Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du XXVème dimanche après la Pentecôte – saints Jean l’Aumônier et Nil le Sinaïte – ton 8

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 25 novembre 2012 du calendrier grégorien – 12 novembre 2012 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VIII de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour notre Père parmi les saints, Jean l’Aumônier, patriarche d’Alexandrie († 619) et notre vénérable Père Nil le Sinaïte († Vème siècle).

Saint Jean l’Aumônier, né en 556 à Amathus dans l’île de Chypre, était le propre fils du gouverneur de l’île, Epiphane. Il avait quinze ans, quand la figure de la Miséricorde lui apparut une nuit, sous la forme d’une vierge couronnée d’olivier, et lui dit: “Je suis la première des filles du grand Roi; si tu veux m’épouser, je te donnerai accès auprès de lui, car je lui suis familière; c’est moi qui l’ai fait descendre du Ciel sur la terre pour sauver les hommes.” Pour éprouver la réalité de la vision, il donna, le lendemain matin, son habit à un pauvre qui passait, et aussitôt un inconnu vint lui présenter un sac de cent pièces d’or. Depuis ce temps, quand il faisait quelque aumône, il se disait toujours: “Je vais voir si Jésus-Christ accomplira Sa promesse en me donnant cent pour un.” Il contracta mariage pour complaire à son père, & eut de cette union deux enfants. Mais ayant perdu sa femme & ses enfants, il ne songea plus qu’à se perfectionner dans la pratique de la sainteté. Jean déménagea par la suite à Alexandrie en Égypte, où à la supplication du peuple, l’empereur Phocas le nomma archevêque et patriarche de la ville en 608 après la mort du patriarche Théodore Ier, quand bien même il n’avait pas reçut le sacerdoce. Sa première action fut de recenser tous les pauvres de son diocèse. Il en compta sept mille cinq cent. Jean les logea tous dans son palais patriarcal et la nourriture ne manqua jamais grâces aux prières et miracles de celui-ci. Un homme qu’il avait soulagé, lui témoignant sa reconnaissance, il l’interrompit en lui disant: “Mon frère, je n’ai point encore répandu mon sang pour vous, comme Jésus-Christ, mon Sauveur et mon Dieu me l’ordonne.”

Lors de l’invasion de la Palestine par les Perses Sassanides en 614, de nombreux réfugiés vinrent se cacher à Alexandrie. Jean les accueilli chez lui avec une grande générosité. Il soigna lui-même les blessés, créa de nombreux hôpitaux et fonda la première maternité pour que les femmes accouchent dignement. Il lutta aussi contre le monophysisme, en particulier en développant l’enseignement. Il s’attaqua à la simonie, réorganisa le système des poids & mesure, à l’attention des pauvres, mettant un point d’arrêt à la corruption des fonctionnaires. Il multiplia par dix le nombre d’églises à Alexandrie, le faisant passer de 7 à 70. Un jour qu’il voyait ses fidèles quitter l’office avant qu’il soit terminé, il partit les rejoindre, avec ses ornements liturgiques, en leur disant avec humour: “Je dois partir à la recherche des brebis égarées.” Lors de l’occupation d’Alexandrie par les Perses Sassanides, il doit fuir la ville pour se réfugier dans son île natale, où il meurt en 619, respecté de tous. Sa biographie a été écrite par son contemporain Léonce de Néapolis.

D’après la Légende dorée, il donna tout ce qu’il possédait aux pauvres, qu’il appelait ses “seigneurs”. Un riche, qui vit que Jean n’avait sur son lit plus que des guenilles, lui offrit une couverture très précieuse. Mais durant la nuit qui suivit, Jean ne put dormir en songeant à tous ses “seigneurs” qui auraient pu être couverts grâce à sa valeur, aussi le lendemain la vendit-il et distribua l’argent aux pauvres. Le riche le découvrit, et lui racheta une couverture, que Jean revendit aussitôt. Le riche racheta encore une couverture, en disant à Jean : “Nous verrons qui se lassera, toi de vendre, ou moi de racheter.”

Après sa mort, il fut appelé Jean l’Aumônier (=Jean le Miséricordieux). Ses reliques furent transportées de Chypre à Constantinople, puis de là à Venise en 1249, où son corps intact et quelques vêtements sont encore vénérés dans une chapelle à droite du chœur de l’Église San Giovanni in Bragora.

