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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

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Programme du IVème dimanche après Pâques – Cantate Domino

Saint-Eugène, le dimanche 28 avril 2018, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Comme dimanche dernier, l’évangile de ce dimanche nous prépare au départ prochain du Christ à l’Ascension & à la venue du Paraclet de vérité à la Pentecôte. L’évangile est tiré de l’évangile de Jean, comme régulièrement durant le Temps Pascal ; l’usage de lire l’évangile de Jean pendant le Temps Pascal doit du reste remonter à une haute antiquité, car c’est une constante que l’on retrouve dans les différents rits tant Orientaux qu’Occidentaux. Comme dimanche dernier, l’évangile de ce dimanche est extrait du dernier discours du Christ pendant la Cène (Jean 16, 5-14).

Que veulent donc dire ces paroles : « Mais je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous », si ce n’est que les prédictions qu’il leur fait ici du Saint-Esprit, à savoir qu’il viendrait à eux et rendrait témoignage au moment où ils auraient à souffrir les maux qu’il leur annonçait, il ne les leur avait pas faites dès le commencement, parce qu’il était avec eux ? Ce consolateur ou cet avocat (car le mot grec Paraclet veut dire l’un et l’autre) n’était donc nécessaire qu’après le départ du Christ ; il ne leur en avait point parlé dès le commencement lorsqu’il était avec eux, parce qu’il les consolait lui-même par sa présence.
Homélie de saint Augustin, évêque, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

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IIndes vêpres du quatrième dimanche après Pâques. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Le Baroque, un art issu de la Réforme catholique : sa diffusion dans les vallées de Savoie – Le baroque savoyard (1)

Le saint Concile de Trente

Avant d’explorer le baroque savoyard par une série d’articles dont voici le premier, penchons-nous sur le rôle fondateur du concile de Trente qui s’est déroulé entre 1545 et 1563. Il se veut la réponse aux thèses de Luther, Zwingli et Calvin et entend porter la véritable réforme générale de l’Eglise catholique sur des points de dogme, de pratique religieuse, de discipline et de vie ecclésiastique. La méthode de travail des pères conciliaires consiste en des réunions de congrégations c’est-à-dire des commissions restreintes où quelques évêques, assistés de théologiens travaillent. Ils sont chargés d’étudier en amont les matières avant qu’on les proposât à toute l’assemblée. Les réunions plénières ou sessions ne sont plus que des étapes d’approbation. La session permet de publier ce qui a été arrêté. Le travail du concile a pour finalité ultime de faire pièce aux affirmations hérétiques des protestants.

A partir de novembre 1563, la question des images est abordée. Le débat n’est pas de savoir si on accepte ou non la représentation anthropomorphique de la divinité puisque l’Eglise estime que c’est un fait acquis depuis le concile de Nicée II en 787 même si les réformés ont une position radicalement contraire. En fait, la discussion, surtout entre les jésuites et les autres, porte sur le caractère sacré des images.  Il leur revient de définir si elles doivent être vénérées pour ce qu’elles représentent (images de Dieu, scènes de la vie du Christ ou de la Vierge, portraits des saints ou figurations de leurs martyres, …) ou si elles doivent être honorées pour elles-mêmes, faire l’objet d’un culte, car elles sont bénites, bien que l’on déclare qu’elles n’ont ni sainteté, ni divinité, ni vertu réelle. Il est décidé d’en rester à la première opinion, jugée plus claire, qui retient : honore et legitimo imaginum usu, « un usage légitime des images conformément à la doctrine de l’Eglise ».

