Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Office des Ténèbres ce Mercredi Saint

François Couperin le Grand

Les Ténèbres du premier jour du Triduum pascal seront célébrées ce mercredi soir 31 mars 2010 à 20h. Au cours du premier nocturne de cet office, les Lamentations seront chantées dans leur mise en musique écrite par François Couperin (1668 † 1733).

Couperin composa ses 3 Lamentations de Jérémie du Mercredi Saint en 1714 pour l’Abbaye de Longchamp. Ces leçons de Ténèbres sont écrites pour deux dessus : la première est chantée par le premier dessus seul, la seconde par le second dessus seul. Enfin, la troisième leçon du prophète Jérémie voit la réunion des deux voix et est regardée par les musicologues comme l’un des sommets de l’art vocal français de l’époque baroque.

Premier dessus : Anne-Marie Lutz
Second dessus : Anne Foulard
Orgue : Touve Ratovondrahety
Chantres de la Schola Sainte Cécile
Direction : Henri de Villiers

Marc-Antoine Charpentier – Stabat Mater pour des religieuses (H. 15)

Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV, des Jésuites & de la Sainte Chapelle.
Stabat Mater pour des religieuses (H. 15).
1 voix (S) & basse continue.
5 pages.

Charpentier a écrit cette pièce pour une religieuse soliste dialoguant les versets du Stabat avec le chœur des autres religieuses à l’unisson. La pièce ressemble fortement au corpus des autres œuvres destinées au couvent de Port Royal de Paris, où l’une des sœurs du compositeur était religieuse.

La prose Stabat Mater est, dans la liturgie, chantée à la messe de Notre Dame des 7 Douleurs (ou Compassion de Notre Dame) qui se célèbre le vendredi de la Passion (c’est-à-dire le vendredi qui précède le dimanche des Rameaux).

Elle peut être reprise évidemment en tant que simple motet durant le tout temps de la Passion. Certaines confréries de pénitents la chantaient également après les complies pendant le Carême.

Le choix par Charpentier du ton de la majeur (« joyeux & champêtre » selon son énergie des modes, ce qui pourrait surprendre) ne s’explique que par le substrat du cantus firmus de cette prose : le plain-chant usuel est en effet du 6ème ton (mode de fa qui s’apparente à notre fa majeur).

L’interprétation soulignera au contraire le tragique du texte et la nostalgie de la musique en adoptant un tempo calme voire lent.

Nous proposons aussi une seconde disposition des versets permettant d’alterner avec le plain-chant a capella, ce qui peut produire un certain effet dans le cas où l’on disposerait de deux chœurs d’hommes et de femmes.

Charpentier n’ayant pas écrit l’amen, nous proposons deux solutions : reprise de la dernière phrase par tous (comme le fait Jordi Savall), ou simple cadence plagale. On pourrait aussi conclure avec l’Amen habituel du plain-chant.

Le Stabat Mater est une séquence composée par Jacques de Todi († 1306).
En voici le texte & une traduction :

