Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Procession des reliques de sainte Thérèse

A la veille de sa solennité liturgique, les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus & de la Sainte Face seront portées en procession ce samedi dans Paris.

La procession partira à 15h de la Basilique Notre-Dame des Victoires & se dirigera vers le XVIème arrondissement jusqu’à la chapelle Sainte-Thérèse de la Fondation d’Auteuil, au 40 de la rue La Fontaine. Il sera possible de vénérer les reliques toute la nuit.

Programme de la Solennité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, patronne secondaire de la France

Sainte Thérèse de l

Saint-Eugène, le dimanche 30 septembre 2007, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h.

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa VIII De Angelis
  • Procession d’entrée: orgue
  • Credo III
  • Et incarnatus est de la Missa syllabica de Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle de la collégiale de Saint-Quentin, des cathédrales d’Abbeville et d’Amiens, et de la Sainte Chapelle de Paris
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Jesu corona virginum (H. 16) – Hymne du commun des vierges pour deux voix de femmes – polyphonie de Marc-Antoine Charpentier alternant avec le plain-chant – texte de saint Ambroise de Milan (IVème siècle)
  • Préface des saints, au propre de l’archidiocèse de Paris
  • Sanctus : alternance polyphonique pour le Benedictus du chanoine Nicolas-Mammès Couturier (1840 † 1911), maître de chapelle de la cathédrale de Langres
  • Après la Consécration : O vere digna Hostia de Guillaume Bouzignac (c. 1587 † ap. 1643), maître de chapelle des cathédrales d’Angoulême, de Bourges, de Rodez et de Clermont-Ferrand
  • Agnus Dei de la messe Exultate Deo de François Cosset (c. 1610 † c. 1664), maître de chapelle des cathédrales de Laon, Reims et Paris
  • Pendant la communion : O felix anima – motet à trois voix égales de Giacomo Carissimi (1605 † 1674), maître de chapelle de la cathédrale d’Assise puis du Collegium Germanicum des Jésuites à Rome
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Pendant le dernier Evangile : Inviolata
  • Procession de sortie : orgue
  • Maurice Emmanuel (1862 † 1938) – Le Chant liturgique de l’Eglise romaine ne doit pas être harmonisé

    Maurice Emmanuel

    Le Département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France expose en ce moment dans sa salle de lecture de la rue Louvois un ensemble de documents sur le compositeur & théoricien français Maurice Emmanuel (1862 † 1938).

    C’est dans la cathédrale Sainte-Bénigne de Dijon que le jeune Emmanuel a éprouvé ses premières émotions musicales en écoutant la maîtrise dirigée par le chanoine René Moissenet. Grâce à l’intervention de Moissenet & avec l’appui du critique Camille Bellaigue, Emmanuel, ancien élève de Théodore Dubois, de Léo Delibes & de Louis-Albert Bourgault-Ducoudray au Conservatoire de Paris, est nommé en 1904 maître de chapelle de la basilique Sainte-Clotilde.

    Encouragé par le Motu proprio sur la musique sacrée du pape saint Pie X, il tente de ressusciter à Sainte-Clotilde la pratique du plain-chant grégorien & de faire entendre des grandes œuvres polyphoniques du répertoire sacré. Il se heurte aux paroissiens trop habitués aux médiocres cantiques du XIXème siècle, puis, conséquemment, aux réticences du curé. Malgré le soutien de son ami Charles Tournemire à l’orgue, il dut démissionner en 1907.

    Maurice Emmanuel était très féru de musique grecque antique. Il avait ainsi en 1896 soutenu en Sorbonne sa thèse de doctorat ès lettres (rédigée en latin) : « De Saltationis Disciplina apud Græcos (La Danse grecque Antique) » au cours d’une séance mémorable illustrée par les mouvements chorégraphiques d’une danseuse & par des projections au moyen du chronophotographe de J. Marey. En 1913, il faisait paraître son Traité de la musique grecque. 1929 voyait la création de son opéra Salamine sur la traduction des Perses d’Eschyle par Théodore Reinach.

