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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du second dimanche de Carême

Pietro Perugino : La Transfiguration de Notre Seigneur (1496)Saint-Eugène, le dimanche 28 février 2021, grand’messe de 11h. Conférence de Carême de M. le Chanoine Guelfucci, curé, à 15h : Année saint Joseph – 2nde partie : La Chasteté. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

> Catéchisme sur le Carême

Le second Dimanche de Carême est appelé Reminiscere, du premier mot de l’Introït de la Messe, et quelquefois aussi le Dimanche de la Transfiguration, à cause de l’Évangile qui y est lu.

La messe de ce dimanche est d’introduction relativement récente : il n’y avait pas primitivement de messe dominicale ce dimanche, car c’était la longue messe du samedi des Quatre-Temps de Carême qui en tenait lieu, laquelle commençait le samedi après none et durait une bonne partie de la nuit (on y faisait les ordinations aux ordres ecclésiastiques). De ce fait, les pièces de la messe de ce dimanche sont empruntées à d’autres jours : l’introït Reminiscere provient de la messe du Mercredi des Quatre-Temps de Carême, de même que le graduel Tribulationes cordis mei, l’offertoire Meditabor in mandatis tuis et l’antienne de communion Intellige clamorem. L’évangile de la Transfiguration est repris de la messe du Samedi des Quatre-Temps de la veille. La secrète est la même qu’au IVème dimanche de l’Avent et la Postcommunion est reprise du dimanche de la Sexagésime.

Longtemps, le rit romain et ses variantes n’ont pas connu d’autre fête de la Transfiguration que ce dimanche (ou plus précisément ce Samedi des Quatre-Temps). Les homélies de saint Léon Ier le Grand sur la Transfiguration, prononcées en cette nuit à Saint-Pierre à la messe du Samedi des Quatre-Temps, sont un vrai chef-d’œuvre et indiquent également les raisons pour lesquelles l’Eglise de Rome a placé la Transfiguration pendant le Carême.

Au cours du Moyen-Age, à l’instar des Orientaux, plusieurs Eglises d’Occident se mirent à célébrer distinctement une fête de la Transfiguration le 6 août, date choisie pour son parallélisme avec l’Epiphanie le 6 janvier (la Transfiguration constituant également une épiphanie de fait). Rome ne s’y décida qu’en 1456, en mémoire de l’éclatante victoire de la levée du siège de Belgrade, remportée sur les Ottomans. La composition de l’office de la Transfiguration (au 6 août) est attribuée au pape Callixte III qui avait convoqué à cette occasion une croisade de prières contre les ennemis de la Foi.

La station de ce jour, à Rome, est dans l’Église de Sainte-Marie in Domenica, sur le mont Cœlius. Cette station est assez récente, il s’agissait à l’origine de l’antique Diaconie où présidait saint Laurent, et dans laquelle il distribuait les aumônes de l’Église.

A la sainte messe :

Conférence de Carême du Chanoine Guelfucci, curé : Année saint Joseph – 2nde partie : La Chasteté.

IIndes vêpres du IInd dimanche de Carême. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris Hostia – sur le ton de l’hymne du Carême, Audi benigne Conditor – IInd ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Regina cœlorum – VIème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ier ton, sur le ton de Pange lingua gloriosi prœlium certaminis
  • Chant final, d’action de grâces : Hymne Christe qui lux es & dies – Antique hymne du Carême, à complies – IInd ton

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Programme du Dimanche du Fils prodigue – ton 5

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 28 février 2021 du calendrier grégorien – 15 février 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. Le Dimanche du Fils prodigue est le second du cycle du Triode du Carême et, par son évangile, prépare les fidèles à la perspective du jeûne de la grande Quarantaine qui arrive. Il correspond au dimanche de la Sexagésime dans le rit romain et inaugure la semaine dite de l’apokréo ou de carnaval, dernière semaine pendant laquelle les laïcs peuvent encore consommer de la viande. Ce dimanche de l’avant-Carême est attesté au moins à partir du IXème siècle dans les évangéliaires constantinopolitains. Aux matines à partir de ce dimanche et pour les deux autres dimanches suivants de l’avant-Carême, on ajoute aux psaumes 134 & 135 du polyéleos le psaume 136 (“Au bord des fleuves de Babylone”) (ou plutôt, le chant du psaume 136, qui existait à l’origine tous les dimanches de l’année, n’a été conservé que pour ces trois dimanches).

