Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du XIIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 26 août 2012, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h.

La guérison des 10 lépreux.

“On peut donc, sans absurdité, penser que les lépreux représentent ceux qui, sans avoir la science de la vraie foi, professent en conséquence les doctrines variées de l’erreur. Loin de cacher leur ignorance, ils la produisent au grand jour comme la science suprême et dans des discours pleins de jactance, ils en font étalage. Or, il n’est si fausse doctrine qui ne soit mêlée de quelque vérité. Dans une seule et même discussion ou récit d’un homme, les vérités s’entremêlent sans ordre aux erreurs comme si elles apparaissaient dans la coloration d’un seul corps. Ainsi en va-t-il de la lèpre, elle altère et flétrit les corps humains, mêlant aux teintes vraies des fausses couleurs.” Homélie de saint Augustin, évêque, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

  • Procession d’entrée : orgue
  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Credo I
  • Pendant l’offertoire : orgue
  • Après la Consécration : orgue
  • Prière pour la France, sur le VIème ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : orgue
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Iconographie & les 3 leçons des nocturnes de ce dimanche, sur notre page Facebook.

    Programme du XIIème dimanche après la Pentecôte

    Saint-Eugène, le dimanche 19 août 2012, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h.

    Le dimanche du bon Samaritain.

    “Mais voici qu’un docteur de la loi se leva pour le mettre à l’épreuve, en disant : ‘Maître, que dois-je faire pour posséder la vie éternelle ?’ » Il me semble que ce docteur de la loi qui voulait mettre le Seigneur à l’épreuve en le questionnant au sujet de la vie éternelle, a pris occasion pour ce faire des paroles mêmes du Seigneur : « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux. » Mais par sa question même il proclama combien est vraie cette parole du Seigneur louant son Père « d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout petits.” Homélie de saint Bède le Vénérable, prêtre, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

  • Procession d’entrée : orgue
  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Credo I
  • Pendant l’offertoire : orgue
  • Après la Consécration : orgue
  • Prière pour la France, sur le VIème ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Sub tuum præsidium
  • Procession de sortie : orgue
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Iconographie & les 3 leçons des nocturnes de ce dimanche, sur notre page Facebook.

    Décès de l’Abouna Paulos, patriarche des Ethiopiens

    Sa Sainteté l’Abouna Paulos, 5ème patriarche & catholicos d’Ethiopie, archevêque successeur de saint Frumence sur le siège métropolitain d’Axoum, Etchegué (c’est-à-dire supérieur de tous les moines éthiopiens) du siège de saint Takle Haymanot a quitté ce monde ce 16 août 2012 à l’âge de 76 ans. Né le 3 novembre 1935, l’Abouna Paulos avait été élu patriarche de l’Eglise Ethiopienne Tewahedo en 1992 dans un contexte difficile : le pouvoir communiste venait d’être renversé et avec lui l’Abouna Mercure, à la solde du régime, avait été déposé.

    L’Abouna Paulos eut a relever de nombreux défi pour reconstruire l’Eglise éthiopienne, laquelle avait subi de plein fouet la persécution communiste du Derg et perdu tous ses biens. Il célébra plusieurs funérailles impériales ou réinhumations de victimes du communismes (en dépit de l’hostilité du nouveau gouvernement) :

  • celles de 60 anciennes personnalités de la cour impériale en 1993,
  • celles du prince héritier Amha Sélassié en 1997,
  • celles surtout de l’empereur Haïlé Sélassié en l’an 2000 (le Négus avait initialement été enterré sous le bureau du dictateur communiste Mengistu, afin que celui-ci fasse reposer ses pieds sur celui qu’il avait renversé – le patriarche fit inhumer la dépouille du Négus dans la cathédrale de la Sainte Trinité d’Addis Abeba, cathédrale qu’avait fait bâtir le défunt empereur),
  • celles de la princesse Tenagnework (fille aînée de l’empereur Haïlé Sélassié) en 2003.
  • L’Abouna Paulos était apprécié pour sa capacité de médiation dans plusieurs conflits internes en Ethiopie et chez ses voisins immédiats (Erythrée et Sud-Soudan). Néanmoins, ses liens étroits avec le premier ministre Meles Zenawi (tous deux sont originaires de la ville d’Adoua au Tigré) ont suscité plusieurs controverses politiques. Les circonstances exactes de sa mort semblent du reste pour l’heure un peu confuses. Le Saint Synode et les principaux abbés du pays se réuniront dans les prochaines heures pour l’organisation des funérailles de l’Abouna.

