Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du premier dimanche de l’Avent

Avent01Saint-Eugène, le dimanche 29 novembre 2020 : premières vêpres le samedi à 20h, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Catéchisme de l’Avent
Le temps de l’Avent – du latin adventus qui signifie venue – est le temps liturgique préparatoire de Noël. Cette période a été instituée en Occident au cours du Vème siècle, sans doute en écho des conciles d’Ephèse et de Chalcédoine qui orientèrent les prédicateurs sur le mystère de l’Incarnation. A Rome, la messe stationale de ce premier jour de l’année liturgique se fait en la Basilique de Sainte-Marie-Majeure, reconstruite en 432 après le Concile d’Ephèse en l’honneur de la Mère de Dieu. Du reste, l’homélie de saint Grégoire le Grand qui se lit cette nuit à l’office nocturne a été prononcée dans cette basilique.

Dans l’Eglise romaine, l’Avent commence quatre dimanches avant Noël. Suivant le 9ème canon du concile de Macon de 581, l’Avent de l’ancien rit des Gaules comportait lui six dimanches (et commençait par la saint Martin le 11 novembre), comme du reste le font toujours les Milanais qui suivent le rit ambrosien et les Mozarabes (qui l’adoptèrent en 650). Les syriaques orientaux (assyriens & chaldéens) observent un Avent de quatre semaines comme les romains, et ce sont les seuls orientaux à avoir un temps liturgique spécial avant Noël. Chez les byzantins, seul un jeûne préparatoire commençant le 15 novembre est observé, sans incidence vraiment marquée dans les textes liturgiques, et les deux dimanches avant Noël font mémoire des ancêtres du Christ selon la chair.

L’Avent dans le rit romain est un temps de pénitence, que les usages liturgiques marquent de plusieurs façons : le violet devient la couleur de la liturgie, on n’orne plus les autels de fleurs, l’orgue cesse de se faire entendre seul, le diacre & le sous-diacre déposent leur dalmatique & leur tunique pour prendre les chasubles pliées. Le chant du Te Deum est supprimé de l’office nocturne et celui du Gloria de la messe (ce dernier, qui commence par les paroles même du chant des Anges lors de la naissance du Sauveur, se fera de nouveau entendre à Noël à la messe de minuit). Toutefois, ce temps de pénitence est aussi un temps de joyeuse espérance, avec l’emploi de textes magnifiques qui la chantent, l’alleluia n’y est du reste pas supprimé, contrairement au Carême, il est au contraire plus fréquemment utilisé à l’office divin. A l’office nocturne, on commence en ce jour la lecture du livre du prophète Isaïe, laquelle s’achèvera à Noël. On cantile les leçons d’Isaïe sur un ton spécial, particulièrement joyeux.

Il convient que tout homme se prépare à l’avènement du Sauveur ; de crainte qu’il ne le trouve livré à la gourmandise, ou embarrassé dans les soucis du siècle. Il est prouvé, par une expérience de tous les jours, que la vivacité de l’esprit s’altère par l’excès du boire, et que l’énergie du cœur est affaiblie par une trop grande quantité d’aliments. Le plaisir de manger peut devenir nuisible, même à la santé du corps, si la raison et la tempérance ne le modèrent, ne résistent à l’attrait, et ne retranchent au plaisir ce qui serait superflu.
Sermon de saint Léon le Grand, pape, Vème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

Ières vêpres du Ier dimanche de l’Avent. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O Salutaris Hostia – sur le ton de Conditor Alme siderum, hymne des vêpres de l’Avent
  • Motet de l’Avent : Rorate cœli desuper – Ier ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Alma Redemptoris Mater – Vème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium – Ier ton
  • Prière pour Mgr l’Archevêque de Paris : Oremus pro antistite nostro Michaeli – VIIème ton
  • Prière pour la paix : Da pacem Domine – IInd ton
  • Prière pour la France : Domine salvam fac Galliam – VIème ton royal
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : Laudate Dominum – Psaume CXVI – VIème ton royal

A la sainte messe :

IIndes vêpres du Ier dimanche de l’Avent. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O Salutaris Hostia – sur le ton de Conditor Alme siderum, hymne des vêpres de l’Avent
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Alma Redemptoris Mater – Vème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium – Ier ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ton “moderne”
  • Chant final, de l’Avent : Rorate cœli desuper – Ier ton

Télécharger le livret des Ières vêpres & du salut du Très-Saint Sacrement au format PDF.
Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des IIndes vêpres & du salut du Très-Saint Sacrement au format PDF.

Programme du XXVème dimanche après la Pentecôte – saint Matthieu – ton 8

Saint Apôtre et Evangéliste MatthieuParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 29 novembre 2020 du calendrier grégorien – 16 novembre 2020 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VIII de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint & illustre Apôtre et Evangéliste Matthieu.