*

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du Triode.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome :

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 5 & 4 tropaires de la 6ème ode du canon du Triode, œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886) :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
7. L’abîme de mes transgressions me retient toujours * et la tempête de mes péchés m’engloutit ; * guide-moi vers le havre de vie, ô Christ Dieu, ** Roi de gloire, et sauve-moi.
8. J’ai fâcheusement dilapidé les richesses paternelles * et m’étant appauvri, j’ai été rempli de honte, asservi à des pensées stériles ; ** aussi je te clame : Sois compatissant, ô Ami des hommes, et sauve-moi.
9. Je suis épuisé par la privation de tous biens pour m’être écarté de toi, ô Très-bon ; * maintenant je reviens : Sois compatissant, ô Christ, ** et sauve-moi qui chante ton amour pour les hommes.
10. Toi qui as enfanté le Christ Sauveur et Maître, ô Vierge très pure, * rends-moi digne du salut, moi qui suis devenu pauvre de tous biens, ** afin que je chante tes prodiges.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Kondakion du Fils prodigue, ton 3 : Dans ma déraison, j’ai fui ta gloire paternelle, * par de mauvaises actions j’ai dissipé les richesses que Tu m’avais léguées. * Aussi comme le fils prodigue je te clame : * J’ai péché contre toi, Père compatissant ; * reçois-moi qui me repens ** et fais de moi l’un de tes serviteurs.

Prokimen
Du dimanche, ton 5 :
℟. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8).
℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2).

Epître
Du dimanche du Fils prodique : 1 Corinthiens (§ 135) VI, 12-20.
Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui réside en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n’êtes plus à vous-mêmes ?

Alleluia
Du dimanche, ton 5 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).

Evangile
Du dimanche du Fils prodique : Luc (§ 79) XV, 11-32.
Parce que mon fils que voici était mort, et il est ressuscité ; il était perdu, et il est retrouvé.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du Samedi des Quatre-Temps de Carême

Samedi des Quatre-Temps de Carême - la TransfigurationSaint-Eugène, le samedi 27 février 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 9h30.

> Catéchisme sur les Quatre-Temps
> Catéchisme sur le Carême

Or il fallait, mes bien-aimés, que Pierre en qui le Fils de Dieu venait de louer cette haute connaissance, reçût une instruction du mystère qui se devait accomplir dans la substance inférieure unie au Verbe. Il le fallait pour que l’Apôtre, dont la foi avait été élevée jusqu’à ce degré de gloire de confesser la divinité du Christ, ne regardât pas comme indigne d’un Dieu impassible de prendre sur lui notre infirmité, et ne s’imaginât point que la nature humaine était déjà tellement glorifiée en la personne de Jésus-Christ, qu’elle ne pouvait plus ni souffrir, ni mourir. C’est pourquoi le Seigneur ayant dit qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des Scribes et des princes des prêtres, qu’il fût mis à mort, et que le troisième jour il ressuscitât ; comme le bienheureux Pierre, tout embrasé du feu allumé en lui par le témoignage Qu’une lumière d’en haut lui avait fait rendre à la divinité du Fils de Dieu, rejetait avec liberté, et avec une répugnance qu’il croyait religieuse, l’idée que son Maître pût endurer tous ces outrages et l’opprobre d’une mort très cruelle, il fut repris par Jésus avec une douce sévérité, et excité au désir de participer à ses souffrances.
Homélie de saint Léon, pape, IIIème leçon des vigiles nocturnes de ce samedi.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour
  • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
  • Offertoire Dómine, Deus salútis meæ, chanté avec ses antiques versets
  • Sanctus XVIII
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton de l’hymne du Carême Audi benigne Conditor d’après Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle des cathédrales d’Abbeville et d’Amiens, et de la Sainte Chapelle de Paris
  • Agnus Dei XVIII
  • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume LXXX
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Bénédictions des Trois Enfants dans la fournaise – Vème ton

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Programme du Vendredi des Quatre-Temps de Carême

Vendredi des Quatre-Temps de Carême - la guérison du paralytiqueSaint-Eugène, le vendredi 26 février 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

