Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du troisième dimanche de l’Avent

Saint-Eugène, le dimanche 13 décembre 2015, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h30.

Ce dimanche est appelé dimanche de Gaudete en raison des premiers mots de l’introït, qui est aussi le premier verset de l’épître lue aujourd’hui (Philippiens 4, 4). Comme pour le dimanche de Lætare pendant le Carême, ce dimanche marque une pause pendant la pénitence de l’Avent, dont l’austérité est tempérée en ce jour par la liturgie : on orne de fleurs les autels, l’orgue peut se faire entendre seul, on peut user d’ornements roses au lieu des violets, le diacre et le sous-diacre déposent les chasubles pliées des temps de pénitence pour revêtir la dalmatique et la tunique qui sont des ornements de joie, de même les évêques usent de la mitre précieuse. Néanmoins, tant le Te Deum aux vigiles nocturnes que le Gloria à la messe restent supprimés jusqu’à Noël. Autrefois, au dimanche de Gaudete, on bénissait les fiançailles de ceux qui se devaient marier après Noël ainsi que les oriflammes et les bannières. A matines, on annonce par la leçon suivante tirée d’une homélie de saint Léon le Grand le jeûne solennel des Quatre-Temps du dixième mois (=décembre).

Nous vous avertissons publiquement, mes très chers frères, et avec une sollicitude pastorale d’observer le jeûne du dixième mois. Le temps où nous sommes et la coutume de notre dévotion nous y engagent. Par ce jeûne, qu’on célèbre lorsque la récolte de tous les fruits de la terre est terminée, on offre à Dieu, qui nous a donné ces fruits, un très juste sacrifice de continence. En effet, que peut-il y avoir de plus utile que le jeûne ? Par son observance, nous nous approchons de Dieu, et, résistant au démon, nous surmontons les attraits des vices.
Sermon de saint Léon, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

Catéchisme de l’Avent

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Programme du XXVIIIème dimanche après la Pentecôte – saint André le Protoclite – ton 3

Apôtre André le ProtocliteParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 13 décembre 2015 du calendrier grégorien – 30 novembre 2015 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint Apôtre André le Premier-Appelé.

Saint André, le glorieux Apôtre du Christ, était le frère du saint Apôtre Pierre et était originaire comme lui de la ville de Bethsaïde (auj. Al-Tell), située sur la rive Nord-Est du lac de Tibériade. Les deux frères exerçaient ensemble la profession de pêcheurs. Quand saint Jean le Précurseur prêcha son message de pénitence et de conversion, André accourut vers lui et devint son disciple. Un jour, après avoir baptisé Jésus, Jean le Baptiste s’entretenait avec André et un autre disciple et, leur montrant Jésus qui passait non loin de là, il leur dit : “Voici l’Agneau de Dieu !” (Jean I, 35). À cette parole du Précurseur, ils suivirent Jésus pour le connaître davantage. Le Christ se retourna alors vers eux et leur dit : “Que cherchez-vous ?” Ils répondirent : “Maître, où demeures-tu ?” — “Venez et voyez”, dit Jésus. Ils se rendirent donc avec lui dans la demeure où il séjournait et l’interrogèrent le reste du jour. De cet entretien, André retira la conviction que ce Jésus était le Messie attendu depuis tant de siècles par son peuple, le Sauveur du monde. Ne retenant pas sa joie, il se précipita chez son frère Simon et lui cria : “Nous avons trouvé le Messie !” (Jean I, 41), puis il le conduisit auprès de Jésus. André fut ainsi le premier à reconnaître le Christ et à le suivre en devenant son disciple ; c’est pourquoi il reçut le surnom de “Premier-Appelé” ou Protoclite (Πρωτοκλήτος en grec, Первозванный en slavon). Par la suite, André suivit le Seigneur avec le groupe des Douze. Il était présent lors de la multiplication des pains (Jean VI, 5-15) et vint intercéder auprès du Seigneur, pour qu’il nourrisse aussi d’aliment terrestre ces cinq mille hommes. André était lié d’amitié avec saint Philippe, qui était originaire comme lui de Béthsaïde. Lorsque certains Hellènes demandèrent à Philippe à voir Jésus, Philippe alla le rapporter à André, qui jouissait d’une plus grande familiarité auprès du Maître (Jean XII, 20-22). Le Premier-Appelé fut témoin des événements qui accompagnèrent la Passion du Christ et assista avec les autres Apôtres à ses apparitions après sa Résurrection.