Au milieu du XIème siècle, des Latins originaires d’Amalfi en Campanie créent à Jérusalem le monastère de Saint-Jean-Eleymon (Saint-Jean-l’Aumonier), doté d’un hospice. Après la conquête de Jérusalem par les Croisés en 1099, c’est ce monastère qui devint le centre de l’Ordre militaire & hospitalier de saint Jean de Jérusalem, plus connu de nos jours sous le nom d’Ordre de Malte. Même si rapidement le patronage du monastère de Jérusalem passa à saint Jean Baptiste, plus connu des Occidentaux, les chevaliers de l’Ordre de Malte continuèrent à appeler les pauvres leurs “seigneurs”, comme le faisait à Alexandrie saint Jean l’Aumônier. Le rit romain fait mémoire de saint Jean l’Aumônier au 23 janvier. Voici sa notice dans le Martyrologe romain :

A Alexandrie, saint Jean l’Aumônier, évêque de cette ville, très célèbre par sa compassion envers les pauvres.

*

Saint Nil le Sinaïte (ou Nil d’Ancyre ou Nil l’Ancien) est né à Ancyre vers 360. Il devint le gouverneur de Constantinople sous Théodose le Grand, était marié et avait deux enfants. Il fut converti par saint Jean Chrysostome quand celui-ci devint patriarche de Constantinople en 397. Il convint alors avec sa femme de quitter Constantinople et de se retirer dans les monastères d’Egypte : lui prendrait avec lui son fils Théodule, tandis que la mère se chargerait de leur fille. Nil & Théodule devinrent anachorètes au Mont Sinaï. Quelque temps plus tard, Théodule fut enlevé par des barbares sarrasins nomades, qui voulurent d’abord le sacrifier à leurs dieux, mais finalement le vendirent comme esclave ; Nil partit à sa recherche. Il le retrouva devenu portier de la cathédrale d’Élusa, en Palestine. L’évêque de la ville procéda à l’ordination du père et du fils et leur permit de retourner sur le Sinaï. Saint Nil, honoré de la dignité sacerdotale, rendit en paix son âme à Dieu vers 430, laissant après lui 19 traités ascétiques pleins de sagesse, des commentaires bibliques et plus de mille lettres adressées à divers contemporains, par lesquelles il intervint dans les querelles religieuses de l’époque, défendant en particulier saint Jean Chrysostome dans ses exils, et prodigua ses conseils à d’importantes personnalités, dont l’empereur. De ses écrits fut tiré plus tard un recueil d’environ deux cents maximes ascétiques. Voici deux maximes de saint Nil le Sinaïte :

A peine as-tu acquis le saint amour que tout te devient facile à faire et à supporter. Là où il n’y a pas d’amour, il ne peut y avoir non plus de repos. Et tout devient laborieux et impossible.

Ne priez pas pour que tout advienne selon vos désirs, car vos désirs ne sont pas toujours de respecter la volonté de Dieu. Il vaut mieux prier comme vous l’avez appris, disant “Que Ta volonté soit faite” (Mt 6,10). Priez de la sorte pour toutes choses, car Il désire toujours ce qui est bon et profitable pour votre âme, bien que vous-mêmes ne le recherchiez pas toujours.

Saint Nil est commémoré également au 12 novembre au rit romain. Voici sa notice dans le Martyrologe romain à cette date :

A Constantinople, saint Nil, abbé. Sous Théodose le Jeune, il renonça à la charge de préfet de la ville, se fit moine, et devint célèbre par sa doctrine et sa sainteté.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de saint Nil. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de saint Jean. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du ton dominical occurent et 4 tropaires de la 3ème ode du canon des saints :
1. Par suffrage divin * intronisé sur le siège sacré, * illustre Père Jean, * tu as vécu tel un Ange, ** offrant au Dieu d’amour des sacrifices de paix.
2. En serviteur de celui qui par amour * assuma la pauvreté de notre chair * en sa grande compassion, * tu secourus les pauvres et reçus les sans toit * pour accomplir les préceptes divins. * La jouissance voluptueuse d’ici-bas * fut incapable d’atteindre ton cœur ** déjà percé par l’amour spirituel.
3. Afin que ta pensée * puisse porter les grâces de l’Esprit, * tu as chassé au loin, ** Père Nil, les raisonnements pervers.
4. De ta prière, Bienheureux, * tu nous as fait sentir l’agréable parfum * que tu produisis ** par ton efficace contemplation.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Tu es descendu des hauteurs, ô Plein de bonté ! * Tu as accepté l’ensevelissement de trois jours, * afin de nous délivrer de nos passions, ** ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à toi !
2. Tropaire du saint, ton 8 : Vénérable Père, tu as obtenu * le salaire que tu as mérité par ta patience, * car tu fus infatigable dans l’oraison * et tu aimas les pauvres sans jamais te lasser. * Bienheureux pontife, Jean l’Aumônier, ** intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu’il sauve nos âmes.
3. Tropaire du vénérable Père, ton 8 : Par les flots de tes larmes tu as fait refleurir le stérile désert, * par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, * par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier ; ** vénérable Père Nil, prie le Christ notre Dieu, de sauver nos âmes.
4. Kondakion du saint, ton 2 : Tu as fait l’aumône de tes biens aux pauvres * et tu as reçu le céleste trésor ; * c’est pourquoi nous te glorifions, Père Jean, ** célébrant le souvenir de ta charité proverbiale.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion du vénérable Père, ton 8 : C’est à la racine que tu as coupé, * bienheureux Nil, par tes oraisons vigilantes * les broussailles rebelles des passions corporelles ; * par le crédit que tu possèdes auprès du Seigneur, * délivre-moi de tout péril, afin que je puisse te chanter : ** Réjouis-toi, Père acclamé du monde entier.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion du dimanche, ton 8 : Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts * et ressuscité Adam ; * Eve exulte en ta résurrection ** et les confins du monde célèbrent ** ta résurrection d’entre les morts, ô Très-miséricordieux.

