Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du VIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 28 juillet 2019, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Vous les reconnaitrez à leurs fruits

Le Seigneur nous recommande d’évaluer aux fruits des œuvres les paroles de flatterie et les apparences de douceur et de n’apprécier personne tel qu’il se dépeint en paroles, mais bien tel qu’il se présente par ses actes ; car la rage du loup se couvre chez plus d’un de la peau du mouton. Les épines ne produisent pas de raisins, ni les chardons des figues, et les arbres mauvais ne donnent pas de bons fruits : le Seigneur nous enseigne par là que la réalité des bonnes œuvres ne consiste pas en de telles apparences, et qu’il faut donc reconnaître chacun à ses fruits. Car ce n’est pas uniquement le zèle en paroles qui obtiendra le Royaume des Cieux et ce n’est pas celui qui dit : “Seigneur, Seigneur” qui en recueillera l’héritage.
Homélie de saint Hilaire, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du VIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Ave verum, VIème ton – Prose du Très-Saint Sacrement du XIVème siècle, attribuée au pape Innocent VI († 1362)
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : Adoremus in æternum du VIème ton

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Programme du VIème dimanche après la Pentecôte – dimanche des saints Pères des six premiers Conciles œcuméniques – saint Vladimir – ton 5

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 28 juillet 2019 du calendrier grégorien, 15 juillet 2019 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. Ce dimanche étant celui qui tombe entre le 13 juillet & le 19 juillet, il y est fait mémoire des saints Pères des six premiers conciles œcuméniques :
1. Nicée I (325),
2. Constantinople I (381),
3. Ephèse (431),
4. Chalcédoine (451),
5. Constantinople II (553),
6. Constantinople III (680-681).

Outre la fête de ce jour (fixée de fait au dimanche le plus proche du 16 juillet), le rit byzantin connait aussi d’autres fêtes liturgiques célébrant des conciles :

  • le dimanche après l’Ascension, il est fait mémoire des saints pères du premier concile de Nicée, ce qui correspond plus ou moins à l’ouverture de ce concile, qui s’est tenu du 20 mai au 25 août 325,
  • le dimanche le plus proche du 11 octobre, il est fait mémoire des saints pères du second concile de Nicée, septième œcuménique, (dont les conclusions anti-iconoclastes sont également célébrées le Ier dimanche de Carême, fête de l’Orthodoxie).

Ces deux célébrations sont attestées au IXème siècle dans le typicon de la Grande Eglise.

Cependant, la célébration de ce dimanche est la plus ancienne des trois fêtes des pères des conciles et remonte au 16 juillet 518. Au départ, elle n’est que la célébration de la fête du concile de Chalcédoine. En effet, après la mort de l’empereur monophysite Anastase et l’avènement de l’empereur orthodoxe Justin Ier, le peuple de Constantinople profita de la première apparition du nouveau souverain dans la Grande Eglise pour réclamer la destitution du patriarche Sévère d’Antioche & le rétablissement des actes du concile de Chalcédoine. Le patriarche Jean II de Constantinople proclama publiquement les décisions du concile de Chalcédoine le 15 juillet 518, et, à la demande du peuple, institua une fête solennelle le lendemain, 16 juillet 518, en l’honneur des pères du concile de Chalcédoine, auxquels on associa les saints pères des trois premiers conciles de Nicée, Constantinople & Ephèse. Plus tard, on y ajouta les 5ème et 6ème conciles œcuméniques, mais Nicée II eut sa célébration à part.

Pour mémoire, rappelons ici brièvement les sujets abordés par chacun des 6 premiers conciles œcuméniques :

1. Le premier concile de Nicée (325) condamne les erreurs d’Arius pour lequel le Christ est un demiurge, une créature intermédiaire entre Dieu et les hommes. Le concile rappelle l’incarnation de Dieu qui se fait homme en Jésus-Christ, qui est fils de Dieu. Les pères rédigent un premier symbole de foi. Diverses questions de discipline ecclésiastiques sont aussi abordées, dont celle de la fixation de la date de Pâques.
2. Le premier concile de Constantinople (381) condamne les erreurs de Macédonius & des Pneumatomaques qui niaient la divinité de l’Esprit-Saint. Les pères complètent le symbole de foi du premier concile, symbole qui sera dit dès lors de “Nicée-Constantinople”. Il rappelle aussi la prééminence de l’évêque de Rome, celui de Constantinople étant second dans la hiérarchie d’honneur dans l’Eglise.
3. Le concile d’Ephèse (431) condamne les erreurs de Nestorius qui ne voyait dans le Christ aucune union de la nature divine avec la nature humaine, (pour lui, les deux natures étant séparées, Marie est simplement mère du Christ et ne peut donc être appelée Mère de Dieu). Le concile confirme l’appellation, ancienne & traditionnelle de “Mère de Dieu”.
4. Le concile de Chalcédoine (451) condamne les erreurs d’Eutychès & des monophysites pour qui la nature humaine du Christ a été écrasée par la nature divine et a été absorbée par la divinité. Le concile rappelle que le Christ est parfaitement & pleinement Dieu et parfaitement & pleinement homme : il est une seule personne en laquelle sont unies deux natures, unies entre elles “sans confusion ni changement, sans division ni séparation”.
5. Le second concile de Constantinople (553) condamne une seconde fois le nestorianisme, plus spécialement les écrits de Théodore de Mopsueste, de Théodoret de Cyr et d’Ibas d’Edesse (théologie dite des “trois chapitres”).
6. Le troisième concile de Constantinople (680-681) condamne le monothélisme, autrement dit la maladroite doctrine née du patriarche Serge Ier de Constantinople qui tentait de réconcilier les monophysites avec l’Eglise en prétendant qu’il y avait bien deux natures dans le Christ mais que seule la volonté divine s’y exprimait. Le concile rappelle que la volonté humaine fait partie de la nature humaine et que le Christ n’en a donc pas été privé.

*

Saint Vladimir le GrandCette année, le dimanche des Pères des six premiers conciles œcuméniques coïncide également avec la fête du saint Egal-aux-Apôtres, le grand-prince Vladimir, nommé Basile au saint Baptême († 1015).

Saint Vladimir fut grand prince de Kiev et de Novgorod, d’une dynastie varègue (=viking) venue de Suède avec Riourik. Il naquit le 11 juin 980 et mourut le 15 juillet 1015. Il est le petit fils de sainte Olga, première princesse de Kiev a avoir reçu le saint baptême, mais son père Sviatoslav le Brave était resté païen.