Saint Matthieu s’appelait aussi Lévi. Saint Marc (II, 14) l’appelle Lévi d’Alphée, Alphée pouvait être le nom de son père (et donc saint Jacques d’Alphée, autre membre du collège apostolique des Douze, est peut-être son frère, même si les Pères Apostoliques, qui indiquent que Jacques d’Alphée, Simon, Jude et Joset étaient frères et cousins de Jésus, ne mentionnent pas Matthieu dans cette fratrie des cousins du Christ. Voyez notre article sur saint Jacques d’Alphée). Il était de Galilée, comme les autres Apôtres, et exerçait la profession de Publicain (collecteur d’impôt), profession impopulaire mais qui laisse entendre un niveau d’instruction certain (les publicains devaient être si méprisés que Notre Seigneur les mets sur un pied d’égalité avec les prostitués, qui nous précèdent dans le Royaume des Cieux (cf. Matthieu XXI, 31-32). Jésus passant, le vit attablé à son bureau, lui dit de le suivre : il se leva, quitta tout et le suivit (Matthieu IX, 9, Marc II, 14-15, Luc V, 27-29). Il offrit ensuite “un grand festin dans sa maison, où il se trouva un grand nombre de publicains et d’autres, qui étaient à table avec eux” Luc V, 29. C’est à l’occasion de ce festin que le Sauveur, pour répondre aux murmures des Pharisiens, déclara qu’il n’était pas venu appeler les Justes mais les pécheurs.

Notons que dans la liste des Apôtres qu’il dresse dans son évangile, il se qualifie lui-même de Publicain, par humilité :

Or voici les noms des douze apôtres : Le premier, Simon, qui est appelé Pierre, et André, son frère ; Jacques de Zébédée, et Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu le publicain ; Jacques d’Alphée, et Thaddée ; Simon le Cananéen, et Judas Iscariote, qui est celui qui le trahit. (Matthieu X, 2-4)

Saint & illustre Apôtre et Evangéliste MatthieuSelon la tradition unanime des Pères, Matthieu a laissé un évangile rédigé, reflet de la prédication orale apostolique. Voici un passage fameux de saint Irénée de Lyon à ce propos :

Ainsi Matthieu publia-t-il chez les Hébreux, dans leur propre langue, une forme écrite d’Evangile, à l’époque où Pierre et Paul évangélisaient Rome et y fondaient l’Eglise. Après la mort de ces derniers, Marc, le disciple et l’interprète de Pierre, nous transmit lui aussi par écrit ce que prêchait Pierre. De son côté, Luc, le compagnon de Paul, consigna en un livre l’Évangile que prêchait celui-ci. Puis Jean, le disciple du Seigneur, celui-là même qui avait reposé sur sa poitrine, publia lui aussi l’Évangile, tandis qu’il séjournait à Éphèse, en Asie. (Irénée de Lyon (c. 130 † 202), Contre les Hérésies III, 1-3)

Saint Matthieu aurait donc rédigé initialement son évangile en langue hébraïque, plus probablement araméenne. Déjà saint Papias d’Hierapolis (cité par Eusèbe de Césarée) avait noté vers l’année 120 :

Matthieu réunit donc en langue hébraïque les logia [de Jésus] et chacun les interpréta comme il en était capable.

Eusèbe de Césarée rapporte également ces faits sur saint Pantène, fondateur de l’Ecole d’Alexandrie, qui vivait à la fin du IInd siècle :

On dit qu’il alla dans les Indes ; on dit aussi qu’il constata, chez certains indigènes du pays qui connaissaient le Christ, que l’Évangile de Matthieu l’y avait précédé : à ces gens-là l’un des apôtre, Barthélemy, aurait prêché et leur aurait laissé, en caractères hébreux, l’ouvrage de Matthieu, qu’ils avaient conservé jusqu’au temps dont nous parlons. (Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, V, 10, 3-4)

Il ne subsiste aucune trace de cette première édition araméenne de saint Matthieu (même si plusieurs Pères de l’Eglise disent l’avoir eu entre les mains). Et comme le texte grec (qui y explique régulièrement le sens de mots hébreux) n’est connu que dans une seule version, cette traduction dû être faite très tôt et par un personnage ayant autorité (qui serait saint Luc et saint Paul, selon le témoignage tardif de saint Anastase le Sinaïte (c. 630 † c. 701)). A noter que le texte syriaque en araméen actuellement en usage dans les Eglises syriaques est une version faite au VIème siècle sur le texte grec par Rabula d’Edesse.

Après la Pentecôte, Matthieu prêcha l’évangile du salut, probablement en Palestine et en Syrie. Certaines traditions le font ensuite aller évangéliser dans l’Empire Perse (Martyrologe hiéronymien, saint Ambroise de Milan, saint Paulin de Nole) puis en Ethiopie (comprendre non l’Ethiopie actuelle, mais le Royaume de Méroé ou Nubie, d’où était l’eunuque de la Reine Candace baptisé par le diacre Philippe – le christianisme subsista en Nubie jusqu’aux début du XVIème siècle – l’évangélisation de l’Ethiopie par saint Matthieu est rapportée entre autres par Rufin d’Aquilée & Socrate de Constantinople).

Les reliques de saint Matthieu furent translatées dans la cathédrale de Salerne près de Naples le 6 mai 954. Depuis, un bras est conservé dans la Basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome et l’autre à Bénévent.

