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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : pose de voix, vocalise, découverte du chant grégorien

Programme de la fête de tous les saints

Page de garde d'un martyrologe romainSaint-Eugène, le dimanche 1er novembre 2020, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres, salut du Très-Saint Sacrement & vêpres des morts à 17h45.

Catéchisme sur la fête de tous les saints

Aujourd’hui, bien-aimés frères, nous célébrons, dans l’allégresse d’une solennité commune, la fête de tous les Saints. Leur société réjouit les cieux, leur protection console la terre, leur triomphe couronne la sainte Église. Plus la profession de leur foi a été ferme dans les tourments, plus ils ont d’éclat dans la gloire. Car la violence du combat s’augmentant, l’honneur des combattants s’est aussi accru. Les diverses tortures du martyre rehaussent le triomphe, et des souffrances plus affreuses ont procuré de plus délicieuses récompenses. Notre mère l’Église catholique, répandue au loin dans tout l’univers, à qui Jésus-Christ, son chef, apprit par son exemple à ne craindre ni les outrages, ni les croix, ni la mort, s’est de plus en plus fortifiée, non par la résistance, mais par la patience. Pour encourager toutes ces légions d’illustres athlètes, jetés en prison comme des criminels, et pour les animer tous à soutenir le combat avec la même ardeur et un courage égal, elle leur a inspiré la sainte ambition d’un glorieux triomphe.
Sermon de saint Bède le Vénérable, prêtre, IVème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au second nocturne.

Mémoire du XXème dimanche après la Pentecôte, à la messe et aux vêpres.

A la messe :

  • Propre grégorien du jour
  • Kyrie IV – Cunctipotens Genitor Deus
  • Gloria IV
  • Epître : Apocalypse VII, 2-12 : Je vis ensuite une grande multitude que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, et ayant des palmes dans leurs mains.
  • Séquence parisienne : Sponsa Christi, quæ per orbem – selon la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Evangile : Matthieu V, 1-12 : Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice ; parce que le royaume des cieux est à eux.
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Laudáte Dóminum – Psaume CXVI du IInd ton – Henri de Villiers
  • Sanctus IV
  • Après la Consécration : O salutaris « arménien », d’après le Vardapet Komitas (1869 † 1935), Saint Sacrifice, 1912 – adaptation Henri de Villiers
  • Agnus Dei IV
  • Pendant la communion : Non privabit bonis eos qui ambulant in innocentia – Chœur final du grand motet Quam dilecta (psaume LXXXIII) de Michel Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV et Louis XV
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est IV
  • Pendant le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Chantons les combats – texte de l’Abbé Jean-Baptiste Marduel (1763 † 1848), vicaire de Saint-Roch, chanoine des cathédrales de Lyon & de Paris (in Nouveau Recueil de cantiques sur les principales vérités de la foi et de la morale à l’usage du diocèse de Lyon, 1805) – musique : Henri Adam de Villiers

IIndes vêpres de la Toussaint suivies du salut du Très-Saint Sacrement et des vêpres des morts. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : ave verum, VIème ton – Prose du Très-Saint Sacrement du XIVème siècle, attribuée au pape Innocent VI († 1362)
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Exaudi Christe – extrait des Laudes regiæ – ton de Reims.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo nancéen – mélodie du Ier ton en usage dans le diocèse de Nancy
  • Chant d’action de grâces : O salutaris hostia sacra – motet au Très-Saint Sacrement, pour les défunts – plain-chant musical de François de La Feillée (Méthode de plain-chant de 1748)

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Programme du XXIème dimanche après la Pentecôte – Saint prophète Joël – Saint Varus – ton 4

Saint prophète Joël - icône russe du XVIème siècle de la région d'ArkhangelskParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 1er novembre 2020 du calendrier grégorien – 19 octobre 2020 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint prophète Joël.