À la mort de Sviatoslav, son fils laropolk, qui était plus favorable aux Chrétiens, devint prince de Kiev, alors que le frère cadet, Vladimir, s’installait à Novgorod. Chassé de là par laropolk, il alla se réfugier en Scandinavie, d’où il revint peu après avec un fort contingent de Varègues. Il expulsa son frère, qui mourut au cours du combat, et s’installa à Kiev (980). Les instructions de sa grand-mère, sainte Olga, et de sa mère, Malousa, n’avaient pu décider Vladimir à renoncer à l’idolâtrie et animé d’un zèle ardent pour les dieux des Vikings, dès son intronisation, il fit édifier sur les hauteurs de la cité un temple dédié au dieu du tonnerre, Péroun, où l’on faisait même des sacrifices humains. Et, conséquence de cette impiété, le prince menait une vie excessivement débauchée, qui le rendit tristement célèbre. Au retour d’une campagne victorieuse contre les Jatvagues (983), il décida de rendre grâces aux dieux par un sacrifice humain. Le sort tomba sur un marchand varègue, Théodore, et son fils Jean, qui étaient chrétiens et qui devinrent ainsi les protomartyrs du sol russe (fêtés le 12 juillet). Cet ignoble sacrifice fit cependant une forte impression sur l’âme de Vladimir. Il se mit alors à méditer sur la religion et à nourrir des doutes à propos de l’idolâtrie. Le prince décida d’envoyer des ambassadeurs dans différents pays, afin de rendre compte de la manière dont on y vivait la religion. Quand les émissaires envoyés dans la capitale byzantine assistèrent à la Divine Liturgie et aux diverses cérémonies qui avaient lieu à Sainte-Sophie, leur impression fut si forte qu’ils en restèrent stupéfaits et rapportèrent ensuite à leur souverain :

Nous ne savions plus si nous étions au ciel ou sur la terre. Car il n’y a pas sur terre un tel spectacle, ni une telle beauté, et nous sommes incapables de l’exprimer. Nous savons seulement que c’est là que Dieu demeure avec les hommes, et que leur culte dépasse celui de tous les pays. Cette beauté nous ne pouvons l’oublier, et nous savons qu’il nous sera désormais impossible de vivre en Russie d’une manière différente !

Convaincu que cette gloire manifestée dans la Liturgie ne pouvait être que le resplendissement de la Vérité, Vladimir se décida donc à devenir chrétien.

Entre-temps, l’empereur de Byzance, Basile II, affaibli par la guerre contre le tsar des Bulgares, Samuel, et menacé d’être expulsé de Constantinople par la révolte de Bardas Phocas (987), fit appel au grand-prince de Kiev. Vladimir proposa de lui envoyer six mille Varègues, mais demanda en échange la main de sa soeur, Anne Porphyrogénète, en promettant de se convertir au Christianisme avec tout son peuple. Grâce à l’intervention des Varègues la révolte de Bardas fut réprimée, mais l’empereur tarda à tenir sa promesse et à envoyer à Kiev sa soeur qui répugnait à s’unir à un barbare païen. Vladimir marcha alors vers la Crimée et s’empara de la ville de Cherson, menaçant de poursuivre vers Constantinople si l’empereur ne tenait pas sa promesse. Basile envoya sans retard sa soeur, accompagnée de l’évêque saint Michel et de prêtres qui avaient été assignés pour la mission en Russie. Le grand-prince fut baptisé, sous le nom de Basile, le jour de la Théophanie avec les officiers de sa suite, puis on célébra les noces. En cadeau Vladimir rendit la ville de Cherson aux Byzantins, puis il repartit pour Kiev, avec la princesse et les clercs qui avaient emporté de Cherson un fragment des reliques de Saint Clément de Rome.

Aussitôt arrivé dans sa capitale, le prince libéra de leurs obligations ses épouses païennes, déclarant qu’il ne pouvait désormais avoir qu’une seule épouse, et il commença à purifier la ville de tout culte idolâtre. Avec le même zèle qu’il avait auparavant pour le culte des faux dieux, il fit renverser leurs idoles et ordonna d’attacher la statue de Péroun à la queue de chevaux, qui lui firent dévaler la colline et allèrent la précipiter dans le Dniepr aux yeux de tout le peuple. Saint Michel évêque commença alors à prêcher la parole de Dieu, aidé par Vladimir en personne. Le jour de la Pentecôte, une multitude d’habitants de Kiev fut baptisée dans le fleuve : jeunes et vieux entrèrent ensemble dans le bain de la nouvelle Naissance, les uns plongés dans l’eau jusqu’au cou, d’autres jusqu’à la taille, les enfants groupés au bord et les nourrissons dans les bras de leurs mères. L’évêque célébra le baptême et demanda au prince Vladimir de servir de parrain à tout son peuple.

Les reliques de saint Vladimir à OdessaAdoptant la douceur des moeurs évangéliques, Vladimir supprima la peine de mort et mena dès lors une vie agréable à Dieu, qui le fit surnommer par son peuple : le “Soleil radieux”. Il fit édifier des églises à la place des temples païens, et en particulier une splendide église, dédiée à la Dormition de la Mère de Dieu, fut érigée à l’endroit même du martyre de Saint Théodore et de son fils, à laquelle le prince affecta un dixième de ses revenus. Des missionnaires furent envoyés dans les autres principautés, afin d’y proclamer la Bonne Nouvelle en langue slave. La ville de Kiev devint ainsi le siège d’un évêché métropolitain, dépendant du Patriarcat de Constantinople, ayant juridiction sur cet immense territoire.

Saint Vladimir le Grand rendit son âme à Dieu le 15 juillet 1015. Ses précieuses reliques, conservées à Kiev, furent cachées pendant l’invasion mongole, et on ne les retrouva dans les ruines de l’église qu’en 1631. Son crâne est conservé dans l’église principale du Monastère des Grottes de Kiev, sa mâchoire dans la Cathédrale de la Dormition à Moscou, et d’autres fragments dans divers sanctuaires de Russie.

