Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de l’Ascension

Catéchisme sur l’Ascension.

Saint-Eugène, le jeudi 1er mai 2008, grand’messe de 11h.
(répétition mercredi soir après les Rogations)

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Messe IV – Cunctipotens
  • Introït: Viri Galilaei – précédé de son trope médiéval et repris sur une polyphonie d’après Maxime Kovalevsky (1903 † 1988)
  • Prose de l’Ascension au propre de Paris – conformément à la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Credo de la messe royale du premier ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), organiste de Saint-Paul et de la reine, maître de la chapelle du roi Louis XIV
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Psallite Deo nostro – harmonisation : Henri de Villiers, d’après un psalmellus de la liturgie ambrosienne pour l’Ascension. Psaume XLVI
  • Après la Consécration : O salutaris hostia – mélodie de l’Abbé du Gué, maître de chapelle de St-Germain-L’Auxerrois (1768 † 1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 † 1790), harmonisation d’Amédée Gastoué
  • Pendant la communion : Jesu nostra Redemptio – hymne de la fête, du 4ème ton, à vêpres, texte du VIIème siècle – versets impairs à l’orgue : Guillaume Gabriel Nivers (1632 † 1714), organiste de Saint Sulpice et des damoiselles de Saint-Cyr et improvisations : Touve Ratovondrahéty
  • Ite missa est IV
  • Au dernier Evangile : Regina cœli – mise en polyphonie d’après Charles de Courbes (1622)
  • Procession de sortie : Omnes gentes – Chœur de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), sous-maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV. Psaume XLVI, premier ton
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    *

    Catéchisme sur l’Ascension.

    Sermon de saint Jean-Marie Vianney sur les Rogations (extraits)

    Procession des Rogations avec reliques dans un monastère“Nous voyons que, dans les temps de calamités publiques, les évêques ordonnent des processions extraordinaires pour apaiser la colère de Dieu, ou pour obtenir de sa miséricorde quelque grâce particulière. Dans ces processions, l’on porte quelquefois les reliques des saints, afin que le bon Dieu, à la vue de ce dépôt précieux, se laisse fléchir en notre faveur. L’Eglise a fixé quatre jours dans l’année pour faire ces processions de pénitence, qui sont : le jour de Saint-Marc et les trois jours des Rogations. Dans ces processions, l’on porte une croix et des bannières, où est peinte l’image de la sainte Vierge et du patron de la paroisse : c’est pour avertir les fidèles qu’ils doivent toujours marcher à la suite de Jésus-Christ crucifié, et s’efforcer d’imiter les saints que l’Eglise nous a donnés pour patrons, protecteurs et modèles. Nous devons regarder toutes les processions que nous faisons comme une espèce de triomphe où nous accompagnons Jésus-Christ et les saints ou saintes. Jésus-Christ se plaît à répandre les bénédictions dans tous les lieux où son image ou celle des saints a passé : c’est ce qui s’est vu d’une manière particulière à Rome, lorsque la peste semblait ne vouloir laisser personne. Le Pape voyant que ni les pénitences, ni les autres bonnes œuvres, ne pouvaient faire cesser ce fléau, ordonna une procession générale, où l’on porta l’image de la sainte Vierge peinte par saint Luc. Dès que l’on fut en route, partout où l’image de la sainte Vierge passait, la peste cessait et l’on entendit des anges qui chantaient : « Regina cæli lætare, Alleluia. » Alors la peste cessa entièrement. Cette marche, que nous faisons en suivant la croix, nous rappelle que notre vie ne doit être autre chose qu’une imitation de celle de Jésus-Christ qui s’est donné pour être notre modèle, et en même temps notre guide ; et que, toutes les fois que nous le quittons, nous sommes surs de nous égarer. La croix et les bannières, mes frères, que nous voyons à la tête des processions, sont pour les vrais fidèles un grand sujet de joie, parce que nous faisons un petit corps d’armée qui est formidable au démon et nous donne droit aux grâces de Dieu, puisqu’il n’y a rien de si puissant que les prières qui se font, tous réunis ensemble, sous la conduite des pasteurs (Rodriguez, t. IV, p. 620. (Note du Saint)). Voyez, mes frères, ce qui arriva aux Israélites sous la conduite de Josué : ils firent pendant sept jours le tour des remparts de la ville de Jéricho avec l’arche, marchant respectueusement avec les ministres sacrés. Les Chananéens s’en moquaient du haut de leurs murailles ; mais ils changèrent bientôt de sentiments (Jos. VI). A la fin de cette étrange procession, les fortifications tombèrent au seul son des trompettes, et le Seigneur livra leurs ennemis entre leurs mains avec la même facilité que des agneaux sans aucune résistance. Tel est, mes frères, la victoire que Jésus-Christ nous fait remporter sur les ennemis de notre salut, lorsque nous avons le bonheur d’assister à ces processions avec beaucoup de religion et de respect.

