Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de la solennité de la Purification

Purification de la Sainte Vierge par Guido Reni

> Catéchisme sur la fête de la Purification

Saint-Eugène, le dimanche 3 février 2008, grand’messe de 11h.

  • Procession d’entrée : Lumen ad revelationem gentium – Cantique de Siméon: Nunc dimittis (Luc 2, 29-31) – Faux-bourdon du 8ème ton par Maxime Kovalevski (1903 † 1988)
  • Kyriale IV – Cunctipotens
  • Trait : Faux-bourdon du 8ème ton par Maxime Kovalevski
  • Credo III
  • Et incarnatus est de la Messe de Minuit pour Noël de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV et de la Sainte Chapelle
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Diffusa est gratia, motet à la Bienheureuse Vierge Marie de Giovanni Maria Nanini (1540 † 1607), maître de chapelle de Saint-Louis des Français puis de la Chapelle Sixtine
  • Après la Consécration : O salutaris sur le vieux noël « A la venue de Noël » – Henri de Villiers
  • Pendant la communion : Ave gratia plena, tropaire de cette fête au rit byzantin, anciennement traduit en latin & Magnificat du premier ton – faux-bourdon parision
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du VIIIème ton (édition de 1739)
  • Ite missa est IV
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Orgue
  • Après la messe, sera donnée la bénédiction de saint Blaise

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    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Un diocèse de l’Eglise assyrienne demande à rejoindre l’Eglise catholique

    Mar Bawai Soro, évêque assyrien

    Un évêque de l’Eglise apostolique assyrienne, Mar Bawai Soro (aux Etats-Unis) a choisi de demander d’entrer en pleine communion avec le Saint-Siège, ainsi que tout son clergé & ses fidèles.

    C’est la première “union” à Rome d’un diocèse d’une église orientale séparée depuis 1930 ! Souhaitant que cette union en appelle d’autres au cours du pontificat de Benoît XVI, glorieusement régnant.

    *

    L’Eglise assyrienne est l’héritière – avec l’Eglise chaldéenne catholique – de l’antique Eglise répandue dans l’ancienne Mésopotamie, fondée par la prédication des saints apôtres Thomas & Thaddée. Cette Eglise se désigne elle-même comme l’Eglise d’Orient (les byzantins étant des “Occidentaux” pour eux 🙂 ). Elle était à l’origine gouvernée par le Catholicos de Séleucie-Ctésiphon (ancienne capitale de l’Empire perse).

    A la suite de la condamnation du Patriarche de Constantinople Nestorius au Concile d’Ephèse en 431, l’Eglise d’Orient adopte l’hérésie nestorienne, plus par opportunisme politique (il importait de se démarquer des byzantins vis-à-vis du pouvoir impérial perse) que par réelle conviction théologique.

    Au cours du Moyen-Age, cette Eglise a essaimé dans toute l’Asie, allant jusqu’au Japon, en Chine, en Thaïlande, en Inde, et fondant plus de 200 évêchés. Cette brillante histoire missionnaire a été hélas arrêtée par la tyrannie sanguinaire de Tamerlan et de ses successeurs turcs musulmans.

    A partir du XVIème, une partie importante de cette Eglise a demandé de rentrer dans l’Eglise catholique, et forme désormais l’Eglise catholique chaldéenne (patriarche à Bagdad, actuellement Mar Emmanuel III, cardinal Delly).

    L’Eglise assyrienne est depuis plusieurs décennies divisée en plusieurs factions. Le ralliement du diocèse de Mar Bawai Soro est peut-être annonciateur d’autres unions.

    L’Eglise assyrienne possède la même liturgie que sa cousine l’Eglise chaldéenne catholique. Les offices sont célébrés en araméen, la langue du Christ. La situation de ces chrétiens, présents surtout en Irak, où ils représentaient 10% de la population avant la guerre, est actuellement tragique : beaucoup doivent fuir les persécutions des musulmans, les meurtres, les attentats, les destructions d’églises. Prions pour nos frères persécutés.

    Sources :

  • Communiqué officiel du diocèse assyrien catholique & apostolique
  • Le blog de l’évêque Mar Bawai Soro
  • Dominus est – étude sur la communion par Mgr Schneider

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    La Libreria Editrice Vaticana vient de publier cet ouvrage (en italien pour l’heure), Dominus est, de Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Karaganda au Kazakhstan.

