Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Marc-Antoine Charpentier – Messe (H. 1)

Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV, des Jésuites & de la Sainte Chapelle.
Messe (H. 1).
4 voix (SATB), 8 solistes (SSAATTBB), 2 dessus instrumentaux & basse continue.
48 pages.

Cette messe qui ne porte pas de titre reçut le numéro 1 du catalogue des œuvres de Charpentier réalisé par Henry Wiley Hitchcock, et c’est plutôt à bon droit car nous sommes vraisemblablement en présence d’une des toutes premières compositions de jeunesse de Marc-Antoine.

Outre les parties habituelles de l’ordinaire (Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei), cette messe comporte aussi – selon les traditions gallicanes – un Domine, salvum fac Regem (facticement séparé par Hitchcock sous le numéro H. 281) qui se donne à la fin de la communion ou de la messe. Comme pour d’autres messes de Charpentier, et selon les principes traditionnels de l’alternance, l’orgue figure également certaines parties de l’ordinaire de la messe : l’organiste – qui se doit d’improviser – joue ainsi en alternance avec le chœur dans le Kyrie. Il figure également le 1er Sanctus et le 3ème (Sanctus Dominus Deus Sabaoth). Le Benedictus n’est pas mis en musique, car il était aussi vraisemblablement figuré par l’organiste, de même que le 1er et le 3ème Agnus Dei ; on peut bien sûr chanter trois fois l’Agnus Dei, notre édition donne le texte avec dona nobis pacem également. De même, on pourrait aussi chanter un Benedictus en plain-chant, par exemple celui de la Missa De Angelis (messe VIII du Kyriale Vatican).

Quoiqu’œuvre de jeunesse, cette partition recèle plusieurs passages remarquables par la maîtrise de l’écriture harmonique doit fait preuve Charpentier, en particulier l’incroyable Crucifixus et le contrepoint habile du Domine, salvum fac Regem

Dans notre édition, nous avons – pour plus de clarté – repris un principe éditorial utilisé par Ballard au XVIIème siècle : les parties chantées par tous sont en caractères droits, les parties des 8 solistes en caractère italiques. La plupart du temps, les parties solistes sont indiquées dans le manuscrit de Charpentier : par exemple, 1. seul devant le dessus indique ainsi que c’est le premier soprano solo qui chante. Lorsque la mention du soliste devant intervenir est inexistante dans le manuscrit, nous l’avons le plus souvent portée entre parenthèses. Le plus souvent, cela se déduit du contexte des autres voix, mais dans le Sanctus, qui pose un vrai problème de compréhension de la partition (le manuscrit passant à deux chœurs réels pour les Hosanna), nous avons pris un parti pris interprétatif assez différent de celui suivi par l’édition du CMBV, qui devrait simplifier l’exécution. L’intonation du Gloria comme l’Ite missa est de la messe pourraient être repris de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont. Le Credo pourrait utiliser également l’intonation de la Messe royale de du Mont (ce qui joue sur un effet de bascule ut mineur / ut majeur) ou alors emprunter son intonation au Credo III.

Le total des 8 solistes peut être réduit à 5 (SSATB), mais les effets de polychoralité qu’induit le double quatuor soliste sont évidemment perdus. Les deux dessus sont nécessaires ; comme ils dialoguent à certains moments, une disposition spaciale intéressante consiste à placer les deux quatuors en arc de cercle (plus ou moins face-à-face) dans l’ordre : BTAS-SATB

Le chœur peut être compris comme la réunion des deux groupes solistes, il constitue alors un double quatuor vocal. Cependant, le style d’écriture assez simple des parties chorales peut laisser entendre une masse vocale plus importante, le dialogue avec le double petit chœur des solistes avec un grand chœur plus important présente alors un réel enrichissement.

Le manuscrit contient des passages en apparence fautifs (Catherine Cessac estime que la partition n’a pas reçu un traitement soigné dans sa transcription par Charpentier). Nous avons pris le parti de laisser la plupart de ceux-ci, signalant juste une correction que nous avons effectuée dans le Gloria dans la partie du second dessus instrumental.

Nous proposons cette partition avec soit le Domine, salvum fac Regem, soit – pour une utilisation liturgique – le Domine, salvum fac Galliam. Nous proposons également le matériel d’orchestre en une partition de 20 pages, comportant en trio les deux dessus instrumentaux & la basse continue.

