Rome 2010

O FELIX ROMA
Chants liturgiques ambrosiens, romains & prémontrés
Polyphonies des écoles romaine, milanaise, bavaroise & française
chantées par la Schola Sainte Cécile
au cours de son pèlerinage à Rome en mai 2010
– enregistrements en live des cérémonies –

LIVRET EN LIGNE

30 avril 2010 – Sainte-Marie-sur-La-Minerve : messe en rit ambrosien de la fête de sainte Catherine de Sienne, patronne de l’Italie
Célébrant : Mgr Angelo Amodeo, chanoine de Milan
Cérémoniaire : M. Nicola De Grandi

1. Psallenda : Diffusa est gratia – plain-chant ambrosien – 1:19


La grâce a été répandue sur tes lèvres ; pour cela Dieu t’a bénie. Alléluia.

Après qu’eut retenti la cloche de la sacristie de la Minerve, la procession s’avance vers le sanctuaire au son de cette psallenda du rit ambrosien.

2. Les 12 Kyrie eleison – plain-chant ambrosien – 1:02

Seigneur, ayez pitié.

La procession du clergé marque un arrêt au milieu de la nef de l’église pendant le chant des 12 invocations du Kyrie eleison.

3. O felix anima – Giacomo Carissimi (1605 † 1674), maître de chapelle de la cathédrale d’Assise puis du Collegium Germanicum des Jésuites à Rome – 3:54

O felix ánima quæ cœlum póssides, ad cœli númina, ad Christi lúmina, ad Dei límina triumphas. O âme bienheureuse qui possède le ciel, tu es portée en triomphe vers la divine et céleste majesté, vers les lumières du Christ, vers les demeures de Dieu.

Ce petit motet à trois voix d’hommes de Carissimi, que nous avons chanté pendant les encensements de l’offertoire de la messe ambrosienne, est typique du nouveau style de la polyphonie romaine dans la première moitié du XVIIème siècle, laquelle laisse les contrepoints complexes pour une écriture isorythmique visant à faciliter l’intelligence du texte.

4. Sanctus – plain-chant ambrosien – 1:28

Saint, saint, saint, le Seigneur Dieu Sabaoth. Cieux et terre sont pleins de ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux.

L’ordinaire de la messe dans le rit ambrosien ne comporte que 3 parties : Gloria, Credo et Sanctus. De nombreux Kyrie sont chantés à divers moments de la liturgie, un peu comme dans le rit byzantin. L’Agnus Dei ne se rencontre que comme chant de communion de la messe des morts (et encore ce n’est pas une disposition primitive mais une interpolation de la liturgie romaine).
L’antiphonaire de la messe ambrosienne ne comporte que deux tons pour le
Sanctus : le ton festif et le ton férial. On y a ajouté ad libitum deux compositions plus récentes où le texte du Sanctus a été adapté à des mélodies d’autres parties de la liturgie. Nous avons employé bien sûr le ton festif pour la fête de sainte Catherine de Sienne, patronne de l’Italie.

5. Elévation : Adoramus te, Christe – Loyset Compère (c. 1445 † 1518), maître de la chapelle de Galeazzo Maria Sforza, duc de Milan – 1:44

Adorámus te, Christe, et benedícimus tibi, quia per sanctam crucem tuam redemísti mundum. Nous vous adorons, Christ, et nous vous bénissons, parce que par votre sainte croix vous avez racheté le monde.

Cette partition est tirée des archives musicales de la Vénérable Fabrique du Dôme de Milan, laquelle conserve plusieurs siècles de partitions de musique sacrée ayant été donnée au Duomo. Il s’agit de l’élévation du messe ambrosienne – la Missa Galeazescha écrite par un compositeur français ayant travaillé au XVème siècle à Milan dans le cadre du rit ambrosien. D’autres messes polyphoniques des archives du Dôme contiennent également le motet Adoramus te, Christe pour servir à l’élévation. Il semble bien donc que la tradition à Milan était d’employer ce texte à l’élévation de l’hostie, tandis qu’en France depuis une décision de Charles V, c’est le motet O salutaris Hostia qui est chanté traditionnellement à la consécration.