*

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Kondakion : de l’Apôtre.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du dimanche, ton 8, et 4 tropaires de la 3ème ode du 1er canon de l’Apôtre, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Souviens-toi de nous, Christ Sauveur du monde, * comme sur la croix tu t’es souvenu du bon Larron, * & rends-nous dignes, seul Seigneur compatissant, ** d’avoir tous notre part en ton royaume, dans les cieux.
2. Adam, écoute, avec Eve, réjouis-toi, * car celui qui jadis vous dépouilla tous les deux * & dont la ruse nous rendit captifs ** est anéanti par la Croix du Christ.
3. Sur l’arbre de la croix, Sauveur, tu acceptas d’être cloué * pour sauver Adam de la malédiction méritée sous l’arbre défendu * et lui rendre la ressemblance à ton image, Dieu de bonté, ** ainsi que le bonheur d’habiter le Paradis.
4. En ce jour le Christ est ressuscité du tombeau, * à tout fidèle accordant l’incorruptible vie ; * aux Myrrophores il donne l’annonce de la joie ** après ses Souffrances & sa divine Résurrection.
5. Sages Myrrophores, réjouissez-vous * qui les premières avez vu la Résurrection du Christ * & qui à ses Apôtres avez annoncé ** la restauration du monde entier.
6. Vous les Apôtres, amis du Christ en cette vie * & destinés à partager son trône dans la gloire du ciel, * comme Disciples intercédez auprès de lui ** pour que sans crainte devant son trône nous puissions nous présenter.
De tes Apôtres tu as fait, * Verbe de Dieu, les luminaires de la vie * chassant les ténèbres des sans-Dieu * et de ta gloire divine, Seigneur, ** illuminant le monde entier.
Protégeant de ton armure, * Sauveur, l’excellent apôtre Matthieu, * tu l’as rendu plus fort que les tyrans, * Seigneur ami des hommes, et lui permis ** de mettre fin au mensonge des faux-dieux.
Le message de ta langue enflammée * a consumé les stèles des démons, * Matthieu, instrument divin du Paraclet * qui as prêché le Christ ** comme Verbe hypostasié.
Matthieu, ce trompette aux divines pensées * faisant retentir l’enseignement divin, * sur les peuples a répandu le vif éclat * de la Trinité, en leur révélant aussi, ** Vierge pure, l’incarnation du Verbe en toi.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Tu es descendu des hauteurs, ô Plein de bonté ! * Tu as accepté l’ensevelissement de trois jours, * afin de nous délivrer de nos passions, ** ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à toi !
2. Tropaire de l’Apôtre, ton 3 : Toi qui depuis ton péage, as répondu avec ardeur au Christ Maître * qui apparut sur terre par bonté, * venant à Sa suite, tu fus un apôtre choisi * et proclamas l’Évangile à l’univers. * C’est pourquoi nous vénérons ta précieuse mémoire, Matthieu héraut de Dieu, * prie le Dieu miséricordieux ** d’accorder la rémission des péchés à nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 4 : Ayant secoué le joug publicain, * tu t’es attaché à celui de la justice, * et tu t’es avéré un acquéreur excellent * en te procurant comme richesse la sagesse d’en-haut ; * aussi as-tu prêché la parole de vérité * et tu as réveillé les âmes des indolents ** en décrivant l’heure du jugement.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 8 : Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts * et ressuscité Adam ; * Eve exulte en ta résurrection ** et les confins du monde célèbrent ** ta résurrection d’entre les morts, ô Très- miséricordieux.

Prokimen
Du dimanche, ton 8 :
℟. Prononcez des vœux et accomplissez-les pour le Seigneur, notre Dieu (Psaume 75, 12).
℣. Dieu est connu en Judée, en Israël son Nom est grand (Psaume 75, 2).
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 224) IV, 1-6.
Un Seigneur, une foi, un baptême.
De l’Apôtre : I Corinthiens (§ 131) IV, 9–16.
Car il semble que Dieu nous traite, nous autres apôtres, comme les derniers des hommes, comme ceux qui sont condamnés à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, aux anges et aux hommes.

Alleluia
Du dimanche, ton 8 :
℣. Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons le Dieu qui nous sauve (Psaume 94, 1).
℣. Allons devant lui en actions de grâces, au son des musiques, acclamons-le (Psaume 94, 2).
De l’Apôtre, ton 4 :
℣. Les cieux racontent tes merveilles, Seigneur, et ta vérité dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 53) X, 25-37.
Il s’approcha donc de lui, versa de l’huile et du vin dans ses plaies, et les banda ; et l’ayant mis sur son cheval, il le mena dans une hôtellerie, et prit soin de lui.
De l’Apôtre : Matthieu (§ 30) IX, 9-13.
Jésus sortant de là, vit en passant un homme assis au bureau des impôts, nommé Matthieu, auquel il dit : Suivez-moi. Et lui aussitôt se leva, et le suivit.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De l’Apôtre : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Saint & illustre Apôtre et Evangéliste Matthieu

Programme de la fête de sainte Cécile, Vierge & Martyre, patronne de la paroisse, de notre schola & des musiciens

"Sainte Cécile par Simon Vouet ca. 1626, Wadsworth Atheneum, Hartford (Connecticut)Saint-Eugène, le dimanche 22 novembre 2020, messe solennelle de 11h avec la Messe du Sacre de Louis XVI par François Giroust (1738 † 1799). Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Sainte Cécile est l’une des plus illustres parmi les vierges-martyres de Rome. C’est à la fin du IIIème siècle qu’elle joignit à la couronne des vierges celle des martyrs. Mariée de force au païen Valérien, elle le convertit à la foi véritable ainsi que son beau-frère Tiburce. Les Actes de sainte Cécile nous rapportent que le jour de son mariage forcé, tandis que résonnait la musique païenne des noces, Cécile chantait en son cœur une hymne au Christ, le priant de la garder immaculée. Pour cette raison Cécile est devenue patronne des musiciens. Valérien, Tiburce et Cécile recevront tous les trois la palme du martyre, proclamant jusque dans leur mort leur fidélité au Christ Rédempteur. Cécile fut ébouillantée, puis reçut les trois coups de glaives légaux, auxquels elle survivra néanmoins trois jours encore, agonisant péniblement dans sa maison qu’elle laissa en héritage au Pape Urbain ; plus tard cette maison fut dédicacée comme église un 22 novembre, et placée sous son patronage. En octobre 1599, lorsque, sous les ordres du cardinal Sfondate, on y ouvrit le sarcophage de la sainte, son corps était encore intact. Le nom de sainte Cécile figure au Canon de la Messe romaine.

