Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du dimanche de la Septuagésime

Dimanche de la Septuagésime

Chapelle Expiatoire, le dimanche 20 janvier 2008, grand’messe de 10h30 à la mémoire de S.M. le roi Louis XVI.

Saint-Eugène, le dimanche 20 janvier 2008, grand’messe de 11h.

  • Introït : plain-chant et reprise en polyphonie (d’après Maxime Kovalevsky (1903 † 1988), maître de chapelle à Paris
  • Kyrie XVII – Kyrie salve
  • Trait : faux-bourdon du 8ème ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Media vita, répons pour le temps de la Septuagésime, composé par Notker le Bègue, moine de Saint-Gall († 912)
  • Sanctus XV
  • Après la Consécration : O salutaris – adaptation depuis un Cherouvikon russe tiré du recueil dit du “Vieux Siméon” (1903)
  • Agnus Dei XV
  • Pendant la communion : Ave verum corpus – plain-chant
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du Ier ton (édition de 1739)
  • Ite missa est XV
  • Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
  • Procession de sortie : Je mets ma confiance – Cantique et mélodie du R.P. Lambillotte – harmonisation de M. le chanoine Gaston Roussel, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Epiphanie russe : horaires des offices

    Le Baptême du Christ, tiré de l

    Voici les horaires des offices de la fête de la Théophanie (ou plus exactement des Théophanies) chez nos amis de la paroisse russe catholique de Paris (décalage dû au calendrier julien suivi) :

  • vendredi 18 janvier – 18h – office des vigiles (avec bénédiction solennelle de l’eau),
  • samedi 19 janvier – 10h30 – tierce – 10h45 divine liturgie.
  • N’hésitez pas à venir découvrir les richesses de la liturgie slavonne à cette occasion.

    Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité
    39 rue François Gérard
    75016 PARIS
    Metro : Eglise d’Auteuil

    Fête du Cœur immaculé de Marie, refuge des pécheurs (16 janvier)

    Notre paroisse avait la joie de célébrer ce soir cette belle fête du propre de Paris, qui est fête patronale de la Basilique Notre-Dame des Victoires.

    Fête de Notre-Dame des Victoires

    Vue de l’assistance, dont le recueillement a été très sensible durant toute la messe.

    Fête de Notre-Dame des Victoires

    REFVGIVM PECCATORUM – REFUGE DES PECHEURS
    La sainte messe a été célébrée à l’autel de la Vierge,
    par Monsieur l’abbé Batut, curé de notre paroisse.

    Fête de Notre-Dame des Victoires

    Imposition de l’encens à l’offertoire.

    Fête de Notre-Dame des Victoires

    Lors de la secrète avant le canon de la messe.

    Fête de Notre-Dame des Victoires

    A l’élévation du Corps du Seigneur :
    O SALVTARIS HOSTIA !

    *

    Merci à notre curé pour nous avoir conduit ainsi en pèlerinage aux pieds de Notre-Dame, & pour son homélie sur l’évangile des noces de Cana (évangile de cette fête).
    Merci à Monsieur le Curé-Recteur de la Basilique, l’abbé Bancon, ainsi qu’aux sœurs, qui nous ont reçu en ce jour de fête & ont partagé notre joie de prier Notre-Dame des Victoires, refuge des pécheurs.
    Merci à Maître Luc Stellakis, organiste titulaire, pour ses magnifiques improvisations sur le plain-chant, dans le goût du grand orgue classique français (Lully, Couperin & Mondonville – qui habitaient à deux pas de la Basilique – ont dû être ravis !!! 😉 ).

    NIPSONANOMEMATAMEMONANOPSIN !

