Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

CHARLES GOUNOD (1818-1893), compositeur religieux méconnu – 1ère partie : le temps de l’Avent

L'Abbé Gounod.
L’Abbé Gounod.

Le bicentenaire de la naissance du compositeur amène naturellement tout mélomane à se pencher sur l’œuvre de celui-ci, en espérant peut-être trouver des œuvres peu jouées voire oubliées si tant est qu’elles soient de qualité .
Dans la mémoire collective, Charles Gounod est connu pour trois de ses opéras Faust, Roméo et Juliette ou Mireille, et bien sûr pour l’Ave Maria sur le 1er prélude du Clavier Bien Tempéré de J.S. Bach…pour toute œuvre religieuse. On remarquera que, malgré cette succincte évocation, le répertoire vocal est au centre de sa production.
Le XIXe siècle n’a pas bonne presse dès lors que l’on évoque la production de musique religieuse : affublée d’épithètes comme sirupeuse, sentimentaliste, sulpicienne, ou encore théâtrale, opératique, voire musique de foire, elle était un signe du temps où le profane avait envahi le sacré au point que des airs d’opéras étaient chantés lors des offices, véritables concerts de telle cantatrice ou de tel ténor, afin de plaire aux mœurs bourgeoises de l’époque, se trouvant indifféremment à l’église ou à l’Opéra.
Charles Gounod a parcouru ce siècle non sans embûches, non sans oppositions – parfois virulentes – non sans condescendance soit par ses pairs, soit par ses paroissiens. Durant toute sa vie, cet ancien séminariste, proche de Lacordaire, cet organiste profondément catholique, a pourtant connu aussi le doute, l’éloignement avec l’Église, mais on sera frappé de voir que chacun de ses opéras possède une prière comme « Anges purs, anges radieux » (Faust). Cela lui sera reproché au point d’être caricaturé en robe de bure, faisant de lui un compositeur à part, en dehors des modes musicales.

Gounod : Caricature en robe de bure
Caricature en robe de bure.

C’est pourquoi, en observant son catalogue, nous ne pouvons être qu’à moitié surpris du nombre d’œuvres religieuses, et pourtant si peu connues : plus d’une vingtaine de messes, cinq requiem, des oratorios, pléthore de motets… Cette prolixité nous amènera inévitablement à faire des choix au gré de l’année liturgique en cours.
L’église Saint Eugène-Sainte Cécile, contemporaine de Gounod – dont son organiste, Renaud de Vilbac, a pu connaître le compositeur – semble particulièrement adaptée pour interpréter ses œuvres religieuses. La Schola pourra ainsi étoffer son répertoire, en interprétant des pièces rarement jouées voire inconnues, poursuivant sa mission de défense de la musique religieuse française, trop souvent occultée ; mais c’est de surcroît rendre justice à Gounod d’avoir combattu sans relâche la malséance musicale de l’église de l’époque au profit du chant grégorien.
Pour cela, il nous est nécessaire enfin de présenter les quelques œuvres que nous aurons l’occasion de chanter du 1er dimanche de l’Avent au dernier dimanche après la Pentecôte, jour de la solennité de la sainte Cécile.

DIMANCHES DE L’AVENT :

Gounod embrassant les missionnaires
Départ des Missionnaires, 1868, tableau de Charles-Louis de Fredy de Coubertin, il se trouve dans la chapelle des Missions Étrangères de Paris.

Alma Redemptoris Mater : Commencer l’année Gounod avec cette hymne à la Vierge-Marie est symbolique pour plusieurs raisons : non seulement le temps liturgique l’impose, mais c’est encore une œuvre que Gounod a écrite lors de sa jeunesse au séminaire dans les années 1846-1847.
Œuvre créée au départ pour quatre voix d’hommes, elle était destinée pour le Salut au Saint Sacrement avec un O Salutaris et un Deus meminerit, tous trois dans la même tonalité de Lab Majeur. Durant le séminaire, Gounod se mettra à dos les paroissiens des Missions Étrangères de Paris car le style – dont cette antienne en est un exemple éloquent – est diamétralement opposé aux goûts souhaités de l’époque : sobriété, référence aux mélismes du chant grégorien, attachement à la compréhension du texte, syllabique et homorythmique. Comme bon nombre d’œuvres, celle-ci paraît simple, mais pas dépourvue d’audaces harmoniques. On appréciera par exemple l’usage d’un chromatisme dans le mode mineur, comme figuralisme de la chute à cause du péché, « succure cadenti », ou encore de la conclusion d’un lumineux « Ave » de l’Ange Gabriel.

 

TROISIÈME DIMANCHE DE L’AVENT « GAUDETE » :

Messe n°6 « Aux cathédrales » : Cette messe a plusieurs noms, elle a été imprimée au départ comme Deuxième messe pour les sociétés chorales à 4 voix d’hommes en sol Majeur en 1862. Elle n’est pas considérée comme une messe solennelle, bien qu’elle comporte un credo, mais c’est plutôt l’écriture qui donne à voir une simplicité de traitement du chœur. Destinés à des chorales populaires ayant plus de 1500 choristes, les orphéons ont fait partie du développement musical religieux au cours du XIXe siècle et Gounod a pu le diriger de 1852 à 1860.

1er Festival des Orphéons de 1859 au Palais de l’Industrie.

Le chœur est au centre de la partition, il n’y a pas de parties solistes, l’orgue soutient le chœur : tout cela explique ainsi une efficacité dans le rendu sonore, où se dégage un effet massif, ample et dynamique, que l’on retrouve dans son Gloria, ou dans son Credo mais également dans la présence d’un Domine salvum, proche de la Messe en l’honneur de sainte Cécile.
Pour autant, à l’ampleur du Kyrie répond en négatif le Christe – où Gounod joue sur de plus grandes subtilités harmoniques – lequel évoque particulièrement la supplication de la triple invocation à Dieu. De même au Sanctus triomphant contraste le O Salutaris hostia, doux, tendre et recueilli. L’Agnus Dei, quant à lui, contient une atmosphère mystérieuse énoncée par un discours mélodique plus fragmenté harmoniquement, mais apaisée au dona nobis pacem grâce à la basse chantant sur la pédale de tonique.

