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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

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Programme de la Fête du Précieux Sang

Saint-Eugène, le dimanche 1er juillet 2012, grand’messe de 11h – 2ndes vêpres à 17h.

L’amour et la dévotion au Précieux Sang de Notre Seigneur est présent dès les Epîtres de saint Paul et dans les écrits des Pères de l’Eglise. Ils constituent une méditation sur le sacrifice parfait du Fils de Dieu, qui éteint les vains sacrifices qui, depuis celui d’Abel le Juste, étaient incapables de restaurer pour nous la pleine communion avec le Père Eternel, communion rompue depuis le péché originel. En Occident, la dévotion envers le Très-Précieux Sang s’est développée tant sous l’impulsion de plusieurs mystiques (sainte Catherine de Sienne ou sainte Marie-Madeleine de Pazzi par exemple) que sous celle de nombreux miracles eucharistiques. L’institution en 1849 de la fête du Précieux Sang, qui est comme un complément liturgique de la Fête-Dieu (elle-même complément du Jeudi Saint) revient au Bienheureux Pie IX, lorsque le Pape, chassé de Rome par les révolutionnaires de 1848, revint de son exil de Gaète.

En voici le récit que dom Guéranger fait des circonstances de son institution :

“Nous ne devons pas omettre de rappeler ici que cette fête est le monument de l’une des plus éclatantes victoires de l’Église au dernier siècle. Pie IX avait été chassé de Rome, en 1848, par la Révolution triomphante ; dans ces mêmes jours, l’année suivante, il voyait rétablir son pouvoir. Les 28, 29 et 30 juin, sous l’égide des Apôtres, la fille aînée de l’Église, fidèle à son glorieux passé, balayait les remparts de la Ville éternelle ; le 2 juillet, fête de Marie, s’achevait la conquête. Bientôt un double décret notifiait à la Ville et au monde la reconnaissance du Pontife, et la manière dont il entendait perpétuer par la sainte Liturgie le souvenir de ces événements. Le 10 août, de Gaète même, lieu de son refuge pendant la tourmente, Pie IX, avant d’aller reprendre le gouvernement de ses États, s’adressait au Chef invisible de l’Église et la lui confiait par l’établissement de la fête de ce jour, lui rappelant que, pour cette Église, il avait versé tout son Sang. Peu après, rentré dans sa capitale, il se tournait vers Marie, comme avaient fait en d’autres circonstances saint Pie V et Pie VII ; le Vicaire de l’Homme-Dieu renvoyait à celle qui est le Secours des chrétiens l’honneur de la victoire remportée au jour de sa glorieuse Visitation, et statuait que la fête du 2 juillet serait élevée du rite double-majeur à celui de seconde classe pour toutes les Églises : prélude à la définition du dogme de la Conception immaculée, que l’immortel Pontife projetait dès lors, et qui devait achever l’écrasement de la tête du serpent.”

L’institution de cette fête demeure ainsi un monument des vicissitudes de l’Eglise et de l’assistance qu’elle reçoit de son divin fondateur. La fête du Précieux Sang avait été instituée initialement au premier dimanche de juillet. Saint Pie X, afin d’alléger le calendrier en fêtes mobiles de dévotion, la déplaça au 1er juillet, lui faisant prendre la place de l’octave de saint Jean-Baptiste (qui avait annoncé l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde).

Organiste invité : Julien Girard.

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Les secondes vêpres de la fête du Précieux Sang seront célébrées à 17h.

Télécharger le livret des vêpres au format PDF.

Programme du IVème dimanche après la Pentecôte – Saint Léonce – ton 3

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 1er juillet 2012 du calendrier grégorien, 18 juin 2012 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint Martyr Léonce de Tripoli.

Saint Léonce était un soldat qui avait été dénoncé comme chrétien auprès du gouverneur de Phénicie Adrien, lequel envoya pour le saisir un tribun nommé Hypate et deux soldats, dont l’un s’appelait Théodule. Mais Hypate & Théodule, favorisés d’une apparition, crurent au Christ et reçurent le saint baptême. Averti de ce qui s’était passé, le gouverneur, après les avoir soumis à de multiples tourments, les fit décapiter. Quand à saint Léonce, il mourut sous les coups au milieu des tortures. Leur martyre eut lieu à Tripoli en Phénicie, mais la date en est incertaine ; la plupart des auteurs grecs la situent sous l’empereur Vespasien (69-79), d’autres la placent au commencement du IVème siècle.