    Mgr Schneider y étudie principalement la question de la Sainte Communion, montrant la nécessité de revenir à la pratique traditionnelle de celle-ci : à genoux, & sur la langue.

    Non seulement ce livre a été publié par la maison d’édition du Vatican, mais de plus il a reçu une admirable préface de Mgr Malcolm Ranjith, archevêque & secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin. Voici une tentative de traduction de quelques extraits :

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    Dans le Livre de l’Apocalypse, saint Jean raconte comment il avait vu et entendu ce qui a été révélé et comment il s’est lui-même prosterné en adoration, au pied de l’ange de Dieu (Cf. Apocalypse 22, 8). Se prosterner, ou se mettre à genoux devant la majesté de la présence de Dieu en une adoration humble, était déjà une habitude de révérence qu’Israël avait en la présence du Seigneur. Il est dit au Premier Livre des Rois : “Salomon, ayant achevé d’offrir au Seigneur cette oraison & cette prière, se leva de devant l’autel du Seigneur, car il avait mis les deux genoux en terre, et tenait les mains étendues vers le ciel. Etant donc debout devant le peuple, il bénit toute l’assemblée d’Israël” (3 Rois 8, 54-55). La position de supplication du roi est clair: Il était agenouillé devant l’autel.

    La même tradition est également visible dans le Nouveau Testament où nous voyons Pierre à genoux devant Jésus (cf. Luc 5, 8), Jaïre quand il lui demande de guérir sa fille (Luc 8, 41), le Samaritain lorsqu’il revient le remercier, et Marie, la sœur de Lazare demandant la vie de son frère (Jean 11, 32). C’est là la même attitude de prostration devant la révélation de la présence divine qui est généralement présente dans le Livre de l’Apocalypse (Apoc. 5, 8, 14 et 19, 4).

    Etroitement liée à cette tradition a été la conviction que le saint Temple de Jérusalem a été la demeure de Dieu, et donc, dans le temple, qu’il était nécessaires de se préparer & se disposer par une expression corporelle, un sentiment profond de d’humilité et de révérence en présence du Seigneur.

    Même dans l’Eglise, la profonde conviction que, dans les espèces eucharistiques, le Seigneur est vraiment et réellement présent, – de même que la pratique croissante de la préservation du Saint-Sacrement dans les tabernacles -, ont contribué à la pratique de s’agenouiller dans une attitude d’humble adoration du Seigneur dans l’Eucharistie.

    […]

    La foi dans la présence réelle du Christ sous les espèces eucharistiques appartient à l’essence de la foi de l’Eglise catholique et a été une partie intrinsèque du catholicisme. Il est clair que nous ne pourrions plus édifier l’Eglise si cette foi était pour le moins affectée.

    Donc, l’Eucharistie, pain transubstantié en Corps du Christ et vin en Sang du Christ, Dieu parmi nous, doit être accueillie avec émerveillement, révérence et profonde attitude d’humble adoration. Le Pape Benoît XVI souligne que « Recevoir l’Eucharistie signifie se mettre en attitude d’adoration envers Celui que nous recevons […] ce n’est que dans l’adoration que peut mûrir un accueil profond et vrai. » (Sacramentum caritatis, 66).

    Selon cette tradition, il est clair qu’il est devenu indispensable et cohérent de prendre des mesures et des attitudes du corps et de l’esprit qui rendent plus facile le silence, le recueillement, et l’humble acceptation de notre pauvreté face à la grandeur infinie et à la sainteté de Celui qui vient à notre rencontre sous les espèces eucharistiques. La meilleure façon d’exprimer notre sentiment de révérence au Seigneur dans la Messe est de suivre l’exemple de Pierre, qui, comme nous dit l’Evangile, se jeta à genoux devant le Seigneur et lui dit: “Seigneur, écarte-toi de moi, car je suis un pécheur » (Luc 5, 8).

    Comme nous le voyons dans certaines églises aujourd’hui, cette pratique est en diminution et certains responsables non seulement exigent que les fidèles reçoivent la Sainte Eucharistie debout, mais encore les empêchent de s’agenouiller en les forçant à s’asseoir ou à se tenir debout, même pendant l’élévation et l’adoration des Saintes Espèces. Il est ironique de constater que ces mesures ont été prises dans des diocèses
    par les responsables de la liturgie, ou dans des églises, par les pasteurs, sans même la moindre consultation des fidèles, même si aujourd’hui, plus que jamais, il existe un environnement qui désire la démocratie dans l’Eglise.