Laudate Dominum, motet à deux voix de 1856, sur le psaume 116, republié en  1878 en appendice de la Messe de sainte Cécile (cf biographie de Gounod par Gérard Condé). Parfait exemple de simplicité et d’efficacité typique des chœurs d’opéras de Gounod, cette œuvre est composée au départ pour une sortie après l’Office des Vêpres.

Ainsi, cette louange apparaît à l’auditeur comme particulièrement enlevée de par l’énergie qu’elle dégage, dès le premier arpège ascendant sur la quarte, mais aussi par un lumineux Ut Majeur, ou encore par une écriture s’apparentant aux sonneries de vénerie.

La partie centrale, “Quoniam…” en sol Majeur, semble être le faire-valoir de la reprise du thème, bien que celle-ci soit toujours en montée jusqu’au déploiement d’un sol aigu prééminent sur “æternum.”

Le retour du thème donc, plus imposant encore, s’enrichit d’une rythmique Grand Siècle, à la manière de G.F. Haendel, soutenu par des enchaînements majestueux harmoniques cadentiels puissants et extrêmement conclusifs.

 

L’Année Gounod à Saint-Eugène – bicentenaire de la naissance de Charles Gounod

 

1ère partie : le temps de l’Avent
2nde partie : le temps de Noël
3ème partie : le compositeur & la mort
4ème partie : Passion & Semaine Sainte
5ème partie : genèse de la Messe en l’honneur de sainte Cécile
6ème partie : entre chefs-d’oeuvre et testaments spirituels

Programme de la solennité de sainte Cécile, Vierge & Martyre, patronne de la paroisse, de notre schola & des musiciens

Suivez cette messe en direct ici :

Bartolomeo Neroni detto il Riccio - Le Paradis (détail : sainte Cécile & sainte Agnès)Saint-Eugène, le mardi 22 novembre 2016, messe solennelle de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Sainte Cécile est l’une des plus illustres parmi les vierges-martyres de Rome. C’est à la fin du IIIème siècle qu’elle joignit à la couronne des vierges celle des martyrs. Mariée de force au païen Valérien, elle le convertit à la foi véritable ainsi que son beau-frère Tiburce. Les Actes de sainte Cécile nous rapportent que le jour de son mariage forcé, tandis que résonnait la musique païenne des noces, Cécile chantait en son cœur une hymne au Christ, le priant de la garder immaculée. Pour cette raison Cécile est devenue patronne des musiciens. Valérien, Tiburce et Cécile recevront tous les trois la palme du martyre, proclamant jusque dans leur mort leur fidélité au Christ Rédempteur. Cécile fut ébouillantée, puis reçut les trois coups de glaives légaux, auxquels elle survivra néanmoins trois jours encore, agonisant péniblement dans sa maison qu’elle laissa en héritage au Pape Urbain ; plus tard cette maison fut dédicacée comme église un 22 novembre, et placée sous son patronage. En octobre 1599, lorsque, sous les ordres du cardinal Sfondate, on y ouvrit le sarcophage de la sainte, son corps était encore intact. Le nom de sainte Cécile figure au Canon de la Messe romaine.

Pour fêter notre patronne, la Schola Sainte Cécile interprète cette année la Missa Decantabat Populus, messe à deux chœurs (huit voix) composée par Giovanni Croce (1557 † 1609), maître de chapelle de la basilique Saint-Marc de Venise. Cette messe sera chantée avec instruments de la Renaissance. Voici une présentation en vidéo de cette messe :

A la messe :

IIndes vêpres de la solennité de sainte Cécile suivies du salut du Très-Saint Sacrement. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : ave verum, VIème ton – Prose du Très-Saint Sacrement du XIVème siècle, attribuée au pape Innocent VI († 1362)
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria, du Ier ton
  • En l’honneur de sainte Cécile : Tuba cum citharis, du Ier ton – prose du XVème siècle
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es pastor ovium du Ier ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du Vème ton “Moderne”
  • Chant d’action de grâces : Christus vincit – plain-chant d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse.

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des IIndes vêpres de la solennité de sainte Cécile et du salut du Très-Saint Sacrement.
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Programme du XXVème dimanche après la Pentecôte – saint Jean Chrysostome – ton 8

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 26 décembre 2017 du calendrier grégorien – 13 novembre 2017 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VIII de l’Octoèque. En ce jour se célèbre aussi la fête de notre Père parmi les Saints, Sa Sainteté Jean Chrysostome (“Bouche d’or”), archevêque de Constantinople.

Saint Jean Chrysostome naquit à Antioche, sur les bords de l’Oronte vers l’an 349. Sa mère Anthousa, femme très remarquable et veuve à vingt ans, n’épargna rien pour lui donner une brillante éducation (il aurait été élève du célèbre rhéteur païen Libanios). Après une jeunesse désordonnée, il est conquis à la perfection de l’Évangile par saint Mélèce Ier, patriarche d’Antioche, des mains duquel il reçoit le saint baptême à 18 ans. Il suit les cours de théologie que Diodore de Tarse dispense dans la célébre Ecole d’Antioche, et reçoit les ordres mineurs dans le clergé d’Antioche puis renonce complètement aux vanités du siècle, s’installe en ermite aux portes d’Antioche, et se consacre à la théologie. Il ne paraît qu’avec une tunique pauvre. La prière, la méditation, l’étude de l’Écriture Sainte, partagent son temps : il jeûne tous les jours et prend sur le plancher de sa chambre le peu de sommeil qu’il accorde à son corps, après de longues veilles. Durant l’hiver 380–381, il est ordonné diacre par saint Mélèce, puis devient prêtre quelques années plus tard. Il devient alors prédicateur et directeur spirituel. Il poursuit son travail d’écriture, et rédige de nombreux traités. Son éloquence est si grande que toute la ville accourt par milliers à ses prédications. Il devient l’œil, le bras, la bouche de son évêque.

