Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du XXIVème dimanche après la Pentecôte – Fête de la Présentation – ton 7

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 4 décembre 2016 du calendrier grégorien – 21 novembre 2016 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VII de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour l’Entrée au Temple de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu.

La fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu, célébrée le 21 novembre (4 décembre grégorien), constitue l’une des 12 grandes fêtes de l’année liturgique byzantine (la 2nde dans l’ordre du calendrier des 5 grandes fêtes dédiées à la Sainte Vierge). Elle est précédée dans le rit byzantin d’un jour d’avant-fête le 20 novembre et suivie de 4 jours d’après-fête qui se clôturent le 25 novembre.

L’épisode de la présentation au Temple de Jérusalem de la Vierge Marie n’est pas scripturaire mais se trouve dans un apocryphe, le Protoévangile de Jacques. Composé probablement en Egypte avant le milieu du IInd siècle, ce texte est déjà évoqué par saint Justin (mort vers 165) dans le Dialogue avec Tryphon, par saint Clément d’Alexandrie et par Origène qui s’y réfère explicitement dans le Commentaire de saint Matthieu. Quoique contenant beaucoup de récits merveilleux visant à satisfaire la curiosité des fidèles et bien qu’il ait subi de nombreuses et complexes modifications ultérieures, le texte, de par son ancienneté, a pu toutefois recueillir des traditions orales authentiques. Voici le passage du Protoévangile de Jacques relatif à l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu :

Les mois se succédèrent pour la petit fille. Lorsqu’elle eut deux ans, Joachim dit : Menons-la au Temple du Seigneur, afin que s’accomplisse la promesse que nous avons faite, sinon le Tout-Puissant nous avertirait et l’offrande que nous lui ferions serait rejetée. Mais Anne répondit : Attendons la troisième année pour que l’enfant soit en âge de reconnaître son père et sa mère. Et Joachim répondit : Attendons !

Lorsque la petite fille eut trois ans, Joachim dit : Appelez les filles d’Hébreux de race pure, et qu’elles prennent chacune un flambeau, un flambeau qui ne s’éteindra pas. L’enfant ne devra pas retourner en arrière et son cœur ne se fixera pas hors du Temple du Seigneur. Elles obéirent à cet ordre et elles montèrent ensemble au Temple du Seigneur. Et le prêtre accueillit l’enfant et la prit dans ses bras. Il la bénit, en disant : Il a glorifié ton nom, le Seigneur, dans toutes les générations. C’est en toi qu’aux derniers jours il révélera la Rédemption qu’il accorde aux fils d’Israël ! Et il fit asseoir l’enfant sur le troisième degré de l’autel. Et le Seigneur Dieu fit descendre sa grâce sur elle. Et, debout sur ses pieds, elle se mit à danser. Et elle fut chère à toute la maison d’Israël. Les parents redescendirent du Temple, et ils étaient remplis d’admiration, et ils louaient Dieu car l’enfant ne s’était pas retournée en arrière. Et Marie demeurait dans le Temple du Seigneur, semblable à une colombe, et la main d’un Ange la nourrissait.

Ce récit de cette consécration à Dieu de la Vierge Marie est d’ailleurs si conforme à ce que la dévotion chrétienne à toujours ressenti relativement à la vie immaculée de Marie non décrite dans l’Évangile, qu’il a jouit très tôt de la faveur des fidèles. C’est ainsi qu’on voit dans la crypte de Saint-Maximin dans le Var, datant du Vème siècle, une image de la Vierge Marie orante gravée sur une pierre tombale avec l’inscription suivante en mauvais latin : Marie la Vierge servant dans le Temple de Jérusalem.

L’origine de la fête de la Présentation de la Vierge Marie au Temple serait peut-être palestinienne : la vie de saint Jean le Silentiaire, écrite au milieu du VIème siècle par Cyrille de Scythopolis, nous apprend qu’en novembre 543, à Jérusalem, eut lieu la dédicace de la basilique Sainte-Marie-la-Neuve, construite sur ordre de Justinien dans la partie méridionale de la plate-forme qui avait porté le Temple et ses annexes. Il est probable que la date du 21 novembre rappelle le souvenir de cette dédicace. En tous cas, à Constantinople, la fête de la Présentation de Marie est attestée dès le VIIIème siècle, et des homélies de saint André de Crête (mort en 740) lui sont consacrées. En 1166, Michel Comnène la mît au nombre des fêtes où étaient défendues les séances judiciaires. La fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu figure parmi les 12 grandes fêtes de l’année liturgique byzantine. Le très beau tropaire de la fête (Ce jour est le prélude de la bienveillance de Dieu) fait une référence à l’Eudoxia du Gloria chanté par les Anges à Noël.