Après la Pentecôte, on perd sa trace dans le Nouveau Testament. Cependant, les Actes d’André, dont la première rédaction date des années 150-200, ont vraisemblablement conservé des traditions orales plus anciennes des travaux évangéliques du saint Apôtre. A la dispersion des Apôtres, André s’est consacré à l’évangélisation des côtes de la mer Noire, de la Bithynie, de la Thrace et de la Grèce (Macédoine, Thessalie et Achaïe). Les Actes d’André retracent son itinéraire : il apporte l’Evangile d’abord à Amisos, ville du Pont (auj. Samsum) sur le littoral de la mer Noire, puis à Trébizonde et Lazique, avant de retourner à Jérusalem pour passer Pâques. De là, il partit avec saint Jean le Théologien pour Éphèse et évangélisa quelque temps les régions occidentales de l’Asie Mineure. En remontant vers la Propontide et prêchant dans les villes de Nicée, Nicomédie, Chalcédoine, Héraclée du Pont et Amastris, il parvient à Sinope, Néocésarée et Samosate, puis se rendit une nouvelle fois à Jérusalem pour le concile qui réunit les Apôtres au sujet de la réception des païens dans l’Église (Actes XV, 6). Après la fête de Pâques, il accompagna quelque temps Matthias et Thaddée jusqu’aux confins de la Mésopotamie, puis passa d’Orient en Occident en suivant les rivage du Nord de la mer Noire, du Caucase vers la Thrace. Il aurait prêché l’Evangile aux habitants de la petite ville de Byzance, y fondant l’Eglise et y laissant saint Stachys, l’un des soixante-dix Disciples, comme évêque (l’actuel patriarche Bartholomée est considéré comme le 270ème successeur de saint André). Par la suite, il poursuivit son périple en Thrace, Macédoine et Thessalie, et parvint à la ville de Patras, dans le Péloponnèse où il subit le martyre sous le règne de l’empereur Néron. Comme son frère Pierre à Rome, il subit le supplice de la croix, mais refusa de mourir tout à fait exactement comme son Seigneur : il fut lié par des cordes à une croix et succomba au bout de trois jours.

Procession de la Croix de saint André dans sa cathédrale de PatrasLa fête de saint André au 30 novembre est sans doute l’une des plus ancienne fête particulière d’Apôtre, on la trouve déjà inscrite dans le plus ancien calendrier chrétien, le calendrier philocalien (336/354), c’est du reste une des rares fêtes d’Apôtres dont la date est commune au rit latin et au rit byzantin.

Le 3 mars 357, sous l’empereur Constance II, les reliques de saint André furent transférées de Patras à Constantinople où elles furent déposées avec celles de saint Luc et de saint Thaddée dans l’église des Saints-Apôtres. Cinq cents ans après, son chef et sa croix revinrent à Patras, envoyées par l’empereur Basile Ier le Macédonien (867-886). Lors de la conquête de Constantinople, le corps du saint, qui y était demeuré, est transféré dans la cathédrale d’Amalfi en Italie, au Sud de Naples, où il se trouve encore. En 1460, devant l’invasion turque dans le Péloponnèse, le chef de saint André, ainsi que sa croix, qui étaient encore à Patras, furent offerts au pape Pie II par le despote de Morée Thomas Paléologue, mais ne purent parvenir à la basilique Saint-Pierre de Rome qu’en 1462, où ces reliques reposèrent alors auprès de celles de son frère de sang Simon Pierre. Le Pape Paul VI, en geste d’amitié envers l’Eglise de Grèce, décida le 26 septembre 1964 de restituer le crâne du saint et les reliques de sa croix à la ville de Patras. Ces précieuses reliques sont conservées depuis dans l’immense cathédrale Saint-André de Patras, dédiée en 1974, qui est actuellement la plus grande église de ce pays. En juillet 2013, les reliques de la croix de saint André firent un voyage triomphal en Russie.

