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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du Xème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 29 juillet 2018, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Le pharisien & le publicain.

Le Seigneur est le Très-Haut et il regarde l’humilité. Mais les hommes hautains, – et le pharisien était l’un d’eux –, il ne les connaît que de loin. Leurs actes hautains, Dieu les connaît de loin, mais il ne méconnaît pas leur faute. Écoute encore l’humilité du publicain. Non content de se tenir à distance, il ne levait même pas les yeux vers le ciel. Afin d’être regardé, lui ne regardait pas. Il n’osait pas relever les yeux. Sa conscience l’opprimait, l’espérance le soulevait. Écoute encore : « Il se frappait la poitrine. » De lui-même, il exige un châtiment. Aussi le Seigneur épargne-t-il celui qui confesse sa faute. « Il se frappait la poitrine en disant : Mon Dieu, sois indulgent au pécheur que je suis. » Le voilà, celui qui prie ! Pourquoi t’étonner ? La faute qu’il reconnaît Dieu, lui, ne veut plus la connaître.
Homélie de saint Augustin, évêque, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres du Xème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : ave verum, VIème ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : Adoremus in æternum Sanctissimum Sacramentum, VIème ton

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Programme du IXème dimanche après la Pentecôte

IXème dimanche après la Pentecôte - Jésus chasse les marchands du TempleSaint-Eugène, le dimanche 22 juillet 2018, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Jésus pleure sur Jérusalem & chasse les marchands du temple.

Quiconque a lu l’histoire de la chute de Jérusalem survenue sous les chefs romains Vespasien et Titus, reconnaît cette ruine que le Seigneur a décrite en pleurant. N’est-ce pas les chefs romains qu’il dénonce quand il dit : “Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées” ? Et ces paroles aussi : “Ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre”, témoignent du déplacement même de cette ville. Car si maintenant elle a été reconstruite en dehors de la porte, là où le Seigneur fut crucifié, c’est que la Jérusalem antérieure a été renversée de fond en comble, comme il est dit.
Sermon de saint Grégoire, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

A la messe :

  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Sub tuum præsidium
  • Procession de sortie : Loué soit à tout instant – Cantique de Saint Louis Marie Grignon de Montfort (1673 † 1716), docteur de l’Eglise
  • IIndes vêpres du IXème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

    • Motet d’exposition : ave verum, VIème ton
    • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria, du Ier ton
    • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
    • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
    • Chant d’action de grâces : Adoremus in æternum Sanctissimum Sacramentum, VIème ton

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    Carl Heinrich Bloch : Jésus chasse les marchands du Temple

    Programme du VIIIème dimanche après la Pentecôte – saint Pancrace – ton 7

    Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 22 juillet 2018 du calendrier grégorien, 9 juillet 2018 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    Dimanche du ton VII de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le hiéromartyr Pancrace, évêque de Taormine.

    Saint Pancrace était originaire d’Antioche de Cilicie. Selon la tradition, il se rendit à Jérusalem pendant le ministère du Christ, car son père, ayant entendu parler des miracles qu’il accomplissait, voulait voir celui-ci. La famille s’étant ensuite établie à Antioche (sur l’Oronte), c’est là qu’elle reçut le baptême et suivit la prédication de Pierre. Sous le règne de Caligula, Pancrace fut envoyé comme évêque par Pierre en Sicile. Dans la ville de Tauromenium (l’actuelle Taormine, non loin de l’Etna), il suscita de nombreuses conversions, en particulier celle du préfet. Alors qu’il avait atteint un âge avancé, le premier évêque de Taormine, roué de coups & lapidé par les païens conduits par un certain Artagatus, reçut la glorieuse couronne du martyre au début du règne de Trajan, c’est-à-dire à la fin du Ier siècle. Une partie de ses reliques sont conservées au Mont-Athos.

    L’Eglise byzantine le célèbre à la date de son martyre, le 9 juillet, tandis que le rit romain le fait au 3 avril, à la date de la dédicace d’une basilique qui fut construite en son honneur en Sicile à l’époque byzantine.

    Voici du reste ce que dit le Martyrologe romain au 3 avril :

    A Taormina, en Sicile, saint Pancrace, évêque. Il scella de son sang l’Evangile du Christ, après l’avoir prêché dans cette ville, où l’apôtre saint Pierre l’avait envoyé.

    Dans le rit byzantin, il est également fait mémoire une seconde fois de saint Pancrace, avec ses disciples, saint Marcellus évêque de Sicile & saint Philagrus évêque de Chypre à la date du 9 février.

    Saint Pancrace eut pour successeur immédiat saint Évagre, disciple comme lui de saint Pierre. Le siège de Taormine, second en dignité de la Sicile après celui de Syracuse, fut tenu durant le premier millénaire par des évêques grecs, de rit byzantin, mais qui dépendaient néanmoins et très logiquement de Rome (la Sicile étant dans la partie occidentale de l’Empire), jusqu’à ce que l’empereur iconoclaste Léon III l’Isaurien (717 † 741) le rattache avec toute la Sicile au patriarcat de Constantinople à la faveur de la crise iconoclaste. Le dernier évêque de Taormine fut saint Procope, qui mourut martyr, décapité par les Arabes lorsqu’ils prirent la ville en 906 au terme de deux années de siège. Lorsque les Normands reconquirent la Sicile et chassèrent les Musulmans au XIème siècle, le siège épiscopal de Taormine ne fut pas restauré (sans doute en raison de la perte d’influence de la ville, réduite à un petit village) et son territoire fut fondu dans celui du diocèse de Troina puis de Messine. Des évêques titulaires furent néanmoins nommés, tels le cardinal Daniélou (1905 † 1974) en 1969.

    Saint Pancrace est le patron de Taormine et de Canicattì en Sicile. Il ne doit pas être confondu avec saint Pancrace, le célèbre adolescent romain martyrisé sous Dioclétien le 12 mai 304.

    Aux heures
    A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche, ton 7. Gloire au Père. Tropaire du hiéromartyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche seulement.

