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Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : pose de voix, vocalise, découverte du chant grégorien

Programme du premier dimanche de Carême

Les trois tentations de N.S. - Le Miroir de l'humaine condition, Ecole française du XVe siècleSaint-Eugène, le dimanche 1er mars 2019, grand’messe de 11h. Conférence de Carême de M. le chanoine Marc Guelfucci, curé, à 17h : La souffrance rédemptrice – 1ère partie : La souffrance de Marie, co-rédemptrice. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

> Catéchisme sur le Carême

Quoique les fidèles jeûnent depuis mercredi, la liturgie n’ouvre néanmoins qu’aujourd’hui le commencement du Carême. Autrefois, il s’agissait en effet du véritable début du Carême, le premier jour de jeûne commençant le lendemain lundi. C’est saint Grégoire le Grand qui rajouta les 4 premiers jours au VIème siècle afin d’arriver au compte rond de 40 jours de jeûne. L’office divin conserve la disposition antique antérieure à saint Grégoire : les hymnes propres au Carême ne sont chantées qu’à partir des premières vêpres de ce dimanche ; au second nocturne de l’office de la nuit, une leçon de saint Léon le Grand annonce toujours aux fidèles le début du Carême en ces termes :

Très chers fils, leur dit-elle, ayant à vous annoncer le jeûne sacré et solennel du Carême, puis-je mieux commencer mon discours qu’en empruntant les paroles de l’Apôtre en qui Jésus-Christ parlait, et en répétant ce qu’on vient de vous lire : Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant les jours du salut ? Car encore qu’il n’y ait point de temps dans l’année qui ne soient signalés par les bienfaits de Dieu, et que, par sa grâce, nous ayons toujours accès auprès de sa miséricorde ; néanmoins nous devons en ce saint temps travailler avec plus de zèle à notre avancement spirituel et nous animer d’une nouvelle confiance. En effet, le Carême, nous ramenant le jour sacré dans lequel nous fûmes rachetés, nous invite à pratiquer tous les devoirs de la piété, afin de nous disposer, par la purification de nos corps et de nos âmes, à célébrer les mystères sublimes de la Passion du Seigneur.
Sermon de saint Léon, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

Ce premier dimanche de Carême est un jour solennel et ne le cède à aucune fête, pas même celle du saint patron du lieu. L’Eglise nous donne en ce jour l’évangile des trois tentations du Christ au désert. Il est remarquable que toutes les pièces du propre de la messe sont empruntées au psaume 90, celui-là même qui fut cité au Christ par le Satan tentateur.

A la sainte messe :

Conférence de Carême du Chanoine Marc Guelfucci, curé : La souffrance rédemptrice – 1ère partie : La souffrance de Marie, co-rédemptrice.

IIndes vêpres du Ier dimanche de Carême. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris Hostia – sur le ton de l’hymne du Carême, Audi benigne Conditor – IInd ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Regina cœlorum – VIème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ier ton, sur le ton de Pange lingua gloriosi prœlium certaminis
  • Chant final, d’action de grâces : Attende Domine – plain-chant français, avec ses anciens versets – Vème ton

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des IIndes vêpres du dimanche.
Télécharger le livret du propre des IIndes vêpres et du salut du premier dimanche de Carême.

Programme du dimanche de l’expulsion d’Adam du Paradis – ton 4

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 1er mars 2020 du calendrier grégorien – 17 février 2020 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15. A l’issue de la divine liturgie, chant des vêpres du pardon (vêpres d’entrée en Carême).

Dimanche du ton IV de l’Octoèque.

Le dimanche de l’expulsion d’Adam du Paradis perdu est aussi appelé dimanche de la Tyrophagie car ce jour est le dernier jour de la semaine de la Tyrophagie, où les fidèles peuvent encore user des laitages. Ce dimanche est le dernier jour avant le grand Carême, lequel commence aux vêpres de ce soir. Techniquement, ce dimanche correspond au Ier dimanche de Carême dans la tradition latine (en Occident, le jeûne de Carême commençait aussi jusqu’à saint Grégoire le Grand au lundi suivant ce dimanche ; c’est toujours le cas dans les rits ambrosien & mozarabe).