Stabat Mater dolorósa
Juxta crucem lacrimósa
Dum pendébat Fílius.
Debout la Mère douloureuse
Près de la Croix était en larmes
Devant son Fils suspendu
Cujus animam geméntem
Contristátam & doléntem
Pertansívit gládius.
Dans son âme qui gémissait,
Toute brisée, endolorie,
Le glaive était enfoncé.
O quam tristis et afflícta,
Fuit illa benedícta
Mater Unigéniti.
Qu’elle était triste et affligée,
La Mère entre toutes bénie,
La Mère du Fils unique !
Quæ mœrébat et dolébat
Et tremébat dum vidébat
Nati pœnas inclyti.
Qu’elle avait mal, qu’elle souffrait,
Qu’elle tremblait en contemplant
Son divin Fils tourmenté.
Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si vidéret
In tanto supplício ?
Quel est celui qui sans pleurer
Pourrait voir la Mère du Christ
Dans un supplice pareil ?
Quis posset non contristári,
Piam Matrem contemplári
Doléntem cum Fílio ?
Qui pourrait sans souffrir comme elle
Contempler la Mère du Christ
Douloureuse avec son Fils ?
Pro peccátis suæ gentis,
Vidit Jesum in torméntis,
Et flagéllis súbditum.
Pour les péchés de tout son peuple
Elle le vit dans ses tourments,
Subissant les coups de fouet.
Vidit suum dulcem Natum
Moriéndo desolátum
Dum emísit spíritum.
Elle vit son enfant très cher
Mourir dans la désolation
Alors qu’il rendait l’esprit.
Eia, Mater, fons amóris,
Me sentíre vim dolóris,
Fac ut tecum lúgeam.
Daigne, ô Mère, source d’amour,
Me faire éprouver tes souffrances
Pour que je pleure avec toi.
Fac ut árdeat cor meum
In amándo Christum Deum
Ut sibi compláceam.
Fais qu’en mon cœur brûle un grand feu
Pour mieux aimer le Christ mon Dieu
Et que je puisse lui plaire.
Sancta Mater, istud agas
Crucifíxi fige plagas
Cordi meo válide.
O Sainte Mère, daigne donc
Graver les plaies du Crucifié
Profondément dans mon cœur.
Tui Nati vulneráti,
Tam dignáti pro me pati,
Pœnas mecum dívide.
Ton enfant n’était que blessures,
Lui qui daigna souffrir pour moi ;
Donne-moi part à ses peines.
Fac, me tecum, pie flere,
Crucifíxo condolére,
Donec ego víxero.
Qu’en bon fils je pleure avec toi,
Qu’avec le Christ en croix je souffre,
Chacun des jours de ma vie.
Juxta crucem tecum stare
Et me tibi sociáre,
In planctu desídero.
Etre avec toi près de la Croix
Et ne faire qu’un avec toi,
C’est le vœu de ma douleur.
Virgo virgínum præclára,
Mihi jam non sis amára,
Fac me tecum plángere.
Vierge bénie entre les vierges,
Pour moi ne sois pas trop sévère
Fais que je souffre avec toi.
Fac ut portem Christi mortem,
Passiónis fac consórtem,
Et plagas recólere.
Que je porte la mort du Christ,
Qu’à sa Passion je sois uni,
Que je médite ses plaies.
Fac me plagis vulnerári
Cruce hac inebriári,
Ob amórem Fílii.
Que de ses plaies je sois blessé,
Que je m’enivre de la Croix
Pour l’amour de ton Enfant.
Inflammátus et accénsus ;
Per te, virgo, sim defénsus,
In die judícii.
Pour ne pas brûler dans les flammes,
Assiste-moi, Vierge Marie,
Au grand jour du jugement.
Fac me cruce custodíri,
Morte Christi præmuníri,
Confóveri grátia.
Christ, quand je partirai d’ici,
Fais que j’obtienne par ta Croix
La palme de la victoire.
Quando corpus moriétur
Fac ut ánimæ donétur
Paradísi glória. Amen.
Au moment où mon corps mourra
Fais qu’à mon âme soit donnée
La gloire du Paradis. Ainsi soit-il.

Les premières mesures de cette partition :

Charpentier - Stabat Mater pour des religieuses (H. 15)

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https://www.youtube.com/watch?v=oVtaCWNJW44

Programme du dimanche des Rameaux

Distribution des Rameaux - Michel Corneille l

Saint-Eugène, le dimanche 28 mars 2010, grand’messe de 11h.

  • Avant la bénédiction des rameaux : antienne Hosanna Filio David
  • Pendant la distribution des rameaux : antiennes Pueri Hebræorum
  • Processions & station devant les portes de l’église : Hymne de Théodulphe, évêque d’Orléans (IXème siècle) : Gloria laus
  • Ouverture de la porte de l’église : dialogue Attollite portas entre les chantres & le célébrant
  • Entrée processionnelle dans l’église : répons Ingrediente Domino
  • Kyrie XVII – Kyrie Salve
  • Trait : Faux-bourdon du 2nd ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Passion de Notre Seigneur-Jésus-Christ selon Matthieu – Répons de la Synagogue en polyphonie – Henri de Villiers
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Vexilla Regis prodeunt – hymne du temps de la Passion, composé au VIème siècle par Saint Venance Fortunat lors de la susception à Poitiers des reliques de la vraie Croix par la reine de France Sainte Radegonde – mise en polyphonie d’Anthoine de Bertrand (1530 † 1581)
  • Sanctus XVII
  • Après la Consécration : O Salutaris sur le ton de Vexilla Regis prodeunt, d’après Antoine de Bertrand
  • Agnus Dei de la messe Exultate Deo de François Cosset (c. 1610 † c. 1664), maître de chapelle des cathédrales de Laon, Reims et Paris
  • Pendant la communion : Troisième lamentation de Jérémie pour l’office des ténèbres du Jeudi Saint – François Couperin le Grand (1668 † 1733), organiste du Roi et de Saint-Gervais, chevalier pontifical de l’ordre du Latran
  • Prière pour la France – faux-bourdon parisien du VIIIème ton (édition de 1739)
  • Ite missa est XV
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Au sang qu’un Dieu va répandre – cantique sur un texte de François de Salignac de La Mothe-Fénelon (1651 † 1715), archevêque de Cambrai, de l’Académie française – mélodie d’Amédée Gastoué – harmonisation Henri de Villiers
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Programme du dimanche de la Passion