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Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Vladimir Egal-aux-Apôtres. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de l’Egal-aux-Apôtres.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : des Pères.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 5 tropaires du dimanche, ton 5, 4 tropaires de la 3ème ode du canon des Pères & 4 tropaires de la 6ème ode du canon de l’Egal-aux-Apôtres :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. Que toute la terre soit dans la joie * et qu’exulte avec les Anges le ciel ** en mémoire des Pontifes du Christ.
6. En la prairie de la sainte définition * de la foi orthodoxe cueillons et savourons ** les beaux fruits que nos saints Pères ont fait pousser.
7. Pontifes, assiégeant la citadelle de l’erreur * avec les moyens de la foi, ** vous avez fait crouler les bastions de l’hérésie.
8. Avec les sept conciles sacrés des saints pères, * tu as orné d’honneur l’Eglise, ô Christ, * éloignant d’elle les ténèbres de la déception ** par la lumière de ces sept phares.
9. Par la puissance de Dieu, * Satan, le destructeur des âmes, et ses faux sacrifices ont été foulés aux pieds ; * car c’est pour nous que le Christ a montré au fidèle prince Vladimir ** à être le modèle de celui qui ne cesse d’écraser le mal et et de le soumettre sous nos pieds.
10. Dans l’ancien temps le Seigneur sauva Israël de l’esclavage par la main de Moïse, * et maintenant de même il nous a tous sauvés de la fausseté de l’idolâtrie ** par la main de Vladimir, le prince fidèle.
11. Nous faisons tous appel à toi, en criant : * Réjouis-toi, ô très honoré et tout-béni ! * Car nous t’avons comme notre intercesseur auprès de Dieu, ô Vladimir. ** Ne méprise pas tes serviteurs, mais garde-nous toujours.
12. O toute pure et Vierge toujours chantée, * grâce à toi, nous avons trouvé le salut : * notre Dieu, que les anges dans le ciel désirent voir, ** est maintenant devenu un enfant visible par ton sein.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Tropaire des Pères, ton 8 : Sois glorifié par-dessus tout, Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour illuminer la terre ; * et par eux, vers la vraie foi, tu nous as tous guidés. ** Très miséricordieux, gloire à Toi.
3. Tropaire de l’Egal-aux-Apôtres, ton 4 : Tu ressemblas à ce marchand qui recherchait la perle de grand prix, * illustre souverain Vladimir, * toi qui siégeais sur le trône élevé de Kiev, * la métropole gardée de Dieu ; * ayant envoyé des prospecteurs à l’impériale cité * pour t’informer sur la vraie foi, * tu as trouvé le Christ, cette perle sans prix, * qui tel un autre Paul te choisit * et secoua dans les fonts baptismaux la cécité de ton âme et de tes yeux ; * prie pour que la terre russe soit sauvée ** et pour que soient accordées au peuple orthodoxe la paix et la grande miséricorde.
4. Kondakion des Pères, ton 8 : La prédication des Apôtres et la doctrine des pères * ont donné à l’Église l’unité de la foi ; *portant la tunique de la vérité, * tissée par la théologie qui vient d’en-haut, ** elle confirme et glorifie le grand mystère de la piété.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion de l’Egal-aux-Apôtres, ton 8 : Tu ressemblas au grand apôtre Paul * en ta vieillesse, illustre Vladimir, * toi qui, rejetant le culte des idoles comme puériles imaginations, * en adulte revêtis le royal ornement du baptême divin ; * maintenant que tu exultes en présence du Christ Sauveur, * prie pour que la terre russe soit sauvée ** et pour que soient accordées au peuple orthodoxe la paix et la grande miséricorde.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion du dimanche, ton 5 : Tu es descendu aux enfers, ô mon Sauveur, * tu as brisé leurs portes, comme Tout-Puissant, * avec toi tu as ressuscité les morts, comme Créateur ; * et tu as brisé l’aiguillon de la mort * et Adam a été délivré de la malédiction, ô Ami des hommes. * Aussi te clamons-nous : ** Sauve-nous, Seigneur.

Prokimen
Des saints Pères, ton 4 :
℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, & vénérable, & que ton Nom soit glorifié éternellement (Daniel, 3, 26).
V/ Car Tu es juste en tout ce qui tu as fait pour nous (Daniel 3).
De l’Egal-aux-Apôtres, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).

Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 110) XII, 6-14.
Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez-les, et ne faites point d’imprécation
Des Pères : Hébreux (§ 334) XIII, 7-16.
Souvenez-vous de vos conducteurs, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; et considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi.
De l’Egal-aux-Apôtres : Galates (§ 200) I, 11-19.
Mais lorsqu’il a plu à Dieu, qui m’a choisi particulièrement dès le ventre de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de me révéler son Fils, afin que je le prêchasse parmi les nations, je l’ai fait aussitôt.

Alleluia
Des Pères, ton 1 :
℣. Le Seigneur, le Dieu des dieux, a parlé, et il a appelé la terre depuis le lever du soleil jusqu’à son couchant (Psaume 49, 1).
℣. Assemblez devant lui tous ses saints, qui font alliance avec lui pour lui offrir des sacrifices (Psaume 49, 5)
De l’Egal-aux-Apôtres, ton 6 :
℣. j’ai élevé celui que j’ai choisi du milieu de mon peuple. J’ai trouvé David, mon serviteur, et je l’ai oint de mon huile sainte (Psaume 88, 20-21).

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 29) IX, 1-8.
Car lequel est le plus aisé, ou de dire, Vos péchés vous sont remis ; ou de dire, Levez-vous, et marchez ?
Des Pères : Jean (§ 56) XVII, 1-13.
J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde.
De l’Egal-aux-Apôtres : Jean (§ 35) X, 1-9.
Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé : il entrera, il sortira, et il trouvera des pâturages.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De l’Egal-aux-Apôtres : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du VIème dimanche après la Pentecôte

Victor Matorin, La Multiplication des painsSaint-Eugène, le dimanche 16 juillet 2019, grand’messe de 11h, première messe solennelle de M. l’Abbé Edouard Barbey. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La Multiplication des pains

Outre la très belle épître baptismale de saint Paul aux Romains, la liturgie de ce jour nous fait lire le récit de la multiplication des pains dans Marc au chapitre VIII.

C’est après que cette femme qui figurait l’Église, eut été guérie d’un flux de sang ; c’est après que les Apôtres eurent été choisis pour prêcher l’Évangile du royaume de Dieu, que Jésus-Christ distribua l’aliment de la grâce céleste. Et remarquez à qui il le dispense : ce n’est point à ceux qui demeurent oisifs, à ceux qui restent dans la ville, c’est-à-dire à ceux qui s’attardent dans la synagogue ou se complaisent dans les honneurs du siècle ; mais c’est à ceux qui, pour chercher le Christ, pénètrent jusqu’au désert. Ceux qui surmontent toute répugnance, ceux-là sont accueillis par le Christ, c’est avec eux que le Verbe de Dieu s’entretient, non des affaires de ce monde, mais du royaume de Dieu. Et si parmi eux il en est qui soient affligés de quelque infirmité corporelle, il leur accorde d’abord le bienfait de la guérison.
Homélie de saint Ambroise, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du VIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Christum Regem adoremus – Invitatoire des matines de la Fête-Dieu avec des versets du Psaume 33 sur une ancienne psalmodie
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : Psaume 150 – Laudate Dominum in sanctis ejus – plain-chant patriarchin

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Programme du Vème dimanche après la Pentecôte – Notre-Dame de Kazan – ton 4

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 21 juillet 2019 du calendrier grégorien – 8 juillet 2019 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour l’apparition de l’icône de la très-sainte Mère de Dieu en la ville de Kazan, l’an 1579.