Le saint concile enjoint à tous les évêques et à tous ceux ayant la charge et le devoir d’enseigner que, conformément à l’usage de l’Eglise catholique et apostolique, reçu dès les premiers temps, et conformément au sentiment unanime des saints pères et aux décrets des saints conciles, ils instruisent diligemment les fidèles, particulièrement sur l’intercession des saints et leur invocation, les honneurs dus aux reliques et le légitime usage des images. On doit avoir et garder, surtout dans les églises, les images du Christ, de la Vierge Marie Mère de Dieu, et des autres saints, et leur rendre l’honneur et la vénération qui leur sont dus. Non pas parce que l’on croit qu’il y a en elles quelque divinité ou quelque vertu justifiant leur culte, ou parce qu’on doit leur demander quelque chose ou mettre sa confiance dans des images, comme le faisaient autrefois les païens qui plaçaient leur espérance dans des idoles, mais parce que l’honneur qui leur est rendu renvoie aux modèles originaux que ces images représentent. Aussi, à travers les images que nous baisons, devant lesquelles nous nous découvrons et nous prosternons, c’est le Christ que nous adorons et les saints, dont elles portent la ressemblance, que nous vénérons. C’est ce qui a été défini par les décrets des conciles, spécialement du deuxième concile de Nicée, contre les adversaires des images.

Le Concile de Trente - Pinacothèque de Trente

Les évêques enseigneront avec soin que, par le moyen de l’histoire des mystères de notre rédemption représentés par des peintures ou par d’autres moyens semblables, le peuple est instruit et renforcé dans sa foi. On retire aussi grand fruit de toutes les images saintes, non seulement parce que sont enseignés au peuple les bienfaits et les dons que lui confère le Christ, mais parce que, aussi, sont mis sous les yeux des fidèles les miracles de Dieu accomplit par les saints et les exemples salutaires donnés par eux ; de la sorte, ils en rendent grâces à Dieu, ils conforment leur vie et leurs mœurs à l’imitation des saints et sont poussés à adorer et aimer Dieu et à cultiver la piété. Si quelqu’un enseigne ou pense des choses contraires à ces décrets : qu’il soit anathème. Si certains abus s’étaient glissés dans ces saintes et salutaires pratiques, le saint concile désire vivement qu’ils soient entièrement abolis, en sorte qu’on n’expose aucune image porteuse d’une fausse doctrine et pouvant être l’occasion d’une erreur dangereuse pour les gens simples. S’il arrive parfois que l’on exprime par des images les histoires et les récits de la Sainte Ecriture, parce que cela sera utile pour des gens sans instruction, on enseignera au peuple qu’elles ne représentent pas pour autant la divinité, comme si celle-ci pouvait être vue avec les yeux du corps ou exprimée par des couleurs et par des formes.

On supprimera donc toute superstition dans l’invocation des saints, dans la vénération des reliques ou dans un usage sacré des images ; toute recherche de gains honteux sera éliminée ; enfin toute indécence sera évitée, en sorte que les images ne soient ni peintes ni ornées d’une beauté provocante. Pour que cela soit plus fidèlement observé, le saint concile statue qu’il n’est permis à personne, dans aucun lieu ni église, même exempte, de placer ou faire placer une image inhabituelle, à moins que celle-ci n’ait été approuvée par l’évêque. Dès l’instant où l’idée d’utiliser les images est conservée par les pères du concile, le texte du décret se contente d’en appeler à la décence, de prohiber toute beauté provocante et toute image inhabituelle. Contrairement à ce qui est trop souvent et trop rapidement affirmé, le décret conciliaire ne cherche pas normer, réglementer ou limiter l’iconographique religieuse car sa motivation profonde est ailleurs, elle est de répondre à l’accusation d’idolâtrie lancée par les réformés. C’est pourquoi la question des images apparaît comme un élément marginal du culte des saints : l’art en soi n’intéresse pas les pères conciliaires qui renvoient la question à tous les évêques qui devront résoudre les problèmes de décence et d’orthodoxie artistique.

Première version de Saint Mathieu et l’ange, oeuvre aujourd’hui disparue
Saint Mathieu et l’ange, deuxième version

