Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de la solennité des saints Pierre & Paul

Saint-Eugène, le dimanche 5 juillet 2020, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Mémoire du Vème dimanche après la Pentecôte.

Sans doute, frères bien-aimés, le reste du monde prend part à toutes nos solennités saintes ; et la piété d’une même foi demande qu’on célèbre en tous lieux, avec une joie commune, ce qui s’est accompli pour le salut de tous. Néanmoins la fête d’aujourd’hui, en plus de ce respect qui lui est acquis par toute la terre, doit être en notre Ville le sujet d’une vénération spéciale, accompagnée d’une particulière allégresse : de sorte que là où les deux principaux Apôtres sont morts si glorieusement, il y ait, au jour de leur martyre, une plus grande explosion de joie. Car ce sont là, ô Rome, les deux héros qui ont fait resplendir à tes yeux l’Évangile du Christ ; et c’est par eux que toi, qui étais maîtresse d’erreur, tu es devenue disciple de la vérité.
Sermon de saint Léon, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au second nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres de la solennité des saints Apôtres Pierre & Paul & mémoire du VIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Programme du IVème dimanche après la Pentecôte – saint Eusèbe de Samosate – ton 3

Saint Eusèbe de SamosateParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 5 juillet 2020 du calendrier grégorien – 22 juin 2020 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint hiéromartyr Eusèbe de Samosate.

Saint Eusèbe était natif de Samosate (Σαμόσατα), appelée aussi Antioche de Commagène, ville du Nord de la Syrie sur l’Euphrate (la Samsat des Turcs, engloutie sous les eaux du barrage Atatürk créé en 1989) et ancienne capitale du petit royaume de Commagène, absorbé en 72 dans la province romaine de Syrie.

Saint Eusèbe était devenu évêque de sa ville natale de Samosate. On ne sait rien de sa vie avant l’an 361 où il participa au concile d’Antioche réuni pour élire le patriarche de cette ville. Les évêques étaient divisés entre les deux tendances nicéennes & ariennes, et on se résolut à élire saint Mélèce, personnage que les Ariens estimaient faible et indécis et qu’ils pensaient être dans leurs rangs. Le décret canonique de cette élection fut remis à saint Eusèbe de Samosate. Une fois élu, saint Mélèce proclama un courageux discours en faveur de la foi catholique devant l’empereur arien Constance II, qui ulcéré, l’exila aussitôt et chercha à annuler canoniquement son élection. L’empereur envoya un messager à Samosate demander à Eusèbe de remettre le décret canonique de l’élection de Mélèce. Eusèbe refusa, répondant qu’ayant reçu ce dépôt de la main des évêques, il ne pouvait le rendre qu’à eux-mêmes & qu’il fallait les réunir pour ce sujet. L’empereur Constance, irrité, envoya une seconde délégation lui ordonnant de rendre le décret canonique, sous peine de se voir couper la main droite. Le saint évêque, ayant lu la lettre sans s’effrayer, présenta ses deux mains, disant qu’on pouvait les couper, mais qu’il ne rendrait jamais cet acte, qui était une conviction manifeste de l’impiété des Ariens. Cette réponse courageuse fut admirée de l’empereur lui-même.

Julien l’Apostat (361-363), ayant succédé à Constance II, s’emploie à restaurer le culte des idoles. Saint Eusèbe, déguisé en soldat et portant une tiare, parcourt alors la Syrie, la Phénicie & la Palestine ravagées par la persécution, exhortant les chrétiens à la fidélité et ordonnant clandestinement des clercs, des diacres, des prêtres et des évêques.

En 363, Eusèbe participe à un concile de 27 évêques syriens réuni à Antioche autour de saint Mélèce et y signe le Symbole de Nicée, à la suite d’une lettre synodale que le concile adresse au nouvel empereur Jovien, un chrétien qui a succédé à Julien l’Apostat. Cette lettre met l’accent sur le terme “consubstantiel”, mais l’explique en disant qu’il est un équivalent de “semblable en substance”, dans une volonté manifeste de réconciliation avec les franges les moins hérétiques du parti arien.

