Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Trope de l’Introït du Premier dimanche de l’Avent – Sanctissimus namque Gregorius

Sanctissimus namque Gregorius - trope de l'introït du premier dimanche de l'Avent

Ce trope du XIème-XIIème siècle se chantait en quelque sorte en guise de prélude à l’introït du premier dimanche de l’Avent. C’est du reste à bon droit qu’il figurait en cette position : non seulement c’est la première pièce par laquelle commence le graduel grégorien, mais encore, l’institution et l’organisation des pièces des 4 dimanches de l’Avent est attribuée par les liturgistes au Pape saint Grégoire le Grand.

En voici le texte latin :

Sanctíssimus namque Gregórius cum preces effúnderet ad Dóminum ut músicum donum ei désuper in carmínibus dedísset, tunc descéndit Spíritus Sanctus super eum, in spécie colúmbæ, et illustrávit cor ejus, et sic demum exórtus est cánere, ita dicéndo : Ad te levavi… (& on enchaîne sur l’introït)

Et la traduction française :

Or, tandis que le Très-Saint Grégoire répandait ses prières au Seigneur afin qu’il lui accorde le don de la musique à appliquer aux chants, voici que le Saint-Esprit descendit sur lui sous la forme d’une colombe et illumina son cœur, et il commença alors à chanter, en disant cela : Vers toi j’ai élevé mon âme… (& on enchaîne sur l’introït).

Trope Sanctissimus namque Gregorius

Source : Graduale sacrosanctæ Romanæ Ecclesiæ de Tempore et de Sanctis – SS. D. N. Pii X. Pontificis maximi jussu restitutum et editum. Rome, Edition Vaticane – 1908.

Partition du trope Sanctissimus namque Gregorius en fichier PDF

Outre Sanctissimus namque, il existait aussi un autre trope plus ancien pour cet introït, attesté par Agobard de Lyon († 840) qui était une adaptation musicale des fameux vers composés par le pape Hadrien Ier (772 † 795) en l’honneur de saint Grégoire le Grand, vers placés en tête du Sacramentaire envoyé par Hadrien à Charlemagne.

En relation avec ce trope, il est bon de rappeler ici le texte fameux de Jean Diacre (IXème siècle) dans sa vie de saint Grégoire, premier texte évoquant le rôle de ce pape dans la réorganisation du chant ecclésiastique :

“Par la suite, dans la maison du Seigneur, à l’exemple du très sage Salomon, il compila avec le plus grand soin, pour la componction qu’inspire la douceur de la musique, un antiphonaire centonisé destinés aux chantres, qui s’avère des plus utiles.

Il institua aussi une école de chantres (schola … cantorum) qui, de nos jours encore, se fait entendre (modulatur) dans la sainte Eglise romaine selon les règlements par lui édictés. Il fit construire, à l’usage de cette schola, deux demeures avec biens-fonds (praediis) : l’une voisine des degrés de la basilique de saint Pierre Apôtre, l’autre contiguë aux édifices du palais patriarchal du Latran. C’est là que, jusqu’à ce jour, ont été conservés, avec une légitime vénération, le lit sur lequel il s’étendait pour enseigner le chant, la férule avec laquelle il menaçait les enfants, ainsi que son antiphonaire authentique. Par une clause de l’acte de donation, il répartit, sous peine d’anathème, les titres de propriétés (loca) entre les deux fractions de la Schola, comme récompense de leur service quotidien.

7. Les Germains et les Francs, entre autres nations européennes, eurent l’occasion, tant et tant, d’apprendre à la perfection (insigniter) ce beau chant. Ils ne réussirent pas toutefois à en conserver la pureté originelle, tant à cause de leur légèreté – ils mêlèrent des chants de leur propre crû à ceux de saint Grégoire – que de leur rusticité naturelle. Les races transalpines, en effet, avec leurs voix rauques et tonitruantes, sont incapables de rendre correctement la beauté du chant qu’ils ont reçu : à cause de la grossièreté de leurs gosiers ivrognes, lorsqu’ils s’efforcent d’exécuter l’admirable cantilène “romaine” avec les inflexions et les répercussions, c’est comme si leurs voix rustres faisaient vibrer l’air du vacarme confus de chariots grinçant en déboulant des marches ! Ce faisant, bien loin d’émouvoir l’âme des auditeurs, ils les énervent, les exaspèrent, les horripilent.

8. Toujours au temps de saint Grégoire, et grâce à la mission de saint Augustin en Angleterre, des chantres d’obédience romaine furent envoyés dans tout l’Occident pour instruire les nations barbares à la perfection. Ces chantres disparus, les églises occidentales vicièrent tellement le répertoire qu’elles avaient reçu, que l’éminent Vitalien dépêcha de France en Angleterre un certain Jean, chantre romain, en compagnie de Théodore, citoyen romain également, puis archevêche d’York. Ledit Jean, rappelant les fidèles des églises environnantes à la beauté de l’antique cantilène, maintint pendant de nombreuses années, tant par son zèle que par celui de ses disciples, la règle de la coutume romaine.