    A ce propos, au sujet de la communion dans la main, on doit reconnaître que cette pratique est abusive, qu’elle s’est rapidement introduite dans certaines parties de l’Eglise peu après le Concile, changeant la pratique ancienne et qu’elle est devenue une pratique régulière dans toute l’Eglise. On a justifié ce changement en affirmant qu’il reflète mieux l’Evangile ou de l’antique pratique de l’Eglise… Certains, pour justifier cette pratique, ont fait référence à la parole de Jésus: « Prenez et mangez » (Marc 14, 22; Matthieu 26, 26).

    Quelles que soient les raisons de cette pratique, nous ne pouvons ignorer ce qui se passe partout où elle a été mise en oeuvre. Ce geste a contribué à un affaiblissement graduel de l’attitude de révérence envers les Saintes Espèces eucharistiques, alors que la pratique antérieure avait mieux protégées ce sentiment de vénération. On constate un manque de recueillement alarmant & un grand esprit d’insouciance. Nous voyons des communiants qui reviennent souvent leur place, comme si rien d’extraordinaire s’était passé… Dans de nombreux cas, on ne peut pas discerner ce sentiment de gravité et de silence intérieur qui doit marquer la présence de Dieu dans l’âme.

    Et puis il y a ceux qui enlèvent les saintes espèces pour les garder comme souvenirs, ceux qui les vendent, ou pire encore, qui les prennent afin de les profaner dans des rituels sataniques. Même dans les grandes concélébrations, même à Rome, à plusieurs reprises les Saintes Espèces ont été jetées par terre.

    Cette situation, non seulement nous amène à réfléchir sur cette grave perte de la foi, mais aussi sur ces scandaleuses offenses…

    Le Pape parle de la nécessité non seulement de comprendre le sens véritable et profond de l’Eucharistie, mais aussi de célébrer avec dignité et révérence. Il dit que nous devons être conscients « des gestes et des postures, comme le fait de s’agenouiller pendant les moments centraux de la prière eucharistique. » (Sacramentum caritatis, 65). Aussi, parlant de la réception de la Sainte Communion, il invite tout le monde à « faire leur possible pour que le geste, dans sa simplicité, corresponde à sa valeur de rencontre personnelle avec le Seigneur Jésus dans le Sacrement. » (Sacramentum
    Caritatis, 50
    ).

    Dans cette veine, le livre écrit par Mgr Athanase Schneider, évêque auxiliaire de Karaganda au Kazakhstan, intitulé Dominus Est, est important et apprécié. Il veut apporter une contribution au débat actuel sur la présence réelle & substantielle du Christ sous les espèces consacrées du pain et du vin… De son expérience, qui a suscité en lui une foi profonde, l’émerveillement et l’attachement au Seigneur présent dans l’Eucharistie, il nous présente une perspective historique et théologique montrant comment la pratique de la réception de la Sainte Communion sur la langue & à genoux a été acceptée et pratiquée dans l’Eglise depuis fort longtemps.

    Maintenant, je pense qu’il est grand temps de revoir et de réévaluer de si bonnes pratiques et, si nécessaire, d’abandonner la pratique actuelle qui n’a pas été demandé ni par la Constitution Sacrosanctum Concilium, ni par les Pères du Concile, mais qui est seulement passée dans l’usage après avoir été illégitimement introduite dans certains pays. Maintenant, plus que jamais, nous devons aider les fidèles à renouveler une foi profonde en la Présence réelle du Christ sous les Espèces eucharistiques, afin de renforcer la vie de l’Eglise et de la défendre au milieu des dangereuses distorsions de la foi que cette situation continue de provoquer.

    Les raisons de ce changement ne doivent pas être légitimées sur des preuves académiques mais pastorales – spirituelles autant que liturgiques – en bref, sur ce qui édifie le mieux la foi. Mgr Schneider en ce sens montre un courage louable, car il a été capable de saisir le vrai sens des paroles de saint Paul: “Que tout se fasse pour l’édification.” (1 Corinthiens 14, 26).

    Malcolm Ranjith
    Secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin

    Le lundi de Pentecôte redeviendra jour chômé dès 2008

    Voilà une bonne nouvelle.

    Le lundi de Pentecôte, comme celui de Pâques, sont les derniers vestiges des solennités liturgiques dont on entourait autrefois les grandes fêtes en les prolongeant d’une octave chômée.

