Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du VIIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 30 juillet 2017, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

L’économe infidèle.

On comprend la suite : Celui qui est fidèle pour très peu de chose, ce qui veut dire pour le plan charnel, sera fidèle aussi pour beaucoup, ce qui veut dire pour le plan spirituel. Mais celui qui est malhonnête pour très peu qui ne met pas au service de ses frères ce que Dieu a créé pour tous, celui-là sera malhonnête aussi dans le partage des richesses spirituelles, car il ne dispensera pas la doctrine selon les besoins, mais selon les personnes. “Or, dit le Seigneur, si vous ne dispensez pas bien les richesses matérielles et caduques, qui donc vous confiera les vraies et éternelles richesses de la doctrine divine ?”
Homélie de saint Jérôme, prêtre, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

L’introït de la messe de ce dimanche, – Suscepimus, Deus, misericordiam tuam, in medio templi tui – Nous avons reçu, Dieu, ta miséricorde au milieu de ton temple -, tiré du psaume 47, a été ultérieurement réutilisé au VIIIème siècle pour servir également d’introït à la messe de la Purification le 2 février, lorsque cette fête fut instituée à Rome.

Par ailleurs, l’antienne de communion de ce dimanche – Gustate & videte quoniam suavis est Dominus – Goutez & voyez combien doux est le Seigneur – est tirée du psaume 33. Au IVème siècle, ce psaume eucharistique par excellence était universellement chanté à la communion, tant en Orient comme en Occident, et il en subsiste des traces nombreuses dans les différents rits. Il est possible que l’antienne de ce jour soit un témoin pour le rit romain de cet usage primitif.

A la messe :

  • Procession d’entrée : Prélude & Fugue de la suite du Vème & du VIIème ton – Guillaume Gabriel Nivers (1632 † 1714), organiste de Saint Sulpice et des damoiselles de Saint-Cyr (IIIème Livre d’Orgue des Huit Tons de l’Eglise, 1675)
  • Asperges me
  • Prélude à l’introït à l’orgue : Toccata avanti la Messa della Domenica (Ier ton) – Girolamo Frescobaldi (1583 † 1643), organiste de la Basilique Saint-Pierre de Rome
  • Introït – Suscepimus Deus misericordiam tuam (ton i.)
  • Kyriale XI – Orbis factor
  • Epître : Romains VIII, 12-17 : Car tous ceux qui sont poussés par l’Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu.
  • Graduel – Esto mihi in Deum protectorem (ton v.)
  • Alleluia – Magnus Dominus (ton vii.)
  • Evangile : Luc XVI, 1-9 : Et le maître loua cet économe infidèle de ce qu’il avait agi prudemment : car les enfants du siècle sont plus sages dans la conduite de leurs affaires, que ne le sont les enfants de lumière.
  • Après l’homélie : Postlude pour l’antienne de Magnificat du jour – Charles Tournemire (1870 † 1939), organiste de la basilique Sainte-Clotilde
  • Credo I
  • Offertoire – Populum humilem (ton v.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Duo de Louis Couperin (c. 1626 † 1661), organiste de Saint-Gervais
  • Pendant la communion : Pièce du Ier ton, des Huit Pièces Modales (1955) – Jean Langlais (1907 † 1991), organiste de la basilique Sainte-Clotilde
  • Communion – Gustate et videte (ton iii.)
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du IIIème ton (d’après l’édition de 1739)
  • Après le dernier Evangile : Inviolata
  • Procession de sortie : Je mets ma confiance – Cantique et mélodie du R.P. Lambillotte – harmonisation de M. le chanoine Gaston Roussel, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles
  • Improvisation à l’orgue

IIndes vêpres du VIIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : ave verum, VIème ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
  • Chant d’action de grâces : Hymne Te decet hymnus – hymne de la liturgie byzantine à matines, vêpres & complies, employée par saint Benoît à la fin du troisième nocturne des dimanches
    dans l’office monastique (cf. Règle de saint Benoît XI, 10)

Organiste invité : Philippe Ourselin

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Programme du VIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 23 juillet 2017, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Vous les reconnaitrez à leurs fruits

Le Seigneur nous recommande d’évaluer aux fruits des œuvres les paroles de flatterie et les apparences de douceur et de n’apprécier personne tel qu’il se dépeint en paroles, mais bien tel qu’il se présente par ses actes ; car la rage du loup se couvre chez plus d’un de la peau du mouton. Les épines ne produisent, pas de raisins, ni les chardons des figues, et les arbres mauvais ne donnent pas de bons fruits : le Seigneur nous enseigne par là que la réalité des bonnes œuvres ne consiste pas en de telles apparences, et qu’il faut donc reconnaître chacun à ses fruits. Car ce n’est pas uniquement le zèle en paroles qui obtiendra le Royaume des Cieux et ce n’est pas celui qui dit : “Seigneur, Seigneur” qui en recueillera l’héritage.
Homélie de saint Hilaire, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la messe :

  • Procession d’entrée : Chaconne de 1658 de Louis Couperin (c. 1626 † 1661), organiste de Saint-Gervais
  • Introït – Omnes gentes plaudite manibus (ton vi.)
  • Kyriale XI – Orbis factor
  • Epître : Romains VI, 19-23 : Car la mort est la solde et le payement du péché ; mais la vie éternelle est une grâce et un don de Dieu, en Jésus-Christ notre Seigneur.
  • Graduel – Convertere Domine aliquantulum (ton v.)
  • Alleluia – Omnes gentes plaudite manibus (ton i.)
  • Evangile : Matthieu VII, 15-21 : Ainsi tout arbre qui est bon, produit de bons fruits ; et tout arbre qui est mauvais, produit de mauvais fruits.
  • Après l’homélie : Verset en ré mineur de Charles-Alexis Chauvet (1837 † 1871), organiste de Saint-Thomas d’Aquin, de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle puis de la Trinité
  • Credo I
  • Offertoire – Sicut in holocausto arietum (ton v.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : chant du Dirigatur du Vème ton – faux-bourdon parisien (édition de 1739)
  • Après la Consécration : O salutaris Hostia
  • Pendant la communion : Trompette en taille de Jehan-Adam Guilain (c. 1680 † c. 1739)
  • Communion – Inclina aurem tuam (ton iv.)
  • Domine salvam fac Galliam – Prière pour la France, faux-bourdon parisien du IVème ton (d’après l’édition de 1739)
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Reine de France, priez pour nous – cantique d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse & de Notre-Dame-des-Victoires

IIndes vêpres du VIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : ave verum, VIème ton – Prose du Très-Saint Sacrement du XIVème siècle, attribuée au pape Innocent VI († 1362)
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : Adoremus in æternum du VIème ton

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Programme du VIIème dimanche après la Pentecôte – saint Antoine des Grottes de Kiev – ton 6

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 23 juillet 2017 du calendrier grégorien, 10 juillet 2017 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour notre vénérable Père saint Antoine des Grottes de Kiev, le premier de tous les moines russes.

Né en 983 à Lioubetch, dans la région de Tchernigov, & ayant reçu au baptême le nom d’Antipas, notre saint, désireux de se consacrer à Dieu, quitta sa patrie, et après un séjour à Constantinople, parvint sur la Sainte Montagne de l’Athos. Il fut y reçu au monastère d’Esphigménou sous le nom monastique d’Antoine, et y devint disciple de l’Higoumène Théoctiste, homme à la vertu éminente. Au bout de quelques années, Théoctiste renvoya son disciple en Russie, en lui disant :

Antoine, va en Russie, afin d’y devenir un exemple et un guide pour le peuple. Que la bénédiction de la Sainte Montagne soit avec toi !

Parvenu à Kiev en 1013, il s’installa à non loin de la ville, au lieu dit Berestovo, dans une grotte, y persévérant dans l’ascèse et la prière.

Après la mort de saint Vladimir en 1015, l’impie Sviatopolk le Maudit monta sur le trône de Kiev. Pour assurer son pouvoir impopulaire, il tua les saints princes Boris et Gleb, et déclencha une persécution contre l’Eglise. Face à cette effusion de sang, saint Antoine repartit pour la Sainte Montagne de l’Athos, où il obtint de se retirer à quelques distance d’Esphigménou, dans la vie érémitique.

