Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Des croix sur une église dans la péninsule arabique

En la fête de l’Ascension de ce jeudi 2 juin dernier, les coupoles de l’église orthodoxe russe Saint-Philippe de l’émirat de Charjah (aux Emirats Arabes Unis) ont reçues cinq croix dorées bien visibles sur leur sommet.

Le sanctuaire est dédié à saint Philippe l’Apôtre, qui passe pour avoir évangélisé les Parthes, dont l’empire s’est étendu jusqu’au tout proche Qatar (mais l’apôtre n’a probablement pas dû aller plus loin que la Parthie historique au Sud-Est de l’Arménie – les apôtres Thomas, Barthélémy & Thadée ont évangélisé la Mésopotamie).

Le site web de la paroisse décrit les offices de la toute jeune communauté. Voici la procession pascale dans la nuit de la Résurrection :

La communauté parait déjà nombreuse et bien organisée. Voici une vue des matines de Pâques (notez le chœur en tribune) :

La cérémonie de pose de la première pierre à la base de la future église avait eu lieu le 9 septembre 2007 par le Métropolite Cyrille de Smolensk & de Kaliningrad – devenu depuis le Patriarche Cyrille de Moscou & de toutes les Russies, en présence du Prince héritier de Sharjah, le cheikh Isam Bin Al Sagra Kasemi :

L’émirat de Charjah, l’un des Emirats Arabes Unis, immédiatement voisin de Dubaï, est pourtant réputé très conservateur (la Charia constitue la base du droit, la consommation d’alcool reste interdite même aux non-musulmans). Il semble que l’Eglise orthodoxe russe a noué d’excellents liens avec son souverain, le cheikh Sultan bin Mohammed al-Qasimi.

La présence d’églises chrétiennes – interdites en Arabie Saoudite – est tolérée par les différents émirats du Golfe qui connaissent une forte proportions de travailleurs immigrés. En règle générale, les administrations imposent aux communautés chrétiennes une discrétion totale des signes extérieurs du christianisme.

Voici par exemple l’église Saint-André des Grecs orthodoxes à Abou Dhabi :

Ou encore l’église de la Sainte-Trinité des Anglicans à Dubaï :

Ou bien encore l’église Saint-Thomas des Syro-Malabares catholiques à Doha :

Ou enfin la vaste Sainte-Marie des Catholiques romains à Dubaï :

Les croix posées sur les coupoles de Saint-Philippe paraissent donc être une nouveauté inouïe dans la région (et plusieurs sites et blogs les présentent comme une grande première).

Toutefois, à Charjah même, on pouvait déjà noter une certaine visibilité autorisée aux églises chrétiennes. Voici par exemple la façade de l’église Saint-Grégoire des Malankares autocéphales dans ce même émirat, qui présentait déjà une croix en vitrail, outre de nombreux signes visibles du christianisme :

Saint-Georges des Syro-Jacobites et Syro-Malankares à Al-Aïn, récemment devenue cathédrale, présente une grande croix bien visible sur son parvis devant son entrée :

Cette cathédrale est probablement l’une des premières de la région à notre époque, avec la cathédrale Saint-Georges des Syro-Malankares autocéphales à Abou Dhabi (il y a eu toutefois des évêques syro-chaldéens à Dubaï & au Qatar dès les premiers siècles). La croix au sommet de la nouvelle cathédrale syriaque, bien présente sur le projet infographiste en ligne sur le site de la cathédrale, n’a peut-être pas été placée en définitive (difficile de bien se rendre compte sur les photos) :

La croix figure peut-être sur le second bâtiment construit derrière la cathédrale (l’évêché ?) :

L’église Saint-Ignace des mêmes Syro-Malankares Jacobites à Dubaï parait présenter une discrète croix sur sa façade :

Sainte-Marie des mêmes Syro-Jacobites Malankares à Charjah présenterait elle-aussi un croix sur son pignon, mais peut-être n’est-elle restée qu’au stade infographiste :

Comme le rappelle l’ouvrage L’Arabie chrétienne de Michele Piccirillo, professeur au Studium Biblicum Franciscanum, ces terres avaient reçu l’évangile et à la faveur des flux migratoires de notre époque, le retrouvent quelque peu aujourd’hui. Au travers de ces quelques exemples ci-dessus, il est probable qu’une plus large tolérance sur les signes extérieurs commence à se manifester. Rappelons que l’ouverture de la première église catholique au Qatar en 2008 avait paru un évènement incroyable, or nous voyons les lieux de cultes chrétiens se multiplier ces derniers mois dans les émirats. Constatons tout particulièrement la vitalité des églises issues des Chrétiens de saint Thomas, venus du Kérala au Sud de l’Inde. On note par ailleurs des conversions en Iran en dépit des persécutions.

