Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du dimanche de la Passion

La Passion

Saint-Eugène, le dimanche 29 mars 2008, grand’messe de 11h.

  • Procession d’entrée : Les étendards du roi s’avancent, traduction versifiée du Vexilla Regis prodeunt – harmonisation du plain-chant traditionnel par Maxime Kovalevsky (1903 † 1988), maître de chapelle à Paris
  • Kyrie XVII – Kyrie Salve
  • Trait : Faux-bourdon du VIIIème ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Vexilla Regis prodeunt – hymne du temps de la Passion, composé au VIème siècle par Saint Venance Fortunat lors de la susception à Poitiers des reliques de la vraie Croix par la reine de France Sainte Radegonde – mise en polyphonie d’Anthoine de Bertrand (1530 † 1581)
  • Sanctus XV
  • Après la Consécration : O Salutaris sur le ton de Vexilla Regis prodeunt, d’après Antoine de Bertrand
  • Agnus Dei XV
  • Pendant la communion : Répons de l’office de Ténèbres – polyphonie du Padre Giovanni Baptista Martini, o.f.m. (1704 †1784), maître de chapelle et organiste du couvent franciscain de Bologne – Ces répons seront chantés par la Schola au cours des Ténèbres de la Semaine Sainte :
    1. Recessit pastor noster – premier répons du second nocturne des Ténèbres du Samedi saint
    2. Ecce quomodo moritur justus – troisième répons du second nocturne des Ténèbres du Samedi saint
    3. Æstimatus sum – second répons du troisième nocturne des Ténèbres du Samedi saint
    4. Jerusalem, surge – second répons du premier nocturne des Ténèbres du Samedi saint
  • Prière pour la France – faux-bourdon parisien du VIIIème ton (édition de 1739)
  • Ite missa est XV
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : La Croix ouvre l’entrée au trône de la gloire, cantique sur un texte de Pierre Corneille (1606 † 1684), de l’Académie française, tiré de sa traduction versifiée de l’Imitation de Jésus-Christ (livre II, chap. 12 : Du chemin royal de la sainte Croix) – mélodie de Charles Gounod – harmonisation à 4 voix Henri de Villiers
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Angelus

    L

    Prière de dévotion mariale en l’honneur de l’Annonciation et de l’Incarnation du Sauveur, qui se dit trois fois le jour au son de la cloche, à 6h, à 12h et à 18h mais ces heures peuvent varier selon le travail et les régions.
    Comme un grand nombre d’anciennes prière, l’Angelus doit son nom au premier mot qui la commence en latin.

    TEXTE

    ℣. Angelus Domini nuntiavit Mariæ,
    ℟. Et concepit de Spiritu Sancto.
    ℣. L’ange du Seigneur fit l’annonce à Marie.
    ℟. Et elle conçut du Saint-Esprit.

    Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum. Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
    Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.

    Je vous salue Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
    Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

    ℣. Ecce Ancilla Domini.
    ℟. Fiat mihi secundum Verbum tuum.
    ℣. Voici la Servante du Seigneur.
    ℟. Qu’il me soit fait selon votre parole.

    Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum. Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
    Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.

    Je vous salue Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
    Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

    (Ici, on s’incline en l’honneur de l’Incarnation)
    ℣. Et Verbum caro factum est.
    ℟. Et habitavit in nobis.
    ℣. Et le Verbe s’est fait chair.
    ℟. Et il a habité parmi nous.

    Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum. Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
    Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.

    Je vous salue Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
    Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

    ℣. Ora pro nobis, Sancta Dei Genetrix.
    ℟. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.
    ℣. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu,
    ℟. Afin que nous devenions dignes des promesses du Christ.
    Oremus.

    Gratiam tuam quæsumus, Domine, mentibus nostris infunde ; ut qui, angelo nuntiante, Christi Filii tui Incarnationem cognovimus, per passionem eius et crucem, ad resurrectionis gloriam perducamur.