    Bravo aux Amis du lundi pour leur action courageuse & de longue haleine.

    Il y aura-t-il bientôt les Amis du dimanche (lui aussi menacé) ? 😉

    Comme les rugbymen, défendons notre lundi !

    Lettre du cardinal Hoyos au président des Scouts d’Europe

    Monsieur le Président,

    Dernièrement sont arrivés à la Commission Pontificale Ecclesia Dei de nombreuses lettres au sujet de la Déclaration que vous avez fait au nom des Guides et Scouts d’Europe, qui porte le titre “Place au Scoutisme” et la date du 17 novembre 2007.

    Dans cette Déclaration vous vous exprimez sur la possibilité de faire usage de la forme extraordinaire du Rite Romain pendant des activités de votre mouvement, comme par exemple des camps.

    Comme vous le savez, cette matière a été réglée par le Motu proprio “Summorum Pontificum” du Souverain Pontife Benoit XVI entré en vigueur le 14.9.2007, lequel a donné à la Commission la charge de veiller sur l’application de ce Motu proprio.

    Les lettres, qui nous sont arrivées, proviennent de la part de nombreux prêtres, – dont 61 ont signé une pétition explicite adressée à cette Commission Pontificale, – et aussi de la part des laïcs membres de votre mouvement : toutes expriment la même préoccupation que cette interdiction de l’usage de l’usage extraordinaire ne soit pas conforme au Motu proprio et devrait causer de grands problèmes dans plusieurs sections des Scouts d’Europe.

    Après avoir fait une profonde réflexion sur la matière, je me vois dans l’obligation de vous inviter à reconsidérer cette normative ; une nouvelle réglementation de votre part devrait prendre acte de ce qui suit :

    Les prêtres membres d’un Mouvement de l’Eglise ont le droit de célébrer selon la forme extraordinaire, comme tous les autres prêtres ; ils ne peuvent, certes, imposer cette forme à tout leur mouvement ; d’autre part, les Dirigeants de telles Associations et Mouvements ne peuvent, ni imposer ni empêcher cette forme de la célébration dans leur Mouvement.

    Je vous saurais donc gré, Monsieur le président, si vous pouviez en informer le comité des Scouts d’Europe lors de la réunion annuelle des Conseillers religieux prévue pour le 14 janvier.

    Signé : Dario Card. Castrillon Hoyos

    —–

    La direction du mouvement des Scouts d’Europe avait interdit la célébration de la messe selon les anciens livres liturgiques dans le cadre de ses activités. Ce rappel à l’ordre ferme de Rome était connu par ouï-dire, mais le texte vient d’en être publié sur le web. L’assemblée générale du mouvement le 15 mars prochain risque fort d’être agitée…

    Sources : Le Forum catholique & Le Salon Beige.

    Retour à Dieu de l’Archevêque d’Athènes

    Mgr Christodoulos, archevêque d

    Sa Béatitude Christodoulos Ier, Archevêque d’Athènes & de toute la Grèce est mort ce jour à l’âge de 69 ans. Sa mort, certes attendue (on le savait atteint d’un cancer grave), laisse néanmoins un trou dans le monde orthodoxe.

    Il était depuis 1998 le chef de l’Eglise autocéphale canonique de Grèce. Le territoire de cette Eglise est celui de l’ancienne Grèce indépendante dans ses limites de 1830. La Crète, le Dodécanèse et le mont Athos ne lui appartiennent pas mais relèvent du patriarcat de Constantinople. Les Nouvelles Terres libérées en 1912 (l’Epire, la Macédoine, la Thrace et les îles de Lemnos, Lesbos, Chio, Samos et Icarie) appartiennent également au patriarcat de Constantinople, mais leurs évêques participent temporairement aux synodes de l’Eglise de Grèce.

    Sous son administration, on a noté un dégel certain des relations avec le Vatican, alors que l’Eglise autocéphale de Grèce a longtemps été une tendance dure de l’Orthodoxie, qui s’opposait farouchement à tout rapprochement avec Rome. Il y a un peu plus d’an, il avait rencontré Benoît XVI lors de sa visite historique au Vatican, le 14 décembre 2006. En 2001, il avait reçu Jean-Paul II à Athènes lors de cette non moins historique visite du pape, lors de son pèlerinage jubilaire sur les pas de saint Paul : première visite d’un pape en Grèce depuis le schisme de 1054.