Le prophète Joël (en hébreu : יואל – “le Seigneur est Dieu”, par abréviation du tétragramme du Nom divin et adjonction de “El”, qui signifie Dieu) est le deuxième des douze petits prophètes de la Bible. Il était le fils de Phathuel et n’est connu que par son livre de prophéties en trois chapitres. Il n’est pas facile de dater son existence. Toutefois, l’hébreu qu’il est emploie est pur et très classique. Il devait vivre dans le royaume de Juda car Jérusalem, le Temple et la tribu de Juda occupent une grande place dans son livre, tandis que les 10 tribus du royaume d’Israel ne sont pas mentionnées (Joël ne fait allusion à aucun roi ni au péché d’idolâtrie). Le livre de Joël ne mentionne pas Babylone ni l’Assyrie, mais seulement les plus anciens ennemis d’Israël : les Egyptiens et les Edomites, les Phéniciens et les Philistins. Aussi peut-on penser que Joël a pu vivre avant Jérémie et Isaïe qui ont vécu les invasions chaldéennes & assyriennes, il peut même être antérieur à Amos qui évoque la lutte entre Israël & la Syrie (et qui semble le citer à plusieurs reprises) et pourrait être ainsi, avec Abdias, l’un des plus anciens prophètes dont on conserve le livre dans les Ecritures.

Le livre des prophéties de Joël est en trois partie : tout d’abord le prophète annonce la venue d’un châtiment symbolisé par l’invasion des sauterelles & la sécheresse, qui va précéder le “Jour du Seigneur”, jour où le Seigneur reviendra pour juger la terre. Puis il exhorte les fidèles à se repentir avec sincérité :

Maintenant donc, dit le Seigneur, convertissez-vous à moi de tout votre cœur, dans les jeûnes, dans les larmes et dans les gémissements. Déchirez vos cœurs, et non vos vêtements, et convertissez-vous au Seigneur, votre Dieu ; parce qu’il est bon et compatissant, patient et riche en miséricorde. (Joël II, 12-13)

Enfin, le prophète laisse entrevoir la restauration finale, effectuée par l’effusion du Saint-Esprit sur toute la création :

Après cela je répandrai mon Esprit sur toute chair : vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards seront instruits par des songes, et vos jeunes gens auront des visions. Alors je répandrai aussi mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes. (Joël II, 28-29)

C’est cette époque de rédemption qui s’est ouverte lors de la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres à la Pentecôte & qui connaîtra sa plénitude lors du second avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ.

*

Saint martyr Varus (ou Vare) l'EgyptienNous fêtons aussi en ce jour le saint martyr Varus.

Saint Varus (ou Vare) était un soldat romain stationné en Haute Egypte à qui était confié la garde de sept moines en attente d’exécution. A leur contact, il découvrit l’amour du Christ ; aussi, lorsque l’un des sept mourut, Varus demanda à prendre la place de celui qui était décédé et se déclara comme chrétien. Il subit le martyr en compagnie de ses six compagnons moines l’an 307 et mourut pendu à un arbre.

Son corps fut recueilli par sainte Cléopâtre († 327) et son fils saint Jean († 319), qui édifièrent une église en son honneur. On fait également mémoire de ces deux saints en ce 19 octobre.