En 397, après le décès de Nectaire, archevêque de Constantinople, & au terme d’une bataille de succession acharnée, l’empereur Arcadius choisit Jean dont la réputation s’est considérablement répandue en dehors d’Antioche. Il est sacré archevêque de la Nouvelle Rome le 13 novembre 397, et c’est cette date qui est l’origine de la fête de ce jour. Son zèle, comme l’indépendance de son langage face aux puissants ne furent égalés que par sa charité. Son éloquence séduisante, qui brillait alors de tout son éclat, attirait les foules autour de sa chaire, ce qui lui valut son surnom de Chrysostome (“Bouche d’or”). Il ranimait la foi au cœur des fidèles et convertissait une multitude d’hérétiques et de païens. Il est vrai l’éloquence de l’orateur n’était pas de façade, mais révélait un homme de prière, un père, un apôtre et un saint.

S’il jouit au départ de la faveur du couple impérial, saint Jean Chrysostome n’hésite pas à comparer dans un sermon fameux l’impératrice Eudoxie, qui s’était accaparé l’héritage de deux veuves, à l’infâme reine Jezabel de l’Ancien Testament, s’en faisant une ennemie. A la demande de l’empereur Arcadius, Chrysostome doit trancher un conflit entre le patriarche d’Alexandrie Théophile et des moines égyptiens, mais Théophile prend les devant et réunit le concile du Chêne (403) dans la banlieue de Chalcédoine où 36 évêques (dont 29 Egyptiens) déposent l’archevêque de Constantinople. L’empereur – encouragé par l’impératrice – applique cette décision et condamne saint Jean à l’exil. Mais le pouvoir impérial dut le rappeler aussitôt pour apaiser le peuple indigné, mais également parce que l’impératrice, qui avait fait une fausse couche, y avait vu un signe de la condamnation de son péché. Cependant, la tension avec la cour impériale reprend très vite et Chrysostome attaque à nouveau ouvertement l’impératrice Eudoxie, la comparant cette fois à Hérodiade demandant à Hérode la tête de Jean sur un plateau. L’archevêque est déposé et sans attendre la réponse à son appel au pape Innocent 1er, il est exilé par un édit impérial. En quittant Constantinople (404), il fit porter à l’impératrice ce message : “Chrysostome ne craint qu’une chose : ce n’est ni l’exil, ni la prison, ni la pauvreté, ni la mort, c’est le péché”. Il est exilé d’abord sur les confins arméniens de l’Empire, puis après diverses pérégrinations, il s’affaisse épuisé en chemin, près de Comana du Pont (sur la Mer Noire), et meurt le 14 septembre 407 en disant : “Gloire à Dieu pour tout”.

L’Église romaine est toujours restée fidèle à l’archevêque Jean : Le pape Innocent Ier condamna le concile du Chêne qui l’avait déposé, et ne reconnut que Jean comme seul évêque légitime de Constantinople, refusant de traiter avec les successeurs que le pouvoir impérial avait installés à sa place ; le Pape lui écrivit également dans son exil pour le consoler.

En janvier 438, Théodose II fait rapatrier triomphalement les restes de Saint Jean à Constantinople, qui sont déposés dans l’église des Saints Apôtres. La translation de ces reliques est fêtée le 27 janvier. La majeure partie de ses reliques furent emportées en 1204 à Rome où elles sont vénérées dans la basilique Saint-Pierre du Vatican. Une portion notable de ces reliques a été offerte le 27 novembre 2004 au patriarche de Constantinople par le pape saint Jean Paul II. Ces reliques sont désormais dans la cathédrale patriarcale Saint-Georges de Constantinople, au Phanar.

Dans le rit byzantin, la fête de saint Jean Chrysostome est fixée au 13 novembre, anniversaire de son sacre comme archevêque de Constantinople, la date de sa naissance au ciel le 14 septembre étant prise par la célébration de la grande fête de l’Exaltation de la Sainte Croix.

Il a organisé la liturgie de son Eglise. La liturgie de saint Jean Chrysostome est la liturgie ordinaire du rit byzantin.

Saint Jean Chrysostome sur la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie :

Combien disent : je voudrais voir Sa figure, Ses traits, Sa beauté moins que Ses vêtements… Mais, dans l’Eucharistie, c’est Lui-même que vous voyez, Lui-même que vous touchez, lui-même que vous mangez. Pensez-y et adorez, car c’est le même qui est aux Cieux et que les anges adorent !

Saint Jean Chrysostome sur la liturgie :

Que personne donc ne prenne part à ces hymnes sacrées et mystiques avec une ferveur relâchée ; que personne à ce moment-là ne garde ses pensées tournées vers la vie matérielle, mais que chacun, bannissant de son esprit toute idée terrestre et se transportant tout entier dans le Ciel, comme s’il s’y trouvait volant à côté du trône de gloire en compagnie des Séraphins, adresse ainsi l’hymne très sainte au Dieu de gloire en de magnificence. Voilà pourquoi on nous exhorte à nous tenir comme il convient à l’homme en présence de Dieu, avec terreur et tremblement, avec une âme vigilante et attentive. (Sur l’incompréhensibilité de Dieu, homélie 4)

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Kondakion : de Sa Sainteté.