La mémoire de saint Léonce de Tripoli fut rapidement honorée par les différentes églises d’Orient & d’Occident. Une célèbre église à Tripoli lui était dédiée et contenait ses reliques (auprès desquelles de nombreux miracles furent signalés), un monastère de ce diocèse fut placé sous son patronage ; l’empereur Justinien I le Grand (527 † 565) fit aussi édifier une église en l’honneur de saint Léonce dans la ville de Damas. Sa fête est célébrée au même jour par les rits syriaque, byzantin & romain. Voici du reste ce que dit le Martyrologe romain au 18 juin :

A Tripoli, en Phénicie, saint Léonce soldat. Sous le préfet Adrien, il parvint, après de très cruels tourments, à la couronne du martyre, avec le tribun Hypace et Théodule, convertis par lui au Christ.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les cieux se réjouissent, * que la terre exulte d’allégresse, * car le Seigneur a fait merveille * par la force de son bras, * terrassant la mort par sa propre mort * et devenant d’entre les morts le premier-né : * du sein de l’Enfer il nous a tous sauvés, * accordant au monde la grâce du salut.
2. Tropaire du Martyr, ton 4 : Ton Martyr Léonce, Seigneur, * pour le combat qu’il a mené, a reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par ses prières sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Martyr, ton 3 : Tu mis en échec les desseins pervers des tyrans * et confondis l’erreur impie des païens ; * tu as fais brillé la connaissance de Dieu pour tous les hommes, * martyr sage en Dieu ; * c’est pourquoi nous vénérons avec amour ta mémoire, sage Léonce.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 3 : Du tombeau tu es ressuscité * en ce jour, ô Dieu de miséricorde, * nous arrachant aux portes de la mort ; * en ce jour Adam tressaille d’allégresse et Eve danse de joie, * et tous ensemble les Patriarches & les Prophètes chantent inlassablement * la force & la puissance de ta divinité.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
Du Martyr, ton 7 :
℟. Le juste a sa joie dans le Seigneur, et en lui il se réfugie (Psaume 63, 11).

Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 93) VI, 18-23.
Du Martyr : Actes (§ 29) XII, 1,11.

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3.)
Du Martyr

Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 25) VIII, 5-13.
Du Martyr : Jean (§ 52) XV, 17 à XVI, 2.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Du Martyr : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

Programme de la fête des saints Pierre & Paul

Saint-Eugène, le vendredi 29 juin 2012, grand’messe de 19h.

  • Propre grégorien du jour
  • Procession d’entrée : orgue
  • Kyrie : de la messe royale du sixième ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), maître de la chapelle du roi Louis XIV, organiste de Saint-Paul et du duc d’Anjou
  • Gloria : de la messe royale du sixième ton d’Henry du Mont
  • Séquence Te laudamus, o Regnator – Au propre de Paris, texte de Simon Gourdan (1646 † 1729), chanoine de Saint-Victor – selon la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Credo : de la messe royale du sixième ton d’Henry du Mont
  • Pendant les encensements de l’offertoire : orgue
  • Sanctus : de la messe royale du sixième ton d’Henry du Mont
  • Après la Consécration : orgue
  • Agnus Dei : de la messe royale du sixième ton d’Henry du Mont – Alternance polyphonique pour le second Agnus Dei : de la Missa Cantate Domino de François Cosset (c. 1610 † c. 1673), maître de chapelle des cathédrales de Laon, Reims et Paris
  • Pendant la communion : orgue
  • Ite missa est : de la messe royale du sixième ton d’Henry du Mont
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Chantez, voix bénies – Hymne officiel de l’Etat du Vatican, composé initialement en l’honneur de Sa Sainteté le Bienheureux Pape Pie IX – paroles de Louis Gallet – musique de Charles Gounod (1818 † 1893)
  • Organiste invité : Nicolas Pichon.

    Programme de la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste

    Saint-Eugène, le dimanche 24 juin 2012, grand’messe de 11h.