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Pèlerinage à Notre-Dame-des-Victoires ce mercredi 16 janvier

    Fête de Notre-Dame des Victoires

    Chers amis, paroissiens réguliers ou non,

    Venez tous ce mercredi 16 janvier 2008

    en la fête liturgique parisienne du Coeur immaculé de Marie sous le titre de “Refuge des pécheurs”

    – fête propre à l’archidiocèse de Paris & fête patronale de Notre-Dame-des-Victoires –

    Pèlerinage à la Basilique de Notre-Dame des Victoires

    de notre paroisse Saint-Eugène – Sainte Cécile

    *

  • 19h: pour ceux qui le peuvent, départ à pied de l’église Saint-Eugène (Paris IX).
  • 19h45: Basilique de Notre-Dame des Victoires (Paris II), chapelet pour la vie, puis :
  • 20h15: Sainte Messe latine traditionnelle, chantée par Monsieur le Curé Batut.
  • Fête du Cœur immaculé de Marie, Refuge des pécheurs – Propre de Paris

    Louis XIII fonde Notre-Dame-des-Victoires

    Demain, notre paroisse ira en pèlerinage à Notre-Dame-des-Victoires (Paris II), à l’occasion de la belle fête parisienne du Cœur immaculé de Marie, sous le titre de Refuge des pécheurs (au propre de Paris, le 16 janvier). Cette fête est la fête patronale de Notre-Dame-des-Victoires.

    Voici sur ce site le propre grégorien de cette fête (tiré du propre de Paris) ; ce chant n’étant facile à trouver, nous mettons en ligne ce propre sous deux formes :

  • L’ancienne messe de cette fête avant 1952 (“Tu, Domine Deus”)
  • La nouvelle messe revue en 1952 (“Respice in nos”).
  • Avec le Pape : Tournés vers le Seigneur

    Le Pape célèbre Ad Orientem à la chapelle Sixtine

    Dimanche dernier, pour la fête du Baptême du Seigneur, le Saint Père a célébré la messe (nouveau rit concélébré, & en italien), à l’ancien autel de la Chapelle Sixtine, face à Dieu, tourné vers l’Orient (& donc dos au peuple), selon la manière antique attestée universellement dans tout l’univers chrétien (jusqu’aux prétendues réformes de Martin Luther qui a voulu célébrer sa cène face au peuple). Pour l’occasion, l’autel “nouveau rit” a été désinstallé du chœur de la Chapelle Sixtine.

    L’événement est important puisque c’est sans doute la première fois (en dehors de sa messe privée) que le Pape actuel célèbre publiquement vers l’Orient depuis la réforme liturgique. Rien dans le missel de Paul VI (jusqu’à sa dernière édition par Jean-Paul II) ne supposait du reste la célébration de la messe face au peuple. Les médias en ont fait tout un plat, alors que Jean-Paul II avait fait de même au début de son pontificat.

    Messe devant Sixte IV

    Messe devant Sixte IV (XIVème siècle).

    Pie VII à la Chapelle Sixtine

    Pie VII à la Chapelle Sixtine (XVIIIème siècle)

    Messe devant Pie XI à la Chapelle Sixtine

    Messe devant Pie XI à la Chapelle Sixtine (XXème siècle)

    Jean-Paul II célèbre Ad Orientem à la chapelle Sixtine

    Au début de son pontificat, manifestement, Jean-Paul II célébrait aussi à l’autel de la chapelle Sixtine versus ad Orientem (XXème siècle). Cela devait dater d’avant la prise de fonction de Mgr Piero Marini comme cérémoniaire.

    Le Pape célèbre Ad Orientem à la chapelle Sixtine

    Messe de Benoît XVI à la Chapelle Sixtine (XXIème siècle)

    Programme de la fête de la sainte Famille

    La sainte Famille - gravure de Schelte Adams Bolswert, d

    Saint-Eugène, le dimanche 13 janvier 2008, grand’messe de 11h.

