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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Rit parisien – Antienne de Magnificat Quod autem cecidit – Ières vêpres du dimanche de la Quinquagésime

Dominica in Sexagesima
Ad primas vesperas

Magnificat

Rit parisien - Antienne de Magnificat Quod autem cecidit - Ières vêpres du dimanche de la Sexagésime - intonation

Magnificat IIIème ton en B

Mon âme glorifie le Seigneur ;

Et exsultávit IIIème ton en B

Et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur,

Qui-a respéxit humilitátem an-cíl-læ su-æ : *
ec-ce enim ex hoc beátam me dicent omnes genera-tió-nes.
Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante ; & désormais je serai appelée bienheureuse dans la succession de tous les siècles.
Qui-a fecit mihi magna qui po-tens est : *
& sanc-tum no-men e-jus.
Car il a fait en moi de grandes choses, lui qui est tout-puissant, & de qui le nom est saint.
Et mi-sericórdia ejus a progénie in progé-ni-es *
ti-mén-ti-bus e-um.
Sa miséricorde se répand d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Fe-cit poténtiam in brá-chio su-o : *
dis-pér-sit supérbos mente cor-dis su-i.
Il a déployé la force de son bras. Il a dissipé ceux qui s’élevaient d’orgueil dans les pensées de leur cœur.
De--suit po-tén-tes de se-de, *
et e-xaltá-vit -miles.
Il a arraché les grands de leur trône, & il a élevé les petits.
E-su-rientes im-plé-vit bo-nis : *
& -vites dimísit i-nes.
Il a rempli de biens ceux qui étaient affamés, & il a renvoyé vides ceux qui étaient riches.
Sus--pit Israel -erum su-um : *
re-cor-dátus misericórdi su-æ,
S’étant souvenu de sa miséricorde, il a pris en sa protection Israël son serviteur,
Si-cut locútus est ad pa-tres nos-tros, *
A-bra-ham et sémini ejus in -cula.
Selon la promesse qu’il a faite à nos pères, à Abraham & à sa race pour toujours.
Gló-ri-a Pa-tri, et Fí-li-o, *
et Spi-rítu-i Sanc-to.
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
Si-cut erat in princípio, et nunc, et sem-per, *
et in sæcula sæculó-rum. A-men.
Comme il était au commencement, & maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.

Rit parisien - Antienne de Magnificat Quod autem cecidit - Ières vêpres du dimanche de la SexagésimeAnt. Enfin ce qui tombe dans la bonne terre,
marque ceux qui ayant écouté la parole avec un cœur bon, la retiennent,
et portent du fruit par la patience.

Oratio

Si l’officiant est au moins diacre, il dit recto tono :

℣. Dóminus vobíscum. ℣. Le Seigneur soit avec vous.
℟. Et cum spíritu tuo. ℟. Et avec votre esprit.

Si l’officiant n’est pas au moins diacre, il dit recto tono :

℣. Dómine, exáudi oratiónem meam. ℣. Seigneur, exaucez ma prière.
℟. Et clamor meus ad te véniat. ℟. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.

L’officiant chante l’oraison du dimanche recto tono.

Orémus. – Deus, qui cónspicis, quia ex nulla nostra actióne confídimus : concéde propítius : ut contra advérsa ómnia, Doctóris géntium protectióne muniámur. Prions. – Dieu qui vois que nous ne pouvons nous confier à aucune de nos actions, dans votre bonté défendez-nous contre toute adversité, par la protection du Docteur des Gentils.
Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit & regnat in unitáte Spiritus sancti Deus : per ómnia sæcula sæculórum. Par notre Seigneur Jésus-Christ votre Fils, qui avec vous vit et règne en l’unité du Saint Esprit, Dieu pour tous les siècles des siècles.
℟. Amen. ℟. Amen.

Télécharger le propre de ce dimanche à vêpres.

Sources : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181 – Cantus ID: 0003873. (Intonation, cf. Martin Sonnet, Directorium chori Parisiensi, 1656 – Magnificat : Psalterium Parisiense de 1494 (Sainte-Geneviève OEXV 805 Rés.).

Louis-Nicolas de Clérambault – Motet pour le dimanche de la Quinquagésime : Domine, ante te

Louis-Nicolas de Clérambault (1676 † 1749), organiste de Saint-Sulpice & de la Maison royale de Saint-Cyr.
Motet pour le dimanche de la Quinquagésime : Domine, ante te.
2 voix égales & basse continue.
4 pages – Mi mineur.

Ce motet pour le dimanche de la Quinquagésime a été composé par Clérambault pour être chanté par les demoiselles de la Maison royale de Saint-Cyr. Il est le premier d’une série de trois motets prévus pour être chantés aux saluts du Très-Saint Sacrement des trois jours qui précèdent le Carême.

Ce motet de la Quinquagésime assemble trois versets de trois psaumes différents (traduction de Pierre Thomas du Fossé (1634 † 1698) pour la Bible de Port-Royal) :

Dómine, ante te omne desidérium meum : * et gémitus meus a te non est abscónditus. Seigneur ! tout mon désir est exposé à vos yeux ; et mon gémissement ne vous est point caché (Psaume 37, 10).
Delíctum meum cógnitum tibi feci : * et injustítiam meam non abscondi. Je vous ai fait connaître mon péché, et je n’ai point caché mon injustice (Psaume 31, 5).
Vide humilitátem meam, & labórem meum : * et dimítte univérsa delícta mea. Regardez l’état si humilié et si pénible où je me trouve ; et remettez-moi tous mes péchés (Psaume 24, 18).

Chaque verset est introduit par une soliste, avant d’être repris en chœur. Dans ses conseils d’exécution, Clérambault indique une grande latitude d’adaptation en fonctions des effectifs. Nous proposons, outre la version à deux voix de femmes, une partition pour deux voix d’hommes.