*

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de l’Apôtre.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 3 & 4 tropaire de la 3ème ode du canon de l’Apôtre (œuvre de saint Jean Damascène) :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
7. Ayant soif, tu accourus, * sans être appelé, mais de ton propre mouvement, * comme un cerf vers la source de vie ; * l’ayant trouvée, tu l’annonças au monde entier, * André, et t’y étant désaltéré, * tu abreuvas tous ceux qui avaient soif ** des flots de l’immortalité.
8. Te conformant à la nature, * admirable saint André, * tu fis participer à ta découverte * ton frère, en lui disant : * Nous avons trouvé celui que nous cherchions ; * et ton aîné selon la chair, ** tu l’introduisis dans la connaissance de l’Esprit.
9. Grâce au filet de la parole tu repêchas * saint Apôtre, les mystiques poissons du gouffre de l’erreur * et tels un mets délicieux * les portas à la table du Christ, * illuminés par la grâce de celui qui est apparu ** dans la similitude de la chair.
10. Vierge, tu as conçu en ton sein * notre Dieu par l’Esprit Saint, * demeurant inconsumée malgré l’irrésistible feu : * c’est donc toi que le buisson * ardent sans être consumé * a révélé d’avance bien clairement ** à Moïse le Législateur.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire de l’Apôtre, ton 4 : Toi qui des Apôtres fus le premier appelé * et le propre frère de leur Coryphée, * André, prie le Maître de tout * pour qu’il fasse don de la paix au monde ** et qu’à nos âmes il accorde la grande miséricorde.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 2 : L’éponyme de la vaillance, le premier appelé, le héraut de Dieu, * qui suivit le Coryphée de l’Église, * le frère de Pierre, acclamons-le, * car il nous répète ce que jadis il dit à celui-ci : ** Venez, nous avons trouvé Celui que nous souhaitons.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 3 : Du tombeau tu es ressuscité * en ce jour, ô Dieu de miséricorde, * nous arrachant aux portes de la mort ; * en ce jour Adam tressaille d’allégresse et Eve danse de joie, * et tous ensemble les Patriarches & les Prophètes chantent inlassablement ** la force & la puissance de ta divinité.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : Colossiens (§ 250) I, 12-18.
Il est le chef, la tête du corps de l’Église. Il est les prémices, et le premier-né d’entre les morts, afin qu’il soit le premier en tout.
De l’Apôtre : I Corinthiens (§ 131) IV, 9-16.
Car il semble que Dieu nous traite, nous autres apôtres, comme les derniers des hommes, comme ceux qui sont condamnés à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, aux anges et aux hommes.

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3.)
De l’Apôtre, ton 1 :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 71) XIII, 10-17.
Pourquoi donc ne fallait-il pas délivrer de ses liens, en un jour de sabbat, cette fille d’Abraham, que Satan avait tenue ainsi liée durant dix-huit ans ?
De l’Apôtre : Jean (§ 4) I, 35-51.
André, frère de Simon-Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu dire ceci à Jean, et qui avaient suivi Jésus. Et ayant trouvé le premier son frère Simon, il lui dit : Nous avons trouvé le Messie.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).
Des Apôtres : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.
Concert : Catavasies de la Nativité.

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Programme de la fête de l’Immaculée Conception

Francisco de Zurbaran - l'Immaculée Conception - 1664Saint-Eugène, le mardi 8 décembre 2015, grand’messe de 19h, suivie d’une procession en l’honneur de la Très-Sainte Vierge Marie jusqu’à Notre-Dame-des-Victoires.

Catéchisme sur l’Immaculée Conception

  • Kyriale VIII – De Angelis
  • Procession d’entrée : Ave maris stella – Hymne des fêtes de la Sainte Vierge, à Vêpres, ton dit “des Pèlerinages”, en alternance avec le ton de Notre-Dame des Victoires
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire, Tota pulchra es, Maria – antienne du XIVème siècle
  • Après la Consécration : O salutaris hostia, pour le temps de l’Avent – musique de Virgile Le Blanc (1592)
  • Pendant la communion : Conceptio Mariæ virginis – Prose des missels médiévaux (XIIIème siècle)
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
  • Procession de sortie : Omni die dic Mariæ – texte de Bernard de Morlas († 1140), mélodie traditionnelle attribuée à Jean-Baptiste de Lully (1632 † 1687), surintendant de la musique du roi Louis XIV

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Tota pulchra es, Maria – antienne à la Vierge du XIVème siècle

Tota pulchra es Maria - XIVeme siecle

Classée parfois comme prose ou séquence (mais le même chant n’est pas repris par paire de versets), cette pièce – qui apparaît plutôt comme une grande antienne processionnelle (lesquelles se chantent traditionnellement à deux chœurs) – remonte à la piété du XIVème. Son texte est inspiré du Cantique des Cantiques. Le chant ci-dessus est tiré du propre de Paris (“Offices propres du diocèse de Paris approuvés par Sa Sainteté le Pape Pie XI et publiés par ordre de Son Eminence le Cardinal Dubois, archevêque de Paris – Appendice au propre de Paris pour l’Antiphonaire – Chants pour les saluts et processions”, Société Saint Jean l’Evangéliste, Desclée & Cie, Paris – Tournai – Rome, 1923).