  • Procession d’entrée : Adeste fideles – cantique du XVIIIème siècle, harmonisation de Théodore Dubois
  • Kyriale VIII – De Angelis
  • Credo III
  • Et incarnatus est de la Messe de Minuit pour Noël de Marc-Antoine Charpentier
  • Pendant les encensements de l’offertoire : noëls d’orgue
  • Après la Consécration : O salutaris sur le vieux noël « A la venue de Noël » – Henri de Villiers
  • Pendant la communion : Hostis Herodes impie – Hymne de l’Epiphanie, à vêpres, texte du poëte Sedulius ( Vème siècle) – alternance entre l’orgue (versets de Guillaume Gabriel Nivers (1632 † 1714), organiste de Saint Sulpice
    et des damoiselles de Saint-Cyr) et la polyphonie (musique de Charles de Courbes – 1622)
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
  • Pour sauver l’humanité – cantate sur le Noël “Bon Joseph écoutez-moi”, d’après Louis-Claude d’Aquin (1694 † 1772), organiste de la chapelle royale et de Saint-Paul
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Noveritis – la Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles le jour de l’Epiphanie

    Chant du Noveritis dans le Pontificale Romanum
    La publication de la date de Pâques dans le Pontificale Romanum.

    L’Epiphanie étant la dernière fête du Temporal avant le cycle pascal, le Pontifical Romain (Pars III. De publicatione festorum mobilium in Epiphania Domini) fait publier solennellement au jour de cette fête, dans les églises cathédrales, la date de Pâques et des principales fêtes mobiles de l’année. On a coutume d’appeler cette publication “Noveritis”, du premier mot du texte romain (les usages parisiens et ambrosiens qui paraissent plus primitifs font commencer le texte par “Noverit” au singulier). Cette publication du Noveritis, selon des usages locaux, peut également se faire dans les églises principales (collégiales, abbatiales) et les églises paroissiales.

    HISTOIRE – Cette tradition remonte aux tous premiers temps de l’Eglise. Le Patriarche d’Alexandrie, où se trouvaient les plus habiles astronomes de la chrétienté, avait la mission d’envoyer la date de la solennité pascale aux autres Patriarches orientaux et au Souverain Pontife, lequel en informait les métropolites d’Occident.

    Le Concile de Nicée passe pour avoir formalisé la coutume. Bien qu’il ne soit pas fait mention de la fixation de la date de Pâques dans les canons du Concile de Nicée qui nous ont été conservés, on sait que la question a été débattue et tranchée par le concile grâce à trois textes : une lettre de l’empereur Constantin, une lettre synodale pour l’Eglise d’Alexandrie et une lettre de saint Athanase écrite en 369 aux évêques d’Afrique. Au Vème siècle, Cyrille d’Alexandrie aurait écrit une épître pascale dans laquelle il indiquait : “le concile oecuménique vota à l’unanimité que l’Église d’Alexandrie, du fait de ses illustres astronomes, devrait communiquer chaque année à l’Église de Rome la date de Pâques, et Rome la communiquerait aux autres Églises”. Toutefois, il n’est pas certain que ce passage se réfère au premier concile de Nicée.

    Beaucoup de Pères de l’Eglise des premiers siècles parlent de cette annonce de la date de Pâques lors de la fête de l’Epiphanie. Le IVème concile d’Orléans de 541 et celui d’Auxerre de 578 en ont étendu l’usage en Gaule : on consultera à ce propos le Canon qui se lisait à prime de l’Epiphanie dans l’ancien bréviaire parisien.

    Bien vite, les évêques prirent l’habitude de publier chaque année, le 6 janvier, une epistola festivalis, lettre pastorale dans laquelle étaient annoncées étaient annoncées aux fidèles les dates de Pâques et des fêtes mobiles de l’année courante.

    Le rit romain, possède, pour cette publication, une formule (le “Noveritis”) assez développée qui se chante à l’Epiphanie : à la proclamation de la date de Pâques sont également ajoutées celles de la Septuagésime, du mercredi des Cendres, du synode diocésain, de l’Ascension, de la Pentecôte et du premier dimanche de l’Avent. Le récitatif romain utilise le même ton que l’Exultet de la Vigile pascale, ce qui confère un avant-goût de la joie pascale à l’annonce de la date de Pâques.