    Tropaires des Béatitudes : 8 tropaires du dimanche, ton 7 :
    1. Il est beau à voir & bon à manger, * le fruit qui a causé mon trépas ; * mais le Christ est cet arbre de vie * dont je puis manger sans mourir ; * & je crie avec le bon Larron : ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
    2. Dieu de tendresse, mis en croix, tu effaças * la cédule de l’antique péché d’Adam ; * de l’erreur tu sauvas l’ensemble des mortels : ** aussi nous te chantons, Bienfaiteur & Seigneur.
    3. Sur le croix, Dieu de tendresse, tu clouas nos péchés, * par ta mort tu triomphas de la mort ; * d’entre les morts tu éveillas les trépassés ; ** aussi nous nous prosternons devant ta sainte Résurrection.
    4. Dans les oreilles d’Eve le serpent injecta son venin, * mais le Christ sur l’arbre de la croix * fit jaillir pour le monde la douceur de la vie. ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
    5. Au sépulchre on te dépose comme un mortel, * ô Christ, universelle Vie, * mais de l’Enfer ayant brisé les verrous, * tu ressuscites le troisième jour * avec gloire & puissance, illuminant le monde entier : ** gloire, Seigneur, à ta sainte Résurrection.
    6. Ressuscité d’entre les morts le troisième jour, * le Seigneur donne aux Disciples sa paix ; * les bénissants, il les envoie et leur dit : ** Amenez tous les hommes au royaume de Dieu.
    7. Lumière est le Père, lumière le Fils, * lumière aussi le Saint-Esprit, * mais une seule lumière est en eux trois, * car en trois personnes il n’y a qu’un seul Dieu * consubstantiel & coéternel ** sans division ni confusion depuis toujours & à jamais.
    8. Tu mis au monde dans la chair * le Fils & Verbe du Père éternel * d’une manière que lui seul connaît ; * aussi, Vierge Mère de Dieu, * nous qui par toi fûmes divinisés, ** nous te crions : Réjouis-toi, espérance des chrétiens.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 7 : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde !
    2. Tropaire du hiéromartyr, ton 4 : Des Apôtres ayant partagé le genre de vie et sur leur trône devenu leur successeur, * tu as trouvé dans la pratique des vertus la voie qui mène à la divine contemplation ; * c’est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu luttas jusqu’au sang pour la défense de la foi; * hiéromartyr Pancrace, * prie le Christ Dieu, ** afin qu’il sauve nos âmes. (MP3)
    3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
    4. Kondakion du hiéromartyr, ton 4 : Sur Taormine, Pancrace, tu brillas tel un astre resplendissant, * saint pontife martyr qui témoignas pour le Christ : ** intercède maintenant auprès de lui pour qui te chante, Bienheureux. (MP3)
    5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    6. Kondakion du dimanche, ton 7 : La puissance de la mort ne peut plus retenir les hommes, * car le Christ est descendu pour briser et détruire sa force. * Les enfers sont enchaînés, * les prophètes en chœur se réjouissent et disent : * Le Sauveur est apparu aux croyants. ** Venez, fidèles, prendre part à la Résurrection.

    Prokimen
    Du dimanche, ton 7 :
    ℟. Le Seigneur donne la puissance à son peuple, le Seigneur bénit son peuple dans la paix (Psaume 28, 11).
    ℣. Rendez au Seigneur, fils de Dieu, rendez au Seigneur la puissance & la gloire (Psaume 28, 1).

    Epître
    Du dimanche : I Corinthiens (§ 124) I, 10-18.
    Or je vous conjure, mes frères, par le nom de Jésus-Christ notre Seigneur, d’avoir tous un même langage, et de ne point souffrir parmi vous de schismes, mais d’être tous unis ensemble dans un même esprit et dans un même sentiment.

    Alleluia
    Du dimanche, ton 7 :
    ℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
    ℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).

    Evangile
    Du dimanche : Matthieu (§ 58) XIV, 14-22.
    Ils en mangèrent tous, et furent rassasiés ; et on emporta douze paniers pleins des morceaux qui étaient restés.

    Verset de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

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    Portrait d’église, histoire de retable : Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise – le baroque Savoyard (9)

    Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise
    Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise.

    L’église Saint-Sigismond date de 1683, elle est composée d’un chœur, de 3 nefs à 3 travées. Le retable de l’autel majeur de Jacques Clérant remplace en 1710 celui de F. Cuenot.

    Ce retable majeur a la somptuosité du baroque le plus flamboyant, il est entièrement doré, le visiteur ne s’attend pas à être littéralement saisi devant une telle abondance dans une petite église nichée au cœur des Alpes. Au premier regard, la profusion de décorations peut faire croire à un désordre d’une imagination débridée. Pourtant, si l’on observe bien la rigueur de la symétrie qui indique une composition ordonnée sur un axe horizontal et un axe vertical, l’homogénéité des sculptures dans le détail et dans l’ensemble montre que nous sommes en présence d’une œuvre majeure de Jacques Clérant, qui n’a subi aucune modification, altération depuis sa réalisation au XVIIIème siècle.

    Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise : le retable majeur.
    Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise : le retable majeur.

    Pour l’apprécier, le comprendre, il faut prendre le temps de le contempler dans son ensemble puis dans les détails et accepter de lire l’histoire qu’il nous raconte et enfin, se laisser porter.

    Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise : l'antepandium.
    Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise : l’antepandium.

    L’antepandium donne le la d’une hymne à la joie : les anges musiciens entourent l’Enfant Jésus placé au centre, avec leur divers instruments de musique. D’autres anges sur les divers registres du retable accompagnent la Vierge dans son Assomption et enfin dans son couronnement au ciel, le Christ étant représenté dans le triomphe de sa Résurrection.

    Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise : l'Assomption de la Vierge sur le retable majeur.
    Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise : l’Assomption de la Vierge sur le retable majeur.

    Nous sommes en présence d’un résumé magistral de la foi catholique, ce retable est tout à la fois une page exceptionnelle d’architecture, de sculpture et de décoration, il devient pour les fidèles une instruction sur leur foi : les dogmes de La Sainte Trinité, de l’Incarnation et de la Rédemption sont déclinés sous une nuée angélique ; la présence réelle dans le tabernacle, le culte de la Très-Sainte Mère de Dieu et des saints en particulier ici : le roi Sigismond, saint patron de la paroisse qui contemple l’Assomption de la Vierge-Marie.

    Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise : les Anges supports du baldaquin.
    Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise : les Anges supports du baldaquin.

    Posés en soutien du baldaquin, deux anges nous montrent de la main la scène au dessus d’eux : le couronnement de la Vierge, elle-même observée par Dieu le Père qui parachève le retable.

    Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise : le couronnement de la Vierge au Ciel.
    Saint-Sigismond de Champagny-en-Vanoise : le couronnement de la Vierge au Ciel.

    Le tabernacle est orné du Bon Pasteur, deux évêques l’entourent ainsi que deux scènes de la passion du Christ : le Christ aux outrages et la flagellation.

    L’expression artistique de ce langage théologique est admirablement réussie par Jacques Clérant. Elle est mise en mouvement, pleine de vie et soulignée par les jeux de lumière et d’ombre, portée par les ruptures des lignes, par des courbes et les plis des vêtements. Ici, on contemple une parfaite, magistrale illustration de l’art au service de la foi. Ce qui est remarquable dans ce retable, c’est la quantité d’anges et d’angelots qui dans des positions parfois acrobatiques accentuent l’impression de mouvement. Une ascension vers le ciel comme pour porter la prière des fidèles tout en dégageant un sentiment de joie et d’exultation. On s’attend presque à voir l’un d’entre eux s’échapper du retable pour voler au dessus de ceux qui les contemplent et porter les supplications vers le Très Haut.

    Le Baroque savoyard

    Plain-chant romain – Ave verum Corpus – prose au Très-Saint Sacrement

    Ave verum.
    In honorem SS. Sacramenti.
    Prosa.

    Ave verum Corpus - prose au Très-Saint Sacrement

    Ave, verum *
    Corpus, natum
    Ex María Vírgine,
    Vere passum,
    Immolátum
    In cruce pro hómine.
    Cujus latus perforátum
    Unda fluxit cum sánguine ;
    Esto nobus prægustátum
    Mortis in exámine.
    O Jesu dulcis !
    O Jesu pie !
    O Jesu, * Fili Maríæ !
    Je vous salue
    ô vrai Corps, né
    de la Vierge Marie,
    Qui avez vraiment souffert,
    Immolé
    Sur la croix pour l’homme.
    Dont le côté transpercé
    A laissé couler de l’eau et du sang ;
    Soyez notre viatique
    A notre mort, lors du jugement.
    O doux Jésus,
    O bon Jésus,
    O Jésus, Fils de Marie.

    Cette petite prose au Très-Saint Sacrement a été composée vraisemblablement au cours du XIVème siècle et son extension resta assez longtemps locale, les manuscrits médiévaux qui la contiennent étant tous des environs du lac de Constance, provenants de l’Abbaye de Saint-Gall (codex 546), de celle de Reichenau (manuscrits 36 et 156) ou de Constance même. L’un des manuscrits de Reichenau, du XVème, intitule cette pièce : Salutationem sequentem composuit Innocentius papa ; hæc oratio habet tres annos indulgentiarum a dom. papa Leone (La salutation suivante a été composée par le pape Innocent ; cette oraison a reçu trois années d’indulgence du seigneur pape Léon).

    Programme du VIIIème dimanche après la Pentecôte

    Saint-Eugène, le dimanche 15 juillet 2018, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

    L’économe infidèle.

    On comprend la suite : Celui qui est fidèle pour très peu de chose, ce qui veut dire pour le plan charnel, sera fidèle aussi pour beaucoup, ce qui veut dire pour le plan spirituel. Mais celui qui est malhonnête pour très peu qui ne met pas au service de ses frères ce que Dieu a créé pour tous, celui-là sera malhonnête aussi dans le partage des richesses spirituelles, car il ne dispensera pas la doctrine selon les besoins, mais selon les personnes. “Or, dit le Seigneur, si vous ne dispensez pas bien les richesses matérielles et caduques, qui donc vous confiera les vraies et éternelles richesses de la doctrine divine ?”
    Homélie de saint Jérôme, prêtre, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

    L’introït de la messe de ce dimanche, – Suscepimus, Deus, misericordiam tuam, in medio templi tui – Nous avons reçu, Dieu, ta miséricorde au milieu de ton temple -, tiré du psaume 47, a été ultérieurement réutilisé au VIIIème siècle pour servir également d’introït à la messe de la Purification le 2 février, lorsque cette fête fut instituée à Rome.

    Par ailleurs, l’antienne de communion de ce dimanche – Gustate & videte quoniam suavis est Dominus – Goutez & voyez combien doux est le Seigneur – est tirée du psaume 33. Au IVème siècle, ce psaume eucharistique par excellence était universellement chanté à la communion, tant en Orient comme en Occident, et il en subsiste des traces nombreuses dans les différents rits. Il est possible que l’antienne de ce jour soit un témoin pour le rit romain de cet usage primitif.

    A la messe :

    • Asperges me
    • Introït – Suscepimus Deus misericordiam tuam (ton i.)
    • Kyriale XI – Orbis factor
    • Epître : Romains VIII, 12-17 : Car tous ceux qui sont poussés par l’Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu.
    • Graduel – Esto mihi in Deum protectorem (ton v.)
    • Alleluia – Magnus Dominus (ton vii.)
    • Evangile : Luc XVI, 1-9 : Et le maître loua cet économe infidèle de ce qu’il avait agi prudemment : car les enfants du siècle sont plus sages dans la conduite de leurs affaires, que ne le sont les enfants de lumière.
    • Après l’homélie : Postlude pour l’antienne de Magnificat du jour – Charles Tournemire (1870 † 1939), organiste de la basilique Sainte-Clotilde
    • Credo I
    • Offertoire – Populum humilem (ton v.)
    • Pendant les encensements de l’offertoire : Dirigatur du Vème ton – faux-bourdon parisien (édition de 1739)
    • A l’élévation : O salutaris en La bémol Majeur de Charles Gounod (1818 † 1893)
    • Pendant la communion : O quam amabilis – motet jésuite anonyme du XVIIème siècle
    • Communion – Gustate et videte (ton iii.)
    • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du IIIème ton (d’après l’édition de 1739)
    • Après le dernier Evangile : Inviolata
    • Procession de sortie : Je mets ma confiance – Cantique et mélodie du R.P. Lambillotte – harmonisation de M. le chanoine Gaston Roussel, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles

    IIndes vêpres du VIIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

    • Motet d’exposition : Ave verum, VIème ton
    • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
    • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton.
    • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
    • Chant d’action de grâces : Hymne Te decet hymnus – hymne de la liturgie byzantine à matines, vêpres & complies, employée par saint Benoît à la fin du troisième nocturne des dimanches dans l’office monastique (cf. Règle de saint Benoît XI, 10)

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    Programme du VIIème dimanche après la Pentecôte – Déposition aux Blachernes du précieux vêtement de la Mère de Dieu – ton 6

    Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 15 juillet 2018 du calendrier grégorien, 2 juillet 2018 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour la déposition aux Blachernes du précieux vêtement de la Mère de Dieu.

    L’église Sainte-Marie-Mère-de-Dieu, plus connue sous le nom de Sainte-Marie-des-Blachernes, fut édifiée à Constantinople en 452 dans le quartier des Blachernes par l’impératrice Pulchérie. La célébration de ce jour commémore la déposition d’une précieuse relique de vêtements de la Mère de Dieu dans l’église du palais des Blachernes, laquelle fut effectuée sous l’empereur Léon Ier de Thrace en 473. “Les souverains demandèrent à l’archevêque Juvénal de leur envoyer lui-même, dûment scellé, ce saint cercueil avec les vêtements funèbres de la glorieuse et toute sainte Théotokos Marie, qui s’y trouvaient. L’ayant reçu, ils le déposèrent dans le sanctuaire élevé aux Blachernes en l’honneur de la sainte Théotokos.” (Saint Jean Damascène, 2nde homélie sur la Dormition de Marie). Les sources constantinanpolitaines en revanche attribuent le transfert des reliques depuis la Palestine à deux patriciens Galbios & Candidos, l’empereur Léon Ier et son épouse Vérine n’étant vraisemblablement pas étrangers à cette initiative. Les reliques comportaient une robe tissée de laine fragile, de couleur unie et d’une seule pièce, ainsi qu’un voile (maphorion). Pour abriter ces précieuses reliques, l’empereur Léon Ier fit adjoindre en 473 sur le côté gauche de l’église construite par l’impératrice Pulchérie une chapelle latérale de forme circulaire, et il donna à l’ensemble du sanctuaire tout son éclat. Les reliques étaient conservées dans un reliquaire fixe sur l’autel. Par la suite, cette église de Notre-Dame des Blachernes devint l’un des sanctuaires les plus prestigieux de Constantinople et fut le théâtre de bien des événements majeurs de son histoire. Outre la fête du 2 juillet, c’est là que le patriarche célébrait en présence de la cour impériale les principales fêtes de la Mère de Dieu : la Conception & la Nativité de la Vierge, sa Présentation au Temple, l’Annonciation, la synaxe de la Mère de Dieu du 26 décembre, la Purification, la Dormition. Le patriarche Timothée Ier (511 † 518) institua une procession chaque vendredi qui partait de l’église des Blachernes jusqu’à celle des Chalcopratia où était conservée la ceinture de la Vierge.

    Justinien, puis Basile Ier le Macédonien et Léon VI reconstruisirent et embellirent le sanctuaire des blachernes. C’est notamment grâce à l’ostension solennelle du vêtement de la Vierge des Blachernes que les Avars purent être repoussés en 626 (miracle commémoré le Samedi de l’Acathiste), et que la ville fut sauvée des Perses (677), des Arabes (717) et de la révolte du général Thomas (822). Lors de l’invasion surprise des Russes en juin 860 – alors que l’empereur Michel III combattait les Arabes -, le Patriarche saint Photius se rendit aux Blachernes, fit le tour des rempart et descendit jusqu’à la mer avec le saint Voile qu’il trempa dans le Bosphore. Peu de temps après la flotte russe du prince Askold, qui comprenait 200 voiles, fut abîmée par une tempête. A la suite de cet évènement, Constantinople et la Russie établirent des relations diplomatiques, un premier évêque fut envoyé à Kiev et le prince Askold reçut le saint baptême. Cette première évangélisation de la Russie ne dura cependant pas et le successeur d’Askold fut un païen.

    Cette fête du 2 juillet fut la première grande fête mariale à Constantinople, plus ancienne même que l’institution de la fête de la Dormition au 15 août, mais elle annonçait déjà cette célébration, car il s’agissait d’une pièce d’étoffe que la Mère de Dieu aurait laissé aux apôtres au moment de mourir. La célébrité tant du sanctuaire que de la fête de la Déposition du précieux vêtement, devenue très grande, suscita l’introduction de cette fête du 2 juillet en Occident sous le nom de fête de la Visitation de la Sainte Vierge.

    Déposition aux Blachernes du vêtement de la Mère de Dieu.
    Déposition aux Blachernes du vêtement de la Mère de Dieu.
    L’église des Blachernes (où était également conservée la relique du saint Suaire, maintenant à Turin) conservait toujours les précieuses reliques des vêtements de Marie après le sac de la ville par les Croisés, en l’an 1204. En effet, le pèlerin russe Etienne de Novgorod, visitant Constantinople vers l’an 1350, en témoigne : “Nous sommes arrivés aux Blachernes, où se trouve la robe sur un autel dans un reliquaire scellé.” Reconstruite après un incendie en 1070, l’église fut définitivement détruite par un incendie accidentel en 1434. A la fin du XIVème siècle, une part du vêtement de la Vierge des Blachernes fut offerte à saint Denys, archevêque de Souzdal et transférée de Constantinople en Russie. La sainte Robe de la Mère de Dieu, qui avait tant de fois sauvé Constantinople, accomplit le même miracle à Moscou assiégée par les Tatars le 2 juillet 1451. En souvenir de cette délivrance miraculeuse, saint Jonas de Moscou fit construire au Kremlin l’église de la Déposition du vêtement de la Mère de Dieu. Reconstruite après un incendie en 1484-1486, cette église fut la cathédrale principale des métropolites et patriarches de Moscou jusqu’à la construction de la cathédrale des Douze Apôtres sous le patriarche Nikon.