L’icône miraculeuse de la Vierge de Kazan est sans doute l’icône mariale la plus vénérée de Russie et est devenue au fil des siècles comme le porte-étendard spirituel de la nation russe. Sur cette icône, la Très-Sainte Mère de Dieu est représentée avec son divin enfant sur son côté gauche. C’est la seule icône, parmi les icônes miraculeuses, sur laquelle il n’y a qu’une seule main : La main du Christ qui bénit ; les autres mains ne sont pas visibles, elles sont sous les vêtements. L’Enfant Jésus est représenté debout face à celui qui regarde l’icône, à l’opposé des diverses autres positions qu’il a sur les autres types d’icône où il est représenté dans les bras de sa Mère.

Cette icône passe pour être arrivée de Constantinople à Kazan au XIIIème siècle mais avait disparu au XVIème siècle. La ville de Kazan, tombée sous le joug tatare musulman, en fut libérée le 1er octobre 1552 en la fête de la Protection de la Mère de Dieu (Pokrov) par le tsar Ivan le Terrible. En remerciement de cette victoire, le tsar fit construire de 1555 à 1560 la cathédrale de la Protection de la Mère de Dieu sur la Place Rouge de Moscou (plus connue aujourd’hui sous le nom de Saint-Basile-le-Bienheureux, du nom du saint enterré dans l’une de ses chapelles). A Kazan libérée, le tsar fit édifier également une cathédrale et de nombreuses églises. La ville eut un archevêque en 1555, mais les musulmans de la ville menèrent une lutte acharnée contre l’Orthodoxie qui y refleurissait. En 1579, Kazan fut dévastée par un incendie. Les musulmans en profitèrent pour répandre l’idée qu’il s’agissait là d’un jugement de Dieu contre les chrétiens. Une petite fille de neuf ans, Matrona, eut alors une apparition de la Mère de Dieu lui indiquant un endroit dans la ville où il fallait creuser pour trouver son icône sous les décombres de l’incendie. Les parents de Matrona puis les autorités religieuses & civiles de la ville crurent à une fable et il fallut deux apparitions de Notre-Dame pour que des fouilles furent enfin décidées par la mère de la fillette, aidée de voisins & amis. Creusant avec une pioche à l’emplacement indiqué par Notre Dame, Matrona elle-même retrouva le 8 juillet 1579 une icône enveloppée dans un paquet recouvert d’un linge mauve foncé. La nouvelle s’en propagea dans toute la ville et des foules entières se précipitèrent sur le lieu de la découverte. L’icône était là, par terre et tous se prosternaient devant elle. Le futur patriarche de Moscou, saint Hermogène, alors simple prêtre à Kazan, témoigne de l’émotion alors ressentie : “Malgré mon coeur dur comme une pierre, j’ai éclaté en larmes et je me suis jeté au pied de l’icône”. Enfin arrivèrent les autorités de la ville et l’archevêque de Kazan Jérémie avec le clergé. “L’archevêque et le voyvode priaient en pleurant, demandant à la très sainte Mère de Dieu de leur pardonner leur manque de foi”. On fit la translation de l’icône dans la cathédrale de Kazan. Au cours de celle-ci, un aveugle, du nom de Joseph, s’arrêtant devant l’icône, stoppa la procession. En pleurant, il pria la Mère de Dieu et recouvra instantanément la vue. Lorsque l’icône fut rentrée dans la cathédrale de l’Annonciation, “les uns poussaient les autres, certains marchaient sur la tête des autres afin de toucher l’icône miraculeuse”. A nouveau un autre aveugle, Nikita, recouvra la vue instantanément. Le tsar Ivan le Terrible ordonna alors la construction d’une église et d’un monastère sur l’emplacement de la découverte. Matrona et sa mère furent parmi les premières moniales de ce monastère et du reste Matrona en devint plus tard l’higoumène.

La découverte miraculeuse de l’icône fut un signe fort qui raffermit la foi russe, et elle entraîna la construction de nombreuses églises dans tout le pays. L’icône fut par la suite invoquée à de multiples reprises dans les moments de périls au cours de l’histoire russe, et l’une de ces occasions constitue du reste l’objet de la fête de ce jour : en effet, le 22 octobre 1612, l’armée russe, commandée par Dimitri Pojarski et composée de boyards et de milices populaires, précédée par une copie de l’icône de la Vierge de Kazan, rentre dans Moscou et en chasse les Polonais. Le départ des étrangers met fin au “temps des Troubles”, consécutif à la mort du tsar Boris Godounov. Il ne reste plus aux Russes qu’à rétablir un pouvoir digne de ce nom. Les états généraux se réunissent et, prenant la précaution d’exclure du trône tout étranger, ils élisent le prince Michel Romanov (sa descendance règnera sur le pays jusqu’à la révolution de février 1917). Le 25 octobre 1612, une divine liturgie est célébrée sur la Place Rouge et, en ce jour historique, se rencontrent deux des plus grandes icônes russes : celle de la Vierge-de-Vladimir symbolisant les siècles passés de la dynastie des Riourik et celle de la Vierge-de-Kazan symbolisant le renouveau avec l’avènement de la dynastie des Romanov. La copie de l’icône de Kazan, qui avait galvanisé les miliciens conduit par Pojarski, sera déposée dans une nouvelle cathédrale spécialement construite à Moscou en 1636, la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan donnant sur la Place Rouge. Cette cathédrale – qui avait été rasée par les communistes – est désormais reconstruite à l’identique.

L’icône originale de Notre-Dame de Kazan est hélas pour l’instant perdue : elle fut en effet volée dans le monastère de Kazan le 29 juin 1904, et depuis jamais retrouvée. Cette perte en pleine guerre russo-japonaise fut interprétée par beaucoup comme le signe annonciateur des malheurs qu’allait vivre la Russie pendant le XXème siècle. Une association de fidèles de Notre-Dame de Fátima pensait avoir retrouvé l’original qu’elle acheta à un antiquaire en 1970, afin de l’installer dans la chapelle byzantine Domus Pacis des sanctuaires de Fátima, mais une expertise montra qu’il s’agissait d’une copie des environs de l’an 1730. Rappelons le cœur du message de la Vierge lorsqu’elle apparut à Fátima au Portugal le 13 Juillet 1917: “Dieu est sur le point de punir le monde à cause de ses crimes, par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions de l’Eglise et du Saint Père. Pour empêcher cela, je viendrai demander les communions réparatrices et la Consécration de la Russie à Mon Coeur Immaculé. A la fin, mon Coeur Immaculé triomphera. Le Saint Père me consacrera la Russie qui se convertira, et une période de paix sera accordée au monde.”

Le Pape Jean Paul II, en pèlerinage à Fátima en 1991, décida de transférer cette icône de Notre-Dame de Kazan dans ses appartements au Vatican et lui voua une vénération toute particulière. Il l’a présentée au président Vladimir Poutine en visite officielle au Vatican le 5 novembre 2003. Embrassant l’icône, le Pape avait affirmé en russe qu’il “priait tous les jours pour la Russie” ; son interlocuteur avait alors également vénéré la sainte icône.