    En parallèle à sa carrière de compositeur & de théoricien, il continua toute sa vie à se préoccuper de la réforme de la vie liturgique dans l’Eglise catholique : il publie en 1913 son Traité de l’accompagnement modal des psaumes. Il fréquente les cercles grégorianistes, en particulier le « Cénacle de Saint-Germain-en-Laye », où se retrouvaient le chanoine Besse, l’organiste Albert Alain & le peintre Maurice Denis. Il résume ses idées en 1937 ou 1938 dans une conférence intitulée « Le Chant liturgique de l’Eglise romaine ne doit pas être harmonisé » dont voici ci-après le commencement, exposé en vitrine à la BnF, que j’ai relevé sur mon ordinateur portable tandis que j’attendais des partitions de Charpentier.

    *

    Le Chant liturgique de l’Eglise romaine ne doit pas être harmonisé

    L’Eglise catholique possède une musique qui lui est propre & dont elle semble ignorer totalement & la nature & la beauté. Partout elle tolère ou elle exige que son répertoire vocal subisse la contamination d’accords auxquels il répugne. Je ne suis pas le premier à le dire & si je le répète une fois encore, – qui sera la dernière, – je ne me fais aucune illusion sur l’inutilité de mes exhortations. Mais je vais cependant, pour un vain plaisir, rappeler les faits essentiels qui devraient emporter la conviction & rendre inébranlable le principe énoncé ci-dessus.

    Parmi toutes les musiques possibles il y en a deux, en Occident, qui se sont affrontées :

  • I° la musique mélodique pythagoricienne, fondée sur le réglage de l’échelle mélodique par le seul ministère des quintes & qui correspond au stade où l’art musical était monodique, homophone, c’est-à-dire réduit à une ligne sonore, onduleuse, dépourvue de toute harmonisation, au sens où nous prenons ce mot ;
  • II° la musique harmonique, polyphone, fondée sur le réglage de l’échelle par quintes & par tierces naturelles, fournies directement dans le phénomène de la Résonance, par conséquent régie, fondamentalement, par l’accord de trois sons, l’Accord Parfait.
  • Cet Accord Parfait, la musique pythagoricienne l’exclut. Sous le régime exclusif des quintes génératrices, les tierces sont fausses. Et tant que dura ce régime elle furent déclarées telles : elles étaient dissonantes, en compagnie des secondes & des septièmes. Ses intervalles ut-mi, fa-la, sol-si, que les Pythagoriciens appelaient ditons, composés en effet de deux tons « majeurs » (9/8) ne peuvent entrer dans la composition d’un Accord Parfait. Ce dernier était donc non seulement inconnu, mais impossible. Voilà un art orienté vers des formes mélodiques d’une certaine nature, vers des « harmonies » produites, non par superposition de sons incompatibles, mais par des séries sonores qui se déroulent en sons successifs.

    Une « harmonie » pythagoricienne est une série mélodique dont chaque degré est dans un certain rapport avec la fondamentale de la série.

    Les Pythagoriciens ont ainsi fondé un diatonique qu’on peut appeler universel & qui, arrivé à son complet développement, comporte trois « harmonies » ou modes mineurs, d’allure descendante :
    MI ré ut si la sol fa MI
    LA sol fa mi ré ut si LA
    RE ut si la sol fa mi RE

    & trois « harmonies » ou modes majeurs, d’allure ascendante :
    FA sol la si ut ré mi FA
    SOL la si ut ré mi fa SOL
    UT ré mi fa sol la si UT

    L’Antiquité & le Moyen-Age, d’Eschyle à Adam de Saint-Victor, ont pratiqué ce régime, qui, en raison de sa constitution exharmonique, au sens moderne du mot, se prêtait à des nuances mélodiques, d’une subtilité déconcertante pour nos oreilles : le quart de ton, ou soi disant tel, pouvait y introduire les trémulations discordantes, – auxquelles certains musiciens voudraient revenir aujourd’hui, – de ce qu’on appelait l’Enharmonie (tout autre que l’enharmonie des solfèges modernes).

    [Hélas seul le premier feuillet manuscrit de cette conférence est exposé. On rêve de lire la suite. :-/ ]

    Requiem pontifical pour l’abbé de Firmont

    Abbé Henri-Essex Edgeworth de Firmont

    Né en 1745 à Edgeworthtown en Irlande, l’abbé Henri-Essex Edgeworth de Firmont était le fils d’un pasteur converti au catholicisme réfugié en France.