Vénérable Père Antoine des Grottes de KievIaroslav le Sage vainquit Sviatopolk le Maudit en 1019, rétablit la foi chrétienne et construisit de nombreuses églises. Un prêtre de Berestovo, nommé Hilarion vint alors s’installer sur une colline boisée qui domine le Dniepr. Il y creusa une petite grotte et mena en secret ses combats spirituels devant Dieu, jusqu’au jour où il fut élevé au trône épiscopal de Kiev, en 1051. À cette date (qui est celle retenue comme date de fondation de la Laure des Grottes de Kiev), Antoine fut renvoyé en Russie par l’higoumène Théoctiste et alla s’établir dans la grotte même où Hilarion avait vécu. L’endroit, qui lui rappelait l’Athos, lui plut, et il pria Dieu que repose en ce lieu la bénédiction de la Sainte Montagne. Il y mena une stricte ascèse et une prière incessante. Il ne se nourrissait que de pain et d’eau, tous les deux ou trois jours, et quand il se trouvait en contemplation, il pouvait passer une semaine entière sans nourriture ni boisson.

Son mode de vie angélique fut rapidement connu, et un grand nombre d’hommes pieux commencèrent à lui rendre visite. Certains demandèrent à rester avec lui pour jouir de son enseignement : d’abord le prêtre saint Nikon (fêté le 23 mars) puis saint Théodose, une jeune homme alors âgé de vingt-trois ans (fête le 3 mai).

La renommée de saint Antoine s’étant répandue sur toute la terre russe, le prince de Kiev, Iziaslav Ier, qui avait succédé à Iaroslav le Sage en 1054, vint en personne recevoir sa bénédiction, accompagné de toute sa cour. Cet événement eut pour effet d’amener de nouveaux disciples vers la grotte, en particulier le bienheureux Barlaam, fils du boyard Jean (fête le 19 novembre), et Ephrem l’eunuque, fils adoptif du grand-prince (fête le 28 janvier). Quand le boyard Jean apprit que son fils était devenu moine, il vint avec fureur jusqu’à la grotte, dispersa les moines et, saisissant son fils, il déchira avec fureur son habit monastique et le ramena de force à son palais. De son côté le grand-prince Iziaslav ordonna d’arrêter saint Nikon, qui avait tonsuré son fils adoptif Ephrem, et menaça de détruire la Grotte et de jeter les Pères dans un cachot. Saint Antoine et ses disciples s’enfuirent en un autre lieu. Mais Gertrude de Pologne, épouse du prince Iziaslav Ier, supplia celui-ci de cesser sa persécution, de peur que la colère divine ne retombât sur eux. Le prince se calma et Antoine et ses disciples se rassemblèrent à nouveau dans la grotte. Ils y furent bientôt douze. La grotte initiale étant devenue trop exiguë, on l’agrandit, puis on aménagea une chapelle à l’intérieur ainsi qu’un vaste réseau de grottes communicant entre elles.

Saint Antoine, dont l’âme était toujours avide de solitude, réunit un jour ses disciples et leur dit :

Mes enfants, vous savez que le Seigneur nous a rassemblés ici, comme prémices de la bénédiction de tout notre peuple. Vous êtes la bénédiction de la Sainte Montagne et de Notre Très Sainte Mère de Dieu. C’est cette bénédiction que je vous laisse en héritage. Vivez donc ensemble. Je vais vous laisser un abbé, car il convient que je me retire dans la solitude. Je resterai cependant ici, et tant que je vivrai, je demeurerai votre père spirituel.

Saint Antoine et son disciple saint Théodose , fondateurs de la Laure des Grottes de Kiev
Saint Antoine et son disciple saint Théodose, fondateurs de la Laure des Grottes de Kiev

Il désigna Barlaam comme higoumène et se retira sur une colline voisine, où il se creusa une grotte (à l’origine du second réseau de Grottes de Kiev). La communauté s’agrandissant rapidement sous la sage conduite de saint Barlaam, il fut nécessaire de construire une église plus vaste, à l’extérieur & au dessus du réseau primitif de grottes cette fois. Peu après, le grand-prince de Kiev ayant nommé Barlaam higoumène du monastère de Saint-Dimitri aux portes de Kiev, monastère qu’il avait fondé, les frères allèrent demander à saint Antoine de leur désigner un nouveau supérieur, et ce fut saint Théodose qui fut choisi. Sous sa direction, la communauté dépassa la centaine de moines, et il devenait urgent de construire un monastère pour les abriter. Saint Antoine envoya un frère auprès du prince Iziaslav, afin de lui demander de leur concéder la propriété de toute la colline et de leur procurer les fonds nécessaires aux constructions, ce qu’il obtint. Les frères, sous la direction de saint Théodose, construisirent une vaste église en bois et des cellules en nombre suffisant ; le tout fut entouré de palissades défensives. Ils quittèrent alors leurs grottes pour vivre dans ce monastère, qui garda cependant jusqu’aujourd’hui le nom de Laure des Grottes de Kiev (Киево-Печерская лавра). Sous la direction de saint Théodose, la Laure des Grottes reçut la règle du Studion de Constantinople, l’appliqua et la diffusa dans toute la Russie, dont elle devint rapidement le poumon spirituel.

Pendant ce temps, saint Antoine accédant dans sa grotte à de nouvelles cimes spirituelles, acquit en abondance les dons de clairvoyance et de guérisons. Il bénissait des plantes vénéneuses et en faisait une potion qu’il donnait à boire aux malades, lesquels guérissaient aussitôt de leurs maux.

Quand Iziaslav et ses frères durent faire face à une révolte populaire liée à l’invasion des Polovtsiens (ou Cumans), ces princes vinrent demander à saint Antoine sa bénédiction, qui la leur refusa : le saint ermite leur déclara que c’est en raison de leurs péchés que leurs troupes avaient été défaites. Ayant dû se réfugier en Pologne, Iziaslav bannit saint Antoine à son retour à Kiev lorsqu’il put reprendre son trône. Notre saint s’exila alors à Tchernigov, où il se creusa une nouvelle grotte, prémices du futur monastère Eletsky de cette ville. Quelques temps après, pris de remords, Iziaslav rappela saint Antoine à Kiev.

La Laure des Grottes de Kiev
La Laure des Grottes de Kiev.

A son retour, Antoine décida avec Théodose de construire une collégiale en pierre qui puisse accueillir la communauté toujours croissante des frères. Ils firent venir à cet effet des maçons de Constantinople. Après avoir béni la première pierre de cette nouvelle église dédiée à la Dormition de la Vierge, sentant proche l’heure de son départ de cette vie, saint Antoine rassembla les frères et les consola, en leur disant qu’après son repos il n’abandonnerait pas le monastère et veillerait sur eux pour la suite des siècles, se réjouissant des progrès de tous ses enfants spirituels et priant pour qu’ils obtiennent miséricorde au Jour du Jugement. Il leur demanda aussi que ses restes y soient à jamais cachés dans une des grottes (et de fait, ses reliques n’ont jamais été retrouvées jusqu’à ce jour).

Saint Antoine, qui était devenu le patriarche de tous les moines de Russie comme jadis saint Antoine le Grand l’avait été en Égypte, s’endormit dans le Seigneur le 10 juillet 1073, à l’âge de 90 ans.

Sous le pape saint Jean Paul II, son nom a aussi été inséré au Martyrologe romain à la date du 7 mai :

À Kiev en Russie, l’an 1073, saint Antoine, ermite, qui poursuivit dans la laure des Cryptes la vie monastique qu’il avait apprise au Mont Athos.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Vénérable Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Vénérable Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du Vénérable Père.