Ce motet de Clérambault prend la suite d’un motet sur le même texte & pour la même destination, en ré mineur, qu’avait composé pour Saint-Cyr son prédécesseur Guillaume-Gabriel Nivers (1632 † 1714). Ce motet ne comportait une voix seule alternant avec le chœur à une voix. Ce précédent motet était lui-même un remaniement d’un motet plus ancien écrit par Nivers pour une voix seule, en sol mineur (le texte du dernier verset était toutefois différent) pour être chanté aux saluts quel que soit le temps de l’année (in Motets à voix seule, accompagnée de la basse continue, et quelques autres motets à deux voix, propres pour les religieuses, avec l’art d’accompagner sur la basse continue, pour l’orgue et le clavecin, par le sieur Nivers, organiste de la Chapelle du roy et de l’église Saint-Sulpice. A Paris, chez l’auteur, 1689).

Les premières mesures de cette partition :

Louis-Nicolas de Clérambault - Motet pour le dimanche de la Quinquagésime - Domine, ante te

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Programme du dimanche de la Quinquagésime

Saint-Eugène, le dimanche 15 février 2015, grand’messe de 11h.

> Catéchisme sur la Septuagésime

> Le temps d’Avant-Carême (Septuagésime) dans les liturgies chrétiennes : antiquité & universalité

Le dimanche de la Quinquagésime est le IIIème des dimanches de l’Avant-Carême du rit romain. Il était déjà connu depuis longtemps à Rome du temps du pape saint Hormisdas (514-523). A Rome, la station de ce dimanche se célèbre à Saint-Pierre. A l’office nocturne, l’Eglise poursuit la lecture du livre de la Genèse, commencée au dimanche de la Septuagésime, avec l’histoire d’Abraham.

A la messe se chante l’évangile dans lequel notre Seigneur annonce à ses disciples la montée à Jérusalem, sa passion, sa mort & sa résurrection, avant de guérir l’aveugle de Jéricho. Cet évangile de la Quinquagésime est attesté dans tous les plus anciens évangéliaires de l’Eglise romaine.

Notre Rédempteur, prévoyant que les esprits de ses disciples seraient troublés par sa passion, leur prédit longtemps d’avance, et les souffrances de cette passion, et la gloire de sa résurrection : afin qu’en le voyant mourir de la manière qu’il avait annoncée, ils ne doutassent point qu’il ne dût aussi ressusciter. Mais parce que ses disciples, encore charnels, n’étaient nullement capables de comprendre les paroles qui concernaient ce mystère, Jésus-Christ eut recours au miracle. Un aveugle recouvra la vue sous leurs yeux, pour que le spectacle des œuvres divines affermit la foi de ceux qui ne pouvaient saisir l’annonce d’un céleste mystère.
Homélie de saint Grégoire, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

Les Quarante Heures à l'Oratoire de Londres
Les Quarante Heures à l’Oratoire de Londres

Depuis ce dimanche jusqu’au mardi suivant, on fait traditionnellement une adoration solennelle du Très-Saint Sacrement, connue sous le nom de Prières des Quarante-Heures : l’exposition du Corps du Christ se fait sans interruption pendant 3 jours, soit 40 heures. Cette pratique fut instituée à Milan au début du XVIème siècle, en mémoire des 40 heures passées par le Christ au sépulcre, et aussi en souvenir des 40 jours de jeûne qu’il fit au désert, des 40 jours du déluge et des 40 ans d’errance du peuple élu au Sinaï. A l’origine, la prière des Quarante heures n’était pas affectée à une période particulière de l’année, mais était souvent prescrite pour une cause pressante et particulière. Par la constitution Graves et diuturnae du 25 novembre 1592, le pape Clément VIII étendit cette pratique à la ville de Rome, afin que l’on prie pour l’unité de la Chrétienté. Le 1er septembre 1731, le pape Clément XII fit paraître une instruction liturgique détaillée, l’Instructio Clementina, afin de régler les prières des Quarante-Heures. Cette instruction prévoit entre autres que le Très-Saint Sacrement soit exposé environné d’un grand nombre de cierges. L’Instruction Clémentine, dont les normes doivent inspirer toute exposition – même brève – du Très-Saint Sacrement, est comptée comme le 9ème livre liturgique officiel de la Réforme tridentine. Enfin le pape Clément XIII fixa en 1765 la prière des Quarante-Heures entre le dimanche et le mardi de la Quinquagésime, juste avant le début du Carême, en expiation des excès, des impiétés & des péchés qui se commettent pendant ces 3 jours de carnaval, et il enrichit cette pratique de nombreuses indulgences.

Etienne Poncher, évêque de Paris.

A Paris autrefois, en ce dimanche de Quinquagésime, chaque paroisse du diocèse partait en procession jusqu’à la cathédrale Notre-Dame de Paris en chantant les sept psaumes de pénitence, puis revenait au chant des litanies des saints.

Cette procession pénitentielle était la compensation due pour l’indult permettant aux Parisiens d’user des laitages pendant le Carême, indult que leur avait accordé Etienne Poncher, évêque de Paris de 1503 à 1519.

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des chants des dimanches de la Septuagésime aux Rameaux au format PDF.

Programme du dimanche du Jugement dernier ou de l’Apocréo (dernier jour des viandes) – fête de la Rencontre du Seigneur – ton 3

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 15 février 2015 du calendrier grégorien – 2 février 2015 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Ce dimanche est appelé dimanche du jugement dernier en raison du péricope de l’évangile lu ce jour (Matthieu 25, 31-46) et correspond au dimanche de la Quinquagésime du rit romain.

L’hymnographie propre à ce dimanche traite largement de ce thème du jugement dernier ; cela a entraîné que le samedi qui le précède soit devenu consacré à la prière pour tous les fidèles défunts.

Le dimanche de l’Apocréo (ou de Carnaval – ce mot à la même étymologie, latine, que le mot Apocreo venant du grec : carnes levandas en latin, ce qui signifie “où l’on retire les viandes”) marque le dernier jour où les fidèles peuvent user de la viande, et ce jusqu’à Pâques.