6. Motet pendant la communion : Tantum ergo – Orfeo Vecchi (1550 † 1604), maître de chapelle de Santa Maria della Scala à Milan – 3:23

Tantum ergo Sacraméntum
Venerémur cérnui :
Et antíquum documéntum
Novo cedat rítui :
Præstet fides suppleméntum
Sénsuum deféctui.
Adorons avec crainte au pied de cette table,
Un sacrement si vénérable ;
Et que l’ancienne loi cède aux nouveaux présents,
Que la vérité même en efface les ombres ;
Et que nos yeux étant sombres,
Notre foi nous éclaire au défaut de nos sens.
Genitóri, Genitóque
Laus et jubilátio,
Salus, honor, virtus quoque
Sit et benedíctio :
Procedénti ab utróque
Compar sit laudátio.
Amen.
Au Dieu Père éternel, au Fils, égal au Père,
Louange en ce jour salutaire,
Gloire, chant d’allégresse, honneur, force, grandeur :
Qu’ils soient bénis sans cesse, & qu’on bénisse encore
L’Esprit Saint que le ciel adore,
Dieu procédant des deux, souffle brûlant de leur cœur. Ainsi soit-il.

Après une composition de l’école romaine, puis celle d’un français ayant travaillé à Milan, voici maintenant un motet écrit par un prêtre et compositeur prolifique de l’école milanaise.

7. Rites de conclusion de la messe ambrosienne : Oratio post communionem, renvoi des fidèles et bénédiction du célébrant – plain-chant ambrosien – 1:57

Oratio post Communionem

Æternitatem nobis, Domine, conferat, qua pasti sumus, mensa caelestis : quae Beatæ Catharinæ Virginis vitam etiam aluit temporalem.
Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit & regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum.
℟. Amen.
Oraison après la Communion

Donnez-nous, Seigneur, la vie éternelle, en ce banquet céleste où la Bienheureuse Vierge Catherine trouvait même l’aliment de sa vie terrestre.
Par Notre Seigneur Jésus-Christ, qui avec toi vit & règne en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles.
℟. Amen.



Comme à la messe romaine, le célébrant dit alors en secret & incliné le Placeat, dont le texte – formulé en partie au pluriel – est un peu plus court qu’au rit romain :

Pláceat tibi, Deus, obséquium servitútis nostræ : et sacrifícium, quod óculis tuæ divinæ majestátis indígnus óbtuli, sit, te miseránte, propitiábile. Per Christum Dóminum nostrum. Amen. Qu’il vous plaise, Trinité sainte, l’hommage de vos serviteurs, et que ce sacrifice, que j’ai présenté au regard de votre divine majesté, soit agréé par l’effet de votre miséricorde. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

Puis le célébrant se retourne vers les fidèles et donne sa bénédiction :

Ayant donné sa bénédiction, le célébrant récite ensuite en secret le dernier évangile, lequel est, comme à la messe romaine, le Prologue de Jean.

8. Regina cœli – Charles de Courbes (1622) – 1:01

Regina cœli laetare, Alleluia,
Quia quem meruisti portare. Alleluia,
Resurrexit, sicut dixit, Alleluia.
Ora pro nobis Deum. Alleluia.
Reine du ciel, réjouis-toi, Alleluia,
Car celui que tu as mérité de porter, Alleluia,
Est ressuscité comme il l’avait dit, Alleluia.
Prie Dieu pour nous. Alleluia.

Ce motet de Charles de Courbes, compositeur français un peu obscur – probablement parisien – est l’une des premières attestations du chant abrégé du Regina cœli, devenu bien populaire par la suite, chant qu’il harmonise à 4 voix. Cette partition peut se télécharger depuis notre site.

* * *

1er mai 2010 – Saint-André-du-Quirinal : vêpres & complies solennelles en rit ambrosien de la fête des saints Apôtres Philippe & Jacques
Officiant : Mgr Angelo Amodeo, chanoine de Milan
Cérémoniaire : M. Nicola De Grandi

9. Lucernarium – plain-chant ambrosien – 1:36

Après la salutation initiale de l’officiant, les vêpres en rit ambrosien commencent par le chant d’un répons appelé Lucernaire (Lucernarium) pendant lequel on allume le luminaire de l’église. D’une vénérable antiquité, cette pièce maîtresse de l’office cathédral du soir au IVème siècle avait sans doute déjà disparu du rit romain au VIème siècle. Le rit ambrosien l’a conservé. Les répons du lucernaire ambrosien retiennent des Saintes Ecritures un choix admirable de versets faisant référence à la lumière.