Prions pour tous les chrétiens du Golfe.

Programme du dimanche dans l’octave de l’Ascension

Ascension

Saint-Eugène, le dimanche 5 juin 2011, grand’messe de 11h.

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Messe I – Lux & Origo
  • Procession d’entrée : orgue
  • Vidi aquam – reprise de l’antienne sur un faux-bourdon de Mgr Louis-Lazare Perruchot (1852 † 1931), maître de chapelle de Saint-François-Xavier à Paris et de la cathédrale de Monaco
  • Introitus Exaudi (ton i.)
  • Alleluia Regnavit Dominus (ton i.)
  • Alleluia Non vos relinquam (ton i.)
  • Prose de l’Ascension au propre de Paris – conformément à la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Credo de la messe royale du premier ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), organiste de Saint-Paul et de la reine, maître de la chapelle du roi Louis XIV
  • Offertorium Ascendit (ton i.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Psallite Deo nostro – harmonisation : Henri de Villiers, d’après un psalmellus de la liturgie ambrosienne pour l’Ascension. Psaume XLVI
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton de Salve, festa dies – mélodie de Saint Venance Fortunat, évêque de Poi-tiers (VIème siècle) – harmonisation : Touve Ratovondrahety
  • Pendant la communion : Sonate pour la flûte traversière avec basse de Michel Blavet (1700 † 1768) : Allemande – Sara-bande – Allegro
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Communio Pater (ton iv.)
  • Ite missa est I
  • Au dernier Evangile : Regina cœli – mise en polyphonie d’après Charles de Courbes (1622)
  • Procession de sortie : Omnes gentes – antienne d’après Guillaume Bouzignac (c. 1587 † ap. 1643), maître de chapelle des cathédrales d’Angoulême, de Bourges, de Rodez et de Clermont-Ferrand – versets du psaume 46 – IInd ton
  • Marie-Estelle Barastron, flûte.

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    *

    Catéchisme sur l’Ascension.

    Programme du dimanche des 318 saints Pères du Concile de Nicée – ton 6

    Dimanche des 318 saints Pères du Concile de Nicée

    Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 5 juin 2011 du calendrier grégorien – 23 mai 2011 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    Ce VIIème dimanche de Pâques, dimanche après l’Ascension, le rit byzantin commémore les 318 saints Pères du premier concile œcuménique de Nicée, tenu l’an 325.

    La fête des 318 saints Pères du premier Concile œcuménique de Nicée est attestée au dimanche qui suit l’Ascension dans le Typikon de la Grande Eglise de Constantinople du IXème siècle. Le choix de cette date correspond plus ou moins à celle de l’ouverture de ce premier Concile, lequel s’est en effet tenu du 20 mai au 25 août 325. Sa fixation au dimanche qui suit l’Ascension s’est établie assez naturellement, puisque, comme le rappelle le Synaxaire de Nicéphore Calliste Xanthopoulos, “le Fils de Dieu est devenu homme en vérité, et l’homme parfait est monté au cieux comme Dieu et s’est assis à la droite de sa grandeur dans les cieux”, les Pères conciliaires “l’ont proclamé ainsi, le confessant consubstantiel et partageant le même honneur que le Père”. Cette commémoraison avait semble-t-il primitivement été fixée au 29 mai (Ménologue de Basile) ; elle se célèbre le 9 novembre chez les Coptes & le 21 février chez les Syriens.