    Per eumdem Christum Dominum nostrum.
    Amen.

    Prions.

    Répandez, Seigneur, votre grâce en nos âmes, afin qu’ayant reçu, par le message de l’ange, l’incarnation du Christ votre Fils, nous parvenions, par sa passion et par sa croix, à la gloire de sa résurrection.

    Par ce même Christ, notre Seigneur.
    Amen.

    (On peut y ajouter par dévotion un triple Gloria Patri).

    HISTOIRE – L’histoire de cette prière n’est pas facile à tracer, mais paraît étroitement liée aux sonneries des cloches tant monastiques (le moine sonneur récitant mentalement un Ave entre chaque série de triple coups pour répartir ceux-ci) que civiles (la volée finale de la sonnerie de l’Angelus dérive probablement d’un signal d’horaire civil (et initialement du signal du couvre-feu le soir) sonné au beffroi communal).

    La sonnerie quotidienne de la cloche, matin et soir se pratiquait en Allemagne en l’honneur de la Compassion de Notre-Dame. Un concile de Cologne de 1246 introduisit la sonnerie de midi, pour le seul vendredi, en mémoire de la Passion : midi est l’heure de la crucifixion.

    En 1269, saint Bonaventure décida de faire tinter la cloche le soir après complies pour appeler ses religieux et les fidèles d’alentour à réciter trois Ave. Cette pratique fut ensuite popularisée par les Franciscains un peu partout en Europe.

    En 1346, un concile de Sens fait état d’une indulgence accordée par le Pape Jean XXII à quiconque dira trois fois Ave Maria le matin, le midi et le soir. Certains auteurs attribuent toutefois la paternité de l’institution de l’Angelus au Pape Urbain II.

    Entre 1456, le Pape Calixte III ordonna que prière dite lors de la cloche du midi serait dite pour la protection de la Chrétienté contre l’invasion turque, invitant à voir dans l’Angelus la réplique chrétienne à l’appel du muezzin pour la prière musulmane.

    En 1472, le roi de France Louis XI rendit obligatoire pour tout le Royaume la sonnerie quotidienne des trois Angelus, laquelle continua même, au titre d’indication horaire, au plus fort de la Révolution.

    En somme, l’Angelus actuel se constitua entre 1250 et 1500.

    Sa forme définitive (avec les versets et l’oraison) est donnée en appendice de l’édition typique du Petit Office de la Sainte Vierge, annexée par saint Pie V en 1570 à la seconde édition du bréviaire romain.

    Dans sa Lettre apostolique Dum Maerenti Animo de 1956 sur la persécution de l’Eglise en Europe de l’Est et de la Chine, le Pape Pie XII a rappelé le 500ème anniversaire de la “cloche turque”, une croisade de prière lancée par le Pape Calixte III contre l’invasion ottomane. Le Pape demanda à nouveau aux fidèles à travers le monde, à prier pour les Eglise persécutée en Orient au cours de l’Angelus de midi.

    Depuis le Pape Jean XXIII, le Souverain Pontife donne le midi une allocution suivie de la prière de l’Angelus qui donne lieu à des retransmissions radio et télévisuelles.

    Dans sa Lettre apostolique Marialis cultus de 1974, le Pape Paul VI a encouragé la prière de l’Angelus, et a confirmé son importance.

    USAGE – L’Angelus appartient davantage à la dévotion privée qu’à la liturgie, aussi aucune rubrique n’en prescrit ni n’en règle la récitation en commun. Les Moines, qui le sonnent à des moments où la communauté se trouve réunie au chœur, le disent en silence et chacun pour soi.