    Sous son gouvernement, il a également dû faire face à plusieurs graves scandales ecclésiastiques internes.

    Sa Béatitude Christodoulos Ier était généralement perçu comme un conservateur sur les questions morales et sociales. Notons qu’il a fermement résisté aux divers efforts de changements liturgiques, en particulier il a refusé le passage au grec moderne vernaculaire dans la liturgie.

    Dans les sondages d’opinion publique durant de ces dernières années, il a été presque invariablement classée comme l’homme le plus populaire en Grèce.

    Les funérailles de l’archevêque orthodoxe grec auront lieu jeudi prochain, 31 janvier, en la cathédrale d’Athènes, sous la présidence du patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomaios Ier. Trois jours de deuil national ont été décrétés ; les écoles & les administrations seront fermées le jour des funérailles.

    Le Saint-Siège sera représenté par le cardinal Paul Poupard, président émérite des Conseils pontificaux de la culture et pour le dialogue interreligieux et par Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétien.

    IN MEMORIA ÆTERNA !

    Dom Guéranger, Caractéristiques de l’hérésie antiliturgique – 1841 –

    dom Guéranger

    « 1° Le premier caractère de l’hérésie antiliturgique est la haine de la Tradition dans les formules du culte divin. On ne saurait contester ce caractère spécial dans tous les hérétiques que nous avons nommé, depuis Vigilance jusqu’à Calvin, et la raison en est facile à expliquer. Tout sectaire voulant introduire une doctrine nouvelle, se trouve infailliblement en présence de la Liturgie, qui est la Tradition à sa plus haute puissance, et il ne saurait avoir de repos qu’il n’ait fait taire cette voix, qu’il n’ait déchiré ces pages qui recèlent la foi des siècles passés. En effet, comment le luthéranisme, le calvinisme, l’anglicanisme se sont-ils établis et maintenus dans la messe ? Il n’a fallu pour cela que la substitution de livres nouveaux et de formules nouvelles, aux formules et aux livres anciens, et tout a été consommé. Rien ne gênait plus les nouveaux docteurs; ils pouvaient prêcher tout à leur aise: la foi des peuples était désormais sans défense. Luther comprit cette doctrine avec une sagacité digne de nos jansénistes, lorsque, dans la première période de ses innovations, à l’époque où il se voyait encore obligé de garder une partie des formes extérieures du culte latin, il établit le règlement suivant pour la messe réformée : « Nous approuvons et conservons les introït des dimanches et des fêtes de Jésus-Christ, savoir de Pâques, de la Pentecôte et de Noël. Nous préférerions volontiers les psaumes entiers d’où ces introït sont tirés, comme on faisait autrefois ; mais nous voulons bien nous conformer à l’usage présent. Nous ne blâmons pas même ceux qui voudront retenir les introït des Apôtres, de la Vierge et des autres Saints, lorsque ces trois introït sont tirés des psaumes et d’autres endroit de l’Ecriture » Il avait trop en horreur les cantiques sacrés composés par l’Eglise elle-même pour l’expression publique de sa foi. Il sentait trop en eux la vigueur de la Tradition qu’il voulait bannir. En reconnaissant à l’Eglise le droit de mêler sa vois dans les assemblées saintes aux oracles des Ecritures, il s’exposait par là même à entendre des millions de bouches anathématiser ses nouveaux dogmes. Donc, haine à tout ce qui, dans la Liturgie, n’est pas exclusivement extrait des Ecritures.