Les vêpres de ce dimanche soir appartiennent déjà liturgiquement au lendemain lundi, qui est le premier jour du jeûne du Carême dans le rit byzantin. Cet office des vêpres du dimanche soir est donc le premier office du Carême byzantin.

“Ta grâce a resplendi, Seigneur, * & nos âmes sont illuminées. * Voici le temps favorable, voici le temps du repentir ; * laissons les œuvres des ténèbres * & revêtons les armes de la lumière, * afin de traverser le vaste océan du jeûne, * & de parvenir à la Résurrection du troisième jour ** de notre Seigneur & Sauveur Jésus-Christ, qui sauve nos âmes.” (premier stichère idiomèle des apostiches).

Dans le rit byzantin, l’entrée en Carême se fait à l’entrée du clergé dans le sanctuaire après le chant du lucernaire de ces vêpres du dimanche soir, à l’issue desquelles se déroulent dans la tradition russe le rit émouvant du pardon : le célébrant demande pardon à tous pour les blessures et les offenses qu’il a pu causer ; tous se demandent alors pardon tandis que le chœur a pris récemment coutume de chanter les stichères de Pâques (rien n’est prescrit à cet endroit par le Typikon ; dans certains lieux, on a pris coutume de chanter le psaume 136 “Sur le bord des fleuves de Babylone” ou les stichères du psaume 50 de l’Avant-Carême : “Ouvre-moi les portes de la pénitence”). Les stichères de Pâques sont chantés à ce moment comme un avant-goût de la joie pascale qui nous attend au terme du Carême, mais aussi en raison du pardon mutuel & de la fraternité chrétienne véritable qu’ils chantent :

“C’est le jour de la Résurrection, * soyons illuminés par le triomphe, * embrassons-nous les uns les autres, * disons : “Frères”, * même à ceux qui nous haïssent ; * pardonnons tout dans la Résurrection.”

Aux vêpres du pardon, les stichères de Pâques sont chantés tout doucement à mi-voix par le chœur ; elles seront proclamées à pleine voix dans la nuit de la résurrection.

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du Triode.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du ton dominical occurrent et quatre tropaires de la 6ème ode du canon du Triode (de Christophe le Protosecretis) :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Pour nous l’Impassible devient homme de douleur * et sur la croix se laisse clouer, * afin de nous ressusciter avec lui ; * aussi nous glorifions avec la Croix * les Souffrances & la sainte Résurrection * par lesquelles nous fûmes rénovés, * obtenant le salut en criant : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
6. Ressuscité d’entre les morts * et dépouillant l’empire de la Mort, * il apparut aux Myrrophores, leur annonçant la joie ; * et nous fidèles, prions-le * d’épargner à nos âmes la corruption, * lui répétant sans cesse la parole du bon Larron : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
7. Lorsque je vois * l’océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j’accours à ton havre de paix * et je crie, O Dieu de bonté : ** A la fosse rachète ma vie.
8. Sauveur, au Paradis * tu m’avais revêtu, dans ta bonté, * d’un vêtement divin ; * mais, séduit par le démon, * j’ai violé ton commandement ** et, malheureux, j’ai reconnu, ma nudité.
9. Pauvre âme, tu t’es éloignée, * dans ta négligence, de Dieu ; * le Paradis de délices te fut ravi * et des Anges tu fus séparée ; * dans la fosse tu es tombée : ** quelle chute, ce jour-là !
10. Fais-moi grâce et prends pitié, * Seigneur tout-puissant ; * Dieu de bonté, ne méprise pas * l’ouvrage de tes mains, * bien que je me sois éloigné ** du cortège de tes Saints.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleine de fierté, aux apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Kondakion du Triode, ton 6 : Guide de sagesse & maître de savoir, * pédagogue qui nous donnes la raison, * protecteur des pauvres, fortifie & instruis mon cœur, * acccorde-moi de chanter : ** Dieu de tendresse, aie pitié de moi, pauvre pécheur.