    REGLES LITURGIQUES – Dans le rit romain, le “Noveritis” est chanté en la fête de l’Epiphanie dans les cathédrales (et par usage dans les églises paroissiales) après l’évangile de la messe la plus solennelle du jour. La proclamation en est faite par l’Archidiacre, ou bien, selon l’usage des lieux, par le chanoine préchantre ou par un autre chanoine. Revêtu de la chape blanche, celui qui est désigné pour cet office se rend à l’ambon ou au pupitre de l’évangile, paré d’une étoffe de soie blanche.

    CHANT – Voici les pages du Pontifical Romain présentant le chant du Noveritis :

    Le Noveritis dans le Pontificale Romanum

    TEXTE & CHANT – En voici le texte noté pour 2014, réalisé cette fois par nos soins :

    Noveritis Romanum 2104

    Traduction pour 2014 :

    Vous avez su, Frères très chers, par la miséricorde de Dieu qui nous a été annoncée, que nous avons été comblés par la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ, ainsi de même nous vous annonçons la joie qui nous sera procurée par la Résurrection de notre même Sauveur.

  • Le 16 février sera le dimanche de la Septuagésime.
  • Le 5 mars sera le jour des Cendres et le début du jeûne très sacré du Carême.
  • Le 20 avril sera la sainte Pâque de Notre Seigneur Jésus-Christ, que vous célèbrerez avec joie.
  • Le 29 mai sera l’Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ.
  • Le 8 juin sera la fête de la Pentecôte.
  • Le 19 du même mois sera la fête du Très Saint Corps du Christ.
  • Le 30 novembre sera le premier dimanche de l’Avent de Notre Seigneur Jésus-Christ, à qui est l’honneur et la gloire, dans les siècles des siècles. Amen.

    RIT PARISIEN

    L’ancien rit parisien avait conservé une formule très courte, sur un récitatif très simple, dans laquelle seule la date de Pâques est proprement annoncée ; tout cela possède sûrement une saveur très antique, et cette rédaction est sans doute antérieure à celle – plus développée – du Noveritis actuellement en usage dans le rit romain. Dans l’ancien rit parisien, le Noveritis était chanté dans chaque paroisse par le diacre, face à l’Orient, immédiatement après le chant de l’évangile au jubé, sans changement d’ornement.

    Nóverit cáritas vestra, fratres caríssimi, quod, annuénte Dei & Dómini nostri Jesu Christi misericórdia, die N. mensis N. Pascha Dómini celebrábimus.

    En voici le chant dans le Missale Parisiense de 1766 de Mgr Charles Gaspard Guillaume de Vintimille du Luc :

    Voici le chant de l’ancien usage de Paris, pour 2014 :

    Noverit Parisiense 2014

    En voici la traduction pour 2014 :

    Votre charité saura, Frères très chers, que, par la miséricorde de Dieu & de notre Seigneur Jésus-Christ qui nous a été annoncée, le 20 avril nous célèbrerons la Pâque de Seigneur.

    RIT AMBROSIEN

    Le rit ambrosien possède quasiment la même formule que le parisien, on y répond Deo gratias. Les cantilènes parisiennes et milanaises présentent des ressemblances, en particulier la cadence finale. Comme dans les autres rits, l’annonce en est faite après l’évangile de la messe de l’Epiphanie. En voici la rubrique & le texte :
    Indictio Paschalis. – Mox Diaconus annunciat Pascha Resurrectionis, quo die, et mense sit futurum, hoc modo :
    Nóverit cháritas vestra, fratres charissimi, quod, annuente Dei & Domini nostri Jesu Christi misericórdia, die N., mensis N., Pascha Domini cum gaudio celebrábimus. ℟. Deo grátias.

    En voici le chant dans le Missale Ambrosianum de 1712 de S.E. Joseph, cardinal Archinti, archevêque de Milan :

    Voici le chant pour le rit ambrosien, pour 2014 :

    Noverit Ambrosianum 2014

    En voici la traduction pour 2014 :

    Votre charité saura, Frères très chers, que, par la miséricorde de Dieu & de notre Seigneur Jésus-Christ qui nous a été annoncée, le 20 avril, nous célèbrerons avec joie la Pâque de Seigneur. ℟. Rendons grâces à Dieu.