    Cathédrale de la Sainte-Trinité d’Addis-Abeba – sortie de messe dominicale (août 2011)

    Monument funéraire de l’empereur Haïlé-Sélassié dans la cathédrale de la Sainte-Trinité d’Addis-Abeba. L’Abouna Paulos célébra les funérailles du Négus en l’an 2000, lui donnant une sépulture digne après l’humiliante inhumation du Derg. A noter que le sarcophage reprend les motifs ornementaux caractéristiques de l’art antique du royaume d’Axoum.

    Proclamation du dogme de l’Assomption le 1er novembre 1950

    La Dormition (la mort paisible, tel un sommeil) et l’Assomption (la non corruption du corps et sa montée au ciel) de la Sainte Vierge sont unanimement célébrées dès l’époque patristique dans toutes les Eglises d’Orient & d’Occident. L’Église catholique a considéré que les traditions anciennes sur lesquelles ont été établies la célébration liturgique (outre le fait objectif qu’il n’y a jamais eu mention de reliques du corps de la Vierge Marie qu’une église aurait détenu) étaient conforme au dépôt de la Foi.

    A partir du XIXème siècle, des pétitions commencent à affluer à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l’Assomption. De 1854 à 1945, huit millions de fidèles écriront à Rome en ce sens ! Chiffre auquel il faut ajouter les pétitions de 1 332 évêques (représentant 80 % des sièges épiscopaux) et 83 000 prêtres, religieux et religieuses. Face à ces demandes répétées, Pie XII, par l’encyclique Deiparae Virginis, publiée en mai 1946, demande à tous les évêques du monde de se prononcer sur la question. La réponse est quasi unanime : 90 % des évêques y sont favorables. La plupart des 10 % restant s’interrogent sur l’opportunité d’une telle déclaration, seulement six évêques émettant des doutes sur le caractère “révélé” de l’Assomption de Marie. A la suite de ces réponse, le Pape décide de proclamer solennellement le dogme de l’Assomption en 1950 au cours de célébrations magnifiques & grandioses, dont voici ci-dessous quelques photographies d’époque.

    Notons que la proclamation dogmatique de l’Assomption reste à ce jour le seul & unique cas où l’infaillibilité pontificale, telle que définie au Concile de Vatican I, a été mise en oeuvre ; infaillibilité assise du reste sur la collégialité : tous les évêques du monde s’étaient prononcés sur la question, & la présence de 800 évêques autour du Pape lors de la proclamation ressemble à s’y méprendre à un concile.

    D’une tradition enseignée par la liturgie & professée par les Pères & Docteurs des premiers siècles (dès saint Ephrem au IVème siècle), et paisiblement continuée durant l’histoire de l’Eglise, l’Assomption devint donc dès lors un dogme de foi que doivent tenir les catholiques. C’est un avis tout à fait personnel, mais il est possible que l’apparition croissante au cours du XXème siècle de pseudo-théologies contestataires & modernistes, de plus en plus irrespectueuses de la grande Tradition de l’Eglise, ait joué un rôle dans cette prise de décision du vénérable Pie XII, finalement prophétique…

    La proclamation dogmatique ne se fit pas – comme on aurait pu s’y attendre – un 15 août mais le 1er novembre de l’Année Sainte 1950, jour de la Toussaint, situant ainsi Marie dans la communion de tous les saints.