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du dimanche, ton 8, et quatre tropaires de la 3ème ode du canon de Sa Sainteté, œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886) :
1. Souviens-toi de nous, Christ Sauveur du monde, * comme sur la croix tu t’es souvenu du bon Larron, * & rends-nous dignes, seul Seigneur compatissant, ** d’avoir tous notre part en ton royaume, dans les cieux.
2. Adam, écoute, avec Eve, réjouis-toi, * car celui qui jadis vous dépouilla tous les deux * & dont la ruse nous rendit captifs ** est anéanti par la Croix du Christ.
3. Sur l’arbre de la croix, Sauveur, tu acceptas d’être cloué * pour sauver Adam de la malédiction méritée sous l’arbre défendu * et lui rendre la ressemblance à ton image, Dieu de bonté, ** ainsi que le bonheur d’habiter le Paradis.
4. En ce jour le Christ est ressuscité du tombeau, * à tout fidèle accordant l’incorruptible vie ; * aux Myrophores il donne l’annonce de la joie ** après ses Souffrances & sa divine Résurrection.
5. Sages Myrophores, réjouissez-vous * qui les premières avez vu la Résurrection du Christ * & qui à ses Apôtres avez annoncé ** la restauration du monde entier.
6. Vous les Apôtres, amis du Christ en cette vie * & destinés à partager son trône dans la gloire du ciel, * comme Disciples intercédez auprès de lui ** pour que sans crainte devant son trône nous puissions nous présenter.
7. Ayant fait du Christ le trésor de ton esprit, * par la pureté de ta vie, * Chrysostome, pontife inspiré, * tu instruisis les hommes de leur salut * grâce aux enseignements salutaires dont tu fus l’artisan.
8. Ayant acquis l’inviolable trésor de l’Esprit * et puisé aux sources du salut * l’intarissable flot de tes enseignements, * tu en as irrigué ** toute la face de l’Eglise, Père saint.
9. Le terrain broussailleux des âmes, * sous les sages labours de tes paroles, * Chrysostome, tu l’as défriché * et lui as fait porter du fruit ** en l’abreuvant des ondées célestes.
10. En toi nulle souillure, nulle tache : * tu fus plutôt la demeure * des vertus célestes ; * et leur suprême sainteté, ** Vierge toute-pure, a fait de toi son logis.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Du ciel tu descendis, ô Dieu de miséricorde, * trois jours dans le tombeau tu souffris de demeurer * pour nous délivrer de nos péchés ; ** notre Vie & notre Résurrection, Seigneur, gloire à toi.
2. Tropaire de Sa Sainteté, ton 8 : Comme l’éclat du feu, la grâce a jailli de tes lèvres * pour illuminer l’univers ; * tu as découvert au monde les trésors du détachement des biens, * tu lui as montré la grandeur de l’humilité, * ainsi toi qui nous instruits de tes paroles, ô Père Jean Chrysostome, ** prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de Sa Sainteté, ton 6 : Tu as reçu des cieux la grâce divine, * et de tes lèvres tu nous enseignes tous à adorer en la Trinité un seul Dieu ; * Jean Chrysostome, vénérable Père très bienheureux, nous te louons dignement, * car tu es un maître qui éclaire pour nous les mystères divins.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 8 : Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts * et ressuscité Adam ; * Eve exulte en ta résurrection ** et les confins du monde célèbrent ** ta résurrection d’entre les morts, ô Très-miséricordieux.

Prokimen
Du dimanche, ton 8 :
℟. Prononcez des vœux et accomplissez-les pour le Seigneur, notre Dieu (Psaume 75, 12).
℣. Dieu est connu en Judée, en Israël son Nom est grand (Psaume 75, 2).
De Sa Sainteté, ton 1 :
℟. Ma bouche annonce la sagesse, & le murmure de mon cœur, l’intelligence (Psaume 48, 4).

Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 224) IV, 1-6.
Un Seigneur, une foi, un baptême.
De Sa Sainteté : Hébreux (§ 318), VII, 26 – VIII, 2.
Car il était bien raisonnable que nous eussions un pontife comme celui-ci, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux.

Alleluia
Du dimanche, ton 8 :
℣. Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons le Dieu qui nous sauve (Psaume 94, 1).
℣. Allons devant lui en actions de grâces, au son des musiques, acclamons-le (Psaume 94, 2).
De Sa Sainteté, ton 2 :
℣. La bouche du juste méditera la sagesse ; et sa langue parlera selon l’équité et la justice. (Psaume 36, 30).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 53) X, 25-37.
Il s’approcha donc de lui, versa de l’huile et du vin dans ses plaies, et les banda ; et l’ayant mis sur son cheval, il le mena dans une hôtellerie, et prit soin de lui.
De Sa Sainteté : Jean (§ 36) X, 9–16.
Je suis le bon Pasteur. Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
De Sa Sainteté : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Tropaire de saint Jean Chrysostome, chant du monastère de Valaam :

Saint Clément Ier, pape et martyr – pape de 88 à 97

Saint Clément est un des premiers successeurs de saint Pierre et disciple de saint Paul qui l’évoque dans sa lettre aux Philippiens (IV, 3). Il est né à Rome, les écrits ayant été dispersés, nous n’avons que peu d’éléments sur sa vie. On lui attribue notamment le sacre de 15 évêques, l’ordination de 10 prêtres et de 2 diacres.

La Tradition nous a conservé une lettre : l’Epitre de Clément aux Corinthiens adressée depuis Rome. Elle est destinée à l’Eglise de Corinthe qui est en proie à cette période à de grosses dissension. Le pape y appelle les révoltés à l’obéissance et à rétablir les pasteurs légitimes dans leurs fonctions, ces derniers ayant été déposés par les jeunes révoltés. On peut considérer ce texte comme le premier document post apostolique où l’on appréhende la préséance de l’évêque de Rome. Ce document rédigé en grec, est un des plus ancien textes théologiques après les récits des Evangiles et les textes apostoliques.

Lors d’une persécution, saint Clément est exilé en Crimée par l’empereur Trajan dans les mines de Chernosèse. L’empereur apprenant le zèle qu’il déploie à convertir les populations à la foi véritable, ordonne qu’il soit noyé avec une ancre autour du cou. Ses reliques ont été rapportées à Rome par saint Cyrille et saint Méthode vers l’an 861, on peut les vénérer dans la Basilique qui porte son nom.

Il est vénéré dans l’Eglise catholique romaine le 23 novembre, les églises orientales, syriaques, grecques orthodoxes le fêtent le 24 novembre, l’Eglise orthodoxe russe le 25 novembre et l’Eglise copte le 8 décembre.