Fête de la Rencontre du SeigneurCe dimanche se combine cette année avec la fête de la Rencontre du Seigneur (Hypapante), appelée en Occident Purification de la Sainte Vierge ou “Chandeleur”.

La fête de la Rencontre du Seigneur est l’une des 12 grandes fêtes de l’année liturgique byzantine. Le quarantième jour après la Nativité du Christ — son enfant «premier-né», Marie le porta au temple, selon la loi de Moïse, pour y être offert au Seigneur, et racheté par le sacrifice de deux tourterelles ou deux petits de colombe (Luc 2, 22-37).

Dans l’Église byzantine, la fête de la Sainte Rencontre est considérée comme une fête de la Vierge : les ornements sont de couleur bleue, les offices sont structurés comme ceux de la Vierge (cathisme des vêpres, prokimenon des Matines, antiphones et prokimenon de la liturgie).

Cette fête existait à Jérusalem dès la première moitié du IVème siècle, elle est mentionnée dans le récit de pèlerinage au Lieux Saints de la pèlerine espagnole Egérie en 386. L’empereur Justinien Ier l’introduisit en 542 dans tout l’empire byzantin. Nous la trouvons célébrée à Rome au VIIème siècle, où elle est dotée d’une procession sous le pape saint Serge Ier qui était d’origine syrienne.

Dans le rit romain traditionnel, cette fête est aussi considéré comme une fête de la Vierge. Les livres liturgiques occidentaux ont appelé aussi autrefois cette fête Occursum Domini ou Obviatio, comme en Orient. Du reste, deux pièces de la liturgie byzantine – le tropaire et le premier des apostiches idiomèles – ont été transcrites en latin au VIIIème siècle pour servir à la procession latine de la Chandeleur.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du Triode.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

Les psaumes des typiques ainsi que les Béatitudes, au début de la divine liturgie, sont remplacées par les trois antiennes suivantes :

Première antienne, ton 1 – Psaume XLIV
℣. De mon cœur a jailli * un verbe bon. (Psaume 44, 2).
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Ma langue est comme le roseau d’un scribe habile. (Psaume 44, 2).
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. La grâce a été répandue sur tes lèvres. (Psaume 44, 3).
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. C’est pourquoi tu es bénie de Dieu à jamais. (Psaume 44, 3)
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit, * Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.

Seconde antienne, ton 2 – Psaume XLIV
℣. Ceins ton épée sur ta cuisse, vaillant ! (Psaume 44, 4).
Ant. Sauve-nous, Fils de Dieu, * qui fus porté sur les bras du juste Siméon, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Sois fort, prospère, & règne ! (Psaume 44, 5).
Ant. Sauve-nous, Fils de Dieu, * qui fus porté sur les bras du juste Siméon, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Tes flêches sont très acérées, Puissant, les peuples s’inclineront devant toi. (Psaume 44, 6).
Ant. Sauve-nous, Fils de Dieu, * qui fus porté sur les bras du juste Siméon, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Sceptre de droiture, le sceptre de ton Règne ! (Psaume 44, 7).
Ant. Sauve-nous, Fils de Dieu, * qui fus porté sur les bras du juste Siméon, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit, * Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Ant. Fils unique & Verbe de Dieu, qui es immortel & qui, pour notre salut, as voulu t’incarner de la sainte Mère de Dieu & toujours Vierge Marie, qui, sans changer, t’es fait homme, as été crucifié, Christ-Dieu, et par ta mort as vaincu la mort, l’un de la sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint-Esprit, sauve-nous.

Troisième antienne, ton 1 – Psaume XLIV
℣. Écoute, fille, ouvre tes yeux, et aie l’oreille attentive (Psaume 44, 11).
Ant. Réjouis-toi, pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu : * de toi, en effet, s’est levé le soleil de justice, le Christ notre Dieu, * illuminant ceux qui sont dans les ténèbres ; * et toi, juste vieillard, * sois dans la joie, * car tu as reçu dans tes bras le libérateur de nos âmes, ** celui qui nous donne la résurrection.
℣. Tous les riches d’entre le peuple vous offriront leurs humbles prières (Psaume 44, 13).
Ant. Réjouis-toi, pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu : * de toi, en effet, s’est levé le soleil de justice, le Christ notre Dieu, * illuminant ceux qui sont dans les ténèbres ; * et toi, juste vieillard, * sois dans la joie, * car tu as reçu dans tes bras le libérateur de nos âmes, ** celui qui nous donne la résurrection.
℣. Ils feront mémoire de ton nom de génération en génération (Psaume 44, 18).
Ant. Réjouis-toi, pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu : * de toi, en effet, s’est levé le soleil de justice, le Christ notre Dieu, * illuminant ceux qui sont dans les ténèbres ; * et toi, juste vieillard, * sois dans la joie, * car tu as reçu dans tes bras le libérateur de nos âmes, ** celui qui nous donne la résurrection.

A la petite entrée :
1. Isodikon de la fête – Le prêtre : Le Seigneur a fait connaître son salut, aux yeux des païens il a révélé sa justice (Psaume 97, 2).
2. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
3. Tropaire de la fête, ton 1 : Réjouis-toi, pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu : * de toi, en effet, s’est levé le soleil de justice, le Christ notre Dieu, * illuminant ceux qui sont dans les ténèbres ; * et toi, juste vieillard, * sois dans la joie, * car tu as reçu dans tes bras le libérateur de nos âmes, ** celui qui nous donne la résurrection.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion du Triode, ton 1 : Lorsque tu viendras, dans la gloire, sur la terre, ô notre Dieu, * la création entière tremblera, * un fleuve de feu coulera devant ton tribunal, * les livres seront ouverts & les secrets manifestés ; * en ce jour délivre-moi du feu qui ne s’éteint * et rends-moi digne de me tenir à ta droite, * Juge juste & équitable.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion de la fête, ton 1 : Tu as sanctifié le sein virginal par ta nativité * et Tu as béni les bras de Syméon, comme il convenait ; * Tu es venu et Tu nous as sauvés en ce jour, Christ-Dieu, * dans ses guerres, donne la paix à Ta cité * et affermis les chrétiens orthodoxes ** que Tu as aimés, Toi seul Ami des hommes.