Tropaires des Béatitudes : Six tropaires du dimanche, ton 6, & quatre tropaires de la 3ème ode du canon du Vénérable Père :
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Les Myrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Devant ton sépulcre les Puissances des cieux, * autant que les soldats furent frappés d’effroi ; * et Marie Madeleine se tenait près du tombeau, * cherchant ton corps immaculé ; * mais tu brisas l’Enfer sans te laisser vaincre par lui, * tu rencontras la Vierge et nous donnas la vie. * Ressuscité d’entre les morts, ** Seigneur, gloire à toi.
2. Tropaire du Vénérable Père, ton 4 : En quittant le tumulte du monde, * conformément à l’Evangile, tu as suivi le Christ, * en rejetant le monde et en vivant une vie angélique, * tu as atteint le calme sur le saint mont Athos, * d’où, avec la bénédiction des pères, * Tu es allé au mont de Kiev ; * Et vivant là une vie industrieuse, * tu as éclairé ta patrie ; * Et montrant à une multitude de moines le chemin qui mène au royaume des cieux, * tu les as menés au Christ. * C’est pourquoi, prie-Le, Vénérable Père Antoine ** afin qu’Il sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Vénérable Père, ton 8 : T’étant attaché à Dieu, depuis ta jeunesse, tu l’as aimé avant tout, ô Vénérable Père. * Avec amour, tu l’as suivi de toute ton âme ; * en tenant le monde corrompu pour rien, * tu as creusé une grotte dans le sol * Et, ayant bien lutté contre les pièges de l’ennemi invisible, * comme un soleil rayonnant tu as brillé sur toutes les extrémités de la terre. * C’est pourquoi, dans la joie, tu es passé dans les demeures célestes, * et tu es désormais debout avec les anges devant le trône du Maître, souviens-toi de nous qui honorons ta mémoire, afin que nous puissions te crier : ** Réjouis-toi, ô Antoine, notre père !
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main vivifiante le Seigneur source-de-vie, * le Christ notre Dieu, * a fait surgir tous les morts des ténèbres de l’Enfer, * accordant la résurrection à tout le genre humain ; * il est vraiment notre Sauveur, ** notre vie, notre résurrection et le Dieu de l’univers.

Prokimen
Du dimanche, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
Du Vénérable Père, ton 7 :
℟. Elle a du prix aux yeux du Seigneur, la mort de ses serviteurs (Psaume 115, 5).

Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 116) XV, 1-7.
Que chacun de vous tâche de satisfaire son prochain dans ce qui est bon, et qui peut l’édifier.
Du Vénérable Père : Galates (§ 213) V, 22 – VI, 2.
Si nous vivons par l’Esprit, conduisons-nous aussi par l’Esprit.

Alleluia
Du dimanche, ton 6 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
Du Vénérable Père, ton 6 :
℣. Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur, et qui a une grande affection pour ses commandements (Psaume 111, 1).

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 33) IX, 27-35.
Or Jésus allant de tous côtés dans les villes et dans les villages, enseignait dans leurs synagogues, et prêchait l’Évangile du royaume, guérissant toutes sortes de langueurs et de maladies.
Du Vénérable Père : Matthieu (§ 10), IV, 25 – V, 12.
Réjouissez-vous, et tressaillez de joie ; parce qu’une grande récompense vous est réservée dans les cieux.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Du Vénérable Père : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du VIème dimanche après la Pentecôte

Victor Matorin, La Multiplication des painsSaint-Eugène, le dimanche 16 juillet 2017, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La Multiplication des pains

Outre la très belle épître baptismale de saint Paul aux Romains, la liturgie de ce jour nous fait lire le récit de la multiplication des pains dans Marc au chapitre VIII.

C’est après que cette femme qui figurait l’Église, eut été guérie d’un flux de sang ; c’est après que les Apôtres eurent été choisis pour prêcher l’Évangile du royaume de Dieu, que Jésus-Christ distribua l’aliment de la grâce céleste. Et remarquez à qui il le dispense : ce n’est point à ceux qui demeurent oisifs, à ceux qui restent dans la ville, c’est-à-dire à ceux qui s’attardent dans la synagogue ou se complaisent dans les honneurs du siècle ; mais c’est à ceux qui, pour chercher le Christ, pénètrent jusqu’au désert. Ceux qui surmontent toute répugnance, ceux-là sont accueillis par le Christ, c’est avec eux que le Verbe de Dieu s’entretient, non des affaires de ce monde, mais du royaume de Dieu. Et si parmi eux il en est qui soient affligés de quelque infirmité corporelle, il leur accorde d’abord le bienfait de la guérison.
Homélie de saint Ambroise, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres du VIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Christum Regem adoremus – Invitatoire des matines de la Fête-Dieu avec des versets du Psaume 33 sur une ancienne psalmodie
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : Psaume 150 – Laudate Dominum in sanctis ejus – plain-chant patriarchin

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Programme du VIème dimanche après la Pentecôte – translation des reliques de saint Philippe de Moscou – ton 5

Saint Philippe de MoscouParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 16 juillet 2017 du calendrier grégorien, 3 juillet 2017 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour la translation des reliques de Sa Sainteté Philippe, métropolite de Moscou et de toutes les Russies, thaumaturge.

Saint Philippe est né le 11 février 1507, et reçut les palmes du martyre le 12 décembre 1569. Si le jour de sa fête principale est le 9 janvier, le 3 juillet célèbre la translation de ses reliques en 1652, depuis les Iles Solovki jusqu’à Moscou.

Né Féodor Stépanovitch Kolytchev, Philippe prit ce nom lorsqu’il devint moine puis higoumène du monastère Solovetski des Iles Solovki, où le Christ lui apparut en lui présentant la couronne d’épines et les instruments de la Passion. En 1566, il est appelé à Moscou par le tsar Ivan le Terrible, son ami d’enfance, pour devenir métropolite de Moscou (sous le nom de Philippe II de Moscou et de toutes les Russies). Alors que le Tsar pensait avoir un métropolite à sa botte, Philippe n’hésite pas à dénoncer publiquement (en plein office, dans la cathédrale même de la Dormition au Kremlin) les crimes d’Ivan, qui le dépose et l’exile au monastère Otrocha, à Tver, avant d’ordonner de le faire étrangler par son bourreau préféré Maliouta Skuratov. Entrant dans la cellule de saint Philippe, le bourreau se jeta à ses pieds et dit:
– O Maître, saint, donnez votre bénédiction au roi qui va faire campagne à Novgorod.
Mais saint Philippe lui répliqua :
– Faites ce que vous voulez, mais le don gratuit de Dieu ne sera pas trompé.
Le bourreau l’étouffa alors avec un oreiller.
Philippe avait demandé le saint Viatique 3 jours auparavant.

Après être mort en martyr, le corps de saint Philippe fut enterré au monastère Otrocha de Tver. Les moines du monastère de Solovetski, où saint Philippe avait été higoumène, demandèrent en 1591 la permission de faire transférer les reliques dans leur monastère. Le corps demeuré incorrompu fut placé dans un tombeau, préparé par saint Philippe lui-même quand il était encore vivant, en dessous du portique du temple des saints Zosime et Sabbatius de Solovki, près de la tombe de l’Ancien Jonas (Shamin), son bien-aimé guide dans les pratiques monastiques. Dès cette première translation sont rapportés des miracles.

Reliques de saint Philippe de Moscou dans la cathédrale de la Dormition au KremlinEn 1652 le futur patriarche Nikon, alors encore métropolite de Novgorod, proposa de transférer à Moscou les reliques des trois hiérarques de cette ville qui étaient morts martyrs, savoir : celles du métropolite Philippe, des patriarches Job et Hermogène. Avec la bénédiction du patriarche Joseph, le métropolite Nikon partit en 1652 vers les îles Solovki pour ramener les reliques de saint Philippe, et les convoya solennellement vers Moscou. Dans les mains du saint se trouvait un document de repentance du Tsar Aleksei Mikhailovich, dans lequel il demandait pardon pour les péchés de son arrière-grand-père Ivan le Terrible, qui avait “transgressé” son propre pouvoir en affrontant celui de l’Eglise. Le 3 juillet, les saintes reliques parvinrent à Moscou. Dans la cathédrale de la Dormition du Kremlin, les reliques de saint Philippe sont placées sur le trône patriarcal durant dix jours, afin de marquer qu'”un pasteur, innocent et chassé, revint sur son trône”. Tout le jour durant, du matin jusqu’à la nuit, les cloches sonnaient comme si c’était Pâques, célébrant la glorification (canonisation) officielle par l’Eglise russe. Ensuite, les saintes reliques furent placées dans la cathédrale de la Dormition, à la porte sud du sanctuaire, contre l’iconostase.