Pour fêter la patronne des musiciens et sa patronne, la Schola Sainte Cécile alterne avec le grand orgue le chant de la Messe royale du IInd ton d’Henry du Mont.
Selon la tradition codifiée au Concile de Trente, l’orgue figure en effet les jours de fête les versets impairs de l’ordinaire de la messe. On raconte que cette tradition remonte au moment de la Peste Noire au XIVème siècle lorsque, les chantres venant à manquer en raison de la contagion, le chant de l’orgue suppléa le chant de l’un des deux chœurs.

* En raison de la situation actuelle, la Messe à 4 chœurs (H.4) de Marc-Antoine Charpentier, initialement prévue pour être donnée ce dimanche par la Schola Sainte Cécile pour son XXème anniversaire, est reportée au dimanche 20 juin 2021.

A la messe :

IIndes vêpres de la solennité de sainte Cécile suivies du salut du Très-Saint Sacrement. Au salut du Très-Saint Sacrement :

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des IIndes vêpres de la solennité de sainte Cécile et du salut du Très-Saint Sacrement.
L’évènement sur Facebook.

Précédentes Céciliades :

  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2001 & 2002),
  • Messe de sainte Cécile de Touve Ratovondrahety (2003),
  • Vêpres en musique de sainte Cécile avec psaumes & antiennes de Marc-Antoine Charpentier et Henry du Mont (2004, dans le cadre de l’année Charpentier),
  • Missa secunda de Hans Leo Hassler (2005),
  • Missa Salve Regina de Jean Langlais (2006),
  • Messe à 4 voix et deux dessus (H.1) de Marc-Antoine Charpentier (2007),
  • Messe Gaudete in Domino semper, du Sacre de Louis XVI, de François Giroust (2008),
  • Missa Octava de Hans Leo Hassler (2009),
  • Missa secunda de Hans Leo Hassler (2010),
  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2012),
  • Messe Gaudete in Domino semper, du Sacre de Louis XVI, de François Giroust (2013)
  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2014),
  • Messe à 4 chœurs de Marc-Antoine Charpentier (2015),
  • Missa secunda de Hans Leo Hassler (2016),
  • Missa Decantabat populus à deux chœurs de Giovanni Croce (2017),
  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2018).
  • Messe Gaudete in Domino semper, du Sacre de Louis XVI, de François Giroust (2019)

Programme du XXIVème dimanche après la Pentecôte – icône de Notre-Dame “Prompte à écouter” – ton 7

Icône de Notre-Dame Prompte à écouter - fresque du Xème siècle du monastère de Dochiariou au Mont-AthosParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 22 novembre 2020 du calendrier grégorien – 9 novembre 2020 du calendrier julien – la divine liturgie n’est plus assurée publiquement en raison des décisions gouvernementales, les textes ici publiés le sont pour nourrir la prière des fidèles avec la prière liturgique de l’Eglise.

Dimanche du ton VII de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour l’icône de Notre-Dame “Prompte à écouter”.

Cette icône est dénommée en grec Γοργοεπήκοος (Gorgoepikoos) et Скоропослушница (Skoroposloushnitsa) en slavon : prompte à écouter. C’est la plus célèbre des icônes miraculeuses du Mont-Athos, après celle de Notre-Dame des Ibères (“Marie, porte du Ciel”).

Cette icône est en fait une grande fresque murale du monastère de Docheiariou au Mont-Athos, située dans ce qui était initialement le couloir entre le catholikon (l’église principale du monastère) et la trapeza (le réfectoire), qui sont traditionnellement situés l’un en face de l’autre. Selon la tradition locale, elle aurait été peinte au Xème siècle, tandis que saint Néophytos (commémoré ce même 9 novembre) était supérieur du monastère.

Les moines en charge du réfectoire devaient fréquemment utiliser une torche pour se frayer un chemin dans le corridor pendant le service avant l’aube. La fumée de la torche, cependant, noircit les icônes avec le temps.

En 1664, le moine Nil, en charge du service au réfectoire, passa près de la peinture murale avec sa torche allumée en allant à son travail. Une voix, alors lui cria: “Ne passe pas par là de nouveau avec ta torche, parce que cela salit mon icône.”

Le moine pensa que ce devait être l’un des frères qui lui faisait une blague, et il n’en tînt pas compte, continuant à arpenter ce couloir quelques jours avec sa torche. La voix se plaignit à nouveau, et cette fois, le moine fut frappé de cécité. Il tomba à genoux et implora la Panaghia de lui pardonner et de le guérir. Sa vue fut restaurée, et il entendit ensuite la voix une troisième fois, qui lui disait que sa prière avait été entendue, qu’il était pardonné et qu’il devrait aller dire à tous les autres moines de se réfugier vers Elle dans les moments de détresse, parce qu’elle serait prompte à les écouter, “car j’accorderai rapide miséricorde et exaucerai ceux qui viendront à moi”.