    (…)

    Mais voyons maintenant un mot de ce que c’est que la procession de Saint-Marc et celle des Rogations. Ecoutez bien : ceci est assez intéressant. Il faut que vous sachiez qui les a instituées, quand elles ont été instituées, et pourquoi elles ont été instituées.

    En l’année 492, les tremblements de terre furent si grands, et les habitants de la ville de Vienne en Dauphiné furent si épouvantés qu’ils se croyaient à la fin du monde. Ce qui les effraya encore plus, ce fut le feu du ciel qui tomba sur la maison de ville, et la réduisit en cendres avec plusieurs maisons voisines. Les bêtes féroces sortaient des forêts, et venaient attaquer les hommes au milieu des places publiques. Les habitants, tout effrayés, courent dans l’église avec leur évêque, pour se garantir de ces monstres. Saint Mamert, qui était leur évêque, fit faire beaucoup de prières et de pénitences ; et ensuite, pour demander à Dieu la cessation de ces maux, il ordonna, trois jours avant l’Ascension, des processions solennelles et des jeunes pour apaiser la colère de Dieu. Les autres églises de France, et plusieurs autres églises en firent de même, et ensuite ces processions se firent dans tout le monde chrétien. Rien n’était plus édifiant que la manière dont ces processions se faisaient alors : on y assistait nu-pieds, revêtu de cilice et couvert de cendres ; on observait un jeûne très rigoureux pendant les trois jours ; il était défendu de travailler, afin que l’on eût plus de temps pour la prière, et tout ce temps était employé à demander pardon au bon Dieu des péchés, à prier pour la conservation des fruits de la terre et pour les besoins de l’Etat.

    (…)

    Nous devons donc, mes frères, pour nous conformer à son intention, regarder ces jours comme des jours consacrés à la prière, à la pénitence et aux autres bonnes œuvres ; nous faire un grand scrupule d’y manquer ; et y paraître avec un extérieur modeste et recueilli, avec un cœur contrit et profondément humilié sous la puissante main de Dieu, par la vue de nos péchés et des châtiments qu’ils méritent. Etant animés de ces sentiments, nous devons solliciter avec instance, au nom de Jésus-Christ, la divine Miséricorde pour nous, pour nos frères, pour tous les besoins de l’Eglise, pour les besoins de l’Etat, et particulièrement pour la conservation des biens de la terre. Mais, hélas ! des devoirs si nécessaires et fondés sur des motifs si intéressants sont presque entièrement oubliés ; tandis qu’on voit certaines personnes sans cesse aux vogues du monde. Eh quoi ! si l’Eglise nous prescrit des prières pendant ces quatre jours, nous nous ferions une peine d’y assister, puisque ce n’est que pour apaiser la colère du bon Dieu et pour détourner les maux que méritent nos péchés ?