    Réunis par l’Empereur Constantin lui-même pour régler les désordres graves provoqués par l’hérésie d’Arius, les 318 Pères du Concile se répartissaient entre 232 évêques & 86 prêtres, diacres & moines. Le pape saint Sylvestre Ier, déjà âgé, est représenté par Ossius de Cordoue et par deux légats. Arius et ses partisans sont excommuniés, le Concile déclare que le Fils est bien consubstantiel & coéternel au Père, dans une célèbre confession de la foi qui, complétée au Concile de Constantinople, deviendra notre Credo ou Symbole de Nicée-Constantinople.

    Voici le texte de la confession des Pères à Nicée :

    Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, Créateur de toutes choses visibles et invisibles ; et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, engendré du Père, c’est-à-dire, de la substance du Père. Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ; engendré et non fait, consubstantiel au Père ; par qui toutes choses ont été faites au ciel et en la terre. Qui, pour nous autres hommes et pour notre salut, est descendu des cieux, s’est incarné et s’est fait homme ; a souffert, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux, et viendra juger les vivants et les morts. Nous croyons aussi au Saint-Esprit.

    Le Concile décide d’uniformiser la célébration de la date de Pâques au premier dimanche après la première pleine lune qui suit le 21 mars. Il pose les premiers éléments juridiques des patriarcats de Rome, Alexandrie & Constantinople. Le dernier canon du Concile demande de supprimer les agenouillements les jours où l’on célèbre la résurrection à savoir les dimanches et durant la cinquantaine pascale.

    Par les prières des trois cent dix-huit Pères saints & théophores, Christ notre Dieu, aie pitié de nous.

    Aux heures
    A tierce : Tropaire du dimanche, ton 6. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : des Pères.
    A sexte : Tropaire du dimanche, ton 6. Gloire au Père. Tropaire de la fête (Ascension). Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

    Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 6, 4 tropaires de la 4ème ode du 1er canon de la fête (Ascension) & 4 tropaires de 6ème ode du canon des Pères :
    1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
    2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
    3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
    4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
    5. Roi des Anges, dans la gloire tu montas * pour nous envoyer d’auprès du Père le Paraclet ; * c’est pourquoi nous te chantons : ** Gloire à ton Ascension, ô Christ.
    6. Quand vers son Père le Sauveur fut élevé * corporellement, * les Anges furent pris d’étonnement, * & se mirent à chanter : ** Gloire à ton Ascension, ô Christ.
    7. L’une & l’autre les Puissances se disaient : Elevez les portes pour le Christ notre Seigneur ; * il est le Roi que nous chantons ** avec le Père & l’Esprit, d’un même chœur.
    8. La Vierge a mis au monde sans douleurs, * mais elle est Mère & Vierge en même temps ; * c’est elle que nous chantons allègrement : ** Réjouis-toi, ô Mère de Dieu.
    9. Il ne put rester caché * à l’ineffable justice de Dieu, * le semeur de zizanie * au nom signifiant la belliqueuse fureur ; * car, ayant imité Judas, ** il mourut déchiré comme lui.
    10. L’auguste assemblée des Pères saints, * Seigneur, t’a proclamé * comme le Fils unique & le Reflet * que l’être du Père fait briller * & comme le Fils ** avant tous les siècles engendré.
    11. Le ventre qui avait produit * le flot imbuvable & fangeux * des hérésies contraires à la piété * fut “déchiré par le milieu”, * labouré soigneusement ** par l’intercession des Pères saints.
    12. De tous les prophètes le plus grand, * Moïse d’avance t’a montrée * comme l’arche & le vase d’or, * comme la table sainte & le chandelier, * en images figurant le Très-Haut, ** Vierge & Mère, prenant chair de ton sein.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
    2. Tropaire de la fête, ton 4 : Tu t’es élevé dans la gloire, * Christ notre Dieu, * ayant par la promesse du Saint-Esprit * rempli de joie tes disciples affermis par ta bénédiction ; ** car tu es le Fils de Dieu, le libérateur du monde.
    3. Tropaire des Pères, ton 8 : Sois glorifié par-dessus tout, Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour illuminer la terre ; * et par eux, vers la vraie foi, tu nous as tous guidés. ** Très miséricordieux, gloire à Toi.
    4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
    5. Kondakion des Pères, ton 8 : La prédication des apôtres et la doctrine des pères * ont donné à l’Église l’unité de la foi ; * portant la tunique de la vérité, * tissée par la théologie qui vient d’en haut, ** elle confirme et glorifie le grand mystère de la piété.
    4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    5. Kondakion de l’Ascension, de saint Romain le Mélode, ton 6 : Ayant accompli ton dessein de salut pour nous, * et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, * tu t’es élevé dans la gloire, Christ notre Dieu, * sans nullement nous quitter, mais en demeurant inséparable de nous * et clamant à ceux qui t’aiment : ** Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.