> Catéchisme sur les Quatre-Temps
> Catéchisme sur le Carême

Voyons ce que le Seigneur a voulu signifier par cet unique malade que, pour garder le mystère de l’unité, il a daigné guérir, – lui seul , – parmi tant de malades. Il a trouvé dans son âge un nombre qui semble indiquer la maladie. « Il était infirme depuis trente-huit ans. » Il nous faut expliquer avec un peu plus de soin comment ce nombre convient mieux à la maladie qu’à la santé. Je demande toute votre attention. Que le Seigneur soit présent, qu’il me donne de parler comme il convient, qu’il vous accorde de bien comprendre. Quarante est pour nous un nombre sacré. Il marque une certaine perfection. Je pense que la chose est bien connue de votre charité. Très souvent, les saintes Écritures l’attestent : le jeûne est consacré par ce nombre, vous le savez bien. Car Moïse a jeûné quarante jours ; Élie aussi, tout autant. Et notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ lui-même a rempli ce nombre du jeûne. Par Moïse est signifiée la Loi, par Élie sont signifiés les Prophètes, par le Seigneur est signifié l’Évangile. Voilà pourquoi tous trois apparurent sur cette montagne où Jésus se montra à ses disciples dans l’éclat de son visage et de ses vêtements. Il apparut au milieu, entre Moïse et Élie, comme l’Évangile qui reçoit le témoignage de la Loi et des Prophètes.
Homélie de saint Augustin, évêque, Ière leçon des vigiles nocturnes de ce vendredi.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour
  • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
  • Offertoire Benedic, chanté avec ses antiques versets
  • Sanctus XVIII
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton de l’hymne du Carême Audi benigne Conditor d’après Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle des cathédrales d’Abbeville et d’Amiens, et de la Sainte Chapelle de Paris
  • Agnus Dei XVIII
  • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume VI
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Inter vestibulum, en plain-chant musical (tradition bretonne)

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Programme du premier dimanche de Carême

Les trois tentations de N.S. - Le Miroir de l'humaine condition, Ecole française du XVe siècleSaint-Eugène, le dimanche 21 février 2021, grand’messe de 11h. Conférence de Carême du R.P. Jean-Christophe de Nadaï, op, à 15h : Année saint Joseph – 1ère partie : La Pauvreté. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

> Catéchisme sur le Carême

Quoique les fidèles jeûnent depuis mercredi, la liturgie n’ouvre néanmoins qu’aujourd’hui le commencement du Carême. Autrefois, il s’agissait en effet du véritable début du Carême, le premier jour de jeûne commençant le lendemain lundi. C’est saint Grégoire le Grand qui rajouta les 4 premiers jours au VIème siècle afin d’arriver au compte rond de 40 jours de jeûne. L’office divin conserve la disposition antique antérieure à saint Grégoire : les hymnes propres au Carême ne sont chantées qu’à partir des premières vêpres de ce dimanche ; au second nocturne de l’office de la nuit, une leçon de saint Léon le Grand annonce toujours aux fidèles le début du Carême en ces termes :

Très chers fils, leur dit-elle, ayant à vous annoncer le jeûne sacré et solennel du Carême, puis-je mieux commencer mon discours qu’en empruntant les paroles de l’Apôtre en qui Jésus-Christ parlait, et en répétant ce qu’on vient de vous lire : Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant les jours du salut ? Car encore qu’il n’y ait point de temps dans l’année qui ne soient signalés par les bienfaits de Dieu, et que, par sa grâce, nous ayons toujours accès auprès de sa miséricorde ; néanmoins nous devons en ce saint temps travailler avec plus de zèle à notre avancement spirituel et nous animer d’une nouvelle confiance. En effet, le Carême, nous ramenant le jour sacré dans lequel nous fûmes rachetés, nous invite à pratiquer tous les devoirs de la piété, afin de nous disposer, par la purification de nos corps et de nos âmes, à célébrer les mystères sublimes de la Passion du Seigneur.
Sermon de saint Léon, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

Ce premier dimanche de Carême est un jour solennel et ne le cède à aucune fête, pas même celle du saint patron du lieu. L’Eglise nous donne en ce jour l’évangile des trois tentations du Christ au désert. Il est remarquable que toutes les pièces du propre de la messe sont empruntées au psaume 90, celui-là même qui fut cité au Christ par le Satan tentateur.

A la sainte messe :

Conférence de Carême du R.P. Jean-Christophe de Nadaï, op : Année saint Joseph – 1ère partie : La Pauvreté.

IIndes vêpres du Ier dimanche de Carême. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris Hostia – sur le ton de l’hymne du Carême, Audi benigne Conditor – IInd ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Regina cœlorum – VIème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ier ton, sur le ton de Pange lingua gloriosi prœlium certaminis
  • Chant final, d’action de grâces : Attende Domine – plain-chant français, avec ses anciens versets – Vème ton

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Télécharger le livret des IIndes vêpres du dimanche.
Télécharger le livret du propre des IIndes vêpres et du salut du premier dimanche de Carême.