Ayant montré son courage lors de la persécution arienne de Constance et celle païenne de Julien l’Apostat, Eusèbe est tenu en haute estime par les chrétiens de son temps. C’est ainsi que saint Basile le Grand, encore jeune prêtre, lui écrit en 368 (Lettre 27) et le considère comme un père spirituel, estimant que la Sagesse personnifiée du livre des Proverbes au chapitre IX figure l’image de l’Esprit Saint qui habite ce confesseur de la foi.

Justement, en 370, le siège de Césarée de Cappadoce devient vacant, et saint Grégoire de Naziance l’Ancien, le père du Théologien, appelle saint Eusèbe pour présider à l’élection du nouvel évêque de Césarée, quoique cette ville ne soit pas de sa province ecclésiastique. L’assemblée des évêques choisit d’élire saint Basile et l’amitié des deux saints continua de grandir. Basile écrivit de très nombreuses lettres à Eusèbe, allant lui rendre visite à Samosate pour y goûter “le miel si doux et si agréable de cette Eglise” (cf. Lettres 145 & 157). Ces nombreuses lettres de saint Basile témoignent du zèle apostolique de saint Eusèbe. Malheureusement, aucune des lettres d’Eusèbe n’a été conservée. Saint Basile l’appelle “le généreux défenseur de la foi et le protecteur infatigable des Eglises”. Grégoire le Théologien – qui entretint également une correspondance importante avec saint Eusèbe – salue en lui “la colonne et le fondement de l’Église, le luminaire du monde, la règle de la foi et l’ambassadeur de la vérité.”

Saint Eusèbe était resté sur son siège au milieu de la persécution du nouvel empereur Valens (364-378), qui cherchait à imposer l’arianisme. Cependant ce prince fit exiler Mélèce en Arménie et, en 374, choisit de déposer Eusèbe de son siège de Samosate et de l’exiler en Thrace. Aux messagers de l’empereur qui lui apportaient cet ordre, Eusèbe dit de cacher le motif de leur venue, “car si le peuple, dit-il, en avait connaissance, comme il a été élevé dans le zèle de la religion, il vous noierait dans le fleuve, & on me rendrait responsable de votre mort”. Eusèbe célébra les vêpres dans sa cathédrale comme à l’ordinaire puis partit de nuit avec les envoyés de l’empereur et descendit le fleuve jusqu’à Zeugma. Dès le lendemain, tous les habitants de Samosate se jetèrent dans des barques à la poursuite de saint Eusèbe pour le retenir et refusèrent de le laisser partir plus loin. Le saint évêque leur lut alors le passage de l’Apôtre qui commande d’obéir aux princes. On le laissa partir, non sans avoir tenté de le combler de cadeaux, qu’il refusa. Exilé en Thrace, saint Eusèbe continua une correspondance active avec ses amis saint Basile le Grand et saint Grégoire de Naziance le Théologien. Il échappa en particulier aux massacres perpétrés par les Goths qui envahirent plusieurs fois cette province. Successivement, deux évêques ariens furent nommé par l’empereur pour occuper le siège de Samosate mais le peuple manifesta sa parfaite fidélité à l’orthodoxie. Le premier évêque arien s’appelait Eunome, personnage plutôt doux, mais aucun habitant de la ville ne voulut se tenir dans une assemblée liturgique en sa présence, ni même lui adresser la parole ou le fréquenter, de sorte que, découragé, il démissionna. Le second s’appelait Lucius et tenta d’employer des manières plus contraignantes, exilant les prêtres & clercs fidèles à la foi catholique orthodoxe exprimée au concile de Nicée, mais ne parvint pas davantage à rallier les habitants, qui évitaient soigneusement tout contact avec lui, le considérant comme impur.

Fin 377 – début 378, le pape Damase réunit un concile à Rome en présence de saint Pierre d’Alexandrie qui avait été chassé de son siège patriarcal par les Ariens. Au cours des débats, saint Pierre d’Alexandrie compta au rang des hérétiques ariens saint Mélèce d’Antioche et saint Eusèbe de Samosate, ce qui provoqua la stupeur puis la colère du prêtre Dorothée, légat de saint Basile de Césarée auprès du Pape. Saint Pierre d’Alexandrie retenait que saint Mélèce avait été élu par une partie des évêques ariens, et citait la profession de foi du concile d’Antioche de 363. Saint Basile lui-même dut intervenir auprès de saint Pierre d’Alexandrie, assurant de l’orthodoxie de Mélèce et d’Eusèbe et rappelant que les souffrances & l’exil que ces deux saints souffraient des Ariens étaient la meilleure preuve de leur catholicité (Lettre 263).