    A noter que 3 autres vêtements de la Vierge conservés en Occident furent offerts à Charlemagne par l’empereur byzantin. Le premier des trois resta à Aix-la-Chapelle, mais en 876 l’empereur Charles II le Chauve offrit le second à la cathédrale de Chartres et le troisième à l’Abbaye Saint-Corneille de Compiègne.

    A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Mère de Dieu. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
    A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Mère de Dieu. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la Mère de Dieu.

    Tropaires des Béatitudes : Six tropaires du dimanche, ton 6, & quatre tropaires de la 3ème ode du canon de la Mère de Dieu, œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886) :
    1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
    2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
    3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
    4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
    5. Les Myrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
    6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.
    7. Chantons la Mère de notre Dieu, * cette porte du ciel, * et vénérons avec amour * son Vêtement sacré * qui pour notre sanctification ** fait jaillir les grâces de Dieu.
    8. Du vêtement de l’immortalité * par ton virginal enfantement * tu as revêtu ceux que la corruption * avait mis à nu et tu leur as donné * comme inviolable trésor ** ton Vêtement sacré.
    9. Celui qui enveloppe tout le ciel * de nuages, Vierge immaculée, * tu l’as entouré de ton Vêtement ; * et, nous prosternant devant lui, * avec foi nous te glorifions, ** toi le refuge de nos âmes.
    10. Ton divin temple est devenu * un lieu où * les infirmes sont guéris gratuitement, * car il possède ton Vêtement * comme source d’où jaillit ** l’intarissable flot des guérisons.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Devant ton sépulcre les Puissances des cieux, * autant que les soldats furent frappés d’effroi ; * et Marie Madeleine se tenait près du tombeau, * cherchant ton corps immaculé ; * mais tu brisas l’Enfer sans te laisser vaincre par lui, * tu rencontras la Vierge et nous donnas la vie. * Ressuscité d’entre les morts, ** Seigneur, gloire à toi.
    2. Tropaire du vêtement de la Mère de Dieu, ton 8 : Mère de Dieu toujours-vierge, protection des mortels, * à ta ville tu donnas comme une enceinte fortifiée * la Robe et la Ceinture de ton corps immaculé * échappant à la corruption en vertu de ton enfantement virginal, * car en toi la nature et le temps sont renouvelés; * c’est pourquoi nous te prions de pacifier notre vie ** et d’accorder à nos âmes la grande miséricorde.
    3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
    4. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main vivifiante le Seigneur source-de-vie, * le Christ notre Dieu, * a fait surgir tous les morts des ténèbres de l’Enfer, * accordant la résurrection à tout le genre humain ; * il est vraiment notre Sauveur, ** notre vie, notre résurrection et le Dieu de l’univers.
    5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    6. Kondakion du vêtement de la Mère de Dieu, ton 4 : Comme voile d’immortalité, * Vierge comblée de grâce par Dieu, * tu as donné aux croyants * le Vêtement avec lequel * tu couvrais ton corps sacré, * divine protection des mortels ; * avec amour nous célébrons comme fête sa Déposition * et nous chantons avec foi : ** Réjouis-toi, ô Vierge, fierté des chrétiens.

    Prokimen
    Du dimanche, ton 6 :
    ℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
    ℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
    [De la Mère de Dieu, ton 3 :
    ℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).]

    Epîtres
    Du dimanche : Romains (§ 116) XV, 1-7.
    Que chacun de vous tâche de satisfaire son prochain dans ce qui est bon, et qui peut l’édifier.
    [De la Mère de Dieu : Hébreux (§ 320) IX, 1-7.
    Après le second voile était le tabernacle, appelé, le Saint des saints.]

    Alleluia
    Du dimanche, ton 6 :
    ℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
    ℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
    [De la Mère de Dieu, ton 8 :
    ℣. Ecoute, ma fille, regarde et tends l’oreille. (Psaume 44, 11).]

    Evangiles
    Du dimanche : Matthieu (§ 33) IX, 27-35.
    Or Jésus allant de tous côtés dans les villes et dans les villages, enseignait dans leurs synagogues, et prêchait l’Évangile du royaume, guérissant toutes sortes de langueurs et de maladies.
    [De la Mère de Dieu : Luc (§ 54) X, 38-42 ; XI, 27-28.
    Jésus lui dit : Mais plutôt heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent !]

    Verset de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
    De la Mère de Dieu : J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

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    Portrait d’église, histoire de retable : la Sainte-Trinité de Peisey-Nancroix – le baroque savoyard (8)

    Peisey-Nancroix : église de la Trinité.
    Peisey-Nancroix : église de la Trinité.

    Remaniée à plusieurs reprises et finalement reconstruite car trop petite, l’église de la Sainte-Trinité de Peisey-Nancroix est achevée par la construction du clocher en 1699. Conçue selon le plan classique de l’église-halle, elle abrite sept retables réalisés entre 1690 et 1710. Le retable majeur a longtemps été attribué à Jacques Clérant mais il est en fait l’œuvre de Jacques-Antoine Todesco et Jean-Baptiste Gualaz comme il est indiqué dans le prix-fait que l’on a retrouvé.

    Peisey-Nancroix : retable du maître-autel.
    Peisey-Nancroix : retable du maître-autel.

    Ce retable est un extraordinaire résumé de la foi catholique et une représentation de ses grands mystères.

    Au niveau inférieur, celui de la prédelle, les deux représentations de l’Annonciation et de la Visitation évoquent l’Incarnation.

    Peisey-Nancroix : retable du maître-autel : l'Annonciation.
    Peisey-Nancroix : retable du maître-autel : l’Annonciation.

    Au centre, Dieu le Père et le Fils à sa droite tiennent le globe terrestre sous la colombe du Saint-Esprit. Le mystère de la Sainte Trinité est ainsi donné à contempler à tous les fidèles.

    Peisey-Nancroix : église de la Trinité, le retable majeur : le Père et le Fils.
    Peisey-Nancroix : église de la Trinité, le retable majeur : le Père et le Fils.