Prokimen
Du dimanche, ton 8 :
℟. Prononcez des vœux et accomplissez-les pour le Seigneur, notre Dieu (Psaume 75, 12).
℣. Dieu est connu en Judée, en Israël son Nom est grand (Psaume 75, 2).
[Des saints, ton 7 :
℟. Elle a du prix aux yeux du Seigneur, la mort de ses serviteurs (Psaume 115, 5).]

Epître
Du dimanche : Ephésiens (§ 224) IV, 1-6.
[Des saints : Hébreux (§ 311) IV, 14 – V, 6.]

Alleluia
Du dimanche, ton 8 :
℣. Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons le Dieu qui nous sauve (Psaume 94, 1).
℣. Allons devant lui en actions de grâces, au son des musiques, acclamons-le (Psaume 94, 2).
[Des saints :
℣. La bouche du juste annonce la sagesse, et sa langue proclame la justice. (Psaume 36, 30).]

Evangile
Du dimanche : Luc (§ 53) X, 25-37.
[Des saints : Luc (§ 24) VI, 17-23.]

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
Du vénérable Père : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

Programme de la fête de la Présentation – Pèlerinage paroissial à Saint-Roch

Pèlerinage paroissial – départ de Saint-Eugène, le mercredi 21 novembre 2012 à 19h, messe à Saint-Roch (Paris I) à 20h.

Le 21 novembre, nous fêtons la Présentation au Temple de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu. L’épisode de la présentation au Temple de Jérusalem de la Vierge Marie n’est pas scripturaire mais se trouve dans un apocryphe, le Protoévangile de Jacques. Composé probablement en Egypte avant le milieu du IInd siècle, ce texte est déjà évoqué par saint Justin (mort vers 165) dans le Dialogue avec Tryphon, par saint Clément d’Alexandrie et par Origène qui s’y réfère explicitement dans le Commentaire de saint Matthieu. Quoique contenant beaucoup de récits merveilleux visant à satisfaire la curiosité des fidèles et bien qu’il ait subi de nombreuses et complexes modifications ultérieures, le texte, de par son ancienneté, a pu toutefois recueillir des traditions orales authentiques. Voici le passage du Protoévangile de Jacques relatif à l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu :

Les mois se succédèrent pour la petit fille. Lorsqu’elle eut deux ans, Joachim dit : Menons-la au Temple du Seigneur, afin que s’accomplisse la promesse que nous avons faite, sinon le Tout-Puissant nous avertirait et l’offrande que nous lui ferions serait rejetée. Mais Anne répondit : Attendons la troisième année pour que l’enfant soit en âge de reconnaître son père et sa mère. Et Joachim répondit : Attendons !

Lorsque la petite fille eut trois ans, Joachim dit : Appelez les filles d’Hébreux de race pure, et qu’elles prennent chacune un flambeau, un flambeau qui ne s’éteindra pas. L’enfant ne devra pas retourner en arrière et son cœur ne se fixera pas hors du Temple du Seigneur. Elles obéirent à cet ordre et elles montèrent ensemble au Temple du Seigneur. Et le prêtre accueillit l’enfant et la prit dans ses bras. Il la bénit, en disant : Il a glorifié ton nom, le Seigneur, dans toutes les générations. C’est en toi qu’aux derniers jours il révélera la Rédemption qu’il accorde aux fils d’Israël ! Et il fit asseoir l’enfant sur le troisième degré de l’autel. Et le Seigneur Dieu fit descendre sa grâce sur elle. Et, debout sur ses pieds, elle se mit à danser. Et elle fut chère à toute la maison d’Israël. Les parents redescendirent du Temple, et ils étaient remplis d’admiration, et ils louaient Dieu car l’enfant ne s’était pas retournée en arrière. Et Marie demeurait dans le Temple du Seigneur, semblable à une colombe, et la main d’un Ange la nourrissait.