En signe de réconciliation, le Pape a offert cette icône au patriarcat de Moscou et l’icône fut reçue le 28 août 2004 lors d’une cérémonie solennelle organisée en la cathédrale de l’Assomption du Kremlin de Moscou pour la fête de la Dormition de la Vierge. Le 21 juillet 2005, alors que la ville de Kazan célébrait son millénaire et que c’était le jour de célébration liturgique de l’invention de l’icône, devant une foule de 10 000 pèlerins, l’icône offerte par le Pape fut placée par le patriarche Alexis II dans la cathédrale de l’Annonciation au Kremlin de Kazan.

Outre les copies de Moscou et de Kazan, la copie de Saint-Pétersbourg est elle aussi fameuse : deux fois plus grande en taille par rapport à l’icône originale et réalisée vraisemblablement à la fin du XVIIème siècle, elle était en tête de l’armée russe au champ de bataille de Poltava le 27 juin 1709. En 1710, Pierre le Grand l’emmène sur les berges de la Neva, pour sa nouvelle capitale impériale. Elle sera le joyau de la grande cathédrale Notre-Dame-de-Kazan de Saint-Pétersbourg bâtie sous Paul Ier le long de la perspective Nevski en 1811 par l’architecte Voronikhine. Cette cathédrale réalisée pour abriter l’icône est inspirée de la basilique Saint-Pierre de Rome.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Mère de Dieu. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Mère de Dieu. Kondakion : de la Mère de Dieu.

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du dimanche ton VI, & quatre tropaire de la 3ème ode du canon de la Mère de Dieu :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Pour nous l’Impassible devient homme de douleur * et sur la croix se laisse clouer, * afin de nous ressusciter avec lui ; * aussi nous glorifions avec la Croix * les Souffrances & la sainte Résurrection * par lesquelles nous fûmes rénovés, * obtenant le salut en criant : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
6. Ressuscité d’entre les morts * et dépouillant l’empire de la Mort, * il apparut aux Myrrophores, leur annonçant la joie ; * et nous fidèles, prions-le * d’épargner à nos âmes la corruption, * lui répétant sans cesse la parole du bon Larron : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Tropaire de la Mère de Dieu (de l’icône de Kazan), ton 4 : Toi qui nous protèges de tout cœur, * Mère du Seigneur tout-puissant, * intercède auprès de ton Fils, * le Christ notre Dieu, en faveur de nous tous * et fais que nous trouvions le salut, * nous qui accourons sous ta puissante protection. * Dame souveraine, protège-nous tous, * nous qui, dans le malheur, l’affliction, la maladie, * et sous le poids de tant de péchés, * avec tendresse te prions devant ton icône immaculée, * avec larmes, le cœur contrit, * faisant reposer notre irréversible espérance sur toi : * accorde-nous la délivrance de tout mal, * tout ce qui nous est utile, et sauve-nous, Vierge Mère de Dieu, ** car tu es pour tes serviteurs la divine protection.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du dimanche, ton 4 : Mon Sauveur & mon libérateur * a ressuscité tous les mortels, * les arrachant par sa force divine aux chaînes du tombeau ; * il a brisé les portes de l’Enfer ** et en maître souverain il est ressuscité le troisième jour.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la Mère de Dieu (de l’icône de Kazan), ton 8 : Accourons, fidèles, vers ce havre de sérénité, * la protection de la Vierge, son aide empressée, * le prompts salut qu’elle nous offre avec ardeur. * Hâtons-nous vers la prière, empressons-nous vers le repentir, * car la très-sainte Mère de Dieu * fait jaillir sur nous sa miséricorde qui ne tarit pas, * avec prévenance elle vient à notre secours, * elle délivre de grands malheurs et d’immenses calamités ** ses serviteurs qui bien lui plaisent et cultivent la crainte de Dieu.

Prokimen
Du dimanche, ton 4 :
℟. Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Toutes, avec sagesse tu les fis (Psaume 103, 24).
℣. Bénis le Seigneur, mon âme ! Seigneur, mon Dieu, tu es si grand ! (Psaume 103, 1).
De la Mère de Dieu, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 103) X, 1-10.
Parce que si vous confessez de bouche que Jésus est le Seigneur, et si vous croyez de cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, vous serez sauvé.
De la Mère de Dieu : Philippiens (§ 240) II, 5-11.
Mais il s’est anéanti lui-même en prenant la forme et la nature de serviteur, en se rendant semblable aux hommes, et étant reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui au dehors.

Alleluia
Du dimanche, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
De la Mère de Dieu, ton 8 :
℣. Ecoute, ma fille, regarde & tends l’oreille, oublie ton peuple & la maison de ton père (Psaume 44, 11).

Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 28) VIII, 28 à IX, 1.
Deux possédés qui étaient si furieux que personne n’osait passer par ce chemin-là, sortirent des sépulcres, et vinrent au-devant de lui ; ils se mirent en même temps à crier, et à lui dire : Jésus, fils de Dieu ! qu’y a-t-il entre vous et nous ?
De la Mère de Dieu : Luc (§ 54) X, 38-42; XI, 27-28.
Jésus lui dit : Mais plutôt heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent !

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De la Mère de Dieu : J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du Vème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 14 juillet 2019, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h, première messe solennelle de M. l’Abbé Johann Ribette. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Le pardon des injures

La justice des Pharisiens consistait à ne pas tuer ; la justice de ceux qui doivent entrer dans le royaume des cieux est de ne point se fâcher sans raison. C’est donc peu de chose que de ne pas tuer ; et celui qui aura violé ce commandement sera appelé très petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui l’aura observé, en ne se rendant point coupable d’homicide, ne sera pas pour cela réputé grand devant Dieu et digne du royaume des cieux, quoiqu’il soit déjà monté d’un degré ; il se perfectionnera s’il ne se met pas non plus en colère sans sujet ; et s’il se perfectionne, il sera beaucoup plus éloigné de l’homicide. C’est pourquoi le législateur qui nous défend de nous mettre en colère, ne détruit nullement la loi, nous interdisant de tuer ; mais il la complète plutôt, afin que nous gardions l’innocence, et extérieurement, en ne tuant point, et au fond de notre cœur, en ne nous mettant pas en colère.
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du Vème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Christum regem adoremus – Invitatoire des matines de la Fête-Dieu – Psaume 33 sur une ancienne psalmodie, du IVème ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
  • Chant d’action de grâces : Laudate Dominum in sanctis ejus – Psaume CL – plain-chant patriarchin

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Programme du IVème dimanche après la Pentecôte – saints thaumaturges anargyres Côme & Damien – ton 3

Saints anargyres Côme & DamienParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 14 juillet 2019 du calendrier grégorien – 1er juillet 2019 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour les saints thaumaturges anargyres & martyrs Côme & Damien.