    Savez-vous, mes frères, à quoi l’Eglise nous invite lorsqu’elle nous appelle aux processions ? Le voici, mes frères. C’est de quitter quelques moments le travail de la terre, pour nous occuper de celui de notre salut. Quel bonheur, quelle grâce de nous forcer en quelque sorte de sauver notre âme ! Mon Dieu, quel don ! nous cherchons le ciel dans ces processions. Disons encore que nous faisons, dans ce moment, ce que les saints ont fait toute leur vie. Dites-moi, mes frères, qu’a fait Jésus-Christ pendant sa vie ? Rien autre, sinon que de travailler à nous sauver. Eh bien ! mes frères, voilà ce que nous faisons pendant les jours de Saint-Marc et des Rogations. Quel bonheur, mes frères, de travailler dans ce moment au salut de notre âme ! Hélas ! mes frères, que le bon Dieu se contente de peu de chose, si nous comparons ce que nos péchés méritent à ce que les saints ont fait ! Ils ne se sont pas contentés de quelques jours de jeûne et de quelques voyages de dévotion, ni de quelques jours d’abstinence ; mais voyez combien d’années de larmes et de pénitences pour bien moins de péchés que nous ! Voyez un saint Hilarion, qui pleura pendant quatre-vingts ans dans un bois. Voyez un saint Arsène, qui passa le reste de sa vie entre deux roches. Voyez un saint Clément, qui a enduré un martyre qui a duré trente-deux ans. Voyez encore ces foules de martyrs, qui ont donné leur vie pour assurer leur salut. On en voit un exemple bien frappant dans la personne de sainte Félicité, mère de sept enfants, qui vivait sous l’empereur Antonin. Les prêtres des idoles, voyant comment cette sainte savait faire sortir les gens de l’idolâtrie, dirent à l’empereur : « Nous croyons, Seigneur, devoir vous avertir qu’il y a dans Rome une veuve avec ses sept enfants qui, étant de cette secte impie que l’on nomme chrétienne, font des vœux sacrilèges qui rendront vos dieux implacables. » Sur-le-champ, l’empereur dit au préfet de faire venir cette veuve, de la forcer, par toutes sortes de tourments, à sacrifier à ses dieux ; et à son refus, de la faire mourir. Le préfet l’ayant fait venir, la pria avec bonté de quitter sa religion impie, et de sacrifier aux dieux de l’empire ; sinon l’empereur avait ordonné de la faire mourir. Mais sainte Félicité lui répondit avec une sainte fierté : « N’espérez pas, Publius, que vous me gagnerez par vos prières ni par vos menaces. Vous avez le choix, ou de me laisser vivre, ou de me faire mourir ; mais vous êtes sûr d’être vaincu par une femme. » – « Mais, lui dit le préfet, si tu veux mourir, meurs ; mais au moins ne sois pas la cause que tes enfants périssent. » – « Mes enfants périraient, s’ils savaient sacrifier aux démons qui sont tes dieux ; mais s’ils meurent pour le vrai Dieu, ils vivront éternellement. » Mais le préfet : « Ayez au moins pitié de vos enfants qui sont à la fleur de leur âge. » – « Gardez votre compassion pour d’autres, nous n’en voulons point. » Ensuite se tournant contre ses enfants qui étaient présents : « Voyez-vous, mes enfants, ce ciel si beau et si élevé, c’est là que Jésus-Christ vous attend pour vous récompenser ; combattez généreusement, mes enfants, pour le grand Roi du Ciel et de la terre. » On la fit frapper cruellement au visage. Le préfet fit venir le premier de ses enfants nommé Janvier ; ne pouvant le gagner, il le fit cruellement fouetter, puis conduire en prison. Félix se présenta ensuite, et lui répondit : « Non, préfet, vous ne nous ferez pas renoncer à notre Dieu pour sacrifier au démon ; faites-nous endurer tous les tourments que vous voudrez, nous ne les craignons pas. » Publius, les ayant fait passer devant son tribunal sans rien pouvoir gagner, le dernier lui dit : « Ah ! préfet, si tu savais les feux qui te sont préparés pour te brûler pendant toute l’éternité ! Ah ! si tu savais que la justice de Dieu est prête à te frapper ! Profite du temps que notre Dieu te laisse encore pour te repentir. » Rien ne put le gagner, il les fit tous mourir ; mais pendant l’exécution, la mère les engageait à souffrir généreusement pour Jésus-Christ : « Courage, mes enfants ; voyez le ciel où Jésus-Christ vous attend pour vous récompenser. »

    Eh bien ! voilà des saints qui n’avaient qu’une âme à sauver, qu’un Dieu à servir comme nous, et voyez ce qu’ils ont fait. Oui, mes frères, ils ne se sont pas contentés de quelques prières comme nous les faisons pendant quelques moments où l’Eglise nous appelle à prier ; mais ils ont courageusement donné leur vie pour sauver leur âme. Finissons, mes frères, en disant que nous devons nous faire un grand plaisir, une grande joie d’assister à toutes ces saintes processions qui se font dans le courant de l’année, et tâchons d’y venir avec un désir sincère pour demander miséricorde. Faisons que jamais le respect humain, ni la moindre incommodité ne soient capables de nous faire transgresser la loi de l’abstinence et du jeûne. Heureux, mes frères, si nous remplissons toutes ces petites pratiques de piété, puisque le bon Dieu veut s’en contenter…”

    Texte complet de ce sermon sur les Rogations et les Processions, l’Abstinence et les Quatre-Temps.