Reliquaire de saint Philippe de Moscou
Reliquaire de saint Philippe de Moscou

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de Sa Sainteté.

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 5, & 4 tropaires de la 3ème ode du canon de Sa Sainteté :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. Les douces lèvres du Christ notre Dieu, * apôtre Pierre, t’ont déclaré bienheureux * et du royaume t’ont désigné comme gardien ; ** c’est pourquoi nous te chantons.
6. Sur la pierre de ta divine confession * le Seigneur Jésus a posé * son Eglise inébranlablement : ** en elle nous te glorifions.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire de Sa Sainteté, ton 8 : Compagnons des pontifes saints & colonne de l’orthodoxie, * champion de la vérité & nouveau confesseur de la foi, * saint Philippe, tu as donné ta vie pour ton troupeau ; * c’est pourquoi, grâce au crédit que tu possèdes auprès du Christ, * prie-le pour ta ville & pour le peuple croyant ** qui célèbre comme il se doit ta mémoire sacrée.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de Sa Sainteté, ton 3 : Le fidèle guide de l’orthodoxie, * le prédicateur de la vérité, * l’imitateur du Pontife à la bouche d’or, * le luminaire de la Russie, * c’est le sage Philippe : louons-le, * car de ses discours il a nourri * en esprit ses enfants * qui le reconnaissent de lèvres & de cœur, * par des cantiques de louange & des hymnes sacrées, ** comme initiateur de la divine grâce du Christ.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 5 : Des enfers où tu descendis, mon Sauveur, * tu as brisé les portes, Tout-Puissant, * pour ressusciter les morts, ô Créateur ; * et tu brisas l’aiguillon de la mort, * Adam fut délivré de la malédiction ; * et nous, Seigneur, nous te crions : ** sauve-nous, dans ton amour pour les hommes.

Prokimen
Du dimanche, ton 5 :
℟. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8).
℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2).
De Sa Sainteté, ton 8 :
℟. Ma bouche annonce la sagesse, & le murmure de mon cœur, l’intelligence (Psaume 48, 4).

Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 110) XII, 6-14.
Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez-les, et ne faites point d’imprécation
De Sa Sainteté : Hébreux (§ 335) XIII, 17–21.
Priez pour nous : car nous osons dire que notre conscience ne nous reproche rien, n’ayant point d’autre désir que de nous conduire saintement en toutes choses.

Alleluia
Du dimanche, ton 5 :
℣. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8).
℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2).
De Sa Sainteté, ton 2 :
℣. La bouche du juste méditera la sagesse ; et sa langue parlera selon l’équité et la justice. (Psaume 36, 30).

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 29) IX, 1-8.
Car lequel est le plus aisé, ou de dire, Vos péchés vous sont remis ; ou de dire, Levez-vous, et marchez ?
De Sa Sainteté : Jean (§ 36) X, 9–16.
Je suis le bon Pasteur. Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.
De Sa Sainteté : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du Vème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 9 juillet 2017, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Le pardon des injures

La justice des Pharisiens consistait à ne pas tuer ; la justice de ceux qui doivent entrer dans le royaume des cieux est de ne point se fâcher sans raison. C’est donc peu de chose que de ne pas tuer ; et celui qui aura violé ce commandement sera appelé très petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui l’aura observé, en ne se rendant point coupable d’homicide, ne sera pas pour cela réputé grand devant Dieu et digne du royaume des cieux, quoiqu’il soit déjà monté d’un degré ; il se perfectionnera s’il ne se met pas non plus en colère sans sujet ; et s’il se perfectionne, il sera beaucoup plus éloigné de l’homicide. C’est pourquoi le législateur qui nous défend de nous mettre en colère, ne détruit nullement la loi, nous interdisant de tuer ; mais il la complète plutôt, afin que nous gardions l’innocence, et extérieurement, en ne tuant point, et au fond de notre cœur, en ne nous mettant pas en colère.
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Procession d’entrée : Regnávit Dóminus, hymne litanique du poète Sedulius (Vème siècle) – mélodie du XIIIème siècle
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : chant du Dirigatur du Ier ton – faux-bourdon de l’abbé Cardine
  • Après la Consécration : O vere digna Hostia de Mathieu Gascongne, chantre de la chapelle de François Ier
  • Pendant la communion : Laudate Dominum omnes gentes – Psaume CXVI – musique d’Henry du Mont (1610 † 1684), maître de la chapelle du roi Louis XIV, organiste de Saint Paul (Cantica Sacra 1652)
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du VIIème ton (d’après l’édition de 1739)
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Inviolata
  • Procession de sortie : Cantique des Trois Enfants dans la fournaise – VIème ton (Daniel 3, 57-56 – Action de grâce après la messe) – Maxime Kovalevky (1903 † 1988), maître de chapelle à Paris

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Programme du Vème dimanche après la Pentecôte – Icône de la Mère de Dieu de Tikhvine

Icone de la Mère de Dieu de Tikhvine
Icone miraculeuse de la Mère de Dieu de Tikhvine.
Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 9 juillet 2017 du calendrier grégorien – 26 juin 2017 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15. Après la divine liturgie, bénédiction solennelle des icônes écrites par l’atelier d’iconographie au cours de cette année (texte de la bénédiction des icônes).

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour l’apparition de l’icône miraculeuse de la Mère de Dieu de Tikhvine (1383).

Le 26 juin 1383, une icône de la Mère de Dieu apparut à quatre reprises dans la région qui va du Lac Ladoga à Novgorod (l’icône flottait dans les airs), la dernière apparition ayant eut lieu à proximité de la ville de Tikhvine (Тихвин, parfois transcrit Tichvine), sur la rive gauche de la rivière Tikhvinskaïa, où l’on bâtit un sanctuaire pour l’abriter.

On l’identifia peu après à une icône qui avait disparu de Constantinople, ville qui l’aurait elle-même reçu de Jérusalem au Vème siècle.

L’église en bois qui avait été édifiée sur le lieu de la dernière apparition brûla à trois reprises mais l’icône demeura à chaque fois intacte. Cette église fut rebâtie en pierre sur ordre de Basile III le Grand, grand prince de Vladimir et de Moscou, de 1507 à 1515. Puis en 1560 fut fondé autour de cette église le monastère de la Dormition de la Mère de Dieu de Tikhvine (Тихвинский Богородичный Успенский монастыр) sur ordre du Tsar Ivan III le Terrible.

En 1613, les armées suédoises pénétrèrent sur le sol russe et s’emparèrent de Novgorod. Les habitants de la région coururent se réfugier au monastère de Tikhvine. Les champs furent dévastés, le bétail dispersé, et le monastère encerclé par l’ennemi protestant. Les moines et les habitants réfugiés se préparaient à affronter un long siège. La Toute-Sainte Vierge apparut une nuit à une femme du nom de Marie, qui avait peu de temps auparavant recouvré la vue devant l’icône : “Dis aux défenseurs que l’ennemi n’entrera pas dans le monastère. Prends mon icône, et faites une procession sur les remparts du monastère !” Les moines agirent selon les paroles de la Reine des cieux, et les Suédois levèrent le camp en effet.

Pendant la guerre contre Napoléon de 1812, et de même lors de la guerre de Crimée de 1855-1856, l’icône fut empruntée au monastère pour soutenir le moral des troupes russes.

Procession avec l'icône de Tikhvine en 1812.
Procession avec l’icône de Tikhvine en 1812.