En Occident, l’Angleterre célèbre cette fête un peu avant l’occupation normande, un calendrier hongrois la note au début du XIIIème siècle. Pour le rit romain, l’introduction de cette fête est due aux soins de Philippe de Maizières, envoyé de Pierre II de Lusignan, roi de Chypre et de Jérusalem, à la cour papale d’Avignon. En effet, l’ambassadeur décrivit sous des couleurs si brillantes cette solennité orientale à Grégoire XI, que celui-ci se décida à l’introduire dans le calendrier de la Curie en 1372. Dès 1373, le roi Charles V l’introduit en la chapelle royale de France et, l’année suivante, convie tout le royaume à l’imiter, ce que fit aussi la Navarre. Comme Grégoire XI rentra à Rome après avoir fait célébrer la Présentation, cette fête devint plus importante et, peu à peu, elle fut adoptée un peu partout en Occident. Elle figure au missel romain de 1505 et à rang de fête double dans le bréviaire romain de 1550. Elle fut supprimée par saint Pie V dans le bréviaire de 1568 (la fête n’avait pas de fondement scripturaire ; or l’un des buts de la réforme tridentine était d’enlever des arguments aux protestants dans ce domaine) mais fut rétablie par le pape Sixte Quint en 1585 comme fête double puis élevée par Clément VIII en 1602 comme double majeur avec un nouvel office.

*

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête.

A LA DIVINE LITURGIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME

Première antienne, Psaumes 47 & 86, ton 2
Grand est le Seigneur, & digne de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa montagne sainte (Psaume 47, 2).
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, Sauveur, sauve-nous.
On a dit de toi des choses glorieuses, ô cité de Dieu (Psaume 86, 3).
Dieu sera connu dans ses maisons (Psaume 47, 4).
Ce que nous avons entendu, nous l’avons vu dans la cité du Seigneur (Psaume 47, 9).
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. Et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Seconde antienne, Psaumes 45, 95, 117 & 64, ton 2
Le Très-Haut a sanctifié son tabernacle (Psaume 45, 5).
℟. Sauve-nous, ô Fils de Dieu, par les prières de la Mère de Dieu, nous qui te louons : Alléluia !
La sainteté & la splendeur sont dans son sanctuaire (Psaume 95, 6).
C’est là la porte du Seigneur, les justes entreront par elle (Psaume 117, 20).
Saint est ton temple, admirable en justice (Psaume 64, 5).
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. Et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Troisième antienne, Psaume 44, ton 4
Tous les riches d’entre le peuple vous offriront leurs humbles prières (Psaume 44, 13).
Tropaire, ton 4 : Aujourd’hui est le prélude de la bienveillance de Dieu * et le salut des hommes est proclamé. * Dans le Temple de Dieu la Vierge est présentée * pour annoncer à tous les hommes la venue du Christ. * En son honneur, nous aussi, à pleine voix chantons-lui : * Réjouis-toi, ** accomplissement du dessein du Créateur.
Toute la gloire de celle qui est la fille du Roi lui vient du dedans, au milieu des franges d’or (Psaume 44, 14).
Des vierges seront amenées au Roi après elle ; et l’on vous présentera celles qui sont ses plus proches (Psaume 44, 15).
Elles seront présentées avec des transports de joie : on les conduira jusque dans le temple du Roi. (Psaume 44, 16).

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 7 : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde !
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Aujourd’hui est le prélude de la bienveillance de Dieu * et le salut des hommes est proclamé. * Dans le Temple de Dieu la Vierge est présentée * pour annoncer à tous les hommes la venue du Christ. * En son honneur, nous aussi, à pleine voix chantons-lui : * Réjouis-toi, ** accomplissement du dessein du Créateur.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du dimanche, ton 7 : La puissance de la mort ne peut plus retenir les hommes, * car le Christ est descendu pour briser et détruire sa force. * Les enfers sont enchaînés, * les prophètes en chœur se réjouissent et disent : * Le Sauveur est apparu aux croyants. ** Venez, fidèles, prendre part à la Résurrection.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la fête, ton 7 : Le très-saint temple du Sauveur, * sa chambre nuptiale de grand prix, la Vierge, * trésor sacré de la gloire de Dieu, * en ce jour est présentée dans la maison du Seigneur ; * elle y apporte la grâce de l’Esprit divin * aussi les Anges de Dieu proclament * Voici le tabernacle céleste.

Prokimen
Du dimanche, ton 7 :
℟. Le Seigneur donne la puissance à son peuple, le Seigneur bénit son peuple dans la paix (Psaume 28, 11).
℣. Rendez au Seigneur, fils de Dieu, rendez au Seigneur la puissance & la gloire (Psaume 28, 1).
De la fête, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 221) II, 14-22.
Car c’est par Lui que nous avons accès les uns et les autres auprès du Père dans un même Esprit.
De la fête : Hébreux (§ 320) IX, 1-7.
Après le second voile était le tabernacle, appelé, le Saint des saints.

Alleluia
Du dimanche, ton 7 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
De la fête, ton 8 :
℣. Ecoute, ma fille, regarde et tends l’oreille (Psaume 44, 11).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 66) XII, 16-21.
Mais Dieu dit à cet homme : Insensé que tu es ! on va te redemander ton âme cette nuit même ; et pour qui sera ce que tu as amassé ?
De la fête : Luc (§ 54) X, 38-42 ; XI, 27-28.
Jésus lui dit : Mais plutôt heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent !

Mégalinaire à la Mère de Dieu, durant l’anaphore, ton 4 :
Les Anges s’émerveillèrent, * devant l’Entrée au Temple de la Vierge * s’étonnant de voir comme elle avançait 
jusqu’au Saint des saints.
Que de l’arche vivante de Dieu * aucune main profane n’ose s’approcher, * mais que nos lèvres fidèlement redisent sans cesse à la Mère de Dieu * le salut de l’ange Gabriel * et dans l’allégresse lui chantent: * Vierge pure, Dieu t’a élevée * plus haut que toute créature.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De la Mère de Dieu : J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du premier dimanche de l’Avent

Avent01Saint-Eugène, le dimanche 27 novembre 2016 : premières vêpres le samedi à 20h, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Catéchisme de l’Avent
Le temps de l’Avent – du latin adventus qui signifie venue – est le temps liturgique préparatoire de Noël. Cette période a été instituée en Occident au cours du Vème siècle, sans doute en écho des conciles d’Ephèse et de Chalcédoine qui ont mis l’accent des prédicateurs sur l’Incarnation. A Rome, la messe stationale de ce premier jour de l’année liturgique se fait en la Basilique de Sainte-Marie-Majeure, reconstruite en 432 après le Concile d’Ephèse en l’honneur de la Mère de Dieu. Du reste, l’homélie de saint Grégoire le Grand qui se lit cette nuit à l’office nocturne a été prononcée dans cette basilique.

Dans l’Eglise romaine, l’Avent commence quatre dimanches avant Noël. Suivant le 9ème canon du concile de Macon de 581, l’Avent de l’ancien rit des Gaules comportait lui six dimanches (et commençait par la saint Martin le 11 novembre), comme du reste le font toujours les Milanais qui suivent le rit ambrosien et les Mozarabes (qui l’adoptèrent en 650). Les syriaques orientaux (assyriens & chaldéens) observent un Avent de quatre semaines comme les romains, et ce sont les seuls orientaux à avoir un temps liturgique spécial avant Noël. Chez les byzantins, seul un jeûne préparatoire commençant le 15 novembre est observé, sans incidence marquée dans les textes liturgiques, et les deux dimanches avant Noël font mémoire des ancêtres du Christ selon la chair.

L’Avent dans le rit romain est un temps de pénitence, que les usages liturgiques marquent de plusieurs façons : le violet devient la couleur de la liturgie, on n’orne plus les autels de fleurs, l’orgue cesse de se faire entendre seul, le diacre & le sous-diacre déposent leur dalmatique & leur tunique pour prendre les chasubles pliées. Le chant du Te Deum est supprimé de l’office nocturne et celui du Gloria de la messe (ce dernier, qui commence par les paroles même du chant des Anges lors de la naissance du Sauveur, se fera de nouveau entendre à Noël à la messe de minuit). Toutefois, ce temps de pénitence est aussi un temps de joyeuse espérance, avec l’emploi de textes magnifiques qui la chantent, l’alleluia n’y est du reste pas supprimé, contrairement au Carême. A l’office nocturne, on commence en ce jour la lecture du livre du prophète Isaïe, laquelle s’achèvera à Noël. On cantile les leçons d’Isaïe sur un ton spécial, particulièrement joyeux.

Il convient que tout homme se prépare à l’avènement du Sauveur ; de crainte qu’il ne le trouve livré à la gourmandise, ou embarrassé dans les soucis du siècle. Il est prouvé, par une expérience de tous les jours, que la vivacité de l’esprit s’altère par l’excès du boire, et que l’énergie du cœur est affaiblie par une trop grande quantité d’aliments. Le plaisir de manger peut devenir nuisible, même à la santé du corps, si la raison et la tempérance ne le modèrent, ne résistent à l’attrait, et ne retranchent au plaisir ce qui serait superflu.
Sermon de saint Léon le Grand, pape, Vème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

Ières vêpres du Ier dimanche de l’Avent. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O Salutaris Hostia – sur le ton de Conditor Alme siderum, hymne des vêpres de l’Avent
  • Motet de l’Avent : Rorate cœli desuper – Ier ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Alma Redemptoris Mater – Vème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium – Ier ton
  • Prière pour Mgr l’Archevêque de Paris : Oremus pro antistite nostro Andreæ – VIIème ton
  • Prière pour la paix : Da pacem Domine – IInd ton
  • Prière pour la France : Domine salvam fac Galliam – VIème ton royal
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : Laudate Dominum – Psaume CXVI – VIème ton royal

A la sainte messe :

IIndes vêpres du Ier dimanche de l’Avent. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O Salutaris Hostia – sur le ton de Conditor Alme siderum, hymne des vêpres de l’Avent
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Alma Redemptoris Mater – Vème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium – Ier ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ton “moderne”
  • Chant final, de l’Avent : Rorate cœli desuper – Ier ton

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Programme du XXIIIème dimanche après la Pentecôte – saint Philippe – ton 6

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 26 novembre 2016 du calendrier grégorien – 14 novembre 2016 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint apôtre Philippe.