    La fête de la naissance de saint Jean-Baptiste est célébrée six mois avant celle du Christ, en accord avec l’évangile de Luc, qui rapporte que la conception du Précurseur avait eut lieu six mois avant celle du Sauveur :

    Et sachez qu’Élisabeth, votre cousine, a conçu aussi elle-même un fils dans sa vieillesse, et que c’est ici le sixième mois de celle qui est appelée stérile (Luc 1, 36).

    Aussi la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste est-elle aussi appelée la “Noël d’été”. On pourrait s’étonner que l’Eglise ait choisi le 24 juin plutôt que le 25 juin pour la célébrer, mais de fait la coïncidence entre les deux Noëls fonctionne si l’on utilise l’ancienne computation des dates romaines : le 24 juin est en effet le VIIIème jour des calendes de juillet et le 25 décembre le VIIIème jour des calendes de janvier.

    Alors que la fête de la lumineuse & glorieuse naissance du Christ survient au solstice d’hiver, là où la nuit est la plus noire, la fête de la nativité de saint Jean-Baptiste coïncide avec le solstice d’été, lequel marque le moment où les jours recommencent à décroître. Jean-Baptiste ne disait-il pas du Christ : “Il faut qu’il croisse, et que je diminue.” (Jean, 3, 30).

    Comme l’institution de la fête de Noël fut romaine à l’origine, il paraît bien que celle de la Noël d’été le fut également, avant de se répandre en Orient. On conserve 8 sermons de saint Augustin (354 † 430) pour cette fête. Le Sacramentaire Léonien – dont les formules remontent au pontificat de saint Léon le Grand (440-461), nous conserve pas moins de cinq messes différentes : une messe pour la vigile la veille au soir, une messe probablement de l’aurore, une messe du jour et deux messes célébrées au baptistère de Saint-Jean-de-Latran.

    Le parallelisme liturgique entre les 2 Noëls est assez frappant. Comme l’Avent précède Noël, la Nativité de saint Jean-Baptiste était précédée d’un jeûne préparatoire de plusieurs semaines. Dans le sacramentaire grégorien, comme à Noël, la veille – entre none & vêpres – se célèbre la messe de la vigile (celle-ci est toujours marquée dans notre Missel Romain). Puis avait lieu une seconde messe durant la nuit ou à l’aurore (disparue de notre missel) et enfin une troisième messe du jour (l’actuelle messe de la fête), célébrée entre tierce & sexte. Comme à Pâques, les IIndes vêpres de la saint Jean étaient des vêpres stationales au cours desquelles on se rendait en procession aux fonts baptismaux.

    Les trois hymnes de la fête ont été composées en action de grâce par Paul Diacre, moine du Mont-Cassin au VIIIème siècle. Celui-ci en effet avait perdu sa voix avant de chanter l’Exultet pascal et avait invoqué le secours de saint Jean Baptiste qui avait guéri par sa naissance le mutisme de son père Zacharie. La poésie distinguée de Paul Diacre, ami de Charlemagne, constitue un beau témoignage de la Renaissance Carolingienne des lettres & des Arts.

    L’hymne des vêpres – Ut queant laxis – est tout à fait fameux, car il a servi à donner leurs noms aux notes de la musique. Guy d’Arezzo en effet utilisa la mélodie en usage en Italie – laquelle monte de degré en degré de l’Ut au La au début de chaque hémistiche – pour nommer les notes (le Si n’est pas dans la mélodie et il est formé de la réunion des deux initiales Sancte Iohannes) :

    “Il convenait que le divin Précurseur, la Voix dont les accents révélèrent au monde l’harmonie du Cantique éternel, eût cet honneur de voir se rattacher à son nom l’organisation des mélodies de la terre” (dom Guéranger).

    A noter que les Eglises de France employaient depuis le Moyen-Age pour cette hymne un autre ton (sa mélodie ne progresse pas en degrés successifs, à l’inverse du ton italien).

    On fait mémoire du IVème dimanche après la Pentecôte.

