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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

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Programme de la fête de la Très-Sainte Trinité

La Tres-Sainte TriniteSaint-Eugène, le dimanche 30 mai 2021, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

> Catéchisme sur la Trinité.

A l’origine à Rome, comme avait eut lieu la veille la longue messe du Samedi des Quatre-Temps, laquelle commençait à none pour s’achever très tard dans la nuit en raison de toutes les ordinations à faire, il n’y avait pas de messe en ce dimanche (de mêmes qu’aux autres dimanches suivant les samedi des Quatre-Temps) : Dominica vacat – dimanche vacant. Vers le VIIIème siècle cependant, on commença à y célébrer une octave de la Pentecôte (premier dimanche après la Pentecôte). L’institution relativement récente et non universellement reçue de celle-ci fit que la place laissée vide fut aussi utilisée pour y célébrer la messe votive de la Sainte Trinité composée au VIIIème siècle par Alcuin. En 920, Etienne, évêque de Liège, consacra cette pratique en instituant en ce dimanche pour son diocèse la fête de la Trinité et en faisant composer un office complet en l’honneur de ce mystère. La célébration de cette fête se répandit rapidement dans tout l’Occident, en particulier sous l’action des moines clunisiens.

Rome refusa dans un premier temps cet usage, estimant bien moderne l’idée de célébrer liturgiquement un mystère plutôt qu’un évènement historique de l’histoire du Salut. Alexandre II, pape de 1061 à 1073, tout en constatant que la fête est déjà répandue en beaucoup de lieux, déclare dans une de ses Décrétales que “ce n’est pas l’usage de Rome de consacrer un jour particulier à honorer la très sainte Trinité, puisqu’à proprement parler elle est honorée chaque jour” par la répétition de la petite doxologie : Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, et dans un grand nombre d’autres formules de louange. C’est le pape français Jean XXII qui finalement accepta la fête dans un décret daté de 1334 et l’étendit à toutes les Eglises d’Occident. La fête de la Trinité se substitua dès lors au premier dimanche après la Pentecôte (qui fut commémoré à l’office jusqu’en 1960 et dont la messe devait être célébrée un des trois premiers jours de la semaine non empêché par une fête du rite double. Cette messe peut continuer à se dire dans les féries de la semaine qui suit ce dimanche).

La Très-Sainte Trinité par Artus Wolffort MuehlbauerLa fête de la Trinité fut, comme nous le disions, d’une grande popularité un peu partout en Occident dès le XIème – XIIème siècle. Les Anglais & les Dominicains comptent d’ailleurs les dimanches non “après la Pentecôte” mais “après la Trinité”. Dans beaucoup d’usages diocésains, l’hymne des vêpres “O lux beata Trinitas” acquis une telle popularité qu’il fut chantée aux premières & secondes vêpres de tous les dimanches après l’Epiphanie & après la Pentecôte, faisant disparaître deux des sept hymnes d’un cycle qui initialement chantait les sept jours de la création sur les sept vêpres de la semaine (le rit romain ne le fit que pour les premières vêpres du dimanche). Dans le même ordre d’idée, un décret au XVIIIème siècle de la Sacrée Congrégation des Rites étendit pour le rit romain la préface de la Trinité à tous les dimanches après l’Epiphanie & la Pentecôte (on disait auparavant la préface commune ces dimanches-là).

Le choix de faire la célébration du mystère de la Trinité au jour octave de la Pentecôte était toutefois d’une grande cohérence théologique : c’est en effet l’effusion du Saint-Esprit à la Pentecôte qui nous révèle l’amour du Père et du Fils et nous manifeste glorieusement le mystère de la Trinité. Du reste, le rit byzantin a suivi la même intuition, puisqu’il a fini par ajouter à la fête de la Pentecôte elle-même la célébration de la Trinité, combinant les deux fêtes en une seule : dans l’office de ce rit, à une couche hymnographique ancienne chantant la Pentecôte on a ajouté une seconde chantant la Trinité. Dans la mentalité des orientaux byzantins, la Pentecôte est bien la fête de la Trinité, et on a fini par consacrer le lundi de Pentecôte plus particulièrement au Saint-Esprit.