    2° C’est le second principe de la secte antiliturgique, de remplacer les formules de style ecclésiastique par des lectures de l’Ecriture Sainte. Elle y trouve deux avantages: d’abord celui de faire taire la voix de la Tradition qu’elle craint toujours; ensuite un moyen de propager et d’appuyer ses dogmes, par voie de négation ou d’affirmation. Par voie de négation en passant sous silence, au moyen d’un choix adroit, les textes qui expriment la doctrine opposée aux erreurs qu’on veut faire prévaloir; par voie d’affirmation, en mettant en lumière des passages tronqués qui, ne montrant qu’un des côtés de la vérité, cachent l’autre aux yeux du vulgaire. On sait, depuis bien des siècles, que la préférence donnée, par tous les hérétiques, aux Ecritures Saintes sur les définitions ecclésiastiques, n’a pas d’autre raison que la facilité qu’ils ont de faire dire à la parole de Dieu tout ce qu’ils veulent, en la laissant paraître ou en l’arrêtant à propos. Nous verrons ailleurs ce qu’ont fait en ce genre les jansénistes, obligés, d’après leur système, à garder le lien extérieur avec l’Eglise; quant aux protestants, ils ont presque réduit la Liturgie tout entière à la lecture de l’Ecriture, accompagnée de discours dans lesquels on l’interprète par la raison. Quant au choix et à la détermination des livres canoniques, ils ont fini par tomber au caprice du réformateur, qui, en dernier ressort, décide non plus seulement du sens de la parole de Dieu, mais du fait de cette parole. Ainsi Martin Luther trouve que, dans son système de panthéisme, l’inutilité des oeuvres et la suffisance de la foi sont dogmes à établir, et dès lors il déclarera que l’Epître de saint Jacques est une épître de paille, et non une épître canonique, par cela seul qu’on y enseigne la nécessité des oeuvres pour le salut. Dans tous les temps, et sous toutes les formes, il en sera de même; point de formules ecclésiastiques ; l’Ecriture seule, mais interprétée, mais choisie, mais présentée par celui ou ceux qui trouvent leur profit à l’innovation. Le piège est dangereux pour les simples, et ce n’est que longtemps après que l’on s’aperçoit qu’on a été trompé, et que la parole de Dieu, ce glaive à deux tranchants, comme parle l’Apôtre, a fait de grandes blessures, parce qu’elle était maniée par les fils de perdition.

    3° Le troisième principe des hérétiques sur la réforme de la Liturgie est, après avoir expulsé les formules ecclésiastiques et proclamé la nécessité absolue de n’employer que les paroles de l’Ecriture dans le service divin, voyant ensuite que l’Ecriture ne se plie pas toujours, comme ils le voudraient, à toutes leurs volontés, leur troisième principe, disons-nous, est de fabriquer et d’introduire des formules diverses, pleines de perfidie, par lesquelles les peuples sont plus solidement encore enchaînés à l’erreur, et tout l’édifice de la réforme impie sera consolidé pour des siècles.

    4° On ne doit pas s’étonner de la contradiction que l’hérésie présente ainsi dans ses oeuvres, quand on saura que le quatrième principe, ou si l’on veut la quatrième nécessité imposée aux sectaires par la nature même de leur état de révolte, est une habituelle contradiction avec leurs propres principes. Il en doit être ainsi pour leur confusion dans ce grand jour, qui vient tôt ou tard, où Dieu révèle leur nudité à la vue des peuples qu’ils ont séduits, et aussi parce qu’il ne tient pas à l’homme d’être conséquent; la vérité seule peut l’être. Ainsi, tous les sectaires, sans exception, commencent par revendiquer les droits de l’antiquité. Ils veulent dégager le christianisme de tout ce que l’erreur et les passions des hommes y ont mêlé de faux et d’indigne de Dieu; ils ne veulent rien que de primitif, et prétendent reprendre au berceau l’institution chrétienne. A cet effet, ils élaguent, ils effacent, ils retranchent; tout tombe sous leurs coups. Et lorsqu’on s’attend à voir reparaître dans sa première pureté le culte divin, il se trouve qu’on est encombré de formules nouvelles qui ne datent que de la veille et qui sont incontestablement humaines, puisque celui qui les a rédigées vit encore.
    Toute secte subit cette nécessité; nous l’avons vu chez les monophysites, chez les nestoriens; nous retrouvons la même chose dans toutes les branches de protestants. Leur affectation à prêcher l’antiquité n’a abouti qu’à les mettre en mesure de battre en brèche tout le passé, et puis ils se sont posés en face des peuples séduits, et leur ont juré que tout était bien, que les superfétations papistes avaient disparu, que le culte divin était remonté à sa sainteté primitive. Remarquons encore une chose caractéristique dans le changement de la Liturgie par les hérétiques. C’est que, dans leur rage d’innovation, ils ne se contentent pas d’élaguer les formules de style ecclésiastique qu’ils flétrissent du nom de parole humaine, mais ils étendent leur réprobation aux lectures et aux prières mêmes que l’Eglise a empruntées à l’Ecriture; ils changent, ils substituent, ne voulant pas prier avec l’Eglise, s’excommuniant ainsi eux-mêmes, et aussi craignant jusqu’à la moindre parcelle de l’orthodoxie qui a présidé au choix de ces passage.