Prokimen
Du Triode, ton 8 :
℟. Prononcez des vœux et accomplissez-les pour le Seigneur, notre Dieu (Psaume 75, 12).
℣. Dieu est connu en Judée, en Israël son Nom est grand (Psaume 75, 2).

Epître
Du dimanche de l’expulsion d’Adam : Romains (§ 112), XIII, 11 – XIV, 4.
La nuit est déjà fort avancée, et le jour s’approche ; quittons donc les œuvres de ténèbres, et revêtons-nous des armes de lumière.

Alleluia
Du Triode, ton 6 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).

Evangile
Du dimanche de l’expulsion d’Adam : Matthieu (§ 17), VI, 14-21.
Car si vous pardonnez aux hommes les fautes qu’ils font, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez point aux hommes leurs fautes, votre Père ne vous pardonnera point non plus vos péchés.

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

La divine liturgie sera suivie directement des

Vêpres d’entrée en Carême

Lucernaire, ton 4
4 stichères de l’octoèque, ton 4 (deux des vêpres du dimanche soir, deux des apostiches des matines du lundi matin), 3 stichères du Triode, ton 2 & 3 stichères des Ménées (au 18 février : de Sa Sainteté Léon, pape de Rome († 461)), ton 1. Théotokion des Ménées, ton 1..
5. Du Triode, de saint Joseph l’Hymnographe († 886), ton 2 : Entrant dans le stade divin du jeûne purificateur, * hâtons-nous, par la tempérance, de rendre humble la chair, * par les prières et les larmes, recherchons le Seigneur qui nous sauve, * oublions définitivement tout mal et clamons : * Christ Roi, nous avons péché contre Toi, * sauve-nous comme jadis Tu as sauvé les Ninivites ** et, dans ta tendresse, rends-nous participants du Royaume céleste.
6. Du Triode, de saint Joseph l’Hymnographe († 886), ton 2 : Seigneur, je désespère de moi-même, * à la pensée de mes oeuvres qui méritent le châtiment, * car voici, Sauveur, j’ai négligé tes saints commandements * et j’ai dépensé ma vie dans le péché. * Aussi, je T’implore, Toi le seul miséricordieux, * purifie-moi dans les flots du repentir, * illumine-moi par le jeûne et la prière * et ne Te détourne pas de moi, ô Très-bon, ** Toi qui combles de biens l’univers.
7. Du Triode, de saint Théodore Studite (759 † 826), ton 2 : Commençons dans la joie le temps du jeûne, * engageons le combat spirituel, * purifions l’âme, purifions la chair, * abstenons-nous de toute passion, comme de nourriture, * pour goûter aux vertus de l’Esprit en persévérant dans leur désir, * afin d’être rendus dignes de contempler * la Passion vénérable du Christ Dieu ** et, dans l’allégresse spirituelle, sa sainte Pâque.
8. De Sa Sainteté Léon, pape de Rome, ton 1 : Sagement, de ton esprit * ayant fait le maître absolu des passions, * avec les traits de tes vertus et l’éclat de ta vie * tu as peint l’image de ton âme, bienheureux Père Léon ; * c’est pourquoi nous t’en prions : * comme Pontife et Docteur, ** demande pour le monde la paix.
9. De Sa Sainteté Léon, pape de Rome, ton 1 : Fortifié, Bienheureux, * par la puissance du Christ, * tu n’as pas craint la dureté de Léon l’empereur, * saint Pontife, mais au contraire tu as blâmé * l’inconstance de son âme et son ingratitude, en vérité, * son hérésie sur la nature divine du Christ ** et son comportement déloyal.
10. De Sa Sainteté Léon, pape de Rome, ton 1 : Tu es devenu, par ta foi, * le compagnon des saints Hiérarques et des Martyrs, * bienheureux Pontife qui t’es montré * invincible au milieu des combats, * indestructible donjon, inébranlable rempart, * toi dont la doctrine fut tout à fait conforme à la vraie foi ** et qui prêchas si clairement sur l’ineffable nativité du Seigneur.
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Théotokion des Ménées, au 18 février, ton 1 : La source de vie éternelle, * c’est toi, notre Dame, nous le savons : * en ta grâce vivifie donc * ma pauvre âme desséchée par les passions ; * sans cesse fait jaillir * les flots du salut * & sur moi laisse couler, * par tes prières, la rémission de mes péchés ** et purifie-moi, je t’en prie.