Programme du dimanche du Publicain & du Pharisien – Après-fête de la Rencontre du Seigneur – ton 4

Le Publicain & le PharisienParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 21 février 2021 du calendrier grégorien – 8 février 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. En ce jour, IVème dimanche avant le Carême, l’Eglise byzantine commence la période d’Avant-Carême et démarre l’usage du livre liturgique appelé Triode de Carême.

Ce dimanche correspond à la Septuagésime latine et n’a pas d’incidence encore sur la discipline du jeûne & de l’abstinence, mais il avertit les fidèles que le grand Carême s’approche.

L’évangile de la parabole du Publicain & du Pharisien qui caractérise ce dimanche était auparavant lu dans la tradition palestinienne au IIIème dimanche de Carême.

Fête de la Rencontre du SeigneurCe dimanche se combine cette année avec l’après-fête de la Rencontre du Seigneur (Hypapante), appelée en Occident Purification de la Sainte Vierge ou “Chandeleur” (les livres liturgiques occidentaux appelaient aussi autrefois cette fête Occursum Domini. Du reste, deux pièces de la liturgie byzantine – le tropaire et le premier des apostiches idiomèles – ont été transcrites en latin au VIIIème siècle pour servir à la procession latine de la Chandeleur.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du Triode.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome :

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, 4 tropaires de la 6ème ode du canon du Triode et 4 tropaires de la 4ème ode du canon de la fête (œuvre de saint Côme de Maïouma) :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Dans le stade de la vie * le Pharisien, le Publicain * ont couru pareillement ; * mais le premier, gonflé d’orgueil, * est tombé honteusement ** et l’autre fut sauvé par son humilité.
6. Parcourant de cette vie * la voie étroite et resserrée, * imitons du Publicain * les sentiments dignes d’envie * et, pour vivre, fuyons ** le méprisable orgueil du Pharisien.
7. Recherchons les gestes du Sauveur Jésus et son humilité * nous qui désirons trouver la demeure infinie de la joie ** entrer dans le pays des vivants.
8. Maître, Tu as montré à tes disciples l’humilité qui élève * en ceignant tes reins d’un linge et en lavant leurs pieds ** Tu leur apprenais comment T’imiter.
9. Jetés dans le feu ardent sans que la flamme leur fit aucun mal, * fermes dans leur piété, les Jeunes Gens * chantaient un cantique divin : * Bénissez le Seigneur, toutes les œuvres du Seigneur, ** exaltez-le dans tous les siècles.
10. Peuple d’Israël, voyant ta gloire * en l’enfant né de la Vierge, l’Emmanuel, * danse devant l’arche divine en chantant : * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, ** exaltez-le dans tous les siècles.
11. Voici, s’écria Siméon, * celui-ci doit être un signe de contradiction, * lui qui est Dieu et se fait petit enfant ; * pour lui nous chanterons avec foi : * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, ** exaltez-le dans tous les siècles.
12. Cet enfant, étant la Vie, le Verbe Dieu, * sera la chute des insoumis * et la résurrection pour les fidèles chantant : * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Tropaire de la fête, ton 1 : Je te salue, pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu : * de toi, en effet, s’est levé le soleil de justice, le Christ notre Dieu, * illuminant ceux qui sont dans les ténèbres ; * et toi, juste vieillard, * sois dans la joie, * car tu as reçu dans tes bras le libérateur de nos âmes, ** celui qui nous donne la résurrection.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Triode, ton 4 : Fuyons la prétention du pharisien, * apprenons du publicain la grandeur des paroles d’humilité * et clamons avec repentir : * Sauveur du monde, ** purifie-nous, tes serviteurs.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la fête, ton 1 : Tu as sanctifié le sein virginal par ta nativité * et Tu as béni les bras de Syméon, comme il convenait ; * Tu es venu et Tu nous as sauvés en ce jour, Christ-Dieu, * dans ses guerres, donne la paix à Ta cité * et affermis les chrétiens orthodoxes ** que Tu as aimés, Toi seul Ami des hommes.

Prokimen
Du dimanche, ton 4 :
℟. Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Toutes, avec sagesse tu les fis (Psaume 103, 24).
℣. Bénis le Seigneur, mon âme ! Seigneur, mon Dieu, tu es si grand ! (Psaume 103, 1).
De la fête, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc I, 46).

Epître
Du dimanche du Publicain & du Pharisien : 2 Timothée (§ 296) III, 10-15.
Aussi tous ceux qui veulent vivre avec piété en Jésus-Christ, seront persécutés.