Prokimen
Du dimanche du Jugement dernier, ton 3 :
℟. Grand est le Seigneur, et infinie est sa puissance, et sa sagesse n’a pas de bornes (Psaume 146, 5).
℣. Louez le Seigneur parce qu’il est bon de le louer ; que la louange que l’on donne à Dieu lui soit agréable & digne de lui (Psaume 146, 1).
De la fête, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epîtres
Du dimanche du Jugement dernier : I Corinthiens (§ 140), VIII, 8 – IX, 2.
Les aliments ne nous rendront pas agréables à Dieu : si nous mangeons, nous n’en aurons rien davantage ; ni rien de moins, si nous ne mangeons pas.
De la fête : Hébreux (§316), VII, 7-17.
Ainsi que l’Écriture le déclare par ces mots : Vous êtes le prêtre éternel selon l’ordre de Melchisédech.

Alleluia
Du dimanche du Jugement dernier, ton 8 :
℣. Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons le Dieu qui nous sauve (Psaume 94, 1).
℣. Allons devant lui en actions de grâces, au son des musiques, acclamons-le (Psaume 94, 2).
De la fête :
℣. Maintenant laisse ton serviteur, Seigneur, selon ta parole, s’en aller en paix (Luc 2, 19).

Evangiles
Du dimanche du Jugement dernier : Matthieu (§ 106), XXV, 31-46.
Et ceux-ci iront dans le supplice éternel, et les justes dans la vie éternelle.
De la fête : Luc (§7), II, 22-40.
Et le temps de la purification de Marie étant accompli, selon la loi de Moïse, ils le portèrent a Jérusalem pour le présenter au Seigneur.

Mégalinaire à la Mère de Dieu pendant l’anaphore eucharistique
Verset : Mère de Dieu Vierge, * espérance de tous les chrétiens, * garde sous ta constante protection ** ceux qui placent en toi leur espérance.
Hirmos : Dans l’ombre et l’écriture de la Loi, * fidèles, nous voyons le mystère préfiguré : * Tout enfant mâle qui ouvre le sein * doit être consacré au Seigneur ! * Fils premier-né, Verbe du Père éternel * et premier-né d’une Mère vierge, ** nous te magnifions.

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De la fête : J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Télécharger le livret commun des Dimanches d’Avant-Carême.

Enregistrement : sainte messe du dimanche de la Sexagésime

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des chants des dimanches de la Septuagésime aux Rameaux au format PDF.

Téléchargez les partitions chantées au cours de cette messe & présentes dans cet enregistrement :

Les fichiers MP3 sont téléchargeables ici.

Giovanni Paolo Panini - saint Paul prêchant
Giovanni Paolo Panini – saint Paul prêchant

Rit parisien – Antienne de Magnificat Erunt primi novissimi – Ières vêpres du dimanche de la Sexagésime

Dominica in Sexagesima
Ad primas vesperas

Magnificat

Rit parisien - Antienne de Magnificat Erunt primi novissimi - Ières vêpres du dimanche de la Sexagésime - intonation

Magnificat Ier ton en A

Mon âme glorifie le Seigneur ;

Et exsultávit Ier ton en A

Et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur,

Qui-a respéxit humilitátem ancíl-læ su-æ : *
ec-ce enim ex hoc beátam me dicent omnes gene-ra-tió-nes.
Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante ; & désormais je serai appelée bienheureuse dans la succession de tous les siècles.
Qui-a fecit mihi ma-gna qui po-tens est : *
& sanc-tum no-men e-jus.
Car il a fait en moi de grandes choses, lui qui est tout-puissant, & de qui le nom est saint.
Et mi-sericórdia ejus a progéni-e in progé-ni-es *
ti-mén-ti-bus e-um.
Sa miséricorde se répand d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Fe-cit poténtiam in brá-chio su-o : *
dis-pér-sit supérbos mente cor-dis su-i.
Il a déployé la force de son bras. Il a dissipé ceux qui s’élevaient d’orgueil dans les pensées de leur cœur.
De--suit potén-tes de se-de, *
et e-xal-tá-vit -miles.
Il a arraché les grands de leur trône, & il a élevé les petits.
E-su-rientes implé-vit bo-nis : *
& -vites dimí-sit i-nes.
Il a rempli de biens ceux qui étaient affamés, & il a renvoyé vides ceux qui étaient riches.
Sus--pit Isra-el -erum su-um : *
re-cor-dátus misericór-di-æ su-æ,
S’étant souvenu de sa miséricorde, il a pris en sa protection Israël son serviteur,
Si-cut locútus est ad pa-tres nos-tros, *
A-bra-ham et sémini e-jus in -cula.
Selon la promesse qu’il a faite à nos pères, à Abraham & à sa race pour toujours.
Gló-ria Pa-tri, et Fí-li-o, *
et Spi-rí-tu-i Sanc-to.
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
Si-cut erat in princípio, et nunc, et sem-per, *
et in sæcula sæcu-rum. A-men.
Comme il était au commencement, & maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.

Rit parisien - Antienne de Magnificat Erunt primi novissimi - Ières vêpres du dimanche de la Sexagésime Ant. Les premiers seront les derniers & les derniers les premiers ;
beaucoup en effet sont appelés, mais peu sont élus, dit le Seigneur.

Oratio

Si l’officiant est au moins diacre, il dit recto tono :

℣. Dóminus vobíscum. ℣. Le Seigneur soit avec vous.
℟. Et cum spíritu tuo. ℟. Et avec votre esprit.