9. Cependant, notre patrice Charlemagne, roi des Francs, fut choqué, au cours d’un séjour à Rome, de la discordance entre le chant romain et le chant gallican. Comme les chantres francs arguaient insolemment que la corruption du chant était due aux fadaises de certains de nos compatriotes et que ces derniers, pour leur défense, exhibaient un antiphonaire authentique susceptible de mériter l’approbation, on raconte qu’il posa la question suivante : “Qui, de la rivière ou de la source, peut contenir l’eau la plus limpide ?” A ceux qui répondirent : “la source”, il répliqua avec sagesse : “Puisque nous avons bu jusqu’à maintenant l’eau corrompue de la rivière, il nous faudra désormais remonter aux sources authentiques de la fontaine éternelle.” Il dépêcha donc auprès d’Hadrien, alors évêque, deux de ses clercs dévoués. Lorsque ceux-ci furent suffisamment instruits, il lui fut possible de réinstaurer dans l’Eglise métropolitaine de Metz la beauté de l’antique cantilène romaine, et, sur le modèle de Metz, de réformer le chant dans toute la Gaule.

10. Bien des années plus tard, les chantres qui avaient été formés à Rome étant décédés, Charlemagne, le plus avisé des rois, s’aperçut que le chant des églises gallicanes divergeait de celui pratiqué à Metz, et remarqua que chacune reprochait à l’autre d’avoir corrompu le chant. “A nouveau”, dit-il, “remontons à la source.” C’est alors que le pape Adrien, ému par les prières du roi, ainsi que d’aucuns peuvent en témoigner en vérité aujourd’hui, envoya deux chantres en France. Se fiant à leur jugement, le souverain reconnut que tous les chantres francs avaient corrompu, par leur étourderie, la suavité du chant romain. Quant à l’Eglise de Metz, il constata qu’elle avait légèrement dévié de l’usage romain, mais seulement à cause de sa rusticité naturelle.

Enfin, il est reconnu jusqu’à aujourd’hui par tous ceux qui aiment la vérité pure, que le chant de l’Eglise de Metz surpasse d’autant celui des autres églises des Gaules et de Germanie, que lui-même est surpassé par le chant de Rome.

J’ai cru bon de relater ces faits au passage, afin de ne pas avoir l’air de passer sous silence l’indéniable frivolité des Francs”.

Jean Hymonides dit le Diacre, moine du Mont Cassin (v. 824 † av. 882), Vita S. Gregorii Magni, lib. II, 6-10

La traduction de ce texte qui a fait couler beaucoup d’encre, est emprunté au site musicologie.org, où vous trouverez un appareil de notes très intéressantes.

Programme du premier dimanche de l’Avent

Jugement dernier - cathédrale de Fribourg

Catéchisme de l’Avent

Saint-Eugène, le dimanche 30 novembre 2008, grand’messe de 11h.

  • Kyriale : selon les anciens usages parisiens
  • Procession d’entrée : Conditor alme siderum – hymne de l’Avent, à vêpres – texte du IXème siècle, polyphonie de Virgile Le Blanc (1592) extraite de « La Doctrine chrestienne » du R.P. Coyssard, s.j.
  • Trope de l’introït : Sanctissimus namque Gregorius – VIIIème ton – XIème-XIIème siècles
  • Kyrie XIV Iesu Redemptor – Selon l’antique tradition parisienne, on chante aujourd’hui ce Kyrie
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Mœsta Sion, prose de l’Avent de l’ancien rit de Lisieux, du 1er ton
  • Préface de l’Avent au propre de l’archidiocèse de Paris
  • Sanctus XI
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton de Conditor alme siderum – d’après Virgile Le Blanc (1592)
  • Agnus Dei XVII
  • Pendant la communion :
    – Rorate cœli, plain-chant de l’Oratoire de France – 1615 – harmonisations du refrain : traditions de Langres et d’Avignon – chant des versets : tradition de Rouen
    – Salus æterna, séquence du premier dimanche de l’Avent (XIème siècle) des anciens missels parisiens
  • Prière pour la France, faux-bourdon du 1er ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Ite missa est XIV
  • Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
  • Procession de sortie : Venez, divin Messie – texte (1701) de l’abbé Simon-Joseph Pellegrin (1663 + 1745), sur le vieux noël « Laissez paistre vos bestes » ; harmonisation de M. l’abbé Lambert (Versailles, 1845)
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Notre curé nommé évêque !!!

    Mgr Batut à Saint-Eugène lors de la vigile pascale 2008

    Mgr Batut à Saint-Eugène lors de la vigile pascale 2008

    Le Saint-Père a nommé M. l’abbé Batut, curé de Saint-Eugène – Sainte-Cécile (Paris IX), évêque auxiliaire de Lyon.