    5° La réforme de la Liturgie étant entreprise par les sectaires dans le même but que la réforme du dogme dont elle est la conséquence, il s’ensuit que, de même que les protestants se sont séparés de l’unité afin de croire moins, ils se sont trouvés amenés à retrancher, dans le culte, toutes les cérémonies, toutes les formules qui expriment des mystères. Ils ont taxé de superstition, d’idolâtrie, tout ce qui ne leur semblait pas purement rationnel, restreignant ainsi les expressions de la foi, obstruant par le doute et même la négation toutes les voies qui ouvrent sur le monde surnaturel. Ainsi plus de sacrements,, hors le baptême, en attendant le socinianisme qui en affranchira ses adeptes; plus de sacramentaux, de bénédictions, d’images, de reliques de saints, de processions, de pèlerinage, etc. Il n’y a plus d’autel, mais simplement une table; plus de sacrifice, comme dans toute religion, mais seulement une cène; plus d’église, mais seulement un temple, comme chez les Grecs et les Romains; plus d’architectures religieuse, puisqu’il n’y a plus de mystères; plus de peinture et de sculpture chrétiennes, puisqu’il n’y a plus de religion sensible ; enfin, plus de poésie dans le culte, qui n’est fécondé ni par l’amour, ni par la foi.

    6° La suppression des choses mystérieuses dans la Liturgie protestante devait produire infailliblement l’extinction totale de cet esprit de prière qu’on appelle onction dans le catholicisme. Un coeur révolté n’a point d’amour, et un cœur sans amour pourra tout au plus produire des expressions passables de respect ou de crainte, avec la froideur superbe du pharisien; telle est la Liturgie protestante. On sent que celui qui la récite s’applaudit de n’être pas du nombre de ces chrétiens papistes qui rabaissent Dieu jusqu’à eux par la familiarité de leur langage vulgaire.

    7° Traitant noblement avec Dieu, la Liturgie protestante n’a point besoin d’intermédiaires créés. Elle croirait manquer au respect dû à l’Etre souverain, en invoquant l’intercession de la sainte Vierge, la protection des saints. Elle exclut toute cette idolâtrie papiste qui demande à la créature ce qu’on ne doit demander qu’à Dieu seul ; elle débarasse le calendrier de tous ces noms d’hommes que l’Eglise romaine inscrit si témérairement à côté du nom de Dieu ; elle a surtout en horreur ceux des moines et autres personnages des derniers temps qu’on y voit figurer à côté des noms révérés des apôtres que Jésus-Christ a choisis, et par lesquels fut fondée cette Eglise primitive, qui seule fut pure dans la foi et franche de tout superstition dans le culte et de tout relâchement dans la morale.

    8° La réforme liturgique ayant pour une de ses fins principales l’abolition des actes et des formules mystiques, il s’ensuit nécessairement que ses auteurs devaient revendiquer l’usage de la langue vulgaire dans le service divin. Aussi est-ce là un des points les plus importants aux yeux des sectaires. Le culte n’est pas une chose secrète, disent-ils. Il faut que le peuple entende ce qu’il chante. La haine de la langue latine est innée au coeur de tous les ennemis de Rome. Ils voient en elle le bien des catholiques dans tout l’univers, l’arsenal de l’orthodoxie contre toutes les subtilités de l’esprit de secte, l’arme la plus puissante de la papauté. L’esprit de révolte qui les pousse à confier à l’idiome de chaque peuple, de chaque province, de chaque siècle, la prière universelle, a, du reste, produit ses fruits, et les réformés sont à même tous les jours de s’apercevoir que les peuples catholiques, en dépit de leurs prières latines, goûtent mieux et accomplissent avec plus de zèle les devoirs du culte que les peuples protestants. A chaque heure du jour, le service divin a lieu dans les églises catholiques; le fidèle qui y assiste laisse sa langue maternelle sur le seuil; hors les heures de la prédication, il n’entend que des accents mystérieux qui même cessent de retentir dans le moment le plus solennel, au canon de la messe ; et cependant ce mystère le charme tellement, qu’il n’envie pas le sort du protestant, quoique l’oreille de celui-ci n’entende jamais que des sons dont elle perçoit la signification. Tandis que le temple réformé réunit, à grand’peine, une fois la semaine, les chrétiens puristes, l’Eglise papiste voit sans cesse ses nombreux autels assiégés par ses religieux enfants; chaque jour, ils s’arrachent à leurs travaux pour venir entendre ces paroles mystérieuses qui doivent être de Dieu, car elles nourrissent la foi et charment les douleurs. Avouons-le, c’est un coup de maître du protestantisme d’avoir déclaré la guerre à la langue sainte; s’il pouvait réussir à la détruire, son triomphe serait bien avancé. Offerte aux regards profanes, comme une vierge déshonorée, la Liturgie, dès ce moment, a perdu son caractère sacré, et le peuple trouvera bientôt que ce n’est pas trop la peine qu’il se dérange de ses travaux ou de ses plaisirs pour aller entendre parler comme on parle sur la place publique. Otez à l’Eglise française ses déclamations radicales et ses diatribes contre la prétendue vénalité du clergé, et allez voir si le peuple ira longtemps écouter le soi-disant primat des Gaules crier: Le Seigneur soit avec vous; et d’autres lui répondre : Et avec votre esprit. Nous traiterons ailleurs, d’une manière spéciale, de la langue liturgique.