Les premières mesures de cette partition :

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Abbé Lambert (harm.) – Venez, divin Messie

Harmonisation de l’Abbé Lambert (Versailles, 1845)
Venez, divin Messie.
4 voix. 2 pages.

Ce cantique de l’Avent est adapté sur le chant du vieux noël traditionnel français “Laissez paistre vos bestes”, attesté en Bresse au XVIème siècle. Le texte des paroles provient des travaux de M. l’Abbé Simon-Joseph Pellegrin (1663 † 1745), lequel composa à l’attention des demoiselles de Saint-Cyr de très nombreux vers sur les chants des vieux noëls de France, afin d’en renouveler les textes.

Voici en guise de comparaison le refrain et la première strophe de l’ancien noël bressan :

Laissez paistres vos bestes, Pastoureaux,
Par monts et par vaux,
Laissez paistre vos bestes,
Et venez chanter Nau.
J’ai ouy chanter le rossignô,
Qui chantoit un chant si nouveau,
Si haut, si beau,
Si résonneau,
Il me rompoit la teste,
Tant il preschoit
Et caquetoit.
Adonc prins ma houlette
Pour aller voir Naulet.

Le texte reçu de Venez, divin Messie connaît plusieurs variantes de détail tant dans les paroles que dans la répartition des vers entre les strophes. Pellegrin a du reste composé plusieurs textes sur le mètre de ce noël, en voici le refrain de l’un d’entre eux :

Le sauveur vient de naître :
Allons, Pasteurs, éveillez-vous
Venez voir votre Maître,
Marchez, accourez tous.

Voici la leçon du texte que nous présentons en partition :

℟. Venez, divin Messie,
Sauvez nos jours infortunés,
Vous êtes notre vie,
Venez, venez, venez.

1. Ah ! descendez, hâtez vos pas,
Seigneur de l’éternel trépas
Délivrez-nous, ne tardez pas.
Les temps se renouvellent
Sans voir nos crimes pardonnés
Les peuples vous appellent,
Venez, venez, venez.

2. Que nos soupirs soient entendus,
Les biens que nous avons perdus
Ne nous seront-ils pas rendus.
Voyez couler nos larmes
Grand Dieu si vous nous pardonnez
Nous n’aurons plus d’alarmes
Venez, venez, venez.

3. Ah! Puissions-nous chanter un jour
Dans votre bienheureuse cour
Et votre gloire et votre amour.
A nous livrer la guerre
Tous les démons sont acharnés
Pour vaincre leur colère,
Venez, venez, venez.

4. Si vous venez en ces bas lieux,
Nous vous verrons victorieux,
Fermer l’enfer, ouvrir les cieux.
Nous l’espérons sans cesse ;
Les cieux nous furent destinés :
Tenez votre promesse ;
Venez, venez, venez.

Pour mémoire, signalons l’existence d’une version moderne du texte, considérablement appauvrie, loin du charme indéniable de la langue de Pellegrin (lequel fut aussi librettiste de Rameau). L’harmonisation à 4 parties de M. l’Abbé Lambert est très usitée dans les communautés traditionnelles en France. Nous en proposons deux transpositions : en Si bémol majeur (ton original) et en La bémol majeur (plus apte au chant de l’assemblée).

Les premières mesures de cette partition :

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Programme du premier dimanche de l’Avent

Catéchisme de l’Avent

Saint-Eugène, le dimanche 28 novembre 2010, grand’messe de 11h.

  • Kyriale : selon les anciens usages parisiens
  • Procession d’entrée : Rorate cœli, plain-chant de l’Oratoire de France – 1615 – harmonisations du refrain : traditions de Langres et d’Avignon – chant des versets : tradition de Rouen
  • Trope de l’introït : Sanctissimus namque Gregorius – VIIIème ton – XIème-XIIème siècles
  • Kyrie XIV Iesu Redemptor – Selon l’antique tradition parisienne, on chante aujourd’hui ce Kyrie
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Mœsta Sion, prose de l’Avent de l’ancien rit de Lisieux, du 1er ton
  • Préface de l’Avent au propre de l’archidiocèse de Paris
  • Sanctus XI
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton de Conditor alme siderum – d’après Virgile Le Blanc (1592)
  • Agnus Dei XVII
  • Pendant la communion :
    – Alma Redemptoris Mater en plain-chant solennel
    – Salus æterna, séquence du premier dimanche de l’Avent (XIème siècle) des anciens missels parisiens
    Conditor alme siderum – hymne de l’Avent, à vêpres – texte du IXème siècle, polyphonie de Virgile Le Blanc (1592) extraite de « La Doctrine chrestienne » du R.P. Coyssard, s.j.