Ce récit de cette consécration à Dieu de la Vierge Marie est d’ailleurs si conforme à ce que la dévotion chrétienne à toujours ressenti relativement à la vie immaculée de Marie non décrite dans l’Évangile, qu’il a jouit très tôt de la faveur des fidèles. C’est ainsi qu’on voit dans la crypte de Saint-Maximin dans le Var, datant du Vème siècle, une image de la Vierge Marie orante gravée sur une pierre tombale avec l’inscription suivante en mauvais latin : Marie la Vierge servant dans le Temple de Jérusalem.

L’origine de la fête de la Présentation de la Vierge Marie au Temple serait peut-être palestinienne : la vie de saint Jean le Silentiaire, écrite au milieu du VIème siècle par Cyrille de Scythopolis, nous apprend qu’en novembre 543, à Jérusalem, eut lieu la dédicace de la basilique Sainte-Marie-la-Neuve, construite sur ordre de l’empereur Justinien dans la partie méridionale de la plate-forme qui avait porté le Temple et ses annexes. Il est probable que la date du 21 novembre rappelle le souvenir de cette dédicace. En tous cas, à Constantinople, la fête de la Présentation de Marie est attestée dès le VIIIème siècle, et des homélies de saint André de Crête (mort en 740) lui sont consacrées. En 1166, Michel Comnène la mît au nombre des fêtes où étaient défendues les séances judiciaires. La fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu est l’une des 12 grandes fêtes de l’année liturgique byzantine. Elle comporte un jour d’avant-fête et quatre jours d’après-fête. Le très beau tropaire de la fête (Ce jour est le prélude de la bienveillance de Dieu) fait une référence à l’Eudoxia du Gloria chanté par les Anges à Noël.

En Occident, l’Angleterre célèbre cette fête un peu avant l’occupation normande, un calendrier hongrois la note au début du XIIIème siècle. Pour le rit romain, l’introduction de cette fête est due aux soins de Philippe de Maizières, envoyé de Pierre II de Lusignan, roi de Chypre et de Jérusalem, à la cour papale d’Avignon. En effet, l’ambassadeur décrivit sous des couleurs si brillantes cette solennité orientale à Grégoire XI, que celui-ci se décida à l’introduire dans le calendrier de la Curie en 1372. Dès 1373, le roi Charles V l’introduit en la chapelle royale de France et, l’année suivante, convie tout le royaume à l’imiter, ce que fit aussi la Navarre. Comme Grégoire XI rentra à Rome après avoir fait célébrer la Présentation, cette fête devint plus importante et, peu à peu, elle fut adoptée un peu partout en Occident. Elle figure au missel romain de 1505 et à rang de fête double dans le bréviaire romain de 1550. Elle fut supprimée par saint Pie V dans le bréviaire de 1568 (la fête n’avait pas de fondement scripturaire ; or l’un des buts de la réforme tridentine était d’enlever des arguments aux protestants dans ce domaine) mais fut rétablie par Sixte-Quint en 1585 comme fête double puis élevée par Clément VIII en 1602 comme double majeur avec un nouvel office.

Joachim choisit pour épouse, Anne, femme pleine de mérites et digne des plus grands éloges. Comme la première Anne, affligée par l’épreuve de la stérilité, avait obtenu, par la prière et par un vœu, de donner naissance à Samuel, celle-ci, à son tour, par des supplications et une promesse obtint du ciel de mettre au monde la Mère de Dieu : en cela donc aussi, elle ne le cède à aucune des femmes les plus illustres. Ainsi la grâce (car telle est la signification du nom d’Anne) enfanta la Souveraine (c’est ce que signifie le nom de Marie). Marie, en effet, a vraiment été établie la Souveraine de toutes les créatures, en devenant la Mère du Créateur. Elle voit le jour dans la maison de Joachim, dite de la piscine probatique, et plus tard est conduite au temple ; « plantée ainsi dans la maison de Dieu » et nourrie par l’Esprit-Saint, Marie, semblable à un olivier fertile, devient le sanctuaire de toutes les vertus, détachant son cœur de toutes les convoitises de cette vie et de la chair, et conservant son âme vierge aussi bien que son corps, comme il convenait à celle qui devait recevoir Dieu dans son sein.
Du Livre de saint Jean Damascène : De la foi orthodoxe, IVème leçon des vigiles nocturnes de la fête, au second nocturne.

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Programme de la solennité de saint Eugène, premier évêque de Tolède & martyr, patron

Saint-Eugène, le dimanche 18 novembre 2012, procession des reliques de saint Eugène à 10h45, suivie de la grand’messe de 11h.