    VOIR AUSSI SUR CE SITE :

    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2010.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2011.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2012.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2014.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2015.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2016.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2017.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2018.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2019.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2020.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2021.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2022.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2023.
    Publication de la date de Pâques & de celles des fêtes mobiles de l’année 2024.

  • Epiphanie (prose parisienne de l’)

    HISTOIRE – Cette prose (ou séquence) est entrée au missel de Paris de 1685, elle s’est diffusée ensuite rapidement dans beaucoup de diocèses français avec la propagation du rit parisien au XVIIIème siècle. Nous la donnons ici avec la traduction du Missel de Paris latin-français, 1764.

    Ad Jesum accurite
    Corda vestra subdite
    Regi novo Gentium.

    Prosternés aux pieds de Jésus, venez en foule soumettre vos cœurs à ce nouveau Roi des Gentils.
    Stella foris prædicat,
    Intus fides indicat
    Redemtorem omnium.

    L’étoile qui frappe les yeux, marque l’endroit où il est né; mais la foi qui anime les cœurs, apprend à le reconnaître pour le Rédempteur de tous les hommes.
    Huc afferte munera
    Voluntate libera,
    Sed munera cordium.

    Empressez-vous de lui apporter des présents ; mais que ce soient les présents de vos cœurs
    Hæc erit gratissima
    Salvatori victima
    Mentis sacrificium.

    C’est là le plus agréable sacrifice que vous puissiez offrir au Sauveur.
    Offert aurum caritas,
    Et myrrham austeritas,
    Et thus desiderium.

    Offrez-lui l’or d’une charité pure, la myrrhe d’une vie pénitente, & l’encens de vos saints désirs.
    Auro Rex agnoscitur,
    Homo myrrha, colitur
    Thure Deus Gentium.

    L’or est l’hommage rendu à sa royauté, la myrrhe une preuve de son humanité, & l’encens une marque du culte souverain qui est dû à sa divinité.
    Judæa, gaudentibus
    Non invide Gentibus
    Relectum mysterium.

    Juifs, n’enviez point aux Gentils la connaissance qui leur est donnée de ce divin mystère.
    Post custodes ovium,
    Se Magi fidelium
    Jungunt in consortium.

    Les mages suivent de près les bergers, & viennent se joindre à cette bienheureuse troupe des premiers fidèles.
    Qui Judæos advocat
    Christus Gentes convocat
    In unum tugurium.

    Jésus-Christ
    appelle à soi les Gentils comme les Juifs, & rassemble
    ces deux peuples dans une même crêche.
    Bethléem fit hodie
    Totius Ecclesiæ
    Nascentis exordium.

    Bethléem devient aujourd’hui le berceau de toute l’Eglise naissante.
    Regnet Christus cordibus,
    Et victis rebellibus
    Proferat imperium. Amen.

    Que Jésus règne dans nos cœurs; & qu’après avoir vaincu ses ennemis rebelles, il étende partout son empire. Amen.

    MUSIQUE – La mélodie, du 1er ton, reprend celle d’une vieille prose du XIIème siècle. Le rythme est mesuré, ternaire. Le second ut des versets 3 & 4 (Ut afferte munera / Hæc erit gratissima) est altéré en ut dièse (altération de la sensible) dans certains diocèses français. La musique que nous donnons ici provient des livres du propre de Paris publiés au XIXème siècle sous le cardinal Richard, après le passage au rit romain :

    Prose de l'Epiphanie - Ad Jesum accurite

    Enregistrement lors de la messe de l’Epiphanie 2018 :

    Epiphanie (Fête de l’)

    L

    Fête célébrée le 6 janvier qui prolonge le cycle de l’Incarnation, lequel est commencé par l’Avent, exalté dans la solennité de Noël et achevé à la Purification.

    ORIGINE – Le nom grec d’Epiphanie (qui signifie : apparition, manifestation, en particulier, apparition de la lumière du jour, secours apporté par des êtres divins, manifestation de la puissance d’un souverain) montre assez que l’origine de cette fête doit être cherchée en Orient.