Alleluia
Du dimanche, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
De la fête, ton 8 :
℣. Maintenant laisse s’en aller ton serviteur, Maître, selon ta parole, dans la paix. (Luc II, 29).

Evangile
Du dimanche du Publicain & du Pharisien : Luc (§ 89) XVIII, 10-14.
Le publicain, au contraire, se tenant éloigné, n’osait pas même lever les yeux au ciel ; mais il frappait sa poitrine, en disant : Dieu ! ayez pitié de moi, pécheur.

Mégalinaire à la Mère de Dieu pendant l’anaphore
Verset : Vierge Mère de Dieu,* espérance des chrétiens * protège, garde et sauve ** ceux qui espèrent en toi.
Hirmos : Dans l’ombre et l’écriture de la Loi, * fidèles, nous voyons le mystère préfiguré : * Tout enfant mâle * qui ouvre le sein * doit être consacré à Dieu ! * Verbe premier-né, * du Père éternel * Fils premier-né d’une Mère * inépousée, ** nous te magnifions.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De la fête : J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme du Mercredi des Cendres

Saint-Eugène, le mercredi 17 février 2021, grand-messes de 15h & de 19h (répétition pour les choristes à partir de 14h30 & de 18h30).

> Catéchisme sur le Mercredi des Cendres

Avant l’époque de saint Grégoire le Grand (fin du VIème siècle), le jeûne du Carême ne commençait qu’au lendemain du Ier dimanche de Carême, comme cela est toujours le cas dans la liturgie ambrosienne, ou similaire encore à ce qui se pratique dans la liturgie byzantine (même si celle-ci commence le Carême plus tôt car on ne jeûne pas les samedis en Orient).

Afin d’obtenir un compte plein de 40 jours de jeûne, saint Grégoire décida d’ajouter quatre jours de jeûne avant le Ier dimanche. Le Mercredi des Cendres est devenu depuis le premier jour de Carême dans le rit romain (les livres liturgiques antiques le désignent souvent sous le titre d’“in capite jejunii”). Toutefois l’ancienne disposition antérieure à saint Grégoire a malgré tout laissé quelques traces : ainsi, à l’office, on reste toujours dans l’ordonnance de la Septuagésime, et les hymnes du Carême ne commenceront-elles que samedi prochain aux premières vêpres du Ier dimanche de Carême.

Dans les premiers temps du christianisme, l’évêque en ce jour expulsait de l’église les pénitents qui devaient expier pour des fautes graves (principalement le meurtre, l’adultère et l’apostasie). Les pénitents publics assistaient aux offices de l’extérieur de l’église, depuis le narthex (comme cela se voit toujours fréquemment dans les églises d’Ethiopie) et ne pouvaient rentrer dans l’église qu’une fois leur pénitence accomplie.

Voici quatre gravure tirées d’un Pontifical romain imprimé à Venise en 1561 représentant l’imposition des Cendres aux fidèles puis l’expulsion des pénitents publics :

01 - Imposition des Cendres par le pontife - Pontifical de 1561

Imposition des Cendres aux fidèles par le pontife.

02 - Les pénitents publics se présentent devant l'évêque - Pontifical de 1561

Les pénitents publics se présentent devant l’évêque.

03 - L'évêque revêt de cilices les pénitents publics - Pontifical de 1561

L’évêque revêt de cilices les pénitents publics.

04 - L'évêque expulse les pénitents publics hors de l'église - Pontifical de 1561

L’évêque expulse les pénitents publics hors de l’église.

La pénitence publique durait régulièrement plusieurs années. Une fois la pénitence accomplie, la réconciliation des pénitents publics était effectuée par l’évêque le Jeudi Saint, au cours d’une cérémonie particulière.

Lorsque la discipline de la pénitence publique disparut pratiquement (avant le XIème siècle), on en retint cependant certains éléments, dont l’imposition des cendres qui leur était faite au début du Carême. Ce geste liturgique marque parfaitement le désir de tout chrétien de revêtir les armes de la pénitence & du jeûne au début du Carême, tout en se souvenant de sa condition :

Meménto, homo, quia pulvis es, et in púlverem revertéris.
Souviens-toi, homme, que tu es poussière, et que tu retourneras en poussière.

La cérémonie de l’imposition des cendres, qui avait lieu autrefois de façon autonome entre sexte et none, finit par être jointe à la messe de ce jour, messe qui se célèbre après none (la messe est suivie des vêpres, après lesquelles dans le rit romain, le jeûne est rompu).