Nous avons célébré la venue de l’Esprit sanctificateur, annoncé comme devant venir perfectionner l’œuvre du Fils de Dieu. Nous l’avons adoré et reconnu distinct du Père et du Fils, qui nous l’envoyaient avec la mission de demeurer avec nous. Il s’est manifesté dans des opérations toutes divines qui lui sont propres ; car elles sont l’objet de sa venue. Il est l’âme de la sainte Église, il la maintient dans la vérité que le Fils lui a enseignée. Il est le principe de la sanctification dans nos âmes, où il veut faire sa demeure. En un mot, le mystère de la sainte Trinité est devenu pour nous, non seulement un dogme intimé à notre pensée par la révélation, mais une vérité pratiquement connue de nous par la munificence inouïe des trois divines personnes, adoptés que nous sommes par le Père, frères et cohéritiers du Fils, mus et habités par l’Esprit-Saint.
Dom Guéranger.

Quel Catholique ignore que le Père est vraiment Père, le Fils vraiment Fils, et l’Esprit-Saint vraiment Esprit-Saint ? Ainsi que le Seigneur lui-même l’a dit à ses Apôtres : « Allez, baptisez toutes les nations au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » C’est là cette Trinité parfaite dans l’unité d’une unique substance, à laquelle nous faisons profession de croire. Car nous n’admettons point en Dieu de division à la manière des substances corporelles ; mais à cause de la puissance de la nature divine qui est immatérielle, nous faisons profession de croire, et à la distinction réelle des personnes que nous nommons, et à l’unité de la nature divine.
Homélie de saint Grégoire de Nazianze, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne..

IIndes vêpres de la fête de la Trinité. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Panis angelicus, du Ier ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus, du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo, du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : Benedicta sit sancta Trinitas, du IInd ton

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Cf. aussi : Plain-chant de la Trinité dans le graduel de Nivers (1679)

Programme du dimanche de la Samaritaine – ton 4

Le Christ rencontre la SamaritaineParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 30 mai 2021 du calendrier grégorien – 17 mai 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

L’origine de la célébration de la Samaritaine au IVème dimanche de Pâques est constantinopolitaine ; l’hymnographie de ce dimanche est donc essentiellement d’origine constantinopolitaine, comme du reste l’essentiel du Pentecostaire, et plus spécialement d’origine Studite (Joseph le Studite, archevêque de Thessalonique, est l’auteur du canon de la Samaritaine, lequel, à vrai dire, ne chante celle-ci que dans le 4ème tropaire de chaque ode).

Selon la tradition byzantine, la Samaritaine, reçut ultérieurement le baptême, portant le nom de Photine. Ses sept enfants et elle furent martyrisés sous l’empereur Néron.

Au VIème siècle, l’empereur Justinien fit transporter avec grand honneur depuis Sichar jusqu’à Constantinople la margelle du puits et la pierre où le Christ s’était assis pour parler à la Samaritaine, et les fit placer devant le narthex de Sainte-Sophie qu’il avait faite construire.

Par les prières de ta sainte martyre Photine, Christ notre Dieu, aie pitié de nous. Amen.

*
Ce dimanche suit aussi le mercredi de la mi-Pentecôte, la moitié du temps pascal : la mi-Pentecôte est l’écho glorieux de la mi-Carême. Cette fête a dû être célébrée dès la fin du IVème siècle : le Cappadocien saint Amphiloque d’Iconium prononce une homélie à cette occasion dans laquelle il remarque : “Le Seigneur est médiateur (mesitès) ; médiane aussi est la fête (mesè kai hè heortè). Car le milieu est toujours assuré par les extrémités.”

La célébration du mercredi de la mi-Pentecôte est attesté en Occident (saint Pierre Chrysologue prononce une homélie pour cette fête à Ravenne au Vème siècle et le rit ambrosien l’a connue), mais cette fête ne s’est maintenue par la suite qu’en Orient. Le thème de la sagesse et de l’enseignement doctrinal développé par les textes liturgiques byzantins de la mi-Pentecôte sont à relier à la tradition de tenir en ce jour (ou dans son octave) les synodes ou conciles provinciaux (le 5ème canon du concile de Nicée de l’an 325 demande que l’un des deux synodes provinciaux annuels ait lieu avant l’Ascension). L’évangile de la mi-Pentecôte (Jean VII, 14-30) montre justement Jésus enseignant dans le Temple “au milieu de la fête” (même s’il s’agissait ici plus vraisemblablement de la fête des Tabernacles et non de celle de la Cinquantaine pascale). Cet évangile est le préambule au magnifique discours sur l’eau vive (Jean VII, 37-52), qui sera lu dans le rit byzantin à la Pentecôte, mais que le tropaire et le kondakion de la mi-Pentecôte chantent d’ores et déjà. La mi-Pentecôte est précédée elle-même du dimanche du paralytique de la Piscine probatique et suivie du dimanche de la Samaritaine : le rit byzantin, par cette admirable catéchèse liturgique autour de l’eau comme symbole de la vie donnée par l’Esprit Saint, prépare déjà les fidèles à la fête de la Pentecôte. Cette catéchèse théologico-liturgique complétait celle de ceux baptisés à Pâques et à la Pentecôte.