    Chez les auteurs et liturgies latins, on emploie la dénomination grecque, ou bien on la traduit par festivitas declarationis (saint Léon le Grand), ou manifestatio (saint Fulgence d’Algesiras) ou apparitio.

    Comme en témoigne saint Epiphane pour Alexandrie et d’autres lieux, il s’agissait à l’origine de substituer – par une fête en l’honneur de la manifestation du Christ – des cérémonies païennes en l’honneur du soleil.

    HISTOIRE – Cette fête est une des plus ancienne de l’année liturgique. Son origine est a rechercher en Orient et sans doute à Alexandrie. Les actes du martyre de saint Philippe, évêque d’Héraclée mort en 304, parlent de l’Epiphanie comme d’une grande fête, & de celles qui nous ont appelés à la foi.

    En Orient, ce fut d’abord une fête de la naissance du Christ. Saint Clément d’Alexandrie affirme ainsi que les chrétiens regardent le 6 janvier comme le jour de la naissance du Sauveur, tandis que les hérétiques Basilidiens croient qu’il est né le 10 janvier.

    Puis, au IVème siècle, il advint que par suite d’influences réciproques entre les diverses Eglises d’Orient et d’Occident, la fête du 25 décembre (d’origine romaine) s’acclimata en Orient entre 380 et 430, et la fête du 6 janvier fut reçue en Occident, d’abord en Gaule puis en Espagne et enfin à Rome.

    Dès lors, le caractère de chacune des deux fêtes se fixa définitivement : Noël célèbre la naissance charnelle du Sauveur, l’Epiphanie sa manifestation glorieuse à tous les hommes.

    On commémora donc le 6 janvier les trois grandes Epiphanies-manifestation du Christ-Dieu :

  • L’adoration des Mages venus de l’Orient et reconnaissant le Messie,
  • le baptême du Christ au Jourdain, où la voix du Père se fait entendre et où l’Esprit Saint descend sur les eaux,
  • le premier miracle aux noces de Cana en Galilée.
  • Si la mention de ces trois manifestations figurent toujours en ce jour dans les différents textes liturgiques d’Orient et d’Occident, en Occident, l’accent mis par la ferveur populaire se porta surtout sur l’adoration des Mages, et à l’inverse en Orient sur le baptême dans le Jourdain.

    Notons ainsi pour le rit romain que :

  • les matines du 6 janvier parlent surtout du baptême du Seigneur,
  • les antiennes des laudes, des petites heures et des vêpres, les textes de la messe parlent surtout de l’adoration des mages,
  • l’hymne Hostis Herodes impie, les grandes antiennes de Magnificat et de Benedictus parlent des trois manifestations,
  • l’évangile de l’adoration des mages est lu le 6 janvier, celui du baptême du Christ au Jourdain le jour octave (13 janvier), celui des noces de Cana le Second Dimanche après l’Epiphanie.
  • Le continuateur la Chronique latine de Guillaume de Nangis, pour l’an 1375, dit qu’autrefois les rois de France, à l’exemple des Mages, allaient à l’offrande & présentaient à l’autel de l’or, de la myrrhe et de l’encens.

    REGLES LITURGIQUES – I. Quatrième des cinq grandes fêtes de l’année liturgique nommées “Fêtes cardinales” (après Pâques, Noël et la Pentecôte et avant l’Ascension), elle n’est pourtant plus jour férié en France, où la solennité externe en est de ce fait obligatoirement transférée au dimanche suivant.

    II. La couleur liturgique est le blanc au rit romain. Dans les traditions diocésaines françaises, on usait souvent en ce jour du jaune (à distinguer du drap d’or) qui rappelait l’offrande des mages.