Si l’officiant n’est pas au moins diacre, il dit recto tono :

℣. Dómine, exáudi oratiónem meam. ℣. Seigneur, exaucez ma prière.
℟. Et clamor meus ad te véniat. ℟. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.

L’officiant chante l’oraison du dimanche recto tono.

Orémus. – Preces pópuli tui, quæsumus, Dómine, cleménter exáudi : ut, qui juste pro peccátis nostris afflígimur, pro tui nóminis glória misericórditer liberémur. Prions. – Aux prières de votre peuple, Seigneur, montrez-vous favorable ; et, pour votre gloire, faites que nous soyons libérés, par miséricorde, de ce que, en justice, nous souffrons pour nos péchés.
Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit & regnat in unitáte Spiritus sancti Deus : per ómnia sæcula sæculórum. Par notre Seigneur Jésus-Christ votre Fils, qui avec vous vit et règne en l’unité du Saint Esprit, Dieu pour tous les siècles des siècles.
℟. Amen. ℟. Amen.

Télécharger le propre de ce dimanche à vêpres.

Sources : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181 – Cantus ID: 0003873. (Intonation, cf. Martin Sonnet, Directorium chori Parisiensi, 1656 – Magnificat : Psalterium Parisiense de 1494 (Sainte-Geneviève OEXV 805 Rés.).

Bénédiction du pain en l’honneur de sainte Agathe

Le martyre de sainte Agathe de CataneNée vers 231 en Sicile, probablement à Catane, sainte Agathe y confessa sa foi au Christ et y reçut la palme du martyre à l’âge de 20 ans, après avoir subi de nombreuses tortures parmi lesquelles l’arrachement de ses seins à l’aide de tenailles est resté célèbre.

Citée au canon de la messe romaine, sainte Agathe est l’une des plus célèbres vierges martyres de la chrétienté occidentale, également célébrée dans les Eglises orientales.

Dès le IVème siècle, on l’honore un peu partout : le pape saint Damase compose une hymne en son honneur, saint Ambroise de Milan et le saint pape Gélase écrivent des préfaces particulières pour le jour de sa fête, saint Jérôme en fait mention dans son martyrologe et saint Augustin en parle dans ses ouvrages. Le pape Symmaque (498-514) lui édifie une basilique à Rome. Sainte Agathe figure dans le calendrier de Carthage du VIème siècle et dans tous les martyrologes latins et grecs.

Sainte Agathe - Francisco de Zurbarán - Musée Fabre - MontpellierLors d’une éruption de l’Etna, les habitants de Catane étaient allés chercher le voile qui recouvrait le tombeau de sainte Agathe pour le porter en procession autour de la cité, et la coulée de lave s’arrêta aux portes de la ville. Depuis, saint Agathe est invoquée contre le fléau du feu.

En France, au Moyen-Age, on la place au nombre des saints auxiliaires. Voici comment des vers du XVème siècle la célèbrent :

Saint Blaise, glorieux martyr,
Avec madame sainte Agathe,
Garde mon âme au départir
Du corps, que l’enfer ne l’abatte.

Ou encore d’autres vers du XIIIème siècle :

Sainte Agathe, vierge pucelle,
Qui souffris en ta mamelle,
Tu y souffris pour Dieu amour,
Prie pour moi notre Seignour.

Et d’autres encore :

Sainte Agathe, vierge piteuse,
Qui souffris peine douloureuse
Pour Jésus-Christ en ta poitrine,
Prie Dieu qu’il me donne son amour fine.

Pain de la sainte Agathe à Mons en ProvenceDans certaines régions de France s’est conservée jusqu’à nos jours l’ancienne coutume (déjà attestée au moins au XIVème siècle) de bénir des pains en l’honneur sainte Agathe le jour de sa fête le 5 février. En Provence, ces pains ont la forme de petits seins ! 🙂

La bénédiction particulière au jour de sainte Agathe ne s’est pas conservée dans le Rituale Romanum de 1614, qui se veut un ouvrage synthétique allant à l’essentiel. On la trouve néanmoins dans les rituels antérieurs et elle a été conservée dans beaucoup de rituels diocésains ultérieurs. Au XVIIIème siècle, on bénit le jour de la sainte Agathe du pain et de l’eau, puis du pain seulement dans les livres du XIXème siècle. Les livres plus anciens mentionnent beaucoup plus d’aliments.

Nous donnons ci-dessous cette bénédiction telle qu’elle figure dans le fameux Sacerdotale Romanum de 1579, ancêtre du Rituale Romanum de 1614. Il est tout à fait significatif de voir que cet ouvrage conserve l’antique usage de bénir de nombreux biens, non pas hors de la messe mais à l’intérieur même de celle-ci, à la fin du canon. Cet usage semble avoir été général autrefois et explique parfaitement ces paroles du canon qui concluaient de fait autrefois les diverses bénédictions des offrandes des fidèles :

Per quem hæc omnia, Domine, semper bona creas, santificas, vivificas, benedicis, et præstas nobis.
Par qui vous ne cessez, Seigneur, de créer tous ces biens, de les sanctifier, des les vivifier, de les bénir et de nous les accorder.

Sainte Agathe portant ses seins arrachésLa disparition de l’usage de bénir les offrandes (qui étaient apportées au moment de l’offertoire au sanctaire par les fidèles) à ce moment précis du canon rend un peu obscur le sens des paroles de cette prières, devenues quelque peu hors contexte : le pluriel hæc omnia et le sens général des paroles s’appliquent mal aux seuls oblats eucharistiques. Les trois signes de croix que fait le prêtre à ce moment du canon sont un souvenir des trois signes de croix qu’il traçait sur toutes les offrandes pour les bénir.