La fête de la mi-Pentecôte est dotée d’une octave dans le rit byzantin, c’est pourquoi l’on reprend ses tropaire et kondakion le dimanche de la Samaritaine.

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Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche, ton 4. Gloire au Père. Tropaire de la mi-Pentecôte. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion de la Samaritaine.
A sexte : Tropaire du dimanche, ton 4. Gloire au Père. Tropaire de la mi-Pentecôte. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion de la Mi-Pentecôte.

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 4, 4 tropaires de la 3ème ode du 2nd canon de la Samaritaine (œuvre de saint Théodore Studite (759 † 826), archevêque de Thessalonique) & 4 tropaires de la 6ème ode du 2nd canon du Triode fleuri (de la mi-Pentecôte), œuvre de Saint André de Crète, évêque de Gortyne (c. 660 † 740)) :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Verbe, tu fus mis en croix selon ton bon vouloir, * et les rochers se fendirent en te voyant, * l’entière création trembla d’effroi, ** comme d’un songe les morts s’éveillèrent des tombeaux.
6. Les âmes des justes, ô Verbe, te voyant * descendre avec ton âme aux Enfers, * échappèrent aux liens qui depuis les siècles les retenaient ** et chantèrent ta puissance qui dépasse tout esprit.
7. Pourquoi ce trouble, pourquoi, ô Femmes, cherchez-vous * avec la myrrhe le Seigneur dans le tombeau ? * Il est debout, et le monde avec lui s’est réveillé, ** disait aux Myrrhophores un Ange resplendissant.
8. Prince de vie & source d’immortalité, * près de la source tu t’es assis, * comblant la Samaritaine, en ta bonté, ** des ondes de sagesse qu’elle implorait de toi.
9. Toi qui embrasses tout l’univers, * Jésus, tu vins dans le Temple & tu enseignas * aux foules ta parole de vérité, ** au milieu de la fête, comme dit l’Evangéliste saint Jean.
10. Ouvrant tes lèvres, Seigneur, * au monde tu annonças le Père intemporel * et l’Esprit de sainteté, ** leur demeurant consubstantiel même après l’incarnation.
11. L’œuvre du Père, tu l’accomplis, * ta parole fut par tes œuvres confirmée, * tu fis des guérisons & des miracles, Sauveur, ** redressant le Paralytique, purifiant les lépreux et ressuscitant les morts.
12. Le Fils intemporel est entré dans le temps, * il s’est fait homme en assumant notre condition ; * au milieu de la fête il enseignait en disant : ** Courrez vers la source intarisable où l’on puise la vie.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleine de fierté, aux apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Tropaire de la Mi-Pentecôte, ton 8 : Au milieu de la fête, * abreuve mon âme assoiffée des eaux de la piété, * car, ô Sauveur, Tu as clamé à tous : * Celui qui a soif, qu’il vienne à Moi et qu’il boive. ** Source de notre vie, ô Christ Dieu, gloire à Toi !
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de la Samaritaine, ton 8 : Par sa foi, la Samaritaine, venue au puits * vit en Toi l’eau de la Sagesse ; * s’en étant abondamment abreuvée, ** elle reçut en héritage le Royaume d’en haut, car elle est digne d’être glorifiée.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la Mi-Pentecôte, ton 4 : Au milieu de la fête prescrite par la Loi, * Créateur & Maître de toutes choses, * Tu as dit à ceux qui se tenaient auprès de Toi, ô Christ-Dieu : * Venez puiser l’eau de l’immortalité. * Aussi nous prosternons-nous devant Toi * et disons-nous avec foi : * Accorde-nous ta compassion, ** car Tu es la source de notre vie.

Prokimen
Du dimanche de la Samaritaine, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).