*

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Martyr. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Prophète. Kondakion : du dimanche.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : huit tropaires du ton dominical :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Pour nous l’Impassible devient homme de douleur * et sur la croix se laisse clouer, * afin de nous ressusciter avec lui ; * aussi nous glorifions avec la Croix * les Souffrances & la sainte Résurrection * par lesquelles nous fûmes rénovés, * obtenant le salut en criant : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
6. Ressuscité d’entre les morts * et dépouillant l’empire de la Mort, * il apparut aux Myrrophores, leur annonçant la joie ; * et nous fidèles, prions-le * d’épargner à nos âmes la corruption, * lui répétant sans cesse la parole du bon Larron : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
7. Fidèles, glorifions d’un même cœur * le Père, le Fils & l’Esprit saint, * invoquons en trois personnes l’unique Divinité * indivisible, inaccessible, sans confusion, ** qui nous sauve des flammes du châtiment.
8. Ta mère, Seigneur, t’enfanta virginalement * et vierge elle est demeurée même après l’enfantement : * c’est elle que nous te présentons pour intercéder auprès de toi : * accorde à sa prière le pardon des péchés * pour ceux qui ne cessent de te crier : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleine de fierté, aux apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Tropaire du Prophète, ton 2 : De ton prophète Joël, * célébrant, Seigneur, la mémoire, * par ses prières, nous t’en supplions, ** sauve nos âmes.
3. Tropaire du Martyr, ton 4 : Ton Martyr, Seigneur, Varus, * pour le combat qu’il a mené, a reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par ses prières sauve nos âmes.
4. Kondakion du Prophète, ton 4 : Illuminé par l’Esprit, ton cœur était * un navire de l’illustre prophétie, * permettant de voir les choses lointaines comme si elles étaient présentes. * Par conséquent, nous te vénérons, ** glorieux & béni prophète Joel.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion du Martyr, ton 4 : Ayant marché à la suite du Christ, martyr Varus, * tu en bus le calice ; * & tu as reçu la couronne des martyrs * & tu exultes avec les Anges désormais; ** prie sans cesse pour nos âmes.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion du dimanche, ton 4 : Mon sauveur & mon libérateur, * au sortir du tombeau * a libéré et ressuscité tous les habitants de la terre, car il est Dieu. * Il a brisé les portes des enfers, ** et lui le Maître, il est ressuscité le troisième jour.

Prokimen
Du dimanche, ton 4 :
℟. Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Toutes, avec sagesse tu les fis (Psaume 103, 24).
℣. Bénis le Seigneur, mon âme ! Seigneur, mon Dieu, tu es si grand ! (Psaume 103, 1).

Epître
Du dimanche : Galates (§ 203) II, 16-20.
Mais je suis mort à la loi par la loi même, afin de vivre pour Dieu. J’ai été crucifié avec le Christ.

Alleluia
Du dimanche, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).

Evangile
Du dimanche : Luc (§ 35) VIII, 5-15.
Enfin ce qui tombe dans la bonne terre, marque ceux qui ayant écouté la parole avec un cœur bon et excellent, la retiennent, la conservent, et portent du fruit par la patience.

Hymne à la Mère de Dieu pendant l’anaphore
Il est digne en vérité, ton 4.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.]

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Programme de la fête de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi

Christ en gloire, miniature du XIIIème siècleSaint-Eugène, le dimanche 25 octobre 2020, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La fête du Christ-Roi a été instituée par le Pape Pie XI le 11 décembre de l’Année Sainte 1925 par l’encyclique Quas Primas, écrite non seulement dans le contexte de l’avènement du communisme athée en Russie mais aussi pour combattre le développement moderne du laïcisme occidental. Ainsi au Mexique, l’élection en 1924 de Plutarco Elías Calles sonnait le début de la persécution contre l’Eglise et les prémices d’une formidable résistance chrétienne, qui se concrétisera par la Guerre des Cristeros. La fête a été placée par le Pape Pie XI au dimanche qui précède la fête de la Toussaint, afin de montrer le lien existant entre la royauté du Christ et son épanouissement par la sainteté de ses fidèles.

Quel intérêt pour le Roi des siècles de devenir le roi des hommes ? Le Christ n’est pas roi d’Israël pour lever un tribut, pour équiper une armée ou pour combattre des ennemis visibles, mais pour gouverner les âmes, pour veiller à leur salut éternel, et pour conduire au royaume des cieux ceux qui croient, espèrent et aiment. Pour le Fils de Dieu égal au Père, Verbe “par qui tout fut fait”, c’est donc une condescendance de consentir à être roi d’Israël et non une promotion. C’est la marque de sa miséricorde, bien loin d’être un accroissement de pouvoir. II est au ciel le Seigneur des anges celui qui reçoit sur terre le nom de roi des Juifs… Mais le Christ n’est-il que roi des Juifs ? Ne l’est-il pas de toutes les nations ? — Bien sûr que si ! Il l’avait dit prophétiquement : “J’ai été constitué par Dieu roi sur Sion, sa montagne sainte, je publierai le décret du Seigneur.” Mais, puisqu’il s’agit de la montagne de Sion, on pourrait dire qu’il a été constitué roi des Juifs seulement, aussi les versets suivants déclarent-ils : “Le Seigneur m’a dit : tu es mon fils, c’est moi qui t’engendre aujourd’hui ; demande et je te donnerai les nations pour héritage et pour ta possession les confins de la terre.
Homélie de saint Augustin, prêtre, VIIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres de la fête du Christ-Roi. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Christum Regem adoremus – Invitatoire des matines de la Fête-Dieu – Psaume 33 sur une ancienne psalmodie – IVème ton
  • Litanies du Sacré Cœur – mélodie de la litanie Kyrie rex sæculorum du XIIème, du Ier ton
  • Acte de consécration du genre humain au Sacré Cœur du Christ-Roi – indulgence plénière aux conditions ordinaires
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Tota pulchra es Maria – prose du XIVème siècle, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Exaudi Christe – extrait des Laudes regiæ – ton de Reims.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo nancéen – mélodie du Ier ton en usage dans le diocèse de Nancy
  • Chant d’action de grâces : Christus vincit – plain-chant d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse.

