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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Nicolas-Mammès Couturier – Chœur : Dans le ciel à jamais, Jeanne est triomphante

Chanoine Nicolas-Mammès Couturier (1840 † 1911), maître de chapelle de la cathédrale de Langres.
Dans le ciel à jamais, Jeanne est triomphante.
4 voix mixtes (SATB).
1 page – Si bémol Majeur.

Ce chœur est extrait de la Cantate de Jeanne d’Arc, l’une des grandes cantates composées par le chanoine Nicolas Mammès Couturier (1840 † 1911) et dont il constitue le premier chœur.

℟. Dans le ciel à jamais, Jeanne est triomphante.
Jeanne a paru, désormais notre histoire
Porte un titre de gloire
Que rien ne pourrait effacer
Et qu’une enfant d’un geste vint tracer.
Jeanne a lutté,
Dans la joie immuable
Rayonne son âme innocente.
O gloire incomparable,
dans le ciel à jamais,
Jeanne est triomphante.

Le chanoine Nicolas-Mammès Couturier, ordonné prêtre en 1865 est une figure importante de l’histoire de la cathédrale de Langres, dont il fut le maître de chapelle jusqu’à sa mort en 1911. Il prend ses fonctions à un moment où la musique sacrée connaît un renouveau dans l’Église catholique, et il contribua à faire de la cathédrale de Langres un phare de ce renouveau.

A sa mort, le chanoine Couturier laisse derrière lui un très grand nombre de compositions : de nombreuses messes, motets, hymnes, des pièces d’orgues et autres pièces de musique sacrée pour les cérémonies religieuses de la cathédrale.

Outre la maîtrise de la cathédrale et les chœurs des petits et grands séminaires aux effectifs phlétoriques, il avait créé également un chœur pour laïcs – La Phalange -, qui connut un grand succès, en particulier après la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat qui avait provoqué la fermeture de l’établissement maîtrisien de Langres. C’est vraisemblablement pour la Phalange qu’il écrivit ses grandes cantates françaises, pour solistes, grand chœur à 4 et 5 voix et orgue. On peut estimer que la composition de la Cantate de Jeanne d’Arc a soit de peu précédé, soit suivi la béatification de la sainte réalisée par le Pape saint Pie X le 18 avril 1909.

L’œuvre étant de grande dimensions, n’est que très difficilement interprétable dans un office religieux. Le premier chœur dont nous donnons la partition fera un beau cantique d’entrée ou de sortie, nous lui avons adjoint deux versets pour soliste tirés des passages qui précèdent ce chœur dans l’œuvre de Couturier, mais drastiquement simplifiés (et légèrement remaniés) : ainsi réagencés, les deux versets permettent de réutiliser le chœur en guise de refrain.

Les premières mesures de cette partition :

 
Chanoine Couturier : Chœur de la Cantate à Jeanne d'Arc : Dans le ciel à jamais, Jeanne est triomphante
 
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Concordent nostris cœlica – Cantique à sainte Jeanne d’Arc de Mgr Foucault

Tous les ans à Saint-Eugène, pour la solennité de sainte Jeanne d’Arc, patronne secondaire de la France (solennité fixée pour la France au second dimanche de mai), nous avons coutume de chanter ce petit cantique latin composé par Mgr Foucault, évêque de Saint-Dié († 1930). A la demande d’un confrère maître de chapelle en Normandie, en voici la musique et le texte.

Concordent nostris cœlica - Cantique à sainte Jeanne d'Arc de Mgr Foucault, évêque de Saint-Dié († 1930)

1. Les célestes cantiques, ô Pucelle,
s’accordent avec nos louanges, ô Jeanne !
℟. Jubilez, vierges,
Exultez, jeunes gens,
Proclamez, soldats :
Salut, Pucelle, salut Jeanne !