Epître :
Du dimanche de la Samaritaine : Actes des Apôtres (§ 28) XI, 19-26 & 29-30.
Mais Saul se fortifiait de plus en plus, et confondait les Juifs qui demeuraient à Damas, leur prouvant que Jésus était le Christ.

Alleluia
Du dimanche de la Samaritaine, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).

Evangile :
Du dimanche de la Samaritaine : Jean (§ 12) IV, 5-42.
Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau, aura encore soif : au lieu que celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura jamais soif.

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique
L’ange chanta à la Pleine de grâce : Réjouis-toi, Vierge très pure, je répète, réjouis-toi ! Ton Fils en vérité est ressuscité après trois passés dans le tombeau ; et Il a redressé les morts : fidèles, soyez dans l’allégresse !
Resplendis, resplendis, nouvelle Jérusalem, car sur toi la gloire du Seigneur s’est levée. Réjouis-toi et exulte, Sion, et toi, Mère de Dieu très pure, réjouis-toi, car ton Fils est ressuscité ! Alléluia !

Verset de communion
De Pâques : Recevez le corps du Christ, goûtez à la source immortelle.
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.
Télécharger le livret commun des choristes pour le Triode fleuri (Temps pascal).

Programme du dimanche et de l’octave de la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 22 mai 2021, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Sous le règne des figures, le Seigneur marqua déjà la gloire future du cinquantième jour. Israël avait opéré, sous les auspices de l’agneau de la Pâque, son passage à travers les eaux de la mer Rouge. Sept semaines s’écoulèrent dans ce désert qui devait conduire à la terre promise, et le jour qui suivit les sept semaines fut celui où l’alliance fut scellée entre Dieu et son peuple. La Pentecôte (le cinquantième jour) fut marquée par la promulgation des dix préceptes de la loi divine, et ce grand souvenir resta dans Israël avec la commémoration annuelle d’un tel événement. Mais ainsi que la Pâque, la Pentecôte était prophétique : il devait y avoir une seconde Pentecôte pour tous les peuples, de même qu’une seconde Pâque pour le rachat du genre humain. Au Fils de Dieu, vainqueur de la mort, la Pâque avec tous ses triomphes ; à l’Esprit-Saint, la Pentecôte, qui le voit entrer comme législateur dans le monde placé désormais sous sa loi.

Mais quelle dissemblance entre les deux Pentecôtes ! La première sur les rochers sauvages de l’Arabie, au milieu des éclairs et des tonnerres, intimant une loi gravée sur des tables de pierre ; la seconde en Jérusalem, sur laquelle la malédiction n’a pas éclaté encore, parce qu’elle contient dans son sein jusqu’à cette heure les prémices du peuple nouveau sur lequel doit s’exercer l’empire de l’Esprit d’amour. En cette seconde Pentecôte, le ciel ne s’assombrit pas, on n’entend pas le roulement de la foudre ; les cœurs des hommes ne sont pas glacés d’effroi comme autour du Sinaï ; ils battent sous l’impression du repentir et de la reconnaissance. Un feu divin s’est emparé d’eux, et ce feu embrasera la terre entière. Jésus avait dit : “Je suis venu apporter le feu sur la terre, et quel est mon vœu, sinon de le voir s’éprendre ?” L’heure est venue, et celui qui en Dieu est l’Amour, la flamme éternelle et incréée, descend du ciel pour remplir l’intention miséricordieuse de l’Emmanuel.
Dom Guéranger.

La descente du Saint-Esprit sur les Apôtres au Cénacle étant survenue à la troisième heure du jour, l’heure de Tierce est aujourd’hui célébrée très solennellement. Son hymne usuelle, Nunc Sancte nobis Spiritus est en ce jour et pendant toute l’octave remplacée par le chant solennel du Veni Creator. En France, il est de coutume que là où l’on ne peut chanter intégralement l’office de Tierce, la grand’messe de la Pentecôte soit précédée du chant public du Veni Creator – en réduction de l’office de Tierce -, chant auquel une indulgence plénière est accordée en ce jour aux conditions ordinaires.