  • Prière pour la France, faux-bourdon du 1er ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Ite missa est XIV
  • Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
  • Procession de sortie : Venez, divin Messie – texte (1701) de l’abbé Simon-Joseph Pellegrin (1663 + 1745), sur le vieux noël « Laissez paistre vos bestes » ; harmonisation de M. l’abbé Lambert (Versailles, 1845)
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Veillée de prière pour la vie

    A la demande du Saint Père Benoît XVI dans toutes les paroisses du monde catholique, une veillée de prière au début de l’Avent pour la vie naissante aura lieu à Saint-Eugène.

    19h-19h30 : 1ères vêpres de l’Avent, chantées avec la Schola Sainte Cécile
    19h30-21h : Lecture de textes du Magistère pontifical sur la vie et adoration silencieuse, suivies du Salut au Saint-Sacrement.

    L’évènement sur Facebook.

    Homélie pour la fête de sainte Cécile de M. l’Abbé Iborra.

    La célébration de nos fêtes patronales – S. Eugène hier et S. Cécile aujourd’hui – a été marquée cette année par plusieurs rendez-vous musicaux, aussi bien dans le cadre de la liturgie qu’à l’extérieur, avec des pièces tant du répertoire classique que de la tradition médiévale. C’est que liturgie et musique entretiennent un lien étroit comme l’a rappelé Benoît XVI au Collège des Bernardins il y a deux ans. Je le cite : « De cette exigence capitale de parler avec Dieu et de le chanter avec les mots qu’il a lui-même donnés, est née la grande musique occidentale ». Sujet qui lui tient particulièrement et que la création de l’ancien maître de chœur de la Chapelle Sixtine comme cardinal vient souligner s’il en était besoin. Joseph Ratzinger s’est en effet souvent exprimé sur ce thème. Je ne désespère pas, d’ailleurs, de réunir ses différentes interventions sur le sujet dans un volume qui pourra être utile à tous ceux qui voudront œuvrer à la restauration d’une véritable liturgie, qui ne soit pas fabriquée mais reçue. C’est donc lui que je prendrai pour guide ce soir. Dans son discours des Bernardins, il continuait ainsi : « Ce n’était pas là l’œuvre d’une créativité personnelle, où l’individu, prenant comme critère essentiel la représentation de son propre moi, s’érige un monument à lui-même. Il s’agissait plutôt de reconnaître attentivement, avec les oreilles du cœur les lois constitutives de l’harmonie musicale de la création, les formes essentielles de la musique émise par le Créateur dans le monde et en l’homme, et d’inventer une musique digne de Dieu qui soit en même temps authentiquement digne de l’homme et qui proclame hautement cette dignité ».

