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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

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Les parcours de dévotion – Sacri Monti de Lombardie & du Piémont

Edicule de Constantin

Pour comprendre la créations des parcours de dévotion, Il faut replacer ces itinéraires dans le contexte historique de la chrétienté. Nous devons prendre en compte l’importance croissante de Jérusalem et du pèlerinage en Palestine – que l’on commença à appeler la Terre Sainte. Ceux qui s’y rendaient étaient mus par le désir de voir de leurs yeux les lieux où avait vécu le Seigneur et de se recueillir sur son tombeau vide, le Saint-Sépulcre, autour duquel l’empereur Constantin avait fait édifier une église ronde dans le vaste complexe architectural de l’Anastasis. @&L’invention” de la vraie Croix par l’impératrice Hélène acheva de faire de Jérusalem le lieu par excellence de la dévotion chrétienne en lui assignant la place centrale dans l’ordre du salut.

Sainte Hélène et la Vraie Croix, Les grandes heures d’Anne de Bretagne 1508

Dans l’art religieux de l’Antiquité tardive et du Moyen Age, Jérusalem est en effet présentée comme une représentation de la cité éternelle de Dieu, à laquelle tous aspiraient à parvenir : la cité parfaite « où tout ensemble ne fait qu’un » (Ps 121), selon la parole du psalmiste. Dans les enluminures des manuscrits du XIIème siècle, elle est représentée comme une ville ronde dont les principaux monuments s’ordonnent selon un schéma orthogonal délimité par les principaux axes de communication et par les portes, ou encore comme une place forte entourée de murailles, au centre de laquelle se trouvait une image du Christ, dont la tête était entourée d’un nimbe solaire formé de cinq rayons. Cette représentation illustre l’affirmation de Bède le Vénérable selon lequel là où la croix fut plantée se trouvait une colonne qui ne portait pas d’ombre lors du solstice d’été, ce qui donnait à penser que c’était bien là que se trouvaient le centre de la terre. Ces interprétations symboliques ont sans doute contribué à renforcer l’attachement profond des chrétiens à Jérusalem ; celui-ci se manifesta avec une vivacité particulière à la suite de la destruction du Saint-Sépulcre en 1009 par le sultan fatimide Al Hakim, évènement qui fut à l’origine des Croisades.

Ce renouveau de ferveur de la chrétienté latine pour Jérusalem se traduisit également par un vaste mouvement de constructions d’églises et de monuments imitant le plan de l’église du Saint-Sépulcre et, en particulier la rotonde de l’Anastasis. De tels édifices de plan circulaire se multiplièrent au cours des XIème et XIIème siècles en Occident.

Mais la prise de Jérusalem par Saladin en 1187 et surtout la chute de Saint-Jean d’Acre en 1291 marquent la fin des Etats latins de Terre Sainte. On vit alors se développer un mouvement que l’on désigne sous le nom de « translatio Terrae sanctae » qui conduisit les clercs et les fidèles à transférer en Occident les reliques de la Terre Sainte, depuis la Couronne d’épines rachetée par saint Louis en 1248 à l’empereur latin de Constantinople jusqu’à la maison de la Vierge, dont on commença à dire au XIVème siècle qu’elle avait été miraculeusement apportée par des anges de Nazareth à Lorette, une petite ville des Marches, située non loin de l’Adriatique. En 1300, le pape Boniface VIII ira dans le même sens en instituant le Jubilé, ou Année Sainte, à l’occasion duquel les pèlerins qui se rendraient à Rome, obtiendraient l’indulgence plénière jusque là réservée aux croisés et aux pèlerins de la Terre Sainte. A la même époque, des Franciscains italiens revenus d’Orient, qui aspiraient à un retour aux sources dans leur ordre et dans l’Eglise, eurent l’idée de reconstruire en Occident tout ou partie de la cité sainte dont la situation paraissait plus que jamais précaire. Ils entreprirent donc de construire dans les Alpes principalement, en pleine nature, sur des monts, des imitations de Jérusalem.

