Saint-Eugène, le dimanche 30 juillet 2017, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
L’économe infidèle.
On comprend la suite : Celui qui est fidèle pour très peu de chose, ce qui veut dire pour le plan charnel, sera fidèle aussi pour beaucoup, ce qui veut dire pour le plan spirituel. Mais celui qui est malhonnête pour très peu qui ne met pas au service de ses frères ce que Dieu a créé pour tous, celui-là sera malhonnête aussi dans le partage des richesses spirituelles, car il ne dispensera pas la doctrine selon les besoins, mais selon les personnes. “Or, dit le Seigneur, si vous ne dispensez pas bien les richesses matérielles et caduques, qui donc vous confiera les vraies et éternelles richesses de la doctrine divine ?” Homélie de saint Jérôme, prêtre, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.
L’introït de la messe de ce dimanche, – Suscepimus, Deus, misericordiam tuam, in medio templi tui – Nous avons reçu, Dieu, ta miséricorde au milieu de ton temple -, tiré du psaume 47, a été ultérieurement réutilisé au VIIIème siècle pour servir également d’introït à la messe de la Purification le 2 février, lorsque cette fête fut instituée à Rome.
Par ailleurs, l’antienne de communion de ce dimanche – Gustate & videte quoniam suavis est Dominus – Goutez & voyez combien doux est le Seigneur – est tirée du psaume 33. Au IVème siècle, ce psaume eucharistique par excellence était universellement chanté à la communion, tant en Orient comme en Occident, et il en subsiste des traces nombreuses dans les différents rits. Il est possible que l’antienne de ce jour soit un témoin pour le rit romain de cet usage primitif.
A la messe :
Procession d’entrée : Prélude & Fugue de la suite du Vème & du VIIème ton – Guillaume Gabriel Nivers (1632 † 1714), organiste de Saint Sulpice et des damoiselles de Saint-Cyr (IIIème Livre d’Orgue des Huit Tons de l’Eglise, 1675)
Asperges me
Prélude à l’introït à l’orgue : Toccata avanti la Messa della Domenica (Ier ton) – Girolamo Frescobaldi (1583 † 1643), organiste de la Basilique Saint-Pierre de Rome
Introït – Suscepimus Deus misericordiam tuam (ton i.)
Kyriale XI – Orbis factor
Epître : Romains VIII, 12-17 : Car tous ceux qui sont poussés par l’Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu.
Evangile : Luc XVI, 1-9 : Et le maître loua cet économe infidèle de ce qu’il avait agi prudemment : car les enfants du siècle sont plus sages dans la conduite de leurs affaires, que ne le sont les enfants de lumière.
Après l’homélie : Postlude pour l’antienne de Magnificat du jour – Charles Tournemire (1870 † 1939), organiste de la basilique Sainte-Clotilde
Procession de sortie : Je mets ma confiance – Cantique et mélodie du R.P. Lambillotte – harmonisation de M. le chanoine Gaston Roussel, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles
Improvisation à l’orgue
IIndes vêpres du VIIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :
A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton.
A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
Chant d’action de grâces : Hymne Te decet hymnus – hymne de la liturgie byzantine à matines, vêpres & complies, employée par saint Benoît à la fin du troisième nocturne des dimanches
dans l’office monastique (cf. Règle de saint Benoît XI, 10)
Saint-Eugène, le dimanche 23 juillet 2017, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
Vous les reconnaitrez à leurs fruits
Le Seigneur nous recommande d’évaluer aux fruits des œuvres les paroles de flatterie et les apparences de douceur et de n’apprécier personne tel qu’il se dépeint en paroles, mais bien tel qu’il se présente par ses actes ; car la rage du loup se couvre chez plus d’un de la peau du mouton. Les épines ne produisent, pas de raisins, ni les chardons des figues, et les arbres mauvais ne donnent pas de bons fruits : le Seigneur nous enseigne par là que la réalité des bonnes œuvres ne consiste pas en de telles apparences, et qu’il faut donc reconnaître chacun à ses fruits. Car ce n’est pas uniquement le zèle en paroles qui obtiendra le Royaume des Cieux et ce n’est pas celui qui dit : “Seigneur, Seigneur” qui en recueillera l’héritage. Homélie de saint Hilaire, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.