Saint Eugène est mis au nombre des disciples ou des compagnons de saint Denys Ier, évêque de Paris, dans plusieurs actes des martyrs. Ce saint évêque l’envoya dans plusieurs lieux pour visiter les Eglises confiées à ses soins. Revenu de ses visites après le martyr de saint Denys, lorsque la persécution était encore des plus vives, il fut pris dans un village qu’on appelle Deuil, qui est à trois lieues de Paris ; et là, après avoir donné des marques éclatantes de sa foi, il fut condamné à avoir la tête tranchée, par la sentence du gouverneur Sisinnius Fescenninus. Son corps fut jeté par les gentils dans un certain lac, dit le lac Marchais. Hercold, homme d’une grande considération, qui avait déjà fait bâtir une église sur le tombeau de saint Denys, le chercha dans ce lac, et l’ayant trouvé, l’ensevelit honorablement, à l’endroit même où il avait souffert le martyre, et il y fit élever un magnifique oratoire. Son corps ayant été transporté, avant le Xe siècle, dans le monastère de saint Denys en France, plusieurs portions de ses reliques furent envoyées dans différentes églises de France et d’Espagne, où elles sont en grande vénération.
Du Propre de Paris, au 15 novembre, IVe leçon du IInd nocturne de l’office de la nuit, en la fête de saint Eugène.

Pour fêter notre saint patron, la Schola interprétera cette année la Messe AD MAJOREM DEI GLORIAM (1699) écrite par André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles.

  • A 10h45 : Procession des reliques de saint Eugène : Christus vincit – Laudes regiæ (acclamations carolingiennes – IXème siècle)
  • Mémoire du XXVème dimanche après la Pentecôte par les oraisons reprises du VIème dimanche après l’Epiphanie – Propre du jour en vieux plain-chant parisien
  • Retour au chœur : Dixit Dominus (H. 197) de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de chapelle de Mademoiselle de Guise, du Dauphin, des Jésuites et de la Sainte Chapelle
  • Introït
  • Kyrie & Gloria de la Messe Ad majorem Dei gloriam d’André Campra
  • Graduel
  • Alleluia
  • Séquence : Verbi semen qui plantavit – prose de saint Eugène – selon la tradition, l’orgue chante les strophes impaires.
  • Credo de la Messe Royale du Ier ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), maître de la chapelle du roi Louis XIV, organiste de Saint-Paul et du duc d’Anjou
  • Offertoire
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Sancti Eugenii digna memoria – hymne de l’ancien office parisien de saint Eugène – plain-chant du premier ton (H. 55) de Marc-Antoine Charpentier
  • Pendant la communion : Nisi Dominus (H. 150) de Marc-Antoine Charpentier
  • Communion
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est de la Messe de du Mont
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Virgines, & vos pueri vicissim – hymne des Ires et IIes vêpres de l’ancien office parisien de saint Eugène – plain-chant du sixième ton tiré des livres de Coutances
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
    Histoire de saint Eugène et de ses reliques

    Programme du XXIVème dimanche après la Pentecôte – saints Galaction & Epistème – ton 7

    Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 18 novembre 2012 du calendrier grégorien – 5 novembre 2012 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    Dimanche du ton VII de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour saint Galaction et son épouse Epistème.

    Tous deux sont nés dans la ville d’Emèse, en Phénicie. La mère de Galaction était stérile jusqu’à ce qu’elle fut baptisée. Après son baptême, elle a amené son mari à la vraie foi et baptisé son fils Galaction, l’élevant en chrétien.

    Lorsque le temps fut venu pour Galaction de se marier, son père, devenu veuf, le maria à une jeune fille païenne appelée Epistème. Galaction convertit rapidement son épouse Episteme à la foi au Christ et la baptisa lui-même. Comme d’autres chrétiens qui fuyaient les persécutions, les deux époux se réfugièrent au Sinaï, sur le mont Publion (Djebel El Deir). C’est là qu’ils furent arrêtés pour être conduits au martyre lors de la persécution de Dèce. Traduits en justice, flagellés, on leur coupa les mains et les pieds, et enfin la tête. C’était le 5 novembre 253 qu’ils reçurent la couronne du martyre.

    Sur les lieux de leur résidence au Sinaï existe toujours un hermitage qui est dédié aux deux époux.

    Le Martyrologe romain les fête aussi à la date du 5 novembre. En voici la notice :

    A Emèse en Phénicie, saint Galaction et sainte Epistème son épouse, qui, dans la persécution de Dèce, furent déchirés à coups de fouets, eurent ensuite les mains, les pieds & la langue coupés ; enfin, ayant eut la tête coupée, ils achevèrent leur martyre.

    Aux heures
    A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Martyrs. Kondakion : du dimanche.
    A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Martyrs. Kondakion : des Martyrs.