De nombreux miracles sont signalés autour de cette icône, ou bien de ses nombreuses copies diffusées un peu partout en Russie. Parmi les plus connus, la guérison miraculeuse au XIXème d’une jeune protestantes de Saint-Pétersbourg nommée Catherine Levestam, qui ne pouvait plus marcher. La Mère de Dieu lui était apparue dans son sommeil en lui disant : “Va à la cathédrale Saint-Isaac. Là se trouve une copie de mon icône de Tikhvine. Si tu la vénères, tu seras guérie”. Les paroles étaient si convaincantes que Catherine, toute protestante qu’elle était, fit le trajet transportée en calèche, fut portée dans l’église, et, dès qu’elle aperçut l’icône de la Mère de Dieu, s’écria : “C’est elle !” On la déposa sur le sol et, quand elle put tenir debout sans aide, elle s’approcha de l’icône et l’embrassa. La guérison fut instantanée.

Icône de la Mère de Dieu de Tikhvine avec son riza (revêtement précieux).
Icône de la Mère de Dieu de Tikhvine avec son riza (revêtement précieux).

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville de Tikhvine fut prise le 8 novembre 1941 par le 39ème Corps blindé allemand, afin de couper le ravitaillement de Léningrad. La ville fut rapidement libérée par l’Armée rouge le 9 décembre 1941, mais durant leur courte occupation, les Nazis avaient pillé le monastère de Tikhvine, emportant entre autres l’icône miraculeuse, qui avait pourtant échappée aux spoliations des objets d’art religieux par les Soviétiques dans les années 1920.

Les Nazis firent passer l’icône à Pskov puis à Riga en Lettonie. Lorsqu’ils évacuèrent la ville en 1944, l’icône put être récupérée et miraculeusement sauvée par Mgr Jean Garklavs, évêque orthodoxe de Riga. Avec sa mère, son fils adoptif Serge et un petit groupes de prêtres orthodoxe lettons, Mgr Jean choisit de prendre la fuite devant l’avancée des troupes communistes, en emportant avec lui la précieuse icône. Ils parvinrent en Bavière où l’évêque contribua à l’organisation de paroisses orthodoxe, avant d’émigrer en 1949 aux Etats-Unis et d’intégrer la Métropole orthodoxe américaine (actuelle Eglise orthodoxe d’Amérique), étant nommé évêque de Détroit et Cleveland en 1949, puis archevêque de Chicago-Minneapolis en 1957. L’icône miraculeuse de Tikhvine fut alors vénérée dans la cathédrale de la Sainte-Trinité de Chicago, y demeurant sous la protection de l’archevêque Jean jusqu’à sa mort en 1982, puis de son fils adoptif le prêtre Serge Garklavs, à condition qu’il la restitue au monastère de Tikhvine si celui-ci devait un jour reprendre vie.

Avec la fin du Communisme en Russie, ce monastère fut bien heureusement rendu à l’Eglise russe en 1995, la vie monastique y refleurissant peu après. Accomplissant le vœu de son père adoptif, le prêtre Serge Garklavs proposa en 2003 le retour de l’image sainte, qui fut accompli triomphalement en 2004, déplaçant des foules gigantesques sur son trajet, tant à Moscou qu’à Saint-Pétersbourg. L’icône retrouva la place que la Mère de Dieu lui avait assignée en 1383 le 8 juillet 2004, veille de la fête liturgique de Notre-Dame de Tikhvine.

Monastère de la Dormition de la Mère de Dieu de Tikhvine
Monastère de la Dormition de la Mère de Dieu de Tikhvine

L’icône de la Mère de Dieu de Tikhvine appartient au type Hodighitria (οδηγεώ : je conduis, je guide). Dans ce type iconographique, la Mère de Dieu montre son Fils avec sa main droite, guidant par là même les hommes vers Dieu et vers le salut éternel ; l’Enfant-Jésus, lui, bénit le geste de sa Mère avec sa main droite. La particularité du type iconographique de Tikhvine réside dans un petit détail : les jambes de l’Enfant-Christ sont croisées, avec la plante de l’un de ses pieds tournée vers celui qui contemple l’icône.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Mère de Dieu. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Mère de Dieu. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la Mère de Dieu.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : Six tropaires du dimanche, ton 4, et quatre tropaires de la IIIème ode du canon de la Mère de Dieu :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Pour nous l’Impassible devient homme de douleur * et sur la croix se laisse clouer, * afin de nous ressusciter avec lui ; * aussi nous glorifions avec la Croix * les Souffrances & la sainte Résurrection * par lesquelles nous fûmes rénovés, * obtenant le salut en criant : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
6. Ressuscité d’entre les morts * et dépouillant l’empire de la Mort, * il apparut aux Myrrophores, leur annonçant la joie ; * et nous fidèles, prions-le * d’épargner à nos âmes la corruption, * lui répétant sans cesse la parole du bon Larron : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Tropaire de la Mère de Dieu, ton 4 : En ce jour comme un soleil resplendissant a brillé pour nous dans les airs, * Notre Dame, ton icône toute-digne de vénération, * illuminant de ta rayonnante miséricorde le monde entier ; * et, la grande Russie, * comme un don de Dieu, l’ayant reçue d’en haut avec piété, * te glorifie, Mère de Dieu, Souveraine de l’Univers, * & magnifie avec joie notre Dieu, le Christ, né de toi ; ô Dame & Reine Mère de Dieu, prie-le * de garder toute ville et contrée chrétienne * à l’abri de toutes les incursions ennemies* et de sauver les fidèles se prosternant devant Lui et devant ton image sacrée, ** ô Vierge inépousée.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du dimanche, ton 4 : Mon Sauveur & mon libérateur * a ressuscité tous les mortels, * les arrachant par sa force divine aux chaînes du tombeau ; * il a brisé les portes de l’Enfer ** et en maître souverain il est ressuscité le troisième jour.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la Mère de Dieu, ton 8 : Tous ensemble accourons vers la Vierge Mère de Dieu et Reine * rendant grâces au Christ Dieu * et de tout cœur devant l’icône miraculeuse * prosternons-nous et crions vers elle : O Marie notre Dame ! * toi qui as visité miraculeusement ce pays par l’apparition de ta vénérable icône, * garde en paix l’ensemble des Chrétiens, * fais qu’ils héritent l’éternelle vie. ** Nous te chantons avec foi : réjouis-toi, ô Vierge, salut du monde !

Prokimen
Du dimanche, ton 4 :
℟. Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Toutes, avec sagesse tu les fis (Psaume 103, 24).
℣. Bénis le Seigneur, mon âme ! Seigneur, mon Dieu, tu es si grand ! (Psaume 103, 1).
De la Mère de Dieu, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 103) X, 1-10.
Si vous confessez de bouche que Jésus est le Seigneur, et si vous croyez de cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, vous serez sauvé.
De la Mère de Dieu : Philippiens (§ 240) II, 5-11.
Mais il s’est anéanti lui-même en prenant la forme et la nature de serviteur, en se rendant semblable aux hommes, et étant reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui au dehors.

Alleluia
Du dimanche, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
De la Mère de Dieu, ton 8 :
℣. Ecoute, ma fille, regarde et tends l’oreille (Psaume 44, 11).

Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 28) VIII, 28 à IX, 1.
Deux possédés qui étaient si furieux que personne n’osait passer par ce chemin-là, sortirent des sépulcres, et vinrent au-devant de lui ; ils se mirent en même temps à crier, et à lui dire : Jésus, fils de Dieu ! qu’y a-t-il entre vous et nous ?
De la Mère de Dieu : Luc (§ 54) X, 38-42; XI, 27-28.
Jésus lui dit : Mais plutôt heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent !

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De la Mère de Dieu : J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Photos : messe solennelle de la fête du Précieux Sang

Voici quelques photos de la belle messe solennelle de la fête du Précieux Sang chantée ce samedi 1er juillet à Saint-Eugène.

Fête du Précieux Sang -  Les prières au bas de l'autel.
Les prières au bas de l’autel.

Emítte lucem tuam et veritátem tuam : ipsa me deduxérunt et adduxérunt in montem sanctum tuum, et in tabernácula tua.
Envoie ta lumière et ta vérité : elles m’ont conduit et m’ont amené à ta montagne sainte et dans tes palais.

Fête du Précieux Sang -  Chant de l'évangile par le diacre.
Chant de l’évangile par le diacre.