En voici le texte et la traduction :

Tota pulchra es, María ! Et mácula originális non est in te. Tu, glória Jerúsalem. Tu, lætítia Israel. Tu, honorificéntia pópuli nostri. Tu, advocáta peccatórum. O María ! Virgo prudentíssima ! Mater clementíssima ! Ora pro nobis. Intercéde pro nobis * ad Dóminum Jesum Christum. Vous êtes toute belle, Marie ! et la tache originelle n’est point en vous. Vous êtes la gloire de Jérusalem. Vous êtes la joie d’Israël. Vous êtes l’honneur de notre peuple. Vous êtes l’avocate des pécheurs. O Marie ! Vierge très prudente ! Mère très clémente ! Priez pour nous. Intercédez pour nous auprès du Seigneur Jésus-Christ.

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Et en voici une merveilleuse interprétation dans la tradition orale corse, par l’Ensemble Organum sous la direction de Marcel Pérès :

Programme du second dimanche de l’Avent

Saint-Eugène, le dimanche 6 décembre 2015, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h30.

Après tant de signes et de prodiges que le Sauveur avait fait voir, il ne pouvait être pour personne un sujet de scandale, mais il aurait dû rester pour tous un sujet d’admiration. Cependant après tant de miracles, sa mort causa un très grand scandale dans l’esprit des infidèles ; et c’est pourquoi saint Paul a dit : « Nous prêchons le Christ crucifié ; scandale pour les Juifs, folie pour les Gentils ». Oui, les hommes regardèrent comme une folie que l’auteur de la vie mourût pour le salut des hommes ; et ainsi l’homme a tiré un sujet de scandale de ce qui devait le plus exciter sa reconnaissance. Car Dieu doit être honoré par les hommes d’une manière d’autant plus digne, qu’il a souffert pour les hommes de plus indignes traitements.
Homélie de saint Grégoire, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

Catéchisme de l’Avent

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Programme du XXVIIème dimanche après la Pentecôte – après-fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu – saint Alexandre Nevski – ton 2

PresentationAuTempleParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 6 décembre 2015 du calendrier grégorien – 23 novembre 2015 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Carême de Noël. Nous sommes aussi en ce jour dans l’après-fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu.

La fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu célébrée le 21 novembre (4 décembre grégorien) constitue l’une des 12 grandes fêtes de l’année liturgique byzantine (la 2nde dans l’ordre du calendrier des 5 grandes fêtes dédiées à la Sainte Vierge). Elle est précédée dans le rit byzantin d’un jour d’avant-fête le 20 novembre et suivie de 4 jours d’après-fête qui se clôturent le 25 novembre.

L’épisode de la présentation au Temple de Jérusalem de la Vierge Marie n’est pas scripturaire mais se trouve dans un apocryphe, le Protoévangile de Jacques. Composé probablement en Egypte avant le milieu du IInd siècle, ce texte est déjà évoqué par saint Justin (mort vers 165) dans le Dialogue avec Tryphon, par saint Clément d’Alexandrie et par Origène qui s’y réfère explicitement dans le Commentaire de saint Matthieu. Quoique contenant beaucoup de récits merveilleux visant à satisfaire la curiosité des fidèles et bien qu’il ait subi de nombreuses et complexes modifications ultérieures, le texte, de par son ancienneté, a pu toutefois recueillir des traditions orales authentiques. Voici le passage du Protoévangile de Jacques relatif à l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu :

Les mois se succédèrent pour la petit fille. Lorsqu’elle eut deux ans, Joachim dit : Menons-la au Temple du Seigneur, afin que s’accomplisse la promesse que nous avons faite, sinon le Tout-Puissant nous avertirait et l’offrande que nous lui ferions serait rejetée. Mais Anne répondit : Attendons la troisième année pour que l’enfant soit en âge de reconnaître son père et sa mère. Et Joachim répondit : Attendons !

Lorsque la petite fille eut trois ans, Joachim dit : Appelez les filles d’Hébreux de race pure, et qu’elles prennent chacune un flambeau, un flambeau qui ne s’éteindra pas. L’enfant ne devra pas retourner en arrière et son cœur ne se fixera pas hors du Temple du Seigneur. Elles obéirent à cet ordre et elles montèrent ensemble au Temple du Seigneur. Et le prêtre accueillit l’enfant et la prit dans ses bras. Il la bénit, en disant : Il a glorifié ton nom, le Seigneur, dans toutes les générations. C’est en toi qu’aux derniers jours il révélera la Rédemption qu’il accorde aux fils d’Israël ! Et il fit asseoir l’enfant sur le troisième degré de l’autel. Et le Seigneur Dieu fit descendre sa grâce sur elle. Et, debout sur ses pieds, elle se mit à danser. Et elle fut chère à toute la maison d’Israël. Les parents redescendirent du Temple, et ils étaient remplis d’admiration, et ils louaient Dieu car l’enfant ne s’était pas retournée en arrière. Et Marie demeurait dans le Temple du Seigneur, semblable à une colombe, et la main d’un Ange la nourrissait.

