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Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : pose de voix, vocalise, découverte du chant grégorien

Procession des reliques de sainte Thérèse

A la veille de sa solennité liturgique, les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus & de la Sainte Face seront portées en procession ce samedi dans Paris.

La procession partira à 15h de la Basilique Notre-Dame des Victoires & se dirigera vers le XVIème arrondissement jusqu’à la chapelle Sainte-Thérèse de la Fondation d’Auteuil, au 40 de la rue La Fontaine. Il sera possible de vénérer les reliques toute la nuit.

Programme de la Solennité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, patronne secondaire de la France

Sainte Thérèse de l

Saint-Eugène, le dimanche 30 septembre 2007, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h.

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa VIII De Angelis
  • Procession d’entrée: orgue
  • Credo III
  • Et incarnatus est de la Missa syllabica de Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle de la collégiale de Saint-Quentin, des cathédrales d’Abbeville et d’Amiens, et de la Sainte Chapelle de Paris
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Jesu corona virginum (H. 16) – Hymne du commun des vierges pour deux voix de femmes – polyphonie de Marc-Antoine Charpentier alternant avec le plain-chant – texte de saint Ambroise de Milan (IVème siècle)
  • Préface des saints, au propre de l’archidiocèse de Paris
  • Sanctus : alternance polyphonique pour le Benedictus du chanoine Nicolas-Mammès Couturier (1840 † 1911), maître de chapelle de la cathédrale de Langres
  • Après la Consécration : O vere digna Hostia de Guillaume Bouzignac (c. 1587 † ap. 1643), maître de chapelle des cathédrales d’Angoulême, de Bourges, de Rodez et de Clermont-Ferrand
  • Agnus Dei de la messe Exultate Deo de François Cosset (c. 1610 † c. 1664), maître de chapelle des cathédrales de Laon, Reims et Paris
  • Pendant la communion : O felix anima – motet à trois voix égales de Giacomo Carissimi (1605 † 1674), maître de chapelle de la cathédrale d’Assise puis du Collegium Germanicum des Jésuites à Rome
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Pendant le dernier Evangile : Inviolata
  • Procession de sortie : orgue
  • Maurice Emmanuel (1862 † 1938) – Le Chant liturgique de l’Eglise romaine ne doit pas être harmonisé

    Maurice Emmanuel

    Le Département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France expose en ce moment dans sa salle de lecture de la rue Louvois un ensemble de documents sur le compositeur & théoricien français Maurice Emmanuel (1862 † 1938).

    C’est dans la cathédrale Sainte-Bénigne de Dijon que le jeune Emmanuel a éprouvé ses premières émotions musicales en écoutant la maîtrise dirigée par le chanoine René Moissenet. Grâce à l’intervention de Moissenet & avec l’appui du critique Camille Bellaigue, Emmanuel, ancien élève de Théodore Dubois, de Léo Delibes & de Louis-Albert Bourgault-Ducoudray au Conservatoire de Paris, est nommé en 1904 maître de chapelle de la basilique Sainte-Clotilde.

    Encouragé par le Motu proprio sur la musique sacrée du pape saint Pie X, il tente de ressusciter à Sainte-Clotilde la pratique du plain-chant grégorien & de faire entendre des grandes œuvres polyphoniques du répertoire sacré. Il se heurte aux paroissiens trop habitués aux médiocres cantiques du XIXème siècle, puis, conséquemment, aux réticences du curé. Malgré le soutien de son ami Charles Tournemire à l’orgue, il dut démissionner en 1907.

    Maurice Emmanuel était très féru de musique grecque antique. Il avait ainsi en 1896 soutenu en Sorbonne sa thèse de doctorat ès lettres (rédigée en latin) : « De Saltationis Disciplina apud Græcos (La Danse grecque Antique) » au cours d’une séance mémorable illustrée par les mouvements chorégraphiques d’une danseuse & par des projections au moyen du chronophotographe de J. Marey. En 1913, il faisait paraître son Traité de la musique grecque. 1929 voyait la création de son opéra Salamine sur la traduction des Perses d’Eschyle par Théodore Reinach.