Tam multis par laboribus,
O Puella !
Lætare nunc honoribus,
O Johanna !
Après tant de labeurs,
ô Pucelle,
Il faut désormais se réjouir de ces honneurs, ô Jeanne !
Ecce fidentes adsumus,
O Puella !
Præcantes audi, quæsumus, O Johanna !
Nous voici plein de confiance, ô Pucelle,
Ecoute ceux qui te prient, ô Jeanne !
Francorum genti gloriam, O Puella !
Et signis da victoriam,
O Johanna !
Donne la gloire à la nation des Francs, ô Pucelle,
et la victoire éclatante, ô Jeanne !
Da cuncta nobis prospera,
O Puella !
Et nos a malis libera,
O Johanna !
Donne nous le succès en toutes choses, ô Pucelle
Et délivrez nous du mal, ô Jeanne !
Nos Christo Regi redditos,
O Puella !
Dilectos fac et subditos,
O Johanna !
Fais-nous revenir au Christ-Roi, ô Pucelle,
Fais de nous ses aimés & ses sujets, ô Jeanne !
Tu salus olim Patriæ,
O Puella !
Jam sis tutela Galliæ,
O Johanna !
Tu fus jadis le salut de la Patrie, O Pucelle !
Désormais sois la patronne de la France, ô Jeanne !

Le Patriarche Cyrille de Moscou ému par les protestations des Parisiens

Patriarche Cyrille de MoscouDans une entrevue donnée aux chaînes Rossia 1 et Rossia 24 le 5 mai dernier à l’occasion de l’ouverture le 24 juillet prochain des festivités du 1025ème anniversaire du baptême de la Russie, Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou & de toutes les Russies a déclaré :

Les défis auxquels font face les chrétiens catholiques et orthodoxes sont déterminés par la société de consommation effrénée dont l’influence est extrêmement délétère. Oui, nous versons continuellement des larmes de crocodile au sujet de la corruption, de la criminalité. Mais ce n’est pas par là qu’il faut commencer ! Ce ne sont en aucun cas les moyens liés à la force publique qui peuvent vaincre le péché, or la corruption et la criminalité sont les résultats du péché. Et nous voyons ce qui se produit aujourd’hui : la société “émancipée” de consommation ne peut parvenir à réfréner les vices humains et s’y refuse. C’est “faites ce que vous voulez !”. Qui plus est, les vices sont légalisés, sont justifiés par la législation. Tout cela, en fin de compte, amène à la destruction de la personnalité humaine, à une crise invraisemblable, qui à tour de rôle enflamme les domaines de l’économie, des finances, de l’écologie, de la politique. Je n’énumérerai pas tous les problèmes, il y a la légalisation des “unions” de même sexe, l’euthanasie, et on parle déjà de la possibilité de légaliser la pédophilie ; notre Église a déjà parlé de tout cela il y a des années. Et il n’y a plus de fin à tout cela, comme il n’y a plus de fin au péché dans l’âme de l’homme. Aussi, il faut répondre à ces défis. Bien sûr, nous avons été agréablement surpris, même émus par les protestations de milliers et de milliers de Parisiens contre les légalisations d’unions de même sexe, contre la suppression des mots “père” et “mère”, contre la possibilité d’adoption d’enfants orphelins par ces soi-disant “familles”. Ce fut pour nous tous une manifestation inattendue, la manifestation d’une profond sentiment religieux.

Le Patriarche a également évoqué, dans ce cadre, les relations entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe russe :

Nous sommes prêts à dialoguer et à coopérer et nous espérons que le nouveau Pape y est également ouvert. Le temps de notre divergence et de nos flottements dans l’analyse des problèmes importants de la société doit prendre fin. Ce processus a commencé sous le pape Benoît XVI et nous espérons beaucoup que cette bonne tendance se développera et s’améliorera. Du temps de Benoit XVI les relations entre les deux Eglises se sont considérablement améliorées. Nous sommes ouverts au dialogue et à la collaboration.

Programme de l’Ascension

Catéchisme sur l’Ascension.

Saint-Eugène, le jeudi 9 mai 2013, grand’messe de 11h.