    Au Temps pascal, on remplace l’Angelus par l’antienne Regina cœli, avec son verset et son oraison, comme à la conclusion des heures de l’office divin. C’est le Pape Benoît XIV qui homologua cette substitution, en y transférant les indulgences accordées à l’Angelus par ses prédécesseurs. Le Regina cœli se dit durant tout le Temps pascal, y compris l’octave de la Pentecôte qui s’achève après none & la messe du samedi des Quatre-Temps de Pentecôte : le dernier Regina cœli est donc dit le samedi midi qui suit la Pentecôte, le samedi soir on reprend l’Angelus.

    La sonnerie de l’Angelus se compose de trois coups triples tintés, suivis d’une volée prolongée, aussi bien pour l’Angelus que pour le Regina cœli. La crécelle suit le même rythme pour annoncer l’Angelus depuis le Jeudi saint après la messe in Cœna Domini jusqu’à la Vigile pascale.

    On dit l’Angelus à genoux, sauf des premières vêpres aux secondes vêpres du dimanche (du samedi soir au dimanche soir donc), en l’honneur de la Résurrection du Seigneur (ressusciter = se tenir droit debout) et en souvenir d’un canon du saint Concile de Nicée de 325. Pour la même raison, le Regina cœli se dit toujours debout durant tout le temps pascal.

    Une indulgence partielle de 10 ans fut accordée à tout ceux qui récitent Angelus ou le Regina cœli le matin, à midi et le soir, ou le plus tôt qu’ils peuvent, ou au moins cinq fois l’Ave Maria. Une indulgence plénière fut accordée pour la récitation quotidienne pendant un mois (S. Pénit., 20 fév. 1933). La sonnerie de la cloche ne fut plus mentionnée pour le gain de ces indulgences (Preces & pia opera, 1950, n. 334).

    Programme du IVème dimanche de Carême – dimanche de Lætare

    La multiplication des pains

    > Catéchisme sur le Carême

    Saint-Eugène, le dimanche 22 mars 2009, grand’messe de 11h.

  • Procession d’entrée : Air pour la Paix, de Jean-Baptiste de Lully (1633 † 1687), maître de la musique du roi Louis XIV
  • Kyrie de la Messe du Ier ton Ad Majorem Dei Gloriam (1699) d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles
  • Trait : Faux-bourdon du 8ème ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Credo de la messe royale du premier ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), organiste de Saint-Paul et de la reine, maître de la chapelle du roi Louis XIV
  • Et incarnatus de la Messe Ad Majorem Dei Gloriam d’André Campra
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Suite du IInd ton de Claude Gervaise (1557)
  • Sanctus de la Messe Ad Majorem Dei Gloriam d’André Campra
  • Après la Consécration : Benedictus de la Messe Ad Majorem Dei Gloriam d’André Campra
  • Agnus Dei de la Messe Ad Majorem Dei Gloriam d’André Campra
  • Pendant la communion : Miserere de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est XV
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Attende, Domine – plain-chant musical français, harmonisation de M. le chanoine Gaston Roussel, curé du Port-Marly, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles. Versets modernes, repris d’une ancienne litanie du rit mozarabe
  • Schola & ensemble instrumental Sainte Cécile
    Direction & flûte basse : Henri de Villiers
    Clotilde de Nedde, dessus
    Hilaire Vallier & Maxime Cellier, flûtes, Sarah Durteste, violon
    Benoît Kieffer, hautbois, Gilles Lacombe, cor anglais
    Isabelle Raffray, violoncelle, John Chappuis, luth

    A l’orgue, Touve Ratovondrahety

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    Programme du troisième dimanche de Carême

    Le Christ chasse un démon muet

    > Catéchisme sur le Carême

    Saint-Eugène, le dimanche 15 mars 2009, grand’messe de 11h.