Programme de la solennité de saint Eugène, premier évêque de Tolède & martyr, patron

Vidéo de cette messe :


 
Le martyre de saint Eugène - fresque de Francisco Bayeu y Subías (1734 † 1795) - cloître de la cathédrale de TolèdeSaint-Eugène, le dimanche 19 novembre 2017, procession des reliques de saint Eugène & messe solennelle de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Saint Eugène est mis au nombre des disciples ou des compagnons de saint Denys Ier, évêque de Paris, dans plusieurs actes des martyrs. Ce saint évêque l’envoya dans plusieurs lieux pour visiter les Eglises confiées à ses soins. Revenu de ses visites après le martyr de saint Denys, lorsque la persécution était encore des plus vives, il fut pris dans un village qu’on appelle Deuil, qui est à trois lieues de Paris ; et là, après avoir donné des marques éclatantes de sa foi, il fut condamné à avoir la tête tranchée, par la sentence du gouverneur Sisinnius Fescenninus. Son corps fut jeté par les gentils dans un certain lac, dit le lac Marchais. Hercold, homme d’une grande considération, qui avait déjà fait bâtir une église sur le tombeau de saint Denys, le chercha dans ce lac, et l’ayant trouvé, l’ensevelit honorablement, à l’endroit même où il avait souffert le martyre, et il y fit élever un magnifique oratoire. Son corps ayant été transporté, avant le Xe siècle, dans le monastère de saint Denys en France, plusieurs portions de ses reliques furent envoyées dans différentes églises de France et d’Espagne, où elles sont en grande vénération.
Du Propre de Paris, au 15 novembre, IVe leçon du IInd nocturne de l’office de la nuit, en la fête de saint Eugène.

A la messe :

IIndes vêpres de la solennité de saint Eugène. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Télécharger le livret des secondes vêpres & du salut au format PDF.
Télécharger le feuillet de la mémoire des secondes vêpres du XXIVème dimanche après la Pentecôte (VIème dimanche restant après l’Epiphanie transféré) au format PDF.
Histoire de saint Eugène et de ses reliques

Programme du XXIVème dimanche après la Pentecôte – saint Paul le Confesseur – ton 7

Saint Paul le Confesseur, patriarche de Constantinople - fresque du monastère de Dyonisiou au Mont-Athos - XVIème siècleParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 19 novembre 2017 du calendrier grégorien – 6 novembre 2017 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VII de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour Sa Sainteté Paul le Confesseur, archevêque de Constantinople la Nouvelle Rome.

Saint Paul naquit à Thessalonique dans les premières années du IVème siècle. Ordonné prêtre à Constantinople, il devint le secrétaire (le “notaire”) de l’évêque saint Alexandre de Constantinople, sous le pontificat duquel, en 330, Byzance fut consacrée par Constantin comme Constantinople, la Nouvelle Rome. Pour marquer ce changement politique, l’évêque de Byzance (qui dépendait jusqu’alors du métropolite d’Héraclée, exarque de Thrace et de Macédoine), devint archevêque métropolitain.

En 337, sur son lit de mort, saint Alexandre désigna Paul comme son successeur, soulignant la sainteté de sa vie, choix qui fut entériné par une élection canonique faite par un synode d’évêques qui consacrèrent le nouvel archevêque dans l’église de la Paix (la cathédrale de Constantinople à cette époque, qui se situait à proximité de la future Sainte-Sophie).

Saint Paul le Confesseur patriarche de Constantinople - Fresque de l'église Saint-Nicolas de Thessalonique - XIVème siècleLe parti arien furieux de cette élection intrigua auprès de l’empereur Constance II – fils de saint Constantin le grand – lequel gouvernait alors la partie orientale de l’Empire et résidait à Antioche. En 339, Constance II, qui avait décidé de soutenir la secte d’Arius dans ses territoires, revint à Constantinople et convoqua un pseudo-concile d’évêques ariens qui déposa Paul pour le remplacer par Eusèbe de Nicomédie. Paul fut contraint à s’exiler et trouva refuge en Occident, auprès du Pape saint Jules Ier, où il retrouva d’autres fameux évêques orientaux chassés par les Ariens : saint Athanase d’Alexandrie, Marcel d’Ancyre et saint Asclepas de Gaza. Le saint Pape Jules Ier prit fermement la défense de ces exilés afin qu’ils retrouvent leurs sièges épiscopaux, écrivant de nombreuses lettres et réunissant à Rome un concile en 341 qui renouvela les condamnations de l’Arianisme faites au concile de Nicée de 325.

A la mort d’Eusèbe de Nicomédie en 341, Paul rentre de ce premier exil, regagne sa ville de Constantinople et reprend son siège archiépiscopal. Mais le parti arien ne s’avoue pas vaincu et plusieurs de leurs évêques consacrent archevêque de Constantinople l’hérésiarque Macédonius, qui non content de professer l’hérésie d’Arius quant à la divinité du Verbe, y ajoutait la sienne propre qui niait la divinité du Saint-Esprit. Cette élection de Macédonius déclencha de violentes émeutes. Apprenant cela à Antioche où il résidait, l’empereur Constance II ordonna à Hermogène, général de sa cavalerie commandant la Thrace, d’entrer avec ses troupes dans Constantinople et d’arrêter l’archevêque Paul. Mais le peuple de la Ville apprenant cela, attaqua les troupes impériales, tua le général Hermogène en incendiant la maison où il résidait et traîna son corps derrière un char au travers de toute la cité impériale. Furieux d’un tel crime, l’empereur Constance II accourut à Constantinople, déterminé à faire souffrir le peuple de cette ville pour sa révolte. Les principaux chefs de la cité rencontrèrent l’empereur en implorant son pardon. Celui-ci consentit à sursoir à la punition de la ville, diminuant même de moitié les taxes de céréales qu’elle devait à l’empereur, mais à la condition que l’archevêque Paul fut exilé.

Saint Paul le Confesseur patriarche de Constantinople - Monastère de Dyonisiou - Mont-Athos - 1547Ce second exil dura de 342 à 346, et Paul trouva refuge à nouveau en Occident auprès du Pape à Rome, et à Trèves où résidait l’empereur Constant Ier, frère de Constance II, qui gouvernait la partie occidentale de l’Empire. A Trèves, dans l’entourage de l’empereur, saint Paul de Constantinople retrouva saint Athanase d’Alexandrie et d’autres évêques comme saint Ossius de Cordoue, lequel fut chargé par les deux empereurs de réunir le concile de Sardique en 343, avec pour but de tenter de réconcilier pro et anti-nicéens et de mettre fin à la crise qui agitait toute l’Eglise. Le concile de Sardique ordonna le rétablissement des évêques orientaux qui avaient été déposés, condamna les Ariens (qui avaient quitté le concile avant la fin) et rappela le rôle traditionnel de l’appel au Pape pour trancher les débats théologiques.