Philippe – dont le nom grec signifie “ami des chevaux” – est originaire de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade, en Galilée, comme André et son frère Pierre. Cette ville est alors sous l’administration de Philippe le Tétrarque, fils d’Hérode Le Grand, et il est probable que le saint Apôtre tire son prénom de son souverain. Philippe était marié et avait plusieurs filles.

Jean le Baptiste, qui se tenait à Béthanie au delà du Jourdain avec deux de ses disciples, leur dit en voyant Jésus : “Voici l’Agneau de Dieu.” Les deux disciples suivirent Jésus, l’un d’eux était André, le second sans doute Philippe. Jésus leur dit “Viens, suis-moi.” Tout de suite Philippe évangélise Nathanaël : “Nous avons trouvé le Messie… viens et vois” (Jean I, 45-46).

On retrouve Philippe au moment de la multiplication des pains : “Jésus dit à Philippe : Où achèterons-nous des pains pour que tous ces gens puissent manger ?” (Jean VI, 5)

Saint Clément d’Alexandrie rapporte (Stromates III) comme un fait que tout le monde convenait (et Tertullien semble l’indiquer de même en son Traité du Baptême c. XII), que ce fut saint Philippe qui demanda au Christ la permission d’aller enterrer son père, et à qui Jésus répondit : “Laisse les morts enterrer les morts”.

Peu avant la Passion, des Grecs qui veulent voir Jésus, s’adressent à lui: “Nous voulons voir Jésus” (Jean XII, 20-22). Et au soir de la dernière Cène, Philippe lui, veut voir Dieu: “Montre-nous le Père et cela nous suffit. – Philippe qui me voit, voit le Père” (Jean 14, 8). Philippe est donc en quelque sorte le disciple qui veut voir et fait voir !

Après la Pentecôte, il partit évangéliser plusieurs régions d’Asie Mineure et s’établit à Hiérapolis, en Phrygie, avec ses filles, vierges et prophétesses (qui y ressuscitèrent un mort). Au témoignage de Polycrate d’Ephèse, deux de ses filles furent ensevelies près de leur père à Hiérapolis et une troisième le fut à Ephèse, où elle fut martyrisée sous Trajan. Celle-ci parait être sainte Hermione (fêtée le 4 septembre) et pourrait avoir été mariée (selon Clément d’Alexandrie, suivant l’interprétation des textes de Clément d’Alexandrie et de Polycrate d’Ephèse menée par Le Nain de Tillemont). Saint Philippe avait encore une sœur, sainte Mariamne ou Marie, qui participa à ses travaux apostoliques et qui après la mort de son frère, se retira en Lycaonie où elle mourut en paix.

Tombe de saint Philippe à HiérapolisEn 2011, une équipe archéologique qui fouillait les ruines d’une église dans l’antique ville d’Hiérapolis de Phrygie (l’actuelle Pamukkale turque) a retrouvé la tombe de saint Philippe.

Le tombeaux, ouvert en 2011, fut retrouvé vide. En effet, les reliques du saint avaient été transférées vers 560 en la basilique des Douze Apôtres à Rome, avec celle de saint Jacques, un 1er mai, qui est la date traditionnelle de sa fête en Occident (le Martyrologe hiéronymien le fêtait auparavant au 22 avril).

Le 5 septembre 394, saint Philippe apparut avec saint Jean l’Evangéliste à l’empereur Théodose le Grand à la veille de la victoire de la Rivière Froide, près d’Aquilée, au cours de laquelle il put vaincre l’usurpateur Eugène qui voulait revivifier le paganisme. Cette victoire marque en effet la fin du paganisme antique.

Dans le rit byzantin, le jeûne préparatoire à la fête de Noël commence le lendemain de la fête de saint Philippe et dure 40 jours. Ce carême est de ce fait souvent appelé populairement “jeûne de Philippe” et correspond à la période de l’Avent des Latins. Les hasards des calendriers grégorien & julien font que cette année, l’ouverture du jeûne de Noël correspond au début de l’Avent romain. Ce carême de Philippe a été probablement introduit au VIème siècle dans des monastères syriens ou palestiniens. On retrouve mention de ce jeûne au VIIème siècle comme un jeûne controversé, dans les écrits d’Anastase le Sinaïte. Au IXème siècle, Théodore le Studite le décrit comme un jeûne généralement accepté dans les milieux monastiques. L’abstinence y est marquée par un régime végétalien strict, sans huile ni vin. Toutefois, le poisson est autorisé les samedis, dimanches et aux principales fêtes, l’huile et le vin le sont chaque jeudi et à quelques fêtes.