    Plus discutable fut la refonte des textes liturgiques de la fête du 15 août qui fut alors décidée. On trouvait que ces textes liturgiques, pourtant vénérables (ils avaient traversés les siècles depuis l’institution de la fête de l’Assomption à Rome par le Pape Théodore (642 † 649), d’origine constantinopolitaine), n’exprimaient pas suffisamment le mystère célébré. A dire vrai, c’était surtout l’évangile de la messe qui étonnait les mentalités contemporaines. En effet, on y chantait Luc 10, 38-42, soit le Christ chez Marthe & Marie. Ce passage pourtant était appliqué à la Sainte Vierge dans l’exégèse patristique et est utilisé également dans les rits byzantin & mozarabe pour la fête du 15 août, il s’agissait donc d’un patrimoine vraiment antique. Quant aux nouvelles pièces du chant liturgique qui furent élaborées en place des anciennes, on peut même noter une régression dans l’affirmation du mystère célébré (comparez ainsi l’antique offertoire : “Assumpta est Maria in cœlum : gaudent Angeli, collaudantes benedicunt Dominum, alleluia” avec le moderne composé en 1950 pour prendre sa place : “Inimitias ponam inter te et mulierem, et semen tuum et semen illius”).

    Avant de laisser la place aux belles images des glorieuses cérémonies de 1950, rappelons que l’Assomption de la Vierge réaffirme “le caractère provisoire de notre mort corporelle qui, en style chrétien, prend le nom de sommeil et de dormition” (R.P. Martin Jugie (1878 † 1954), in “La mort et l’Assomption de la Sainte Vierge”, chapitre “Opportunité et avantage de la définition solennelle de la doctrine de l’Assomption”), affirmation non négligeable à notre époque alors que ce développe une civilisation matérialiste qui nie le sens ultime de l’existence humaine.

    Proclamation dogmatique de l'Assomption de la Vierge : le chœur de Saint-Pierre pendant la messe papale

    1er novembre 1950 – Le chœur de Saint-Pierre de Rome durant la messe papale de la proclamation du dogme de l’Assomption de la Sainte Vierge. Le vénérable Pie XII se tient au fond de l’abside de la basilique Saint-Pierre, juste sous le reliquaire de la Chaire, lequel contient les restes de la chaire utilisée par l’Apôtre saint Pierre lorsqu’il enseignait à Rome.

    “Le Ier novembre 1950, à l’exceptionnelle cérémonie, le monde catholique entier était en union de pensée avec ceux qui avaient pu venir. Huit cents évêques étaient autour du Souverain Pontife pendant la Messe Papale, offrant dans l’abside de Saint-Pierre le spectacle d’un concile œcuménique.”

    Mgr Pfister, Rome éternelle. Arthaud, 1954.

    Les noms des 800 évêques présents lors de la proclamation du dogme de l’Assomption ont été gravés sur des grandes tables de marbres qui sont placées sur les portes d’entrée du narthex de la basilique Saint-Pierre. Les pèlerins peuvent toujours les voir.

    “Vision vertigineuse prise du chemin de ronde de la coupole. Les proportions gigantesques, comme l’immensité de la foule sont ici manifestes.”

    Mgr Pfister, Rome éternelle.

    “En ce matin de l’extraordinaire Toussaint de 1950, aucun mouvement de foule n’était possible durant la cérémonie. L’affluence dépassait le demi-million. La plupart avait préféré assister au rite de la définition du dogme à l’extérieur de la basilique. Ceux qui remplissaient l’intérieur, assistèrent à l’entrée du Saint Père et de son cortège, puis à cette Messe dans ce cadre aussi émouvant que grandiose. C’est l’instant si bouleversant de la Consécration. Tous sont à genoux, les Gardes Nobles et les Suisses font en outre le salut militaire.”

    Mgr Pfister, Rome éternelle.

    Le Pape proclame la définition dogmatique de l’Assomption :

    “Nous proclamons, déclarons et définissons que c’est un dogme divinement révélé que Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste.”