Prenons pour exemple le scandale provoqué par le Saint Matthieu et l’ange du Caravage. Peint vers 1592-95 pour la chapelle Contarelli de l’église Saint-Louis-des-Français. La première version représente l’évangéliste qui écrit dans une pose très banale, chauve, jambes nues, la vêture pauvre et négligée (il travaille à la maison), le front plissé par l’effort de l’écriture dans ce lourd in- folio, avec un ange déhanché qui semble corriger le texte en s’appuyant familièrement contre l’épaule du saint. Le tableau a été jugé vulgaire et inconvenant, et refusé pour ces raisons par les commanditaires religieux, mais sans qu’il fut fait référence à une non conformité au décret conciliaire, ni même une allusion au caractère inhabituel de l’image du saint. Cette hypothèse étroite qui cantonnerait le propos au seul plan réglementaire et rattacherait étroitement aux décrets et canons de l’Eglise l’évolution de tout l’art chrétien européen pendant les deux siècles suivants, apparaît peu défendable ; elle n’a d’ailleurs pas été défendue pendant le concile puisque le cardinal de Lorraine et le cardinal Giovanni Morone se sont fermement opposés aux jésuites et au comte de Luna, ambassadeur espagnol, qui avançaient cette opinion. En fait, stricto sensu, aucun décret ne traite des arts car les pontifes, cardinaux, évêques et abbés sont, depuis des siècles, des mécènes qui savent pertinemment que la seule loi valide en matière d’art est : qui paie commande.

La réforme organise la reprise en main de l’exercice du culte : formation et encadrement du clergé, rigueur dans la célébration des messes, et rénovation des églises, tout ceci doit se dérouler sous l’autorité de l’évêque qui se doit de visiter avec régularité les paroisses de son diocèse. La rigueur doit régner dans la célébration de la messe : “soin qu’il faut prendre pour que le très saint sacrifice de la messe soit célébré avec le religieux respect et la vénération requise”.

La visite de l’évêque est un élément clé de la réforme tridentine : “le but principal de toutes les visites devra être d’établir une doctrine pure et orthodoxe en bannissant toute hérésie, de maintenir les bonnes moeurs, de corriger les mauvaises, d’animer, par des remontrances et des exhortations, le peuple en faveur de la religion, de la paix et de l’innocence et de régler toutes autres choses que la prudence des visiteurs jugera utiles et nécessaires pour l’avancement des fidèles”. Au cours de ses visites l’évêque portera un grand intérêt à l’état des bâtiments et du mobilier. Eglises, lieux sacrés doivent être dignes de leur fonction et favoriser la dévotion.

Nous étudierons dans un prochain article le rôle de l’un de ces évêques emblématiques : Saint François de Sales.

Le Baroque savoyard

Programme du IIIème dimanche après Pâques – Jubilate Deo

Troisième dimanche après PâquesSaint-Eugène, le dimanche 22 avril 2018, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Le troisième dimanche après Pâques est aussi appelé dimanche de Jubilate, en raison du premier mot de l’introït de la messe.

L’évangile de la messe de ce jour est tiré du dernier discours du Christ à la Cène dans l’évangile de Jean (16, 16-22) : “Un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et puis un peu encore, et vous me verrez, car je vais au Père.” Aussi ce dimanche constitue-t-il un point de bascule au milieu du temps pascal : après avoir célébré la résurrection et la vie nouvelle offerte par le baptême & l’eucharistie, voici que la perspective que nous offre la sainte liturgie change et nous prépare au départ du Seigneur vers son Père et à l’envoi de l’Esprit, aux fêtes prochaines de l’Ascension & de la Pentecôte.

Ce peu de temps nous paraît long, parce qu’il dure encore ; mais lorsqu’il sera fini, nous comprendrons combien il était court. Que notre joie ne ressemble donc pas à celle du monde, dont il est dit : “Mais le monde se réjouira” ; et néanmoins, pendant l’enfantement du désir de l’éternité, que notre tristesse ne soit pas sans joie ; montrons-nous, comme dit l’Apôtre : “Joyeux par l’espérance, patients dans la tribulation”. En effet, la femme qui enfante, et à laquelle nous avons été comparés, éprouve plus de joie à mettre au monde un enfant, qu’elle ne ressent de tristesse à souffrir sa douleur présente. Mais finissons ici ce discours, car les paroles qui suivent présentent une question très épineuse ; il ne faut pas les circonscrire dans le court espace de temps qui nous reste, afin de pouvoir les expliquer plus à loisir, s’il plaît au Seigneur.”
Homélie de saint Augustin, évêque, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