    La Passion

    Saint-Eugène, le dimanche 21 mars 2010, grand’messe de 11h.
    Exceptionnellement, répétition à 10h pour les Messieurs (plain-chant du jour), à 10h30 pour tout le chœur.

  • Procession d’entrée : Les étendards du roi s’avancent, traduction versifiée du Vexilla Regis prodeunt – harmonisation du plain-chant traditionnel par Maxime Kovalevsky (1903 † 1988), maître de chapelle à Paris
  • Kyrie XVII – Kyrie Salve
  • Trait : Faux-bourdon du 8ème ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Vexilla Regis prodeunt – hymne du temps de la Passion, composé au VIème siècle par Saint Venance Fortunat lors de la susception à Poitiers des reliques de la vraie Croix par la reine de France Sainte Radegonde – mise en polyphonie d’Anthoine de Bertrand (1530 † 1581)
  • Sanctus XV
  • Après la Consécration : O Salutaris sur le ton de Vexilla Regis prodeunt, d’après Antoine de Bertrand
  • Agnus Dei XV
  • Pendant la communion : Selon une ancienne tradition parisienne, c’est le célébrant qui aujourd’hui entonne l’antienne de communion, tout en présentant le Corps du Seigneur au peuple.
    Stabat Mater pour des religieuses (H. 15) de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la Sainte Chapelle – complainte de la Très Sainte Vierge au pied de la Croix du Sauveur – texte de Jacques de Todi († 1306)
  • Prière pour la France – faux-bourdon parisien du VIIIème ton (édition de 1739)
  • Ite missa est XV
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : La Croix ouvre l’entrée au trône de la gloire, cantique sur un texte de Pierre Corneille (1606 † 1684), de l’Académie française, tiré de sa traduction versifiée de l’Imitation de Jésus-Christ (livre II, chap. 12 : Du chemin royal de la sainte Croix) – mélodie de Charles Gounod – harmonisation à 4 voix Henri de Villiers
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Photos du dimanche de Lætare

    Laetare 2010

    Dimanche dernier, l’Eglise, vers la moitié du Carême, tempère la discipline de celui-ci en introduisant un avant-goût de la joie pascale. Cette pointe de blanc dans le violet de la pénitence induit l’usage en ce jour des ornements liturgiques roses, souvenir également de la rose d’or que le pape bénissait ce dimanche et qu’il offrait en présent à une princesse catholique.

    Laetare 2010

    Introït du jour, du Vème ton, qui a donné son nom au dimanche :
    LÆTARE * Jerusalem : et convéntum fácite, omnes qui dilígitis eam : gaudéte cum lætítia, qui in tristítia fuístis : ut exsultétis, et satiémini ab ubéribus consolatiónis vestræ. – Ps. Lætátus sum in his, quæ dicta sunt mihi : * in domum Dómini íbimus.
    Réjouis-toi, Jérusalem, et rassemblez-vous, vous tous qui l’aimez ; tressaillez de joie, vous qui étiez dans la tristesse : exultez, et rassasiez-vous aux sources de votre consolation. – Ps. Je me suis réjoui de ce qu’on m’a dit : Nous allons vers la maison du Seigneur.

    Laetare 2010

    Graduel du jour, du VIIème ton :
    Lætatus sum * in his, quæ dicta sunt mihi : in domum Dómini íbimus. – ℣. Fiat pax in virtúte tua : et abundántia * in túrribus tuis.
    Je me suis réjoui de ce qu’on m’a dit : Nous allons vers la maison du Seigneur. – ℣. Que la paix règne en tes murs, et l’abondance en tes tours.

    Reportage photographique complet sur l’excellent blog des Photos de Saint-Eugène.

    Programme du IVème dimanche de Carême – dimanche de Lætare

    La multiplication des pains

    > Catéchisme sur le Carême

    Saint-Eugène, le dimanche 14 mars 2010, grand’messe de 11h.

    Benoît Kieffer, hautbois
    A l’orgue, Touve Ratovondrahety

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