Retombées de la session d’Oxford de la Latin Mass Society

Pas mal d’articles de la blogosphère tradie anglo-saxonne ont couvert les trois journées d’Oxford organisées par la Latin Mass Society afin d’apprendre à une cinquantaine de prêtres à célébrer la messe traditionnelle.

Joseph Shaw, qui était présent, à publié trois articles sur le blog du New Liturgical Movement :

  • sur celui du 29 août, vous trouverez d’autres photos de la messe solennelle de la Décollation de saint Jean Baptiste – on voit en particulier la “French travelling Schola” chantant au lutrin sur les pages de graduel de chœur que j’avais fabriquées ad hoc.
  • sur celui du 30 août, on trouvera des photos de la messe pontificale de clôture, mais surtout la vidéo suivante :
  • Il s’agit d’un extrait du Magnificat du 2nd ton. Entre deux versets du chœur, on nous entends chanter le verset Et misericordia ejus a progenie in progenies * timentibus eum en faux-bourdon parisien. Ces faux bourdons parisiens ont marqué les esprits des participants à ces journées de formation, il semblerait que la pratique soit tombée passablement en désuétude dans le monde anglo-saxon. Il s’agit pourtant d’une partique fort ancienne, que nous pratiquons abondemment à Saint-Eugène. Contrairement aux anciens faux-bourdons italiens, allemands ou espagnols, les faux-bourdons de l’école française ont toujours conservé une saveur archaïque en gardant au ténor le chant liturgique. Cela induit un style harmonique particulier archaïsant, là où les écoles voisines de notre pays font fleurir des harmonies plus modernes, s’étant affranchi de la règle de la conservation du plain-chant au ténor. On trouve les formules françaises dans les livres liturgiques du XVIIème au XIXème siècle, mais elles sont sans doute bien antérieures & transmises par traditions orales. Ainsi la plupart de ces formules s’observent déjà dans les Magnificat de Claudin de Sermisy qui sont publiés au XVIème siècle (Sermisy compose les versets pairs en musique & les fait alterner avec des faux-bourdons sur les versets impairs de ses 8 Magnificat).

  • Quelques photos de plus par Joseph Shaw, toujours sur The New Liturgical Movement.
  • Le même 30 août, Joseph Shaw a également publié sur son propre blog, Oxford Events quelques photos supplémentaires.
  • A Merton, j’étais aussi très heureux de rencontrer l’abbé Tim Finigan, dont je suis un lecteur assidu de son blog, The Hermeneutic of Continuity. Voici ses différents compte-rendus des journées d’Oxford :

  • présentation générale de la session,
  • compte-rendu personnel : “hard work and glorious liturgy”,
  • un post sur la librairie Saint-Philippe, qui est LA librairie catholique d’Oxford. Philippe, Marc & moi nous y sommes ruinés. J’en suis revenu avec un commentaire de Nicole – édition XVIIIème – sur le Pater & les offices de l’Eglise, un antiphonaire dominicain, un monumental pavé analysant la législation papale sur la musique sacrée depuis les origines jusqu’au XXème siècle, & une édition moderne du sacramentaire de Fulda.

    DEO GRATIAS !

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