Programme du XXVIème dimanche après la Pentecôte – Saint Etienne le Jeune – ton 1

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 11 décembre 2011 du calendrier grégorien – 28 novembre 2011 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. En ce jour se célèbre aussi la fête de saint Etienne le Jeune (Στέφανος ό Νέος), moine et martyr. Saint Etienne, surnommé le Jeune ou du Mont Saint-Auxence, est l’un des plus célèbres martyrs qui versèrent leur sang pour la foi véritable durant la persécution iconoclaste. Il naquit à Constantinople en 714 et entra au monastère du Mont Saint-Auxence près de Chalcédoine, dont il devint le supérieur à l’âge de 30 ans. A 42 ans, il laissa sa charge à Marin, afin de mener une vie plus solitaire & plus pénitente. Lorsqu’à la suite du pseudo-concile de Hiéreia (754) éclate la persécution de l’empereur Constantin V Copronyme, des moines de la région de Constantinople et de Bithynie s’assemblent autour de lui. Il leur recommande l’exil en Chersonèse Taurique, en Épire, en Italie du sud, dans les régions méridionales de l’Asie Mineure, à Chypre et au Liban ; il leur rappelle que le pape et les patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem rejettent « le dogme infâme des brûleurs d’icônes », ainsi que Jean Damascène (mort en 749 et condamné à Hiéreia). L’empereur Copronyme envoie un patrice du nom de Calliste auprès d’Étienne, que sa sainteté avait rendu célèbre, pour le faire souscrire aux décrets du concile de Hiéreia. Le saint ermite refuse en répondant que « les décrets de ce pseudo-concile sont hérétiques ». Calliste ayant rapporté ces propos au souverain, celui-ci, furieux, le renvoie avec une troupe de soldats, qui arrachent l’ermite à sa grotte (forcés de le porter, car « ses mollets s’étaient collés à ses cuisses ») et l’enferment avec d’autres moines dans une prison au pied de la montagne. Les soldats, impressionnés par l’ascète, n’exécutent d’ailleurs leurs ordres qu’à contre-cœur. Une délégation ecclésiastique est envoyée à Étienne porteuse de l’horos du concile de Hiéreia et chargée de le lui faire signer. Le saint ne perdit rien de sa fermeté et demanda à aux évêques venus l’interroger comment ils osaient qualifier leur conciliabule de Hiéreia de concile général alors que tout ce qui s’y était fait était sans l’assentiment du Pape de Rome ni l’approbation des patriarches d’Alexandrie, d’Antioche & de Jérusalem. L’empereur Copronyme bannit alors le saint sur l’île de Proconèse, où il fut rejoint par ses anciens compagnons et où il opéra de nombreux miracles : guérison d’un aveugle-né, exorcisme d’un enfant possédé, guérison d’une hémorroïsse… Il apaise aussi les tempêtes et sauve des navires. Un soldat arménien stationné en Thrace du nom d’Étienne, plié en deux presque jusqu’au sol et ne pouvant plus se redresser, fait aussi la traversée pour voir le saint ; il en revient droit comme un I. Il raconte à ses camarades que l’ermite lui a fait baiser deux icônes, une du Christ et une de la Vierge. Tous ces miracles fortifièrent les défenseurs des saintes images en butte aux persécutions impériales. Aussi l’empereur décida de charger de fers le saint higoumène et l’enfermer dans une prison à Constantinople. Quelques jours après son arrivée, saint Etienne fut conduit devant Constantin V Copronyme. Le saint abbé prit en sa présence une pièce d’argent, & demanda à l’assistance quel traitement mériterait celui qui foulerait aux pieds l’image de l’empereur qui y été gravée. L’assemblée s’écria qu’il faudrait le punir rigoureusement. “Eh quoi ! dit le saint en foulant aux pieds la pièce d’argent, c’est un crime énorme d’outrager l’image d’un empereur mortel, & on pourrait jeter innocemment au feu celle du Roi du ciel ?” Répugnant manifestement à faire une exécution publique, l’empereur organise l’assassinat de saint Etienne par une troupe de soudards. Le 28 novembre 764, Étienne est tiré de sa prison, les pieds attachés à une corde, puis traîné sur la Mésê (la grande artère centrale de la ville) ; là, un soldat saisit une grosse barre de bois appartenant au dispositif d’un poste à incendie et lui fracasse le crâne. Ensuite, les scélérats excités continuent d’insulter son cadavre qui est traîné à travers la ville et malmené ; il est finalement jeté dans la fosse commune des condamnés, au lieu-dit Ta Pelagiou.

Saint Etienne le Jeune est fêté également à la même date au rit romain. “A Constantinople, les saints martyrs Étienne le Jeune, Basile, Pierre, André; et trois cent trente neuf moines, leurs compagnons. Sous Constantin Copronyme, ils furent cruellement tourmentés par divers supplices pour le culte des saintes images, et confirmèrent par l’effusion de leur sang la vérité de la foi catholique.” (Martyrologe romain, au 28 novembre).

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : Malgré les scellés posés sur le tombeau * et les soldats gardant ton corps immaculé, * tu es ressuscité le troisième jour, * donnant la vie au monde, Dieu sauveur, * et du haut des cieux les Anges te chantèrent comme à la Source de la vie : * « Gloire à ta Résurrection, ô Christ, * gloire à ta royauté, * gloire à ton œuvre de salut, Seigneur ami des hommes.
2. Tropaire de saint Etienne le Jeune, ton 4 : T’exerçant dans la montagne aux ascétiques combats, * tu brisas l’assaut des ennemis spirituels avec l’armure de la croix ; * de même sur le stade tu luttas vaillamment * pour abattre l’empereur Copronyme grâce au glaive de la foi ; * pour l’un & l’autre de ces exploits, * tu fus par Dieu couronné doublement, * bienheureux Etienne, en qualité de moine & de martyr.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de saint Etienne le Jeune, ton 8 : Fidèles, amis de la fête, par des hymnes acclamons * de tout cœur Etienne, l’ami de la Trinité, * qui du Seigneur & de sa Mère vénérait l’image sacrée ; * unissons nos voix pour lui chanter avec amour * & dans l’allégresse : Père admirable, réjouis-toi.
6. Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : * O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.
Prokimen
1. Du dimanche, ton 1 :
℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
Autre prokimen de saint Etienne le Jeune, ton 7 :
℟. ℟. Les justes jubilent de gloire, ils tressaillent sur leur couche (Psaume 149, 5).
Alleluia
Du dimanche, ton 1 :
℣. C’est Dieu qui me donne les vengeances & prosterne les peuples sous moi (Psaume 17, 48).
℣. Il multiplie pour son roi les délivrances et montre de l’amour pour son Christ (Psaume 17, 51).
De saint Etienne le Jeune
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De saint Etienne le Jeune : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

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