Ces deux médecins, arabes de naissance, soignaient gratuitement (d’où leur surnom d’anargyres : sans argent) & miraculeusement les malades qui se présentaient à eux dans la ville d’Egée en Cilicie. Pendant les persécutions de Dioclétien, Côme et Damien furent arrêtés sur l’ordre de Lysias, Préfet de Cilicie. Il leur ordonna d’abjurer sous la torture, mais ceux-ci restèrent fidèles à leur foi en dépit de toute une série de tortures affreuses auxquelles ils restèrent insensibles ; finalement ils furent décapités. Leurs frères cadets Antime, Léonce et Euprepius, qui les suivaient partout, partagèrent leur martyre. Si les détails précis de la vie des deux frères thaumaturges ne nous sont guère connus, ils furent cependant très tôt l’objet de la large dévotion des peuples chrétiens – tant d’Orient que d’Occident -, et dès le IVème siècle, on voit fleurir des églises qui leur sont consacrées à Jérusalem, en Égypte et en Mésopotamie.

Leurs reliques furent une première fois translatées dans la ville de Cyr (Cyrrhus) en Syrie euphratésienne, entre la plaine d’Antioche et la Commagène, où elles étaient conservées dans une basilique magnifique (la ville gagna pour cette raison le surnom de Hagioupolis, la ville des saints). Il est possible que les deux saints fussent originaires de cette ville.

A Constantinople, une église dédiée aux saints Anargyres avait été fondée sous le règne de Théodose II le Jeune (408 † 450) à la pointe de la Corne d’Or, entre le quartier de Pera & celui des Blachernes, par Paulin, maître des offices (Magister officiorum) de l’Empire, la dédicace aurait été conduite par saint Proclus de Constantinople (434 † 446).

A la suite d’une guérison miraculeuse due à l’intercession de Côme et Damien (qui lui apparurent tandis qu’il était à l’article de la mort), l’empereur Justinien (527 † 565) fit reconstruire et redécorer en témoignage de gratitude cette église qui devint un lieu célèbre de pèlerinage. L’empereur fit transporter et déposer des reliques de saint Côme et de saint Damien dans la basilique reconstruite. Il fit également des embellissements dans la ville de Cyr.

A Rome le pape Félix IV (526 † 530) reconsacra en leur honneur vers l’an 528 la Bibliothèque de la Paix (Bibliotheca Pacis) sur le Forum de Vespasien, sur la Via Sacra, pour en faire la basilique Santi Cosma e Damiano ; celle-ci reste célèbre pour ses mosaïques du VIème siècle représentant les saints. La liturgie papale faisait station dans cette église le 4ème jeudi de Carême et le second dimanche après Pâques.

Saint Grégoire de Tours (c. 538 † 594) rapporte de nombreuses guérisons obtenues par les prières des saints Côme et Damien, dont il fit placer des reliques dans la chapelle Saint-Martin de sa cathédrale de Tours.

Le second Concile de Nicée (787) de même cite un livre qui recensait les miracles et les guérisons obtenus par l’intercession de saint Côme et de saint Damien, et en rapporte trois d’entre eux.

De retour d’Orient, le croisé français Jean de Beaumont rapporta vers 1170 des reliques des saints Côme et Damien qu’il donna d’une part à Notre-Dame de Paris, d’autre part à la collégiale Saint-Côme-&-Damien de Luzarche (cette église était déjà dédiée à ces saints selon un diplôme de Charlemagne de l’an 775).

Les saints Anargyres sont fêtés trois fois dans le rit byzantin : le 1er juillet et le 1er novembre, à ces dates s’ajoute une mémoire le 17 octobre (ces différentes dates doivent représenter des anniversaires de translations de leurs reliques). Le rit romain les honore au 27 septembre et les cite au canon de la messe ainsi que dans les litanies des saints.

Abside de l'église Saint-Côme-Saint-Damien à Rome.
Abside de l’église Saint-Côme-Saint-Damien à Rome : Autour du Christ, les mozaïques figurent saint Pierre et saint Paul, saint Côme et saint Damien, et le saint Pape (qui tient un modèle de l’église) ainsi que saint Théodore.

*

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire des Anargyres. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche seulement.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du dimanche, ton 3, quatre tropaires de la IIIème ode du canon des Anargyres, œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886) :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
7. Le monde chante chaque jour * vos bienfaits si nombreux * et la multitude de vos miracles, * thaumaturges guérisseurs * qui vraiment ** êtes devenus les égaux des Anges.
8. Vous, les deux astres lumineux * qui brillez mystiquement sur la voûte de l’Eglise, * saints Cosme et Damien, * répandez, nous vous prions, ** votre clarté sur tous les cœurs.
9. Voici, de tous côtés * se rassemble le peuple * pour chanter vos dons sublimes * dans votre temple, saints Martyrs ; * en retour, exaucez ** les prières de tous.
10. Toi qui par la parole donnas corps * au Verbe de suprême sainteté, * délivre-moi de mes passions * si peu conformes à la raison, * moi qui te chante par des cantiques divins, ** Vierge sainte et Souveraine immaculée.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire des Anargyres, ton 8 : Saints anargyres & thaumaturges Côme & Damien, * visitez-nous dans notre faiblesse : ** gratuitement vous avez reçu, gratuitement donnez-nous.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion des Anargyres, ton 2 : Ayant reçu la grâce des guérisons, * vous dispensez la vigueur à ceux qui en ont besoin : * médecins, thaumaturges très glorieux, * par votre visite brisez l’arrogance des ennemis, ** guérissez le monde par vos miracles.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion du dimanche, ton 3 : Du tombeau tu es ressuscité * en ce jour, ô Dieu de miséricorde, * nous arrachant aux portes de la mort ; * en ce jour Adam tressaille d’allégresse et Eve danse de joie, * et tous ensemble les Patriarches & les Prophètes chantent inlassablement ** la force & la puissance de ta divinité.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; * sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
Des Anargyres, ton 4 :
℟. Pour les saints qui sont sur sa terre, le Seigneur a rendu merveilleuse toutes ses volontés (Psaume 15, 3).

Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 93) VI, 18-23.
Car la mort est la solde et le payement du péché ; mais la vie éternelle est une grâce et un don de Dieu, en Jésus-Christ notre Seigneur.
Des Anargyres : I Corinthiens (§153) XII, 27 – XIII, 8.
Puis, ceux qui ont la grâce de guérir les maladies.

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3.)
Des Anargyres :
℣. Voyez comme il est bon, comme il est doux d’habiter en frères tous ensemble ! (Psaume 133, 1).