*

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Kondakion : de l’Apôtre.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche ton VI, & 4 tropaire de la 3ème ode du canon de l’Apôtre, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Les Myrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.
7. Comblé de la clarté * de la contemplation à laquelle tu parvins par l’action, * bienheureux Philippe, tu as mérité * de servir le Christ, * cette grande lumière ** qui est venue parmi nous.
8. Le mystère auquel tu fus initié * s’est révélé pour les croyants * la base des enseignements de la foi : * grâce à toi nous connaissons en effet * la consubstantielle unité ** qui relie au Père le Fils.
9. Tu fus un chandelier d’or * introduisant parmi les hommes * l’éternelle Clarté * et de sa connaissance illuminant, * excellent apôtre Philippe, ** clairement la terre entière.
10. Ayant mis en toi mon espoir, * ô Vierge toute-pure, * puissé-je ne pas déchoir * des biens que j’attends de toi ; * mais en Mère compatissante de l’Ami des hommes, ** délivre-moi des filets de l’ennemi.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Devant ton sépulcre les Puissances des cieux, * autant que les soldats, furent frappées d’effroi ; * et Marie (Madeleine) se tenait près du tombeau, * cherchant ton corps immaculé ; * mais tu brisas l’Enfer sans te laisser vaincre par lui, * tu rencontras la Vierge et nous donna la vie. * Ressuscité d’entre les morts, ** Seigneur, gloire à toi.
2. Tropaire de l’Apôtre, ton 3 : Apôtre saint Philippe, * prie le Dieu de miséricorde * afin que, le pardon de nos péchés, ** il l’accorde à nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 8 : Ton disciple et ami, qui imita ta passion, * a proclamé au monde entier que Tu es Dieu, lui le prédicateur de Dieu Philippe ; * par ses prières préserve des ennemis ** ton Église et toute ta ville, par l’intercession de la Mère de Dieu, ô Très- miséricordieux.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main, source de vie, * le Donateur de vie a ressuscité tous les morts du fond des ténèbres, * lui, le Christ Dieu, * qui a accordé la résurrection à l’homme qu’il avait façonné, * car il est le Sauveur, la résurrection et la Vie de tous, ** lui, le Dieu de l’univers.

Prokimen
Du dimanche, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 220) II, 4-10.
Et il nous a ressuscités avec lui, et nous a fait asseoir dans le ciel en Jésus-Christ.
De l’Apôtre : I Corinthiens (§ 131) IV, 9-16.
Car il semble que Dieu nous traite, nous autres apôtres, comme les derniers des hommes, comme ceux qui sont condamnés à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, aux anges et aux hommes.

Alleluia
Du dimanche, ton 6 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
De l’Apôtre, ton 4 :
℣. Les cieux racontent tes merveilles, Seigneur, et ta vérité dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangile
Du dimanche : Luc (§ 53) X, 25-37.
Il s’approcha donc de lui, versa de l’huile et du vin dans ses plaies, et les banda ; et l’ayant mis sur son cheval, il le mena dans une hôtellerie, et prit soin de lui.
De l’Apôtre : Jean (§ 5) I, 43-51.
Et Philippe ayant trouvé Nathanaël, lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et les prophètes : Jésus de Nazareth, fils de Joseph.

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).
De l’Apôtre : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme de la fête de sainte Cécile, Vierge & Martyre, patronne de la paroisse, de notre schola & des musiciens

Sainte Cécile par Jacques BlanchardSaint-Eugène, le mardi 22 novembre 2016, grand’messe de 19h.

Sainte Cécile est l’une des plus illustres parmi les vierges-martyres de Rome. C’est à la fin du IIIème siècle qu’elle joignit à la couronne des vierges celle des martyrs. Mariée de force au païen Valérien, elle le convertit à la foi véritable ainsi que son beau-frère Tiburce. Les Actes de sainte Cécile nous rapportent que le jour de son mariage forcé, tandis que résonnait la musique païenne des noces, Cécile chantait en son cœur une hymne au Christ, le priant de la garder immaculée. Pour cette raison Cécile est devenue patronne des musiciens. Valérien, Tiburce et Cécile recevront tous les trois la palme du martyre, proclamant jusque dans leur mort leur fidélité au Christ Rédempteur. Cécile fut ébouillantée, puis reçut les trois coups de glaives légaux, auxquels elle survivra néanmoins trois jours encore, agonisant péniblement dans sa maison qu’elle laissa en héritage au Pape Urbain ; plus tard cette maison fut dédicacée comme église un 22 novembre, et placée sous son patronage. En octobre 1599, lorsque, sous les ordres du cardinal Sfondate, on y ouvrit le sarcophage de la sainte, son corps était encore intact. Le nom de sainte Cécile figure au Canon de la Messe romaine.

Pour fêter notre patronne, la Schola Sainte Cécile interprète cette année la Missa Secunda de Hans Leo Hassler (1564 † 1612), organiste & maître de chapelle de l’Electeur de Saxe.

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Enregistrement & photos : solennité de saint Eugène

La procession des reliques de saint Eugène & la messe :

Les secondes vêpres & le salut du Très-Saint Sacrement :

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A la messe :

Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Giovanni Croce – Missa Decantabat Populus, octo vocum duo chori

Giovanni Croce (1557 † 1609), maître de chapelle de la basilique Saint-Marc de Venise.
Missa Decantabat Populus.
8 voix réparties en 2 chœurs (SATB / SATB).
40 pages – Sol mineur.