Main montrant le chemin à suivre Sacro Monte d’Orta

Les « Sacri Monti » étaient nés et allaient éclore dans l’Italie du Nord. Ils faisaient revivre aux yeux des Franciscains la Jérusalem secrète qu’ils portaient dans leur cœur en contemplant le spectacle de la cité où le Christ avait vécu et souffert sa Passion. Il ne s’agissait pas d’une reconstitution archéologique ou réaliste de Jérusalem, mais, dans une perspective pastorale, d’une réinterprétation monumentale et artistique de celle-ci en fonction du sacrifice rédempteur du Christ, sur laquelle chaque chrétien devait méditer pour prendre conscience de l’amour de Dieu pour eux et pour parvenir au salut.

C’est ainsi que naquirent les “Sacri Monti” de Varallo, Crea, Domodossola, Ghiffa, Orta, Ossuccio, San Vivaldo, Varèse….

Sacri Monti
A suivre : notre pèlerinage aux Sacri Monti de Varallo et de Varese.

25 août 2018 : sainte messe en rit ambrosien traditionnel en l’église San Maurizio al Monastero Maggiore

San Maurizio al Monastero Maggiore, l'église des fidèles - messe en rit ambrosien traditionnel
San Maurizio al Monastero Maggiore, l’église des fidèles – messe en rit ambrosien traditionnel.
San Maurizio al Monastero Maggiore, l'église des moniales
San Maurizio al Monastero Maggiore, l’église des moniales.

L’église actuelle de San Maurizio al Monastero Maggiore date de 1503, elle présente une spectaculaire nef rectangulaire. C’est la plus belle des nefs du début du XVIème siècle subsistant en Lombardie pour l’harmonie des proportions et l’élégance de sa structure. Une grande cloison élevée jusqu’à la hauteur des voûtes sépare la partie avant accessible par les fidèles, de la partie arrière réservée aux moniales. L’édifice est composé de 10 travées, 6 pour la partie occupée par les moniales et 4 pour la partie des fidèles.

L’architecture des baies se composent de deux ordres de pilastres toscans superposés. L’ordre inférieur correspond aux contreforts latéraux soutenant les chapelles latérales ornées de fresques. L’élégant entablement sert de parapet continu à la loggia du deuxième étage, court au-dessus des chapelles de chaque côté de l’église ; les deux loges parallèles sont reliées par une galerie plus étroite installée dans le mur de façade.

Le maître-autel est situé dans la partie centrale de l’ordre inférieur entre deux pilastres de marbre.

San Maurizio al Monastero Maggiore, une chapelle latérale et la galerie la surmontant
San Maurizio, une chapelle latérale et la galerie la surmontant.

San Maurizio al Monastero Maggiore : la décoration intérieure

Sur les voûtes des 2 nefs, se déroule un décor ajouré gothique flamboyant, ressemblant à celui des ailes latérales et des chapelles latérales.

Même à première vue, il est clair qu’un certain nombre de peintres ont contribué à la décoration picturale de l’église. Bernardino Luini se démarque des autres artistes qui ont travaillé à San Maurizio : Antonio Campi, Callisto Piazza et Giavanni Antonio Boltraffio, mais aussi Simone Paterzano et ses propres fils Aurelio et Evangelista.

Malheureusement, il n’existe pas de documents d’archives sur le travail de Luini à San Maurizi. A ce jour, aucune trace de compte, de dépenses ou de paiement n’a été trouvée, mais l’art puissant de Bernardino Luini est clairement reconnaissable même sans aucune preuve documentaire.

San Maurizio al Monastero Maggiore : la cloison peinte par Bernardino Luini
La cloison peinte par Bernardino Luini.
San Maurizio al Monastero Maggiore : la cloison peinte par Bernardino Luini, le registre supérieur
La cloison peinte par Bernardino Luini, le registre supérieur.

Lorsque Bernardino Luini fut chargé de la décoration picturale de la cloison, il était déjà reconnu comme un peintre doué, extraordinaire, pour sa vision puissante, sa technique de fresque, il réputé pour son habileté à rendre des scènes animées. Son art est unique, exempt de toute influence des maîtres et des savants antérieurs, excepté Léonard de Vinci.

Ici, le talent formidable de Luini brille notamment sur la cloison face à la partie des fidèles. Bernardino a reçu la commande d’Alessandro Bentivoglio quand sa fille Bianca pris le voile au monastère sous le nom d’Alessandra. La meilleure façon d’admirer le l’œuvre de Bernardino Luini est certainement à partir des panneaux qui bordent le maître-autel où sont représentés justement les commanditaires Allessandro Bentivoglio et Ippolita Sforza son épouse.