A la messe :
Procession d’entrée : Chaconne de 1658 de Louis Couperin (c. 1626 † 1661), organiste de Saint-Gervais
Epître : Romains VI, 19-23 : Car la mort est la solde et le payement du péché ; mais la vie éternelle est une grâce et un don de Dieu, en Jésus-Christ notre Seigneur.
Evangile : Matthieu VII, 15-21 : Ainsi tout arbre qui est bon, produit de bons fruits ; et tout arbre qui est mauvais, produit de mauvais fruits.
Après l’homélie : Verset en ré mineur de Charles-Alexis Chauvet (1837 † 1871), organiste de Saint-Thomas d’Aquin, de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle puis de la Trinité
Procession de sortie : Reine de France, priez pour nous – cantique d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse & de Notre-Dame-des-Victoires
IIndes vêpres du VIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :
Motet d’exposition : ave verum, VIème ton – Prose du Très-Saint Sacrement du XIVème siècle, attribuée au pape Innocent VI († 1362)
A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria, du Ier ton
Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
Chant d’action de grâces : Adoremus in æternum du VIème ton
Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 23 juillet 2017 du calendrier grégorien, 10 juillet 2017 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour notre vénérable Père saint Antoine des Grottes de Kiev, le premier de tous les moines russes.
Né en 983 à Lioubetch, dans la région de Tchernigov, & ayant reçu au baptême le nom d’Antipas, notre saint, désireux de se consacrer à Dieu, quitta sa patrie, et après un séjour à Constantinople, parvint sur la Sainte Montagne de l’Athos. Il fut y reçu au monastère d’Esphigménou sous le nom monastique d’Antoine, et y devint disciple de l’Higoumène Théoctiste, homme à la vertu éminente. Au bout de quelques années, Théoctiste renvoya son disciple en Russie, en lui disant :
Antoine, va en Russie, afin d’y devenir un exemple et un guide pour le peuple. Que la bénédiction de la Sainte Montagne soit avec toi !
Parvenu à Kiev en 1013, il s’installa à non loin de la ville, au lieu dit Berestovo, dans une grotte, y persévérant dans l’ascèse et la prière.
Après la mort de saint Vladimir en 1015, l’impie Sviatopolk le Maudit monta sur le trône de Kiev. Pour assurer son pouvoir impopulaire, il tua les saints princes Boris et Gleb, et déclencha une persécution contre l’Eglise. Face à cette effusion de sang, saint Antoine repartit pour la Sainte Montagne de l’Athos, où il obtint de se retirer à quelques distance d’Esphigménou, dans la vie érémitique.
Iaroslav le Sage vainquit Sviatopolk le Maudit en 1019, rétablit la foi chrétienne et construisit de nombreuses églises. Un prêtre de Berestovo, nommé Hilarion vint alors s’installer sur une colline boisée qui domine le Dniepr. Il y creusa une petite grotte et mena en secret ses combats spirituels devant Dieu, jusqu’au jour où il fut élevé au trône épiscopal de Kiev, en 1051. À cette date (qui est celle retenue comme date de fondation de la Laure des Grottes de Kiev), Antoine fut renvoyé en Russie par l’higoumène Théoctiste et alla s’établir dans la grotte même où Hilarion avait vécu. L’endroit, qui lui rappelait l’Athos, lui plut, et il pria Dieu que repose en ce lieu la bénédiction de la Sainte Montagne. Il y mena une stricte ascèse et une prière incessante. Il ne se nourrissait que de pain et d’eau, tous les deux ou trois jours, et quand il se trouvait en contemplation, il pouvait passer une semaine entière sans nourriture ni boisson.
Son mode de vie angélique fut rapidement connu, et un grand nombre d’hommes pieux commencèrent à lui rendre visite. Certains demandèrent à rester avec lui pour jouir de son enseignement : d’abord le prêtre saint Nikon (fêté le 23 mars) puis saint Théodose, une jeune homme alors âgé de vingt-trois ans (fête le 3 mai).