    C’est clair : pour Ratzinger, la musique est civilisatrice et cette musique dérive de la liturgie. Pourquoi dérive-t-elle de la liturgie et pourquoi la liturgie a-t-elle eu recours, dès l’Ancien Testament, à la musique ? S. Augustin répond en un mot que notre S. Cécile, amante du Christ, ne peut que confirmer : Cantare amantis est, « chanter est le fait de celui qui aime ». La liturgie étant une participation au dialogue trinitaire du Père et du Fils, elle ne peut donc qu’aspirer au chant. Les Pères de l’Église le justifieraient par le fait que le chant sacré a une origine christologique. « Quand l’Église primitive a fait siens les psaumes dans sa prière, elle les chante comme hymnes du Christ. Le Christ lui-même devient ainsi le chef de chœur qui nous apprend le chant nouveau, qui donne à l’Eglise le ton et la manière dont elle pourra louer adéquatement Dieu et s’unir à la liturgie céleste »1. Le chant liturgique nous rappelle ainsi que nos rites s’enracinent dans la parole de Dieu, dans la Révélation divine, dont ils véhiculent quelque chose de l’inspiration. Il nous rappelle aussi que « nous sommes ici-bas des étrangers et des voyageurs, à la recherche d’une patrie meilleure, celle du ciel » (Hb), la Jérusalem céleste, où des myriades d’anges chantent les noces éternelles de l’Epoux et de l’Epouse, du Christ et de l’Église. Cet enracinement de la liturgie dans l’Ecriture impose à la musique sacrée, au chant et aux instruments, d’évidentes contraintes : « Chanter avec sagesse, psallite sapienter, renvoie à un art où compte la parole, mais cette parole ne doit pas être comprise en un sens rationaliste superficiel et étroit où chaque mot serait à tout instant compréhensible. Il s’agit bien plutôt de ce que nous pouvons appeler, en nous référant à l’Église ancienne, une musique ‘conforme au Logos’ : le Dieu qui est Parole créatrice et porteuse de sens, dès les origines et jusque dans chaque vie, appelle un art qui se tienne sous le primat du Logos, qui intègre donc toute la diversité de l’être humain, à partir de ses forces vives morales et psychologiques les plus hautes, mais qui, de la sorte, arrache aussi l’esprit à son rationalisme et à son volontarisme étroit pour qu’il prenne place dans la symphonie de la Création »2. Autrement dit, en chantant dans la liturgie, l’homme découvre sa vocation première, celle qu’il tient de son être de créature, ou plus exactement, pour parler comme S. Thomas d’Aquin, de cette créature qui se situe à l’horizon du monde des sens et du monde de l’esprit. Cette créature rationnelle qui est appelée à ressaisir la louange muette de la Création dans un geste et une parole émerveillés, qui de soi appellent le chant et la musique des instruments, pour intégrer symboliquement le monde de la matière, geste et parole qui se dilatent à la mesure même de cette Création qui s’exprime par lui. En effet, « dans la rencontre de l’homme avec Dieu, la parole ne suffit plus : une part de lui-même s’éveille et se met à chanter. Il y associe la Création car son monde lui paraît trop étroit »3.

    Ce mouvement d’action de grâce, qui s’exprime dans la liturgie, répond à l’incarnation du Verbe : « Quand la Parole, le Verbe, se fait musique, il y a bien passage aux sens, incarnation, annexion de forces en deçà et au-delà du rationnel, captage de l’harmonie cachée de la Création, révélation du chant qui sommeille au fond des choses. Mais alors, cette transformation en musique est aussi elle-même le tournant du mouvement : elle n’est pas seulement incarnation du Verbe, mais aussi spiritualisation de la chair, de la matière. Le bois et le cuivre deviennent son, l’inconscient et l’insoluble se muent en harmonie emplie d’ordre et de sens (…). L’incarnation au sens chrétien est toujours en même temps spiritualisation, et la spiritualisation chrétienne est incarnation dans le corps du Logos qui s’est fait homme »4.

    Une musique sacrée ainsi conçue, lestée d’une dimension ontologique et d’une dimension théologale, ne peut se satisfaire de la médiocrité que voudrait lui imposer une pastorale utilitariste qui ne voit dans la musique qu’une manière d’animer les assemblées liturgiques. « Participation active », dans ce contexte, signifierait que tous doivent chanter toutes les parties de la liturgie, ce qui conduit bien évidemment à un effrayant nivellement par le bas dont celui qui vous parle ce soir est le premier à être conscient, pour ne pas dire qu’il en est aussi bien souvent l’acteur à son corps défendant ! Une telle conception de la musique liturgique signifie bien entendu la liquidation de toute formation d’élite, des schola en particulier. Joseph Ratzinger, dont le frère Georg a longtemps dirigé les Domspatzen de Regensburg, s’élève bien sûr contre cet abus lorsqu’il écrit : « Il est de fait que beaucoup de gens sont davantage capables de chanter avec le cœur qu’avec leur bouche, et leur cœur chante véritablement lorsqu’ils entendent le chant de ceux à qui il a été donné de chanter aussi avec la bouche. Si bien qu’en ces derniers, ils chantent en quelque sorte eux-mêmes, et ainsi écoute reconnaissante et chant des chanteurs deviennent ensemble une unique louange de Dieu »5. Merci, Très Saint Père, pour ceux qui chantent mal !

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    Programme du XXVIIème dimanche après la Pentecôte – saints martyrs & confesseurs Gourias, Samonas & Habib – ton 2

    Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 28 novembre 2010 du calendrier grégorien – 15 novembre du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour les saints confesseurs & martyrs d’Edesse : Gourias, Samonas & Habib.