San Maurizio al Monastero Maggiore : la lunette d’Allessandro Bentivoglio.
La lunette d’Allessandro Bentivoglio.

Derrière Allessandro Bentivoglio se tient debout saint Benoit, le saint patriarche du monachisme occidental. Luini a peint le saint comme un vieil homme vénérable à la barbe blanche, regardant fixement Bentivoglio. Saint Benoît tient dans sa main gauche la crosse de père abbé, les plis de son habit religieux sont visibles sous son manteau.

Saint Etienne et saint Jean-Baptiste encadrent Allessandro Bentivoglio.

Sous la lunette, dans le registre inférieur à gauche, fermée par deux volets sculptés en bois se trouve le lieu où la sainte Eucharistie était conservée. On peut avancer cette hypothèse, car le premier maître-autel n’avait pas de tabernacle. Autour de ce renfoncement, une structure architecturale délicate a été conçue et Luini a peint  joliment un petit ange ailé qui semble sortir de la niche, la tête tournée vers l’autel, deux bougies à la main. Surplombant cet ange, sainte Justine, et sainte Cécile, aux pieds de laquelle se trouvent des instruments de musique.

San Maurizio al Monastero Maggiore : la lunette d'Ippolita Sforza
La lunette d’Ippolita Sforza.

Ippolita Sforza est représentée dans la même attitude dévotion que son mari, sa main droite repliée sur sa poitrine et tenant dans sa main gauche un livre de prière. Trois saintes entourent Ippolita : sainte Scholastique en habit monastique avec une colombe reposant sur son épaule. Sainte Scholastique, sœur de saint Benoit, fut la première abbesse du couvent de moniales près de Montecassino. Sous les traits de l’abbesse, le peintre a représenté la jeune moniale Allessandra. S’ajoutent sainte Catherine d’Alexandrie et sainte Agnès dans des attitudes pleines de grâce.

San Maurizio al Monastero Maggiore : l’ouverture permettant aux moniales de recevoir la sainte communion
L’ouverture permettant aux moniales de recevoir la sainte communion.

Le compartiment droit porte la même structure architecturale fictive que celui de gauche. La conception est partiellement modifiée en raison de la position basse de la petite fenêtre à volets  À travers cette fenêtre les moniales recevaient la sainte communion tout en restant en clôture. Sainte Appoline et Sainte Lucie l’entourent.

Sur le registre supérieur de part et d’autre de l’Assomption de la main de Bernardino Ferrari, Le martyre de saint Maurice à gauche et celui de saint Sigismond, roi de Hongrie à droite sont de la main de Bernardino Luini.

La sainte messe en rit ambrosien traditionnel

San Maurizio al Monastero Maggiore - La Schola Sainte Cécile à l'issue de la messe
La Schola Sainte Cécile à l’issue de la messe.

Nous avons chanté la sainte messe en rit ambrosien depuis les galeries supérieures qui courent sur les trois côtés de la nef des fidèles.

Vous pouvez télécharger l’ordinaire de la messe ambrosienne avec une traduction française que nous avons utilisée.

Le 25 août, le rit ambrosien fête le martyr saint Genesius. Le lendemain, dimanche 26 août, était le XIVème dimanche après la Pentecôte dans le rit milanais traditionnel. Vous trouverez sur notre site le plain-chant ambrosien de ces deux messes.

San Maurizio al Monastero Maggiore : messe en rit ambrosien (ou milanais) traditionnel
Messe en rit ambrosien (ou milanais) traditionnel célébrée au maître-autel du Monastère Majeur.
San Maurizio al Monastero Maggiore : messe ambrosienne traditionnelle : élévation du Corps du Seigneur
Messe ambrosienne traditionnelle : élévation du Corps du Seigneur.
San Maurizio al Monastero Maggiore : messe ambrosienne traditionnelle : élévation du Sang du Seigneur
Messe ambrosienne traditionnelle : élévation du Sang du Seigneur.
San Maurizio al Monastero Maggiore : messe ambrosienne traditionnelle : avant la communion
Messe ambrosienne traditionnelle : avant la communion.
L'orgue commandé en 1554 à Gian Giacomo Antegnati est le plus ancien conservé de nos jours à Milan
L’orgue commandé en 1554 à Gian Giacomo Antegnati est le plus ancien conservé de nos jours à Milan.
L’orgue commandé en 1554 à Gian Giacomo Antegnati. Il est situé dans la nef des moniales
L’orgue commandé en 1554 à Gian Giacomo Antegnati. Il est situé dans la nef des moniales.
Vue de la nef des moniales, avec l'orgue
Vue de la nef des moniales, avec l’orgue Antegnati.
L'église des moniales
San Maurizio, Milan. Autre vue de l’église des moniales.
Les nervures gothiques de la voute
Les nervures gothiques de la voute.