Traditionnellement, la cendre dont on se sert est réalisée par la combustion des rameaux bénis l’année précédente. Le prêtre impose les cendres en forme de croix sur le front des fidèles – mais sur la tonsure ou sur le sommet de la tête pour les clercs – tandis que le chœur chante deux antiennes Immutemur in habitu et Inter vestibulum, ainsi qu’un répons, Emendemus in melius.

La messe de ce jour comporte deux particularités que l’on retrouve tout au long du Carême : avant l’évangile se chante le trait du IInd ton, comme tous les lundis, mercredis et vendredis de Carême, anciens jours de station ; après la post-communion, comme à toutes les féries de Carême, le prêtre récite une oraison supplémentaire sur les fidèles inclinés : cette oraison est en réalité une prière de bénédiction très ancienne, elle se faisait également à l’office divin et le restant de l’année, à chaque fois que l’on renvoyait le peuple. Encore présente dans la plupart des rits orientaux ou occidentaux, l’oraison super populum ne s’est maintenue dans le rit romain que pour les féries de Carême.

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Programme des messes d’exposition & de reposition des Quarante-Heures

Les Quarante-Heures à Saint-Eugène - Sancta missa coram Sanctissimum Sacramentum. Saint-Eugène, février 2020.Saint-Eugène, le dimanche 14 février 2021, messe solennelle de 19h.

> Les Quarante-Heures : histoire & liturgie.

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Après la messe d’exposition, adoration silencieuse du Très-Saint Sacrement sans interruption, de jour comme de nuit, jusqu’à la messe de reposition mardi matin.

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Saint-Eugène, le mardi 16 février 2021, messe de 7h30.

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Programme du dimanche de la Quinquagésime

Saint-Eugène, le dimanche 14 février 2021, grand’messe de 11h. Secondes vêpres (sans salut du Très-Saint Sacrement, en raison des Quarante-Heures) à 17h45.

> Catéchisme sur la Septuagésime

> Le temps d’Avant-Carême (Septuagésime) dans les liturgies chrétiennes : antiquité & universalité

Le dimanche de la Quinquagésime est le IIIème des dimanches de l’Avant-Carême du rit romain. Il était déjà connu depuis longtemps à Rome du temps du pape saint Hormisdas (514-523). Il marquait alors le dernier jour – jusqu’à Pâques – où l’on pouvait user de viandes, d’où son nom de dimanche de Carnaval (étymologiquement, “Carnes levandas” : le jour où l’on enlève les viandes). A Rome, la station de ce dimanche se célèbre à Saint-Pierre. A l’office nocturne, l’Eglise poursuit la lecture du livre de la Genèse, commencée au dimanche de la Septuagésime, avec l’histoire d’Abraham.

A la messe se chante l’évangile dans lequel notre Seigneur annonce à ses disciples la montée à Jérusalem, sa passion, sa mort & sa résurrection, avant de guérir l’aveugle de Jéricho. Cet évangile de la Quinquagésime est attesté dans tous les plus anciens évangéliaires de l’Eglise romaine.

Notre Rédempteur, prévoyant que les esprits de ses disciples seraient troublés par sa passion, leur prédit longtemps d’avance, et les souffrances de cette passion, et la gloire de sa résurrection : afin qu’en le voyant mourir de la manière qu’il avait annoncée, ils ne doutassent point qu’il ne dût aussi ressusciter. Mais parce que ses disciples, encore charnels, n’étaient nullement capables de comprendre les paroles qui concernaient ce mystère, Jésus-Christ eut recours au miracle. Un aveugle recouvra la vue sous leurs yeux, pour que le spectacle des œuvres divines affermit la foi de ceux qui ne pouvaient saisir l’annonce d’un céleste mystère.
Homélie de saint Grégoire, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

La Sainte Messe des Quarante Heures à Saint-Eugène
La Sainte Messe des Quarante Heures à Saint-Eugène