Saint Augustin estimait que la fête de l’Ascension était d’institution apostolique. Cette fête est en effet très ancienne, même si dans les tous premiers temps de l’Eglise, l’Ascension du Seigneur était célébrée au jour de la Pentecôte, jointe à la descente de l’Esprit-Saint sur les Apôtres (cette disposition, qui nous paraîtra aujourd’hui curieuse, est encore attestée au début du IVème siècle par Eusèbe de Césarée et le récit de la pèlerine Egérie). L’institution d’une fête propre au 40ème jour après Pâques paraît remonter au dernier quart du IVème siècle, probablement après le premier Concile œcuménique de Constantinople de 381 qui défendit la divinité de l’Esprit-Saint (on voulut sans doute alors réserver la fête de la Pentecôte à la célébration seule du mystère de l’Esprit-Saint) – et il est possible que saint Grégoire de Nysse – dont on possède l’homélie pour l’Ascension de l’année 388 – fusse, sinon l’initiateur – du moins l’un des premiers propagateurs d’une célébration de l’Ascension au 40ème jour après Pâques au lieu du 50ème jour. La fixation de la célébration liturgique de l’Ascension au jeudi qui est le 40ème jour après Pâques, commune à partir de la fin du IVème siècle à tous les rits d’Orient & d’Occident, n’est bien sûr pas le fruit du hasard, notre Seigneur s’étant élevé vers le ciel 40 jours après sa résurrection ainsi que le rapporte saint Luc dans les Actes des Apôtres (“Il s’était aussi montré à eux depuis sa passion, et leur avait fait voir, par beaucoup de preuves, qu’il était vivant, leur apparaissant pendant quarante jours, et leur parlant du royaume de Dieu.” Actes 1, 3). Selon une tradition patristique ancienne (attestée par les Constitutions Apostoliques, livre V, chap. XIX.), l’ascension du Seigneur s’est produite à midi, aussi l’heure de sexte revêt une solennité particulière en ce jour : ainsi, à Rome, après la messe célébrée sur l’autel de Saint-Pierre, le Pape était couronné par les cardinaux et, vers l’heure de sexte, se rendait en procession solennelle au Latran, accompagné par les évêques et tout le clergé.

La liturgie traditionnelle connait en ce jour un symbole fort : afin de signifier le départ de notre Maître & Seigneur, après le chant par le diacre de l’évangile à la messe de ce jour, on éteint “le Cierge pascal, que nous vîmes allumer dans la nuit de la résurrection, et qui était destiné à figurer, par sa lumière de quarante jours, la durée du séjour de notre divin Ressuscité au milieu de ceux qu’il a daigné appeler ses frères” (dom Guéranger).

L’Ascension est une fête d’obligation pour l’Eglise universelle, ce qui signifie que l’assistance à la messe et la sanctification du jour en sont obligatoires, à l’instar d’un dimanche.

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Une litanie rythmée de Saint-Gall en usage à Rouen le mercredi des Rogations

Lebrun-Desmarettes, dans ses Voyages liturgiques de France (1718), décrit abondamment les processions des Rogations telles qu’elles étaient pratiquées dans l’Eglise de Rouen. Dans ce diocèse, on usait de litanies spéciales pour les processions du mardi & du mercredi des Rogations, les litanies du lundi étant tout simplement les litanies des saints. Voici la description pittoresque qu’en fait l’auteur :

“Le mardi des Rogations, la procession va à l’église de Saint-Gervais avec les mêmes cérémonies qu’hier ; il y a sermon, lequel étant fini, on dit à genoux les prières après lesquelles on chante le répons : O Constantia martyrum, lequel étant fini, trois chanoines chantent la litanie qui commence par Humili prece et sincera devotione ad te clamantes, Christe exaudi nos, que le chœur répète après chaque couple ou combinaisons de strophes composées chacune d’un vers hexamètre et d’un pentamètre, qui contiennent les noms des saints selon leur ordre, dont la composition est aussi pitoyable que le chant est charmant.

La procession va sur les bords des fossez dans lesquels il y a des tours, des écoutes ou voutes, & plusieurs échos qui retentissent de ce beau chant avec ses cadences. On ne peut rien entendre de plus agréable ni de plus charmant. Les chantres continuent la litanie jusqu’à ce qu’étant arrivez au chœur de l’église cathédrale, ils la finissent par les deux dernières strophes dont la dernière est grecque.