En 378 enfin, le nouvel empereur Gratien rétablit la liberté de l’Église et rappela tous les nombreux évêques qui avaient été exilés par Valens pour leur foi. Eusèbe revint à Samosate et assista au concile d’Antioche de 379 où il est marqué le premier après saint Mélèce d’Antioche dans la liste des pères conciliaires.

Dès son retour d’exil, le soucis constant d’Eusèbe fut de placer de nouveaux pasteurs sur les sièges resté vacants par suite de la persécution de Valens, soit en les sacrant lui-même, soit en assistant à leur élection.

Le 22 juin 379, comme il entrait dans la ville de Dolique (Dolikha, petite cité de Commagène à 41 miles de Samosate, alors infectée fortement par l’arianisme) pour y introniser Maris, le nouvel évêque qu’il avait déjà ordonné, il reçut une tuile sur la tête lancée par une adepte de l’arianisme du haut d’un toit. Avant de mourir, priant pour ses ennemis, il exhorta le peuple à ne pas poursuivre la coupable, leur rappelant les paroles de Notre Seigneur sur la croix : “Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font”, ainsi que celles de saint Etienne le Protomartyr : “Seigneur, ne leur impute pas ce péché”.

Les officiers de la justice impériale tentèrent de poursuivre la coupable, mais c’est le peuple catholique qui obtint en effet qu’elle ne soit point punie, conformément à la demande du saint pasteur.

“Telle fut, dit Théodoret (Histoire ecclésiastique, livre V, chapitre 4), la fin de la vie sainte et de tant de combats et de si glorieux travaux du grand Eusèbe, qu’il avait endurés. Après avoir échappé à la fureur des barbares dans la Thrace, il ne put éviter la cruauté des hérétiques : mais leur inhumanité ne servit qu’à lui acquérir la couronne du martyre”.

Saint Eusèbe de Samosate est fêté au 21 juin dans le rit romain :

Le même jour, saint Eusèbe, évêque de Samosate ; qui du temps de l’Empereur Constance, Arien, visitait secrètement les Eglises des Orthodoxes, déguisé sous l’habit de soldat, pour les affermir en la foi catholique ; ensuite sous Valens, il fut exilé en Thrace ; mais la paix ayant été rendue à l’Eglise du temps de Théodose, il fut rappelé de son exil ; & s’étant remis à visiter les Eglises, une femme arienne lui jeta une tuile du haut d’une maison, dont il eut la tête fracassée, & ainsi mourut martyr.
Martyrologe romain

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire du Hiéromartyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : 8 tropaires du dimanche, ton 3 :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
7. Fidèles chantons le Père, le Fils, le Saint-Esprit, * un seul Dieu, un seul Seigneur, * car la Trinité, soleil unique au trine éclat, * illumine tous ceux qui lui crient : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
8. Réjouis-toi, divine Porte que franchit, * sans en briser les scellés, * le Créateur lorsqu’il prit chair de toi, * Nuée légère portant le Christ, divine ondée ; * réjouis-toi, Echelle et Trône des cieux ; ** réjouis-toi, Montagne sainte, fertile et n’ayant pas subi d’entaille.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire du Hiéromartyr, ton 4 : Comme tu as pris part aux travaux des Apôtres et que tu as siégé sur leur trône, * tu as ainsi expérimenté que leur activité était une voie vers la vision divine, O divinement inspiré ! * C’est pourquoi, témoignant de la parole de vérité, * tu as souffert pour la Foi jusqu’à l’effusion de ton sang, * O hiéromartyr Eusèbe ! * prie le Christ-Dieu ** afin qu’il sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Hiéromartyr, ton 4 : Ayant vécu saintement dans l’épiscopat * et pris le chemin des martyrs, * pontife Eusèbe, tu as éteint les foyers de l’hérésie ; * par le crédit que tu possèdes auprès de du Christ Dieu ** prie le afin qu’il sauve nos âmes.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 3 : Tu es ressuscité aujourd’hui du tombeau, ô Miséricordieux, * et Tu nous as écartés des portes de la mort. * Aujourd’hui Adam exulte et Ève se réjouit ; * avec eux prophètes et patriarches ne cessent de chanter ** la force divine de ta puissance.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).