10. Æterna Christi munera – plain-chant ambrosien – 2:07

Après le chant du répons du Lucernaire et d’une Antienne dans le chœur (Antiphona in choro), les vêpres ambrosiennes se poursuivent par le chant d’une hymne. Celle du commun des Apôtres – Æterna Christi Munera -, employée pour la fête des saints Apôtres Philippe & Jacques, est justement l’une des hymnes composées par saint Ambroise de Milan au IVème siècle. On sait, – entre autres -, au témoignage enthousiaste de saint Augustin, que le saint évêque de Milan est le premier a avoir introduit une hymnodie métrique dans la liturgie latine. Le rit romain a longtemps refusé l’introduction des hymnes dans son office. Ce n’est que par sa synthèse avec les anciens usages des Gaules à l’époque carolingienne que les hymnes ambrosiennes finirent par arriver jusqu’à Rome. La même hymne Æterna Christi Munera a été du reste employée par le rit romain pour les matines des Apôtres. En voici une traduction en vers français, réalisée par le grand Racine :

  Autour de ces autels, parés pour ce grand jour,
Des Apôtres divins célébrons les louanges,
Que, transportés de joie à l’exemple des anges,
Pour eux dans nos concerts éclate notre amour.

Ils vont ces vrais héros, poussés d’un zèle heureux,
Au saint joug de la croix soumettre cent provinces,
De l’Eglise à jamais dignes chefs, dignes princes,
Et glorieux flambeaux du siècle ténébreux.

La foi qui les soutient dans leurs travaux divers,
L’espérance invincible où s’affermit leur âme,
L’ardente charité dont Jésus les enflamme,
Renverse devant eux tout l’effort des enfers.

En eux, en leurs progrès accrus à chaque pas,
Triomphent à la fois et le Père adorable
Et le Fils tout-puissant et l’Esprit ineffable ;
Tout le ciel à l’envi chante leurs saints combats.

Toi de tout l’univers la paix et le salut,
O Christ, en leur faveur écoute nos prières,
Fais-nous prendre à jamais, touchés de tes lumières,
Leur exemple pour guide et leur bonheur pour but.

11. Magnificat – plain-chant ambrosien & alternance polyphonique de Claudin de Sermisy (1490 † 1562), maître de la chapelle royale de France – 6:45

Magníficat * ánima mea Dóminum. Mon âme glorifie le Seigneur.
Et exsultavit spíritus meus * in Deo salutári meo. Et mon esprit est rempli de joie en Dieu mon Sauveur.
Quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ : * ecce enim ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes. Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante ; car désormais toute la postérité m’appellera bienheureuse.
Quia fecit mihi magna qui potens est : * et sanctum nomen ejus. Parce que celui qui est tout-puissant a fait en moi de grandes choses ; et son nom est saint.
Et misericórdia ejus a sæculo et in sæculum * super timéntes eum. Et sa miséricorde se répand de race en race sur ceux qui le craignent.
Fecit poténtiam in bráchio suo : * dispérsit supérbos mente cordis eórum. Il a déployé la force de son bras : il a détruit les desseins que les superbes méditaient en leur cœur.
Depósuit poténtes de sede, * et exaltávit húmiles. Il a renversé les grands de leur trône ; & il a élevé les humbles & les petits.
Esuriéntes satiávit bonis : * et dívites dimísit inánes. Il a comblé de biens ceux qui souffraient la faim ; & il a privé de tout les riches.
Suscépit Israel púerum suum, * memor misericórdiæ suæ. Il a pris la défense d’Israël son serviteur, se ressouvenant de sa miséricorde.
Sicut locútus est ad patres nostros, * Abraham et sémini ejus in ætérnum. Ainsi qu’il l’a promis à nos Pères, à Abraham, & à sa postérité pour toujours.
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit,
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sæcula sæculórum. Amen. Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Magníficat * ánima mea Dóminum. Mon âme glorifie le Seigneur.