    En parallèle à sa carrière de compositeur & de théoricien, il continua toute sa vie à se préoccuper de la réforme de la vie liturgique dans l’Eglise catholique : il publie en 1913 son Traité de l’accompagnement modal des psaumes. Il fréquente les cercles grégorianistes, en particulier le « Cénacle de Saint-Germain-en-Laye », où se retrouvaient le chanoine Besse, l’organiste Albert Alain & le peintre Maurice Denis. Il résume ses idées en 1937 ou 1938 dans une conférence intitulée « Le Chant liturgique de l’Eglise romaine ne doit pas être harmonisé » dont voici ci-après le commencement, exposé en vitrine à la BnF, que j’ai relevé sur mon ordinateur portable tandis que j’attendais des partitions de Charpentier.

    *

    Le Chant liturgique de l’Eglise romaine ne doit pas être harmonisé

    L’Eglise catholique possède une musique qui lui est propre & dont elle semble ignorer totalement & la nature & la beauté. Partout elle tolère ou elle exige que son répertoire vocal subisse la contamination d’accords auxquels il répugne. Je ne suis pas le premier à le dire & si je le répète une fois encore, – qui sera la dernière, – je ne me fais aucune illusion sur l’inutilité de mes exhortations. Mais je vais cependant, pour un vain plaisir, rappeler les faits essentiels qui devraient emporter la conviction & rendre inébranlable le principe énoncé ci-dessus.

    Parmi toutes les musiques possibles il y en a deux, en Occident, qui se sont affrontées :

  • I° la musique mélodique pythagoricienne, fondée sur le réglage de l’échelle mélodique par le seul ministère des quintes & qui correspond au stade où l’art musical était monodique, homophone, c’est-à-dire réduit à une ligne sonore, onduleuse, dépourvue de toute harmonisation, au sens où nous prenons ce mot ;
  • II° la musique harmonique, polyphone, fondée sur le réglage de l’échelle par quintes & par tierces naturelles, fournies directement dans le phénomène de la Résonance, par conséquent régie, fondamentalement, par l’accord de trois sons, l’Accord Parfait.
  • Cet Accord Parfait, la musique pythagoricienne l’exclut. Sous le régime exclusif des quintes génératrices, les tierces sont fausses. Et tant que dura ce régime elle furent déclarées telles : elles étaient dissonantes, en compagnie des secondes & des septièmes. Ses intervalles ut-mi, fa-la, sol-si, que les Pythagoriciens appelaient ditons, composés en effet de deux tons « majeurs » (9/8) ne peuvent entrer dans la composition d’un Accord Parfait. Ce dernier était donc non seulement inconnu, mais impossible. Voilà un art orienté vers des formes mélodiques d’une certaine nature, vers des « harmonies » produites, non par superposition de sons incompatibles, mais par des séries sonores qui se déroulent en sons successifs.

    Une « harmonie » pythagoricienne est une série mélodique dont chaque degré est dans un certain rapport avec la fondamentale de la série.

    Les Pythagoriciens ont ainsi fondé un diatonique qu’on peut appeler universel & qui, arrivé à son complet développement, comporte trois « harmonies » ou modes mineurs, d’allure descendante :
    MI ré ut si la sol fa MI
    LA sol fa mi ré ut si LA
    RE ut si la sol fa mi RE

    & trois « harmonies » ou modes majeurs, d’allure ascendante :
    FA sol la si ut ré mi FA
    SOL la si ut ré mi fa SOL
    UT ré mi fa sol la si UT

    L’Antiquité & le Moyen-Age, d’Eschyle à Adam de Saint-Victor, ont pratiqué ce régime, qui, en raison de sa constitution exharmonique, au sens moderne du mot, se prêtait à des nuances mélodiques, d’une subtilité déconcertante pour nos oreilles : le quart de ton, ou soi disant tel, pouvait y introduire les trémulations discordantes, – auxquelles certains musiciens voudraient revenir aujourd’hui, – de ce qu’on appelait l’Enharmonie (tout autre que l’enharmonie des solfèges modernes).