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 25) VIII, 5-13.
Mais le centenier lui répondit : Seigneur ! je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison ; mais dites seulement une parole, et mon serviteur sera guéri.
Des Anargyres : Matthieu (§34) X, 1, 5-8.
Rendez la santé aux malades, ressuscitez les morts, guérissez les lépreux, chassez les démons : donnez gratuitement ce que vous avez reçu gratuitement.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des Anargyres : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Saint Côme et saint Damien

Photos de la solennité de Saint Pierre et Saint Paul – Adieu à l’abbé Iborra

Adieu à l'Abbé Iborra : le clergé, les clercs et les choristes après la messe.
Adieu à l’Abbé Iborra : le clergé, les clercs et les choristes après la messe.
Te laudámus, o Regnátor,
O pastórum, Christe, Pastor,
Summis in Princípibus.
Nous te louons, ô Souverain, ô Christ, Pasteur des pasteur, en la personne de ces premiers pasteurs.
Tibi memor gratulétur,
Et concéssis gloriétur
Pia plebs paréntibus.
Que le peuple fidèle te rende grâces et te glorifie pour les avoir reçus comme pères.
His ambóbus orbis cessit,
His ambóbus nox recéssit
Pulsa lumináribus.
Tous deux ont subjugué le monde, tous deux ont dissipé les ténèbres par les lumières de la foi.
Athlétæ férvidi
Debéllant númina :
Torréntes límpidi
Manant in flúmina.
Athlètes intrépides, ils abattent les idoles ; torrents limpides, ils arrosent le champ de l’Eglise.
Séquence du propre de Paris pour la fête de saint Pierre & saint Paul, texte de Simon Gourdan (1646 † 1729), chanoine de Saint-Victor (extraits).

 

La solennité des saints Apôtres Pierre et Paul voyait ce dimanche 30 juin dernier la dernière messe solennelle de notre vicaire parmi nous, M. l’Abbé Eric Iborra. Qu’il nous soit permis de le remercier encore ici vivement pour ces douze années fructueuses de ministère apostolique à Saint-Eugène – Sainte-Cécile, et en particulier pour son amitié envers notre Schola Sainte Cécile.

La Schola Sainte Cécile interpréta à cette occasion, à la demande de l’Abbé, la messe Ad Majorem Dei Gloriam d’André Campra, publiée en 1699 et vraisemblablement composée lorsque ce maître de chapelle dirigeait la musique de Notre-Dame de Paris, avant de finir à la Chapelle royale.

A la fin de la messe fut chanté un Te Deum d’actions de grâces, puis la Schola accompagnait le retour du clergé à la sacristie par le chœur final du grand motet Quam dilecta (psaume LXXXIII) de Michel Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV et Louis XV :

Non privábit bonis eos, qui ambulant in innocéntia : Il ne privera pas de biens ceux qui marchent dans l’innocence.
Dómine virtútum, beátus homo, qui sperat in te. Seigneur des Armées, bienheureux l’homme qui espère en vous.

Enfin, un déjeuner rassemblait 200 paroissiens dans un restaurant à proximité de notre paroisse. Cette messe coïncidait également avec le 30ème anniversaire d’ordination sacerdotale de Monsieur l’Abbé Eric Iborra.

Vidéo de cette messe :

Fête-Dieu 2019 : messe, vêpres et procession

Lauda, Sion, Salvatórem,
Lauda ducem et pastórem
In hymnis et cánticis.
Loue, Sion, ton Sauveur,
Loue ton chef et ton pasteur
Par des hymnes et des cantiques.
Sit laus plena sit sonóra,
Sit jucúnda, sit decóra
Mentis jubilátio.
Que ta louange soit pleine et sonore,
Qu’elle soit belle et délicieuse,
Une jubilation pour nos âmes.

Pour la Fête-Dieu de cette année 2019, notre paroisse de Saint-Eugène a eu la grâce de recevoir M. l’Abbé Martial Merlin venu y célébrer une première messe après son ordination sacerdotale (son chant de la préface selon le ton solemnior fut particulièrement admirable).

La solennité des vêpres vit le renfort d’un quatuor de cuivres anciens qui relevèrent chacune des 6 antiennes par un neume tiré des œuvres de Claudin de Sermisy. Ils soutinrent également la Schola Sainte Cécile qui recréait pour la première fois depuis le XVIIème siècle un Dixit Dominus du premier ton à quatre parties composé par Guillaume Bouzignac.

Grande première cette année : le quatuor de cuivre marcha avec la procession et soutint avec grande efficacité et beauté son chant dans les rues du quartier.

Arrivée au second reposoir, la procession fut accueillie cette année par un orchestre de cordes qui jouèrent les symphonies composées par Marc-Antoine Charpentier pour le reposoir de la Fête-Dieu. Ces symphonies comprennent d’admirables variations sur le thème en plain-chant du Pange lingua.

De retour à l’église, la Schola Sainte Cécile fut accompagnée par cet ensemble de cordes pour chanter en musique le salut solennel du Très-Saint Sacrement. Les grands motets versaillais Quam dilecta et Pange lingua composés par Michel-Richard de Lalande pour la chapelle royale de France sous Louis XIV résonnèrent sous les voutes de Saint-Eugène.

Retrouvez en images et vidéos les belles cérémonies de la Fête-Dieu 2019 :

Vidéo de la sainte messe :

Vidéo des vêpres et du salut :

Programme du IVème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 7 juillet 2019, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La Pêche miraculeuse

Du moment que le Seigneur, par des miracles divers, eut rendu la santé à beaucoup de malades, la foule de ceux qui désiraient ardemment des guérisons ne se laissa plus arrêter par les difficultés de temps et de lieux. La soirée s’avançait et ils le suivaient encore ; près du lac, la foule accourt, le presse ; si bien qu’il se voit obligé de monter dans la barque de Pierre. Cette barque, saint Matthieu nous la représente battue des flots, et saint Luc nous la montre remplie de poissons ; ce qui vous dépeint les fluctuations de l’Église à son berceau, et sa prodigieuse fécondité dans la suite. Les poissons figurent ceux qui naviguent sur l’océan de cette vie. Dans le premier cas, le Christ sommeille encore pour ses disciples ; dans le second, il commande en maître : Jésus dort en effet dans les âmes tièdes, et il veille dans les âmes parfaites.
Homélie de saint Ambroise, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du IVème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Panis angelicus, du Ier ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
  • Chant d’action de grâces : Te laudamus, Domine – Transitus de la liturgie ambrosienne

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Télécharger le livret des IIndes vêpres du dimanche.
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Programme du IIIème dimanche après la Pentecôte – Nativité de saint Jean Baptiste – ton 2

Nativité de saint Jean Baptiste
Nativité de saint Jean Baptiste
Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 7 juillet 2019 du calendrier grégorien – 24 juin 2019 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour la Nativité du vénérable et glorieux Prophète, Précurseur et Baptiste du Seigneur Jean.