Depuis tant de temps je suis avec vous et tu ne me connais point.
Philippe, que me voit, voit aussi mon Père. Alléluia. Seigneur, ayez pitié (ter).

Le rit ambrosien utilise pour le Magnificat une version de la Bible latine (la Vetus Itala) antérieure aux révisions que fit saint Jérôme au IVème siècle à la demande du pape saint Damase. Ce texte était celui utilisé par saint Ambroise, comme en témoignent ses écrits. On a noté plus haut en italique les passages où le texte ambrosien s’écartait du texte romain. Pour respecter l’usage ambrosien, nous avons bien sûr modifié le texte de la partition de Claudin de Sermisy qui suivait la Vulgate. On notera aussi que le rit ambrosien comporte une répétition du premier verset entre la petite doxologie et le chant de l’antienne.

12. Psallenda – plain-chant ambrosien – 1:35

Philippe, qui me voit, voit aussi mon Père ;
parce que je suis, moi, dans le Père, et le Père est en moi. Alléluia.

Vers la fin des vêpres ambrosiennes se chante la Psallenda du jour, qui est une antienne sans psaume chantée avec la petite doxologie, et joue un rôle assez similaire au tropaire des vêpres byzantines.

13. Fin des vêpres – plain-chant ambrosien – 1:28

℣. Le Seigneur soit avec vous. ℟. Et avec votre esprit. Seigneur, ayez pitié (ter).
℣. Que Dieu nous bénisse & nous exauce. ℟. Amen.
℣. Allons en paix. ℟. Au nom du Christ.
℣. Bénissons le Seigneur. ℟. Rendons grâces à Dieu.
Notre Père (en secret) Et ne nous laissez pas au milieu de la tentation.
℟. Mais délivrez-nous du mal.
℣. Que la Sainte Trinité toujours nous sauve & nous bénisse. ℟. Amen.
℣. Que les âmes des fidèles reposent toujours dans la paix. ℟. Amen.

* * *

1er mai 2010 – Basilique de Sainte-Marie-Majeure : messe en rit romain de la solennité de saint Joseph
Célébrant : Monsieur le Chanoine Raphael Katsuyuki Ueda, de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre

14. Iste confessor – plain-chant de Prémontré – 1:53

Iste Confessor, patriarcha magnus,
De domo David generosus hæres,
Dignus auctoris, hominum vocari,
Est pater almus.
Ce Confesseur, grand patriarche, de la maison de David généreux héritier, est digne d’être appelé le père nourricier de l’Auteur des hommes.
Qui manens justus, placitus supernis,
Regis æterni fuit almæ Matris
Sponsus et custos Mariæ pro nobis
Cuncta regentis.
Tout en demeurant juste et agréable au ciel, il fut pour nous l’Epoux et le gardien de Marie, la Mère du Roi éternel qui gouverne toutes choses.
Ipse Bethleem pariente Sponsa,
Vidit, agnovit Dominum jacentem,
Quem adoravit hominem Deumque
Cuncta levantem.
Au moment où à Bethléem son épouse arriva à son terme, il vit et reconnut le Seigneur couché et l’adora comme l’Homme-Dieu qui soutient toutes choses.
Sit salus Christo decus potestas,
Patris æterni Genito perenni,
Qui pro humani generis salute
Est homo factus. Amen.
Salut, honneur et puissance au Christ, au Fils éternel du Père éternel, qui pour le salut du genre humain s’est fait homme. Amen.

Cette hymne du XVIème siècle utilisée par le rit de Prémontré constitue l’un des premiers témoignages hymnographiques en l’honneur de saint Joseph. Il est sans doute à regretter que les offices composés en l’honneur de ce saint entre le XVIIème et le XXème siècle ne l’ait pas reprise.

15. Kyrie eleison – Missa Secunda de Hans Leo Hassler (1564 † 1612), archimusicien de la cité de Nuremberg, organiste & maître de chapelle de l’électeur de Saxe – 3:59

Kyrie eleison.
Christe eleison.
Kyrie eleison.
Seigneur, aie pitié.
Christ, aie pitié.
Seigneur, aie pitié.

