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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

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Graduel parisien – Angelis suis – Ier dimanche de Carême – Messes propres de Paris 1925

Angelis * suis Deus mandávit de te, ut custódiant te in ómnibus viis tuis. – ℣. In mánibus portábunt te, ne umquam offéndas ad lápidem pedem * tuum. Dieu a commandé à ses anges de te garder en toutes tes voies. – ℣. Ils te porteront dans leurs mains, de peur que tu ne heurtes une pierre de ton pied.

Source : Messes propres du diocèse de Paris approuvées par Sa Sainteté le Pape Pie XI & publiées par ordre de Son Eminence le Cardinal Dubois, archevêque de Paris (1925).

Rit parisien – Antienne de Magnificat Ecce nunc tempus acceptabile – Ières vêpres du Ier dimanche de Carême

Ant. Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut. En ces jours donc, agissons comme des ministres de Dieu, dans les veilles, dans les jeûnes, & par une charité sincère. (2 Corinthiens, vi, 2 ;4-6)

Source : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181 – Cantus ID: 0002532. (Intonation, cf. Martin Sonnet, Directorium chori Parisiensi, 1656).

Cette magnifique antienne de Magnificat est tirée de l’épître chantée à la messe de ce premier dimanche de Carême. Elle inaugure parfaitement l’office quadragésimal. Paris la place aux premières vêpres, alors que le Bréviaire romain la place aux secondes vêpres de ce dimanche. Le chant parisien comporte ici un triton sur la finale de Exhibeamus nos, qui pourrait nous paraître bien surprenant. Peut-être faut-il voir là la permanence de certains archaïsmes musicaux, qui n’étaient pas rares dans les pièces anciennes du VIIème ton s’appuyant sur fa, comme c’est aussi le cas ici dans cette antienne du VIIIème ton pour la relance suivante Sicut Dei ministros. Notez du reste la belle terminaison en fa de cette psalmodie du VIIIème mode. Ce n’est que postérieurement aux travaux de Guy d’Arezzo que la chasse aux tritons a été ouverte visant à leur élimination progressive du répertoire ecclésiastique.

Rit parisien – Verset Angelis suis mandavit de te – vêpres de Carême

℣. Dieu a donné ordre pour toi à ses Anges. ℟. Pour qu’ils te gardent en toutes tes voies.

Source : cf. Martin Sonnet, Directorium chori Parisiensi, 1656 – Cantus ID: 0007945. Cf. Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181

Ce verset est l’une des rares concordances entre l’usage de Paris & le bréviaire romain pour le temps du Carême. Le ton employé ici est décrit par Martin Sonnet. Les deux chantres devaient sans doute faire trois tierces / périélèses successives pendant le chant de leur verset.

Rit parisien – Hymne Jam ter quaternis trahitur – vêpres de Carême

Ton des vêpres dominicales.

Source : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181 – Cantus ID: 004550. (Intonation & Amen final, cf. Martin Sonnet, Directorium chori Parisiensi, 1656).

Comme dans l’office romain, les premières vêpres du premier dimanche de Carême marquent un changement radical dans l’organisation de l’office parisien : entre autres, on quitte les hymnes ordinaires pour prendre à partir de ce moment les hymnes de Carême. C’est là un vieux souvenir de l’époque antérieure à saint Grégoire le Grand, où le Carême commençait à partir de ce dimanche. Le répertoire parisien diffère ici du romain, qui utilise pour les vêpres de Carême l’hymne Audi benigne Conditor, attribuée à saint Grégoire le Grand. L’office parisien attribue cette hymne aux laudes et emploie pour vêpres l’hymne “Jam ter quaternis trahitur”. Cette hymne a été peu étudiée car elle est relativement peu présente dans les usages médiévaux : on la rencontre à Cambrais pour les complies du temps de la Passion, pour les vêpres de Carême dans l’usage de Worcester, d’Evreux, d’Utrecht et d’Esztergom. L’usage de Paris en connaît deux tons : l’un, celui-ci, pour les Ières & IIdes vêpres du dimanche (magnifique mélodie du IVème ton) et l’autre, plus simple pour les féries, du VIIIème ton.

Rit parisien – Répons Adjutor meus esto Deus – Ières vêpres du Ier dimanche de Carême

℟. Sois mon aide, Dieu, ne m’abandonne pas. ℣. Et ne me méprises pas, Dieu de mon salut.

Source : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181 – Cantus ID: 006037, 0006037a & 9009000.

Aux premières vêpres des dimanches & fêtes, dans l’ancien usage de Paris, le chant du capitule est suivi du chant d’un répons, ce qui marque la solennité de cet office. Cet usage s’observe assez communément dans d’autres rits diocésains ou religieux : en général, on anticipe le chant d’un répons prolixe de matines aux premières vêpres. Toutefois, et c’est le cas ici, Paris a souvent conservé un répertoire de répons brefs propres aux vêpres, dont les mélodies originales, de saveur antique, avaient été à juste titre hautement louées par l’Abbé Lebœuf au XVIIIème siècle dans son Traité historique et pratique sur le chant ecclésiastique. A Paris, le même répons est également chanté aux secondes vêpres de ce dimanche, ainsi qu’aux féries qui suivent.