La renommée de saint Antoine s’étant répandue sur toute la terre russe, le prince de Kiev, Iziaslav Ier, qui avait succédé à Iaroslav le Sage en 1054, vint en personne recevoir sa bénédiction, accompagné de toute sa cour. Cet événement eut pour effet d’amener de nouveaux disciples vers la grotte, en particulier le bienheureux Barlaam, fils du boyard Jean (fête le 19 novembre), et Ephrem l’eunuque, fils adoptif du grand-prince (fête le 28 janvier). Quand le boyard Jean apprit que son fils était devenu moine, il vint avec fureur jusqu’à la grotte, dispersa les moines et, saisissant son fils, il déchira avec fureur son habit monastique et le ramena de force à son palais. De son côté le grand-prince Iziaslav ordonna d’arrêter saint Nikon, qui avait tonsuré son fils adoptif Ephrem, et menaça de détruire la Grotte et de jeter les Pères dans un cachot. Saint Antoine et ses disciples s’enfuirent en un autre lieu. Mais Gertrude de Pologne, épouse du prince Iziaslav Ier, supplia celui-ci de cesser sa persécution, de peur que la colère divine ne retombât sur eux. Le prince se calma et Antoine et ses disciples se rassemblèrent à nouveau dans la grotte. Ils y furent bientôt douze. La grotte initiale étant devenue trop exiguë, on l’agrandit, puis on aménagea une chapelle à l’intérieur ainsi qu’un vaste réseau de grottes communicant entre elles.
Saint Antoine, dont l’âme était toujours avide de solitude, réunit un jour ses disciples et leur dit :
Mes enfants, vous savez que le Seigneur nous a rassemblés ici, comme prémices de la bénédiction de tout notre peuple. Vous êtes la bénédiction de la Sainte Montagne et de Notre Très Sainte Mère de Dieu. C’est cette bénédiction que je vous laisse en héritage. Vivez donc ensemble. Je vais vous laisser un abbé, car il convient que je me retire dans la solitude. Je resterai cependant ici, et tant que je vivrai, je demeurerai votre père spirituel.
Saint Antoine et son disciple saint Théodose, fondateurs de la Laure des Grottes de Kiev
Il désigna Barlaam comme higoumène et se retira sur une colline voisine, où il se creusa une grotte (à l’origine du second réseau de Grottes de Kiev). La communauté s’agrandissant rapidement sous la sage conduite de saint Barlaam, il fut nécessaire de construire une église plus vaste, à l’extérieur & au dessus du réseau primitif de grottes cette fois. Peu après, le grand-prince de Kiev ayant nommé Barlaam higoumène du monastère de Saint-Dimitri aux portes de Kiev, monastère qu’il avait fondé, les frères allèrent demander à saint Antoine de leur désigner un nouveau supérieur, et ce fut saint Théodose qui fut choisi. Sous sa direction, la communauté dépassa la centaine de moines, et il devenait urgent de construire un monastère pour les abriter. Saint Antoine envoya un frère auprès du prince Iziaslav, afin de lui demander de leur concéder la propriété de toute la colline et de leur procurer les fonds nécessaires aux constructions, ce qu’il obtint. Les frères, sous la direction de saint Théodose, construisirent une vaste église en bois et des cellules en nombre suffisant ; le tout fut entouré de palissades défensives. Ils quittèrent alors leurs grottes pour vivre dans ce monastère, qui garda cependant jusqu’aujourd’hui le nom de Laure des Grottes de Kiev (Киево-Печерская лавра). Sous la direction de saint Théodose, la Laure des Grottes reçut la règle du Studion de Constantinople, l’appliqua et la diffusa dans toute la Russie, dont elle devint rapidement le poumon spirituel.
Pendant ce temps, saint Antoine accédant dans sa grotte à de nouvelles cimes spirituelles, acquit en abondance les dons de clairvoyance et de guérisons. Il bénissait des plantes vénéneuses et en faisait une potion qu’il donnait à boire aux malades, lesquels guérissaient aussitôt de leurs maux.
Quand Iziaslav et ses frères durent faire face à une révolte populaire liée à l’invasion des Polovtsiens (ou Cumans), ces princes vinrent demander à saint Antoine sa bénédiction, qui la leur refusa : le saint ermite leur déclara que c’est en raison de leurs péchés que leurs troupes avaient été défaites. Ayant dû se réfugier en Pologne, Iziaslav bannit saint Antoine à son retour à Kiev lorsqu’il put reprendre son trône. Notre saint s’exila alors à Tchernigov, où il se creusa une nouvelle grotte, prémices du futur monastère Eletsky de cette ville. Quelques temps après, pris de remords, Iziaslav rappela saint Antoine à Kiev.
La Laure des Grottes de Kiev.