    Fête de Pâques à la paroisse russe catholique de la Sainte Trinité

    Dimanche dernier, les Eglises suivant le calendrier julien fêtaient Pâques. Je suis allé chanter chez mes amis russes de la paroisse russe catholique de la Très-Sainte Trinité, 39 rue François-Gérard, Paris XVI.

    Pâques russe

    Entrée du clergé dans l’église au début des matines après la procession à l’extérieur de celle-ci au chant du tropaire suivant :
    Ta Résurrection, ô Christ Sauveur, / les anges la chantent dans les cieux, / et nous qui sommes sur la terre, / donne-nous un cœur pur / pour être dignes de te glorifier.

    Pâques russe

    C’est le jour de la Résurrection ! Peuples, rayonnons de joie ! C’est la Pâque, la Pâque du Seigneur. De la mort à la vie, de la terre au ciel, Christ Dieu nous a menés, chantons l’hymne de la victoire. (Saint Jean Damascène, canon pascal, première ode).

    Pâques russe

    Tout est maintenant inondé de lumière, le ciel, la terre et l’enfer. Que toute créature célèbre la Résurrection du Christ : en lui elle est affermie ! (Saint Jean Damascène, canon pascal, troisième ode).

    Pâques russe

    Le R.P. Gabriel, curé.
    Devant l’Arche mystérieuse, David l’ancêtre de Dieu danse en jubilant. Et nous, le peuple saint de Dieu, voyant l’accomplissement des symboles, exultons d’une joie divine car le Christ est ressuscité en tant que Tout-Puissant. (Saint Jean Damascène, canon pascal, quatrième ode).

    Pâques russe

    Durant la fête de Pâques et toute l’octave, les portes saintes de l’iconostase et les voiles restent toujours ouverts, pour signifier l’ouverture du ciel et l’inondation de la grâce rédemptrice.
    Voyant Ta miséricorde infinie, ceux que les chaînes de l’enfer retenaient prisonniers, d’un pas joyeux, ô Christ, accourent vers la Lumière, applaudissant la Pâque éternelle. (Saint Jean Damascène, canon pascal, cinquième ode).

    Pâques russe

    L’icône despotique de la Sainte Trinité.
    Nous célébrons la mort de la mort, la destruction de l’enfer, le commencement de la Vie nouvelle et sans fin. Chantons en jubilant son auteur : le Dieu de nos pères, seul béni et très glorieux. (Saint Jean Damascène, canon pascal, septième ode).

    Homélie de
    saint Jean Chrysostome
    Archevêque de Constantinople,
    pour le jour saint et lumineux
    de la glorieuse et salvifique
    Résurrection du Christ notre Dieu

    Que tout homme pieux et ami de Dieu jouisse de cette belle et lumineuse solennité !
    Que tout serviteur fidèle entre dans la joie de son Seigneur !
    Que celui qui s’est donné la peine de jeûner reçoive maintenant le denier qui lui revient !
    Que celui qui a travaillé dès la première heure reçoive à présent son juste salaire !
    Si quelqu’un est venu après la troisième heure, qu’il célèbre cette fête dans l’action de grâces !
    Si quelqu’un a tardé jusqu’à la sixième heure, qu’il n’ait aucune hésitation, car il ne perdra rien !
    S’il en est un qui ait différé jusqu’à la neuvième heure, qu’il approche sans hésiter !
    S’il en est un qui ait traîné jusqu’à la onzième heure, qu’il n’ait pas honte de sa tiédeur, car le Maître est généreux, il reçoit le dernier aussi bien que le premier.
    Il admet au repos celui de la onzième heure.
    Du dernier il a pitié et il prend soin du premier.
    A celui-ci il donne, à l’autre il fait grâce.
    Il agrée les œuvres et reçoit avec tendresse la bonne volonté.
    Il honore l’action et loue le bon propos.
    Ainsi donc, entrez tous dans la joie de votre Seigneur et, les premiers comme les seconds, vous recevrez la récompense.
    Riches et pauvres, mêlez-vous, abstinents et paresseux, pour célébrer ce jour.
    Que vous ayez jeûné ou non, réjouissez-vous aujourd’hui.
    La table est préparée, goûtez-en tous; le veau gras est servi, que nul ne s’en retourne à jeun.
    Goûtez tous au banquet de la foi, au trésor de la bonté.
    Que nul ne déplore sa pauvreté, car le royaume est apparu pour tous.
    Que nul ne se lamente sur ses fautes, car le pardon a jailli du tombeau.
    Que nul ne craigne la mort, car celle du Seigneur nous en a délivrés : Il l’a fait disparaître après l’avoir subie.
    Il a dépouillé l’Enfer, Celui qui aux Enfers est descendu.
    Il l’a rempli d’amertume pour avoir goûté de sa chair.
    Et cela, Isaïe l’avait prédit : l’Enfer, dit-il, fut irrité lorsque sous terre il t’a rencontré ; irrité parce que détruit ; irrité, parce que tourné en ridicule ; irrité, parce que réduit à la mort ; irrité, parce qu’anéanti.
    Il avait pris un corps et s’est retrouvé devant Dieu ; ayant pris de la terre, il rencontra le ciel ; ayant pris ce qu’il voyait, il est tombé à cause de ce qu’il ne voyait pas.
    O Mort, où est ton aiguillon ? Enfer, où est ta victoire ?
    Le Christ est ressuscité, et toi-même es terrassé.
    Le Christ est ressuscité, et les démons sont tombés.
    Le Christ est ressuscité, et les Anges sont dans la joie.
    Le Christ est ressuscité, et voici que règne la vie.
    Le Christ est ressuscité, et il n’est plus de mort au tombeau.
    Car le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis.
    A Lui gloire et puissance dans les siècles des siècles. Amen.