> Catéchisme sur la Pentecôte

A la sainte messe :

https://youtu.be/GU7B8DwrLiE

IIndes vêpres du dimanche de la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris sur le ton de Veni Creator
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Regina cœli, du VIème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro du VIème ton, pour le Temps pascal.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo nancéen – mélodie du Ier ton en usage dans le diocèse de Nancy
  • Chant d’action de grâces pascal : Beata nobis gaudia, hymne de la Pentecôte, à laudes – texte de saint Hilaire de Poitiers († 367), père & docteur de l’Eglise – plain-chant d’après Charles de Courbes (1622)

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OCTAVE DE LA PENTECOTE

La sainte messe sera chantée pendant l’octave de la Pentecôte : lundi, messe à 10h30, du mardi au vendredi à 19h et le samedi (samedi des Quatre-Temps) à 9h30.

Lundi de Pentecôte – A la sainte messe :

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Mardi de Pentecôte – A la sainte messe :

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Mercredi des Quatre-Temps de Pentecôte – A la sainte messe :

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Jeudi de Pentecôte – A la sainte messe :

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Vendredi des Quatre-Temps de Pentecôte – A la sainte messe :

  • Kyriale selon les anciens usages parisiens pour l’octave de la Pentecôte
  • Kyrie II
  • Gloria IX
  • Alleluia – Veni Sancte Spiritus (ton ii.)
  • Séquence Veni Sancte Spiritus en plain-chant
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Alma chorus Domini – séquence du vendredi de la Pentecôte dans l’ancien rit parisien – composition aquitaine du Xème siècle sur les noms divins, reprenant un texte de saint Isidore de Séville
  • Sanctus XVII
  • Après la Consécration : O salutaris – sur le Veni Creator de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la Sainte Chapelle
  • Agnus Dei XV
  • Pendant la communion : Veni Creator pour un dessus seul pour le catéchisme (H. 70) de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la Sainte Chapelle
  • Ite missa est – Propre de Paris pour les octaves solennelles
  • Après le dernier Evangile : Regina cœli – mise en polyphonie d’après Charles de Courbes (1622)
  • Procession de sortie : Beata nobis gaudia, hymne de la Pentecôte, à laudes – texte de saint Hilaire de Poitiers († 367), père & docteur de l’Eglise – plain-chant parisien du XVIIème siècle

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Samedi des Quatre-Temps de Pentecôte – A la sainte messe :

  • Kyriale selon les anciens usages parisiens pour l’octave de la Pentecôte
  • Kyrie II
  • Alleluia – Veni Sancte Spiritus (ton ii.)
  • Gloria IX
  • Séquence Veni Sancte Spiritus en plain-chant
  • Credo III
  • Sanctus XVII
  • Après la Consécration : O salutaris – sur le Veni Creator de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la Sainte Chapelle
  • Agnus Dei XV
  • Pendant la communion : Séquence Veni Sancte Spiritus – chant parisien propre autrefois en usage le Samedi des Quatre-Temps de Pentecôte
  • Ite missa est – Propre de Paris pour les octaves solennelles
  • Après le dernier Evangile : Regina cœli – mise en polyphonie d’après Charles de Courbes (1622)
  • Procession de sortie : Beata nobis gaudia, hymne de la Pentecôte, à laudes – texte de saint Hilaire de Poitiers († 367), père & docteur de l’Eglise – plain-chant parisien du XVIIème siècle

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Programme du dimanche du Paralytique – Saint Simon le Zélote – ton 3

La guérison du paralytique - Musée byzantin d'Athènes - Grèce - XIXème siècleParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 23 mai 2021 du calendrier grégorien – 10 mai 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Après avoir fêté l’Apôtre Thomas le IInd dimanche de Pâques, les femmes Myrrophores avec Nicodème et Joseph d’Arimathie le IIIème dimanche de Pâques, la liturgie byzantine propose à l’édification des fidèles les trois dimanches qui suivent des épisodes de la vie du Christ s’étant déroulés au cours des Cinquante Jours, la Pentecôte hébraïque :

  • la guérison du Paralytique à la piscine de Bethesda,
  • la conversion de la Samaritaine,
  • la guérison de l’Aveugle-né.

L’origine de la célébration de la guérison du Paralytique au IVème dimanche de Pâques est constantinopolitaine ; dans la tradition de Jérusalem, l’évangile de ce jour était lu le dimanche suivant.

L’hymnographie de ce dimanche est donc essentiellement d’origine constantinopolitaine, comme du reste l’essentiel du Pentecostaire.

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Saint Simon le Zélote le CananéenNous fêtons aussi en ce jour Saint Simon le Zélote, le Cananéen, l’un des Douze Apôtres, hiéromartyr.