A la suite d’Andrea Gabrieli et de son neveu Giovanni Gabrieli à la direction de la basilique Saint-Marc de Venise, Giovanni Croce porta le style polychoral vénitien hérité de ces derniers à un haut degré de beauté, en mettant en pratique les nouveaux impératifs d’intelligibilité des textes liturgiques lorsqu’ils sont chantés, clarté demandée expressément par le concile œcuménique de Trente.

Parmi les nombreuses œuvres écrites à double par Croce pour être données dans les deux tribunes des musiciens se faisant face dans la basilique Saint-Marc, on note plusieurs messes, dont celle-ci, écrite selon l’usage de la messe-parodie, d’après la musique d’un motet composé par le même auteur :

Decantabat populus in Israel, alleluia, et universa multitudo Jacob canebat legitime, et David cum cantoribus citharam percutiebat in domo Domini, et laudes Deo canebat, alleluia, alleluia.

Cette messe est écrite dans le second ton (sol mineur). Les effets stéréophoniques des deux chœurs dialoguant sont caractéristiques de la technique des cori spezzati – des chœurs brisés vénitiens.

La partition fut publiée avec deux autres messes – Percussit Paul & Sopra la Battaglia – en 1596 à Venise chez Giacomo Vincenti et cette publication fut dédiée par Croce à Mgr Lorenzo Priuli, patriarche de Venise.

Frontispice de l'édition de 1596 des messes polychorales de Croce

L’édition originale comporte à la suite des 8 voix en parties séparées une basse continue qui reprend simplement les lignes de basses chantantes des deux chœurs. A noter que cette basse continue se tait pour le Crucifixus du Credo – chanté donc a capella par un quatuor de solistes.

Les premières mesures de la partition :

Giovanni Croce - Début de la messe Decantabat Populus (1596) à deux chœurs

 
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Programme de la fête de saint Eugène, premier évêque de Tolède & martyr, patron

Le martyre de saint Eugène - fresque de Francisco Bayeu y Subías (1734 † 1795) - cloître de la cathédrale de TolèdeSaint-Eugène, le dimanche 20 novembre 2016, procession des reliques de saint Eugène & messe solennelle de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Saint Eugène est mis au nombre des disciples ou des compagnons de saint Denys Ier, évêque de Paris, dans plusieurs actes des martyrs. Ce saint évêque l’envoya dans plusieurs lieux pour visiter les Eglises confiées à ses soins. Revenu de ses visites après le martyr de saint Denys, lorsque la persécution était encore des plus vives, il fut pris dans un village qu’on appelle Deuil, qui est à trois lieues de Paris ; et là, après avoir donné des marques éclatantes de sa foi, il fut condamné à avoir la tête tranchée, par la sentence du gouverneur Sisinnius Fescenninus. Son corps fut jeté par les gentils dans un certain lac, dit le lac Marchais. Hercold, homme d’une grande considération, qui avait déjà fait bâtir une église sur le tombeau de saint Denys, le chercha dans ce lac, et l’ayant trouvé, l’ensevelit honorablement, à l’endroit même où il avait souffert le martyre, et il y fit élever un magnifique oratoire. Son corps ayant été transporté, avant le Xe siècle, dans le monastère de saint Denys en France, plusieurs portions de ses reliques furent envoyées dans différentes églises de France et d’Espagne, où elles sont en grande vénération.
Du Propre de Paris, au 15 novembre, IVe leçon du IInd nocturne de l’office de la nuit, en la fête de saint Eugène.

A la messe :

IIndes vêpres de la solennité de saint Eugène. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Histoire de saint Eugène et de ses reliques

Programme du XXIIème dimanche après la Pentecôte – Les 33 martyrs de Mélitène – ton 5

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 20 novembre 2016 du calendrier grégorien – 7 novembre 2016 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. Nous fêtons en ce jour le glorieux trépas des 33 martyrs de Mélitène sous la persécution de Dioclétien & Maximien (l’an 290 selon certains, 298 selon d’autres).

L’empereur avait à cette époque dépêché en Cappadoce d’importants renforts de troupes commandées par Lysias afin d’y éradiquer le christianisme et aussi d’y faire recrues d’hommes forts & vigoureux. Hiéron (qui était de Tyane en Cappadoce), Hésychius, Nicandre et 16 autres s’étaient fait remarquer des recruteurs impériaux pour leur force physique et leur dextérité. Toutefois, comme chrétiens, ils refusèrent de joindre l’armée impériale afin de ne pas y être obligé à sacrifier aux idoles. Rattrapés et arrêtés alors qu’ils se cachaient dans une grotte, ils furent conduits à Mélitène, métropole de l’Arménie Seconde et forteresse militaire siège de la XIIème légion Fulminata, où, avec d’autres chrétiens déjà emprisonnés, ils subirent diverses tortures avant d’être décapités en dehors de la ville, non sans avoir confessé leur foi au Christ devant Lysias.