    Concert Couperin à Lille – quelques photos des chantres chez les Ch’tis

    François Couperin le Grand

    Comme tous les ans, 7 chantres de la Schola sont allés dimanche 13 avril chanter à Lille le plain-chant de la messe des paroisses de François Couperin, l’orgue étant touché par notre ami Nicolas Pichon.

    Mis à part le Credo, nous avons chanté tout le plain-chant du jour de Pâques complet, sur les manuscrits de la Chapelle royale de Versailles datant de la fin du XVIIème siècle, manuscrits contemporains du service de Couperin à l’orgue de cette chapelle.

    =>>> le programme du concert.

    Abbé Landais - Lille

    Le matin (comme l’an passé), nous assistâmes à la messe de Monsieur l’Abbé Landais, icrsp, à la Chapelle des Franciscaines, rue d’Angleterre.

    Stalle de la cathédrale de Lille

    Nous pûmes visiter cette fois la cathédrale de Lille, Notre-Dame de La Treille (ci-dessus, un détail d’une ancienne stalle), avant de nous restaurer dans un estaminet ch’ti :

    Estaminet - Lille
    Estaminet - Lille
    Estaminet - Lille

    Puis concert l’après-midi, à Saint-Martin d’Esquermes :

    Concert Couperin - Lille
    Concert Couperin - Lille

    Après le concert :

    Concert Couperin - Lille

    Programme du Vème dimanche après Pâques

    Agneau pascal - Eglise Saint-Léonard - Honfleur

    Saint-Eugène, le dimanche 27 avril 2008, grand’messe de 11h.

  • Procession d’entrée : Salve festa dies – chant processionnel pascal des Eglises des Gaules – Texte et mélodie de Saint Venance Fortunat (VIème siècle) – harmonisation : Touve Ratovondrahety
  • A l’aspersion : reprise de l’antienne Vidi aquam sur un faux-bourdon de Mgr Louis Lazare Perruchot (1852 † 1931), maître de chapelle de Saint-François-Xavier à Paris et de la cathédrale de Monaco
  • Kyriale I – Lux & origo
  • Credo de la Messe Royale du Premier ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), organiste de Saint-Paul et de la reine, maître de la chapelle du roi Louis XIV
  • Pendant les encensements de l’offertoire : hymne Ad cœnam Agni providi des vêpres du temps pascal – versets d’orgue de Guillaume Gabriel Nivers (1632 † 1714), organiste de Saint Sulpice et des damoiselles de Saint-Cyr
  • Après la Consécration : O salutaris de l’Abbé du Gué, maître de chapelle de St-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790)
  • Pendant la communion : Cantemus Domino, psamellus du rit ambrosien pour le temps pascal – harmonisation Henri de Villiers
  • Cantate Domino pour orgue de Colin Mawby
  • Prière pour la France, sur le 6e ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est I
  • Au dernier Evangile : Regina cœli – mise en polyphonie d’après Charles de Courbes (1622)
  • Procession de sortie : Cantilène pascale O filii et filiæ – mélodie du XIIIème siècle, paroles de Jehan Tisserant (XVème siècle), harmonisation Henri de Villiers
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Souvenirs, souvenirs :-)

    Je remercie ici un de nos correspondants américains qui me signale ce jour une petite vidéo YouTube où l’on entend les chantres de la Schola chanter les faux-bourdons d’un magnificat du premier ton lors du premier congrès du CIEL UK en 2006 à Merton college, Oxford.