    Il fit ses études au collège des jésuites de Toulouse puis entra au séminaire des Missions étrangères à Paris. Il exerça son ministère à Paris, étant devenu prêtre, puis devint confesseur de Madame Elisabeth en 1791.

    Il quitta Paris au moment des massacres de septembre 1792, mais y revint en tant que vicaire général de l’archevêque Monseigneur Antoine-Eléonor-Léon Leclerc de Juigné. Il administra le diocèse de Paris alors que se déchaînaient les persécutions anti-chrétiennes. Il resta en rapport avec la famille royale enfermée au Temple et fut même confesseur de Louis XVI, qu’il assista le 21 janvier 1793. Après l’exécution du roi, il alla rejoindre le comte d’Artois, futur Charles X, réfugié à Edimbourg. Il rejoignit ensuite Louis XVIII en exil, devint son chapelain et bénit le mariage entre Marie-Thérèse-Charlotte de France et le duc d’Angoulême. Il mourut en 1807 à Mittau (Lettonie) auprès de la cour de France en exil et Louis XVIII composa lui-même son épitaphe.

    A l’occasion du bicentenaire de sa mort, une messe pontificale de Requiem a été célébrée en Irlande dans le rit extraordinaire par S.E. Mgr Colm O’Reilly, évêque d’Ardagh & Clonmacnois.

    Durant son homélie, Mgr O’Reilly a déclaré : “Cette messe commémorative est célébrée selon la forme du rit romain que l’Abbé a célébrée pour le monarque condamné. Nous honorons un homme dont l’existence parle du profond respect pour le caractère sacré de la vie à une époque où la France faisait l’expérience du génocide par le règne de la Terreur.”

    Mgr O’Reilly est le quatrième évêque d’Irlande à avoir récemment célébré la messe selon le rit traditionnel (avec NNSS. Daly & Hegarty de Derry, & Mgr Martin, archevêque de Dublin). Ma source d’information termine en citant l’éditeur Baronius Press de Londres, qui affirme avoir doublé ses ventes de missels de fidèles traditionnels depuis la parution du motu proprio Summorum Pontificum.

    Source : http://www.catholicireland.net

    Jack Lang dixit

    “Certaines communes entreprennent aujourd’hui la destruction de leurs églises. La disparition de ces lieux spirituels ne devrait pas être possible, sauf procédure d’exception. Ce patrimoine cultuel, même non protégé, même banal, doit être respecté. […] Le patrimoine est une cause nationale. Il faut dégager des moyens durables pour entretenir cet héritage légué par l’histoire. L’actuelle ministre de la culture, Christine Albanel, qui a conduit avec ambition la restauration de Versailles, saura, j’en suis sûr, mener cette croisade [sic].” (…)

    “Il existe en France plus de 40 000 monuments protégés. C’est une charge très lourde. Mais c’est aussi une chance pour notre pays. Une source de beauté, qui permet l’enracinement des citoyens dans leur pays. L’identité nationale, devenue un lieu commun des discours politiques, passe notamment par les paysages, les sites et les monuments.”

    Source : Le Monde

    Interview du cardinal Darà­o Castrillon Hoyos à 30 jours

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    à‰minence, quel est le sens de ce motu proprio qui libéralise l’usage du Missel dit de saint Pie V ?

    DARàO CASTRILLà“N HOYOS : Quand ont eu lieu, après le Concile Vatican II, les changements dans la liturgie, des groupes importants de fidèles et aussi d’ecclésiastiques se sont sentis mal à l’aise parce qu’ils étaient fortement liés à la liturgie en vigueur depuis des siècles. Je pense aux prêtres qui avaient célébré pendant cinquante ans cette messe suivant le rite de saint Pie V et qui, à l’improviste, se sont trouvés dans l’obligation d’en célébrer une autre, je pense aux fidèles habitués depuis des générations à l’ancien rite, je pense aussi aux petits, comme les enfants de chœur, qui se sont trouvés tout d’un coup dépaysés car ils devaient servir la messe selon le Novus ordo. Il y a donc eu un malaise à différents niveaux. Pour certains, celui-ci était même de nature théologique, car ils estimaient que l’ancien rite exprimait mieux que celui qui avait été introduit le sens du sacrifice. D’autres, pour des raisons culturelles aussi, avaient la nostalgie du chant grégorien et des grandes polyphonies qui étaient une richesse de l’à‰glise latine. Et ce qui aggravait le tout, c’est que ceux qui éprouvaient ce malaise attribuaient ces changements au Concile, alors qu’en réalité le Concile en soi n’avait ni demandé ni prévu les détails de ces changements. La messe que célébraient les pères conciliaires était la messe de saint Pie V. Le Concile n’avait pas demandé la création d’un nouveau rite, mais un usage plus large de la langue vernaculaire et une plus grande participation des fidèles.