    Tropaires des Béatitudes : six tropaires du ton dominical et 4 tropaires de la 3ème ode du canon des saints :
    1. En ton aspiration vers la plus haute vie * et les délices qui ne peuvent s’exprimer, * tu méprisas, Galaction, tous les agréments * de ce qui passe et se corrompt, * pour suivre le Christ docilement ** avec Epistème.
    2. Sauvés des mailles enchevêtrées * de la chair et des passions, * dans l’ascèse vous vous êtes liés * au Christ par amour * et lui fûtes offerts en sacrifice très pur, ** dans votre lutte de martyrs.
    3. Pour l’amour du Christ notre Dieu * ayant renoncé au monde, * vous vous êtes attachés * de préférence à l’Esprit * et pour vos peines multiples, saints Martyrs, ** vous avez mérité le royaume divin.
    4. Nul ne s’est réfugié * sous ta sainte protection, * ô Vierge, qu’il n’ait trouvé ton abondante compassion; * c’est pourquoi je te prie de m’accorder ton secours, ** Mère de Dieu.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 7 : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde !
    2. Tropaire des saints, ton 4 : Tes Martyrs, Seigneur, * pour le combat qu’ils ont mené ont reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par leurs prières sauve nos âmes.
    3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
    4. Kondakion des saints, ton 2 : Vous avez été comptés parmi les légions des martyrs du Christ, ayant lutté magnifiquement, * toi qui combattit vaillamment, ô glorieux Galacteon, * avec Episteme, ton épouse honorée, qui souffrit avec toi. ** Priez sans cesse le Dieu unique pour nous tous.
    5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    6. Kondakion du dimanche, ton 7 : Désormais la force de la mort est impuissante à retenir les mortels, * car le Christ est descendu, brisant et détruisant les puissances de la mort ; * l’Enfer est enchaîné, * les Prophètes tous ensemble se réjouissent. * Le Sauveur, disent-ils, est apparu à ceux qui demeurent dans la foi ; ** venez, fidèles, prendre part à la Résurrection.

    Prokimen
    Du dimanche, ton 7 :
    ℟. Le Seigneur donne la puissance à son peuple, le Seigneur bénit son peuple dans la paix (Psaume 28, 11).
    ℣. Rendez au Seigneur, fils de Dieu, rendez au Seigneur la puissance & la gloire (Psaume 28, 1).
    [Des saints, ton 1 :
    ℟. Ma bouche annonce la sagesse, & le murmure de mon cœur, l’intelligence (Psaume 48, 4).]

    Epîtres
    Du dimanche : Ephésiens (§ 221) II, 14-22.
    [Des saints : Hébreux (§ 318) VII, 26 – VIII, 2.]

    Alleluia
    Du dimanche, ton 7 :
    ℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
    ℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
    [Des saints, ton 2 :
    ℣. La bouche du juste annonce la sagesse, et sa langue proclame la justice. (Psaume 36, 30).]

    Evangile
    Du dimanche : Luc (§ 39) VIII, 41-56.
    [Des saints : Jean (§ 36) X, 9-16.]

    Verset de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
    Des saints : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

    Messe pontificale de Mgr Aillet pour la France à Saint-François-Xavier (Paris VII)

    Dimanche 11 novembre 2012, en l’église paroissiale de Saint-François-Xavier (Paris VII), Mgr Aillet, évêque de Bayonne, célébra la sainte messe à l’intention de la France devant un grand concours de clercs et de fidèles, cet évènement coïncidant avec le 30 ème anniversaire de la fondation de l’association Notre-Dame de Chrétienté.

    Au cours de la messe, le pontife prononça l’homélie dont voici un extrait :

    Comme il nous faut nous appuyer sur la prière, sur l’expérience du Christ, rencontré au sein de son Eglise, à travers l’écoute attentive de la parole de Dieu et la fréquentation des sacrements de son Eglise, pour avoir une action politique cohérente, face aux urgences aujourd’hui et aux défis que nous avons à mener…

    Sachez-le, chers amis, chers frères et sœurs : je reviens d’une semaine d’Assemblée plénière des évêques de France, à Lourdes. Sachez-le : vos évêques – pas seulement quelques-uns, mais vos évêques ! – vous encouragent et vous soutiennent dans votre combat. Ils vous encouragent à parler, ils vous encouragent à agir, ils vous encouragent à vous manifester. Utilisez tous les moyens d’expression qu’une société démocratique peut vous offrir, aujourd’hui, dans le contexte, peut-être imparfait, mais dans lequel nous sommes, pour pouvoir faire entendre votre voix. Et d’autres voix feront chorus avec la vôtre. Et remettez surtout cette cause entre les mains de Dieu.

    Ce sont les saints qui sont les vrais réformateurs de la société. Nous sommes appelés, d’abord, à être des saints.

    Crédit photographique : © François N. (que nous remercions vivement pour son autorisation à diffuser ses photos sur ce site).