IIndes vêpres du troisième dimanche après Pâques. Au salut du Très-Saint Sacrement :

https://youtu.be/JeE5ngeIZyI

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La Résurrection du Christ

Programme du IInd dimanche après Pâques – Dimanche du Bon Pasteur

Saint-Eugène, le dimanche 15 avril 2018, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Ce second dimanche de Pâques est aussi appelé dimanche de Misericordia (du 1er mot de l’introït) ou – le plus souvent – sous le nom populaire de dimanche du Bon Pasteur, en raison de l’évangile qui y est lu (Jean 10, 11-16) et qui est repris par le second Alleluia et l’antienne de communion du jour :

Ego sum pastor bonus : et cognósco meas et cognóscunt me meæ. Je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent.

Dès l’antiquité, à Rome, la messe stationnale du pape a lieu en ce jour à Saint-Pierre du Vatican, auprès de la tombe du Prince des Apôtres qui a été le premier pasteur du peuple chrétien après Notre Seigneur, que saint Pierre précisément appelle, dans l’épître qui est lue ce jour à la messe :

Pastórem et epíscopum animárum vestrárum, Le Pasteur et l’Evêque de vos âmes.

La dévotion à Jésus Rédempteur sous les traits du Bon Pasteur pénétra de bonne heure dans le cœur des premiers fidèles. Abercius, dans son inscription funéraire, parle du Bon Pasteur qui, de ses yeux toujours vigilants, regarde son troupeau. A la fin de l’âge apostolique, Hermas donne précisément le nom du Pasteur à son écrit apocalyptique sur la pénitence, sujet alors si discuté. A Rome, l’église située sur le Viminal, près de laquelle les Pontifes fixent leur résidence temporaire, est dédiée au bon Pasteur, dont l’image, au dire de Tertullien, ornait les calices et les coupes eucharistiques. La représentation du bon Pasteur est si familière aux peintres et aux sculpteurs des catacombes que nous la trouvons reproduite à profusion dans les arcosolia et sur les sarcophages. Bien plus, à une époque où le spiritualisme de l’art chrétien antique avait encore en horreur les statues, on fait une exception en faveur de celle du bon Pasteur, dont plusieurs exemplaires importants nous ont été conservés.
Bienheureux cardinal Schuster, archevêque de Milan, in Liber Sacramentorum.

Vous avez entendu, mes très chers frères, dans la lecture du saint Évangile, un enseignement qui vous concerne ; vous y avez appris aussi à quelle épreuve nous sommes mis, (nous, vos pasteurs). Celui qui est bon, non par une grâce accidentelle, mais par l’essence de sa nature, vous dit : “Moi je suis le bon pasteur.” Et nous donnant le modèle de cette même bonté à imiter, il ajoute : “Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis.” Il a fait ce qu’il a enseigné ; il nous a donné l’exemple de ce qu’il a commandé. Le bon pasteur a donné sa vie pour ses brebis, afin de convertir, dans notre sacrement, son corps et son sang, et d’en rassasier tous ceux qu’il avait rachetés.
Homélie de saint Grégoire, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

IIndes vêpres du second dimanche après Pâques. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Programme de l’Annonciation

Saint-Eugène, le lundi 9 avril 2018, messe de 19h.

> Catéchisme sur l’Annonciation.

Lors donc, bien-aimés frères, qu’arrivent les temps, marqués d’avance pour la rédemption des hommes, notre Seigneur Jésus-Christ descend du ciel et vient ici-bas, sans quitter la gloire de son Père : c’est un prodige nouveau que sa génération, un prodige nouveau que sa nativité. Prodige nouveau : lui qui est invisible de sa nature, il s’est rendu visible dans la nôtre ; lui qui est immense et insaisissable, il a voulu être saisi et limité ; lui qui subsiste ayant les siècles, il a commencé d’être au cours des siècles ; lui, souverain maître de l’univers, il a voilé l’éclat de sa majesté et revêtu la forme d’un esclave ; lui, Dieu impassible et immortel, il n’a point dédaigné de se faire homme passible, de s’assujettir aux lois de la mortalité !”
Homélie de saint Léon, pape, VIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.

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