A la faveur du concile de Sardique, mais surtout en raison des lettres fermes que Constant Ier adressa à son frère Constance II indiquant que si Paul n’était pas rétabli sur le siège de Constantinople, il déclencherait une guerre, notre saint pu revenir pour la seconde fois en 344 sur son trône archiépiscopal dans la Nouvelle Rome, à l’allégresse générale de son clergé et de son peuple (la grande majorité des églises de la Ville étaient restées gouvernées par des prêtres fidèles à saint Paul, tant l’hérésiarque Macédonius était impopulaire). Mais lorsque survint l’assassinat de l’empereur d’Occident Constant Ier en 350, saint Paul de Constantinople perdit son principal soutien, et l’empereur d’Orient Constance II en profita pour reprendre aussitôt sa politique en faveur des hérétiques ariens. Il ne voulut pas toutefois réitérer les violents troubles populaires survenus lorsque le général Hermogène avait voulu publiquement arrêter le saint archevêque. Le préfet du Prétoire d’Orient, Philippe, fut chargé d’arrêter Paul en toute discrétion, ce qu’il fit à la faveur d’un stratagème, ayant attiré l’archevêque dans un établissement de bains sur la rive du Bosphore, sous prétexte de lui rendre les honneurs. Là il le fit enlever en secret et charger sur un navire qui le déposa en sa ville natale de Thessalonique. Paul fut interdit de remettre les pieds à Constantinople et en Orient, et dût prendre pour la troisième fois la route de l’exil à Rome auprès du Pape saint Jules Ier, tandis que l’hérésiarque Macédonius gouvernait à nouveau l’Eglise de Constantinople.

Peu de temps après, Constance II vainquit en Occident ceux qui avaient usurpé le trône en mettant à mort son frère Constant Ier. Il réunit alors sous sa férule les deux parties de l’Empire romain. Le sort de ceux qui ne professaient pas l’hérésie d’Arius se dégrada subitement en Occident, où la politique pro-nicéenne de Constant les avait jusqu’alors favorisés. Saint Paul, infortuné archevêque de Constantinople en exil fut arrêté, chargé de fers et déporté à Singara en Mésopotamie, puis à Emèse (Homs) en Syrie et enfin à Cucusus (Göksun) en Cappadoce (province d’Arménie Seconde, future Petite Arménie). Là, les Ariens l’enfermèrent dans une prison sans nourriture pour le faire mourir de faim. Trouvé encore vivant au bout de 6 jours, ils l’étranglèrent et prétendirent qu’il était mort d’une maladie rapide. Cela advint probablement l’an 351.

Martyre de saint Paul le Confesseur - Monastère de Dyonisiou - Mont-Athos   - 1547Voilà comme ce nouveau Paul remporta la couronne après tant de fatigue et d’exil, ayant professé sans bouger d’un iota la doctrine apostolique, d’où son surnom de Confesseur car en vérité il confessa tout au long de sa vie la Très-Sainte Trinité face aux hérésies impies d’Arius et de Macédonius, soutenues par l’empereur Constance II. Son prestige était immense en Orient où il était estimé comme l’un des plus intrépides champions de la foi catholique orthodoxe, au même titre que saint Athanase d’Alexandrie. N’ayant pas toutefois laissé d’ouvrages de théologie, sa gloire posthume fut moins éclatante que celle du grand docteur égyptien.

Le corps de saint Paul le Confesseur fut peu après son martyre translaté à Ancyre en Galatie, puis de là – sur ordre de l’empereur Théodose le Grand, à Byzance en 381, une trentaine d’année après sa mort, dans un grand concours de peuples et de clergé, alors que s’achevait le grand concile œcuménique de Constantinople, où l’on condamna fermement l’hérésie pneumatomaque de Macédonius. Au cours d’offices fastueux, les reliques du saint furent solennellement déposées – ironie de l’histoire – dans l’une des églises de la Ville qui avait été construite puis gouvernée par Macédonius – et qui depuis lors fut appelée église Saint-Paul, en son honneur. Ses reliques furent emportées à Venise en 1226, où elles sont gardées avec grand respect dans l’église de Saint-Laurent (actuelle église des Dominicains).

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Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : seulement du dimanche.