A son retour, Antoine décida avec Théodose de construire une collégiale en pierre qui puisse accueillir la communauté toujours croissante des frères. Ils firent venir à cet effet des maçons de Constantinople. Après avoir béni la première pierre de cette nouvelle église dédiée à la Dormition de la Vierge, sentant proche l’heure de son départ de cette vie, saint Antoine rassembla les frères et les consola, en leur disant qu’après son repos il n’abandonnerait pas le monastère et veillerait sur eux pour la suite des siècles, se réjouissant des progrès de tous ses enfants spirituels et priant pour qu’ils obtiennent miséricorde au Jour du Jugement. Il leur demanda aussi que ses restes y soient à jamais cachés dans une des grottes (et de fait, ses reliques n’ont jamais été retrouvées jusqu’à ce jour).
Saint Antoine, qui était devenu le patriarche de tous les moines de Russie comme jadis saint Antoine le Grand l’avait été en Égypte, s’endormit dans le Seigneur le 10 juillet 1073, à l’âge de 90 ans.
Sous le pape saint Jean Paul II, son nom a aussi été inséré au Martyrologe romain à la date du 7 mai :
À Kiev en Russie, l’an 1073, saint Antoine, ermite, qui poursuivit dans la laure des Cryptes la vie monastique qu’il avait apprise au Mont Athos.
Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Vénérable Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Vénérable Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du Vénérable Père.
Tropaires des Béatitudes :Six tropaires du dimanche, ton 6, & quatre tropaires de la 3ème ode du canon du Vénérable Père :
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Les Myrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Devant ton sépulcre les Puissances des cieux, * autant que les soldats furent frappés d’effroi ; * et Marie Madeleine se tenait près du tombeau, * cherchant ton corps immaculé ; * mais tu brisas l’Enfer sans te laisser vaincre par lui, * tu rencontras la Vierge et nous donnas la vie. * Ressuscité d’entre les morts, ** Seigneur, gloire à toi.
2. Tropaire du Vénérable Père, ton 4 : En quittant le tumulte du monde, * conformément à l’Evangile, tu as suivi le Christ, * en rejetant le monde et en vivant une vie angélique, * tu as atteint le calme sur le saint mont Athos, * d’où, avec la bénédiction des pères, * Tu es allé au mont de Kiev ; * Et vivant là une vie industrieuse, * tu as éclairé ta patrie ; * Et montrant à une multitude de moines le chemin qui mène au royaume des cieux, * tu les as menés au Christ. * C’est pourquoi, prie-Le, Vénérable Père Antoine ** afin qu’Il sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Vénérable Père, ton 8 : T’étant attaché à Dieu, depuis ta jeunesse, tu l’as aimé avant tout, ô Vénérable Père. * Avec amour, tu l’as suivi de toute ton âme ; * en tenant le monde corrompu pour rien, * tu as creusé une grotte dans le sol * Et, ayant bien lutté contre les pièges de l’ennemi invisible, * comme un soleil rayonnant tu as brillé sur toutes les extrémités de la terre. * C’est pourquoi, dans la joie, tu es passé dans les demeures célestes, * et tu es désormais debout avec les anges devant le trône du Maître, souviens-toi de nous qui honorons ta mémoire, afin que nous puissions te crier : ** Réjouis-toi, ô Antoine, notre père !
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main vivifiante le Seigneur source-de-vie, * le Christ notre Dieu, * a fait surgir tous les morts des ténèbres de l’Enfer, * accordant la résurrection à tout le genre humain ; * il est vraiment notre Sauveur, ** notre vie, notre résurrection et le Dieu de l’univers.
Prokimen Du dimanche, ton 6 : ℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9). ℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1). Du Vénérable Père, ton 7 : ℟. Elle a du prix aux yeux du Seigneur, la mort de ses serviteurs (Psaume 115, 5).
Epîtres Du dimanche :Romains (§ 116) XV, 1-7. Que chacun de vous tâche de satisfaire son prochain dans ce qui est bon, et qui peut l’édifier. Du Vénérable Père :Galates (§ 213) V, 22 – VI, 2. Si nous vivons par l’Esprit, conduisons-nous aussi par l’Esprit.
Alleluia Du dimanche, ton 6 : ℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2). ℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3). Du Vénérable Père, ton 6 : ℣. Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur, et qui a une grande affection pour ses commandements (Psaume 111, 1).