Les 33 martyrs marchèrent vers le lieu de leur exécution en chantant le psaume 118 :

Bienheureux ceux qui sont immaculés en leur voie, qui marchent dans la loi du Seigneur.

Voici les noms de ces 33 martyrs : Hieron, Hésychius, Nicandre, Athanase, Manias, Barachius, Callinicus, Theogènes, Nicon, Longin, Théodore, Valérius, Xanthius, Théodule, Callimachus, Eugène, Théodochus, Ostrychius, Epiphanius, Maximian, Ducitius, Claudian, Théophile, Gigantius, Dorothée, Théodote, Castrychius, Aniclet, Théomelius, Eutychius, Hilarion, Diodote & Amonitus.

Un riche chrétien, Chrysanthe, parvint à récupérer le chef de saint Hiéron en payant Lysias, tandis que les chrétiens de Mélitène parvenaient à enterrer en secret les corps des martyrs. Une église qui leur était dédiée fut construite à Mélitène sous le règne de Justinien (elle est évoquée dans la vie de saint Euthyme) ; on rapporte que leurs corps furent découverts intacts lorsqu’on les exhuma pour construire cette église. Ces martyrs sont aussi célébrés à la même date dans le rit romain, ainsi que l’atteste le Martyrologe romain au 7 novembre :

A Mélitène en Arménie, le supplice des saints Hiéron, Nicandre, Hésyque, et de trente autres, qui, sous le président Lysias, furent couronnés du martyre durant la persécution de Dioclétien”.

*

Nous fêtons également en ce jour saint Lazare le Thaumaturge, ermite au mont Galèse, près d’Ephèse († 1054). Né dans un petit village de Magnésie au sein d’une famille très chrétienne qui le fit initier aux Saintes Ecritures par un prêtre de la région, Lazare se donna à la contemplation et à l’ascèse dès qu’il le put. Puis il se rendit en Terre Sainte et se retira au monastère de Saint-Sabbas où il reçut la tonsure monastique. De retour à Ephèse au bout de dix ans, il s’installa sur le mont Galèse et y vécut une vie d’ascèse très rigoureuse sur une colonne, comme stylite. Le métropolite d’Ephèse dut lui demander de modérer sa vie ascétique tant était grand son désir d’imiter pleinement la Passion du Seigneur. Il tempéra quelque peu cette mortification excessive, peu favorable à l’édification de l’homme intérieur, ce qui toutefois ne l’empêcha pas de passer encore de longues heures sur sa colonne, perché entre ciel et terre. Il reçut le don de la clairvoyance et de prophétie et accomplit de nombreux miracles durant sa vie et après sa mort. L’empereur Constantin IX Monomaque avait pour lui le plus grand respect.

*

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Vénérable Père. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Martyrs. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : huit tropaires du ton dominical :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
7. Unique & indivisible Trinité, Dieu créateur & tout-puissant, * Père, Fils & Saint-Esprit, ** nous te chantons comme Sauveur & vrai Dieu.
8. Réjouis-toi, porte infranchissable & temple vivant du Seigneur, * réjouis-toi, trône de feu non consumé, * réjouis-toi, ô Mère de l’Emmanuel, * le Christ notre Dieu est avec nous.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire des Martyrs, ton 4 : Tes Martyrs, Seigneur, * pour le combat qu’ils ont mené ont reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par leurs prières sauve nos âmes.
3. Tropaire de saint Lazare de Galèse, ton 4 : Par tes prières de toute la nuit, * tu as fais pleuvoir sur ta colonne les flots de tes pleurs * et par tes profonds gémissements, * tu as fait produire à tes peines cent fois plus ; * en pasteur, tu accordes à qui t’approche le pardon ; ** vénérable père Lazare, prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.
4. Kondakion des Martyrs, ton 8 : Le chœur radieux des martyrs en vêtements de fête * orne aujourd’hui l’Eglise par leur présence parmi nous. * Nous célébrons leur précieuse mémoire et te demandons, ô notre Sauveur, ** que par leur prières nous soyons préservés de tout dangers, afin que nous puissions te chanter : Alléluia.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion du Vénérable Père, ton 4 : Pour avoir été l’une de ses lumières, * l’Eglise du Christ te loue par un sacrifice de psaumes. ** Ne cesse pas tes prières au Christ, afin que nous obtenions la rémission de nos péchés.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion du dimanche, ton 5 : Tu es descendu aux enfers, ô mon Sauveur, * tu as brisé leurs portes, comme Tout-Puissant, * avec toi tu as ressuscité les morts, comme Créateur ; * et tu as brisé l’aiguillon de la mort * et Adam a été délivré de la malédiction, ô Ami des hommes. * Aussi te clamons-nous : ** Sauve-nous, Seigneur.

Prokimen
Du dimanche, ton 5 :
℟. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8).
℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2).
[Du Vénérable Père, ton 4 :
℟. Elle a du prix aux yeux du Seigneur, la mort de ses serviteurs (Psaume 115, 5).]