Le mercredi des Rogations on va en procession à Saint-Nicaise à la même heure et avec les mêmes cérémonies que le lundi, pareillement avec sermon. En retournant, trois chanoines chantent d’abord la litanie : Ardua spes mundi, qu’on répète après une strophe composée d’un vers hexamètre & d’un pentamètre, qui contiennent les noms des saints selon leur ordre, dont la composition n’a rien de beau non plus que le chant. Mais quand on est venu à un certain carrefour, trois prêtres chapelains en commencent une autre dont le chant est plus beau, & qui fait un fort bel effet avec les reprises. En voici l’ordre. Les trois prêtres chapelains chantent Rex, Kyrie, Kyrie, eleison, Christe, audi nos. Le chœur répète la même chose. Puis les trois prêtres chapelains, au milieu de la procession, chantent Sancta Maria, ora pro nobis ; après quoi trois diacres chapelains de même chantent Rex virginum, Deus immortalis. Trois sous-diacres chapelains ajoutent : Servis tuis semper miserere. Le chœur : Rex, Kyrie, Kyrie eleison, Christe, audi nos. Et ils poursuivent ainsi tous neuf la litanie le long du chemin jusque dans le chœur, où on la finit. Au retour, on dit Nones, & ensuite on va dîner, car il est bien midi & au delà.”

Nous avons publié sur ce blog un article présentant les curieuses litanies qu’on chantait à Paris aux Rogations. Nous allons nous intéresser à l’une des litanies en usage à Rouen, Ardua spes mundi, celle justement dont Lebrun-Desmarettes ne goûtait ni le texte ni le chant. 🙂

Cette litanie décrite au début du XVIIIème siècles par l’auteur des Voyages liturgiques est d’ancien usage à Rouen aux Rogations, puisqu’on la trouve déjà à cette place dans le Graduel de la cathédrale de Rouen du XIIIème siècle (Paris, BnF, lat. 904).

Voici les pages de ce manuscrit contenant cette litanie :

En voici une transcription du chant, du 4ème ton, sur ce manuscrit :

Ardua Spes Mundi du Graduel de Rouen du XIIIème siècle

Cette litanie versifiée et rythmée est de fait beaucoup plus ancienne : elle fut en effet composée par le moine Ratpert de Saint-Gall († 884) pour être chantée aux processions dominicales de cette fameuse abbaye suisse. C’est un témoin parmi bien d’autres de l’extraordinaire efflorescence intellectuelle, artistique et scientifique, qui caractérisa Saint-Gall, alors l’un des fers de lance de la Renaissance carolingienne. En raison du grand rayonnement de l’école de chant de saint Gall, Ardua spes mundi, comme bien d’autres pièces du répertoire liturgique composé pour l’usage de la fameuse abbaye, fut rapidement reprise dans de nombreuses Eglises d’Occident, et reçut même une approbation du pape Nicolas III († 1280) comme litanie (cf. Schubiger, Die Sängerschule St Gallens, p. 37). On la retrouve souvent assignée aux processions des Rogations (dans le diocèse de Trèves, elle est ainsi chantée le mardi des Rogations).

Cette litanie figure dans un très bel enregistrement réalisé par l’Ensemble Gilles Binchois sous la direction de Dominique Vellard et consacré au répertoire de Saint-Gall :

https://www.youtube.com/watch?v=5OfXMopJkJo

Techniquement, dans les livres de l’Abbaye de Saint-Gall en Suisse, Ardua spes mundi est classée en réalité comme étant un versus, et non une litanie stricto sensu.

Les versi constituent un type de pièces liturgiques un peu particulières et rares (on n’en dénombre qu’une trentaine dans tout le répertoire liturgique occidental). Ce sont des hymnes composées pour être chantées en procession, la plupart du temps avec un refrain (qui est en général la première strophe) ; ce refrain est souvent découpé en deux parties qui sont reprises alternativement après chaque strophe. Seuls deux versi ont survécus dans l’usage courant : il s’agit du Gloria, laus et honor sit de Théodulfe d’Orléans, chanté le dimanche des Rameaux à la procession, et d’autre part du Pange lingua chanté pendant l’adoration de la croix au Vendredi saint. Composé par saint Venance Fortunat au VIème siècle, ce dernier comporte un refrain découpé en deux parties qui alternent Crux fidelis inter omnes & Nulla silva.