Ce récit de cette consécration à Dieu de la Vierge Marie est d’ailleurs si conforme à ce que la dévotion chrétienne à toujours ressenti relativement à la vie immaculée de Marie non décrite dans l’Évangile, qu’il a jouit très tôt de la faveur des fidèles. C’est ainsi qu’on voit dans la crypte de Saint-Maximin dans le Var, datant du Vème siècle, une image de la Vierge Marie orante gravée sur une pierre tombale avec l’inscription suivante en mauvais latin : Marie la Vierge servant dans le Temple de Jérusalem.

L’origine de la fête de la Présentation de la Vierge Marie au Temple serait peut-être palestinienne : la vie de saint Jean le Silentiaire, écrite au milieu du VIème siècle par Cyrille de Scythopolis, nous apprend qu’en novembre 543, à Jérusalem, eut lieu la dédicace de la basilique Sainte-Marie-la-Neuve, construite sur ordre de Justinien dans la partie méridionale de la plate-forme qui avait porté le Temple et ses annexes. Il est probable que la date du 21 novembre rappelle le souvenir de cette dédicace. En tous cas, à Constantinople, la fête de la Présentation de Marie est attestée dès le VIIIème siècle, et des homélies de saint André de Crête (mort en 740) lui sont consacrées. En 1166, Michel Comnène la mît au nombre des fêtes où étaient défendues les séances judiciaires. La fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu est l’une des 12 grandes fêtes de l’année liturgique byzantine. Le très beau tropaire de la fête (Ce jour est le prélude de la bienveillance de Dieu) fait une référence à l’Eudoxia du Gloria chanté par les Anges à Noël.

En Occident, l’Angleterre célèbre cette fête un peu avant l’occupation normande, un calendrier hongrois la note au début du XIIIème siècle. Pour le rit romain, l’introduction de cette fête est due aux soins de Philippe de Maizières, envoyé de Pierre II de Lusignan, roi de Chypre et de Jérusalem, à la cour papale d’Avignon. En effet, l’ambassadeur décrivit sous des couleurs si brillantes cette solennité orientale à Grégoire XI, que celui-ci se décida à l’introduire dans le calendrier de la Curie en 1372. Dès 1373, le roi Charles V l’introduit en la chapelle royale de France et, l’année suivante, convie tout le royaume à l’imiter, ce que fit aussi la Navarre. Comme Grégoire XI rentra à Rome après avoir fait célébrer la Présentation, cette fête devint plus importante et, peu à peu, elle fut adoptée un peu partout en Occident. Elle figure au missel romain de 1505 et à rang de fête double dans le bréviaire romain de 1550. Elle fut supprimée par saint Pie V dans le bréviaire de 1568 (la fête n’avait pas de fondement scripturaire ; or l’un des buts de la réforme tridentine était d’enlever des arguments aux protestants dans ce domaine) mais fut rétablie par Sixte-Quint en 1585 comme fête double puis élevée par Clément VIII en 1602 comme double majeur avec un nouvel office.

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Saint pieux prince Alexandre NevskiNous fêtons aussi en ce jour le saint pieux prince Alexandre Iaroslavitch Nevski (=”de la Néva”), qui prit le nom d’Alexis lorsqu’il devint moine.

À l’une des époques parmi les plus critiques de l’histoire mouvementée de la Russie, saint Alexandre de la Néva brilla par son courage et par ses vertus de chef d’état chrétien. Énergique, vaillant, défenseur de la foi et de la justice, il reçut de Dieu la mission d’offrir sa vie au service de son peuple assailli de toutes parts. Fils de Iaroslav Vsevolodovitch, prince de Pereïaslavl-Zalesski, au nord de Moscou, saint Alexandre naquit en 1220. Dès son plus jeune âge, le prince fut initié au métier des armes et à l’art du gouvernement par son père ; mais il apprit aussi à user de l’un et de l’autre avec sagesse et modération pour la cause de la piété et de la justice, grâce à la fréquentation assidue de l’église et à la méditation des saintes Écritures. Alexandre était si beau, si vaillant et se comportait avec un tel esprit évangélique, qu’il faisait l’admiration même de ses ennemis.