Programme du XVème dimanche après la Pentecôte

Résurrection du fils de la veuve de NaïmSaint-Eugène, le dimanche 2 septembre 2018, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La résurrection du fils de la veuve de Naïm.

Une mère, veuve, fut dans la joie lors de la résurrection de ce jeune homme. Une mère, l’Église, est dans la joie chaque jour lors de la résurrection spirituelle des hommes. Celui-là était mort dans son corps mais ceux-ci, dans leur âme. La mort visible était pleurée par des larmes visibles. Quant à la mort invisible, nul n’en prenait souci, nul ne l’apercevait, Celui-là qui connaissait les morts prit souci d’eux. Celui-là seul connaissait les morts qui pouvait les rendre à la vie. S’il n’était pas venu pour ressusciter les morts, l’Apôtre ne dirait pas : “Éveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts, et sur toi luira le Christ”.
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres du XIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Adoro te supplex, Vème ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Sicut Myrrha, du IVème ton (antienne de l’Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le premier nocturne l’Assomption & antique psalmodie ornée du psaume XLIV)
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : In voce exultationis, VIème ton (antienne de Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le second nocturne de la Fête-Dieu & psaume CXVI)

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Iconographie & les 3 leçons des nocturnes de ce dimanche, sur notre page Facebook.

Programme du XIVème dimanche après la Pentecôte – saint prophète Samuel – ton 5

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 2 septembre 2018 du calendrier grégorien, 20 août 2018 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint Prophète Samuel. Celui-ci naquit à Ramathaïm-Sophim de la montagne d’Ephraïm. Il était de la tribu de Lévi. Son père s’appelait Elcana, & sa mère Anne. Or Elcana avait deux femmes : Anne & Phénenna. Phénenna avait des enfants mais Anne était stérile, ce dont sa rivale l’affligeaitvpour l’aigrir. Anne pria Dieu qui lui accorda un fils qu’elle appela Samuel, ce qui signifie “Dieu a écouté”. Elle l’offrit à Dieu en chantant le troisième cantique de l’Ancien Testament, qui commence par “Mon cœur est affermi dans le Seigneur” et constitue la IIIème ode du canon de matines. Samuel devint un prophète du Très-Haut, il jugea Israël et ne recevait jamais de don. Il oignit Saül & David (aussi est-il représenté avec la corne d’huile des onctions royales) et mourut dans une grande vieillesse, à la fin du règne de Saül, vers l’an 1010 avant Notre Seigneur.

Le prophète Samuel est fêté également à la date du 20 août au rit romain. Voici la notice du Martyrologe romain à cette date :

En Judée, le saint prophète Samuel, dont les ossements sacrés, (au rapport de saint Jérôme), furent transportés à Constantinople et placés près de l’Hebdome, par les soins de l’empereur Arcade.

Ce dimanche tombe dans le 5ème jour de l’après-fête de la Dormition de la Mère de Dieu, aussi les pièces de cette grande fête se combinent-elles avec celles du dimanche et celle du prophète Samuel.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Prophète. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : de la fête.