A LA DIVINE LITURGIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du ton dominical & quatre tropaires de la 3ème ode du canon de Sa Saintété, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Il est beau à voir & bon à manger, * le fruit qui a causé mon trépas ; * mais le Christ est cet arbre de vie * dont je puis manger sans mourir ; * & je crie avec le bon Larron : ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
2. Dieu de tendresse, mis en croix, tu effaças * la cédule de l’antique péché d’Adam ; * de l’erreur tu sauvas l’ensemble des mortels : ** aussi nous te chantons, Bienfaiteur & Seigneur.
3. Sur le croix, Dieu de tendresse, tu clouas nos péchés, * par ta mort tu triomphas de la mort ; * d’entre les morts tu éveillas les trépassés ; ** aussi nous nous prosternons devant ta sainte Résurrection.
4. Dans les oreilles d’Eve le serpent injecta son venin, * mais le Christ sur l’arbre de la croix * fit jaillir pour le monde la douceur de la vie. ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
5. Au sépulchre on te dépose comme un mortel, * ô Christ, universelle Vie, * mais de l’Enfer ayant brisé les verrous, * tu ressuscites le troisième jour * avec gloire & puissance, illuminant le monde entier : ** gloire, Seigneur, à ta sainte Résurrection.
6. Ressuscité d’entre les morts le troisième jour, * le Seigneur donne aux Disciples sa paix ; * les bénissants, il les envoie et leur dit : ** Amenez tous les hommes au royaume de Dieu.
7. Par divine grâce adopté comme fils, * tu n’as pas rabaissé au rang de créature * celui qui par nature est l’unique Fils, * coéternel au Père, bienheureux Paul, ** toi qui suivais l’enseignement de l’Apôtre théophore.
8. De bouche, de parole et de cœur, * au mépris de l’hostile Arius, * vénérable Paul, tu as prêché le Christ, * sagesse, puissance de Dieu ** et Parole hypostasiée.
9. Le saint Esprit de Dieu, * grâce auquel nous sommes divinisés, * par juste décision de la suprême autorité, * tu enseignas qu’il est Dieu par nature, ** créateur universel et tout-puissant.
10. Le Verbe du Père éternel, * bien que supérieur à tout début, * en s’incarnant de toi, Vierge pure, * a débuté sur terre et fut soumis au temps, ** lui qui transcende tous les temps.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 7 : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde !
2. Tropaire de Sa Sainteté, ton 3 : La confession de la divine foi * a fait de toi pour l’Eglise un autre Paul par le zèle de pontife que tu manifestas; * avec celui d’Abel et de Zacharie * vers le Seigneur crie justice ton propre sang. * Père vénérable, * prie le Christ Dieu ** de nous accorder la grande miséricorde.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de Sa Sainteté, ton 2 : Brillant sur la terre comme une étoile du ciel, * tu éclaires maintenant l’Eglise catholique ; * tu souffris pour elle, Paul, offrant ton âme, ** et comme celui d’Abel et de Zacharie ton sang crie clairement vers le Seigneur.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 7 : La puissance de la mort ne peut plus retenir les hommes, * car le Christ est descendu pour briser et détruire sa force. * Les enfers sont enchaînés, * les prophètes en chœur se réjouissent et disent : * Le Sauveur est apparu aux croyants. ** Venez, fidèles, prendre part à la Résurrection.

Prokimen
Du dimanche, ton 7 :
℟. Le Seigneur donne la puissance à son peuple, le Seigneur bénit son peuple dans la paix (Psaume 28, 11).
℣. Rendez au Seigneur, fils de Dieu, rendez au Seigneur la puissance & la gloire (Psaume 28, 1).
[De Sa Sainteté, ton 7 :
℟. Elle a du prix aux yeux du Seigneur, la mort de ses serviteurs (Psaume 115, 5).]

Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 221) II, 14-22.
Car c’est par Lui que nous avons accès les uns et les autres auprès du Père dans un même Esprit.
[De Sa Sainteté : Hébreux (§ 318), VII, 26 – VIII, 2.
Car il était bien raisonnable que nous eussions un pontife comme celui-ci, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux.]

Alleluia
Du dimanche, ton 7 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
[De Sa Sainteté, ton 6 :
℣. Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur, et qui a une grande affection pour ses commandements (Psaume 111, 1).]

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 39) VIII, 41-56.
Et Jésus lui dit : Ma fille, votre foi vous a guérie ; allez en paix.
[De Sa Sainteté : Luc (§ 64) XII, 8-12.
Or je vous déclare que quiconque me confessera devant les hommes, le Fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu.]

Hymne à la Mère de Dieu pendant l’anaphore
Il est digne en vérité, ton 7.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
[De Sa Sainteté : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6).] Alleluia, alleluia, alleluia.

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La confrérie des pénitents blancs du Puy-en-Velay

Fondée en 1584 par l’évêque Antoine de Senneterre, les statuts de la confrérie sont sanctionnés par une bulle d’Alexandre VII en 1659. La confrérie jouit pendant ses 200 ans d’existence jusqu’à la Révolution d’une grande considération et nombreux furent ceux qui souhaitèrent y appartenir. Dans les nombreuses processions auxquelles elle participait, elle occupait la première place après le clergé. La confrérie devint tellement florissante que le sanctuaire qui leur avait été attribué devint exigu. La Marquise d’Allègre fit don de l’ancienne demeure des seigneurs d’Allègre, proche de l’actuelle cathédrale. La maison fut alors transformée pour l’usage exclusif de la confrérie. Le rez-de-chaussée abrite toujours la vaste chapelle, chapelle qui a été sauvée des profanations et de la destruction pendant la période révolutionnaire grâce à la corporation des bouchers qui en fit son séchoir. Interdite et dissoute à la Révolution, elle fût reconstituée en 1811, elle est toujours active aujourd’hui. La chapelle abrite toujours les objets appartenant à la confrérie.

Programme du XXIIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 12 novembre 2017, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La guérison de l’hémoroïsse & la résurrection de la fille de Jaïre

Et voilà qu’une femme affligée d’une perte de sang depuis douze ans, s’approcha de lui par derrière, et toucha la frange de son vêtement.” Nous lisons dans l’Évangile selon saint Luc que la fille du prince de la synagogue avait douze ans. Cette femme, je veux dire le peuple gentil, commence donc à être malade au temps même où le peuple juif naissait à la foi. Ceci est à remarquer ; car un vice ne ressort que par le contraste des vertus.
Homélie de saint Jérôme, prêtre, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres du XXIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Programme du XXIIIème dimanche après la Pentecôte – saints Zénobe et Zénobie – ton 6

Saint Zénobe, évêque & martyrParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 12 novembre 2017 du calendrier grégorien – 30 octobre 2017 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint hiéromartyr Zénobe, évêque d’Egée en Cilicie, et sa sœur martyre Zénobie.

Saint Zénobe et sainte Zénobie étaient les enfants de Zénodote et de Thècle, de pieux chrétiens d’une des riches familles de la ville d’Egée en Cilicie (l’actuelle Yumurtalık, province d’Adana, en Turquie).

Zénobe appris la médecine puis se mit à exercer celle-ci gratuitement, ajoutant même de grandes libéralités envers les malades lorsqu’ils étaient également dans le besoin. Toutefois il les guérissait encore plus par ses prières que par ses remèdes. De nombreux malades venaient de loin (même des Indes) pour se faire soigner par lui et obtenir de Dieu leur guérison.