Entrée – Lumière joyeuse

Grand prokimenon de vêpres :
℟. Ne détourne pas ta Face de ton serviteur, car je suis dans l’affliction ; * hâte-Toi de m’exaucer. Prête attention à mon âme, et délivre-la. (Psaume 68, 18-19)
℣. Que ton salut, ô Dieu, vienne me secourir. (Psaume 68, 30)
℣. Que les pauvres voient et se réjouissent. (Psaume 68, 33)
℣. Cherchez Dieu, et votre âme vivra. (Psaume 68, 33)

Litanie ardente – prière de vêpres – Litanies de demandes.

Apostiches, ton 4
1. Ta grâce a resplendi, Seigneur, * et nos âmes sont illuminées. * Voici le temps favorable, voici le temps du repentir ; * laissons les œuvres des ténèbres * et revêtons les armes de lumière, * afin de traverser le vaste océan du jeûne, * et de parvenir à la Résurrection du troisième jour ** de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, qui sauve nos âmes.
℣. J’ai levé les yeux vers Toi qui habites dans les cieux. Comme les yeux des serviteurs sont fixés sur la main de leurs maîtres, comme les yeux de la servante sont fixés sur la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux sont tournés vers le Seigneur, notre Dieu, jusqu’à ce qu’Il nous fasse miséricorde.
2. (On répète le premier).
℣. Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous, car nous avons été par trop rassasiés de mépris, notre âme a été par trop rassasiée de l’opprobre des nantis et du mépris des orgueilleux. (Psaume 122, 3-4)
3. Ô Christ notre Dieu, * Toi qui es glorifié dans la mémoire de tes saints, ** par leurs supplications, accorde-nous la grande miséricorde.
℣. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. Et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
4. Théotokion : Les ordres des anges te glorifient, * ô Mère de Dieu, toute pure, * toi qui as enfanté Dieu, coéternel au Père et à l’Esprit, * qui par sa volonté a créé du néant les puissances des anges. * Prie-Le, ô Toute-pure, ** de sauver et d’illuminer les âmes de ceux qui te chantent dans la vraie foi.

Cantique de Siméon – Trisaghion & Oraison dominicale

Tropaire apolytikia de Carême, ton 4 :
1. Vierge Mère de Dieu, * réjouis-Toi, Marie, pleine de grâce, * le Seigneur est avec Toi ; * Tu es bénie entre toutes les femmes, * et béni est le fruit de ton sein, ** car Tu as enfanté le Sauveur de nos âmes.
On fait ici une grande métanie.
2. Baptiste du Christ, * souviens-toi de nous tous, * afin que nous soyons délivrés de nos iniquités ; ** car tu as reçu la grâce d’intercéder pour nous.
On fait ici une grande métanie.
3. Priez pour nous, saints apôtres et vous, tous les saint ; * afin que nous soyons délivrés des dangers et des peines, * car en vous nous possédons de fervents défenseurs ** auprès du Sauveur.
On fait ici une grande métanie.
4. Sous ta miséricorde nous nous réfugions, ô Mère de Dieu, * ne méprise pas les supplications que nous T’adressons dans l’adversité, * mais délivre-nous des dangers, * Toi seule pure, seule bénie.

Prières finales – Prière de saint Ephrem le Syrien – Conclusion des vêpres & renvoi

Rit du pardon avec le chant des stichères de Pâques.

Télécharger le livret des choristes pour la divine liturgie de ce dimanche.
Télécharger le livret des vêpres de l’entrée en Carême pour l’année 2020.

Programme du Mercredi des Cendres

Saint-Eugène, le mercredi 26 février 2020, messe solennelle de 19h (répétition pour les choristes à partir de 18h15).