    C’est bien émouvant, même si ce genre de prise de son sauvage n’est jamais très flatteuse.

    Messe traditionnelle à Notre-Dame de Paris le 17 juin 2008

    Notre-Dame de Paris

    Notre paroisse continue son pèlerinage marial dans Paris : après la Chapelle de la Médaille miraculeuse de la rue du Bac puis Notre-Dame des Victoires, nous allons chanter une messe dans le rit extraordinaire dans notre cathédrale, à Notre-Dame de Paris, le 17 juin 2008 !

    Deo gratias !

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    LE PROGRAMME

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris


    Notre-Dame de Paris, le mardi 17 juin 2008, messe solennelle de 19h30.

  • Propre grégorien : messe votive de la Sainte Vierge après la Pentecôte (Salve Sancta Parens) – Kyriale : Messe VIII – De Angelis
  • Procession d’entrée : Ave maris stella – hymne des fêtes de la Sainte-Vierge, à vêpres – ton dit “des Pèlerinages”
  • Introït : Salve, sancta parens – reprise en polyphonie : tradition corse
  • Credo III
  • Et incarnatus de la Missa syllabica de Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle de la Sainte Chapelle de Paris
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Prose de la dédicace : Jerusalem & Sion Filiæ d’Adam de Saint-Victor (c. 1112 † c. 1192), préchantre de la cathédrale de Paris – plain-chant recomposé au XVIIIème siècle par l’Abbé d’Haudimont, maître de chapelle de la cathédrale de Châlons-sur-Saône puis de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (avant 1790) – selon la tradition, l’orgue figure les strophes impaires
  • Après la Consécration : O salutaris hostia – François Giroust (1737 † 1799), maître de chapelle du roi Louis XVI
  • Pendant la communion : Tantum ergo sacramentum – texte de Saint Thomas d’Aquin – musique de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie et station à la statue de Notre-Dame de Paris
    Conformément à l’antique coutume de la cathédrale, le clergé se rend en procession à la statue de Notre-Dame au chant du répons suivant :
    Sancta et immaculata – répons processionnel et invocation à Notre-Dame de Paris – plain-chant grégorien et faux-bourdon de Mgr Jehan Revert, maître de chapelle de Notre-Dame de Paris, arrangé à 5 voix mixtes par Olivier Schneebeli. Arrivé à la statue de Notre-Dame, celle-ci est encensée au chant du Magnificat royal – psalmodie attribuée au roi Louis XIII, faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle (c’est au chant de ce Magnificat que Paul Claudel reçut, devant la statue de Notre-Dame, la grâce de la conversion aux secondes vêpres de Noël, 25 décembre 1886)
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Mise à jour :

    LES PHOTOS

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    La procession quitte Saint-Eugène dans le IXème arrondissement. Nous passerons au milieu des prostituées et des sex shop de la rue Saint-Denis en priant le chapelet 🙂

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    Arrivée de notre colonne devant Notre-Dame de Paris. Nos deux pasteurs, les abbés Batut & Iborra.

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    La Schola Sainte Cécile, avant la messe, dans les magnifiques stalles du chœur de Notre-Dame de Paris.

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    La Pieta du maître-autel, qui fut l’un des objets du vœu de Louis XIII.

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    La messe est dite par notre curé au maître-autel.

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    En pleine action ! 😉

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    Magnifique trois chevaux néo-gothique aimablement prêté par la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    La Schola en plein chant 🙂

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris
    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris
    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    Vue partielle du grand concours de fidèles (un millier probablement).

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    A la collecte.

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    Bénédiction du diacre avant l’évangile.

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris
    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris
    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris
    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    L’élévation du corps du Seigneur, au maître-autel de la cathédrale.

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    Après la messe, station à la statue de Notre-Dame de Paris, au chant du répons processionnel Sancta et immaculata Virginitas, suivant l’antique coutume de la cathédrale.