La plus riche collection de versi est sans doute contenue dans le manuscrit 381 de la Stiftsbibliothek de Saint-Gall, qui en précise les auteurs et l’usage liturgique. Voici, regroupés par auteur (tous moines de Saint-Gall ormis saint Venance Fortunat), les versi que contient ce manuscrit, lequel date de la fin du Xème siècle :

  • Hartmann († 925) :
    • Sacrata libri dogmata (“pour être chanté avant qu’on lise l’évangile” ; sans doute pour remplir le temps de la procession de l’évangile, qui peut être très long dans une grande abbatiale comme saint Gall)
    • Salve lacteolo decoratum (pour les Saints Innocents)
    • Cum natus esset Dominus (pour les Saints Innocents)
    • Humili prece (pour les jours de fêtes ; notez que ce versus était lui aussi employé comme litanie à Rouen pour le mardi des Rogations, ainsi que l’indique supra Lebrun-Desmarettes. Cette pièce a connu une grande ferveur un peu partout dans les usages diocésains médiévaux)
    • Suscipe clementem plebs devotissima (pour la réception d’un roi)
  • Saint Venance Fortunant († 609)
    • Salve festa dies (pour Pâques)
  • Ratpert († 884)
    • Ardua spes mundi (aux processions des dimanches)
    • Laudes omnipotens (lorsqu’on reçoit l’eucharistie ; on retrouve cette pièce ultérieurement dans beaucoup de diocèses pour la procession qui ramène le Saint-Sacrement au maître-autel le Vendredi Saint au cours de la messe des Présanctifiés – c’était sans doute aussi son usage initial à Saint-Gall)
    • Aurea lux terra (pour la réception d’une reine)
    • Annue sancte Dei (pour saint Gall)
  • Notker le Bègue († 912)
    • Ave beati germinis (“sur l’Ancien Testament”)
  • Waldramm († c. 900)
    • Rex benedicte (pour la réception d’un roi)

On trouve en ligne le manuscrit 381 de Saint-Gall. Voici les quatre pages on est écrit le versus Ardua spes mundi (pages 42 à 45). Notez que le manuscrit indique les reprises de chaque moitié du refrain, alternativement Ardua spes mundiChriste exaudi nos, comme le pratiquait encore Rouen au XVIIème siècle sous les yeux de Lebrun-Desmarettes. La structure poétique comme le chant changent dans la fin de la pièce.

Ardua spes mundi - manuscrit 381 de Saint-Gall, page 42 Ardua spes mundi - manuscrit 381 de Saint-Gall, page 43 Ardua spes mundi - manuscrit 381 de Saint-Gall, page 44 Ardua spes mundi - manuscrit 381 de Saint-Gall, page 45

Voici le texte d’Ardua spes mundi d’après ce manuscrit :

Ardua spes mundi
Solidator & inclyte cœli
Christe exaudi nos
Propitius famulos.

Virgo Dei Genitrix
Rutilans in honore perennis
Ora pro famulis
Sancta Maria tuis. ℟. Christe.

Angele summe Dei
Michael miserere cito nostri
Adjuvet & Gabriel
Atque pius Raphael. ℟. Ardua.

Aspice nos omnes
Clemens baptista Johannes
Petreque cum Paulo
Nos rege docti loquo. ℟. Christe.

Cœtus apostolicus
Sit nobis fautor & omnis
Ac patriarcharum
Propheticusque chorus. ℟. Ardua.

Poscere nunc Stephanum
Studeamus carmine summum
Ut cum martyribus
Nos juvet ipse pius. ℟. Christe.

Inclyte Laurenti
Qui flammas exuperasti
Victor ab etherio
Nos miserere choro. ℟. Ardua.

Splendide Silvester,
Gregori ac sancte magister
Nos quoque cum sociis
Ferte juvando polis. ℟. Christe.

O Benedicte pater
Monachorum Galleque frater
Cum reliquis sanctis
Nos refovete polis. ℟. Ardua.

Maxime de Suevis
Superis conjuncte catervis,
Sancte Othmare tuum
Lætifica populum. ℟. Christe.