    Cette proclamation est faite selon les critères exprimés au Concile de Vatican I de 1870, à savoir ex cathedra, “c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine, en matière de foi ou de morale, doit être admise par toute l’Église, jouit par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue l’Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi ou la morale.” (Saint Concile Vatican I).

    Ces vidéos donnent des vues de la cérémonie et de la proclamation dogmatique.

    5 novembre 1950. – Le vénérable Pape Pie XII salue S.E. Francis, cardinal Spellman, archevêque de New-York, à l’issue de l’audience spéciale accordée par le Saint Père aux très nombreux membres de la hiérarchie catholique qui ont assisté aux cérémonies solennelles de la proclamation du dogme de l’Assomption.

    13 novembre 1950. – Le vénérable Pape Pie XII signe la bulle de la proclamation du dogme de l’Assomption de la Sainte Vierge dans son bureau privé, au Palais Apostolique.

    Parmi les nombreux témoignages & souvenirs commémoratifs de la proclamation dogmatique, voici un timbre émis par la Poste Vaticane pour l’occasion.

    Rédemptoristes Transalpins (Papa Stronsay) : reconnaissance canonique

    En cette fête de l’Assomption, S.E. Mgr Hugh Gilbert, évêque d’Aberdeen en Ecosse, a érigé en tant qu’institut religieux de droit diocésain la communauté des Fils du Très-Saint Rédempteurs, connue aussi sous l’appellation de Rédemptoristes Transalpins & basée sur l’Ile de Papa Stronsay dans l’archipel des Orcades (Ecosse). Au jour octave de l’Assomption (22 août, fête du Cœur Immaculé de Marie), Mgr Gilbert recevra publiquement des professions religieuses au sein de la communauté.

    Deo gratias !

    Toutes nos félicitations aux Pères & Frères de Papa Stronsay !

    Décret d’érection d’un institut religieux de droit diocésain.

    La communauté de Papa Stronsay connue sous le nom des Fils du Très-Saint Rédempteur a été fondée le 2 Août 1988 résidant sur ​​l’île de Sheppey en Angleterre. En 1994, ils ont déménagé à Joinville en France et à partir de là, en 1999 vint à son emplacement actuel, sur l’île de Papa Stronsay au sein de l’archipel des Orcades. En 2008, en réponse à la Lettre apostolique Summorum Pontificum de sa Sainteté le Pape Benoît XVI, donnée motu proprio à Saint-Pierre, le 7 Juillet 2007, trois prêtres de la communauté ont cherché la régularisation de leur situation et la majorité de la communauté a signé une formule d’adhésion, ce qui a mis fin à l’état schismatique et les a fait entrer en pleine communion avec l’Église catholique. En septembre 2011, j’ai, en tant qu’évêque d’Aberdeen et accompagné par le révérend Stuart P. Chalmers, vicaire général du diocèse, fait une visite pastorale à la communauté. Après de nouvelles consultations avec le Saint-Siège, il a été convenu de commencer le processus menant à la reconnaissance canonique des Fils du Très-Saint Rédempteur. Débutant le 23 avril 2012, une visite canonique a eu lieu, entreprise par moi-même en tant qu’évêque d’Aberdeen et accompagné par Dom Benoît Hardy, OSB, prieur de l’abbaye de Pluscarden ; les résultats de celle-ci ont été dûment signalés au cardinal William Levada, président de la Commission pontificale Ecclesia Dei. En conséquence, en accord avec la lettre en date du 12 juin 2012, Prot. N. 27/2006, de Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei et après consultation du Conseil presbytéral du diocèse d’Aberdeen :
    Moi, Hugh Gilbert, OSB, par la grâce de Dieu évêque d’Aberdeen, décrète que la communauté connue sous le nom des Fils du Très-Saint Rédempteur, est érigée en Institut religieux de droit diocésain en conformité avec le canon 579 du Code de Droit Canonique de 1983. L’Institut sera soumis à toutes les autres normes applicables de ce code et régie par les statuts de ladite communauté préalablement approuvés par le Saint-Siège. Donné ce 15ème jour d’août de l’année de Notre Seigneur 2012.