    D’accord, c’était le climat qu’on respirait il y a quarante ans. Mais aujourd’hui, la génération qui avait manifesté ce malaise n’existe plus. Et il y a plus : le clergé et le peuple se sont habitués au Novus ordo, et dans leur immense majorité, ils s’en trouvent très bien.

    CASTRILLà“N HOYOS : C’est exactement cela : dans leur immense majorité, même si un grand nombre ignore ce qui a été laissé de côté avec l’abandon de l’ancien rite. Mais tout le monde ne s’est pas habitué au nouveau rite. Curieusement, il semble même que fleurisse, dans les nouvelles générations, parmi les laà¯cs comme parmi les clercs, un intérêt et une estime envers l’ancien rite. Et il s’agit de prêtres et de simples fidèles qui n’ont parfois rien à voir avec les disciples de Mgr Lefebvre. Il y a là des faits, des faits de l’à‰glise, auxquels les pasteurs ne peuvent faire la sourde oreille. C’est pour cela que Benoît XVI, qui est un grand théologien à la profonde sensibilité liturgique, a décidé de promulguer le motu proprio.

    Mais n’y avait-il pas déjà un indult ?

    CASTRILLà“N HOYOS : Si, il y avait déjà un indult, mais Jean Paul II avait déjà compris que l’indult n’avait pas été suffisant, ne serait-ce que parce que certains prêtres et certains évêques rechignaient à l’appliquer, mais surtout parce que les fidèles qui désirent célébrer avec l’ancien rite ne doivent pas être considérés comme des fidèles de deuxième catégorie. Il s’agit de fidèles auxquels doit être reconnu le droit d’assister à une messe qui a nourri le peuple chrétien pendant des siècles, qui a nourri la sensibilité de saints tels que saint Philippe Neri, don Bosco, sainte Thérèse de Lisieux, le bienheureux Jean XXIII et le serviteur de Dieu, Jean Paul II lui-même. Ce dernier, comme je viens de le dire, avait compris le problème de l’indult et il avait donc déjà l’intention d’étendre l’usage du Missel de 1962. Je dois dire que dans les rencontres avec les cardinaux et avec les chefs de dicastères au cours desquelles on avait parlé de ces mesures, les résistances étaient vraiment très limitées. Benoît XVI, qui a suivi ce processus depuis le début, a franchi ce pas important déjà imaginé par son grand prédécesseur. Il s’agit d’une mesure pétrinienne émise par amour du grand trésor liturgique qu’est la messe de saint Pie V, et aussi par amour de pasteur envers un groupe considérable de fidèles.

    Et pourtant, les résistances n’ont manqué de la part d’une partie des représentants de l’épiscopat eux-mêmes…

    CASTRILLà“N HOYOS : Des résistances qui dépendent, selon moi, de deux erreurs. La première erreur d’interprétation est de dire qu’il s’agit d’un retour au passé. Il n’en est pas ainsi. Ne serait-ce que parce qu’on ne retire rien au Novus ordo, qui reste le mode ordinaire de célébrer l’unique rite romain ; tandis que la liberté de célébrer la messe de saint Pie V est donnée à ceux qui le veulent comme forme extraordinaire.

    Il s’agit de la première erreur de ceux qui se sont opposés au motu proprio. Et la seconde ?