Le couloir fut depuis fermé et transformé en chapelle autour de cette icône.

Icône russe de Notre-Dame, Prompte à écouterDe nombreuses copies de l’icône athonite furent réalisées en Russie, plusieurs d’entre elles se sont signalées par les guérisons miraculeuses qui s’y accomplissent aujourd’hui encore.

*

Ce dimanche voit aussi le centenaire de la naissance au ciel de saint Nectaire d’Egine, archevêque de la Pentapole, thaumaturge (1846 † 1920), fêté dans l’Eglise grecque au 9 novembre.

En 1904, à la demande de plusieurs de ses disciples qui voulaient devenir moniales, il établit pour elles un monastère sur l’île d’Égine, dédié à la Sainte Trinité.

Saint Nectaire a été officiellement reconnu comme saint par le Patriarcat de Constantinople en 1961.

Célèbre pour ses miracles, il est aussi le compositeur de l’hymne nouvelle Agni Parthene, dédié à la Mère de Dieu.

Chaque jour demandez à Dieu qu’Il vous fasse la grâce du don d’aimer. Préservez avec toute la vigilance nécessaire la qualité de vos relations avec les autres et témoignez-leur de votre respect car ils sont “images” de Dieu. (Saint Nectaire d’Egine)

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Mère de Dieu. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Mère de Dieu. Kondakion : de la Mère de Dieu.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du dimanche, ton 7, et quatre tropaires de la 3ème ode du canon de la Mère de Dieu :
1. Il est beau à voir & bon à manger, * le fruit qui a causé mon trépas ; * mais le Christ est cet arbre de vie * dont je puis manger sans mourir ; * & je crie avec le bon Larron : ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
2. Dieu de tendresse, mis en croix, tu effaças * la cédule de l’antique péché d’Adam ; * de l’erreur tu sauvas l’ensemble des mortels : ** aussi nous te chantons, Bienfaiteur & Seigneur.
3. Sur le croix, Dieu de tendresse, tu clouas nos péchés, * par ta mort tu triomphas de la mort ; * d’entre les morts tu éveillas les trépassés ; ** aussi nous nous prosternons devant ta sainte Résurrection.
4. Dans les oreilles d’Eve le serpent injecta son venin, * mais le Christ sur l’arbre de la croix * fit jaillir pour le monde la douceur de la vie. ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
5. Au sépulchre on te dépose comme un mortel, * ô Christ, universelle Vie, * mais de l’Enfer ayant brisé les verrous, * tu ressuscites le troisième jour * avec gloire & puissance, illuminant le monde entier : ** gloire, Seigneur, à ta sainte Résurrection.
6. Ressuscité d’entre les morts le troisième jour, * le Seigneur donne aux Disciples sa paix ; * les bénissants, il les envoie et leur dit : ** Amenez tous les hommes au royaume de Dieu.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 7 : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde !
2. Tropaire de la Mère de Dieu, ton 4 : Auprès de la Mère de Dieu, * nous les pécheurs, accourrons humblement * et, pleins de repentir, devant elle nous prosternant, * crions-lui du fond de notre cœur : * Vierge de tendresse, viens à notre secours, * hâte-toi, car nous sommes perdus, * vois la multitude de nos péchés, * ne laisse pas sans aide tes serviteurs ; ** notre unique espérance repose en toi.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du dimanche, ton 7 : La puissance de la mort ne peut plus retenir les hommes, * car le Christ est descendu pour briser et détruire sa force. * Les enfers sont enchaînés, * les prophètes en chœur se réjouissent et disent : * Le Sauveur est apparu aux croyants. ** Venez, fidèles, prendre part à la Résurrection.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la Mère de Dieu, ton 8 : Ballotés par la tempête sur la mer de la vie, * nous nous enfonçons sous les triples vagues des passions & des tentations. * Pour cela, donne-nous, ô Dame, ta main secourable * comme ton Fils le fit à Pierre, * et hâte-toi de nous délivrer des malheurs qui nous affligent, afin de te crier : ** Réjouis-toi, toute Sainte Prompte à écouter !

Prokimen
Du dimanche, ton 7 :
℟. Le Seigneur donne la puissance à son peuple, le Seigneur bénit son peuple dans la paix (Psaume 28, 11).
℣. Rendez au Seigneur, fils de Dieu, rendez au Seigneur la puissance & la gloire (Psaume 28, 1).
De la Mère de Dieu, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 221) II, 14-22.
Car c’est par Lui que nous avons accès les uns et les autres auprès du Père dans un même Esprit.
De la Mère de Dieu : Philippiens (§ 240) II, 5-11.
Mais il s’est anéanti lui-même en prenant la forme et la nature de serviteur, en se rendant semblable aux hommes, et étant reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui au dehors..

Alleluia
Du dimanche, ton 7 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
De la Mère de Dieu :
℣. Ecoute, ma fille, regarde & tends l’oreille (Psaume 44, 11).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 39) VIII, 41-56.
Et Jésus lui dit : Ma fille, votre foi vous a guérie ; allez en paix.
De la Mère de Dieu : Luc (§ 54) X, 38-42; XI, 27-28.
Jésus lui dit : Mais plutôt heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent !

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
De la Mère de Dieu : J’élèverai la coupe du salut, et j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme de la fête de saint Eugène, premier évêque de Tolède & martyr, patron

Le martyre de saint Eugène - fresque de Francisco Bayeu y Subías (1734 † 1795) - cloître de la cathédrale de TolèdeSaint-Eugène, le dimanche 15 novembre 2020, procession des reliques de saint Eugène & messe solennelle de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Saint Eugène est mis au nombre des disciples ou des compagnons de saint Denys Ier, évêque de Paris, dans plusieurs actes des martyrs. Ce saint évêque l’envoya dans plusieurs lieux pour visiter les Eglises confiées à ses soins. Revenu de ses visites après le martyr de saint Denys, lorsque la persécution était encore des plus vives, il fut pris dans un village qu’on appelle Deuil, qui est à trois lieues de Paris ; et là, après avoir donné des marques éclatantes de sa foi, il fut condamné à avoir la tête tranchée, par la sentence du gouverneur Sisinnius Fescenninus. Son corps fut jeté par les gentils dans un certain lac, dit le lac Marchais. Hercold, homme d’une grande considération, qui avait déjà fait bâtir une église sur le tombeau de saint Denys, le chercha dans ce lac, et l’ayant trouvé, l’ensevelit honorablement, à l’endroit même où il avait souffert le martyre, et il y fit élever un magnifique oratoire. Son corps ayant été transporté, avant le Xe siècle, dans le monastère de saint Denys en France, plusieurs portions de ses reliques furent envoyées dans différentes églises de France et d’Espagne, où elles sont en grande vénération.
Du Propre de Paris, au 15 novembre, IVe leçon du IInd nocturne de l’office de la nuit, en la fête de saint Eugène.

A la sainte messe :

IIndes vêpres de la solennité de saint Eugène. Au salut du Très-Saint Sacrement :

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des secondes vêpres & du salut au format PDF.
Télécharger le feuillet de la mémoire des secondes vêpres du XXIVème dimanche après la Pentecôte au format PDF.
Histoire de saint Eugène et de ses reliques

Programme du XXIIIème dimanche après la Pentecôte – saints Akindynos, Pégasios, Aphthonios, Elpidiphore et Anempodiste – ton 6

Martyre sous Shapour II de Perse des saints Akindynos, Pégasios, Aphthonios, Elpidiphore, Anempodiste et leurs 7000 compagnons - fresque du monastère de Dyonisiou, Mont Athos, 1547.Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 15 novembre 2020 du calendrier grégorien – 2 novembre 2020 du calendrier julien – la divine liturgie n’est plus assurée publiquement en raison des décisions gouvernementales, les textes ici publiés le sont pour nourrir la prière des fidèles avec la prière liturgique de l’Eglise.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour les saints martyrs Akindynos, Pégasios, Aphthonios, Elpidiphore (ou Elpidéphore) et Anempodiste, ainsi que leurs 7000 compagnons.

Ces saints martyrs furent parmi les premiers à souffrir la terrible persécution de l’empereur perse sassanide Shapour II, l’une des pires de l’Histoire, sinon la pire.

Dans les premiers siècles, le christianisme se développa rapidement dans la Mésopotamie qui parlait alors l’araméen, comme en Palestine, l’Evangile y étant apporté principalement par les apôtres saints Thomas, Jude Thaddée et Barthélémy. Le pays était sous la domination perse, et on ne signale pas beaucoup de persécutions durant les 4 premiers siècles (si ce n’est de façon sporadiques et plutôt du fait des communautés juives non converties). Cette Eglise, qui s’intitule Eglise d’Orient (toutes les autres étant pour elle des Eglises d’Occident !) est gouvernée par un catholicos depuis la capitale de l’empire perse sassanide, Séleucie-Ctésiphon (près de l’actuelle Bagdad), mais dépend toujours du patriarche d’Antioche, ville située dans l’empire romain. Tant que les chrétiens étaient persécutés dans l’empire romain, leur sort était vu plutôt d’un bon œil par le pouvoir perse. Les choses se gâtent à partir du moment où l’empereur romain saint Constantin le Grand se convertit : pour les empereurs perses, toujours en guerre avec Rome, les chrétiens sont perçus dès lors comme des suspects, des agents de l’étranger, une “cinquième colonne” pouvant miner de l’intérieur les fondements de l’Etat. Face à ce changement de perspective, l’Empereur Shapur II décréta une grande persécution générale des chrétiens de son empire qui dura quarante ans (339-379) : le nombre des martyrs se compta en centaines de milliers. La persécution ciblant tout particulièrement les évêques & les membres du clergé, le siège du catholicosat de Séleucie-Ctésiphon demeura vacant de 346 à 363. L’histoire de cette terrible & grande persécution fut écrite par saint Maruthas de Maïpherkat ainsi que par l’historien Sozomène.

Martyre sous Shapour II de Perse des saints Akindynos, Pégasios, Aphthonios, Elpidiphore, Anempodiste & leurs 7000 compagnonsCommencée dès 339, la grande persécution de Perse prit un tour tragique à compter du Vendredi Saint 5 avril 345, date à laquelle l’empereur Shapour II fit paraître un édit condamnant à mort tous les chrétiens de son empire. Les saints Akindynos, Anempodiste, Aphtonios, Elpidéphore et Pégase étaient des dignitaires de la cour impériale de Perse. Aux débuts de la persécution, ils avaient prudemment quitté la cour mais furent dénoncés dans leur retraite par d’autres courtisans envieux. Traduits devant l’empereur perse lui-même, ils confessèrent courageusement leur foi en la Très-Sainte Trinité. Shapour ordonna qu’ils fussent fouettés sur le champ, puis qu’on les décapitât le lendemain avec interdiction d’enterrer les corps.