    Mgr Batut était curé depuis un an à Saint-Eugène. Il y était arrivé le 2 septembre 2007.

    Il a notamment célébré la messe traditionnelle à plusieurs reprises hors de sa paroisse lors de pélerinages paroissiaux qui rencontrèrent un vif succès :
    à la Chapelle de la Médaille Miraculeuse (27 novembre 2007),
    à Notre-Dame des Victoires (16 janvier 2008),
    à Notre-Dame de Paris (17 juin 2008).

    Son sacre épiscopal devrait intervenir le 10 janvier prochain.

    AD MVLTOS ANNOS !!!

    C’est avec tristesse que nous perdons un bon pasteur, mais cette peine est compensée par la joie de ce qu’il pourra œuvrer pour l’Eglise de France.

    Réf : Site de l’Eglise de Lyon

    Céciliade 2008

    Sainte Cécile, Vierge & Martyre, convertissant son époux Valérien - attribué à Charles Poerson vers 1640

    Comme tous les ans, la Schola Sainte Cécile célèbre la patronne des musiciens par une messe polyphonique le dimanche qui suit sa fête (donc le 23 novembre cette année).

    Après avoir interprété la Messe de Sainte Cécile de Gounod (2001 & 2002), celle composée par son organiste, Touve Ratovondrahety (2003), avoir chanté les vêpres en musique de sainte Cécile par Charpentier et du Mont (2004, pour l’année Charpentier), la Missa secunda d’Hassler (2005), la Missa Salve Regina de Jean Langlais (2006), la Messe à 4 voix et deux dessus (H.1) de Charpentier (2007),

    La Schola interprétera cette année la Messe GAVDETE IN DOMINO SEMPER du Sacre de Louis XVI par son maître de chapelle François Giroust (1737 † 1799), messe qui fut interprétée en la cathédrale de Reims le dimanche de la Trinité, 11 juin 1775, pour le dernier sacre d’Ancien Régime.

    Nous vous convions à venir à Saint-Eugène fêter avec nous la fête de la musique sacrée chrétienne dimanche prochain, 23 novembre, à 11h (Paroisse Saint-Eugène – Sainte-Cécile – 4, rue du Conservatoire – 75009 Paris)

    L’événement sur Facebook :

    petit-facebook.jpg

    Fichier PDF : Saint Eugène – le culte de ses reliques à travers les âges

    saint Eugène, histoire

    Nous avons la joie de publier en ce 15 novembre, fête liturgique de saint Eugène, évêque & martyr, une retranscription de ce livre de 1886 consacré non seulement à l’histoire du patron de notre paroisse, mais encore à celle, assez extraordinaire, de ses reliques à travers les âges (on lira ainsi avec bonheur la réception du corps de saint Eugène à Tolède au XVIème siècle). Cet ouvrage d’érudition comporte plusieurs passages intéressants la liturgie, donnant des détails sur les anciens offices de saint Eugène à Deuil-la-Barre et à Saint-Denis.

    Programme de la solennité de saint Eugène, premier évêque de Tolède & martyr, patron

    Saint Eugène, pontife & martyr

    Saint-Eugène, le dimanche 16 novembre 2008, procession à 10h45, grand’messe de 11h.

  • Avant la messe : Procession des reliques de saint Eugène : Christus vincit – Laudes carolingiennes (IXème siècle)
  • Propre du jour en vieux plain-chant parisien – Kyriale : Messe Ad Majorem Dei Gloriam (1699) d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles – Mémoire du XXVIIème dimanche après la Pentecôte par les oraisons reprises du VIème dimanche après l’Epiphanie
  • Introït
  • Kyrie & Gloria de la Messe Ad Majorem Dei Gloriam de Campra
  • Graduel
  • Alleluia
  • Credo de la messe royale du premier ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), organiste de Saint-Paul et de la reine, maître de la chapelle du roi Louis XIV
  • Offertoire
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Offertoire de la Messe des Paroisses de François Couperin le Grand (1668 † 1733), organiste du Roi et de Saint-Gervais, chevalier pontifical de l’ordre du Latran
  • Préface des Saints au propre de l’archidiocèse de Paris
  • Sanctus de la Messe Ad Majorem Dei Gloriam
  • Après la Consécration : Benedictus de la Messe Ad Majorem Dei Gloriam de Campra
  • Agnus Dei de la Messe Ad Majorem Dei Gloriam d’André Campra
  • Pendant la communion : Sancti Eugenii digna memoria – hymne de l’ancien office parisien de saint Eugène – plain-chant du premier ton (H. 55) de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de chapelle des Jésuites
  • Communion
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Virgines, & vos pueri vicissim – hymne des Ires et IIes vêpres de l’ancien office parisien de saint Eugène – plain-chant du sixième ton tiré des livres de Coutances
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.