En 1228, âgé de seulement dix ans, il était devenu avec son frère aîné, Théodore, prince de la fière et grande ville de Novgorod. Il fit de bonne heure l’expérience des difficultés du gouvernement, car les habitants de la ville étaient divisés par des luttes fratricides, qui opposaient les riches au pouvoir et les pauvres écrasés par les taxes et la tyrannie des notables. En 1231, cette situation fut aggravée par une famine et un hiver exceptionnellement rigoureux, qui firent de nombreuses victimes. Le jeune prince manifesta alors ses vertus chrétiennes en ouvrant toutes ses réserves et en venant en aide personnellement aux riches comme aux pauvres. Il se fit ainsi aimer de ses sujets et put, peu à peu, imposer son autorité aux habitants qui avaient refusé jusque-là de le reconnaître. Ami du clergé, des moines et des pauvres, il consacrait toute son énergie à la sauvegarde de sa ville menacée.

Saint Alexandre de la NévaDepuis 1223, les Tatares (Mongols), venus des steppes d’Asie centrale, avaient envahi et ravagé d’immenses territoires et, entre 1237 et 1239, ils déferlèrent sur la Russie, massacrant la population et pillant tout ce qui se trouvait sur leur passage. Ils s’emparèrent de Vladimir, mais s’arrêtèrent à environ cent kilomètres de Novgorod pour se diriger vers Kiev qu’ils réduisirent en cendres. Ils se fixèrent ensuite dans la partie sud-est de la Russie, sur un territoire d’une grande importance géo-stratégique, la Horde d’Or, territoire qui contrôlait l’accès à la mer Noire, au Caucase et à l’Asie centrale. Ils soumirent pour plus de deux cents ans les principautés russes à de très lourds tributs, les menaçant constamment de meurtrières invasions en cas de rébellion.

Devenu seul prince de Novgorod à la mort de son frère en 1236, Alexandre eut à affronter un danger plus pressant encore venu d’Occident : le royaume de Suède, celui de Lituanie et les chevaliers teutoniques faisaient en effet converger leurs efforts pour s’emparer des principautés russes affaiblies par l’invasion mongole et par leurs divisions. Le 15 juillet 1240, Alexandre fut contraint de réunir une faible armée pour s’opposer à une massive incursion des Suédois. Mais la veille au soir, les saints princes Boris et Gleb apparurent sur un mystérieux bateau descendant la Neva, en exhortant les rameurs célestes à se hâter pour venir au secours de leur “parent, Alexandre”. Encouragés par cette apparition, le jeune prince et ses hommes infligèrent alors une défaite écrasante à leurs ennemis, c’est ce qui lui valut le surnom d’Alexandre “de la Neva”. Malgré cette victoire, le peuple de Novgorod, à nouveau divisé, expulsa quelque temps après son héros. Mais, lorsque, l’année suivante, les chevaliers teutoniques, qui s’étaient emparés de Pskov, menacèrent de prendre Novgorod, on rappela en hâte Alexandre qui, sans rancune, accourut au secours de son peuple et remporta une nouvelle victoire sur les eaux glacées du lac Peïpous (5 avril 1242). Il fut alors accueilli triomphalement à Novgorod et passa les quatre années suivantes à s’opposer aux incursions répétées des Lituaniens, qu’il repoussa définitivement, en 1245, près de Vitebsk.

Pieux prince Alexandre NevskiÀ la mort de son père, en 1246, Alexandre fut convoqué à la Horde d’Or, auprès du Khan tatare avec les autres princes russes. L’usage voulait qu’en rendant hommage au souverain mongol, on se soumît aussi aux rites païens, sous peine de mort. Alexandre le savait, mais il ne voulait pour rien au monde trahir la sainte foi, aussi se prépara-t-il à la mort. Arrivé devant le Khan, il s’inclina respectueusement devant son suzerain, mais refusa de se soumettre au rite païen, en disant : “Sire, je te rends honneur car Dieu t’a octroyé la souveraineté, cependant je ne peux vénérer les idoles, car je suis chrétien et j’adore le seul Dieu en trois Personnes, le Créateur du ciel et de la terre !” Le Khan, impressionné par son courage et ayant été mis au courant des exploits du saint prince, ordonna qu’on ne lui fît aucun mal, et il lui offrit une hospitalité pleine d’égards. De là, Alexandre et son frère André furent envoyés auprès du Grand Khan, à Qaraqorum, capitale de l’immense Empire mongol fondée par Gengis Khan, au centre de l’actuelle Mongolie. Alexandre revint à Novgorod en 1251, épuisé et malade après ce long voyage, mais ayant été confirmé prince de Novgorod et de Kiev, et en ayant acquis la confiance des occupants mongols.