Epître
Du dimanche : Romains (§ 93) VI, 18-23.
Car la mort est la solde et le payement du péché ; mais la vie éternelle est une grâce et un don de Dieu, en Jésus-Christ notre Seigneur.

Alleluia
Du dimanche, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).

Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 25) VIII, 5-13.
Mais le centenier lui répondit : Seigneur ! je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison ; mais dites seulement une parole, et mon serviteur sera guéri.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1) Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme de la fête du Précieux Sang

Saint-Eugène, le mercredi 1er juillet 2020, grand’messe de 19h.

L’amour et la dévotion au Précieux Sang de Notre Seigneur est présent dès les Epîtres de saint Paul et dans les écrits des Pères de l’Eglise. Ils constituent une méditation sur le sacrifice parfait du Fils de Dieu, qui éteint les vains sacrifices qui, depuis celui d’Abel le Juste, étaient incapables de restaurer pour nous la pleine communion avec le Père Eternel, communion rompue depuis le péché originel. En Occident, la dévotion envers le Très-Précieux Sang s’est développée tant sous l’impulsion de plusieurs mystiques (sainte Catherine de Sienne ou sainte Marie-Madeleine de Pazzi par exemple) que sous celle de nombreux miracles eucharistiques. L’institution en 1849 de la fête du Précieux Sang, qui est comme un complément liturgique de la Fête-Dieu (elle-même complément du Jeudi Saint) revient au Bienheureux Pie IX, lorsque le Pape, chassé de Rome par les révolutionnaires de 1848, revint de son exil de Gaète.

En voici le récit que dom Guéranger fait des circonstances de son institution :

Nous ne devons pas omettre de rappeler ici que cette fête est le monument de l’une des plus éclatantes victoires de l’Église au dernier siècle. Pie IX avait été chassé de Rome, en 1848, par la Révolution triomphante ; dans ces mêmes jours, l’année suivante, il voyait rétablir son pouvoir. Les 28, 29 et 30 juin, sous l’égide des Apôtres, la fille aînée de l’Église, fidèle à son glorieux passé, balayait les remparts de la Ville éternelle ; le 2 juillet, fête de Marie, s’achevait la conquête. Bientôt un double décret notifiait à la Ville et au monde la reconnaissance du Pontife, et la manière dont il entendait perpétuer par la sainte Liturgie le souvenir de ces événements. Le 10 août, de Gaète même, lieu de son refuge pendant la tourmente, Pie IX, avant d’aller reprendre le gouvernement de ses États, s’adressait au Chef invisible de l’Église et la lui confiait par l’établissement de la fête de ce jour, lui rappelant que, pour cette Église, il avait versé tout son Sang. Peu après, rentré dans sa capitale, il se tournait vers Marie, comme avaient fait en d’autres circonstances saint Pie V et Pie VII ; le Vicaire de l’Homme-Dieu renvoyait à celle qui est le Secours des chrétiens l’honneur de la victoire remportée au jour de sa glorieuse Visitation, et statuait que la fête du 2 juillet serait élevée du rite double-majeur à celui de seconde classe pour toutes les Églises : prélude à la définition du dogme de la Conception immaculée, que l’immortel Pontife projetait dès lors, et qui devait achever l’écrasement de la tête du serpent.”

L’institution de cette fête demeure ainsi un monument des vicissitudes de l’Eglise et de l’assistance qu’elle reçoit de son divin fondateur. La fête du Précieux Sang avait été instituée initialement au premier dimanche de juillet. Saint Pie X, afin d’alléger le calendrier en fêtes mobiles de dévotion, la déplaça au 1er juillet, lui faisant prendre la place de l’octave de saint Jean-Baptiste (qui avait annoncé l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde).

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