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Programme du XXème dimanche après la Pentecôte – Pères du concile de Nicée II – ton 3

Pères du Concile de Nicée II de l'an 787Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 25 octobre 2020 du calendrier grégorien, 12 octobre 2020 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons en ce dimanche les saints Pères du septième concile œcuménique, second de Nicée, tenu en 787, réuni par l’impératrice Irène sous la présidence du patriarche de Constantinople Taraise, en présence des deux légats du pape Hadrien Ier pour régler la crise iconoclaste. Le concile réunit 365 évêques, dont 37 venaient d’Europe (principalement de Sicile). Les patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem – alors sous la domination musulmane – envoyèrent des locum tenens.

Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation, puisque “le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création” (Colossiens I, 15). De plus la naissance de l’iconoclasme par la volonté impériale de Léon III l’Isaurien en 730 s’est faite probablement par contamination de la pensée islamique avec laquelle les byzantins étaient entrés en contact. Les Pères du second concile de Nicée demandent la restauration des images du Christ, de la Vierge et des saints qui aident la prière et permettent de communiquer avec le divin. L’image n’est pas le modèle qui y est figuré, mais la vénération rendue à l’image renvoie au modèle.

Voici la définition faite par les Pères du Concile de Nicée II :

Nous affirmons en toute certitude et justesse que, tout comme la représentation de la vénérable Croix source de vie, les icônes saintes et vénérables, qu’elles soient en peinture, en mosaïque ou en tout autre matériau approprié, devraient être exposées dans les saintes églises de Dieu, sur les objets et vêtements liturgiques, sur les murs ou sur des panneaux, dans les maisons et autres édifices, de même que les images de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, de la Vierge Marie, la sainte Mère de Dieu, des anges dignes d’honneur et de tous les saintes et dévotes personnes. Plus souvent celles-ci seront vues en tant que représentations figurées, plus les croyants s’élèveront et, se souvenant des personnes qui les ont inspirés, soupireront après leurs prototypes; de telle sorte que celles-ci doivent faire l’objet de vénération (προσκύνησις) mais non d’adoration (λατρεία), chose réservée par notre foi à Dieu seul. Nous nous devons de leur offrir encens et cierges comme nous le faisons à l’endroit de la vénérable Croix source de vie, aux livres des Évangiles et aux autres objets consacrés suivant l’ancienne tradition. C’est ainsi que l’honneur rendu aux icônes se transmet à ce que les icônes représentent de telle sorte qu’en vénérant les icônes, nous vénérons aussi les originaux.”

