Programme du XXVIIème dimanche après la Pentecôte – saint Alype le Stylite – ton 2

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 9 décembre 2012 du calendrier grégorien, 26 novembre 2012 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour la mémoire de notre vénérable père saint Alype le Stylite.

Saint Alype est né vers 515 à Hadrianopolis, petite ville située géographiquement en Bithynie et politiquement en Paphlagonie (l’une des nombreuses villes de l’Empire nommée du nom de l’empereur Hadrien & qu’il ne faut pas confondre avec la ville – plus connue – du même nom située en Thrace). Il devint orphelin de père à 3 ans et fut confié aux soins de l’évêque de la ville, Théodore, qui se chargea de son éducation et l’agrégea aux enfants qui servaient aux saints autels. Ainsi élevé dans le sanctuaire comme un autre Samuel, il devint économe et diacre de la cathédrale sous le successeur de Théodore. Vers l’âge de 30 ans, il distribua tous ses biens aux pauvres et choisit d’embrasser la vie solitaire en se retirant dans une montagne des environs de la ville, où il bâtit une petite église en l’honneur de sainte Euphémie de Chalcédoine, qui lui était apparue lors d’un voyage à Constantinople fait avec son évêque. Trop importuné par les nombreuses visites qu’il était contraint de recevoir, Alype décida de monter sur une colonne, à l’imitation de saint Syméon le Stylite. Il avait alors 32 ans.

Du haut de sa colonne, exposé aux injures de l’air & à la rigueur des saisons, Alype continua d’attirer les foules, avides de recevoir ses instructions, ses prédications et ses conseils de sagesse mais aussi bénéficier de ses dons de prescience et de guérison. Trois communautés religieuses se formèrent auprès de lui. La première se composait de reclus qui vivaient au pied de sa colonne & chantaient l’office divin avec lui, tandis que deux monastères, l’un d’hommes, l’autre de femmes, se formèrent non loin.

Saint Alype vécut 53 ans sur sa colonne. Ses jambes ne le portèrent plus et il passa les 14 dernières années allongées sur le côté, sans une plainte. Quand on lui témoignait de la compassion sur cet état, il se contentait de déclarer : “Dieu est juste & il châtie avec justice”. Il mourut probablement vers 614, à l’age de 99 ans, sous l’empereur Héraclius, lequel avait commencé à régner en 610. Sa vie fut écrite par l’un de ses disciples.

Saint Alype est l’un des plus fameux stylites, avec saint Syméon & saint Daniel. Ascète original, le stylite (du grec stylos, colonne) prie jour & nuit à mi-chemin entre Dieu et les hommes. Les derniers stylites sont signalés au Mont-Athos au XVIème siècle.

Saint Alype est aussi commémoré au même jour – 26 novembre – par le rit romain, qui lui donne pour nom l’adjectif décrivant son ascèse :

A Adrianopolis en Paphlagonie, saint Stylien, anachorète, illustre par ses mirades.

Aux heures
Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Vénérable Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : huit tropaires du ton dominical occurrent.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : * Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire du Vénérable Père, ton 1 : Colonne de patience, tu imitas les Pères de jadis: * dans ses souffrances Job, dans ses épreuves Joseph ; * tu menas la vie des Anges incorporels en ton corps, * vénérable Père Alypios, * intercède auprès du Christ notre Dieu, ** pour qu’il accorde à nos âmes le salut.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Vénérable Père, ton 8 : En ce jour l’Eglise te chante et glorifie, * Alype, joyau des ascètes et fondement des vertus; * par tes prières accorde aux fidèles vénérant * avec amour tes exploits et tes luttes sacrées * la rémission de leurs funestes péchés ** et la délivrance de tout chagrin, comme l’indique ton nom.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 2 : Lorsque tu es ressuscité du tombeau, Sauveur tout-puissant, * l’Enfer à la vue de ce miracle fut saisi de frayeur ; * les morts se sont levés et, te voyant, la création partage ta joie, * Adam s’unit à l’allégresse ; ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).

Epître
Du dimanche : Ephésiens (§ 233) VI, 10-17.

Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).

Evangile
Du dimanche : Luc (§ 71) XIII, 10-17.
Pourquoi donc ne fallait-il pas délivrer de ses liens, en un jour de sabbat, cette fille d’Abraham, que Satan avait tenue ainsi liée durant dix-huit ans ?

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).

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