    Prokimen :
    Des Pères, ton 4 :
    ℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères, & vénérable, & que ton nom soit glorifié éternellement. (Daniel, 3, 26)
    ℣. Car tu es juste en tout ce que tu nous as fait. (Daniel, 3, 27)

    Epître :
    Du 7ème dimanche de Pâques : Actes des Apôtres (§ 44) XX, 16-18A, 28-36.
    Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour gouverner l’Église de Dieu, qu’il a acquise par son propre sang.

    Alleluia :
    Des Pères, ton 1 :
    ℣. Le Dieu des dieux, le Seigneur, parle. Il appelle la terre du lever du soleil à son couchant.
    ℣. Assemblez devant lui ses fidèles, qui scellèrent son alliance en sacrifiant. (Psaume 49, 1 & 5)

    Evangiles :
    Du 7ème dimanche de Pâques : Jean (§ 56) XVII, 1-13.
    Père ! l’heure est venue ; glorifiez votre Fils, afin que votre Fils vous glorifie.

    A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique (de la fête) :
    Mégalinaire : Magnifie, * mon âme, * celui qui s’est élevé de la terre jusqu’au ciel, ** le Christ Source de vie.
    Hirmos : Dépassant notre esprit et notre entendement, Mère de Dieu, * tu mis au monde et dans le temps * celui qui est intemporel : * nous les fidèles, d’un seul cœur ** nous te magnifions.

    Verset de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.

    Des Pères : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange. Alleluia, alleluia, alleluia.

    Après la communion
    Le tropaire d’action de grâces ordinaire “Nous avons vu la Lumière véritable” étant omis jusqu’à la Pentecôte, on chante à sa place le tropaire de l’Ascension, ton 4 :
    Tu t’es élevé dans la gloire, * Christ notre Dieu, * ayant par la promesse du Saint-Esprit * rempli de joie tes disciples affermis par ta bénédiction ; ** car tu es le Fils de Dieu, le libérateur du monde.

    Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

    Quelques applications pour chantres liturgeeks d’Orient & d’Occident

    1. Old Music est une sympathique application disponible pour iPhone & iPad (au prix de 3,99 $), réalisée par Ambroise Charron. L’application synthétise trois applications précédemment réalisées :

  • Neumes décrit les principaux neumes en notation sangallienne, en notation carrée et leurs équivalents en notation moderne.
  • Psaltis référence les neumes utilisés dans la musique byzantine, classées par noms des notes, par mouvements mélodiques et par rythmes.
  • Mensural rassemble les principales notations utilisées dans la musique entre 1300 et 1600, classées par noms des notes, par mouvements mélodiques (ligatures) et par indications rythmiques.
  • Signalons du même éditeur l’application “Old Brass” qui vous donne tous les doigtés pour les deux instruments si caractéristiques des anciennes pratiques cantorales françaises que sont le serpent & l’ophicléide.

    2. Psalter / Псалтырь vous apporte gracieusement sur iPhone le psautier utilisé dans le rit byzantin en slavon. Les psaumes sont répartis selon les 20 cathismes (divisions du psautier dans le rit byzantin), à la fin desquels figurent les tropaires. Les psaumes ont été également regroupés par office et par thèmes pour inspirer la prière personnelle.

    3. Breviarium Meum est une application gratuite pour iPhone récemment parue, crée par les Franciscains de l’Immaculée qui permet de réciter le bréviaire romain selon l’état du rit en 1962. C’est donc une alternative à iMass, qui apportait déjà cette possibilité de façon plus complète, et que l’on peut retrouver sur le net à l’adresse suivante : http://divinumofficium.com/.

