Programme de la fête de la Théophanie

Fête de la Théophanie - baptême du Christ au JourdainParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le jeudi 19 janvier 2017 du calendrier grégorien – 6 janvier 2017 du calendrier julien, matines de la Théophanie à 10h30 suivies de la divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 12h.

La fête de l’Epiphanie (“manifestation”) est aussi appelée dans le rit byzantin fête de la Théophanie (“manifestation de Dieu”), car Dieu s’est manifesté dans sa gloire Trinitaire au jour du baptême du Christ dans le Jourdain (ce terme de Théophanie se retrouve aussi en Occident fréquemment dans les manuscrits liturgiques latins médiévaux comme synonyme d’Epiphanie).

Cette fête est l’une des douze grandes fêtes de l’année liturgique byzantine.

A l’origine, les chrétiens orientaux fêtaient la Nativité du Christ le 6 janvier, et l’Eglise arménienne du reste est la seule à avoir conservé cette disposition primitive jusqu’à aujourd’hui. En Occident, et à Rome en particulier, on fêtait la Nativité du Christ le 25 décembre. Saint Jean Chrysostome nous enseigne que la date du 25 décembre choisie par les Romains avait été déterminée en consultant les archives impériales des recensements effectués sous le règne d’Auguste ; il témoigne qu’Antioche avait décidé de suivre Rome quelques années avant son épiscopat. Désormais, les Eglises d’Orient fêteraient Noël le 25 décembre et garderaient au 6 janvier la fête du baptême du Christ. En contrepartie, si l’on peut dire, les chrétiens d’Occident accueillaient la fête de l’Epiphanie, y célébrant l’adoration des mages (le Christ est manifesté comme Dieu à des païens), le baptême au Jourdain (le Christ est manifesté comme Dieu à son baptême par la voix du Père et la venue de l’Esprit Saint) et les noces de Cana (le Christ manifesté comme Dieu par son premier miracle).

A matines
Texte des hirmi du canon de saint Côme de Maïouma pour les matines de la Théophanie.

Aux heures
A tierce & à sexte Gloire au Père. Tropaire de l’avant-fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure.
Kondakion : de la fête.

Les psaumes des typiques ainsi que les Béatitudes, au début de la divine liturgie, sont remplacées par les trois antiennes suivantes :

Première antienne, ton 1 – Psaume CXIII
℣. Quand Israël sortit d’Egypte, * la maison de Jacob de chez un peuple barbare (Psaume 113, 1).
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Juda devint son peuple saint, * Israël son domaine (Psaume 113, 2).
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. La mer le vit & s’enfuit, * le Jourdain retourna en arrière (Psaume 113, 3).
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Qu’as-tu, mer, à t’enfuir, * Jourdain, à retourner en arrière ? (Psaume 113, 5)
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit, * Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.

Seconde antienne, ton 2 – Psaume CXIV
℣. J’aime ! car le Seigneur * écoute les accents de ma prière (Psaume 114, 1).
Ant. Sauve-nous, Fils de Dieu, * qui fut baptisé dans le Jourdain, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Car il a incliné son oreille vers moi * & moi, je l’invoquerai chaque jour (Psaume 114, 2).
Ant. Sauve-nous, Fils de Dieu, * qui fut baptisé dans le Jourdain, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. La mort m’avait enveloppé dans ses rets, * déjà m’avait saisi l’angoisse de la tombe. * En proie à la détresse & à la douleur, * j’ai invoqué le nom du Seigneur (Psaume 114, 3-4).
Ant. Sauve-nous, Fils de Dieu, * qui fut baptisé dans le Jourdain, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Le Seigneur est miséricordieux & juste, * & notre Dieu est plein de compassion (Psaume 114, 5).
Ant. Sauve-nous, Fils de Dieu, * qui fut baptisé dans le Jourdain, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit, * Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Ant. Fils unique & Verbe de Dieu, qui es immortel & qui, pour notre salut, as voulu t’incarner de la sainte Mère de Dieu & toujours Vierge Marie, qui, sans changer, t’es fait homme, as été crucifié, Christ-Dieu, et par ta mort as vaincu la mort, l’un de la sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint-Esprit, sauve-nous.

Troisième antienne, ton 1 – Psaume CXVII
℣. Rendez grâce au Seigneur, car il est bon, car éternel est son amour (Psaume 117, 1).
Ant. Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !
℣. Qu’elle le dise la maison de Jacob, car il est bon, car éternel est son amour (Psaume 117, 2).
Ant. Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !
℣. Qu’elle le dise la maison d’Aaron, car il est bon, car éternel est son amour (Psaume 117, 3).
Ant. Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !
℣. Qu’ils le disent ceux qui craignent le Seigneur, car il est bon, car éternel est son amour (Psaume 117, 4).
Ant. Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !

A la petite entrée :
1. Tropaire de la fête, ton 1 : Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Kondakion de la fête, ton 4 : En ce jour de l’Epiphanie * l’univers a vu ta gloire * car, Seigneur, tu t’es manifesté * et sur nous resplendit ta lumière ; * c’est pourquoi en pleine connaissance nous te chantons : * Tu es venu et t’es manifesté, ** Lumière inaccessible.

A la place du Trisaghion :
℟. Vous tous qui avez été baptisés en Christ, * vous avez revêtu le Christ. * Alléluia. (3 fois)

Prokimen
De la fête, ton 4 :
℟. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! * Le Seigneur es Dieu, & il nous est apparu (Psaume 117, 26-27).
℣. Rendez grâce au Seigneur, car il est bon, car éternel est son amour. (Psaume 117, 1).

Epître
De la fête : Tite (§ 302) II, 11-14; III, 4-7.
Car la grâce de Dieu, notre Sauveur, a paru à tous les hommes.

Alleluia
De la fête, ton 1 :
℣. Apportez au Seigneur, enfants de Dieu, apportez au Seigneur les petits des béliers (Psaume 28, 1).
℣. La voix du Seigneur a retenti sur les eaux, le Dieu de gloire a tonné, le Seigneur est sur les eaux innombrables (Psaume 28, 3).

Evangile
De la fête : Matthieu (§ 6) III, 13-17.
Et au même instant une voix se fit entendre du ciel, qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, dans lequel j’ai mis toute mon affection.

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique (de la fête)
Mégalynaire : Magnifie, mon âme, * la Toute-vénérable reine de l’armée des cieux, * la très sainte Vierge Mère de Dieu.
Hirmos : Toute langue hésite à te célébrer comme il convient, * & tout esprit, même élevé, est saisi de vertige à te chanter, Mère de Dieu ; * mais comme tu es bonne, reçois notre foi * car tu sais notre amour inspiré par Dieu : ** tu es la protectrice des chrétiens, nous te magnifions.

Verset de communion
De la fête : La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, s’est manifestée (Tite, 2, 11). Alléluia, alléluia, alléluia.

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