Epîtres
Du dimanche : Galates (§ 215) VI, 11-18.
Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est mort et crucifié pour moi, comme je suis mort crucifié pour le monde !
[Du Vénérable Père : Galates (§ 213) V, 22 – VI, 2.]

Alleluia
Du dimanche, ton 5 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
[Du Vénérable Père, ton 6 :
℣. Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur, et qui a une grande affection pour ses commandements (Psaume 111, 1).]

Evangile
Du dimanche : Luc (§ 39) VIII, 41-56.
Et Jésus lui dit : Ma fille, votre foi vous a guérie ; allez en paix.
[Du Vénérable Père : Matthieu (§ 10) IV, 25 – V, 12.]

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).
[Du Vénérable Père : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6).] Alleluia, alleluia, alleluia.

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Alexis V. Kastorsky (d’après) – O salutaris Hostia

Alexis Vassilievitch Kastorsky (1869 † 1944) (d’après), chantre de la chapelle impériale de Saint-Pétersbourg.
O salutaris Hostia.
4 voix mixtes (SATB).
2 pages – Mi mineur.

Disciple de Rimsky-Korsakov au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, le compositeur Alexis V. Kastorsky, au début du XXème siècle, recueillit les traditions musicales de la Chapelle impériale – où il était chantre – traditions qu’il publia et partiellement ré-harmonisa.

Cette adaptation de l’O salutaris Hostia latin a été réalisée sur l’un des Cherouvikon (i.e. l’hymne des Chérubins, le chant d’offertoire de la liturgie de saint Jean Chrysostome) harmonisés par Kastorsky et présents dans un recueil des chants de la divine liturgie slavonne qu’il fit imprimer en 1901 à Saint-Pétersbourg.

Les premières mesures de cette partition :

O salutaris Hostia d'après Alexis Kastorsky

O salutáris Hóstia,
Quæ cœli pandis óstium :
Bella premunt hostília,
Da robur, fer auxílium.
Ô victime salutaire,
Qui nous ouvres la porte du ciel,
L’ennemi nous livre la guerre,
Donne-nous force, porte-nous secours.
O vere digna Hóstia,
Spes única fidélium :
In te confídit Fráncia,
Da pacem, serva lílium.
Ô vraiment digne Hostie
Unique espoir des fidèles,
En toi se confie la France,
Donne-lui la paix, conserve le lys.
Uni trinóque Dómino
Sit sempitérna glória :
Qui vitam sine término
Nobis donet in pátria. Amen.
Au Seigneur un et trine
Soit la gloire sempiternelle ;
Qu’il nous donne dans la patrie
La vie qui n’aura point de terme. Amen.

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Deux enregistrements de cette partition :

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Quelques mots sur la partition originale de Kastorsky qui a servi à cette adaptation.

Alexis Kastorsky a habilement harmonisé – en le simplifiant quelque peu – un plain-chant russe ancien (le n°8 de l’Obichod de l’édition synodale de 1909 – n°7 de l’Obichod qu’il avait à sa disposition), lui-même modulé sur un ancien ton employé pour le chant de communion (koinonikon) des fêtes des Apôtres :

Obichod de 1909 : 8ème cherouvikon, sur le ton du koinonikon des Apôtres

Vous pouvez télécharger l’harmonisation de ce plain-chant par Kastorsky en cliquant sur ce lien (3ème édition de 1905).

En voici une interprétation par un chœur russe :

Et une bien meilleure interprétation :

Le koinonikon des Apôtres, sur lequel a été modulé la grande entrée n°8 de l’Obichod de 1909 :

Во всю зе́млю - koinonikon des Apôtres.

Traduction : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.

Programme du XXVIème dimanche après la Pentecôte

Mosaïques de l'abside de l'église Sainte-Constante à RomeSaint-Eugène, le dimanche 13 novembre 2016, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Oraisons & lectures reprises du VIème dimanche après l’Epiphanie.
Paraboles du grain de sénevé et du levain.

Le Royaume des Cieux, c’est la prédication de l’Évangile et la connaissance des Écritures qui conduit à la vie et dont le Seigneur dit aux Juifs : “Le Royaume de Dieu vous sera enlevé et il sera donné à une nation qui en produira les fruits.” Ce Royaume est donc comparable au grain de sénevé qu’un homme prend et sème dans son champ. Cet homme qui ensemence son champ, beaucoup ont compris que c’était le Sauveur parce qu’il ensemence l’âme des croyants ; selon d’autres, c’est l’homme lui-même qui ensemence son champ, c’est-à-dire soi-même, et son cœur.”
Homélie de saint Jérôme, prêtre, VIIèmeleçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres du XXVIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Panis angelicus, du Ier ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve regina, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Exaudi Christe – extrait des Laudes regiæ – ton de Reims.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo nancéen – Ier ton
  • Chant d’action de grâces : Te laudamus Domine – Transitus (antienne de communion) de la liturgie ambrosienne pour le IVème dimanche après l’Epiphanie

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