Sed unus mílitum láncea latus ejus apéruit, et contínuo exívit sanguis et aqua.
Mais un des soldats lui perça le côté d’un coup de lance ; et aussitôt, il sortit du sang & de l’eau.

Fête du Précieux Sang -  Au début du canon.
Au début du canon.

Te ígitur, clementíssime Pater, per Iesum Christum, Fílium tuum, Dóminum nostrum, súpplices rogámus ac pétimus, uti accépta hábeas, et benedícas, hæc dona, hæc múnera, hæc sacrifícia illibáta.
Toi donc, Père très bon, nous te prions humblement et nous te demandons par Jésus-Christ ton Fils, notre Seigneur, d’accepter et de bénir ces dons, ces présents, ces offrandes saintes et sans tache.

Fête du Précieux Sang -  Elévation du Corps du Seigneur.
Elévation du Corps du Seigneur.

O Salutáris Hóstia, Quæ cœli pandis óstium : Bella premunt hostília ; Da robur, fer auxílium.
Ô victime salutaire, Qui nous ouvres la porte du ciel, L’ennemi nous livre combat, Donne-nous puissance, force et secours.

Fête du Précieux Sang -  Elévation du Sang du Seigneur.
Elévation du Sang du Seigneur.

O vere digna Hostia, Spes única fidélium : In te confídit Fráncia ; Da pacem, serva lílium.
Ô vraiment digne Hostie Unique espoir des fidèles, En toi se confie la France, Donne-lui la paix, conserve le lys.

Fête du Précieux Sang -  Adoration des Saints Mystères.
Adoration des Saints Mystères.

Adoramus te Christe et benedicimus tibi, quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons, parce que tu as racheté le monde par ta sainte croix.

Fête du Précieux Sang -  Après le Pater.
Après le Pater.

Da propítius pacem in diébus nostris : ut, ope misericórdiæ tuæ adjúti, et a peccáto simus semper líberi et ab omni perturbatióne secúri.
Daignes nous accorder la paix en notre temps, qu’avec le soutien de ta miséricorde nous soyons à jamais délivrés du péché et préservés de toute sorte de troubles.

Fête du Précieux Sang -  Troisième Confiteor avant la communion.
Troisième Confiteor avant la communion.

Confíteor Deo omnipoténti, beátæ Maríæ semper Vírgini, beáto Michaéli Archángelo, beáto Ioánni Baptístæ, sanctis Apóstolis Petro et Páulo, ómnibus Sanctis, et vobis, fratres : quia peccávi nimis cogitatióne, verbo, et ópere.
Je confesse à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Marie toujours vierge, au bienheureux Michel Archange, au bienheureux Jean-Baptiste, aux saints Apôtres Pierre et Paul, à tous les saints et à vous mon père, que j’ai beaucoup péché, par pensées, par paroles et par actions.

Merci à Fanny B. pour ces magnifiques photos.

Programme de la solennité des saints Pierre & Paul

Saint-Eugène, le dimanche 2 juillet 2017, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Mémoire du IVème dimanche après la Pentecôte.

Sans doute, frères bien-aimés, le reste du monde prend part à toutes nos solennités saintes ; et la piété d’une même foi demande qu’on célèbre en tous lieux, avec une joie commune, ce qui s’est accompli pour le salut de tous. Néanmoins la fête d’aujourd’hui, en plus de ce respect qui lui est acquis par toute la terre, doit être en notre Ville le sujet d’une vénération spéciale, accompagnée d’une particulière allégresse : de sorte que là où les deux principaux Apôtres sont morts si glorieusement, il y ait, au jour de leur martyre, une plus grande explosion de joie. Car ce sont là, ô Rome, les deux héros qui ont fait resplendir à tes yeux l’Évangile du Christ ; et c’est par eux que toi, qui étais maîtresse d’erreur, tu es devenue disciple de la vérité.
Sermon de saint Léon, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au second nocturne.

En raison de la première messe solennelle d’un jeune prêtre, le chant du Veni Creator précèdera la messe de ce jour.

A la messe :

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Messe VIII – De Angelis
  • Procession d’entrée: Tu es Petrus – ancien répons en l’honneur de saint Pierre chanté à Rome lors du pèlerinage aux tombeaux des Saints Apôtres – mélodie et arrangements : Henri de Villiers
  • Avant la messe : Veni creator Spiritus – alternances polyphoniques du chanoine Nicolas-Mammès Couturier (1840 † 1911), maître de chapelle de la cathédrale de Langres
  • Introït – Nunc scio vere (ton iii.)
  • Graduel – Constitues eos (ton v.)
  • Alleluia – Tu es Petrus (ton ii.)
  • Séquence Te laudamus, o Regnator – Au propre de Paris, texte de Simon Gourdan (1646 † 1729), chanoine de Saint-Victor – selon la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Credo III
  • Offertoire – Constitues eos (ton iii.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Exultet cœlum laudibus – hymne du Xème siècle des saints Apôtres, à vêpres – alternances d’orgue de Guillaume Gabriel Nivers (1632 † 1714), organiste de Saint Sulpice et des damoiselles de Saint-Cyr (1ère & 3ème strophe, Amen) et de l’organiste titulaire (5ème strophe improvisée)
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton du récitatif liturgique de la préface – Henri de Villiers
  • Pendant la communion : Dixit Dominus du premier ton, extrait des vêpres solennelles – plain-chant musical de François de La Feillée, chantre des cathédrales de Chartres et de Poitiers († 1763) – (Méthode de plain-chant de 1748)
  • Communion – Tu es Petrus (ton vi.)
  • Prière pour la France, sur le VIème ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Chantez, voix bénies – Hymne officiel de l’Etat du Vatican, composé initialement en l’honneur de Sa Sainteté le Bienheureux Pape Pie IX – paroles de Louis Gallet – musique de Charles Gounod (1818 † 1893)

IIndes vêpres de la solennité des saints Apôtres Pierre & Paul & mémoire du VIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Programme du IVème dimanche après la Pentecôte – saint Jude – ton 3

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 2 juillet 2017 du calendrier grégorien – 19 juin 2017 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint Apôtre Jude, frère du Seigneur.

Saint Jérôme avait surnommé cet Apôtre le Trinome, car en effet il est connu dans les Ecritures sous trois noms différents, ou plutôt sous son nom et deux surnoms qui lui ont été d’autant plus volontiers donnés qu’il fallait absolument le distinguer de l’autre apôtre de ce nom, Judas l’Iscariote.

  1. Judas (Ἰούδας), francisé plus volontiers en Jude, est le prénom de notre Apôtre. Il est désigné souvent dans l’Ecriture comme “Jude de Jacques”, sans que l’on sache si cela signifie qu’il est fils ou bien frère d’un Jacques. Néanmoins, en raison du premier verset de l’Epître de Jude, où l’auteur s’identifie par son frère, on interprète cette expression plus volontiers comme “Jude, frère de Jacques” :
    • Luc VI, [15]-16 : “Jacques d’Alphée ; Simon le Cananéen ; Judas de Jacques ; et Judas Iscariote, qui fut celui qui le trahit.”
    • Actes I, 13 : “Et étant entrés, ils montèrent à une chambre haute, où demeuraient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu ; Jacques d’Alphée ; Simon le Zélote ; et Jude de Jacques.”
    • Jude 1 : “Jude, serviteur de Jésus-Christ, et frère de Jacques : à ceux que Dieu le Père a aimés, et que Jésus-Christ a conservés en les appelant.”
  2. Thaddée (Θαδδαιος), est l’un de ses surnoms et constitue vraisemblablement une hellénisation du surnom araméen Addaï.
    • Marc III, 18 : “André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas ; Jacques, fils d’Alphée ; Thaddée ; Simon le Cananéen”.
  3. Lebbée (Λεββαιος), qui est peut-être une variante de Lévy, apparait parfois dans certains manuscrits.
    • Matthieu X, 3 : “Jacques de Zébédée, et Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu le publicain ; Jacques d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée” (certains manuscrits n’indiquent ici que Thaddée seul).