    Très révérend Hugh Gilbert, OSB, évêque d’Aberdeen
    Prot n ° 01/2012 LS
    Révérent diacre John J. Wire, chancelier

    L’annonce officielle sur le blog des Fils du Très-Saint Rédempteur.

    Programme de la fête de l’Assomption de la B. V. Marie

    Saint-Eugène, le mercredi 15 août 2012, procession du vœu de Louis XIII & grand’messe de 11h.

    > Catéchisme sur la fête de l’Assomption

    La fête de l’Assomption de la Vierge est sans doute la plus ancienne des fêtes mariales et est universellement célébrée par les Eglises d’Orient & d’Occident. Il est probable que son institution fut faite au début du Vème siècle à Jérusalem (la fête est attestée dans le lectionnaire de 415-417) et de là se soit diffusée partout ailleurs. Dans l’Empire d’Orient, un net décret de l’empereur Maurice (582 † 602) en imposa la célébration. Rome reçut la célébration de la fête sous le pontificat du pape Théodore (642 † 649), qui était d’origine constantinopolitaine (aussi retrouve-t-on le même évangile à Rome qu’à Byzance pour la messe de la fête). Vers l’an 700, le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier ordonne 4 grandes processions en l’honneur de Marie, aux 4 grandes fêtes mariales de l’Annonciation, de l’Assomption, de la Nativité & de la Purification de la Sainte Vierge. Il convient de citer ici l’oraison composée par saint Serge Ier par laquelle débutait cette procession de l’Assomption, en raison de sa remarquable formulation :

    Veneranda nobis, Domine, huius est diei festivitas, in qua sancta Dei Genetrix mortem subiit temporalem, nec tamen mortis nexibus deprimi potuit, quæ Filium tuum, Dominum nostrum, de se genuit incarnatum.
    Vénérable est pour nous, Seigneur, la fête qui commémore ce jour en lequel la sainte Mère de Dieu subit la mort temporelle, mais néanmoins ne put être retenue par les liens de la mort, elle qui avait engendré de sa substance votre Fils, notre Seigneur incarné.

    La magnifique procession romaine qui précédait la messe de l’Assomption disparut hélas du rit romain lors de la diffusion générale de sa forme simplifiée, savoir celui en usage dans la Curie romaine. Cependant, la France en conserve un lointain souvenir avec la procession dite du vœu de Louis XIII. En effet, par lettres patentes du 10 février 1638, le pieux roi déclarait consacrer à Marie sa personne, son état, sa couronne, ses sujets et demandait l’instauration à cet effet d’une procession solennelle après les secondes vêpres de l’Assomption. Plusieurs indices rendent probable que le fameux ton psalmique néo-gallican appelé “ton royal” (qu’on a longtemps cru être de la composition du roi Louis XIII mais que l’on trouve déjà dans des manuels de procession de la Ligue sous le règne d’Henri III) ait été employé à Notre-Dame de Paris dès la première procession de 1638. Il figure depuis parmi les pièces les plus fameuses & les plus traditionnelles du répertoire de la cathédrale.

  • Entrée du clergé : orgue
  • Procession du vœu de Louis XIII selon le propre de Paris : Litanies de la Sainte Vierge – A la station à l’autel de la Sainte Vierge, chant du Sub tuum præsidium – retour au chœur au chant de l’Exaudiat – Psaume 19, sur le ton royal – faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle
  • Propre grégorien du jour – Ordinaire de la messe : Messe à troix vois de Claudio Casciolini (1697 † 1760), chantre de Saint-Laurent in Damaso à Rome
  • Séquence de l’Assomption, au propre de Paris : Induant justitiam – conformément à la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Omni die dic Mariæ – texte de Bernard de Morlas († 1140), mélodie traditionnelle attribuée à Jean-Baptiste de Lully (1632 † 1687), surintendant de la musique du roi Louis XIV (les fidèles sont invités à chanter avec le chœur)
  • Après la Consécration : Benedictus de la Messe à troix vois de Claudio Casciolini
  • Pendant la communion : Magnificat sur le ton royal
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Vierge, notre espérance – cantique de l’abbé Chevojon, curé de Notre-Dame des Victoires au XIXème siècle
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Iconographie, avec les 9 leçons des nocturnes du bréviaire traditionnel de cette fête, sur notre page Facebook