    4. Mobel est une application plutôt amusante pour iPhone & iPad éditée par AbelSim qui simule les sonneries de cloches traditionnelles des églises anglicanes. Sous l’appellation de Change ringing, il s’agit d’un art consommé datant du XVIIème siècle qui requiert l’emploi de plusieurs sonneurs sous la direction d’un chef. L’application vous permet de vous exercer aux permutations savantes entre sonneurs. Le prix est relativement élevé pour ce type d’application : 9,99 $.

    5. Dans le même ordre d’idée, mais pour faire écho à une tradition plus en faveur chez nous et particulièrement dans le Nord de la France, l’application Carillon de l’allemand Martin Hentze vous permet de vous retrouver virtuellement devant une console de carillonneur.

    Ordination d’un prêtre diocésain dans l’ancien rit à Rome

    Le 1er juin dernier, en l’église de la Très-Sainte-Trinité-des-Pèlerins à Rome, Mgr Haas, archevêque de Vaduz, a conféré l’ordination sacerdotale à l’un de ses diocésains, M. l’Abbé Daniel Kretschmar, en présence de nombreux membres de la Commission pontificale Ecclesia Dei elle-même. Après l’ordination faite par un autre évêque, Mgr Rey, d’un diacre diocésain, le 11 mai dernier, il semble donc bien que le point 31 de la récente instruction Universæ Ecclesiæ ne doivent pas s’entendre de manière absolument restrictive et que les autorisations peuvent être accordées volontiers à un évêque qui souhaiterait ordonner des diocésains avec l’ancien pontifical.

    Bénédiction du nouveau prêtre :

    Crédit photographique & vidéo : John Paul Sonnen

    S.E. le cardinal Bartolucci dirige le Credo de la Messe du Pape Marcel de Palestrina

    Vidéo de S.E. le cardinal Bartolucci, maître perpétuel du chœur de la Chapelle Sixtine, dirigeant le Credo de la Messe du Pape Marcel de Palestrina au cours de la messe pontificale du de S.E. le cardinal Brandmüller à Saint-Pierre-de-Rome. On pourra admirer la précision de la direction du Maestro âgé de 94 ans !

    Pendant presque un siècle (soit de 1898 à 1997), le chœur pontifical de la Chapelle Sixtine n’a été dirigé que par deux maîtres de chapelle en titre, Mgr Perosi, auquel succéda à la mort de celui-ci en 1956 S.E. le cardinal Bartolucci.

    S.E. le cardinal Bartolucci fut ainsi maître de chapelle de 5 papes : Pie XII, Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier & Jean-Paul II. Très critique envers les réformes de la liturgie, il passe pour n’avoir jamais célébré la nouvelle messe. Il a été créé cardinal-diacre, du titre des Saints Noms de Jésus & Marie de la Via Lata, par Sa Sainteté Benoît XVI lors du consistoire du 20 novembre 2010, sans avoir reçu auparavant la consécration épiscopale.

    Nous avons reçu l’honneur de ses félicitations à deux reprises après des cérémonies à Rome, à deux moments importants dans l’histoire de la réhabilitation de l’ancienne liturgie : après avoir chanté la messe pontificale de S.E. le cardinal Stickler à Saint Ignace en 1998 pour les 10 ans du motu proprio Ecclesia Dei et après celle de S.E. le cardinal Castrillon Hoyós à Sainte-Marie-Majeure en 2003 (première messe pontificale dans une basilique majeure depuis l’ostracisme de 1969).

    Photos de la messe solennelle de l’Ascension

    Encensements de l’autel à l’introït.
    VIRI GALILÆI, * quid admirámini aspiciéntes in cælum ? alleluia : quemádmodum vidístis eum ascendéntem in cælum, ita véniet, alleluia, alleluia, alleluia.
    Hommes de Galilée, pourquoi cette admiration en regardant le ciel ? alléluia. Comme vous l’avez vu monter au ciel, ainsi il reviendra, alléluia, alléluia, alléluia.