> Catéchisme sur le Mercredi des Cendres

Avant l’époque de saint Grégoire le Grand (fin du VIème siècle), le jeûne du Carême ne commençait qu’au lendemain du Ier dimanche de Carême, comme cela est toujours le cas dans la liturgie ambrosienne, ou similaire encore à ce qui se pratique dans la liturgie byzantine (même si celle-ci commence le Carême plus tôt car on ne jeûne pas les samedis en Orient).

Afin d’obtenir un compte plein de 40 jours de jeûne, saint Grégoire décida d’ajouter quatre jours de jeûne avant le Ier dimanche. Le Mercredi des Cendres est devenu depuis le premier jour de Carême dans le rit romain (les livres liturgiques antiques le désignent souvent sous le titre d’“in capite jejunii”). Toutefois l’ancienne disposition antérieure à saint Grégoire a malgré tout laissé quelques traces : ainsi, à l’office, on reste toujours dans l’ordonnance de la Septuagésime, et les hymnes du Carême ne commenceront-elles que samedi prochain aux premières vêpres du Ier dimanche de Carême.

Dans les premiers temps du christianisme, l’évêque en ce jour expulsait de l’église les pénitents qui devaient expier pour des fautes graves (principalement le meurtre, l’adultère et l’apostasie). Les pénitents publics assistaient aux offices de l’extérieur de l’église, depuis le narthex (comme cela se voit toujours fréquemment dans les églises d’Ethiopie) et ne pouvaient rentrer dans l’église qu’une fois leur pénitence accomplie.

Voici quatre gravure tirées d’un Pontifical romain imprimé à Venise en 1561 représentant l’imposition des Cendres aux fidèles puis l’expulsion des pénitents publics :

01 - Imposition des Cendres par le pontife - Pontifical de 1561

Imposition des Cendres aux fidèles par le pontife.

02 - Les pénitents publics se présentent devant l'évêque - Pontifical de 1561

Les pénitents publics se présentent devant l’évêque.

03 - L'évêque revêt de cilices les pénitents publics - Pontifical de 1561

L’évêque revêt de cilices les pénitents publics.

04 - L'évêque expulse les pénitents publics hors de l'église - Pontifical de 1561

L’évêque expulse les pénitents publics hors de l’église.

La pénitence publique durait régulièrement plusieurs années. Une fois la pénitence accomplie, la réconciliation des pénitents publics était effectuée par l’évêque le Jeudi Saint, au cours d’une cérémonie particulière.

Lorsque la discipline de la pénitence publique disparut pratiquement (avant le XIème siècle), on en retint cependant certains éléments, dont l’imposition des cendres qui leur était faite au début du Carême. Ce geste liturgique marque parfaitement le désir de tout chrétien de revêtir les armes de la pénitence & du jeûne au début du Carême, tout en se souvenant de sa condition :

Meménto, homo, quia pulvis es, et in púlverem revertéris.
Souviens-toi, homme, que tu es poussière, et que tu retourneras en poussière.

La cérémonie de l’imposition des cendres, qui avait lieu autrefois de façon autonome entre sexte et none, finit par être jointe à la messe de ce jour, messe qui se célèbre après none (la messe est suivie des vêpres, après lesquelles dans le rit romain, le jeûne est rompu).

Traditionnellement, la cendre dont on se sert est réalisée par la combustion des rameaux bénis l’année précédente. Le prêtre impose les cendres en forme de croix sur le front des fidèles – mais sur la tonsure ou sur le sommet de la tête pour les clercs – tandis que le chœur chante deux antiennes Immutemur in habitu et Inter vestibulum, ainsi qu’un répons, Emendemus in melius.

La messe de ce jour comporte deux particularités que l’on retrouve tout au long du Carême : avant l’évangile se chante le trait du IInd ton, comme tous les lundis, mercredis et vendredis de Carême, anciens jours de station ; après la post-communion, comme à toutes les féries de Carême, le prêtre récite une oraison supplémentaire sur les fidèles inclinés : cette oraison est en réalité une prière de bénédiction très ancienne, elle se faisait également à l’office divin et le restant de l’année, à chaque fois que l’on renvoyait le peuple. Encore présente dans la plupart des rits orientaux ou occidentaux, l’oraison super populum ne s’est maintenue dans le rit romain que pour les féries de Carême.