    Les saints martyrs Gourias et Samonas étaient deux prêtres de la région d’Edesse en Osrohène. Lors de la persécution de Dioclétien, accusés de porter secours aux Chrétiens dans les prisons et d’encourager les fidèles à tenir fermes dans la foi, ils comparurent devant le gouverneur qui tenta de les faire apostasier. « Nous ne trahirons pas – dirent-ils – le Dieu unique, qui est au ciel, nous ne le troquerons pas contre une image faite de main d’homme. Nous adorons le Christ Dieu, qui par bonté nous a sauvés de l’erreur ; Il est notre lumière, notre médecin et notre vie. Nous ne mourrons pas, comme tu le dis, mais nous vivrons, selon notre foi, si nous faisons la volonté de Celui qui nous a créé, répondirent-ils. Tes tourments ne nous font pas peur. Ils sont de courte durée et passent sans laisser de trace. Mais nous redoutons les peines éternelles qui sont réservées aux impies et aux apostats. Notre Dieu nous accordera de supporter les tortures qui ne font souffrir qu’un temps, puis disparaissent quand l’esprit a quitté le corps ». Après diverses tortures, la sentence de mort fut prononcée le 15 novembre 289. Avant de leur trancher la tête, le bourreau leur dit: « Priez pour moi, je vous en supplie, parce que je fais le mal devant Dieu». Samonas et Gourias se mirent à genoux, tournés vers l’Orient, et s’adressèrent à Dieu en disant: « Père de notre Seigneur Jésus-Christ, reçois nos esprits et garde nos corps pour la résurrection. » La population de la ville d’Edesse recueillit leurs précieux restes et jusqu’à la poussière qui avait bu leur sang.

    Saint Habib, – dont le nom en syriaque signifie “aimé” – était, lui, diacre à l’époque où Licinius déclencha, à la suite de Dioclétien, une nouvelle persécution contre les Chrétiens, l’an 309. Il parcourait clandestinement les villages de la région d’Edesse pour y rassembler les fidèles dans l’église, leur lire les Ecritures et les encourager à persévérer dans la vérité de la foi, sans crainte des persécuteurs. Le gouverneur fit saisir sa famille et les gens de son village. A cette nouvelle, Habib partit pour Edesse, où il se livra au commandant de la garde du gouverneur.

    Après avoir subi diverses tortures, le gouverneur lui demanda : « Ta religion t’enseigne-t-elle à haïr ton propre corps et à te complaire dans les souffrances ? » – « Nous ne haïssons pas nos corps, répliqua Habib, mais nous nous réjouissons en contemplant les réalités invisibles, confirmés par cette promesse que les souffrances de cette vie ne sont rien auprès de la gloire réservée à ceux qui aiment le Christ ». Comme la mort par le glaive lui semblait trop douce, le gouverneur ordonna qu’on brûle le Saint à petit feu. On l’emmena, en le traînant par une lanière qu’on lui avait fixée à la bouche. Sa mère, vêtue de blanc comme pour un jour de fête, marchait à ses côtés. Arrivé au lieu de l’exécution, Habib pria, puis, se retournant, bénit la foule qui était venue l’accompagner et qui lui souhaita de trouver la paix. Quand le feu commença de crépiter, il ouvrit la bouche et rendit l’âme aussitôt. Les Chrétiens le tirèrent alors du feu, l’oignirent et le parfumèrent, puis le déposèrent sur les fagots. Son Saint corps fut enseveli dans le même tombeau où avait été déposés Gourias et Samonas, de là vient que ces trois martyrs sont célébrés ensembles.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : ** Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
    2. Tropaire des saints Gourias, Samonas & Habib, ton 5 : Tu nous as donné les miracles de Tes martyrs * comme une enceinte imprenable, Christ Dieu. * Par leurs prières, dissipe les desseins des infidèles, * affermis le règne de la foi, ** car tu es seul bon et Ami des hommes.
    3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
    4. Kondakion des saints Gourias, Samonas & Habib, ton 2 : Des hauteurs ayant reçu la grâce, ô sages, * vous protégez ceux qu’éprouvent les épreuves, vous, dignes de toute louange ; * c’est pourquoi vous avez épargné à la jeune fille une mort amère; ** car vous êtes, en vérité, la gloire d’Édesse, et la joie du monde.
    5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    6. Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.