  • Propre grégorien du jour
  • Procession d’entrée : orgue
  • Kyrie : de la messe royale du sixième ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), maître de la chapelle du roi Louis XIV, organiste de Saint-Paul et du duc d’Anjou
  • Gloria : de la messe royale du sixième ton d’Henry du Mont
  • Credo : de la messe royale du sixième ton d’Henry du Mont
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Ut queant laxis, hymne de la fête, à vêpres, texte de Paul Diacre (VIIIème siècle) (les premières lettres de chacun des vers de la première strophe ont servi à donner leurs noms aux notes de musique)
  • Sanctus : de la messe royale du sixième ton d’Henry du Mont
  • Après la Consécration : O salutaris – François Giroust (1737 † 1799), maître de chapelle du roi Louis XVI
  • Agnus Dei : de la messe royale du sixième ton d’Henry du Mont
  • Pendant la communion : Antienne de communion Tu puer & cantique Benedictus – Cantique de Zacharie à la naissance de saint Jean-Baptiste – IInd ton – faux-bourdon à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est : de la messe royale du sixième ton d’Henry du Mont
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : O nimis felix, hymne de la fête, à laudes, texte de Paul Diacre (VIIIème siècle) – plain-chant de Coutances
  • Organiste invité : Anne Foulard.

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    Programme du IIIème dimanche après la Pentecôte – Saints Barthélémy & Barnabé – ton 2

    Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 24 juin 2012 du calendrier grégorien, 11 juin 2012 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour les saints Apôtres Barthélémy & Barnabé.

    Saint Barthélemy (dont le nom signifie “Fils de Thalmaï”) est l’un des douze Apôtres appelé également dans l’évangile de Jean sous le prénom de Nathanaël. Il est, selon la parole du Seigneur: “un vrai Israélite”. Que s’était-il passé sous le figuier ? cela restera un secret entre le Christ et lui.

    “Et Philippe ayant trouvé Nathanaël, lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et les prophètes, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Venez et voyez. Jésus voyant Nathanaël qui venait le trouver, dit de lui : Voici un vrai Israélite, sans déguisement, sans artifice. Nathanaël lui dit : D’où me connaissez-vous ? Jésus lui répondit : Avant que Philippe vous eût appelé, je vous ai vu, lorsque vous étiez sous le figuier. Nathanaël lui dit : Rabbi ! vous êtes le Fils de Dieu, vous êtes le Roi d’Israël. Jésus lui répondit : Vous croyez, ! parce que je vous ai dit que je vous ai vu sous le figuier ; vous verrez de bien plus grandes choses.” Jean 1, 45-50.

    Il parait certain que saint Barthélemy ait participé avec saint Thomas, saint Jude Thaddée (“Addaï) et les disciples Mari & Aggaï à l’évangélisation de la Mésopotamie, alors partie intégrante de la Perse (et en particulier, pour Barthélémy, la partie septentrionale de cette région, soit le royaume d’Adiabène, dans l’actuel Kurdistan, et l’Arménie). Eusèbe de Césarée & saint Jérôme indiquent également qu’il serait – comme Thomas – allé jusqu’en Inde. Selon saint Dorothée d’Antioche, il mourut crucifié. Outre sa fête le 11 juin (également fêté par l’Eglise syriaque), l’église byzantine célèbre le 25 août (et l’Eglise romaine le 24 août, mais on trouve aussi la date du 25 août dans bon nombre de documents liturgiques latins jusqu’au XIIème siècle) la translation des ses reliques dans l’île de Lipari, au large de la Sicile, translation survenue en 580.

    Les reliques de saint Barthélémy ont en effet beaucoup voyagé : elles furent d’abord tranférées à Martyropolis par saint Maruthas vers 410 (mémoire de cette translation au 16 février), puis à Dara, en Mésopotamie, sur ordre de l’empereur Anastase (507), où Justinien fit construire une église en l’honneur du Saint Apôtre. On mentionne ensuite leur présence en Phrygie, vers 546 puis la translation fameuse sur l’Ile de Lipari en 580. En raison des invasions arabes sur la Sicile au début du IXème siècle, les reliques de saint Barthélemy furent transférées d’abord à Bénévent en 809 (le gouverneur de Bénévent envoya des chrétiens d’Amalfi récupérer le précieux corps tombée aux mains des Arabes) puis à Rome, sur l’Ile Tibérine en 983 où elles reposent toujours dans la basilique Saint-Barthélemy-en-l’Ile sous le maître-autel.