    Programme du XIème dimanche après la Pentecôte

    Saint-Eugène, le dimanche 12 août 2012, grand’messe de 11h.

    “Ephphetha” – dimanche du sourd-muet.

    “Quand Dieu, Créateur de toutes choses, a voulu guérir un sourd-muet, il lui mit les doigts dans les oreilles et il prit de la salive et lui toucha la langue. Pourquoi ? Que signifient les doigts du Rédempteur, sinon les dons du Saint-Esprit ? C’est pour cela que, ailleurs, après avoir chassé un démon, il dit : « Si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le Royaume de Dieu est donc venu jusqu’à vous. » Un autre évangéliste exprime cette même parole ainsi : « Si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, le Royaume de Dieu est donc venu jusqu’à vous. » En mettant ces deux textes ensemble, on voit que l’Esprit est appelé doigt de Dieu. Donc, mettre les doigts dans les oreilles, c’est ouvrir à l’obéissance l’esprit du sourd par les dons du Saint-Esprit.” Homélie de saint Grégoire, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Procession d’entrée: orgue
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : chant du Dirigatur du IInd ton – faux-bourdon parisien (édition de 1739)
  • Après la Consécration : O Salutaris Hostia
  • Pendant la communion : Tantum ergo, motet d’après Jehan Tabourot (1520 † 1595), chanoine de l’Eglise de Langres (Orchésographie, 1588).
  • Prière pour la France, sur le VIème ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Inviolata
  • Procession de sortie : Mon esprit glorifie le Tout-Puissant – Paraphrase du Magnificat par Fernand Fouand, baron de La Tombelle (1854 † 1928), organiste à la Madeleine & à la Trinité
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    Programme du Xème dimanche après la Pentecôte

    Saint-Eugène, le dimanche 5 août 2012, grand’messe de 11h.

    Le pharisien & le publicain.

    “Le Seigneur est le Très-Haut et il regarde l’humilité. Mais les hommes hautains, – et le pharisien était l’un d’eux –, il ne les connaît que de loin. Leurs actes hautains, Dieu les connaît de loin, mais il ne méconnaît pas leur faute. Écoute encore l’humilité du publicain. Non content de se tenir à distance, il ne levait même pas les yeux vers le ciel. Afin d’être regardé, lui ne regardait pas. Il n’osait pas relever les yeux. Sa conscience l’opprimait, l’espérance le soulevait. Écoute encore : « Il se frappait la poitrine. » De lui-même, il exige un châtiment. Aussi le Seigneur épargne-t-il celui qui confesse sa faute. « Il se frappait la poitrine en disant : Mon Dieu, sois indulgent au pécheur que je suis. » Le voilà, celui qui prie ! Pourquoi t’étonner ? La faute qu’il reconnaît Dieu, lui, ne veut plus la connaître.” Homélie de saint Augustin, évêque, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Procession d’entrée: orgue
  • Credo I
  • Après la Consécration : O Salutaris Hostia
  • Pendant la communion : Panis angelicus du 5ème ton, en plain-chant musical – tradition de Langres (chanoine Couturier)
  • Domine salvam fac Galliam – Prière pour la France, faux-bourdon parisien du IVème ton (d’après l’édition de 1739)
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Salve regina
  • Procession de sortie : Vierge, notre espérance – cantique de l’abbé Chevojon, curé de Notre-Dame des Victoires au XIXème siècle
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