Evangiles Du dimanche :Matthieu (§ 33) IX, 27-35. Or Jésus allant de tous côtés dans les villes et dans les villages, enseignait dans leurs synagogues, et prêchait l’Évangile du royaume, guérissant toutes sortes de langueurs et de maladies. Du Vénérable Père :Matthieu (§ 10), IV, 25 – V, 12. Réjouissez-vous, et tressaillez de joie ; parce qu’une grande récompense vous est réservée dans les cieux.
Verset de communion Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Du Vénérable Père : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.
Saint-Eugène, le dimanche 16 juillet 2017, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
La Multiplication des pains
Outre la très belle épître baptismale de saint Paul aux Romains, la liturgie de ce jour nous fait lire le récit de la multiplication des pains dans Marc au chapitre VIII.
C’est après que cette femme qui figurait l’Église, eut été guérie d’un flux de sang ; c’est après que les Apôtres eurent été choisis pour prêcher l’Évangile du royaume de Dieu, que Jésus-Christ distribua l’aliment de la grâce céleste. Et remarquez à qui il le dispense : ce n’est point à ceux qui demeurent oisifs, à ceux qui restent dans la ville, c’est-à-dire à ceux qui s’attardent dans la synagogue ou se complaisent dans les honneurs du siècle ; mais c’est à ceux qui, pour chercher le Christ, pénètrent jusqu’au désert. Ceux qui surmontent toute répugnance, ceux-là sont accueillis par le Christ, c’est avec eux que le Verbe de Dieu s’entretient, non des affaires de ce monde, mais du royaume de Dieu. Et si parmi eux il en est qui soient affligés de quelque infirmité corporelle, il leur accorde d’abord le bienfait de la guérison. Homélie de saint Ambroise, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.
Evangile : Marc VIII, 1-9 : Alors il commanda au peuple de s’asseoir sur la terre ; il prit les sept pains, et rendant grâces, les rompit, les donna à ses disciples pour les distribuer ; et ils les distribuèrent au peuple.
Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 16 juillet 2017 du calendrier grégorien, 3 juillet 2017 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
Dimanche du ton V de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour la translation des reliques de Sa Sainteté Philippe, métropolite de Moscou et de toutes les Russies, thaumaturge.
Saint Philippe est né le 11 février 1507, et reçut les palmes du martyre le 12 décembre 1569. Si le jour de sa fête principale est le 9 janvier, le 3 juillet célèbre la translation de ses reliques en 1652, depuis les Iles Solovki jusqu’à Moscou.
Né Féodor Stépanovitch Kolytchev, Philippe prit ce nom lorsqu’il devint moine puis higoumène du monastère Solovetski des Iles Solovki, où le Christ lui apparut en lui présentant la couronne d’épines et les instruments de la Passion. En 1566, il est appelé à Moscou par le tsar Ivan le Terrible, son ami d’enfance, pour devenir métropolite de Moscou (sous le nom de Philippe II de Moscou et de toutes les Russies). Alors que le Tsar pensait avoir un métropolite à sa botte, Philippe n’hésite pas à dénoncer publiquement (en plein office, dans la cathédrale même de la Dormition au Kremlin) les crimes d’Ivan, qui le dépose et l’exile au monastère Otrocha, à Tver, avant d’ordonner de le faire étrangler par son bourreau préféré Maliouta Skuratov. Entrant dans la cellule de saint Philippe, le bourreau se jeta à ses pieds et dit:
– O Maître, saint, donnez votre bénédiction au roi qui va faire campagne à Novgorod.
Mais saint Philippe lui répliqua :
– Faites ce que vous voulez, mais le don gratuit de Dieu ne sera pas trompé.
Le bourreau l’étouffa alors avec un oreiller.
Philippe avait demandé le saint Viatique 3 jours auparavant.
Après être mort en martyr, le corps de saint Philippe fut enterré au monastère Otrocha de Tver. Les moines du monastère de Solovetski, où saint Philippe avait été higoumène, demandèrent en 1591 la permission de faire transférer les reliques dans leur monastère. Le corps demeuré incorrompu fut placé dans un tombeau, préparé par saint Philippe lui-même quand il était encore vivant, en dessous du portique du temple des saints Zosime et Sabbatius de Solovki, près de la tombe de l’Ancien Jonas (Shamin), son bien-aimé guide dans les pratiques monastiques. Dès cette première translation sont rapportés des miracles.