    CASTRILLà“N HOYOS : Qu’il s’agisse de diminuer le pouvoir épiscopal. Mais il n’en est pas ainsi. Le Pape n’a pas changé le Code de droit canonique. L’évêque est toujours le modérateur de la liturgie dans son propre diocèse. Mais le Siège apostolique a la compétence d’ordonner la sainte liturgie de l’à‰glise universelle. Or un évêque doit agir en harmonie avec le Siège apostolique et il doit garantir à chaque fidèle ses propres droits, y compris celui de pouvoir participer à la messe de saint Pie V, comme forme extraordinaire du rite.

    Et pourtant, il a été affirmé qu’avec ce motu proprio, Ratzinger « bafoue le Concile » et « fait un affront » à ses prédécesseurs Paul VI et Jean Paul II…

    CASTRILLà“N HOYOS : Benoît XVI suit le Concile, qui n’a pas aboli la messe de saint Pie V ni n’a demandé de le faire. Et il suit le Concile qui a recommandé d’écouter la voix et les désirs légitimes des fidèles laà¯cs. Ceux qui affirment ces choses devraient lire les milliers de lettres qui sont arrivées à Rome pour demander la liberté de pouvoir assister à la messe à laquelle ils se sentent tellement liés. Et le Pape ne s’oppose pas à ses prédécesseurs qui sont abondamment cités dans le motu proprio comme dans la Lettre autographe du Pape qui en accompagne la publication. Dans certains cas, Paul VI a immédiatement concédé la possibilité de célébrer la messe de saint Pie V. Comme je l’ai dit, Jean Paul II voulait préparer un motu proprio semblable à celui qui a été publié aujourd’hui.

    On a aussi évoqué le risque qu’une petite minorité de fidèles puisse imposer la messe de saint Pie V à la paroisse…

    CASTRILLà“N HOYOS : Ceux qui ont dit cela n’ont évidemment pas lu le motu proprio. Il est clair qu’aucun curé ne sera obligé à célébrer la messe de saint Pie V. Mais si un groupe de fidèles, ayant un prêtre disposé à le faire, demande à célébrer cette messe, le curé ou le recteur de l’église ne pourront pas s’y opposer. à‰videmment, s’il y a des difficultés, il reviendra à l’évêque de faire en sorte que tout se passe sous le signe du respect et, dirais-je, du bon sens, en harmonie avec le Pasteur universel.

    Mais ne court-on pas le risque qu’avec l’introduction de deux formes, l’une ordinaire, l’autre extraordinaire, puisse naître une confusion liturgique dans le rite latin, dans les paroisses et dans les diocèses ?

    CASTRILLà“N HOYOS : Si les choses sont faites conformément au simple bon sens, on ne court pas ce risque. D’autre part, il y a déjà des diocèses dans lesquels on célèbre des messes dans différents rites, car il s’y trouve des communautés de fidèles latins, gréco-catholiques ukrainiens ou ruthènes, maronites, melchites, syro-catholiques, chaldéens, etc. Je pense par exemple à certains diocèses aux à‰tats-Unis, comme Pittsburgh, qui vivent cette variété liturgique légitime comme une richesse, et non pas comme une tragédie. Et puis il existe aussi de simples paroisses qui accueillent des rites différents du latin, même de communautés orthodoxes ou préchalcédoniennes, sans que cela crée de scandale. Je ne vois donc pas de danger de confusion. à€ condition, je le répète, que tout se déroule dans l’ordre et dans le respect réciproque.

    Il y a aussi des gens qui pensent que ce motu proprio porte atteinte à l’unicité du rite qui aurait été voulu par les Pères conciliaires…

    CASTRILLà“N HOYOS : à‰tant admis que le rite latin reste unique, quoiqu’on puisse le célébrer sous deux formes, je me permets de rappeler qu’il n’y a jamais eu, dans l’à‰glise latine, un seul rite pour tous. Aujourd’hui, par exemple, il y a tous les rites des à‰glises orientales en communion avec Rome. Et même dans le rite latin, il y a d’autres rites que le rite romain, comme le rite ambrosien ou le rite mozarabique. La messe de saint Pie V elle-même, lorsqu’elle a été approuvée, n’a pas annulé tous les rites précédents, mais seulement ceux qui ne pouvaient pas se prévaloir d’au moins deux siècles d’ancienneté…

    Et la messe de saint Pie V a-t-elle jamais été abolie par le Novus ordo ?