    Le tabernacle à double structure est couronné d’un temple à coupole soutenu par deux anges agenouillés. La partie de la réserve est ornée d’une Pietà et plus haut dans une niche l’Ecce Homo. Au sommet du dôme, le Christ victorieux de la mort sort du tombeau. Saint Pierre et saint Paul, inséparables colonnes de l’Eglise, occupent les niches latérales.

    La partie centrale du retable composée d’un baldaquin couvre la tabernacle et la Sainte Trinité. Elle est soutenue par quatre anges posés sur des tiers de colonnes lisses avec des ornements en relief. L’art baroque est un art en mouvement et les sculpteurs ont non seulement froissé et fait flotter les vêtements mais encore les décrochements de tout l’ensemble, en particulier les brisures des lignes de l’entablement et des bases du fronton curviligne donnent des facilités aux jeux d’ombre et de lumière pour animer la façade brillant de tout son or.

    Le prix-fait donne une description du retable et des conditions de sa réalisation :

    … à tache et prix-fait à hon[ora]ble Jacques-Antoine, fils de feu Jean-Pierre Todesco et à hon[ora]ble Jean-Baptiste, fils de feu Pierre Gualaz, tous deux maistre sculpteurs. Le dit Todesco de le paroisse d’Alpes le dit Gualoz de la paroisse de Campertogie, tous deux du diocèse de Novarre ici présents et acceptants pour eux et les leurs et sous la clause solidaire de l’un pour l’autre chascun d’eux ses principal et le tout sans division ni discution au bénéfice de laquelle ils renoncent par serment, à savoir en premier lieu de faire le retable du maistre autel de l’esglise parrocialle du dit Peysey de l’hauteur et longueur du vide du cœur de ladite église et à la forme du dessein signé par le sieur Marion, curé dudit lieu, et par lesdites parties et moy notaire, saufs et bien entendu qu’en place de certains ornements qu’estiment portés par le dit dessein de faire aux deux costés de l’autel, les dits magisters prix-lactaires y feront une porte de chaque côté panaux et une rose dorée sur chaque panau et feront une croix doré avec son crucifix dessus l’autel et un cadre autour du devant d’autel en sculpture et doré.

    Peisey-Nancroix, église de la Trinité : attique du retable majeur.
    Peisey-Nancroix, église de la Trinité : attique du retable majeur.

    Item les dits magisters lèveront le pied d’extal qui est sur le ciboire pour que les anges supportant le tabernacle soient immédiatement au dessus et au-dessus du dit tabernacle les dits prix-lactaires feront une Saincte Trinité en sculpture en sculpture au milieu d’une gloire en nuage, teste de chérubins et anges, lesdits nuages argent et grasti, le reste en or sauf les nudités et chevellure…au dessus du dôme, en place du crucifix, y feront enfant Jésus embrasssant sa croix en or et sa croix dorée….”

    Le luxe de décoration de toute l’église n’a pas son pareil dans toute la vallée. Six autres retables ornent l’église : le retable de Saint Antoine l’Ermite, le retable de Saint Jean-Baptiste, le retable de la porte du Ciel, le retable des âmes du purgatoire, le retable de Notre-Dame du Rosaire, Le retable de Notre-Dame des 7 douleurs.

    Le Baroque savoyard

    Programme du VIIème dimanche après la Pentecôte

    Saint-Eugène, le dimanche 8 juillet 2018, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

    Vous les reconnaitrez à leurs fruits

    Le Seigneur nous recommande d’évaluer aux fruits des œuvres les paroles de flatterie et les apparences de douceur et de n’apprécier personne tel qu’il se dépeint en paroles, mais bien tel qu’il se présente par ses actes ; car la rage du loup se couvre chez plus d’un de la peau du mouton. Les épines ne produisent, pas de raisins, ni les chardons des figues, et les arbres mauvais ne donnent pas de bons fruits : le Seigneur nous enseigne par là que la réalité des bonnes œuvres ne consiste pas en de telles apparences, et qu’il faut donc reconnaître chacun à ses fruits. Car ce n’est pas uniquement le zèle en paroles qui obtiendra le Royaume des Cieux et ce n’est pas celui qui dit : “Seigneur, Seigneur” qui en recueillera l’héritage.
    Homélie de saint Hilaire, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

    A la messe :

    IIndes vêpres du VIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

    • Motet d’exposition : ave verum, VIème ton – Prose du Très-Saint Sacrement du XIVème siècle, attribuée au pape Innocent VI († 1362)
    • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria, du Ier ton
    • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
    • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
    • Chant d’action de grâces : Adoremus in æternum du VIème ton

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    Programme du VIème dimanche après la Pentecôte – Sainte Fébronie – Après-fête de la Nativité de saint Jean Baptiste – ton 5

    Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 8 juillet 2018 du calendrier grégorien, 25 juin 2018 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    Dimanche du ton V de l’Octoèque. Nous faisons mémoire aussi en ce jour de notre Vénérable Mère Martyre Fébronie.

    Sainte Fébronie était une vierge vivant au début du IVème siècle à Sibapolis (probablement Nisibe) en Syrie orientale / Mésopotamie, dans un monastère féminin d’une cinquantaine de vierges consacrées, tenu par sa propre tante l’abbesse Brienne. Lors de la persécution de Dioclétien, elle choisit de demeurer dans son monastère avec sa tante Brienne et une autre vierge, Hiérie, tandis que les autres membres de la communauté, comme tous les chrétiens de Nisibe, s’étaient réfugiées dans les montagnes entourant la ville. Le préfet Sélène, chargé d’appliquer dans la région les décrets anti-chrétiens de Dioclétien, fit arrêter Fébronie, âgée de 19 ans et lui proposa de devenir la femme de son neveu Lysimaque. Mais Fébronie répondit :

    “J’ai, au ciel, un lit nuptial qui n’a pas été fait par la main des hommes. L’Époux que j’ai choisi est immortel. Ne perdez pas de temps, O juge, ni vos flatteries ni vos menaces ne sauraient me faire changer de résolution.”

