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Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : pose de voix, vocalise, découverte du chant grégorien

Programme de la solennité du Sacré Cœur

Sacré Cœur

Saint-Eugène, le dimanche 13 juin 2010, grand’messe de 11h.

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Messe VIII – De Angelis
  • Procession d’entrée : orgue
  • Prose – Fas sit, Christe, mysteria (ton v.)
  • Credo de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), organiste de Saint-Paul et de la reine, maître de la chapelle du roi Louis XIV
  • Pendant les encensements de l’offertoire : O Cor amoris victima – hymne au Sacré Cœur du R.P. Croiset, s.j. (1690), sur une polyphonie de 1669
  • Après la Consécration : O salutaris de l’Abbé du Gué, maître de chapelle de Saint-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790)
  • Pendant la communion : O quam amabilis – motet jésuite anonyme du XVIIème siècle
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Sub tuum præsidium
  • Procession de sortie : Cor arca legem continens – hymne des laudes de la fête écrite par le piariste Filippo Bruni († 1771) pour être intégrées dans l’office du Sacré Cœur décrété par le pape Clément XIII en 1765 – chant français
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Photos de la Fête-Dieu à Saint-Eugène

    Fête-Dieu 2010

    Prière silencieuse de l’Aperi avant l’ouverture des vêpres de la Fête-Dieu.

    Fête-Dieu 2010

    Verset d’ouverture des vêpres :
    Deus, in adjutorium meum intende.

    Fête-Dieu 2010

    Fin de la psalmodie et reprise de la Vème antienne :
    Qui pacem ponit fines Ecclesiae, frumenti adipe satiat nos Dominus.

    Fête-Dieu 2010

    Chant du capitule par l’officiant.

    Fête-Dieu 2010

    Exposition du Très-Saint Sacrement après les vêpres.

    Fête-Dieu 2010

    Départ en procession.

    Fête-Dieu 2010

    La procession descend la rue du Faubourg Poissonnière.

    Fête-Dieu 2010

    Benedictus qui venit in nomine Domini.

    Fête-Dieu 2010

    Premier reposoir, rue Bergère.

    Fête-Dieu 2010

    Pange lingua gloriosi Corporis mysterium.

    Fête-Dieu 2010

    Lauda Jerusalem, Dominum.

    Fête-Dieu 2010

    Second reposoir, place de la Cité Trévise.

    Fête-Dieu 2010

    Retour de la procession à Saint-Eugène.

    Fête-Dieu 2010

    Salut solennel de la Fête-Dieu.

    Fête-Dieu 2010

    Adoro te supplex, latens Deitas.

    Fête-Dieu 2010

    Tantum ergo Sacramentum veneremur cernui.

    Fête-Dieu 2010

    Adoremus in æternum Sanctissimum Sacramentum.

    Toutes les magnifiques photos de la Fête-Dieu sont sur le site des photos de Saint-Eugène :

  • Messe de la Fête-Dieu
  • Vêpres de la Fête-Dieu
  • Procession de la Fête-Dieu
  • Salut de la Fête-Dieu
  • Magnificat de la Fête-Dieu 2010

    Magnificat du Vème ton, en alternance avec le plain-chant, écrit par Henry du Mont (1610 † 1684), maître de la chapelle du roi Louis XIV, organiste de Saint-Paul et du duc d’Anjou, chanté par la Schola Sainte Cécile aux secondes vêpres de la solennité de la Fête-Dieu à Saint-Eugène (Paris IX).

    Officiant : Abbé Iborra – Solistes : Clotilde de Nedde & Anne Foulard.

    Le Gloria Patri de ce Magnificat :

    La Schola en concert le 19 juin : Orient & Occident, retrouver la source oubliée

    La Schola a Saint-André du Quirinal

    Orient & Occident, retrouver la source oubliée

    Le chant de la liturgie chrétienne :
    Pérennité des ses principes dans la diversité de ses manifestations

    Plain-chants & polyphonies ambrosiens, grégoriens & byzantins-russe.