Inclyte Magne tuam
Clemens nunc respice plebem
Auxilio tutos
Undique redde tuos. ℟. Ardua.

Virgineos flores
Agnes, Agathesque ferentes
Auxilio vestris
Addite nos sociis. ℟. Christe.

Innocuos pueros
Resonemus laude peractos
Qui nos nos pueros
Dant resonare melos. ℟. Ardua.

Omnes o Sancti nostræ succurrite vitæ.
Perque Crucem sanctam salva nos Christe Redemptor.
Ira deque tua clemens nos eripe Christe.
Nos peccatores audi te Christe rogamus.
Ut pacem nobis dones te Christe rogamus.
Crimen ut omne tuis solvas te Christe rogamus.
Auræ ut temperiem dones te Christe rogamus.
Ut fruges terræ dones te Christe rogamus.
Ut populum cunctum salves te Christe rogamus.
Ecclesiamque tuam firmes te Christe rogamus.
Fili celsi throni nos audi tete rogamus.
Agne Dei Patris nobis miserere pusillis.
Christe exaudi nos, O Kyrie ymon eleison.

Selon les diocèses, le texte de Raptert a été adapté en fonction des saints locaux. Ainsi à Rouen, ce sont Romanus et Audoenus (saint Romain et saint Ouen) qui sont invoqués, au lieu des saints de l’abbaye Suisse (saint Gall, saint Othmar).

Les limites de cet article ne nous permettent pas d’envisager les autres litanies chantées aux Rogations à Rouen. Voici néanmoins un enregistrement du versus Humili prece composé par Hartmann de Saint-Gall, et louée hautement par Lebrun-Desmarettes :

http://youtu.be/uB9Q3BrrjmU

Tantum ergo “Vigilantium” sur le Chant de l’Espérance

Tantum ergo à 4 voix sur le Chant de l'Espérance

Harmonisation à 4 voix  du texte du Tantum ergo, le chant a été adapté sur le thème utilisé par le Chant de l’Espérance, devenu célèbre auprès des Veilleurs.

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Un enregistrement fait avec un simple i-Phone :

Programme du Vème dimanche après Pâques – Vocem jucunditatis

Saint-Eugène, le dimanche 5 mai 2013, grand’messe de 11h.

  • Procession d’entrée : Salve festa dies – chant processionnel pascal des Églises des Gaules – Texte et mélodie de Saint Venance Fortunat, évêque de Poitiers (VIème siècle) – harmonisation : Touve Ratovondrahety
  • A l’aspersion : reprise de l’antienne Vidi aquam sur un faux-bourdon de Mgr Louis Lazare Perruchot (1852 † 1931), maître de chapelle de Saint-François-Xavier à Paris et de la cathédrale de Monaco
  • Kyriale I Lux & Origo
  • Credo de la messe royale du Ier ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), maître de la chapelle du roi Louis XIV, organiste de Saint-Paul et du duc d’Anjou
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Ad cœnam Agni providi – hymne du temps pascal à vêpres, texte de saint Nicetas de Remesiana (Vème siècle), mise en musique attribuée à Antoine de Boësset, seigneur de Villedieu (1587 † 1643), surintendant de la musique du roi Louis XIII & maître de la musique de la Reine & des Bénédictines de Montmartre – traduction de Charles de Courbes (1622)
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton de Salve, festa dies de saint Venance Fortunat – harmonisation Touve R. Ratovondrahety
  • Pendant la communion : Tantum ergo « Vigilantium » – hymne du Saint Sacrement – texte de Saint Thomas d’Aquin – adaptation & harmonisation : Henri de Villiers
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est I
  • Au dernier Evangile : Au dernier Evangile : Regina cœli – mise en polyphonie d’après Charles de Courbes (1622)
  • Procession de sortie : orgue
  • A la sortie de cette messe, la Schola Sainte Cécile vous proposera des vic-tuailles, CD et des œufs de Pâques décorés afin d’aider au financement de son pèlerinage à Tolède cet été auprès des reliques de saint Eugène.

    Lundi 6, mardi 7 et mercredi 8 mai, à 19h : procession & messe des Rogations.

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.