Cette messe du bavarois Hassler est la seconde de ses huit messes publiées en 1599.

16. Gloria – Missa Secunda de Hans Leo Hassler – 6:01

GLORIA IN EXCELSIS DEO.
Et in terra pax homínibus bonæ voluntátis.
Laudámus te.
Benedícimus te.
Adorámus te.
Glorificámus te.
Grátias ágimus tibi propter magnam glóriam tuam.
Dómine Deus, Rex cæléstis, Deus Pater omnípotens.
Dómine Fili unigénite, Jesu Christe.
Dómine Deus, Agnus Dei, Fílius Patris.
Qui tollis peccáta mundi miserére nobis.
Qui tollis peccáta mundi, súscipe deprecatiónem nostram.
Qui sedes ad déxteram Patris, miserére no-bis.
Quóniam tu solus Sanctus.
Tu solus Dóminus.
Tu solus Altíssimus, Jesu Christe.
Cum Sancto Spíritu in glória Dei Patris.
Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
Et sur terre paix aux hommes de sa bienveillance.
Nous te louons.
Nous te bénissons.
Nous t’adorons.
Nous te glorifions.
Nous te rendons grâces pour ta grande gloire.
Seigneur Dieu, Roi céleste, Dieu le Père tout-puissant.
Seigneur Fils unique, Jésus-Christ.
Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du Père.
Qui ôtes les péchés du monde, aie pitié de nous.
Qui ôtes les péchés du monde, reçois notre prière.
Qui siège à la dextre du Père, aie pitié de nous.
Car toi seul es Saint.
Toi seul es Seigneur.
Toi seul es le Très-Haut, Jésus-Christ.
Avec le Saint-Esprit, dans la gloire de Dieu le Père.
Amen.

17. Alleluia – plain-chant grégorien – 6:13

Alléluia, alléluia. ℣. Quelle que soit la tribulation dans laquelle ils élèveront la voix vers moi, je les exaucerai, et je serai toujours leur protecteur. Alleluia. ℣. Accordez-nous, saint Joseph, la grâce de vivre dans l’innocence, et toujours en sécurité sous votre patronage. Alléluia.

Quoique de composition moderne, ces deux alléluia sont d’une musicalité réellement réussie.

18. Credo – Missa Secunda de Hans Leo Hassler – 3:16

CREDO IN UNUM DEUM.
Patrem omnipoténtem, factórem cæli et terræ, visibílium ómnium, et invisibílium.
Et in unum Dóminum Jesum Christum, Fílium Dei unigénitum.
Et ex Patre natum ante ómnia sæcula.
Deum de Deo, lumen de lúmine, Deum verum de Deo vero.
Génitum, non factum, consubstantiálem Patri : per quem ómnia facta sunt.
Qui propter nos hómines, et propter nostram salútem descéndit de cælis.
Et incarnátus est de Spíritu Sancto ex María Vírgine : ET HOMO FACTVS EST.
Crucifíxus étiam pro nobis : sub Póntio Piláto passus, et sepúltus est.
Et resurréxit tértia die, secúndum Scriptúras.
Et ascéndit in cælum : sedet ad déxteram Patris.
Et íterum ventúrus est cum glória judicáre vivos, et mórtuos : cujus regni non erit finis.
Et in Spíritum Sanctum, Dóminum, et vivi-ficántem : qui ex Patre, Filióque procédit.
Qui cum Patre et Fílio simul adorátur, et conglorificátur : qui locútus est per Prophé-tas.
Et unam sanctam cathólicam et apostólicam Ecclésiam.
Confíteor unum baptísma in remissiónem peccatórum.
Et expécto resurrectiónem mortuórum.
Et vitam ventúri sæculi. Amen.
Je crois en un seul Dieu.
Le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes choses visibles et invisibles.
Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu.
Né du Père avant tous les siècles.
Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu.
Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait.
Qui pour nous, hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux.
Et a pris chair par l’Esprit-Saint de la Vierge Marie, et s’est fait homme.
Puis crucifié pour nous, il souffrit sous Ponce Pilate, et fut enseveli.
Il ressuscita le troisième jour, selon les Ecri-tures.
Et il monta au ciel, il siège à la dextre du Père.
Et il viendra de nouveau avec gloire pour juger les vivants et les morts, son règne n’aura pas de fin.
Et en l’Esprit-Saint, qui est Seigneur, et qui donne la vie, qui procède du Père et du Fils.
Qui, avec le Père et le Fils, est de même adoré et glorifié, qui a parlé par les prophètes.
Je crois à l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.
Je confesse un seul baptême pour la rémission des péchés.
J’attends la résurrection des morts.
Et la vie du siècle à venir. Amen.