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  • Procession d’entrée : Audi benigne Conditor, hymne du Carême, à vêpres – alternances polyphoniques de Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle des cathédrales d’Abbeville et d’Amiens, et de la Sainte Chapelle de Paris
  • Kyrie XVII – Kyrie Salve
  • Trait : Faux-bourdon du VIIIème ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Astiterunt reges terræ (Psaume 2, 2 & 1) – premier répons du troisième nocturne des Ténèbres du Samedi Saint – polyphonie du Padre Giovanni Baptista Martini, o.f.m. (1704 †1784), maître de chapelle et organiste du couvent franciscain de Bologne – Ce répons sera chanté à nouveau par la Schola au cours des Ténèbres de la Semaine Sainte
  • Sanctus XV
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton de l’hymne du Carême Audi benigne Conditor, d’après Jean de Bournonville
  • Agnus Dei XV
  • Pendant la communion : Miserere en plain-chant parisien
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du Ier ton (édition de 1739)
  • Ite missa est XV
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Attende, Domine – plain-chant musical français, harmonisation de M. le chanoine Gaston Roussel, curé du Port-Marly, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles. Versets modernes, repris d’une ancienne litanie du rit mozarabe
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Nouvelle page pour la Schola Sainte Cécile sur Facebook

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    La Schola Sainte Cécile : page de fans sur Facebook

    Facebook a connu cette semaine une implémentation notable des pages de fans. Celles-ci sont désormais accessibles à tout internaute, pas forcément inscrit sur ce site. Sur la page de la Schola, vous trouverez pas mal de photos de nous, et très prochainement également des enregistrements.

    N’hésitez pas à vous inscrire parmi les fans !!! 😉

    Programme du second dimanche de Carême

    La Transfiguration de Notre Seigneur

    > Catéchisme sur le Carême

    Saint-Eugène, le dimanche 8 mars 2009, grand’messe de 11h.

  • Procession d’entrée : Audi benigne Conditor, hymne du Carême, à vêpres – alternances polyphoniques de Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle des cathédrales d’Abbeville et d’Amiens, et de la Sainte Chapelle de Paris
  • Kyrie XVII – Kyrie Salve
  • Trait : Faux-bourdon du 2nd ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Christe qui lux es et dies, antique hymne du Carême, à complies, en usage en France depuis le Vème siècle jusqu’au XVIIIème siècle (citée par Saint Césaire d’Arles et Saint Aurélien d’Arles dans leurs règles monastiques) – mise en musique par Charles de Courbes (1622)
  • Sanctus XV
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton de l’hymne du Carême Audi benigne Conditor, d’après Jean de Bournonville
  • Agnus Dei XV
  • Pendant la communion : Miserere sur le ton parisien – faux-bourdon de Sébastien de Brossard (1655 † 1730), maître de chapelle des cathédrales de Strasbourg, puis de Meaux (sous Bossuet) – IInd ton
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du Vème ton (édition de 1739)
  • Ite missa est XV
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Attende, Domine – plain-chant musical français, harmonisation de M. le chanoine Gaston Roussel, curé du Port-Marly, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles. Versets modernes, repris d’une ancienne litanie du rit mozarabe
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    Samedi des colybes

    En ce samedi de la première semaine de Carême dans le calendrier julien, les Eglises de rit byzantin célèbrent l’illustre miracle des Colybes du Saint et glorieux Martyr Théodore le Conscrit, dont voici ci-après une icône tirée du site web de la Bibliothèque nationale de Bulgarie. En mémorial de ce miracle datant du IVème siècle, les fidèles conservent l’usage de fabriquer et faire bénir à l’église des colybes, sortes de pâtisseries à base de blé et de miel, ne contenant aucun produit d’origine animale afin de respecter les prescriptions du jeûne quadragésimal.

    Saint Théodore le Conscrit

    Grâce au blé des colybes il nourrit la cité,
    rendant vaines les viandes touchées par l’impiété.