    Concert dans le cadre de l’année de la Russie en France

    samedi 19 juin 2010
    19:00 – 20:00

    Paroisse Saint-Eugène – Sainte-Cécile
    4, rue du Conservatoire
    Paris, 75009

    Entrée libre.

    Ce concert est dédié à la mémoire du compositeur & liturgiste Maxime Kovalevsky (Saint-Pétersbourg, 1903 † Paris, 13 juin 1988)

    Maxime Kovalevsky fut selon Nicolas Lossky, « le meilleur compositeur de chant liturgique au XXe siècle (…) Il a laissé une œuvre tout à fait considérable et exceptionnelle de qualité, tant liturgique que musicale et la théologie lui était naturelle ».(Essai sur une théologie de la musique liturgique, Cerf, 2003, p.95).

    Au cours de ses travaux et recherches, Maxime Kovalevsky a cherché à dégager les principes intemporels communs des différentes traditions liturgiques des rits tant orientaux qu’occidentaux.

    Maxime Kovalevsky identifie 7 principes organisateurs du chant liturgique chrétien, mais laissons-lui la parole pour les présenter :

    « Les documents historiques & les témoignages des premiers Pères sont concordants pour affirmer que, sans hésitation, dès les premiers siècles, l’Eglise est amenée à assigner des buts précis à sa musique : exprimer des démarches intérieures de l’homme sans intermédiaire mécanique, soutenir, préciser et sanctifier la parole, libérer les participants du culte des contingences du monde extérieur pour les rendre disponible à l’action de la grâce, favoriser l’assimilation et la remémoration de l’enseignement. Ces buts imposeront tout naturellement le choix des matériaux mis en oeuvre dans l’élaboration de la musique liturgique chrétienne. Examinons-les un à un.

    Expression : Seule la voix humaine (le souffle-esprit) est jugée capable d’exprimer directement l’être intérieur, la «pensée du cœur». La musique sera donc purement vocale, sans aucune intervention d’instruments. L’église reste intraitable sur ce point jusqu’au IXe siècle en Occident, et jusqu’à nos jours en Orient.

    Soutien : Seule une cantilène ou une mélodie organiquement née du texte et épousant les rythmes subtils du souffle porteur des paroles et de la pensée est à même de soutenir et d’enrichir le langage. Le chant sera donc composé à partir d’inflexions de la voix et d’un rythme qui se crée au fur et à mesure du développement du discours musical, et non à partir de notes (sons discontinus préétablis) et de rythmes calculés d’avance.

    Précision : Seule une cantilène fixant traditionnellement les accents logiques et emphatiques de la phrase assure la transmission rigoureuse d’une pensée orale à travers les siècles. D’où l’obligation de cantiler les textes sacrés en éliminant des offices le parler courant.

    Sanctification : Seul un chant traditionnel peut donner au langage la dignité et le poids nécessaires pour énoncer dans une assemblée la parole divine ou exprimer la prière collective. Il se crée ainsi un style se distinguant nettement des styles profanes. Il sera «formulaire» pour réveiller par des associations constantes, dans les couches profondes de la conscience, la part de sacré qui y est déjà assimilée.

    Libération : Quant au célébrant, seul un certain type d’exécution de la cantilation lui permet de se libérer de sa propre individualité afin de ne pas l’imposer aux fidèles. D’où la nécessité d’utiliser des formules simples mais souples et sévèrement sélectionnées, et de ne pas s’en écarter. Quant aux fidèles, seul un certain type de chant oral leur permet de se libérer des soucis quotidiens et des états passionnels. (Déposons tous les soucis de ce monde, dit le chant d’offertoire de la liturgie byzantine.) Ce chant, tout en évitant les associations de pensée avec le monde extérieur, ne doit en aucun cas avoir un caractère envoûtant, voire magique. Il ne doit ni exciter ni bercer, mais tenir en éveil. D’où le choix d’un rythme libre, ni syncopé ni régulier, et de modes ne contenant pas d’attractions contraignantes.