L’hérésie iconoclaste ne fut toutefois définitivement réglée que 56 ans plus tard, au moment du Triomphe de l’Orthodoxie le 11 marc 843, lorsque l’impératrice Théodora et le patriarche Méthode rétablirent la vénération des saintes icônes.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : des Pères.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 3 & 4 tropaires de la 3ème du canon des saints Pères, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
7. Les divins Pasteurs du troupeau, * ayant reçu du Christ cette révélation * que son Eglise indivise ne chancellera pas, * ont chassé, comme sectateurs de l’Antéchrist, ** de l’assemblée des croyants ceux qui voulaient l’ébranler.
8. Puisant aux sources du salut, * l’assemblée des Pères nettoya * les torrents troubles et chargés de boue ; * alors le peuple du Christ, assoiffé, ** put boire aux flots de leurs purs enseignements.
9. Dans l’illustre ville de Nicée, * contre les iconoclastes, ces gens détestables, * se tint le septième concile des amis du Christ * dont les empereurs Constantin et Irène ** se firent les défenseurs.
10. Qu’ils aillent au feu éternel, * les impies qui refusent de vénérer * la sainte icône de la Mère de Dieu * et de reconnaître qu’elle a mis au monde ** le Christ, homme et Dieu à la fois.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire des Pères, ton 8 : Tu es glorifié au-dessus de tout, ô Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour éclairer la terre ; * et par eux, Tu nous as tous guidés vers la vraie foi. ** Ô Très-miséricordieux, gloire à toi.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion des Pères, ton 6 : Le Fils qui a indiciblement resplendi du Père, * et qui en deux natures est né d’une femme, * nous le contemplons et ne refusons pas de représenter son visage, * mais le reproduisant avec piété, nous le vénérons avec foi. * C’est pourquoi, fidèle à la foi véritable, ** l’Église embrasse l’icône de l’Incarnation du Christ.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 3 : Tu es ressuscité aujourd’hui du tombeau, ô Miséricordieux, * et Tu nous as écartés des portes de la mort. * Aujourd’hui Adam exulte et Ève se réjouit ; * avec eux prophètes et patriarches ne cessent de chanter ** la force divine de ta puissance.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
Des saints Pères, ton 4 :
℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, & vénérable, & que ton Nom soit glorifié éternellement (Daniel 3, 26).

Epîtres
Du dimanche : Galates (§ 200) I, 11-19.
Je vous déclare donc, frères, que l’Évangile que je vous ai prêché, n’a rien de l’homme.
Des Pères : Hébreux (§ 334) XIII, 7-16.
Souvenez-vous de vos conducteurs, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; et considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi.

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3).
Des saints Pères, ton 1 :
℣. Le Seigneur, le Dieu des dieux, a parlé, et il a appelé la terre depuis le lever du soleil jusqu’à son couchant. (Psaume 49, 1).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 30) VII, 11-16.
En même temps le mort se leva en son séant, et commença à parler ; et Jésus le rendit à sa mère.
Des Pères : Jean (§ 56) XVII, 1-13.
J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des saints Pères : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange. (Psaume 32, 1) Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XXème dimanche après la Pentecôte

XXème dimanche après la PentecôteSaint-Eugène, le dimanche 18 octobre 2020, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

L’officier de Capharnaüm.

Rappelez-vous ce qu’il a demandé alors vous verrez plus clairement qu’il a douté dans sa foi. Car il lui demanda de “descendre et de guérir son fils”. Donc il cherchait la présence corporelle du Seigneur qui, par son esprit était présent partout. C’est en cela qu’il n’a pas cru assez en celui qu’il n’a pas estimé capable de rendre le salut s’il n’était pas présent corporellement. S’il avait cru parfaitement, il aurait tenu pour certain qu’il n’y a pas de lieu où Dieu ne soit.
Homélie de saint Grégoire, pape, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

  • Propre du jour en plain-chant grégorien
  • Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Crédo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : chant du Dirigatur du Ier ton – faux-bourdon de l’abbé Cardine
  • A l’élévation : O salutaris “arménien”, d’après le Vardapet Komitas (1869 † 1935), Saint Sacrifice, 1912 – adaptation Henri de Villiers
  • Pendant la communion : Ave verum de Sébastien de Brossard (1655 † 1730), maître de chapelle des cathédrales de Strasbourg, puis de Meaux (sous Bossuet)
  • Domine salvam fac Galliam – Prière pour la France, faux-bourdon parisien du IVème ton (d’après l’édition de 1739)
  • Ite, missa est XI
  • Pendant le dernier Evangile : Inviolata
  • Procession de sortie : Reine de France, priez pour nous – cantique d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse & de Notre-Dame-des-Victoires

IIndes vêpres du XXème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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