    Prokimen
    Du dimanche, ton 2 :
    ℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
    ℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
    Des saints Gourias, Samonas & Habib, ton 4 :
    ℟. Pour les saints qui sont sur sa terre, le Seigneur a rendu merveilleuse toutes ses volontés (Psaume 15, 3)
    Alleluia
    Du dimanche, ton 2 :
    ℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
    ℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
    Des saints Gourias, Samonas & Habib
    ℣. Voyez comme il est bon, comme il est doux d’habiter en frères tous ensemble ! (Psaume 133, 1)
    Verset de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
    Des saints Gourias, Samonas & Habib : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

    Programme de la fête de sainte Cécile, Vierge & Martyre, patronne de la paroisse & des musiciens

    Sainte Cécile par Charles Poerson (1609 † 1667)Saint-Eugène, le lundi 22 novembre 2010, grand’messe de 19h.
    Répétition pour les choristes à 18h30.

  • Propre du jour en vieux plain-chant parisien – Messe polyphonique : Missa Secunda de Hans Leo Hassler (1564 † 1612), archimusicien de la cité de Nuremberg.
  • Procession d’entrée : orgue
  • Introït – Loquebar (ton v.)
  • Graduel – Audi filia (ton vii.)
  • Alleluia – Quinque prudentes virgines (ton v.)
  • Offertoire – Afferentur (ton iv.)
  • Préface des Saints au propre de l’archidiocèse de Paris
  • Pendant la communion : Quam dilecta – grand motet de Michel-Richard de La-lande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV (extraits)
  • Communion – Confundantur (ton i.)
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : O Sancta cœlicolis – invocation des musiciens à sainte Cécile, extraite de « La Céciliade ou martyre sanglant de sainte Cécile, patronne des musiciens », tragédie en musique représentée à Paris en 1606 – vers de Nicolas Soret – musique d’Abraham Blondet, chanoine & maître de chapelle de Notre-Dame de Paris
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Programme de la solennité de saint Eugène, premier évêque de Tolède & martyr, patron

    Saint-Eugène, le dimanche 21 novembre 2010, procession avec les reliques de saint Eugène à 10h45, grand’messe de 11h.
    Répétition solistes samedi 20 à 17h – répétition chœurs et instruments à 18h.

  • Mémoire du XXVIème & dernier dimanche après la Pentecôte – Propre du jour en vieux plain-chant parisien – Messe (H. 1) à 4 voix, 8 solistes & 2 instruments de Marc-Antoine Charpentier (1634 † 1704)
  • Avant la messe : Procession des reliques de saint Eugène : Christus vincit – Laudes regiæ (acclamations carolingiennes – IXème siècle)
  • Retour au chœur : Dominus regnavit de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (1711 † 1772), maître de la Chapelle royale de Versailles
  • Introït
  • Kyrie & Gloria de la Messe H. 1 de Marc-Antoine Charpentier
  • Graduel
  • Alleluia
  • Séquence : Verbi semen qui plantavitprose de saint Eugène – selon la tradition, l’orgue chante les strophes impaires.
  • Credo de la Messe H. 1 de Marc-Antoine Charpentier
  • Offertoire
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Ecce sacerdos magnus – de l’”offertoire pour le sacre d’un évêque à quatre parties de voix & d’instruments” (H. 432) de Marc Antoine Charpentier (c. 1643 † 1704), maître de chapelle de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV, des Jésuites puis de la Sainte Chapelle de Paris
  • Préface des Saints au propre de l’archidiocèse de Paris
  • Sanctus de la Messe H.1 de Marc-Antoine Charpentier
  • Après la Consécration : O salutaris hostia – François Giroust (1737 † 1799), maître de chapelle du roi Louis XVI
  • Agnus Dei de la Messe H. 1 de Marc-Antoine Charpentier
  • Pendant la communion : Quam dilecta – Psaume 84 – grand motet de Michel Richard de Lalande (extraits)
  • Communion
  • Prière pour la France, de la Messe H. 1 de Marc-Antoine Charpentier
  • Ite missa est de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
  • Au dernier Evangile : Inviolata
  • Procession de sortie : Virgines, & vos pueri vicissim – hymne des Ires et IIes vêpres de l’ancien office parisien de saint Eugène – plain-chant du sixième ton tiré des livres de Coutances
  • Schola & ensemble instrumental Sainte Cécile
    Anne Foulard & Clotilde de Nedde, dessus
    Suzy Glespen & Marie-Aude Labatide-Alanore, bas dessus
    Christophe de Sèze, taille
    Constant Balaÿ & Nicolas Vardon, basses
    Hilaire Vallier & Eric Bourgeot, flûtes
    Gilles Lacombe, cor anglais, John Chappuis, luth
    Isabelle Raffray & Caroline Tref, violoncelles
    Direction : Henri de Villiers
    à l’orgue, Touve R. Ratovondrahety