19. Sanctus – Missa Secunda de Hans Leo Hassler – 1:48

Sanctus, Sanctus, Sanctus Dóminus Deus Sábaoth.
Pleni sunt cæli, et terra glória tua.
Hosanna in excélsis.
Saint, Saint, Saint, le Seigneur, Dieu des Ar-mées.
Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Hosanna au plus haut des cieux.

20. Benedictus – Missa Secunda de Hans Leo Hassler – 3:44

Benedictus qui venit in nómine Dómini.
Hosanna in excélsis.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Hosanna au plus haut des cieux.

21. Agnus Dei – Missa Secunda de Hans Leo Hassler – 3:33

Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi : miserére nobis.
Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi : miserére nobis.
Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi : dona nobis pacem.
Agneau de Dieu, qui ôtes les péchés du monde : aie pité de nous.
Agneau de Dieu, qui ôtes les péchés du monde : aie pité de nous.
Agneau de Dieu, qui ôtes les péchés du monde : donne-nous la paix.

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1er mai 2010 – Panthéon (Sainte-Marie-des-Martyrs) : messe solennelle en rit ambrosien en action de grâce pour le 25ème anniversaire du rétablissement du rit ambrosien traditionnel
Célébrant : Mgr Angelo Amodeo, chanoine de Milan
Cérémoniaire : M. Nicola De Grandi

En raison de la présence d’un grand nombre de touristes (dont des groupes avec guide) faisant résonner l’acoustique difficile du Panthéon, l’enregistrement de cette très belle messe solennelle n’a pu être d’une qualité suffisante pour être présenté au disque. Toutefois, la Schola y avait interprété une seconde fois la Missa Secunda de Hans Leo Hassler ci-dessus.

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LIVRETS PDF

Voici les 4 livrets en format PDF des 4 cérémonies qui avaient été remis aux membres de notre Schola. Ceux de nos lecteurs qui voudraient connaître plus en détail la structure de la messe ambrosienne, ou encore celle des vêpres & complies ambrosiennes pourront s’y référer. Attention, les fichiers sont relativement lourds.

  • 30 avril 2010 : Messe en rit ambrosien de la fête de sainte Catherine de Sienne – livret de 44 pages – 28,9 Mo
  • 1er mai 2010 : Messe en rit romain de la solennité de saint Joseph – livret de 5 pages – 15,4 Mo
  • 1er mai 2010 : Vêpres & Complies solennelles en rit ambrosien – livret de 32 pages – 29,1 Mo
  • 1er mai 2010 : Messe solennelle en rit ambrosien du 4ème dimanche après Pâques – livret de 44 pages – 31,2 Mo
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    REMERCIEMENTS

    La Schola Sainte Cécile remercie tout particulièrement :

  • Mgr Angelo Amodeo, chanoine cardinal de l’Eglise de Milan,
  • Monsieur le Chanoine Joseph Luzuy, de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre,
  • Monsieur le Chanoine Raphael Katsuyuki Ueda, de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre,
  • Monsieur Nicola De Grandi, maître des cérémonies pour le rit ambrosien,
  • Monsieur Gregory DiPippo,
  • Monsieur Nicolas Krasno, pour la prise de son lors de ces cérémonies romaines,
  • Mademoiselle Fanny Bornot, pour l’organisation logistique,
  • Monsieur Christophe de Sèze, pour l’aide à la conception graphique du disque,
  • Monsieur l’Abbé Patrick Faure, curé de Saint-Eugène-Sainte-Cécile et tous les paroissiens qui soutiennent la Schola Sainte Cécile tout au long de l’année liturgique & qui l’ont tout particulièrement soutenue au cours de ce pèlerinage romain.
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