Saint Zénobe fut fait évêque de sa ville au début du règne de Dioclétien, durant une courte période d’accalmie dans les persécutions. Celles-ci ayant repris, Lysias, gouverneur de Cilicie, vint à Egée pour arrêter l’évêque Zénobe et le fit torturer sur le chevalet. Ce qu’apprenant, sa sœur Zénobie accourut et se déclara chrétienne devant le gouverneur. Ele fut mise avec son frère sur un lit de fer sous lequel on avait allumé un feu. Ils furent ensuite ébouillantés sans en en ressentir aucune douleur. Le gouverneur ordonna alors leurs décapitations et leurs corps furent pieusement ensevelis de nuit par les prêtres Caius et Hermogène.

Ces deux saints sont également célébrés par le rit romain à la date du 30 octobre :

A Egée, en Cilicie, la passion de saint Zénobe évêque et de sa sœur Zénobie, sous l’empereur Dioclétien et le préfet Lysias.
Martyrologe romain au 30 octobre

Martyre des saints Zénobe et Zénobie

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Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Saints. Kondakion : du dimanche seulement.

Tropaires des Béatitudes : 8 tropaires du dimanche ton VI :
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Les Myrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.
7. Glorifions le Père & le Fils * & l’Esprit de sainteté, * disant à l’indivise Trinité : ** sauve nos âmes, nous t’en prions.
8. O Vierge qui a conçu de merveilleuse façon * & mis au monde en ces derniers temps * ton propre Créateur, ** sauve les fidèles qui te magnifient.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Devant ton sépulcre les Puissances des cieux, * autant que les soldats, furent frappées d’effroi ; * et Marie (Madeleine) se tenait près du tombeau, * cherchant ton corps immaculé ; * mais tu brisas l’Enfer sans te laisser vaincre par lui, * tu rencontras la Vierge et nous donna la vie. * Ressuscité d’entre les morts, ** Seigneur, gloire à toi.
2. Tropaire des Saints, ton 4 : Tes Martyrs, Seigneur, * pour le combat qu’ils ont mené ont reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par leurs prières sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion des Saints, ton 8 : Comme témoins véritables et prédicateurs de la piété, * honorons dignement par des hymnes divinement inspirés * Zénobe et la sage Zénobie * car c’est ensemble qu’ils ont vécu et qu’ils ont quitté cette vie ** & qu’ils ont reçu la couronne d’incorruptibilité par le martyre.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main, source de vie, * le Donateur de vie a ressuscité tous les morts du fond des ténèbres, * lui, le Christ Dieu, * qui a accordé la résurrection à l’homme qu’il avait façonné, * car il est le Sauveur, la résurrection et la Vie de tous, ** lui, le Dieu de l’univers.

Prokimen
Du dimanche, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).

Epître
Du dimanche : Ephésiens (§ 220) II, 4-10.
Et il nous a ressuscités avec lui, et nous a fait asseoir dans le ciel en Jésus-Christ.

Alleluia
Du dimanche, ton 6 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).

Evangile
Du dimanche : Luc (§ 38) VIII, 26-39.
Les démons étant donc sortis de cet homme, entrèrent dans les pourceaux ; et aussitôt le troupeau courut avec violence se précipiter dans le lac, où ils se noyèrent.

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme de la fête de saint Martin – rit dominicain

Saint Martin partageant son manteau - vitrail de la Sainte Chapelle - Musée de Cluny - ParisSaint-Eugène, le samedi 11 novembre 2017, messe de 11h célébrée en rit dominicain (avec l’association SOS Chrétiens d’Orient).

Martin, né à Sabarie en Pannonie, s’enfuit à l’église, malgré ses parents, quand il eut atteint sa dixième année, et se fit inscrire au nombre des catéchumènes. Enrôlé à quinze ans dans les armées romaines, il servit d’abord sous Constantin, puis sous Julien. Tandis qu’il n’avait pas autre chose que ses armes et le vêtement dont il était couvert, un pauvre lui demanda, près d’Amiens, l’aumône au nom du Christ, et Martin lui donna une partie de sa chlamyde. La nuit suivante, le Christ lui apparut revêtu de cette moitié de manteau, faisant entendre ces paroles : “Martin, simple catéchumène, m’a couvert de ce vêtement.”
IVème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au second nocturne.

A l’âge de dix-huit ans, il reçut le baptême. Aussi, ayant abandonné la vie militaire, se rendit-il auprès d’Hilaire, Évêque de Poitiers, qui le mit au nombre des Acolytes. Devenu plus tard Évêque de Tours, Martin bâtit un monastère, où il vécut quelque ; temps de la manière la plus sainte, avec quatre-vingts moines. Étant tombé gravement malade de la fièvre, à Candes, bourg de son diocèse, il priait instamment Dieu de le délivrer de la prison de ce corps mortel. Ses disciples qui l’écoutaient, lui dirent : “Père, pourquoi nous quitter ? à qui abandonnez-vous vos pauvres enfants ?” Et Martin, touché de leurs accents, priait Dieu ainsi : “O Seigneur, si je suis encore nécessaire à votre peuple, je ne refuse point le travail.”
Vème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au second nocturne.

Ses disciples voyant que, malgré la force de la fièvre, il restait couché sur le dos et ne cessait de prier, le supplièrent de prendre une autre position, et de se reposer en s’inclinant un peu, jusqu’à ce que la violence du mal diminuât. Mais Martin leur dit : “Laissez-moi regarder le ciel plutôt que la terre, pour que mon âme, sur le point d’aller au Seigneur, soit déjà dirigée vers la route qu’elle doit prendre.” La mort étant proche, il vit l’ennemi du genre humain et lui dit : “Que fais-tu là, bête cruelle ? esprit du mal, tu ne trouveras rien en moi qui t’appartienne.” Et, en prononçant ces paroles, le Saint rendit son âme à Dieu, étant âgé de quatre-vingt un ans. Une troupe d’Anges le reçut au ciel, et plusieurs personnes, entre autres saint Séverin, Évêque de Cologne, les entendirent chanter les louanges de Dieu.
VIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au second nocturne.

Mémoire de saint Mennas, martyr égyptien.

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