La Nativité de saint Jean Baptiste intervint six mois avant celle du Seigneur et est rapportée par l’Evangéliste Luc au premier chapitre de son évangile, versets 57 à 80. Conformément à l’évangile, six mois jours pour jours – mais comptés selon le calendrier romain (VIII des calendes de juillet (soit le 24 juin) – VIII des calendes de janvier (soit le 25 décembre) séparent en effet les fêtes de la Nativité de saint Jean-Baptiste et de celle de Notre Seigneur.

La fête de la Nativité de saint Jean Baptiste est ancienne dans l’Eglise (saint Maxime l’évoque et nous possédons huit sermons de saint Augustin prononcés en ce jour). Elle est célébrée à la même date dans le rit romain. Dans le rit byzantin, elle est suivie d’un jour d’après-fête le 25 juin.

Rappelons que Zacharie, père de Jean-Baptiste, était prêtre de la classe d’Abia et servait dans le Temple de Jérusalem lorsque l’Ange vint lui apprendre la conception et la future naissance de son fils. Des études de calendriers trouvés dans les manuscrits de Qumran, publiées par les professeurs Shemaryahu Talmon et Israel Knohl en 1995 et Shemaryahu Talmon en 2001 ont permis de reconstruire l’ordre des alternances des 24 classes sacerdotales qui assuraient le service du Temple de Jérusalem à l’époque de la naissance du Christ. On sait désormais que la classe d’Abia était en charge au Grand Temple au cours du troisième trimestre de la troisième année d’un cycle de six ans, ce qui place son service en septembre, pendant le mois de Tishri (fin septembre/début octobre), ce qui tend à corroborer la date traditionnelle de la fête de la Conception de saint Jean Baptiste au 23 septembre, et par voie de conséquence, sa Nativité au 24 juin et celle du Christ au 25 décembre. Rappelons aussi que saint Jean Chrysostome justifiait l’adoption par l’Eglise d’Antioche de la date du 25 décembre pour fêter Noël par l’examen des archives impériales mises à la disposition de l’Eglise de Rome.

Fils du prêtre Zacharie & d’Elisabeth la stérile, fruit de la promesse, Jean délia par sa naissance la langue de son père devenu muet, et “combla de joie le monde entier”. C’est alors que son père, prononçant l’immortel cantique où il chante la réalisation de la promesse faite à Abraham, prédit à son petit enfant le rôle grandiose de Précurseur, devant préparer les voies sur terre à l’Astre qui vient d’en-haut, “afin de mettre nos pieds dans le droit chemin, sur la voix de la paix”. Ce cantique de Zacharie est joint dans le rit byzantin au cantique de la Vierge Marie, et tous deux forment le 9ème cantique de l’office de matines. Les tropaires de la 9ème ode des canons de matines ont été à l’origine écrits pour être chantés entre les versets de ce cantique double.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Précurseur. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Précurseur. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du Précurseur.

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 2 & 4 tropaires de la 3ème ode du canon du Précurseur (deux tropaires de chacun des deux canons, le premier est l’œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), le second de saint Georges l’Hymnographe, évêque de Nicomédie en Bithynie – IXème siècle) :
1. Reprenant la prière du bon Larron, * ô Christ, nous te disons : * Souviens-toi de nous, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Ta croix, nous te l’offrons * pour la rémission de nos péchés : * Seigneur, tu l’as supportée ** par amour pour les hommes.
3. Devant ta Sépulture & ta sainte Résurrection, * Maître, nous nous prosternons : * par elles tu rachetas de la corruption, ** Ami des hommes, le monde entier.
4. Seigneur, l’empire de la Mort * par ta mort fut englouti, * & par ta sainte Résurrection, ** Dieu sauveur, tu as sauvé l’univers.
5. Au plus profond de l’Enfer, * lorsqu’ils virent ta clarté, * ceux qui dormaient dans les ténèbres de la mort, ** ô Christ, se levèrent, ressuscités.
6. Ressuscité du tombeau, * tu vins au-devant des Myrrophores, * et les Disciples reçurent la mission ** de proclamer ta Résurrection.
7. D’une Vierge devait naître le Seigneur ; * quant à son loyal Serviteur, * il naît d’une mère stérile et âgée : ** d’un autre miracle les plus grands se laissent précéder.
8. La Stérile, en ses vieux jours, * embrasse la Vierge mère, * sachant bien que pour un tel enfantement ** Dieu l’a délivrée de sa stérilité.
9. Ton cri au sortir de la Stérile a rompu * les liens par lesquels la voix de ton père était retenue * et fit connaître, illustre Prophète, clairement * la divine révélation ** de l’ineffable condescendance du Christ.
10. Issu de l’inféconde stérilité, * celui qui annonce la fécondité en Christ * avec la cognée de sa prédication * a retranché le peuple ingrat ** comme stérile et sans fruit.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, ô Vie immortelle, * alors l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité . * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : * Donateur de vie, Christ notre Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire du Précurseur, ton 2 : Prophète & Précurseur de la venue du Christ * nous ne pouvons te louer dignement, nous qui t’honorons avec amour : * la stérilité d’une mère & la mutité d’un père ont cessé, * par ta glorieuse & vénérable nativité ** tandis que l’incarnation du Fils de Dieu est annoncée au monde.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Précurseur, ton 3 : Celle qui fut jadis stérile enfante en ce jour le Précurseur du Christ, * celui qui récapitule toutes les prophéties ; * Celui qui avait été annoncé par les prophètes * il Lui imposa la main dans le Jourdain ** & il est apparu à la fois comme le prophète du Verbe de Dieu, le prédicateur et son Précurseur.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
Du Précurseur, ton 7 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).

Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 88) V, 1-10.
Or cette espérance n’est point trompeuse, parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.
Du Précurseur : Romains (§ 112) XIII, 11 – XIV, 4.
Acquittons-nous donc de cet amour, et d’autant plus que nous savons que le temps presse, et que l’heure est déjà venue de nous réveiller de notre assoupissement ; puisque nous sommes plus proches de notre salut que lorsque nous avons reçu la foi.

Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
Du Précurseur, ton 1 :
℣. Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple (Luc I, 68).

Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 18) VI, 22-33.
Pourquoi aussi vous inquiétez-vous pour le vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent point, ils ne filent point : et cependant je vous déclare que Salomon même dans toute sa gloire n’a jamais été vêtu comme l’un d’eux.
Du Précurseur : Luc (§ 1) I, 1–25, 57–68, 76, 80..
Ayant demandé des tablettes, il écrivit dessus : Jean est son nom. Ce qui remplit tout le monde d’étonnement.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Du Précurseur : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

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