Le Sacerdotale Romanum de 1579 indique qu’on bénissait non seulement des pains, mais aussi des fruits, des cierges, de l’eau, du vin, de l’huile et d’autres dons (de l’argent vraisemblablement, ce qui correspond assez bien à la liste des 7 dons traditionnels qu’apportaient à l’offertoire les premiers chrétiens dans l’ancienne Gaule et qui étaient ensuite consommés au cours d’agapes fraternelles).

Voici le texte de Sacerdotale Romanum de 1579 :

Benedictio panis, & aqua in festo S. Agatha,

contra periculum ignis

Bénédiction du pain & de l’eau en la fête de sainte Agathe,

contre le péril du feu.

Sacerdos existens in canone missæ, ad locum illum : Per quem hæc omnia Dómine semper bona creas etc., vertens se ad populum, benedicit panem hoc modo : Le prêtre étant parvenu dans le canon de la messe aux paroles : Par qui vous ne cessez, Seigneur, de créer tous ces biens etc., se tourne alors vers le peuple et bénit le pain de cette façon :
Primo dicat Psalmus LXI. D’abord il dit le Psaume XXIII.
Deus, misereátur nostri, et benedícat nobis : * illúminet vultum suum super nos, et misereátur nostri. Que Dieu ait pitié de nous, et nous comble de ses bénédictions : qu’il répande sur nous la lumière de son visage, et qu’il fasse éclater sur nous sa miséricorde :
Ut cognoscámus in terra viam tuam, * in ómnibus géntibus salutáre tuum. Afin que nous connaissions, votre voie sur la terre, et que le salut que vous procurez soit connu de toutes les nations.
Confiteántur tibi pópuli, Deus : * confiteántur tibi pópuli omnes. Que tous les peuples, ô Dieu ! publient vos louanges ; que tous les peuples vous louent, vous rendent grâces.
Læténtur et exsúltent gentes : * quóniam júdicas pópulos in æquitáte, et gentes in terra dírigis. Que les nations se réjouissent et soient transportées de joie ; parce que vous jugez les peuples dans l’équité, et que vous conduisez dans la droiture les nations sur la terre.
Confiteántur tibi pópuli, Deus, confiteántur tibi pópuli omnes : * terra dedit fructum suum. Que les peuples, ô Dieu ! publient vos louanges ; que tous les peuples vous louent : la terre a donné son fruit.
Benedícat nos Deus, Deus noster, benedícat nos Deus : * et métuant eum omnes fines terræ. Que Dieu, que notre Dieu nous bénisse ; que Dieu nous comble de ses bénédictions ; et qu’il soit craint jusqu’aux extrémités de la terre.
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit.
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sæcula sæculórum. Amen. Comme il était au commentcement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Kýrie, éleison. Christe, éleison. Kýrie, éleison. Seigneur, ayez pitié. Christ, ayez pitié. Seigneur, ayez pitié.
Pater noster. Notre Père.
Secreto usque ad En secret jusqu’à
℣. Et ne nos indúcas in tentatiónem. ℣. Et ne nous laissez pas succomber à la tentation.
℟. Sed líbera nos a malo. ℟. Mais délivrez-nous du mal.
℣. Adjutórium nostrum in nómine Dómini. ℣. Notre secours est dans le Nom du Seigneur.
℟. Qui fecit cælum et terram. ℟. Lui qui fit ciel et terre.
℣. Sit nomen Dómini benedíctum. ℣. Que le nom du Seigneur soit béni.
℟. Ex hoc nunc & usque in sæculum. ℟. Dès maintenant & jusque dans les siècles.
℣. Ora pro nobis beáta Agatha. ℣. Priez pour nous, bienheureuse Agathe.
℟. Ut digni efficiámur promissiónibus Christi. ℟. Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.
℣. Dómine exáudi oratiónem meam. ℣. Seigneur, exaucez ma prière.
℟. Et clamor meus ad te véniat. ℟. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.
℣. Dóminus vobíscum. ℣. Le Seigneur soit avec vous.
℟. Et cum spíritu tuo. ℟. Et avec ton esprit.
Orémus. Prions.
Dómine Jesu Christe, Fílii Dei vivi, qui es Panis vivus, qui de cœlo descendísti, benedic, & sanctífica hos panes, fructus, cereos, aquam, vinum, oleum & cetera hic posita in honorem Beátæ Agathæ Virginis, & Martyris, ut, ubicumque contra ignem comburentem missa, vel posita fuerit, illico ignis evanescat, & penitus extinguatur. Qui vivis, & regnas, cum Deo Patre in unitáte Spíritus Sancti Deus : per ómnia sæcula sæculórum. Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, qui êtes le Pain vivant qui est descendu du ciel, bénissez & sanctifiez ces pains, ces fruits, ces cierges, cette eau, ce vin, cette huile et ces autres dons ici déposés en l’honneur de la Bienheureuse Agathe, Vierge & Martyre, afin qu’en quelque lieu où il seront envoyés ou posés contre un feu consumant, qu’aussitôt ce feu s’évanouisse et s’éteigne tout à fait. Vous qui vivez & régnez, avec Dieu le Père en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles.
℟. Amen. ℟. Amen.
Benedictio Dei omnipotentis Patris, & Fílii, & SpíritusSancti, per intercessiónem Beátæ Agathæ Vírginis, & Martyris tuæ, descéndat & maneat super hos panes, & super omnes ex eis gustantes. Que la bénédiction de Dieu tout-puissant, Père, & Fils, & SaintEsprit, par l’intercession de la Bienheureuse Agathe Vierge & Martyre, descende & demeure sur ces pains, et sur tous ceux qui y goûteront.
℟. Amen. ℟. Amen.
Aspergantur aqua benedicta. On asperge d’eau bénite.
Postea dicat : Ensuite il dit :
Per quem hæc omnia Domine semper bona creas… Par qui vous ne cessez, Seigneur, de créer tous ces biens…

Programme du dimanche de la Sexagésime

Saint-Eugène, le dimanche 3 février 2013, grand’messe de 11h.