En 1652 le futur patriarche Nikon, alors encore métropolite de Novgorod, proposa de transférer à Moscou les reliques des trois hiérarques de cette ville qui étaient morts martyrs, savoir : celles du métropolite Philippe, des patriarches Job et Hermogène. Avec la bénédiction du patriarche Joseph, le métropolite Nikon partit en 1652 vers les îles Solovki pour ramener les reliques de saint Philippe, et les convoya solennellement vers Moscou. Dans les mains du saint se trouvait un document de repentance du Tsar Aleksei Mikhailovich, dans lequel il demandait pardon pour les péchés de son arrière-grand-père Ivan le Terrible, qui avait “transgressé” son propre pouvoir en affrontant celui de l’Eglise. Le 3 juillet, les saintes reliques parvinrent à Moscou. Dans la cathédrale de la Dormition du Kremlin, les reliques de saint Philippe sont placées sur le trône patriarcal durant dix jours, afin de marquer qu'”un pasteur, innocent et chassé, revint sur son trône”. Tout le jour durant, du matin jusqu’à la nuit, les cloches sonnaient comme si c’était Pâques, célébrant la glorification (canonisation) officielle par l’Eglise russe. Ensuite, les saintes reliques furent placées dans la cathédrale de la Dormition, à la porte sud du sanctuaire, contre l’iconostase.
Reliquaire de saint Philippe de Moscou
Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de Sa Sainteté.
Tropaires des Béatitudes :4 tropaires du dimanche, ton 5, & 4 tropaires de la 3ème ode du canon de Sa Sainteté :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. Les douces lèvres du Christ notre Dieu, * apôtre Pierre, t’ont déclaré bienheureux * et du royaume t’ont désigné comme gardien ; ** c’est pourquoi nous te chantons.
6. Sur la pierre de ta divine confession * le Seigneur Jésus a posé * son Eglise inébranlablement : ** en elle nous te glorifions.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire de Sa Sainteté, ton 8 : Compagnons des pontifes saints & colonne de l’orthodoxie, * champion de la vérité & nouveau confesseur de la foi, * saint Philippe, tu as donné ta vie pour ton troupeau ; * c’est pourquoi, grâce au crédit que tu possèdes auprès du Christ, * prie-le pour ta ville & pour le peuple croyant ** qui célèbre comme il se doit ta mémoire sacrée.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de Sa Sainteté, ton 3 : Le fidèle guide de l’orthodoxie, * le prédicateur de la vérité, * l’imitateur du Pontife à la bouche d’or, * le luminaire de la Russie, * c’est le sage Philippe : louons-le, * car de ses discours il a nourri * en esprit ses enfants * qui le reconnaissent de lèvres & de cœur, * par des cantiques de louange & des hymnes sacrées, ** comme initiateur de la divine grâce du Christ.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 5 : Des enfers où tu descendis, mon Sauveur, * tu as brisé les portes, Tout-Puissant, * pour ressusciter les morts, ô Créateur ; * et tu brisas l’aiguillon de la mort, * Adam fut délivré de la malédiction ; * et nous, Seigneur, nous te crions : ** sauve-nous, dans ton amour pour les hommes.
Prokimen Du dimanche, ton 5 : ℟. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8). ℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2). De Sa Sainteté, ton 8 : ℟. Ma bouche annonce la sagesse, & le murmure de mon cœur, l’intelligence (Psaume 48, 4).
Epîtres Du dimanche :Romains (§ 110) XII, 6-14. Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez-les, et ne faites point d’imprécation De Sa Sainteté :Hébreux (§ 335) XIII, 17–21. Priez pour nous : car nous osons dire que notre conscience ne nous reproche rien, n’ayant point d’autre désir que de nous conduire saintement en toutes choses.
Alleluia Du dimanche, ton 5 : ℣. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8). ℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2). De Sa Sainteté, ton 2 : ℣. La bouche du juste méditera la sagesse ; et sa langue parlera selon l’équité et la justice. (Psaume 36, 30).
Evangiles Du dimanche :Matthieu (§ 29) IX, 1-8. Car lequel est le plus aisé, ou de dire, Vos péchés vous sont remis ; ou de dire, Levez-vous, et marchez ? De Sa Sainteté :Jean (§ 36) X, 9–16. Je suis le bon Pasteur. Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis.
Verset de communion Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia. De Sa Sainteté : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.