De plus certains manuscrits latins ajoutent dans les listes des Douze Apôtres le qualificatif de Zélote également à Jude, comme à Simon. Ce qualificatif se retrouve aussi chez saint Jérôme, dans le décret du Pape Gélase sur le canon biblique, ainsi que dans certains manuscrits grecs des Constitutions Apostoliques (IVème s.). Les Zélotes étaient alors un courant du Judaïsme palestinien refusant la moindre compromission avec le pouvoir impérial romain.

Cette abondance de noms et surnoms provient de l’impérieuse nécessité de distinguer les deux Judas qui sont dans la liste des Douze Apôtres du Christ. C’est ainsi que saint Jean se sent obligé de préciser : “Judas, non pas l’Iscariote, lui dit : Seigneur ! d’où vient que vous vous découvrirez vous-même à nous, et non pas au monde ?” (Jean XIV, 22)

Il est significatif que Jude soit toujours nommé dans les listes apostoliques en même temps que Simon et Jacques d’Alphée, car ils étaient manifestement frères, avec Joseph (ou Joset), ayant des sœurs dont les noms ne nous sont pas parvenus. Ils étaient en effet les cousins de Jésus, désignés, à la manière sémite, sous le nom de frères et sœurs de Jésus : “N’est-ce pas là ce charpentier, ce fils de Marie, frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et ils se scandalisaient à son sujet.” (Marc VI, 3). On sait que leur mère s’appelait Marie, que cette Marie mère de Jacques le Mineur & de Joseph (dénommée Marie Jacobé par la tradition provençale) était l’une des femmes ayant assisté à la Crucifixion (et aussi parmi les premières témoins de la Résurrection) dans les Evangiles de Matthieu, de Marc & de Luc (“entre lesquelles étaient Marie-Magdeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.” Matthieu XXV, 56 – “Il y avait aussi là des femmes qui regardaient de loin, entre lesquelles étaient Marie-Magdeleine, Marie, mère de Jacques le mineur et de Joseph, et Salomé.” Marc XV, 40 – “Cependant Marie-Magdeleine, et Marie de Joseph, regardaient où on le mettait.” Marc XV, 47 – “Lorsque le sabbat fut passé, Marie-Magdeleine, et Marie de Jacques, et Salomé, achetèrent des parfums pour venir embaumer Jésus.” Marc XVI, 1 – “Celles qui firent ce rapport aux apôtres, étaient Marie-Magdeleine, Jeanne, et Marie de Jacques, et les autres qui étaient avec elles.” Luc XXIV, 10), tandis que l’Evangile de Jean la désigne dans les mêmes scènes comme Marie de Cléophas (“Cependant la mère de Jésus, et la sœur de sa mère, Marie de Cléophas, et Marie-Magdeleine, se tenaient auprès de sa croix.” Jean XIX, 25). Avec la tradition la plus ancienne, il faut donc admettre que Alphée et Clopas (ou Cléophas) ne forment qu’un individu. C’est en effet ce que rapporte un des Pères Apostoliques, de la génération qui suivit immédiatement les Apôtres, saint Papias d’Hiérapolis (c. 60-130) : “Marie la femme de Cléophas ou Alphée, qui était la mère de Jacques l’évêque et apôtre, et de Simon et Thaddée, et de Joseph”. Outre cette parenté avec le Christ rapportée par saint Jean l’Evangéliste (Marie de Cléophas est sœur de la Vierge Marie), la tradition ancienne rapporte une seconde parenté de Jacques, Jude, Simon et Joseph avec le Christ, puisque Cléophas serait frère de saint Joseph au témoignage d’Hégésippe (né vers 115 à Jérusalem et mort en 180), cité par Eusèbe de Césarée : “Tous, d’une seule pensée, décidèrent que Siméon, fils de Clopas, qui est mentionné dans le livre de l’Évangile, était digne du siège de cette Église : il était, dit-on, cousin du Sauveur. Hégésippe raconte en effet que Clopas était le frère de Joseph” (Eusèbe de Césarée Hist. eccl. 3, 11). Du reste, si saint Jean appelle Marie de Clopas sœur de la Mère de Jésus, il semble bien qu’il faille entendre ici qu’elle était sa belle-sœur par alliance (il est peu probable que deux sœurs réelles portassent le même nom). Par ailleurs, aux dires de saint Hippolyte de Rome (IIIème siècle), le vrai prénom de Cléophas serait Jude (comme son fils).

Après la Pentecôte, lorsque les disciples durent remplacer Judas Iscariote parmi les Douze, l’un des deux candidats fut Joseph Barsabas dit le Juste, que la tradition a toujours identifié avec Joseph frère de Jésus (“Alors ils en présentèrent deux : Joseph, appelé Barsabas, surnommé le Juste ; et Matthias.” Actes I, 23). Plus loin, les Actes des Apôtres évoquent l’action d’un Jude Barsabas (“Alors il fut résolu par les apôtres et les prêtres, avec toute l’Église, de choisir quelques-uns d’entre eux pour les envoyer à Antioche, avec Paul et Barnabe : Jude, surnommé Barsabas, et Silas, qui étaient des principaux entre les frères” Actes XV, 22 – “Nous vous envoyons donc Jude et Silas, qui vous feront entendre les mêmes choses de vive voix.” Actes XV, 27 – “Jude et Silas étant eux-mêmes prophètes, consolèrent et fortifièrent aussi les frères par plusieurs discours.” Actes XV, 32 – “Silas néanmoins jugea à propos de demeurer à Antioche, et Jude retourna seul à Jérusalem.” Actes XV, 34). L’identité des deux noms conduit à penser qu’ils étaient frères. Aussi Jude Barsabas est identifié par la Tradition comme le frère du Seigneur et apôtre Thaddée, compagnon temporaire de saint Paul dans l’évangélisation, comme le rappelle le premier Kondakion de l’office byzantin de saint Jude (notons que saint Jacques le Mineur est aussi appelé “le Juste”).

Saint Jude Apôtre & Frère du SeigneurSaint Jude, frère du Seigneur, nous a laissé une des épitres catholiques du Nouveau Testament. Assez courte (elle ne comporte que 25 versets), elle n’est pas adressée à une Eglise particulière, de même que les autres épîtres que l’on qualifie de “catholiques” (“universelles”) pour cette raison.

Selon la tradition, après la Pentecôte, l’Apôtre Jude commença par évangéliser la Judée, la Galilée, la Samarie et l’Idumée, puis par la suite l’Arabie des Nabatéens et la Syrie.

Nous savons par ailleurs qu’au cours du Ier siècle de notre ère, la foi véritable fut apportée à Edesse, avec le Mandylion, par Thaddée (Addaï), qui parvint à la conversion du roi Agbar V et de son peuple, faisant ainsi de l’Osrhoène le premier royaume chrétien de l’histoire. Le Mandylion désigne le portrait acheiropoïète (αχειροποίητα) du Christ apporté à Agbar par saint Thaddée et qui obtint la guérison du roi. Il est vraisemblable qu’il s’agissait du Saint Suaire de Turin plié de façon à ne laisser apparaître que le visage du Christ. Saint Hippolyte de Rome & saint Dorothée de Gaza (IIIème s.) et surtout Eusèbe de Césarée (IVème s.) qui avait pu accéder aux archives syriaques du royaume d’Edesse, indiquent que ce Thaddée faisait partie des 70 Disciples du Christ, ce qui entraîna beaucoup de commentateurs ultérieurs à le distinguer de l’Apôtre Jude Thaddée. Pour saint Jérôme en revanche, il s’agit bien du même personnage, qui comme les autres frères du Seigneur, sont systématiquement comptés dans les listes anciennes des 70 Disciples (en dépit du fait que Jacques le Mineur, Simon et Jude étaient aussi comptés parmi les Douze). Il semble bien que la conversion de la Mésopotamie ait été conduite par Thaddée et Thomas, assistés par saint Mari (successeur de saint Thomas sur le siège de Séleucie-Ctésiphon) et saint Aggaï (successeur de saint Thaddée sur le siège d’Edesse). L’Eglise née de cette évangélisation de la Mésopotamie (actuelles Eglises Assyriennes de l’Orient et Eglise Chaldéenne catholique) utilise jusqu’aujourd’hui pour la célébration du saint sacrifice l’anaphore (ou canon) des saints Addaï (Thaddée) et Mari. Les formulations très archaïques de ce texte vénérable peuvent bien remonter pour la partie la plus ancienne (facilement identifiable) au moins au IInd siècle de notre ère.