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Programme des messes d’exposition & de reposition des Quarante-Heures

Machine des Quarante-Heures pour le Vatican conçue par le Bernin - gravure de DesprezSaint-Eugène, le dimanche 23 février 2020, messe solennelle de 19h.

> Les Quarante-Heures : histoire & liturgie.

  • Messe votive du Très-Saint Sacrement – Propre grégorien
  • Procession d’entrée : Lauda Sion Salvatorem – extraits de la Prose du T. S. Sacrement – texte de Saint Thomas d’Aquin, mélodie d’Ernest Mazingue, organiste de Saint-Etienne de Lille (XIXème siècle) – Harmonisation d’Olivier Willemin, organiste de Sainte-Rosalie
  • Kyriale VIII – De Angelis
  • Epître : I Corinthiens XI, 23-29 : Et ayant rendu grâces, le rompit, et dit : Prenez et mangez : ceci est mon corps, qui sera livré pour vous : faites ceci en mémoire de moi.
  • Graduel – Oculi omnium (ton vii.)
  • Evangile : Jean VI, 6, 56-59 : Celui qui mange ma chair, et boit mon sang, a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour : car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage.
  • Credo III
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Après le dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession du Saint Sacrement des Quarante-Heures : Pange lingua – texte de Saint Thomas d’Aquin – plain-chant grégorien
  • Litanie des saints – Psaume 69 – prières et oraisons des Quarante-Heures

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Après la messe d’exposition, adoration silencieuse du Très-Saint Sacrement sans interruption, de jour comme de nuit, jusqu’à la messe de reposition mardi matin.

*

Saint-Eugène, le mardi 25 février 2020, messe de 7h30.

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Programme du dimanche de la Quinquagésime

Saint-Eugène, le dimanche 23 février 2020, grand’messe de 11h. Secondes vêpres (sans salut du Très-Saint Sacrement, en raison des Quarante-Heures) à 17h45.

> Catéchisme sur la Septuagésime

> Le temps d’Avant-Carême (Septuagésime) dans les liturgies chrétiennes : antiquité & universalité

Le dimanche de la Quinquagésime est le IIIème des dimanches de l’Avant-Carême du rit romain. Il était déjà connu depuis longtemps à Rome du temps du pape saint Hormisdas (514-523). Il marquait alors le dernier jour – jusqu’à Pâques – où l’on pouvait user de viandes, d’où son nom de dimanche de Carnaval (étymologiquement, “Carnes levandas” : le jour où l’on enlève les viandes). A Rome, la station de ce dimanche se célèbre à Saint-Pierre. A l’office nocturne, l’Eglise poursuit la lecture du livre de la Genèse, commencée au dimanche de la Septuagésime, avec l’histoire d’Abraham.

A la messe se chante l’évangile dans lequel notre Seigneur annonce à ses disciples la montée à Jérusalem, sa passion, sa mort & sa résurrection, avant de guérir l’aveugle de Jéricho. Cet évangile de la Quinquagésime est attesté dans tous les plus anciens évangéliaires de l’Eglise romaine.

Notre Rédempteur, prévoyant que les esprits de ses disciples seraient troublés par sa passion, leur prédit longtemps d’avance, et les souffrances de cette passion, et la gloire de sa résurrection : afin qu’en le voyant mourir de la manière qu’il avait annoncée, ils ne doutassent point qu’il ne dût aussi ressusciter. Mais parce que ses disciples, encore charnels, n’étaient nullement capables de comprendre les paroles qui concernaient ce mystère, Jésus-Christ eut recours au miracle. Un aveugle recouvra la vue sous leurs yeux, pour que le spectacle des œuvres divines affermit la foi de ceux qui ne pouvaient saisir l’annonce d’un céleste mystère.
Homélie de saint Grégoire, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

La Sainte Messe des Quarante Heures à Saint-Eugène
La Sainte Messe des Quarante Heures à Saint-Eugène