    Chant de l’évangile de la fête, selon saint Marc, par le diacre.
    Et Dóminus quidem Jesus, postquam locútus est eis, assúmptus est in cælum, et sedet a dextris Dei. Illi autem profécti, prædicavérunt ubíque, Dómino cooperánte et sermónem confirmánte, sequéntibus signis.
    Et le Seigneur Jésus, après leur avoir ainsi parlé, fut enlevé au ciel, et il s’assit à la droite de Dieu. Pour eux, ils s’en allèrent prêcher en tous lieux. Le Seigneur était à l’œuvre avec eux, et ils confirmait la Parole par les miracles qui les accompagnaient.

    Avant la consécration.
    Hanc igitur oblatiónem servitutis nostræ, sed et cunctae famíliæ tuæ, quæsumus, Dómine, ut placátus accípias: diésque nostros in tua pace dispónas, atque ab ætérna damnatióne nos éripi, et in electórum tuórum iúbeas grege numerári. Per Christum, Dóminum nostrum. Amen.
    Voici donc l’offrande que nous te présentons, nous tes serviteurs et avec nous ta famille entière : accepte-la, Seigneur, avec bienveillance ; dispose dans ta paix les jours de notre vie, veuille nous arracher à l’éternelle damnation et nous compter de tes élus. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

    Fin de la messe, constitution de la procession de sortie.
    Psallite Deo nostro, psallite, psallite, Regi nostro, psallite.
    Chantez pour notre Dieu, chantez, chantez pour notre roi, chantez.

    Toutes les photos de la fête de l’Ascension sur le blog des Photos de Saint-Eugène. Un grand merci à Constance !

    Chant du rit ambrosien pour l’Ascension

    ℟. Psallite Deo nostro, psallite, psallite, Regi nostro, psallite. ℟. Chantez pour notre Dieu, chantez, chantez pour notre roi, chantez.
    ℣. Omnes gentes plaudite manibus : * jubilate Deo in voce exultationis. ℣. Tous les peuples, battez des mains : jubilez pour Dieu par votre cri d’exultation.
    ℣. Elegit nos hæreditatem suam : * speciem Jacob quam dilexit. ℣. Il choisit pour nous son héritage : fierté de Jacob qu’il a aimé.
    ℣. Ascendit Deus in jubilo : * et Dominus in voce tubæ. ℣. Dieu monte au milieu des jubilations : et le Seigneur au son de la trompette.
    ℣. Regnabit Dominus super omnes gentes : * Deus sedet super sedem sanctam suam. ℣. Le Seigneur a régné sur toutes les nations : Dieu s’est assis sur le trône de sa sainteté.

    Source : Liber vesperalis juxta ritum Sanctæ Ecclesiæ Mediolanensis, Rome, 1939. Alii cantus pro opportunitate adhibendi, p. 878.

    Programme de l’Ascension

    Catéchisme sur l’Ascension.

    Saint-Eugène, le jeudi 2 juin 2011, grand’messe de 11h.

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Messe IV – Cunctipotens
  • Introït: Viri Galilaei – précédé de son trope médiéval et repris sur une polyphonie d’après Maxime Kovalevsky (1903 † 1988)
  • Prose de l’Ascension au propre de Paris – conformément à la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Credo de la messe royale du premier ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), organiste de Saint-Paul et de la reine, maître de la chapelle du roi Louis XIV
  • Pendant les encensements de l’offertoire : O Rex gloriæ – antienne du Magnificat des IIndes vêpres de l’Ascension – polyphonie de Jean-François Baptiste de Lallouette (1651 † 1728), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris
  • Après la Consécration : O salutaris de François Giroust (1737 † 1799), maître de chapelle du roi Louis XVI
  • Agnus Dei de la Messe Ad Majorem Dei Gloriam (1699) d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles
  • Pendant la communion : Déxtera Dómini – offertoire de Pâques dans l’ancien rit parisien – César Franck (1822 † 1890), organiste & maître de chapelle de la basilique Sainte-Clotilde – Psaume 117, 16-17
  • Ite missa est IV
  • Au dernier Evangile : Regina cœli – mise en polyphonie d’après Charles de Courbes (1622)
  • Procession de sortie : Psallite Deo nostro – harmonisation : Henri de Villiers, d’après un psalmellus de la liturgie ambrosienne pour l’Ascension. Psaume XLVI
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.