Monastère arménien Saint-Thaddée - Iran
Monastère arménien Saint-Thaddée – Iran.
D’Edesse, saint Thaddée évangélisa l’Adiabène, alors gouvernée à Arbèles (l’actuelle Erbil au Kurdistan irakien) par le roi Izatès II qui était converti au Judaïsme. Puis il passa en Arménie, alors gouvernée par le roi Sanatruk Ier qui était le neveu d’Agbar V d’Edesse. Il convertit Sandukht, la fille du roi, avant d’être martyrisé en même temps que cette princesse et 3500 des premiers chrétiens dans la ville de Maku (Nord de l’Iran actuel) où s’élève un monastère arménien sur le lieu de son martyre.

Le saint Apôtre Jude avait été marié et sa descendance existait encore à la fin du Ier siècle. Ses petits fils furent en effet convoqués à Rome par l’empereur Domitien lui-même, en leur qualité de plus proches parents de Jésus, car l’empereur (qui régna de 81 à 96) était inquiet de l’émergence de la royauté du Christ que proclamaient les premiers chrétiens. Ayant constaté qu’il ne s’agissait que d’humbles Palestiniens sans fortune, rassuré, il les renvoya. Voici le passage d’Eusèbe dans son Histoire Ecclésiastique, Livre III, chapitres 19 & 20, qui relate cet épisode :

Le même Domitien ordonna de détruire tous les Juifs qui étaient de la race de David : une ancienne tradition raconte que des hérétiques dénoncèrent les descendants de Jude, qui était, selon la chair, frère du Sauveur, comme appartenant à la race de David et parents du Christ lui-même. C’est ce que montre Hégésippe quand il s’exprime en ces termes :

“II y avait encore de la race du Sauveur les petits-fils de Jude qui lui-même était appelé son frère selon la chair : on les dénonça comme descendants de David. L’avocatus les amena à Domitien ; celui-ci craignait la venue du Christ, comme Hérode. L’empereur leur demanda s’ils étaient de la race de David ; ils l’avouèrent ; il s’enquit alors de leurs biens et de leur fortune : ils dirent qu’ils ne possédaient ensemble l’un et l’autre que neuf mille deniers, dont chacun avait la moitié; ils ajoutèrent qu’ils n’avaient pas cette somme en numéraire, mais qu’elle était l’évaluation d’une terre de trente-neuf plèthres, pour laquelle ils payaient l’impôt et qu’ils cultivaient pour vivre. Puis ils montrèrent leurs mains et, comme preuve qu’ils travaillaient eux-mêmes, ils alléguèrent la rudesse de leurs membres, et les durillons incrustés dans leurs propres mains, indice certain d’un labeur continu. Interrogés sur le Christ et son royaume, sur la nature de sa royauté, sur le lieu et l’époque de son apparition, ils firent cette réponse, que le règne du Christ n’était ni du monde ni de la terre, mais céleste et angélique, qu’il se réaliserait à la fin des temps, quand le Christ venant dans sa gloire jugerait les vivants et les morts et rendrait à chacun selon ses œuvres. Domitien ne vit rien là qui fût contre eux ; il les dédaigna comme des gens simples, les renvoya libres et un édit fit cesser la persécution contre l’Eglise. Une fois délivrés, ils dirigèrent les églises, à la fois comme martyrs et parents du Seigneur, et vécurent après la paix jusqu’au temps de Trajan. Tel est le récit d’Hégésippe.

On connait le nom de l’un des arrières-petits-fils de saint Jude Thaddée, appelé Jude Kyriakos (“Jude du Seigneur”) ou Jude de Jérusalem, qui fut évêque de Jérusalem. Ce siège semble être resté dans la famille du Christ, puisqu’il avait été d’abord occupé par son arrière-grand oncle l’Apôtre saint Jacques le Mineur, dit Le Juste, frère du Seigneur, puis par son autre arrière-grand-oncle l’Apôtre saint Simon, puis en troisième lieu par le saint Juste, fils de saint Jacques le Mineur. Jude Kyriakos fut le dernier évêque judéo-chrétien de Jérusalem : après la révolte de Bar Kochba en 132-135, la ville fut en effet rasée par Hadrien et interdite aux Juifs, qui toutes tendances confondues furent expulsés ; le métropolite de Césarée nomma Marc comme premier évêque grec d’Ælia Capitolina, nouveau nom de Jérusalem.

Par les prières de ton saint Apôtre Jude, Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de nous.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.

A sexte : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de l’Apôtre.

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du dimanche, ton 3, & 4 tropaires de la IIIème ode du canon de l’Apôtre, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
7. Les Disciples du Christ ont vu leur majesté * au-dessus de toute magnificence s’élever, * puisqu’ils en furent les amis, * les compatriotes, les intimes, les compagnons ** et qu’ils révélèrent ses mystères divins.
8. Jude, tes frères te loueront, * comme frère te retenant * du Verbe qui est apparu dans la chair, * du Fils coéternel qui avant les siècles a brillé, ** comme soleil, du Père éternel.
9. Mortifiant tes membres terrestres, tu demeuras, * Bienheureux, avec le Christ, la vie de l’univers, * et, par tout le monde habité, * de la vivifiante Vie tu fus l’annonciateur ** en prononçant les paroles de vie.
10. Plus que toutes, tu fus comblée de grâce, * Vierge pure, et surpassas * tout être en sainteté, * t’élevant au-dessus des puissances célestes, ** toi qui es la Mère de Dieu.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire de l’Apôtre, ton 1Te sachant de la famille du Christ, ô Jude, * et son Martyr inébranlable, * nous te célébrons saintement, * toi qui as détruit l’erreur et préservé la foi ; * aussi célébrant ce jour ta très sainte mémoire, ** nous recevons par tes prières la rémission des péchés.
3. Kondakion de l’Apôtre, ton 2 : Compagnon d’évangélisation de Paul, ô Apôtre, * avec lui, tu nous as annoncé la proclamation de la grâce divine, * ô bienheureux apôtre Jude qui nous enseignes les mystères. * Par conséquent, nous te crions : * Prie sans cesse pour nous tous.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Autre kondakion de l’Apôtre, ton 2Tu as été élu pour être un ferme disciple * et une colonne inébranlable de l’Église du Christ, * tu as enseigné la parole du Christ aux nations * afin qu’elles croient en un Dieu unique ; * glorifié par lui, tu as reçu le don des guérisons ** pour soigner les infirmités de ceux qui accourent vers toi.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion du dimanche, ton 3 : Du tombeau tu es ressuscité * en ce jour, ô Dieu de miséricorde, * nous arrachant aux portes de la mort ; * en ce jour Adam tressaille d’allégresse et Eve danse de joie, * et tous ensemble les Patriarches & les Prophètes chantent inlassablement ** la force & la puissance de ta divinité.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; * sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 93) VI, 18-23.
Car la mort est la solde et le payement du péché ; mais la vie éternelle est une grâce et un don de Dieu, en Jésus-Christ notre Seigneur.
De l’Apôtre : Jude (§ 77) I, 1-10.
Jude, serviteur de Jésus-Christ, et frère de Jacques : à ceux que Dieu le Père a aimés, et que Jésus-Christ a conservés en les appelant.

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3.)
De l’Apôtre, ton 1 :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 25) VIII, 5-13.
Mais le centenier lui répondit : Seigneur ! je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison ; mais dites seulement une parole, et mon serviteur sera guéri.
De l’Apôtre : Jean (§ 48) XIV, 21-24.
Judas, non pas l’Iscariote, lui dit : Seigneur ! d’où vient que vous vous découvrirez vous-même à nous, et non pas au monde ?

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De l’Apôtre : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alléluia, alléluia, alléluia.

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