    III. La préface est propre à la fête de l’Epiphanie (et à son octave) :

    Vere dignum et justum est…
    quia cum Unigenitus tuus in subtantia nostræ mortalitais apparuit, nova nos immortalitatis suæ luce reparavit.
    Et ideo…

    Vraiment, il est digne et juste…
    de ce que votre Unique engendré, apparaissant dans la substance de notre mortalité, nous a réparés par cette nouvelle lumière de son immortelle splendeur.
    Et donc…

    IV. Le jour de la fête, l’office des matines possède une particularité remarquable : il ne possède pas d’invitatoire ni d’hymne, mais le psaume 94 (qui constitue l’invitatoire ordinaire le restant de l’année) est chanté avec reprises de l’antienne à la manière antique au cours du 3ème nocturne.
    Autrefois, dans les diocèses français, on chantait à la fin des matines l’évangile de la Généalogie du Christ selon saint Luc (faisant ainsi pendant au chant de la généalogie du Christ selon saint Matthieu à la fin des matines de Noël).
    On regrettera la désaffection générale de ce noble et antique office tandis que la célébration de l’office nocturne est encore très populaire dans les différents rits orientaux et il y a peu dans le rit ambrosien.

    V. Dans les cathédrales (et les églises principales par extension), l’archidiacre chante le Noveritis (Voyez Publication de la date de Pâques).

    VI. “L’aliam viam” – Une antique coutume veut qu’aujourd’hui la procession retourne à la sacristie après la messe en empruntant un itinéraire différent de celui du reste de l’année, pour marquer le retour par un autre chemin des mages lorsqu’ils eurent adoré l’Enfant-Dieu, ainsi que le diacre le chante dans l’évangile d’aujourd’hui : “Et responso accepto in somnis, ne redirent ad Herodem, per aliam viam reversi sunt in regionem suam” – “Mais ayant été avertis en songe de ne pas revenir auprès d’Hérode, ils retournèrent dans leur pays par un autre chemin” (Luc II, 12).

    VI. L’Epiphanie est au moins depuis le VIIIème siècle suivie d’une octave (hélas supprimée dans le calendrier de 1962 – en pratique cette suppression est limitée par le fait que le jour octave existe toujours sous le nom de Commémoraison du Baptême du Christ et que les différentes féries répètent la messe du 6 janvier).
    Cette octave avait au Moyen-Age une grande solennité (octave privilégiée de 2e ordre dans le calendrier antérieur, l’octave de Noël était de 3e ordre). On trouve le jour octave chômé en France sous Louis le Débonnaire, comme on le voit dans les Capitulaires de ce Prince rapportés par l’Abbé Ansegise.
    Dans les anciens rits romano-francs du Moyen-Age (e.g. Missel de Paris dans l’édition de 1584), chaque jour de cet octave recevait une prose particulière.
    La Messe du dimanche dans l’octave était celle de la Station qui se faisait à Rome au lendemain de la fête sur le mont Célius; celle du jour octave (13 janvier) est celle de la fête, à l’exception de la collecte, qui, dit le cardinal Schuster, a toute la valeur de l’âge léonien, et de l’évangile du baptême du Christ, qui se lisait autrefois à la synaxe du mercredi après la fête.

    VII. L’Epiphanie a donné son nom au temps ou période liturgique qui la suit jusqu’à la Septuagésime ; d’où le terme : “dimanches après l’Epiphanie”.
    La couleur de tout ce temps est le vert.
    Les dimanches après l’Epiphanie sont au nombre de six. Lorsqu’arrive la Septuagésime, les dimanches qui n’ont pu être célébrés trouvent leur place entre le 23ème et le dernier dimanche après la Pentecôte.

    VIII. Le rituel romain comporte une solennelle bénédiction de l’eau lors de la vigile nocturne de l’Epiphanie, qui rappelle fortement ce qui se pratique dans les rits orientaux. Trois autres bénédictions marquent aussi cette fête :

  • Bénédiction des maisons le jour de l’Epiphanie (cette bénédiction comporte aussi un encensement de la maison),
  • Bénédiction de l’or, de l’encens & de la myrrhe,
  • Bénédiction des craies (avec lesquelles on marque sur le linteau des portes le millésime & les trois initiales des rois mages (lesquelles signifieraient également “Christus Benedicat Mansionem”).