Pour le distinguer du chef des 12, Pierre, qui s’appelait aussi Simon avant que le Christ ne le renomme, le second Simon de la liste des Apôtres est surnommé soit le Cananéen (chez Matthieu et Marc), soit le Zélote (chez Luc) :

Or voici les noms des douze apôtres : Le premier, Simon, qui est appelé Pierre, et André, son frère ; Jacques de Zébédée, et Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu le publicain ; Jacques d’Alphée, et Thaddée ; Simon le Cananéen, et Judas Iscariote, qui est celui qui le trahit. (Matthieu X, 2-4)

Il en établit douze pour être avec lui, et pour les envoyer prêcher ; et il leur donna la puissance de guérir les maladies, et de chasser les démons : Simon, à qui il donna le nom de Pierre ; puis Jacques de Zébédée, et Jean, frère de Jacques, qu’il nomma Boanergès, c’est-à-dire, enfants du tonnerre ; André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas ; Jacques d’Alphée ; Thaddée ; Simon le Cananéen, et Judas Iscariote, qui fut celui qui le trahit. (Marc III, 14-19)

Et quand il fut jour, il appela ses disciples, et en choisit douze d’entre eux, qu’il nomma Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre ; et André, son frère ; Jacques, et Jean ; Philippe, et Barthélemy ; Matthieu, et Thomas ; Jacques d’Alphée ; et Simon, appelé le Zélé ; Judas de Jacques ; et Judas Iscariote, qui fut celui qui le trahit. (Marc III, 14-19)

Et étant entrés, ils montèrent à une chambre haute, où demeuraient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu ; Jacques d’Alphée ; Simon le Zélote ; et Jude de Jacques. (Actes I, 13)

On s’est interrogé sur ces deux surnoms. Parmi les différentes hypothèses avancées, notons celle qui veux que “Cananéen” signifierait “originaire de Cana en Galilée”, lieu du premier miracle du Christ. Une autre hypothèse intéressante et plus vraisemblable souligne que le terme Kananaios (“Cananéen”) employé par Matthieu et Marc transcrit probablement la tournure hébraïque qannaim, du verbe qana’, qui signifie “être jaloux” et aussi “zélote/zélé”.

Selon la tradition rapportée par le Martyrologe romain, il évangélisa d’abord l’Egypte et de là l’Afrique du Nord. Les traditions d’Orient et d’Occident lui font ensuite rejoindre Jude Thaddée (son probable frère, ils sont cités côte à côte dans toutes les listes apostoliques du Nouveau Testament, après Jacques d’Alphée, peut-être leur frère aîné ; l’identification de Jacques d’Alphée avec Jacques frère du Seigneur, de Simon le Zélote avec Simon frère du Seigneur et Jude Thaddée avec Jude frère du Seigneur est probable, Jacques, Simon et Jude frères du Seigneur sont aussi cités ensemble (avec José ou Joseph) dans le Nouveau Testament comme frères du Seigneur.) : tous deux vont évangéliser l’Empire Parthe, en particulier la Perse et le Sud de l’Arménie où Simon et Jude reçoivent la gloire du martyre.

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Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion de l’Apôtre.
A sexte : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion de la fête (du Paralytique).