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    Histoire de saint Eugène et de ses reliques

    Programme du XXVIème dimanche après la Pentecôte – Synaxe de saint Michel et des autres puissances incorporelles – ton 1

    Saint Michel Archange

    Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 21 novembre 2010 du calendrier grégorien – 8 novembre du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    Dimanche du ton I de l’Octoèque. En ce jour se célèbre aussi la synaxe du saint archistratège Michel & des autres puissances incorporelles, et en particulier des autres archanges Gabriel, Raphael, Uriel, Jegudiel, Barachiel & Jérémiel. Le terme de “synaxe”, qui désigne ici l’assemblée, la réunion de toutes les puissances angéliques, est aussi utilisé pour désigner l’assemblée des croyants se réunissant pour célébrer Dieu avec les saints et les anges.

    A la divine liturgie

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 1 : Malgré les scellés posés sur le tombeau * et les soldats gardant ton corps immaculé, * tu es ressuscité le troisième jour, * donnant la vie au monde, Dieu sauveur, * et du haut des cieux les Anges te chantèrent comme à la Source de la vie : * « Gloire à ta Résurrection, ô Christ, * gloire à ta royauté, * gloire à ton œuvre de salut, Seigneur ami des hommes.
    2. Tropaire des Incorporels, ton 4 : Archistratèges des célestes armées, * nous vous prions sans cesse, indignes que nous sommes : * par vos prières couvrez-nous * de l’ombre des ailes de votre gloire immatérielle * pour nous sauvegarder, nous qui nous prosternons devant vous avec ferveur et vous clamons : * « Délivrez-nous de tout danger, ** vous qui êtes le chef des puissances d’en haut ».
    3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
    4. Kondakion des Incorporels, ton 2 : Archistratèges de Dieu, * serviteurs de la gloire divine, * princes des anges et guides des hommes, * demandez ce qui nous est utile et la grande miséricorde, ** car vous êtes les Archistratèges des incorporels.
    6. Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : * O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.
    Prokimen
    1. Du dimanche, ton 1 :
    ℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
    ℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
    Des puissances incorporelles, ton 4 :
    ℟. Il rend ses Anges comme du vent, ses serviteurs comme des flammes de feu (Psaume 103, 4).
    Alleluia
    Du dimanche, ton 1 :
    ℣. C’est Dieu qui me donne les vengeances & prosterne les peuples sous moi (Psaume 17, 48).
    ℣. Il multiplie pour son roi les délivrances et montre de l’amour pour son Christ (Psaume 17, 51).
    Des puissances incorporelles
    ℣. Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le dans les hauteurs (Psaume 148, 1).
    Verset de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
    Des puissances incorporelles : Il rend ses Anges comme du vent, ses serviteurs comme des flammes de feu (Psaume 103, 4). Alleluia, alleluia, alleluia.

    17 novembre 1985 – 17 novembre 2010 : 25 ans : DEO GRATIAS

    17 novembre 1985 – 17 novembre 2010
    A la suite d’une requête présentée à S.E. le cardinal Lustiger en 1984 par 273 membres & sympathisants de la chorale et des Amis de Sainte-Cécile, le dimanche 17 novembre 1985, en la solennité de saint Eugène, évêque & martyr, M. l’Abbé Laurent, dixième curé de Saint-Eugène, célébrait pour la première fois dans son église la messe de saint Pie V qui en avait été exclue depuis 1970 et qui, depuis cette date n’a cessé d’y être célébrée de façon habituelle. C’est l’occasion de rendre grâces à Dieu pour les nombreux fruits visibles & les nombreuses grâces reçus en ces 25 ans, et tout particulièrement pour plus de trente vocations sacerdotales issues depuis de la paroisse.

    Images de saint-Eugène dans les années 1995-1996 :