Le lendemain, une grande foule suivit le cortège des condamnés conduits en dehors des murs de la ville pour être décapités. Comme beaucoup dans cette foule glorifiaient publiquement le Christ, roi des Martyrs, l’empereur ordonna à la troupe de saisir tous ceux qui étaient chrétiens et de les massacrer sur le champ. On estime qu’ils furent au nombre de 7000 martyrs.

Les corps d’Akindynus, de Pégase et d’Anempodistus furent brûlés le lendemain. Les chrétiens vinrent toutefois secrètement recueillir leurs restes non consumés pour les enterrer avec révérence.

Le rit romain fait mémoire également de ces martyrs au 2 novembre :

En Perse, les saints martyrs Acyndinus, Pégase, Aphtone, Elpidophore & Anempodiste, & plusieurs autres martyrs (Martyrologe romain du 2 novembre).

Le rit byzantin fait aussi mémoire le lendemain – 3 novembre – d’un autre groupe de martyrs de la terrible persécution de Shapour II, autour des saints Akepsimas, Joseph et Aïthala.

*

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Martyrs. Kondakion : du dimanche.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : huit tropaires du dimanche, ton 6 :
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Les Myrrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.
7. Glorifions le Père & le Fils * & l’Esprit de sainteté, * disant à l’indivise Trinité : ** sauve nos âmes, nous t’en prions.
8. O Vierge qui a conçu de merveilleuse façon * & mis au monde en ces derniers temps * ton propre Créateur, ** sauve les fidèles qui te magnifient.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire des Martyrs, ton 2 : Athlètes du Seigneur, * bienheureuse est la terre arrosée de votre sang, * et saintes sont les demeures qui ont reçu vos corps, * puisque dans l’arène vous avez triomphé de l’ennemi * et avez proclamé avec courage le Christ : * obtenez-nous de lui – puisqu’Il est bon – ** de sauver, par vos prières, nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion des Martyrs, ton 2 : Les pieux et théophores martyrs, * qui sur la terre ont délaissé toutes choses, * Tu les as reçus dans les délices des biens et du repos, * Acindynus, Pégase, et Anempodistus, et avec eux Aphthonius et Elpidiphorus, ** Toi qui seul est le bien suprême.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main, source de vie, * le Donateur de vie a ressuscité tous les morts du fond des ténèbres, * lui, le Christ Dieu, * qui a accordé la résurrection à l’homme qu’il avait façonné, * car il est le Sauveur, la résurrection et la Vie de tous, ** lui, le Dieu de l’univers.

Prokimen
Du dimanche, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et bénis ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi. (Psaume 27, 1).
[Des Martyrs, ton 4 :
℟. Pour les saints qui sont sur sa terre, le Seigneur a rendu merveilleuse toutes ses volontés (Psaume 15, 3).]

Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 220) II, 4-10.
Et il nous a ressuscités avec lui, et nous a fait asseoir dans le ciel en Jésus-Christ.
[Des Martyrs : Ephésiens (§ 233) VI, 10-17.
Prenez encore le casque du salut, et l’épée spirituelle qui est la parole de Dieu.]

Alleluia
Du dimanche, ton 6 :
℣. Qui demeure à l’abri du Très-Haut, loge à l’ombre du Puissant (Psaume 90, 1),
℣. dit au Seigneur : « Mon rempart, mon refuge, mon Dieu en qui je me fie » (Psaume 90, 2).
[Des Martyrs, ton 2 :
℣. Les justes ont crié, et le Seigneur les a exaucés ; et il les a délivrés de toutes leurs peines (Psaume 33, 18).]

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 38) VIII, 26-39.
Les démons étant donc sortis de cet homme, entrèrent dans les pourceaux ; et aussitôt le troupeau courut avec violence se précipiter dans le lac, où ils se noyèrent.
[Des Martyrs : Matthieu (§ 36) X, 16-22.
Et vous serez présentés à cause de moi aux gouverneurs et aux rois, pour leur servir de témoignage, aussi bien qu’aux nations.]

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
[Des martyrs : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).] Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Henry du Mont – Kyrie – Messe royale du IInd ton

Messe royale du IInd ton d'Henry du Mont - Kyrie

Messe royale du IInd ton d’Henry du Mont – Livret PDF téléchargeable

Kyrie eleison.
Christe eleison.
Kyrie eleison.
Seigneur, aie pitié.
Christ, aie pitié.
Seigneur, aie pitié.

Cette partition est extraite du Propre de Paris de 1925, édition établie sur la première édition originale de 1669, et suivant fidèlement le rythme et les altérations voulues par le compositeur.