> Catéchisme sur la Septuagésime

> Le temps d’Avant-Carême (Septuagésime) dans les liturgies chrétiennes : antiquité & universalité

Le dimanche de la Sexagésime est le IInd des dimanches de l’Avant-Carême du rit romain. A l’office nocturne, l’Eglise poursuit la lecture du livre de la Genèse, commencée au dimanche de la Septuagésime, avec l’histoire de Noé.

A la messe se chante l’évangile de la parabole du Semeur. A Rome, la station de ce dimanche se célèbre à Saint-Paul-hors-les-Murs, d’où l’importante portion de la Seconde Epître aux Corinthiens où Paul livre l’intimité de ses combats et de ses grâces apostoliques.

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Programme du Dimanche du Fils prodigue – tous les saints néomartyrs & néoconfesseurs de Russie – ton 2

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 8 février 2015 du calendrier grégorien – 26 janvier 2015 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Le Dimanche du Fils prodigue est le second du cycle du Triode du Carême et, par son évangile, prépare les fidèles à la perspective du jeûne de la grande Quarantaine qui arrive. Il correspond au dimanche de la Sexagésime dans le rit romain et inaugure la semaine dite de l’apokréo ou carnaval, dernière semaine pendant laquelle les laïcs peuvent encore consommer de la viande. Ce dimanche de l’avant-Carême est attesté au moins à partir du IXème siècle dans les évangéliaires constantinopolitains. Aux matines à partir de ce dimanche et pour les deux autres dimanches suivants de l’avant-Carême, on ajoute aux psaumes 134 & 135 du polyéleos le psaume 136 (“Au bord des fleuves de Babylone”) (ou plutôt, le chant du psaume 136, qui existait à l’origine tous les dimanches de l’année, n’a été conservé que pour ces trois dimanches).

En ce jour également, dimanche qui suit le 25 janvier, l’Eglise russe fête tous ses néomartyrs du XXème siècle victimes du communisme.

La persécution athée sans précédent qui s’est abattue sur l’Église de Russie depuis la Révolution bolchévique de 1917 jusqu’à la célébration du Millénaire du Baptême de la Russie en 1988 n’est pas parvenue à éteindre la foi dans ce pays, mais de nombreux martyrs ont témoigné de la victoire du Christ sur la mort, sur la peur et sur le mal. Une base de données de l’Université orthodoxe Saint-Tikhon de Moscou a recensé 500 000 néomartyrs & néoconfesseurs de la foi victimes du communisme. Parmi ceux-ci, les responsables de cette base de données ont réunis des dossiers personnels plus complets sur 35 000 individus. Si chaque année l’Eglise russe ajoute nommément à son calendrier de nombreux nouveaux saints néomartyrs, il a paru nécessaire de regrouper tous les néomartyrs en une fête. Un nouvel office fut composé en 2002. Celle-ci a été fixée au dimanche qui suit le 25 janvier, pour la raison que c’est à cette date que fut martyrisé saint Vladimir, métropolite de Kiev, lequel fut la première victime de la persécution après la révolution d’Octobre. Le 25 janvier 1918 en effet, arrêté en pleine nuit, saint Vladimir de Kiev fut conduit hors de la Laure des Grottes de Kiev. Maltraité et injurié, il chanta et pria calmement jusqu’à son exécution, bénissant ses bourreaux avant d’être fusillé, leur disant : “Que Dieu vous pardonne !”.

Il n’est certes pas possible d’énumérer tous les néomartyrs, mais rappelons ici la figure de la grande-duchesse sainte Elisabeth. Élisabeth Feodorovna naquit le 20 octobre 1864. Elle était l’épouse du grand duc Sergei Alexandrovitch, assassiné en 1905 dans un attentat terroriste. Elle rendit visite à l’assassin en prison pour l’exhorter au repentir et demanda sa grâce au tsar. Elle ne cessa de prier pour lui. Pendant la guerre russo-japonaise, elle se dévoua beaucoup, s’occupant des blessés et décida de se consacrer à Dieu.

Animée d’un esprit d’entraide, elle fonda à Moscou le Monastère de Marthe et Marie, moniales infirmières pour les pauvres et les malades. Personne au regard doux, sentant venir des moments durs pour son pays, elle encouragea les croyants à traverser ces moments terribles avec foi. Elle-même se montra une infirmière admirable, ne se ménageant jamais. Refusant d’être sauvée, elle fut arrêtée en 1918 avec deux consœurs dont sainte Barbara qui partagea son martyr. La nuit du 17 juillet 1918, elle fut jetée avec d’autres membres de la famille Romanov dans un puits des mines d’Alapaevsky profond de 60 mètres. Elle ne mourut pas de suite et on l’entendit chanter du fond du gouffre le tropaire de la Résurrection & l’hymne Acathiste. Son corps fut retrouvé intact sur un rebord à seize mètres de profondeur à côté du prince Constantinovitch dont elle avait encore pu soigner les blessures. Après un long périple par Irkoutsk, la Chine, Suez et la Palestine, ses reliques furent déposées dans l’Église du Monastère Sainte-Marie-Madeleine à Jérusalem, construit par l’empereur Alexandre III. Sainte Élisabeth est une des saintes néomartyres les plus vénérées en Russie où son icône est partout présente.

Par la prière des saints néomartyrs & néoconfesseurs, Seigneur notre Dieu, aie pitié de nous.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Néomartyrs. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du Triode.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Néomartyrs. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : des Néomartyrs.