Béatitudes, ton 5. Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 5 & quatre tropaires de la VIème ode du second canon de la fête, œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749) (complété par un tropaire de la même ode du premier canon de la fête, œuvre de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † vers 787)):
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
7. Venez, battons des mains, * et, inspirés de Dieu, * célébrons cette divine et vénérable fête * de la Mère de Dieu, ** et glorifions Dieu qui est né d’elle.
8. De toi la Vie a germé * sans rompre les scellés de la virginité ; * comment donc ton corps pur et vivifiant ** a-t-il subi l’épreuve de la mort ?
9. Étant le réceptacle de la Vie, * tu es parvenue à la vie éternelle ; * car par la mort tu es passée à la vie, ** toi qui avais conçu le Christ, la Vie elle-même.
10. Dieu, Roi de toutes choses, * t’accorde ce qui surpasse la nature, * car dans ton enfantement Il t’a gardée vierge * et de même, au tombeau, Il a préservé ton corps de la corruption. * Il t’a glorifiée dans ta divine assomption, ** t’accordant cet honneur comme un fils à sa mère.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Tropaire de la Dormition, ton 1 : Dans l’enfantement, tu as gardé la virginité ; * dans ta dormition, tu n’as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu. * Tu as été transférée à la Vie, étant Mère de la Vie, ** & par tes prières, tu délivres nos âmes de la mort.
3. Tropaire du prophète Samuel, ton 2 : De ton prophète Samuel, * célébrant, Seigneur, la mémoire, * par ses prières, nous t’en supplions, ** sauve nos âmes.
4. Kondakion du dimanche, ton 5 : Tu es descendu aux enfers, ô mon Sauveur, * tu as brisé leurs portes, comme Tout-Puissant, * avec toi tu as ressuscité les morts, comme Créateur ; * et tu as brisé l’aiguillon de la mort * et Adam a été délivré de la malédiction, ô Ami des hommes. * Aussi te clamons-nous : ** Sauve-nous, Seigneur.
6. Kondakion du prophète Samuel, ton 8 : Comme un don précieux tu fus offert à Dieu avant ta conception, * & dès l’enfance comme un Ange le servant, ô Bienheureux, * tu fus jugé digne de prédire l’avenir ; ** c’est pourquoi nous te disons : réjouis-toi, Samuel, prophète de Dieu & grand prêtre.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de la Dormition, ton 2 : La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d’intercéder pour nous * et dont la protection ne pouvait cesser d’être notre espérance * ne se laissa pas vaincre par la mort ni le tombeau, * puisqu’elle est la Mère de la Vie et qu’elle a rejoint la Source de la vie : ** celui qui demeura dans son sein toujours vierge.

Prokimen
Du dimanche, ton 5 :
℟. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8).
℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2).
De la Dormition, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epître
Du dimanche : II Corinthiens (§ 170) I, 21 – II, 4.
Et c’est lui aussi qui nous a marqués de son sceau, et qui pour arrhes nous a donné le Saint-Esprit dans nos cœurs.

Alleluia
Du dimanche, ton 5 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
De la Dormition, ton 2 :
℣. Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi & l’arche de ta sainteté (Psaume 131, 8).

Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 89) XXII, 1-14.
Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique, mégalinaire de la Dormition, ton 4 & 1
Lorsque les Anges virent la Dormition de la Toute-Sainte et Immaculée, ils furent émerveillés, admirant que la Vierge pût monter de la terre jusqu’aux cieux. (Et en ton 1 : ) Les lois de la nature ont été vaincues, * en toi, Vierge immaculée : * tu gardes la virginité dans ton enfantement * et ta mort préfigure la Vie. * Après l’enfantement, tu es vierge * et après la mort, tu es vivante, * garde pour toujours, ** ô Mère de Dieu, ton héritage.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).
De la Dormition : J’élèverai le calice du salut & j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XIIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 19 août 2018, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La guérison des 10 lépreux.

On peut donc, sans absurdité, penser que les lépreux représentent ceux qui, sans avoir la science de la vraie foi, professent en conséquence les doctrines variées de l’erreur. Loin de cacher leur ignorance, ils la produisent au grand jour comme la science suprême et dans des discours pleins de jactance, ils en font étalage. Or, il n’est si fausse doctrine qui ne soit mêlée de quelque vérité. Dans une seule et même discussion ou récit d’un homme, les vérités s’entremêlent sans ordre aux erreurs comme si elles apparaissaient dans la coloration d’un seul corps. Ainsi en va-t-il de la lèpre, elle altère et flétrit les corps humains, mêlant aux teintes vraies des fausses couleurs.”
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres du XIIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris du VIème ton de l’Abbé du Gué, maître de chapelle de Saint-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790)
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : Adoremus in æternum du VIème ton

Organiste invité : Philippe Ourcelin.

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