    [Hélas seul le premier feuillet manuscrit de cette conférence est exposé. On rêve de lire la suite. :-/ ]

    Requiem pontifical pour l’abbé de Firmont

    Abbé Henri-Essex Edgeworth de Firmont

    Né en 1745 à Edgeworthtown en Irlande, l’abbé Henri-Essex Edgeworth de Firmont était le fils d’un pasteur converti au catholicisme réfugié en France.

    Il fit ses études au collège des jésuites de Toulouse puis entra au séminaire des Missions étrangères à Paris. Il exerça son ministère à Paris, étant devenu prêtre, puis devint confesseur de Madame Elisabeth en 1791.

    Il quitta Paris au moment des massacres de septembre 1792, mais y revint en tant que vicaire général de l’archevêque Monseigneur Antoine-Eléonor-Léon Leclerc de Juigné. Il administra le diocèse de Paris alors que se déchaînaient les persécutions anti-chrétiennes. Il resta en rapport avec la famille royale enfermée au Temple et fut même confesseur de Louis XVI, qu’il assista le 21 janvier 1793. Après l’exécution du roi, il alla rejoindre le comte d’Artois, futur Charles X, réfugié à Edimbourg. Il rejoignit ensuite Louis XVIII en exil, devint son chapelain et bénit le mariage entre Marie-Thérèse-Charlotte de France et le duc d’Angoulême. Il mourut en 1807 à Mittau (Lettonie) auprès de la cour de France en exil et Louis XVIII composa lui-même son épitaphe.

    A l’occasion du bicentenaire de sa mort, une messe pontificale de Requiem a été célébrée en Irlande dans le rit extraordinaire par S.E. Mgr Colm O’Reilly, évêque d’Ardagh & Clonmacnois.

    Durant son homélie, Mgr O’Reilly a déclaré : “Cette messe commémorative est célébrée selon la forme du rit romain que l’Abbé a célébrée pour le monarque condamné. Nous honorons un homme dont l’existence parle du profond respect pour le caractère sacré de la vie à une époque où la France faisait l’expérience du génocide par le règne de la Terreur.”

    Mgr O’Reilly est le quatrième évêque d’Irlande à avoir récemment célébré la messe selon le rit traditionnel (avec NNSS. Daly & Hegarty de Derry, & Mgr Martin, archevêque de Dublin). Ma source d’information termine en citant l’éditeur Baronius Press de Londres, qui affirme avoir doublé ses ventes de missels de fidèles traditionnels depuis la parution du motu proprio Summorum Pontificum.

    Source : http://www.catholicireland.net

    Jack Lang dixit

    “Certaines communes entreprennent aujourd’hui la destruction de leurs églises. La disparition de ces lieux spirituels ne devrait pas être possible, sauf procédure d’exception. Ce patrimoine cultuel, même non protégé, même banal, doit être respecté. […] Le patrimoine est une cause nationale. Il faut dégager des moyens durables pour entretenir cet héritage légué par l’histoire. L’actuelle ministre de la culture, Christine Albanel, qui a conduit avec ambition la restauration de Versailles, saura, j’en suis sûr, mener cette croisade [sic].” (…)

    “Il existe en France plus de 40 000 monuments protégés. C’est une charge très lourde. Mais c’est aussi une chance pour notre pays. Une source de beauté, qui permet l’enracinement des citoyens dans leur pays. L’identité nationale, devenue un lieu commun des discours politiques, passe notamment par les paysages, les sites et les monuments.”

    Source : Le Monde