    Sélène ordonna alors qu’on l’attachât à quatre pieux et qu’on y mît le feu en dessous et que, tandis qu’elle serait brûlée, on déchargeât sur son dos une grêle de coups. Cela fut exécuté avec tant de violence que la foule demandait – en vain – au tyran d’avoir de la compassion pour la jeunesse de l’enfant. Puis Sélène la fit suspendre sur le chevalet. Fébronie avait tellement mal qu’elle était devenue incapable de dire quoi que ce soit. Aussi, Sélène ordonna qu’on lui coupât la langue puisqu’elle refusait de parler. Elle la présenta aussitôt au bourreau comme si elle avait voulut dire “la voila, coupe !” Mais tandis qu’on allait la lui couper, l’assemblée l’empêcha. Sélène ordonna alors qu’on lui arrachât les dents. On lui en tira dix-sept. Après un moment de répit, Sélène ordonna qu’on lui coupât les seins. Lorsque les deux mamelles eurent été tranchées, Sélène ordonna d’appliquer le feu sur les blessures. Beaucoup de spectateurs ne purent supporter la vue de ces tortures et s’en allèrent en disant “Maudit soit Dioclétien et ses dieux !”

    Hiérie ne pouvant plus supporter qu’on tourmentât si cruellement sa compagne Fébronie, cria à Sélène : “O monstre d’inhumanité ! Tous les maux dont tu as fait souffrir Fébronie ne te suffisent donc pas ? Tu as oublié ta propre mère dont le corps fut semblable au sien. Tu ne te rappelles donc pas que, né sous de funestes auspices, tu reçus de ses mamelles ta première nourriture et que ce fut là le premier pas qui te conduisit à la situation élevée dont tu abuses aujourd’hui pour le malheur des autres !”

    Sélène tout bouillant de colère ordonna de traîner Hiérie à son tribunal. Mais les amis qui étaient auprès de lui l’en empêchèrent. Alors il ordonna qu’on coupât les deux mains et les pieds de Fébronie, puis qu’on lui tranchât la tête.

    Mais après le sanglant martyre de sainte Fébronie, le neveu de Sélène, Lysimaque, traumatisé par ce supplice, pleurait sans discontinuer. Sélène, apprenant cette affliction, tomba dans une noire mélancolie puis dans un délire furieux. Dans un accès de rage, il se frappa la tête contre une colonne et tomba sans mouvement et sans vie. Lysimaque ordonna qu’on fit un cercueil de bois incorruptible pour y mettre le corps de Fébronie. Pour lui, il prit la tête, les mains, les pieds et les dents, et tout ce qui avait été séparé du corps, et les ayant enveloppés dans son manteau, il les emporta au monastère. Là, à la vue du corps de Fébronie, Brienne tomba évanouie. S’étant relevée, elle s’écriait en pleurant :

    “Laissez-moi embrasser ces pieds qui ont écrasé la tête du serpent; laissez-moi baiser les plaies qui serviront au salut de mon âme; laissez-moi orner sa tête d’une couronne de louanges, puisqu’elle a été la gloire de notre sexe par la victoire qu’elle a remporté dans le combat.”

    Le lendemain on plaça le corps dans le cercueil et prenant soin de mettre les membres coupés à leur place. Les dents que l’on ne pouvait remettre dans leurs alvéoles furent placées sur la poitrine. On lui bâtît une église dans laquelle on voulut mettre le corps de Fébronie. Les évêques vinrent au monastère pour demander le corps, mais quand on voulut le prendre, un tremblement de terre leur fit comprendre que la sainte voulait que son corps demeura au lieu où elle était si attachée. Une dent de Fébronie fut néanmoins placée dans l’église qui lui fut dédiée.

    La mémoire de sainte Fébronie est célébrée à la même date dans le rit romain. Voici ce que dit le Martyrologe romain au 25 juin :

    A Sibapolis, en Mésopotamie, sainte Fébronie, vierge et martyre. Durant la persécution de Dioclétien et sous le juge Silène, pour avoir voulu conserver sa foi et sa chasteté, elle fut d’abord battue de verges et tourmentée sur le chevalet; ensuite déchirée avec des peignes de fer et éprouvée par le feu; enfin ayant eu les dents brisées, puis les seins et les pieds coupés, on lui trancha la tête. Parée de ces souffrances comme d’autant d’ornements, elle monta vers l’époux.

    *

    Nous fêtons aussi en 25 juin l’après-fête de la Nativité du vénérable & glorieux Prophète, le Précurseur & Baptiste Jean.

    La Nativité de saint Jean-Baptiste est raconté par saint Luc au premier chapitre de son évangile. Conformément à l’évangile, six mois jours pour jours – mais comptés selon le calendrier romain (VIII des calendes de juillet (soit le 24 juin) – VIII des calendes de janvier (soit le 25 décembre) séparent les fêtes de la Nativité de saint Jean-Baptiste et de celle de Notre Seigneur.

    Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les dates de naissance de saint Jean-Baptiste le 24 juin et de son cousin le Christ, six mois plus tard le 25 décembre (Elisabeth étant enceinte de six mois lors de la Visitation de sa cousine la Vierge Marie), n’ont pas été fixé arbitrairement ou pour prétendument christianiser des fêtes païennes. Le professeur Shemarjahu Talmon (1920 † 2010), de l’Université Hébraïque de Jérusalem, après avoir étudié les documents de Qumran et le calendrier du Livre des Jubilés, avait réussi à préciser l’ordre de succession des 24 classes sacerdotales dans le Temple de Jérusalem autour de notre ère (chacune servant deux fois par an), selon le curieux calendrier solaire alors en usage en Palestine dans les communautés juives. Ses résultats furent livrés dans l’article “The Calendar Reckoning of the Sect from the Judean Desert. Aspects of the Dead Sea Scrolls”. Dans cette étude, le professeur Talmon indique que la classe d’Abia (ab-Jah) servait ainsi deux fois dans le Temps : la première fois, du 8 au 14 du troisième mois du calendrier ; la seconde fois du 24 au 30 du huitième mois du calendrier. Ce second tour correspond à la dernière décade de notre mois de septembre. Or nous savons par saint Luc que Zacharie, père de saint Jean-Baptiste, était prêtre de la classe d’Abia et servait dans le Temple lorsqu’il fut frappé de mutisme en raison de son incrédulité après que l’Ange lui a annoncé la naissance d’un fils (Luc I). Le rite byzantin, de façon très ancienne, fait mémoire de l’annonce à Zacharie le 23 septembre. C’est donc très logiquement que 9 mois après, nous célébrons la naissance de saint Jean Baptiste le 24 juin et celle du Christ six mois plus tard le 25 décembre (les bergers gardant leurs troupeaux durant la nuit suggèrent davantage une naissance en hiver qu’en été, comme l’aurait été si on prenait pour point de référence le premier service annuel de la classe d’Abia dans le Temple de Jérusalem). Rappelons aussi que saint Jean Chrysostome justifiait l’adoption de la date du 25 décembre pour fêter Noël par l’examen des archives impériales mises à la disposition de l’Eglise de Rome.