Messe royale du IInd ton d’Henry du Mont :

Voyez aussi :

Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont :

Messe royale du VIème ton d’Henry du Mont :

Henry du Mont – Gloria – Messe royale du IInd ton

Messe royale du IInd ton d'Henry du Mont - Gloria

Messe royale du IInd ton d’Henry du Mont – Livret PDF téléchargeable

Glória in excelsis Deo.
Et in terra pax homínibus bonæ voluntátis.
Laudámus te.
Benedícimus te.
Adorámus te.
Glorificámus te.
Grátias ágimus tibi propter magnam glóriam tuam.
Dómine Deus, Rex cæléstis, Deus Pater omnípotens.
Dómine Fili unigénite, Jesu Christe.
Dómine Deus, Agnus Dei, Fílius Patris.
Qui tollis peccáta mundi miserére nobis.
Qui tollis peccáta mundi, súscipe deprecatiónem nostram.
Qui sedes ad déxteram Patris, miserére nobis.
Quóniam tu solus Sanctus.
Tu solus Dóminus.
Tu solus Altíssimus, Jesu Christe.
Cum Sancto Spíritu in glória Dei Patris.
Amen.
Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
Et sur terre paix aux hommes de sa bienveillance.
Nous te louons.
Nous te bénissons.
Nous t’adorons.
Nous te glorifions.
Nous te rendons grâces pour ta grande gloire.
Seigneur Dieu, Roi céleste, Dieu le Père tout-puissant.
Seigneur Fils unique, Jésus-Christ.
Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du Père.
Qui ôtes les péchés du monde, aie pitié de nous.
Qui ôtes les péchés du monde, reçois notre prière.
Qui siège à la dextre du Père, aie pitié de nous.
Car toi seul es Saint.
Toi seul es Seigneur.
Toi seul es le Très-Haut, Jésus-Christ.
Avec le Saint-Esprit, dans la gloire de Dieu le Père.
Amen.

Cette partition est extraite du Propre de Paris de 1925, édition établie sur la première édition originale de 1669, et suivant fidèlement le rythme et les altérations voulues par le compositeur.

Messe royale du IInd ton d’Henry du Mont :

Voyez aussi :

Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont :

Messe royale du VIème ton d’Henry du Mont :

Henry du Mont – Credo – Messe royale du IInd ton

Messe royale du IInd ton d'Henry du Mont - Credo

Messe royale du IInd ton d’Henry du Mont – Livret PDF téléchargeable

Credo in unum Deum.
Patrem omnipoténtem, factórem cœli et terræ, visibílium ómnium, et invisibílium.
Et in unum Dóminum Jesum Christum, Fílium Dei unigénitum.
Et ex Patre natum ante ómnia sæcula.
Deum de Deo, lumen de lúmine, Deum verum de Deo vero.
Génitum, non factum, consubstantiálem Patri : per quem ómnia facta sunt.
Qui propter nos hómines, et propter nostram salútem descéndit de cælis.
Et incarnátus est de Spíritu Sancto ex María Vírgine : ET HOMO FACTVS EST.
Crucifíxus étiam pro nobis : sub Póntio Piláto passus, et sepúltus est.
Et resurréxit tértia die, secúndum Scriptúras.
Et ascéndit in cælum : sedet ad déxteram Patris.
Et íterum ventúrus est cum glória judicáre vivos, et mórtuos : cujus regni non erit finis.
Et in Spíritum Sanctum, Dóminum, et vivificántem : qui ex Patre, Filióque procédit.
Qui cum Patre et Fílio simul adorátur, et conglorificátur : qui locútus est per Prophétas.
Et unam sanctam cathólicam et apostólicam Ecclésiam.
Confíteor unum baptísma in remissiónem peccatórum.
Et expécto resurrectiónem mortuórum.
Et vitam ventúri sæculi.
Amen.
Je crois en un seul Dieu.
Le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes choses visibles et invisibles.
Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu.
Né du Père avant tous les siècles.
Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu.
Engendré, non fait, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait.
Qui pour nous, hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux.
Et s’est incarné par l’Esprit-Saint de la Vierge Marie, et s’est fait homme.
Puis crucifié pour nous, sous Ponce Pilate, il souffrit et fut enseveli.
Et il ressuscita le troisième jour, selon les Ecritures.
Et il monta au ciel, il siège à la dextre du Père.
Et il viendra de nouveau avec gloire juger les vivants et les morts ; lui dont le règne n’aura pas de fin.
Et en l’Esprit-Saint, Seigneur, et donnant la vie, qui procède du Père et du Fils.
Qui, avec le Père et le Fils, est de même adoré et glorifié, qui a parlé par les prophètes.
Et à l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.
Je confesse un seul baptême pour la rémission des péchés.
Et j’attends la résurrection des morts.
Et la vie du siècle à venir.
Amen.

Cette partition est extraite du Propre de Paris de 1925, édition établie sur la première édition originale de 1669, et suivant fidèlement le rythme et les altérations voulues par le compositeur.

Messe royale du IInd ton d’Henry du Mont :

Voyez aussi :

Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont :

Messe royale du VIème ton d’Henry du Mont :

Henry du Mont – Sanctus – Messe royale du IInd ton

Messe royale du IInd ton d'Henry du Mont - Sanctus

Messe royale du IInd ton d’Henry du Mont – Livret PDF téléchargeable

Sanctus, Sanctus, Sanctus Dóminus Deus Sábaoth.
Pleni sunt cæli, et terra glória tua.
Hosanna in excélsis.
Saint, Saint, Saint, le Seigneur, Dieu des Armées.
Les cieux et la terre sont pleins de ta gloire.
Hosanna dans les hauteurs !

Cette partition est extraite du Propre de Paris de 1925, édition établie sur la première édition originale de 1669, et suivant fidèlement le rythme et les altérations voulues par le compositeur.

Messe royale du IInd ton d’Henry du Mont :

Voyez aussi :

Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont :

Messe royale du VIème ton d’Henry du Mont :