    Assimilation et mémorisation : Un enseignement oral, tel qu’il est donné par la liturgie, ne peut facilement être assimilé, mémorisé et transmis, que s’il est élaboré en un nombre limité de formules agençables en combinaisons nombreuses et variées. La rencontre, dans une nouvelle combinaison, d’une formule déjà connue et aimée, entraîne des associations intérieures qui assurent la cohésion générale de la doctrine et sa plus profonde compréhension. La musique suivra dans ce sens le texte sacré : elle ne sera pas construite à partir de notes isolées ou de mélodies déjà faites; elle sera, elle aussi, formulaire, construite à partir de «cellules musicales» plus ou moins développées, unies entre elles en ensembles cohérents, conçus non comme des pièces indépendantes, mais comme des membres de ces grands corps vivants que sont l’office et l’année liturgique. »
    Maxime Kovalevsky, Retrouver la Source oubliée, Paris, 1984, p. 191-194.

    Au travers de pièces issues des traditions romaines, ambrosiennes ou byzantines-russes, la Schola Sainte Cécile vous propose d’illustrer ces principes organisateurs du chant liturgique sacré. Ces chants d’Orient et d’Occident sont tous a capella, soutenus par le seul souffle de l’être humain (son « esprit » au sens biblique).Tant en Orient qu’en Occident, les pièces sont organisées depuis le IVème siècle en 8 tons ecclésiastiques, qui diffèrent radicalement dans leur conception de la construction musicale profane. Le principe de l’alternance entre plusieurs chœurs, ou entre un soliste ou un groupe de chantres et l’ensemble du chœur, construit un discours organisé, une « symphonie » au sens premier du terme, à l’image des échanges de la vie divine trinitaire.

    Ce sera en particulier pour la Schola Sainte Cécile l’occasion de présenter une partie du programme qu’elle a donné à Rome lors des magnifiques cérémonies ambrosiennes qu’elle a eu l’honneur de chanter début mai et de remercier ainsi ses mécènes et amis qui l’ont soutenu financièrement dans ce déplacement.

    PROGRAMME :
    Dixit Dominus du Ier ton, avec alternances polyphoniques en plain-chant musical
    Magnificat du Vème ton d’Henry du Mont
    Procession ambrosienne avec les 12 Kyrie eleison
    Plain-chant ambrosien : Hallelujah Diffusa est gratia
    Credo ambrosien
    O felix anima de Carissimi
    Plain-chant ambrosien Transitorium Angeli circumdederunt altare (anciennement traduit de la liturgie syriaque en latin)
    Pannichyde : office des défunts de la liturgie byzantine russe
    Messe Exultate Deo du IVème ton de François Cosset, complétée par Sébastien de Brossard

    L’évènement sur Facebook !

    A l’issue du concert, vous pourrez piqueniquer sur le parvis de l’église, où des tables et des boutiques provisoires seront dressées dans le cadre du Marché Sainte-Cécile.

    La procession de la Fête-Dieu en France au XVIIIème siècle

    La procession de la Fête-Dieu

    Cette gravure est l’œuvre du célèbre graveur Bernard Picard. Elle figure hors texte dans les Cérémonies & coutumes religieuses de tous les Peuples du monde, volume II Cérémonies & coutumes des Catholiques romains, éditées à Amsterdam par J.-F. Bernard (1723-1743).

    La gravure représente l’arrivée de la procession du Très-Saint Sacrement au reposoir.