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    Programme du dimanche de la Sexagésime

    La parabole du semeur, sermons de Maurice de Sully, manuscrit du XIVème siècle

    Saint-Eugène, le dimanche 27 janvier 2008, grand’messe de 11h.

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    Petite réaction à la suite d’un article de La Croix du 14 janvier

    A la suite de la messe du Pape tourné vers le Seigneur, versus ad Orientem et non plus vers le peuple dans la Chapelle Sixtine le jour de la Fête du Baptême du Seigneur, la presse française a souvent atteint des sommets de désinformation laissant entendre que le Pape est affreusement rétrograde (Le Parisien a certainement remporté la médaille dans cet affligeant concours de méconnaissance journalistique).

    La Croix, dans son article du 14 janvier dernier, rend compte aussi de cette messe, s’étonnant de l’apparente nouveauté de la célébration dos au peuple, y décelant une volonté de revenir aux traditions d’avant Vatican II. Pourtant, ce n’était pas une si grande nouveauté, puisque Jean-Paul II célébrait aussi dos au peuple & face à Dieu sur cet autel, au moins au début de son pontificat, comme en témoigne la photo ci-dessous :

    Jean-Paul II célèbre Ad Orientem à la chapelle Sixtine

    Il est piquant de lire de ce fait le texte de Madame de Gaulmyn dans La Croix :

    “- Benoît XVI a-t-il célébré hier en rite tridentin ?

    – Non, mais pour la première fois, hier, dans la chapelle Sixtine, le pape a publiquement célébré la messe dos au peuple, face à l”autel, suivant donc la tradition préconciliaire. Pour cette célébration, où, comme chaque année, le pape baptise des enfants, on a donc utilisé l”ancien autel de la chapelle, qui se trouve contre le mur, sous la fresque du jugement dernier de Michel-Ange. Durant tout le pontificat de Jean-Paul II, et les premières années de celui de Benoît XVI, les responsables de la célébration avaient recours à un autel mobile en bois, placé au milieu du choeur.”

    😀

    cf. notre article initial sur ce sujet.

    Programme du Requiem pour S.M. le roi Louis XVI

    Louis XVI

    Saint-Eugène, le lundi 21 janvier 2008, grand’messe de 19h.
    (raccord pour les choristes à compter de 18h30).

  • Procession d’entrée : De profundis parisien – psaume 129 – faux-bourdon attribué à André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles
  • Requiem de Claudio Casciolini (1697 † 1760), chantre de Saint-Laurent in Damaso à Rome
  • Séquence Dies iræ – de la Missa pro defunctis de l’Abbé Homet, maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (XVIIIème siècle)
  • Lecture du Testament de Louis XVI
  • Sanctus XVIII
  • Après la Consécration : Pie Iesu du Requiem de Gabriel Fauré (1845 † 1924), organiste de La Madeleine
  • Pendant la communion : Miseremini – plainte des âmes du Purgatoires – Texte tiré du livre de Job lu aux matines des défunts (Job XIX, 21) – musique d’Henri Büsser (1872 † 1973), organiste de Saint-Cloud
  • Requiescant in pace. ℟. Amen
  • Absoute
  • Procession de sortie : Prière pour le roi, de la Messe “Gaudete in Domino semper” du Sacre de Louis XVI (célébré en la Cathédrale de Reims, le dimanche de la Trinité, 11 juin 1775), par François Giroust (1737 † 1799), son maître de chapelle
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