    Saint Barnabé (ou Barnabas) était un juif chypriote de la tribu de Lévi (cf. Actes 4, 36). Barnabé était le cousin de saint Marc l’Evangéliste (Colossiens 4, 10 & Actes 12, 12) et fit partie de la première communauté chrétienne après la Pentecôte. Son prénom était Joseph (ou José) mais il fut surnommé Barnabé c’est-à-dire “Fils de consolation” ou “Fils de la prédication” pour le distinguer d’un autre José appelé Barsabas et surnommé Justus. Dans un esprit de partage il vendit un champ dont il mit le montant de la vente à la disposition des apôtres (Actes 4, 36-37). Il introduisit saint Paul auprès des Apôtres à Jérusalem (Actes 9, 27), il devint son compagnon de route et son ami intime. Barnabé ne fait pas partie des douze Apôtres, pourtant, comme saint Paul, les Actes des Apôtre lui en attribue le titre au sens large : “Informés de la chose, les apôtres Barnabé et Paul déchirèrent leurs vêtements” (Actes 14, 14). Il est mentionné dans les Actes des Apôtres au chapitre 15 au sujet lors du concile de Jérusalem. Paul et Barnabé connurent un désaccord au sujet de la composition de leur équipe, lors du second voyage apostolique de Paul. Barnabé voulait emmener son cousin Marc mais Paul n’était pas de cet avis. Ils se séparèrent donc et formèrent deux équipes. Paul et Silas partirent pour la Lycaonie, tandis que Barnabé et Marc s’en allèrent évangéliser Chypre (Actes 15, 36-40). Barnabé est mort martyrisé par des juifs chypriotes près de Salamine (l’actuelle Famagouste). En 488, sous l’empereur Zénon, son tombeau fut ouvert et l’on découvrit sur sa poitrine un exemplaire de l’évangile selon saint Matthieu en grec. En conséquence de cette découverte, plusieurs privilèges impériaux furent accordés à l’archevêque de Constantia à Chypre (autre nom de Salamine après sa reconstruction au IVème siècle à la suite d’un tremblement de terre) en tant que successeur de l’Apôtre Barnabé : signer à l’encre rouge, porter le sceptre impérial au lieu de la crosse épiscopale, porter une mandia (manteau) de soie rouge plutôt que violette. L’archevêque de Constantia, qui a aussi le privilège d’être appelé “Béatitude”, est le chef de l’Eglise de Chypre, laquelle est autocéphale suite au 8ème canon du Concile d’Ephèse – 3ème œcuménique – de 431.

    Saint Barnabé est fêté à la même date du 11 juin par les rits byzantins & romains.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : * Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
    2. Tropaire des Apôtres, ton 3 : Saints Apôtres, * priez le Dieu de miséricorde * afin que le pardon de nos péchés, ** il l’accorde à nos âmes.
    3. Kondakion de l’Apôtre Barthélémy, ton 4 : Tu fus un grand soleil pour l’univers, * illuminant ceux qui t’honorent ** par l’éclat de tes enseignements et tes miracles redoutables, Barthélémy, apôtre du Seigneur.
    4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
    5. Kondakion de l’Apôtre Barnabé, ton 3 : Tu fus le véritable serviteur du Seigneur, * le premier parmi les septante apôtres, * tu fis resplendir avec Paul ta prédication, * annonçant à tous le Christ Sauveur ; ** c’est pour cela que nous célébrons par nos hymnes ta divine mémoire, ô Barnabé.
    6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    7. Kondakion du dimanche, ton 2 : Lorsque tu es ressuscité du tombeau, Sauveur tout-puissant, * l’Enfer à la vue de ce miracle fut saisi de frayeur ; * les morts se sont levés et, te voyant, la création partage ta joie, * Adam s’unit à l’allégresse ; * et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.
    Prokimen
    Du dimanche, ton 2 :
    ℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
    ℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
    Des Apôtres, ton 8 :
    ℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).
    Epîtres
    Du dimanche : Romains (§ 88) V, 1-10.
    Des Apôtres : Actes (§ 28) XI, 19-26 & 29-30
    Alleluia
    Du dimanche, ton 2 :
    ℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
    ℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
    Des Apôtres
    Evangile
    Du dimanche : Matthieu (§ 18) VI, 22-33.
    Des Apôtres : Luc (§ 51) X, 16-21.
    Verset de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
    Des Apôtres : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.