    Quelques notes & remarques :

    • Notons le dais rigide à la française, à six hampes surmontées de plumes d’autruche. Une tablette recouverte d’un corporal permet de poser l’ostensoir et de reposer le célébrant. Les processions étaient en effet fort longues ; à Paris par exemple, elles comportaient douze reposoirs & se faisaient chaque jour de l’octave de la Fête-Dieu.
    • Le dais est porté par six magistrats de ville en robes & rabats et semble accompagnés de notables portant des cierges, conformément aux rubriques qui demandent que le Saint-Sacrement soit ainsi accompagné ; notez la présence de cartouches sur ceux-ci (ils doivent recevoir des blasons).
    • Les cierges sont du reste très nombreux. Conformément à l’Instruction Clémentine, l’autel du reposoir est garni d’un grand nombre de cierges (j’en compte 24) et est encore surmonté de cinq lustres en cristaux portant au moins huit bras de lumière chaque. Tout le clergé porte des cierges. Le Saint-Sacrement est en outre précédé de 8 hautes torchères en deux groupes de 4 et encore suivi de 4 hautes torchères. Des entonnoirs recueillent la cire des 8 premiers.
    • Deux thuriféraires encensent simultanément le Saint-Sacrement. Deux thuriféraires seulement, serait-on tenté de dire (deux est bien la rubrique romaine, sept était plus fréquent en France). Notons aussi qu’ils encensent à pleines chaînes en lançant l’encensoir en haut, ce qui est d’ancienne coutume en France (on voit encore ces encensements pratiqués de nos jours par les 7 thuriféraires de Saint-Etienne de Caen).
    • Le nombre de chapiers est impressionnant (j’en compte au moins 15) ; comme on ne voit pas de prêtres en chasuble, la rubrique romaine qui veut que les prêtres en revêtent pour cette procession ne semble pas observée, on peut imaginer que les prêtres sont donc revêtus de chapes ; quelques dalmatiques aussi de diacres & sous-diacres ; les deux acolytes sont positionnés de part & d’autre de l’autel du reposoir, ils ne sont vêtus que de surplis à larges manches ; notez que selon l’ancienne coutume parisienne, tous les membres du clergé portent une couronne de roses sur la tête !
    • Deux enfants de chœur jettent des fleurs devant le Saint-Sacrement, le pavé est jonché du reste de branchages ; deux autres enfants les précèdent et semblent porter une réserve de pétales dans un drap ; notons leurs ceintures sur le surplis (vieil usage français) et aussi qu’ils portent des ailes d’ange. Promis à un bel avenir, ce détail donnera lieu par la suite à d’amples développements au XIXème siècle & à la première moitié du XXème siècle : autour du reposoir s’organisèrent de grandes représentations scéniques d’enfants déguisés en anges. A droite, la bannière d’un saint patron évêque a été portée en tête de procession.
    • Revenons au reposoir ; c’est une véritable construction provisoire. L’autel est vêtu d’un antependium à trois compartiments principaux, surmonté d’un gradin, de la croix & d’un retable ; on y accède par trois marches. De magnifiques tapisseries l’entourent et masquent la construction.
    • A gauche de l’autel du reposoir a été édifié une tribune de musique ; y prennent placent instruments & chanteurs qui exécutent un motet pour le reposoir. On distingue au moins deux violons, une flûte d’Allemagne & un hautbois, le maître de musique au centre bat la mesure. Marc-Antoine Charpentier nous a laissé plusieurs œuvres pour les reposoirs de la Fête-Dieu, e.g. ses Symphonies pour un reposoir [H.515] ou Pour un reposoir [H.523] exigent la présence d’un véritable orchestre de bonne taille ; son motet In Festo Corporis Christi Canticum [H.344] fut exécuté au reposoir de la Fête-Dieu de Versailles devant le Roi. Nous avons par ailleurs déjà évoqué sur ce blog les 300 exécutants du motet de la Fête-Dieu de Langres écrit par le chanoine Couturier.
    • Notons pour finir les deux femmes qui lancent des pétales de fleur depuis leur fenêtre (de nos jours nous recevons usuellement bien autre chose…). C’était la Chrétienté.

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    Dans cette série :