Depuis ce dimanche jusqu’au mardi suivant, on fait traditionnellement une adoration solennelle du Très-Saint Sacrement, connue sous le nom de Prières des Quarante-Heures : l’exposition du Corps du Christ se fait sans interruption pendant 3 jours, soit 40 heures. Cette pratique fut instituée à Milan au début du XVIème siècle, en mémoire des 40 heures passées par le Christ au sépulcre, et aussi en souvenir des 40 jours de jeûne qu’il fit au désert, des 40 jours du déluge et des 40 ans d’errance du peuple élu au Sinaï. A l’origine, la prière des Quarante heures n’était pas affectée à une période particulière de l’année, mais était souvent prescrite pour une cause pressante et particulière. Par la constitution Graves et diuturnae du 25 novembre 1592, le pape Clément VIII étendit cette pratique à la ville de Rome, afin que l’on prie pour l’unité de la Chrétienté. Le 1er septembre 1731, le pape Clément XII fit paraître une instruction liturgique détaillée, l’Instructio Clementina, afin de régler les prières des Quarante-Heures. Cette instruction prévoit entre autres que le Très-Saint Sacrement soit exposé environné d’un grand nombre de cierges. L’Instruction Clémentine, dont les normes doivent inspirer toute exposition – même brève – du Très-Saint Sacrement, est comptée comme le 9ème livre liturgique officiel de la Réforme tridentine. Enfin le pape Clément XIII fixa en 1765 la prière des Quarante-Heures entre le dimanche et le mardi de la Quinquagésime, juste avant le début du Carême, en expiation des excès, des impiétés & des péchés qui se commettent pendant ces 3 jours de carnaval, et il enrichit cette pratique de nombreuses indulgences. A Saint-Eugène, les Quarante-Heures commencent le dimanche de la Quinquagésime à la messe d’exposition de 19h et s’achèvent le mardi de la Quinquagésime à la messe de la reposition à 9h30.

Etienne Poncher, évêque de Paris.

A Paris autrefois, en ce dimanche de Quinquagésime, chaque paroisse du diocèse partait en procession jusqu’à la cathédrale Notre-Dame de Paris en chantant les sept psaumes de pénitence, puis revenait au chant des litanies des saints.

Cette procession pénitentielle était la compensation due pour l’indult permettant aux Parisiens d’user des laitages pendant le Carême, indult que leur avait accordé Etienne Poncher, évêque de Paris de 1503 à 1519.

  • Procession d’entrée : Cæcus sedebat – répons pour la procession avant la messe du dimanche de Quinquagésime dans l’ancien rit parisien – Antiphonaire de chœur de Notre-Dame de Paris, c. 1300
  • Introït : plain-chant et reprise en polyphonie (d’après Maxime Kovalevsky (1903 † 1988), maître de chapelle à Paris
  • Kyrie : Messe à trois voix de Claudio Casciolini (1697 † 1760), chantre de Saint-Laurent in Damaso à Rome
  • Epître : I Corinthiens XIII, 1-13 : Maintenant ces trois, la foi, l’espérance, et la charité, demeurent ; mais entre elles la plus excellente est la charité.
  • Trait – Jubilate Domino (ton viii.)
  • Evangile : Luc XVIII, 31-43 : En même temps il se mit à crier : Jésus, Fils de David ! ayez pitié de moi.
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Media vita, répons pour le temps de la Septuagésime
  • Sanctus : Messe à trois voix de Claudio Casciolini
  • Après la Consécration : Benedictus de la Messe à trois voix de Claudio Casciolini
  • Agnus Dei : Messe à trois voix de Claudio Casciolini
  • Pendant la communion : Pange lingua more ambrosiano – hymne du Saint Sacrement – texte de Saint Thomas d’Aquin – plain-chant ambrosien – harmonisation : Henri de Villiers
  • Prière pour la France : de la Messe (H. 1) pour chœur, solistes & instruments de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704)
  • Benedicamus Domino XVII
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Souvenez-vous – paraphrase du « Memorare » par Saint Louis Marie Grignon de Montfort (1673 † 1716) – mélodie bretonne

IIndes vêpres du dimanche de la Quinquagésime (sans salut, en raison des Quarante-Heures).

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