    Pèlerinage à Notre-Dame de Paris

    A la station, encensement de la statue de Notre-Dame au chant du Magnificat sur le ton royal. Que d’émotions ! On pense à la conversion de Paul Claudel à cet endroit au chant du même Magnificat, aux secondes vêpres de Noël (25 décembre 1886).

    LES VIDEOS

    Voici un florilège de vidéos et de MP3 de la messe du 17 juin 2008 à Notre-Dame de Paris, événement qui aurait été encore impensable il y a un an.

    J’ai mis en ligne sur YouTube 9 vidéos prise avec la caméra HD de mon frère et filmées par Fabien V. qui était dans le chœur (on peut donc très bien voir la cérémonie elle-même au maître-autel, en revanche la prise de son est assez décevante je trouve : trop proche, micro de la caméra peu adapté). Sur YouTube toujours, un sympathique fidèle, Jean-Baptiste P. a mis aussi d’autres vidéos prises depuis la nef (le son pris de loin rend beaucoup mieux compte de ce que nous avons chanté ce soir là.

    Merci à Fabien et Jean-Baptiste pour ces témoignages d’une cérémonie tellement symbolique et émouvante. Un choriste de Saint-Germain l’Auxerrois a eu la gentillesse également de faire une prise de son depuis la nef, ce qui permet d’avoir un bon témoignage de l’acoustique fabuleuse de Notre-Dame de Paris, et qui permet de corriger l’idée qu’on peut avoir de la musique uniquement sur les vidéos (pas toujours de grande qualité). Ces fichiers MP3 ont été aimablement mis en ligne sur le site suivant : http://www.tradi.free.fr/ndp-17juin2008/

    Procession d’entrée. Ave Maris Stella dit “des pèlerinages”.

    Chant du Gloria.

    Chant de l’épître par le sous-diacre.

    Chant de l’évangile par M. l’Abbé Iborra, faisant fonction de diacre.

    Chant du même évangile depuis la nef.

    Chant du Credo.

    >>> MPR3 de l’Et incarnatus de la Missa syllabica de Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle de la Sainte Chapelle de Paris.

    Offertoire : Plain-chant : Ave Maria.

    Pendant les encensements de l’offertoire : chant de la sublime séquence de la dédicace Jerusalem & Sion Filiæ – prose d’Adam de Saint-Victor (c. 1112 † c. 1192), préchantre de la cathédrale de Paris – plain-chant recomposé au XVIIIème siècle par l’Abbé d’Haudimont, maître de chapelle de la cathédrale de Châlons-sur-Saône puis de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (avant 1790) – selon la tradition, l’orgue figure les strophes impaires.

    >>> MP3 de cette même prose.

    Chant de la préface, du Sanctus et première partie du canon jusqu’à la consécration.

    Le chant de la préface et du Sanctus depuis la nef.

    Seconde partie du canon après la consécration. O salutaris hostia – François Giroust (1737 † 1799), maître de chapelle du roi Louis XVI.

    Le même O Salutaris Hostia de Giroust depuis la nef.

    >>> MP3 de l’O Salutaris Hostia de Giroust.

    Fraction, Agnus Dei, Confiteor chanté, début du grand motet de communion : Tantum ergo extrait du Pange lingua de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV.

    L’Agnus Dei depuis la nef.

    >>> MP3 du Tantum ergo sacramentum de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV.

    Postcommunion – Ite missa est.

    Salve Regina – Mot de remerciement de Monsieur le curé de Saint-Eugène – Procession à la statue de Notre-Dame de Paris : Sancta et immaculata – répons processionnel et invocation à Notre-Dame de Paris – plain-chant grégorien et faux-bourdon de Mgr Jehan Revert, maître de chapelle de Notre-Dame de Paris, arrangé à 5 voix mixtes par Olivier Schneebeli.

    L’Ite missa est, la bénédiction et le Salve Regina depuis la nef.

    Le Sancta et immaculata depuis la nef.

    >>> MP3 du répons Sancta & immaculata.

    Arrivé à la statue de Notre-Dame, celle-ci est encensée au chant du Magnificat royal – psalmodie attribuée au roi Louis XIII, faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle (c’est au chant de ce Magnificat que Paul Claudel reçut, devant la statue de Notre-Dame, la grâce de la conversion aux secondes vêpres de Noël, 25 décembre 1886).

    Le même Magnificat, depuis la nef.

    >>> MP3 du Magnificat royal.

    Enfin encore 2 vidéos :