Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de la solennité de la Fête-Dieu

Saint-Eugène, le dimanche 7 juin 2015, grand’messe de 11h.
Vêpres, procession & salut solennels du Très-Saint Sacrement : 16h.

> Catéchisme sur la Fête-Dieu

Dans l’année liturgique, la fête de l’Eucharistie est célébrée le Jeudi Saint. Toutefois, en raison de l’entrée à la suite du Christ dans les souffrances de la Passion, les fastes liturgiques ne peuvent être déployés ce jour-là. Aussi l’Eglise a-t-elle reporté la célébration glorieuse du sacrement de l’Eucharistie au jeudi qui suit la Trinité. Le mérite de l’institution de la fête de l’Eucharistie (c’est son nom dans les missels médiévaux) à cette date revient à sainte Julienne de Cornillon. A partir de 1209, cette religieuse & mystique liégeoise reçut la vision fréquente de la lune en laquelle une partie restait sombre et ne rayonnait pas. “Le Seigneur lui fit comprendre la signification de ce qui lui était apparu. La lune symbolisait la vie de l’Eglise sur terre, la ligne opaque représentait en revanche l’absence d’une fête liturgique, pour l’institution de laquelle il était demandé à Julienne de se prodiguer de façon efficace : c’est-à-dire une fête dans laquelle les croyants pouvaient adorer l’Eucharistie pour faire croître leur foi, avancer dans la pratique des vertus et réparer les offenses au Très Saint Sacrement” (Benoît XVI). Répondant aux demandes de sainte Julienne, l’évêque de Liège fit célébrer la première Fête-Dieu en sa ville en 1246. La providence appela ensuite l’archidiacre de Liège à siéger sur le trône de saint Pierre sous le nom d’Urbain IV, lequel institua la Fête du Corps du Christ pour l’Église d’Occident par la bulle Transiturus de hoc mundo le 11 août 1264. A la demande du pape, saint Thomas d’Aquin fut chargé de la composition de l’office et de la messe de la nouvelle fête (pour la messe, il centonisa des textes nouveaux sur les airs liturgiques les plus en faveurs de son temps, et pour l’office, il remania celui qui était déjà en cours dans certains monastères cisterciens des Flandres). La procession avec le Saint-Sacrement, pratiquée ici & là dès le XIème siècles aux Rameaux et au petit matin de Pâques, se fit ensuite volontiers à la Fête-Dieu, et elle était généralisée partout en Occident au XVème siècle. En général la procession se faisait après la messe le jour même de la fête, et après les vêpres chaque jour de l’octave.

La Fête-Dieu n’étant plus fériée en France, la solennité en est transférée dans notre pays au dimanche qui suit, dans son octave.

  • Propre grégorien du jour – Ordinaire : Messe Ad Majorem Dei Gloriam (1699) d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris & de Louis XV à Versailles
  • Procession d’entrée : Lauda Sion Salvatorem – extraits de la Prose du T. S. Sacrement – texte de Saint Thomas d’Aquin, mélodie d’Ernest Mazingue, organiste de Saint-Etienne de Lille (XIXème siècle) – Harmonisation d’Olivier Willemin, organiste de Sainte-Rosalie
  • Introït – Cibavit eos (ton ii.)
  • Epître : I Corinthiens XI, 23-29 : Et ayant rendu grâces, le rompit, et dit : Prenez et mangez : ceci est mon corps, qui sera livré pour vous : faites ceci en mémoire de moi.
  • Graduel – Oculi omnium (ton vii.)
  • Alleluia – Caro mea (ton vii.)
  • Sequence – Lauda Sion (ton vii.)
  • Evangile : Jean VI, 6, 56-59 : Celui qui mange ma chair, et boit mon sang, a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour : car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage.
  • Credo III – Et incarnatus de la Missa syllabica de Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle de la Sainte Chapelle de Paris
  • Offertoire – Sacerdotes Domini (ton iv.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Pange lingua – texte de Saint Thomas d’Aquin – musique de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV
  • Après la Consécration : Benedictus de la Messe Ad Majorem Dei Gloriam
  • Pendant la communion : Tantum ergo sacramentum – suite & fin du Pange lingua de Michel-Richard de Lalande
  • Communion – Quotiescumque (ton vii.)
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est de la messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
  • Après le dernier Evangile : Inviolata
  • Procession de sortie : Adoro te supplex – hymne au T. S. Sacrement de saint Thomas d’Aquin