    Alors que Julien l’Apostat, après Constance, fils de Constantin le Grand, tenait le sceptre de l’empire et qu’il était passé du Christ à l’idolâtrie, une grande persécution s’éleva contre les chrétiens, de façon manifeste aussi bien que secrète. L’impie, ayant donc renoncé aux châtiments cruels et inhumains exécutés en public, éprouvait ainsi les chrétiens : il les discréditait et les rabaissait, afin que leur nombre n’augmente pas, et on leur cachait la façon dont ce perfide sacrilège voulait les souiller. Or, ayant observé que notre peuple chrétien recherchait une plus grande pureté pendant la première semaine de Carême pour s’attacher davantage à Dieu, il appela le préfet de la ville et lui ordonna de faire enlever les denrées qui se vendent habituellement et d’exposer au marché d’autres denrées, à savoir des pains et des boissons, après les avoir aspergées avec le sang des victimes immolées aux idoles et les avoir souillées par ce mélange, afin que ceux qui les achèteraient à cause du Carême soient souillés par leur propre recherche de pureté. Aussitôt le préfet mit à exécution l’ordre reçu et fil exposer dans tout le marché les aliments et les boissons souillés par les sacrifices immondes. Mais Dieu, qui de Son regard voit tout, qui prend les subtils à leurs propres intrigues et veille toujours sur nous Ses serviteurs, déjoua l’ignoble complot de l’Apostat contre nous : à Eudoxe, l’Archevêque de la ville, malgré le caractère peu orthodoxe de sa foi, il envoya son grand Martyr Théodore, appelé Tiron parce qu’il avait appartenu à l’ordre des conscrits. Celui-ci lui apparut, en vision et non en songe, et lui dit ainsi : « Lève-toi vite, rassemble le troupeau du Christ et ordonne avec autorité que personne n’achète rien de ce qu’on a exposé au marché, car l’empereur impie l’a fait souiller par le sang des sacrifices. » Comme il se montrait embarrassé et qu’il lui demandait : « Comment sera-t-il possible, à qui n’a pas de vivres à la maison, de ne pas acheter les denrées exposées au marché? » le Saint répondit : « Procure-leur des colybes, pour remédier à la pénurie. » Celui-ci, de nouveau embarrassé, s’informant, dans son ignorance, de ce qu’étaient les colybes, Saint Théodore lui dit : « Du blé bouilli! C’est ainsi que nous avons coutume de l’appeler à Euchaïtes. » Le Patriarche ayant demandé : « Et qui es-tu, toi qui veilles sur le peuple chrétien? » Le Saint répondit : « Je suis Théodore, le témoin du Christ, qui vient de m’envoyer pour vous aider. » Aussitôt le Patriarche, s’étant levé, fit part au peuple de sa vision et, s’y étant conformé, il garda le troupeau du Christ à l’abri de l’infâme complot de l’Apostat. Celui-ci, voyant que son piège avait été démasqué et mis en échec, même s’il en fut assez humilié, ordonna de remettre sur le marché les denrées, habituelles. Et le peuple du Christ, la semaine écoulée, rendit grâces au Martyr, son bienfaiteur, et dans l’allégresse, à cause des Colybes, célébra sa mémoire ce samedi-là. Depuis lors, nous les fidèles, tant qu’on se souviendra du Miracle et pour que l’œuvre du Martyr ne soit pas effacée par le temps, nous célébrons Saint Théodore par des colybes.

    Ce grand Martyr Théodore est celui que l’impie Bringas avait fait arrêter sous l’empereur Maximien. D’abord il fut seulement frappé, mais par la suite incendia le temple de leur déesse, dont il avait distribué les trésors aux indigents. Quelques-uns vinrent discuter avec lui, voulant le convertir, mais après s’être entretenu avec eux il refusa. Alors, on lui fit souffrir de nombreux tourments ; pour finir, on alluma une grande fournaise et on l’y jeta ; mais il n’y souffrit aucun mal et au milieu d’elle rendit à Dieu son esprit.

    Par ses saintes prières, ô notre Dieu aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

    Ex Triode de Carême, Diaconie Apostolique, Chevetogne, 1993