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, 4 tropaires de la 3ème ode du canon du Triode & 4 tropaires de la 1ère ode de la fête :
1. Reprenant la prière du bon Larron, * ô Christ, nous te disons : * Souviens-toi de nous, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Ta croix, nous te l’offrons * pour la rémission de nos péchés : * Seigneur, tu l’as supportée ** par amour pour les hommes.
3. Devant ta Sépulture & ta sainte Résurrection, * Maître, nous nous prosternons : * par elles tu rachetas de la corruption, ** Ami des hommes, le monde entier.
4. Seigneur, l’empire de la Mort * par ta mort fut englouti, * & par ta sainte Résurrection, ** Dieu sauveur, tu as sauvé l’univers.
5. J’étais tout entier sorti de moi-même * follement attaché à ceux qui me découvraient les passions ** Mais reçois moi, Christ, comme le fils prodigue.
6. Imitant la voix du fils prodigue je T’appelle * Père j’ai péché ! ** Comme lui embrasse moi maintenant. Ne me renvoie pas.
7. Etends tes bras, Christ, en ta miséricorde reçois moi ** qui reviens des pays lointains du péché et des passions.
8. Je me suis appauvri en tant de fautes * Toute Pure, belle entre les femmes * donne moi la richesse des formes de la beauté ** que je puisse te glorifier.
9. Les vagues de l’impiété des sans-Dieu ont voulu faire sombrer la barque de l’Eglise russe, * mais toi, son timonier véritable, * tu as sauvé ses passagers par les prières des martyrs russes qui chantaient : ** Seigneur des puissances, sauve-nous des abysses de la mort.
10. Les fils de Caïn sans Dieu ont livré le sanctuaire de l’Eglise aux outrages et au feu, * ils ont dévasté les monastères, * ils ont fait des églises en greniers, * ils ont enfermé et martyrisé dans les ténèbres les fidèles qui aimaient le Christ. * Mais vous, qui avez souffert avec patience, * vous l’avez enseigné avec amour : ** tout cela est advenu pour nos pêchés, fidèles, faites pénitence.
11. Malheur à nous, malheur, chantaient les confesseurs de Russie : * nous avons vu comment les ennemis de Dieu insensés ont dévasté les lieux saints de notre terre, * comment ils ont fait des monastères des antres de ténèbres, * tourné les églises de Dieu en lieux de péché et de spectacle, * et répandu en eux le sang chrétien. * Pour cela le coeur des impies est devenu un désert, ** et leur vie s’est approché de l’enfer.
12. Arrache nous à la fosse du malheur, * et guéris la plaie de nos péchés, * Toute-Sainte Mère de Dieu, * pour que nous soyons rendus dignes de toujours glorifier, * sans crainte du jugement, ** les Nouveaux Martyrs de Ton Fils et Notre Dieu.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : * Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire des Néomartyrs, ton 4 : Aujourd’hui, l’Eglise russe chante avec joie en chœur, * louant ses néomartyrs et confesseurs : * hiérarques et prêtres, * souverains ayant souffert la passion fermes dans la foi, * princes et princesses, * hommes vénérables et femmes, * et tous les chrétiens orthodoxes. * Après avoir donné leur vie pour la foi dans le Christ * pendant les jours de la persécution athée, * ils ont conservé la vérité par l’effusion de leur sang. * Par leur protection, O Seigneur, lent à la colère, * préserve notre pays dans l’orthodoxie ** jusqu’à la fin des temps.
3. Kondakion du dimanche, ton 2 : Lorsque tu es ressuscité du tombeau, Sauveur tout-puissant, * l’Enfer à la vue de ce miracle fut saisi de frayeur ; * les morts se sont levés et, te voyant, la création partage ta joie, * Adam s’unit à l’allégresse ; ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion des Néomartyrs, ton 3 : Aujourd’hui, les Néomartyrs de Russie, * parviennent drapés de blanc devant l’Agneau de Dieu : * et chantent à Dieu le cantique victorieux des Anges : * bénédiction, gloire, sagesse, * louange, honneur, * puissance et force * à notre Dieu ** pour les siècles des siècles. Amen.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion du Fils prodigue, ton 3 : Dans ma déraison, j’ai fui ta gloire paternelle, * par de mauvaises actions j’ai dissipé les richesses que Tu m’avais léguées. * Aussi comme le fils prodigue je te clame : * J’ai péché contre toi, Père compatissant ; * reçois-moi qui me repens ** et fais de moi l’un de tes serviteurs.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
Des Néomartyrs, ton 7 :
℟. Dieu est notre refuge & notre force (Psaume 45, 2).

Epîtres
Du dimanche du Fils prodique : 1 Corinthiens (§ 135) VI, 12-20.
Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui réside en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n’êtes plus à vous-mêmes ?
Des néomartyrs : Romains (§ 99), VIII, 28-39.

Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
Des Néomartyrs, ton 4 :
℣. Les justes ont crié, et le Seigneur les a exaucés ; et il les a délivrés de toutes leurs peines (Psaume 33, 18).

Evangiles
Du dimanche du Fils prodique : Luc (§79) XV, 11-32.
Parce que mon fils que voici était mort, et il est ressuscité ; il était perdu, et il est retrouvé.
Des Néomartyrs : Luc (§105-106) XXI, 8-19.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des Néomartyrs : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Télécharger le livret commun des Dimanches d’Avant-Carême

Enregistrement & photos : bénédiction des cierges, procession & sainte messe de la fête de la Purification de la Sainte Vierge (Chandeleur)

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Téléchargez les partitions chantées au cours de cette messe & présentes dans cet enregistrement :

  • Ave gratia plena, antienne de l’ancien rit parisien, tropaire de cette même fête au rit byzantin, anciennement traduit en latin.

Les fichiers MP3 sont téléchargeables ici.

Aux encensements de l'offertoire.
Aux encensements de l’offertoire.
Elévation du Corps du Seigneur.
Elévation du Corps du Seigneur.
Chasuble portée par le célébrant, représentant la Rencontre du Seigneur avec le vieillard Syméon.
Chasuble portée par le célébrant, représentant la Rencontre du Seigneur avec le vieillard Syméon.
Détail de la chasuble portée par le célébrant, représentant la Rencontre du Seigneur avec le vieillard Syméon.
Détail de la chasuble portée par le célébrant, représentant la Rencontre du Seigneur avec le vieillard Syméon.