Depuis ce dimanche jusqu’au mardi suivant, on fait traditionnellement une adoration solennelle du Très-Saint Sacrement, connue sous le nom de Prières des Quarante-Heures : l’exposition du Corps du Christ se fait sans interruption pendant 3 jours, soit 40 heures. Cette pratique fut instituée à Milan au début du XVIème siècle, en mémoire des 40 heures passées par le Christ au sépulcre, et aussi en souvenir des 40 jours de jeûne qu’il fit au désert, des 40 jours du déluge et des 40 ans d’errance du peuple élu au Sinaï. A l’origine, la prière des Quarante heures n’était pas affectée à une période particulière de l’année, mais était souvent prescrite pour une cause pressante et particulière. Par la constitution Graves et diuturnae du 25 novembre 1592, le pape Clément VIII étendit cette pratique à la ville de Rome, afin que l’on prie pour l’unité de la Chrétienté. Le 1er septembre 1731, le pape Clément XII fit paraître une instruction liturgique détaillée, l’Instructio Clementina, afin de régler les prières des Quarante-Heures. Cette instruction prévoit entre autres que le Très-Saint Sacrement soit exposé environné d’un grand nombre de cierges. L’Instruction Clémentine, dont les normes doivent inspirer toute exposition – même brève – du Très-Saint Sacrement, est comptée comme le 9ème livre liturgique officiel de la Réforme tridentine. Enfin le pape Clément XIII fixa en 1765 la prière des Quarante-Heures entre le dimanche et le mardi de la Quinquagésime, juste avant le début du Carême, en expiation des excès, des impiétés & des péchés qui se commettent pendant ces 3 jours de carnaval, et il enrichit cette pratique de nombreuses indulgences. A Saint-Eugène, les Quarante-Heures commencent le dimanche de la Quinquagésime à la messe d’exposition de 19h et s’achèvent le mardi de la Quinquagésime à la messe de la reposition à 9h30.

Etienne Poncher, évêque de Paris.

A Paris autrefois, en ce dimanche de Quinquagésime, chaque paroisse du diocèse partait en procession jusqu’à la cathédrale Notre-Dame de Paris en chantant les sept psaumes de pénitence, puis revenait au chant des litanies des saints.

Cette procession pénitentielle était la compensation due pour l’indult permettant aux Parisiens d’user des laitages pendant le Carême, indult que leur avait accordé Etienne Poncher, évêque de Paris de 1503 à 1519.

IIndes vêpres du dimanche de la Quinquagésime (sans salut, en raison des Quarante-Heures).

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Programme du XXXVIème dimanche après la Pentecôte – avant-fête de la Rencontre du Seigneur – saint Tryphon – ton 3

Fête de la Rencontre du SeigneurParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 14 février 2021 du calendrier grégorien – 1er février 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. C’est aujourd’hui l’Avant-fête de la Rencontre du Seigneur (Hypapante), appelée en Occident Purification de la Sainte Vierge ou “Chandeleur”.

La fête de la Rencontre du Seigneur est l’une des 12 grandes fêtes de l’année liturgique byzantine, elle est précédée d’un jour d’avant-fête et suivie de sept jours d’après-fête (clôture de la fête le 9 février). Le quarantième jour après la Nativité du Christ — son enfant «premier-né», Marie le porta au temple, selon la loi de Moïse, pour y être offert au Seigneur, et racheté par le sacrifice de deux tourterelles ou deux petits de colombe (Luc 2, 22-37).

Dans l’Église byzantine, la fête de la Sainte Rencontre est considérée comme une fête de la Vierge : les ornements sont de couleur bleue, les offices sont structurés comme ceux de la Vierge (cathisme des vêpres, prokimenon des Matines, antiphones et prokimenon de la liturgie).

Cette fête existait à Jérusalem dès la première moitié du IVème siècle, elle est mentionnée dans le récit de pèlerinage au Lieux Saints de la pèlerine espagnole Egérie en 386. L’empereur Justinien Ier l’introduisit en 542 dans tout l’empire byzantin. Nous la trouvons célébrée à Rome au VIIème siècle, où elle est dotée d’une procession sous le pape saint Serge Ier qui était d’origine syrienne.

Dans le rit romain traditionnel, cette fête est aussi considéré comme une fête de la Vierge. Les livres liturgiques occidentaux ont appelé aussi autrefois cette fête Occursum Domini ou Obviatio, comme en Orient. Du reste, deux pièces de la liturgie byzantine – le tropaire et le premier des apostiches idiomèles – ont été transcrites en latin au VIIIème siècle pour servir à la procession latine de la Chandeleur.

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Saint martyr TryphonNous faisons aussi mémoire en ce jour du saint martyr Tryphon.

Saint Tryphon originaire de Lampsaque en Phrygie, habitait près de la ville d’Apamée. En 251, pendant la persécution de Dèce, il fut arrêté comme chrétien et conduit à Nicée devant le gouverneur de Bithynie, nommé Aquilin, qui lui fit subir en compagnie de saint Respice le supplice du chevalet durant près de trois heures.