    Musique sacrée & évangélisation

    “La musique sacrée peut favoriser la foi et contribuer à la nouvelle évangélisation”, a déclaré le Pape le 10 novembre dernier aux membres de l’association musicale italienne Santa Cecilia, réunis pour un congrès à Rome. “A propos de la foi, on pense spontanément à la vie de saint Augustin… dont la conversion est certainement due en grande partie à l’écoute du chant des psaumes et des hymnes dans les liturgies présidées par saint Ambroise. Si, en effet, la foi naît toujours de l’écoute de la parole de Dieu, d’une écoute des sens qui passe aussi par l’esprit et le cœur, il ne fait aucun doute que la musique et surtout le chant donnent à la lecture des psaumes et des cantiques bibliques une plus grande force communicative. Parmi les charismes de saint Ambroise, on trouvait justement une sensibilité et une capacité musicale prononcées, don que celui-ci, une fois ordonné évêque de Milan, mit au service de la foi et de l’évangélisation”.

    Benoît XVI a ensuite souligné que le chant sacré lié aux paroles fait partie nécessaire ou intégrante de la liturgie solennelle. “Pourquoi nécessaire et intégrante ? Certainement pas pour des raisons esthétiques mais parce qu’il contribue à nourrir et exprimer la foi, et donc à la gloire de Dieu et à la sanctification des fidèles qui sont l’objectif de la musique sacrée. C’est justement pour cela que je voudrais vous remercier pour le précieux service que vous rendez : la musique que vous exécutez n’est pas un accessoire ou un embellissement de la liturgie mais elle est la liturgie même”. Evoquant la relation entre le chant sacré et la nouvelle évangélisation, le Pape a ajouté que la constitution conciliaire sur la liturgie rappelle “l’importance de la musique sacrée dans la mission ad gentes et encourage à valoriser les traditions musicales des peuples. Mais dans les pays d’ancienne évangélisation comme l’Italie, la musique sacrée peut aussi avoir et a, de fait, un rôle important pour favoriser la redécouverte de Dieu, une nouvelle approche du message chrétien et des mystères de la foi”.

    Puis le Saint-Père a rappelé à ce sujet le cas du poète Paul Claudel qui se convertit en écoutant le Magnificat au cours des vêpres de Noël à Notre Dame de Paris. “Mais sans recourir à des personnes célèbres, pensons à toutes ces personnes qui ont été touchées au plus profond de leur âme en écoutant de la musique sacrée, et encore plus à ceux qui se sont sentis attirés de nouveau vers Dieu par la beauté de la musique liturgique… Efforcez-vous d’améliorer la qualité du chant liturgique sans avoir peur de reprendre et valoriser la grande tradition musicale de l’Eglise qui trouve dans le grégorien et la polyphonie ses deux expressions les plus hautes… La participation active de tout le peuple de Dieu à la liturgie ne consiste pas seulement à parler, mais aussi à écouter, à accueillir par les sens et avec l’esprit la Parole et cela vaut aussi pour la musique liturgique”.

    La vidéo suivante montre le Saint Père arrivant à la salle d’audience et surpris d’entendre le Tu es Petrus polyphonique entonné par les embres de l’association musicale italienne Santa Cecilia.

    Requiem solennel pour Mgr Amodeo

    Ce samedi 10 novembre 2012, en l’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Victor de Meda (au Nord de Milan, en Lombardie) avait lieu le requiem solennel pour le serviteur de Dieu Mgr Angelo Amodeo (1932 † 2012), chanoine du chapitre métropolitain de Milan, défenseur passionné du rit ambrosien traditionnel, prêtre d’une grande générosité, bonté et humilité, retourné à Dieu le 14 septembre dernier en la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, 5ème anniversaire de l’entrée en vigueur du motu proprio Summorum Pontificum. Mgr Amodeo avait été ordonné prêtre en 1957. Excellent musicien, grand connaisseur du chant ambrosien, il avait enseigné celui-ci au séminaire de Milan.

    Le rit ambrosien – ou rit milanais – est le vénérable rit en usage dans l’archidiocèse de Milan ainsi que dans plusieurs dizaines de paroisses des diocèses voisins. Il a été organisé par saint Ambroise de Milan au IVème siècle et a conservé nombre d’éléments antiques, parmi lesquels son chant. Ancien rit italien, il partage certes de nombreuses similitudes avec le rit romain, mais également avec le rit byzantin et avec l’ancien rit des Gaules tel qu’il était pratiqué avant sa suppression par Charlemagne.

    Le catafalque pour Mgr Amodeo dans l’ancienne abbatiale, dédiée aux saints Aymon & Vermond.