En 1260, les tributs exigés par les Mongols augmentèrent à nouveau et ceux qui ne pouvaient pas s’en acquitter étaient pris comme esclaves par les mercenaires chargés du recouvrement des impôts. On enrôlait également de force de nombreux Russes pour servir dans la campagne engagée par le Khan en Perse. Saint Alexandre partit à nouveau en mission à Saraï, obtint l’allégement des taxes et put éviter la conscription obligatoire. Mais, épuisé par le voyage et la maladie, il mourut en route, le 14 novembre 1263, après avoir revêtu le Grand Habit monastique sur son lit de mort, sous le nom d’Alexis.

Saint Alexandre NevskyDe nombreux miracles et apparitions eurent lieu auprès de son tombeau, particulièrement à la veille des grandes victoires des Russes contre les Mongols en 1380, 1552 et 1572. En 1380, à la veille de la grande bataille de Koulikovo, le corps de saint Alexandre fut trouvé intact. Son culte se développa au sein du peuple, et il fut officiellement reconnu lors du Concile de Moscou de 1547. En 1721, à la suite de sa victoire contre la Suède, le tsar Pierre le Grand fit procéder à la translation des reliques de saint Alexandre à Saint-Pétersbourg, dans l’église principale de la laure qui lui avait été dédiée, et il le proclama protecteur du peuple russe.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du pieux Prince. Et maintenant. Theotokion de l’heure.
Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure.
Kondakion : du pieux prince.

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 2, 4 tropaires des 4ème & 5ème odes du canon de la fête (œuvre de saint Georges l’Hymnographe, évêque de Nicomédie en Bithynie – IXème siècle) et 4 tropaires de la 6ème ode du canon du pieux Prince :
1. Reprenant la prière du bon Larron, * ô Christ, nous te disons : * Souviens-toi de nous, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Ta croix, nous te l’offrons * pour la rémission de nos péchés : * Seigneur, tu l’as supportée ** par amour pour les hommes.
3. Devant ta Sépulture & ta sainte Résurrection, * Maître, nous nous prosternons : * par elles tu rachetas de la corruption, ** Ami des hommes, le monde entier.
4. Seigneur, l’empire de la Mort * par ta mort fut englouti, * & par ta sainte Résurrection, ** Dieu sauveur, tu as sauvé l’univers.
5. Accueillant en ce jour au milieu d’elle * la Porte infranchissable, la maison de Dieu * fit cesser l’obscure adoration * prescrite par la Loi et s’écria : ** A ceux de la terre est apparue la vérité.
6. La montagne d’ombre dont jadis * Habacuc, l’ayant contemplée, * annonça l’entrée au Saint des saints * a fait fleurir les vertus ** et couvre les confins de l’univers.
7. Sanctuaire glorieux * et offrande sacrée, * la Vierge toute-pure, présentée en ce jour * au Temple du Seigneur, * y est gardée comme il le sait, * pour devenir l’habitation ** du seul Dieu et Roi de l’univers.
8. Zacharie, voyant jadis * la beauté de ton âme, eut foi et s’écria : * Tu es la rédemption * et la joie de l’univers, * notre rappel auprès de Dieu, * car celui que nul espace ne contient ** se montre à moi dans les limites de ton sein.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : * Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Ce jour est le prélude de la bienveillance de Dieu * et le salut des hommes est proclamé. * Dans le Temple de Dieu la Vierge est présentée * pour annoncer à tous les hommes la venue du Christ. * En son honneur, nous aussi, à pleine voix chantons-lui : * Réjouis-toi, ** accomplissement du dessein du Créateur.
3. Tropaire du pieux Prince, ton 4 : Tel le précieux rejeton d’une pieuse racine, * bienheureux Alexandre, le Christ te manifesta * comme un trésor divin de la terre de Russie, * un nouveau thaumaturge, très glorieux et agréable à Dieu. * Et assemblés pour célébrer en ce jour ta mémoire avec foi et amour,* par les psaumes et les chants, * nous glorifions avec joie le Seigneur * qui t’a donné la grâce des guérisons. **Aussi prie-Le de sauver cette cité, et que les fils de la Russie soient sauvés.
4. Kondakion du dimanche, ton 2 : Lorsque tu es ressuscité du tombeau, Sauveur tout-puissant, * l’Enfer à la vue de ce miracle fut saisi de frayeur ; * les morts se sont levés et, te voyant, la création partage ta joie, * Adam s’unit à l’allégresse ; ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion du pieux Prince, ton 8 : Nous te vénérons comme une étoile étincelante, * qui se leva en orient et parvint en occident, * enrichissant tout ce pays par des miracles et par la bonté, * illuminant ceux qui vénèrent ta mémoire avec foi, bienheureux Alexandre. * Aussi nous, ton peuple, fêtons en ce jour ta dormition ; * prie afin que ta patrie soit sauvée * ainsi que tous ceux qui accourent à tes reliques et qui t’acclament : ** réjouis-toi soutien de notre cité !
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de la fête, ton 4 : Le temple très pur du Sauveur, * la très précieuse chambre nuptiale, la Vierge, * le trésor sacré de la gloire de Dieu * est conduite en ce jour dans la maison du Seigneur * elle y introduit avec elle la grâce de l’Esprit Divin ; * les anges de Dieu lui chantent : ** “Elle est un tabernacle céleste”.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
Du pieux Prince, ton 7 :
℟. Elle a du prix aux yeux du Seigneur, la mort de ses serviteurs (Psaume 115, 5).

Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 233) VI, 10-17.
Prenez encore le casque du salut, et l’épée spirituelle qui est la parole de Dieu.
Du pieux Prince : Galates (§ 213) V, 22 – VI, 2.

Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 66) XII, 16-21.
Mais Dieu dit à cet homme : Insensé que tu es ! on va te redemander ton âme cette nuit même ; et pour qui sera ce que tu as amassé ?
Du pieux Prince : Matthieu (§ 43) XI, 27-30.

Mégalinaire à la Mère de Dieu, durant l’anaphore, ton 4 :
℣. Les Anges s’émerveillèrent, * devant l’Entrée au Temple de la Vierge ** s’étonnant de voir comme elle avançait 
jusqu’au Saint des saints.
Hirmos : Que de l’arche vivante de Dieu * aucune main profane n’ose s’approcher, * mais que nos lèvres fidèlement redisent sans cesse à la Mère de Dieu * le salut de l’ange Gabriel * et dans l’allégresse lui chantent: * Vierge pure, Dieu t’a élevée ** plus haut que toute créature.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Du pieux Prince : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Pèlerinage à l’Abbaye de Chevetogne, Belgique

De ce vendredi 27 jusqu’au dimanche 29 novembre 2015, le clergé, le chœur, l’atelier d’iconographie & les fidèles de la paroisse catholique byzantine russe de Paris de la Très-Sainte-Trinité étaient en pèlerinage en Belgique au monastère de Chevetogne. Voici quelques images de cette retraite spirituelle dans la célèbre abbaye belge bi-rituelle fondée par Dom Lambert Beauduin, où se célèbrent en parallèle les rits byzantins & romains.

À chaque extrémité du monastère s’élèvent deux églises : au sud, l’église byzantine construite de 1955 à 1957, et au nord, l’église latine construite entre 1981 et 1988.

Arrivés le vendredi soir, nous pûmes assister à la célébration des vêpres, puis, après le souper, à celles des complies en rit byzantin, célébrées dans la crypte de l’église byzantine. L’église basse est utilisée en hiver, comme c’est souvent le cas en Russie, pour les offices de semaine. Elle est dédiée au Saint-Esprit. Son iconostase provient de la chapelle d’une ancienne villa florentine qui appartenait à une famille russe.

Entre les offices du samedi (matines à 6h du matin, sexte, vigiles dominicales), nous bénéficiâmes de trois conférences données par les frères du monastère.

Conférence de l'higoumène (=Père Abbé) Philippe : "Pourquoi célébrons-nous la liturgie"
Conférence de l’Higoumène (=Père Abbé) Philippe : “Pourquoi célébrons-nous la liturgie”

Nous pûmes bénéficier aussi d’une visite de l’église haute – dédiée à l’Exaltation de la sainte Croix – et de ses exceptionnelles fresques.

C’est dans cette église haute que furent célébrées le samedi soir les vigiles dominicales, réunissant – selon la tradition russe – les grandes vêpres et les matines du dimanche, au cours desquelles le rit byzantin chante chaque dimanche la glorieuse résurrection du Christ.

Le dimanche matin, le clergé de notre paroisse célébra avec celui du monastère la divine liturgie de saint Jean Chrysostome.

Voici quelques vues de l’église latine, à l’autre extrémité du monastère (non loin de la fabuleuse bibliothèque de 150 000 volumes) :

Un grand merci aux frères de Chevetogne pour la charité de leur accueil et pour nous avoir fait participer à la beauté de leur vie spirituelle !