Il est rapporté qu’il répondit au gouverneur arguant qu’ils étaient en âge de savoir ce qu’ils avaient à faire. “Cela est vrai, aussi désirons-nous atteindre à la perfection de la vraie sagesse en suivant Jésus-Christ.” Aquilin les emprisonna, puis les fit traîner par les rues de la ville, avant d’encore les torturer, les battre avec des fouets plombés et enfin de les décapiter.

Les Latins le fêtent le 10 novembre : ils lui joignent non seulement saint Respice, mais encore une vierge nommée sainte Nymphe, par la raison que les corps de ces trois martyrs sont ensemble à Rome dans l’église Santo Spirito in Sassia, sous un même autel.

Son nom a été donné à une église à Constantinople, près de celle de Sainte-Sophie et une à Rome sous son invocation qui a été unie à celle de saint Augustin (titre cardinalice). Son nom a aussi été donné à la cathédrale Saint-Tryphon de Kotor au Monténégro.

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Ce dimanche est aussi le dimanche où se lit l’évangile de Zachée, puisque c’est le dernier dimanche après la Pentecôte, avant que ne débute la période du Triode (et de l’Avant-Carême en particulier, qui démarre dans une semaine).

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Martyr. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Avant-fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de l’Avant-fête.

Tropaires des Béatitudes : quatre tropaires du ton dominical occurrent, quatre tropaires de la 3ème ode du canon de l’Avant-fête & quatre tropaires de la 6ème ode du canon du Martyr, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Que le Temple s’ouvre, car à présent * s’avance le temple de Dieu * qui va faire de nous ** les temples de son Esprit saint.
6. Voici que l’ombre a disparu, * cédant la place à la vérité * de la grâce qui survient : ** reçois donc le Christ, Siméon.
7. Anne, la sage veuve, * solitaire et connue de Dieu, * rende grâces maintenant ** à celui qui pour nous devient enfant selon la chair !
8. Chantons selon la vraie foi * la Vierge Mère de Dieu, * car elle intercède pour nous ** sans cesse auprès du Seigneur.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire de l’Avant-fête, ton 1 : Le chœur céleste des Anges du ciel , venant sur la terre * voici le Premier-Né de toute la création * qui vient, porté au Temple comme un nouveau-né dans les bras de la Mère qui ne connût pas d’hommes ** c’est pourquoi avec nous chantent-ils les hymnes de l’Avant-Fête, en se réjouissant.
3. Tropaire du Martyr, ton 4 : Ton Martyr, Seigneur, Tryphon, * pour le combat qu’il a mené, a reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par ses prières sauve nos âmes.
4. Kondakion du dimanche, ton 3 : Tu es ressuscité aujourd’hui du tombeau, ô Miséricordieux, * et Tu nous as écartés des portes de la mort. * Aujourd’hui Adam exulte et Ève se réjouit ; * avec eux prophètes et patriarches ne cessent de chanter ** la force divine de ta puissance.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion du Martyr, ton 8 : Avec la fermeté de la Trinité tu as déraciné le polythéisme des extrémités de la terre, ô très glorieux ; et, honoré en Christ, tu as vaincu les tyrans dans le Christ Sauveur, * tu as reçu la couronne du martyre ** et le don de guérisons divines, en ce que tu es invincible.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de l’Avant-fête, ton 6 : Le Verbe qui était invisiblement avec le Père, * est maintenant visible dans la chair ; * né ineffablement de la Vierge, * et il est offert au grand prêtre dans les bras du vieillard : * Adorons-le ** Lui, notre vrai Dieu.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
[Du Martyr, ton 7 :
℟. Le juste a sa joie dans le Seigneur, en lui il se réfugie (Psaume 63, 11).]

Epîtres
Du dimanche : I Timothée (§ 285) IV, 9-15.
Car ce qui nous porte à souffrir tous les maux et tous les outrages dont on nous charge, c’est que nous espérons au Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, et principalement des fidèles.
[Du Martyr : Romains (§ 99) VIII, 28-39.
Qui donc nous séparera de l’amour du Christ ? Sera-ce l’affliction, ou les déplaisirs, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou les périls, ou le fer, ou la violence ?]

Alleluia
Du dimanche, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
[Du Martyr, ton 4 :
℣. Le juste fleurira comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban (Psaume 91, 13).]

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 94) XIX, 1-10 (Zachée).
Car le Fils de l’homme est venu pour chercher et pour sauver ce qui était perdu.
[Du Martyr : Luc (§ 51) X, 19-21.
Vous voyez que je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds les serpents et les scorpions, et toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire.]

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
[Du Martyr : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6).] Alleluia, alleluia, alleluia.

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