    Fils du prêtre Zacharie & d’Elisabeth la stérile, fruit de la promesse, Jean délia par sa naissance la langue de son père devenu muet, et “combla de joie le monde entier”. C’est alors que son père, prononçant l’immortel cantique où il chante la réalisation de la promesse faite à Abraham, prédit à son petit enfant le rôle grandiose de Précurseur, devant préparer les voies sur terre à l’Astre qui vient d’en-haut, “afin de mettre nos pieds dans le droit chemin, sur la voix de la paix”. Ce cantique de Zacharie est joint dans le rit byzantin au cantique de la Vierge Marie, et tous deux forment le 9ème cantique de l’office de matines. Les tropaires de la 9ème ode des canons de matines ont été à l’origine écrits pour être chantés entre les versets de ce cantique double.

    Dans le rit byzantin, la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste – célébrée comme au romain le 24 juin – est suivie d’un jour d’après-fête le 25 juin.

    Aux heures
    A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Vénérable Mère Martyre. Kondakion : du dimanche.
    A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Précurseur. Kondakion : du dimanche.

    Béatitudes, ton 5. Tropaires des Béatitudes : huit tropaires du ton dominical :
    1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
    2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
    3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
    4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
    5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
    6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
    7. Unique & indivisible Trinité, Dieu créateur & tout-puissant, * Père, Fils & Saint-Esprit, ** nous te chantons comme Sauveur & vrai Dieu.
    8. Réjouis-toi, porte infranchissable & temple vivant du Seigneur, * réjouis-toi, trône de feu non consumé, * réjouis-toi, ô Mère de l’Emmanuel, ** le Christ notre Dieu est avec nous.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
    2. Tropaire du Précurseur, ton 4 : Prophète & Précurseur de la venue du Christ * nous ne pouvons te louer dignement, nous qui t’honorons avec amour : * la stérilité d’une mère & la mutité d’un père ont cessé, * par ta glorieuse & vénérable nativité ** tandis que l’incarnation du Fils de Dieu est annoncée au monde.
    3. Tropaire de la Vénérable Mère Martyre, ton 4 : Ta brebis, ô Jésus, Fébronie, * crie d’une voix forte : * “Mon époux, c’est toi que j’aime, * c’est pour te chercher que je combats, * c’est avec toi que je suis crucifiée * et ensevelie par ton baptême. * Pour toi je souffre, afin de régner avec toi. * Pour toi je meurs, afin de vivre en toi. * Accueille, comme victime sans tache, * celle qui par amour est immolée pour Toi”. ** Par son intercession, parce que tu es miséricordieux, sauve nos âmes.
    4. Kondakion du Précurseur, ton 3 : Celle qui fut jadis stérile enfante en ce jour le Précurseur du Christ, * celui qui récapitule toutes les prophéties ; * Celui qui avait été annoncé par les prophètes * il Lui imposa la main dans le Jourdain ** & il est apparu à la fois comme le prophète du Verbe de Dieu, le prédicateur et son Précurseur.
    5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
    6. Kondakion de la Vénérable Mère Martyre, ton 6 : O Christ, mon tendre époux, s’écriait Fébronie, * à ta suite il m’est aisé de courir, * car la douceur de ton amour * remplit mon âme d’espoir * & la splendeur de ta miséricorde est un baume sur mon cœur, * au point que je désire boire après toi le calice de ta passion * pour être digne de ta chambre nuptiale & d’exulter * avec les vierges sages auprès de toi. * Et nous, célébrant tes pénibles exploits, * nous te prions, vénérable martyre Fébronie : * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu’il ne nous ferme pas les portes de sa demeure dans les cieux.
    7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    8. Kondakion du dimanche, ton 5 : Tu es descendu aux enfers, ô mon Sauveur, * tu as brisé leurs portes, comme Tout-Puissant, * avec toi tu as ressuscité les morts, comme Créateur ; * et tu as brisé l’aiguillon de la mort * et Adam a été délivré de la malédiction, ô Ami des hommes. * Aussi te clamons-nous : ** Sauve-nous, Seigneur.

    Prokimen
    Du dimanche, ton 5 :
    ℟. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8).
    ℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2).
    [De la Vénérable Mère Martyre, ton 4 :
    ℟. Dieu est admirable dans ses saints, lui le Dieu d’Israël (Psaume 67, 36).]

    Epîtres
    Du dimanche : Romains (§ 110) XII, 6-14.
    Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez-les, et ne faites point d’imprécation
    [De la Vénérable Mère Martyre : 2 Corinthiens (§ 181) VI, 1-10.]

    Alleluia
    Du dimanche, ton 5 :
    ℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
    ℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
    [De la Vénérable Mère Martyre, ton 1 :
    ℣. J’espérais le Seigneur d’un grand espoir, il s’est penché vers moi, et il écouta mon cri (Psaume 39, 1).]

    Evangiles
    Du dimanche : Matthieu (§ 29) IX, 1-8.
    Car lequel est le plus aisé, ou de dire, Vos péchés vous sont remis ; ou de dire, Levez-vous, et marchez ?
    [De la Vénérable Mère Martyre : Luc (§ 33) VII, 36-50.]

    Versets de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
    [De la Vénérable Mère Martyre : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6).] Alleluia, alleluia, alleluia.

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