    CASTRILLà“N HOYOS : Le Concile Vatican II ne l’a jamais fait, et il n’y a jamais eu par la suite aucun acte positif qui l’ait établi. La messe de saint Pie V n’a donc jamais été formellement abolie. Il est de toute façon étonnant que ceux qui s’érigent en interprètes authentiques de Vatican II en donnent, dans le domaine liturgique, une interprétation aussi restrictive et aussi peu respectueuse de la liberté des fidèles, en finissant par faire sembler ce Concile encore plus coercitif que le Concile de Trente.

    Le motu proprio n’établit pas de nombre minimum de fidèles nécessaire pour demander de pouvoir célébrer la messe de saint Pie V. Et pourtant, le bruit avait couru qu’il était question d’un seuil minimum de trente fidèles…

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    Musiciens, rejoignez-nous

    L’ensemble instrumental de sainte Cécile devrait intervenir lors de prochaines fêtes & solennités suivantes, nombreuses au cours de ces deux prochains mois.

    * 7 octobre : solennité de Notre-Dame du Très Saint Rosaire (Notre-Dame de la Victoire)
    * 14 octobre : solennité de saint Denis, premier évêque de Paris, patron du diocèse
    * 28 octobre : fête du Christ-Roi
    * 1er novembre : fête de tous les saints
    * 18 novembre : solennité de saint Eugène, évêque & martyr, patron
    * 25 novembre : solennité de sainte Cécile, vierge & martyre, patronne : Messe H. 1 de Marc-Antoine Charpentier

    Nous cherchons activement des cordes, ainsi que tout instrument de l’orchestre baroque.
    Le répertoire joué est pour l’essentiel de la musique baroque française, pièces avec le chœur aussi bien que purement instrumentales.

    N’hésitez pas à prendre contact.

    (requis)
    (requis)

     

    Ordination de cinq nouveaux prêtres samedi dernier

    Ordinations à Saint-Eloi

    Samedi dernier, S.E. le cardinal Castrillon Hoyos était envoyé par le Pape pour ordonner cinq nouveaux prêtres de l’Institut du Bon Pasteur.

    L’ordination a eu lieu en l’Eglise Saint-Eloi de Bordeaux (restaurée par les soins de l’Abbé Laguérie, supérieur de l’IBP), en présence de S.E. le cardinal Ricard, président de la conférence des évêques de France & Archevêque de Bordeaux.

    Voici les noms des cinq nouveaux prêtres de l’IPB :

  • Régis de Saint-Remy,
  • Régis Spinoza,
  • Jean-Pierre Gaillard,
  • Louis-Numa Julien,
  • René-Sébastien Fournié.
  • Notons avec bonheur & satisfaction la tenue de ces ordinations au jour normal prévu par la liturgie traditionnelle : un samedi des Quatre-Temps. Les ornements violets qui ont servi paraissent de toute beauté.

    Saint-Eloi était bien sûr comble, le clergé, nombreux, manifestait une belle unité : étaient ainsi présents le supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pierre, Mgr Wach, supérieur de l’Institut du Christ-Roi, avait envoyé un représentant, il y avait aussi des Oratoriens de Londres. On notait la présence de Michel de Jaeghere et du prince Sixte-Henri de Bourbon Parme. L’homélie du cardinal Hoyos devrait bientôt se trouver sur les sites de l’IPB.

    La rentrée au jeune séminaire de Courtalain de l’Institut du Bon Pasteur devrait se faire avec environ 35 séminaristes.

    Source iconographique : The New Liturgical Movement

    Quelques chants & vues du monastère de Valaam

    Voici un petit post qui se fait l’écho des questions de choristes à la répétition de ce samedi soir à la suite de l’apprentissage du psaume CL sur une mélodie de Valaam.

    Valaam est un célèbre monastère russe situé sur l’île du même nom sur l’immense lac Ladoga, en Carélie, cette province au Nord-Est de Saint-Pétersbourg frontalière avec la Finlande. Ce monastère très ancien a été magnifiquement reconstruit au XVIIIème siècle lorsque la Carélie a été conquise par les Russes sur les Suédois.

    valaam.jpg

    Voici deux vidéos qui vous permettront un peu d’entendre les traditions cantorales particulières à ce monastère, dont la vie a pu reprendre en 1989.

    Bonne écoute !