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

*

VEPRES & PROCESSION – 16h

  • Vêpres chantées avec faux-bourdons parisiens
  • Motet d’exposition : O salutaris de l’abbé du Gué, maître de chapelle de Saint-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790) – les fidèles sont invités à chanter avec la schola
  • Première partie de la procession :
    Pange lingua
    Benedictus qui venit – cantique du Chanoine Darros – versets du Benedictus (Luc, I-vv. 68 – 79), psalmodie du VIème ton
  • Au premier reposoir : Tantum ergo
  • Seconde partie de la procession :
    Antienne Lauda Jerusalem du Chanoine Noël Darros († 1954), maître de chapelle de Lourdes – versets du psaume 147, psalmodie du Vème ton de l’Oratoire
  • Au second reposoir : Tantum ergo
  • Troisième partie de la procession :
    Lauda Sion – Texte de saint Thomas d’Aquin composé sur le modèle de la séquence Laudes Crucis d’Adam de Saint-Victor – mélodie d’Ernest Mazingue, organiste de Saint-Etienne de Lille (XIXème siècle)
  • Au Salut du Très-Saint Sacrement :
    Adoro te supplex – hymne au T. S. Sacrement de saint Thomas d’Aquin
    Panis angelicus – plain-chant de Langres
    Tantum ergo
    Louanges divines en réparation des blasphèmes
    Motet final au très Saint Sacrement : Adoremus in æternum en plain-chant musical
  • Télécharger le livret des vêpres & de la procession au format PDF.

    *

    Plain-chant de la Solennité du Corps du Christ dans le graduel de Nivers (1679)

    Programme du dimanche de tous les saints – ton 8

    Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 7 juin 2015 du calendrier grégorien – 25 mai 2015 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    LE DIMANCHE DE TOUS LES SAINTS
    ВСЕХ СВЯТЫХ

    Le Ier dimanche après la Pentecôte, le rit byzantin célèbre la fête de tous les saints.

    De même que c’est la dédicace du Panthéon en basilique Sainte-Marie-des-Martyrs au VIème siècle qui est à l’origine de la fête de tous les saints dans le rit romain, de même c’est la dédicace de l’église de Tous les Saints par l’empereur Léon VI le Sage (886 † 912) à Constantinople, près de l’église des Douze Apôtres, qui est à l’origine de la fête de ce dimanche dans le rit byzantin. Pour la petite histoire, cette église fut construite par Léon VI le Sage afin d’abriter les reliques de son épouse Théophanô, morte ascète au couvent des Blachernes en odeur de sainteté. Par ses reliques s’accomplissaient des miracles, mais l’empereur répugna à dédier la nouvelle église à sa première épouse.

    Le Synaxaire de Nicéphore Calliste Xanthopoulos (XIVème siècle) explique que la fixation de la fête de tous les saints au dimanche qui suit la Pentecôte exprime que l’Esprit-Saint est la source de toute sainteté. Il fait aussi remarquer que le cycle pascal se conclut par cette fête, ayant démarré par le récit de la création et de l’expulsion d’Adam au dimanche de la Tyrophagie ; puis, au travers de la croix, de la passion, de la résurrection, de la descente du Saint-Esprit et de la révélation de la Trinité, le cycle mobile du Triode a exposé le plan d’amour de Dieu pour sauver l’homme : l’économie du salut, laquelle voit sa conclusion naturelle par la sanctification des disciples du Christ.

    L’office de tous les saints se combine avec celui du dimanche, ton 8.

    Par les prières de ta Mère immaculée et de tous les saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous, dans ton unique bonté & ton amour pour les hommes. Amen.

    Aux heures
    A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche, ton 8. Gloire au Père. Tropaire de tous les saints. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion de tous les saints.

    Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 8 & 4 tropaires de la 6ème ode du canon de tous les saints :
    1. Souviens-toi de nous, Christ Sauveur du monde, * comme sur la croix tu t’es souvenu du bon Larron, * & rends-nous dignes, seul Seigneur compatissant, ** d’avoir tous notre part en ton royaume, dans les cieux.
    2. Adam, écoute, avec Eve, réjouis-toi, * car celui qui jadis vous dépouilla tous les deux * & dont la ruse nous rendit captifs ** est anéanti par la Croix du Christ.
    3. Sur l’arbre de la croix, Sauveur, tu acceptas d’être cloué * pour sauver Adam de la malédiction méritée sous l’arbre défendu * et lui rendre la ressemblance à ton image, Dieu de bonté, ** ainsi que le bonheur d’habiter le Paradis.
    4. En ce jour le Christ est ressuscité du tombeau, * à tout fidèle accordant l’incorruptible vie ; * aux Myrrophores il donne l’annonce de la joie ** après ses Souffrances & sa divine Résurrection.
    5. Comme pierre précieuse & choisie, * comme pierre d’angle en Sion, * les Saints, ô Christ, t’ont découvert * & sur ce roc inébranlable ils ont assis * l’édifice de leurs pierres choisies.
    6. Les gouttes de ton sang, ô mon Dieu, * avec l’eau jaillissant de ton côté * ont fait surgir un monde nouveau * & convoqué auprès de toi * la divine assemblée de tous les Saints.
    7. Pieusement nous chantons * la divine assemblée des Martyrs * rayonnante de grâce & de splendeur * dans leurs habits de sang vermeil * & la pourpre de leurs rudes combats.
    8. Tous ensemble, nous te chantons * comme la Mère de Dieu en vérité : * grâce à toi la nature féminine fut affermie ; * pour le Christ elle a combattu * & s’est illustrée par toutes sortes de vertus.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Tu es descendu du lieu très-haut, toi qui es compatissant. * Tu as souffert l’ensevelissement durant trois jours, * pour nous libérer des passions. * Notre vie et notre résurrection, Seigneur, gloire à toi !
    2. Tropaire de tous les saints, ton 4 : Parée du sang de tes martyrs du monde entier * comme de pourpre et de lin, * ton Église te clame par leur intercession, ô Christ Dieu : * “Étends ta compassion sur tes fidèles ; ** accorde la paix à ton peuple et à nos âmes la grande miséricorde.”
    3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    4. Kondakion de tous les saints, ton 8 : Comme prémices de la nature, à Toi qui fais pousser la création, * le monde entier t’offre, Seigneur, les martyrs théophores ; * garde ton Église dans une paix profonde, par leurs supplications ** et par les prières de la Mère de Dieu, ô Très- miséricordieux.

    Prokimena
    Du dimanche, ton 8 :
    ℟. Rendez hommage et faites offrande au Seigneur notre Dieu. (Psaume 75, 12)
    ℣. Dieu est connu en Judée, en Israël grand est son nom. (Psaume 75, 1)
    De tous les saints, ton 4 :
    ℟. Dieu est admirable dans ses saints, le Dieu d’Israël. (Psaume 76, 36)

    Epître :
    Du dimanche de tous les saints : Hébreux (§ 330) XI, 33 – XII, 2..
    Puis donc que nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, dégageons-nous de tout le poids qui nous abat, et des pièges qui nous assiègent, et courons par la patience dans cette carrière qui nous est ouverte.

    Alleluia
    De tous les saints, ton 4 :
    ℣. Par la Parole du Seigneur, les cieux ont été affermis, et par l’Esprit de sa bouche, toute leur puissance.
    ℣. Depuis les cieux, le Seigneur a regardé, il a vu tous les fils des hommes.

    Evangile :
    Du dimanche de tous les saints :
    Matthieu (§ 38) X, 32-33, 37-38; XIX, 27-30..
    Quiconque donc me confessera et me reconnaîtra devant les hommes, je le reconnaîtrai aussi moi-même devant mon Père qui est dans les cieux.

    Verset de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).
    De tous les saints : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alléluia, alléluia, alléluia.