    Avant la messe sont chantées les matines et laudes des défunts. Pareil usage est également prévu au rit romain mais hélas est devenu bien oublié de nos jours (dans le rit byzantin, c’est la messe de requiem qui est tombée de l’usage courant, les matines des morts sont en revanche usuellement chantées (“Pannychide”)). L’office des morts ambrosien est très proche de l’office des morts romain. Les matines – sans invitatoire – comportent 3 nocturnes de 3 psaumes suivis de 3 leçons et de 2 répons (contrairement à l’office romain, la dernière leçon de chaque nocturne n’est pas suivie d’un répons). Les antiennes ne sont pas doublées et les psaumes se terminent sans doxologie ni Requiem æternam.

    Début de la messe de requiem en rit ambrosien, après le chant des matines & des laudes.

    Chant de la première oraison. Le diacre & le sous-diacre ne se tiennent pas comme au rit romain derrière le célébrant mais de part et d’autre aux coins de l’autel.

    Chant de l’épître par le sous-diacre, face à l’Orient.

    Chant de l’évangile par le diacre, face au Nord.

    Offertoire de la messe ambrosienne.

    Imposition de l’encens à l’offertoire.

    Après le Sanctus et le début du canon, le prêtre interromp celui-ci pour procéder au lavabo avant la consécration.

    Consécration du Corps du Seigneur.

    Consécration du Sang du Seigneur.

    Communion du clergé.

    Si l’office et la messe sont relativement proches du rit romain, l’absoute qui suit la messe dans le rit ambrosien est très différente de celle du rit romain. Le chœur commence par chanter un longue suite d’antiennes et de répons, puis le psaume 50 Miserere est chanté. C’est alors que le célébrant impose l’encens.

    Lorsque le chœur arrive au chant du verset Asperges me, le célébrant asperge le corps du défunt ou sa représentation puis l’encense.

    L’absoute se conclut par le chant d’une litanie où l’assemblée confie le défunt à l’intercession des saints du ciel. Ce moment est particulièrement émouvant et le chant ambrosien de cette litanie d’une grande beauté.

    Cette cérémonie solennelle a été chantée par un chœur remarquable qui a non seulement assuré le plain-chant des nombreux répons et antiennes ambrosiens de l’office & de la messe des morts, mais également de magnifiques polyphonies. Le chœur a chanté l’O vos omnes de Victoria pendant les prières au bas de l’autel, l’O Jesu Christe attribué à van Berchem pendant l’offertoire, le Sanctus, Benedictus & Agnus Dei de la messe D’ung aultre amer de Josquin des Prés ; l’Agnus Dei ne fait pas partie de la messe ambrosienne, sauf à la messe de requiem où il sert de chant de communion (Transitus). Après 3 heures d’offices (déroulés sans qu’on ne sente l’heure passer), des agapes ont réunis les amis de Mgr Amodeo dans l’ancienne salle capitulaire de cette magnifique abbaye bénédictine du XVIème siècle.

    La Schola Sainte Cécile avait eu l’honneur de chanter plusieurs fois en 2003 et en 2010 la sainte messe dans le rit ambrosien traditionnel célébrée par Mgr Amodeo (cf. Messe ambrosienne à Sainte-Marie-sur-La-MinerveVêpres & Complies solennelles ambrosiennes à Saint-André-au-QuirinalMesse ambrosienne au Panthéon pour les 25 ans du rétablissement du rit ambrosien traditionnel).

    Programme du XXIIIème dimanche après la Pentecôte

    Saint-Eugène, le dimanche 4 novembre 2012, grand’messe de 11h.

    La guérison de l’hémoroïsse & la résurrection de la fille de Jaïre

    “Et voilà qu’une femme affligée d’une perte de sang depuis douze ans, s’approcha de lui par derrière, et toucha la frange de son vêtement.” Nous lisons dans l’Évangile selon saint Luc que la fille du prince de la synagogue avait douze ans. Cette femme, je veux dire le peuple gentil, commence donc à être malade au temps même où le peuple juif naissait à la foi. Ceci est à remarquer ; car un vice ne ressort que par le contraste des vertus.
    Homélie de saint Jérôme, prêtre, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

  • Procession d’entrée : Jam lucis orto sidere – Hymne de l’office de Prime – texte du VIIIème siècle – mélodie du VIIIème ton en usage à Nancy.
  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : chant du Dirigatur du IInd ton – faux-bourdon parisien (édition de 1739)
  • Après la Consécration : O salutaris Hostia sur le ton du récitatif liturgique de la préface – Henri de Villiers
  • Pendant la communion : orgue
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du Ier ton (d’après l’édition de 1739)
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Inviolata
  • Procession de sortie : Vers la mort qui vient – cantique du R. P. Jacques Bridaine ( 1701 † 1767) – texte de le Chanoine Eugène Blineau (1886 † 1959), du chapitre de la cathédrale de Nantes
  • Organiste : Touve R. Ratovondrahety

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.