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 3, & 4 tropaires de la 3ème ode du canon du Triode fleuri & 4 tropaires de la 6ème ode de du canon de l’Apôtre :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Jadis, te voyant suspendu sur la croix, * ô Verbe, le soleil suspendit ses rayons, * la terre trembla de toutes parts, * les morts se levèrent du tombeau, Dieu tout-puissant, lorsque toi-même tu mourus.
6. Lorsqu’avec ton âme tu entras * dans le sein de la terre, Sauveur, l’Enfer s’empressa de relâcher * les âmes qu’il avait prises & qui chantaient * une hymne d’action de grâce à ta puissance, Seigneur.
7. Depuis de nombreuses années * cruellement mon âme souffre, Dieu de bonté ; * comme tu fis au Paralytique jadis, * guéris-la pour que je puisse cheminer * sur les voies où tu invites les amants de ton nom.
8. Avec les puissances d’en-haut * intercède, saint Archange de Dieu, * pour ceux qui te chantent avec foi : * sauve-nous, garde-nous, protège-nous * qui sommes assaillis par les passions de cette vie.
9. Accorde-moi la tunique de clarté, * toi qui te drapes de lumière comme d’un manteau, ** trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu.
10. Toi l’éponyme du zèle, admirable Simon, * tu imitas avec zèle ** le Seigneur, notre Dieu tout-puissant.
11. Le Sauveur, te donnant ce pouvoir * par un effet de sa bonté, fit de toi ** l’artisan de divins miracles.
12. Elle est close, la bouche des impies * rejetant, ô Vierge, ta divine maternité ** et leur visage s’est couvert de confusion.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire de l’Apôtre, ton 3 : Apôtre Saint, Simon, * prie le Dieu de miséricorde * afin que, le pardon de nos péchés, ** il l’accorde à nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 2 : Celui qui a édifié les âmes remplies de piété aux enseignements de la sagesse ; * glorifions-le par nos louanges, lui le Théologien Simon * car il se tient maintenant devant le trône de la gloire * et se réjouit avec les Incorporels, ** intercédant sans cesse pour nous tous.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du Paralytique, ton 3 : Relève, Seigneur, mon âme cruellement paralysée par toutes sortes de péchés * & d’actions insensées, * par ta divine sollicitude, * de même que jadis Tu as relevé le paralytique, * afin que sauvé, je te clame : ** Ô Christ compatissant, gloire à ta puissance.

Prokimen
Du Paralytique, ton 1 :
℟. Sur nous, Seigneur, soit ton amour, ainsi qu’en toi fut notre espoir ! (Psaume 32, 22).
℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epître :
Du Paralytique : Actes des Apôtres (§ 23) IX, 32-42.
Alors Pierre ayant fait sortir tout le monde, se mit à genoux et en prière : et se tournant vers le corps, il dit : Tabitha, levez-vous. Elle ouvrit les yeux ; et ayant vu Pierre, elle se mit sur son séant.
De l’Apôtre : I Corinthiens (§ 131) IV, 9–16.
Car il semble que Dieu nous traite, nous autres apôtres, comme les derniers des hommes, comme ceux qui sont condamnés à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, aux anges et aux hommes.

Alleluia
Du Paralytique, ton 5 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℟. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
De l’Apôtre, ton 2 :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangile :
Du Paralytique : Jean (§ 14) V, 1-15.
Depuis, Jésus trouva cet homme dans le temple, et lui dit : Vous voyez que vous êtes guéri ; ne péchez plus à l’avenir, de peur qu’il ne vous arrive quelque chose de pis.
De l’Apôtre : Matthieu (§ 56) XIII, 54-58.
N’est-ce pas là le fils de ce charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? et ses frères, Jacques, Joseph, Simon et Jude ?

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique
L’ange chanta à la Pleine de grâce : Réjouis-toi, Vierge très pure, je répète, réjouis-toi ! Ton Fils en vérité est ressuscité après trois passés dans le tombeau ; et Il a redressé les morts : fidèles, soyez dans l’allégresse !
Resplendis, resplendis, nouvelle Jérusalem, car sur toi la gloire du Seigneur s’est levée. Réjouis-toi et exulte, Sion, et toi, Mère de Dieu très pure, réjouis-toi, car ton Fils est ressuscité ! Alléluia !

Versets de communion
De Pâques : Recevez le corps du Christ, goûtez à la source immortelle.
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.
Télécharger le livret commun des choristes pour le Temps pascal.

Programme de la vigile de la Pentecôte

Vigile de la Pentecôte : Veni Sancte SpiritusSaint-Eugène, le samedi 22 mai 2021, grand’messe de 15h avec baptêmes d’adultes.

Dans les premiers temps de l’Eglise, la vigile de la Pentecôte était l’un des moments choisis par les Pères pour procéder aux baptêmes des catéchumènes, comme la vigile pascale. Sa forme suit donc celle de la vigile pascale, en comportant une première partie catéchétique. Les six prophéties de cette première partie font en effet partie de l’antique catéchèse baptismale donnée aux néophytes.

Notre Seigneur, en disant : “Je prierai mon Père et il vous donnera un autre Paraclet”, fait voir que lui-même est aussi un Paraclet. Paraclet se traduit en latin par advocatus (avocat) ; or, il a été dit du Christ : “Nous avons pour avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste”. Le Sauveur déclare que le monde ne peut recevoir l’Esprit-Saint, dans le même sens où il a été dit : “La prudence de la chair est ennemie de Dieu ; car elle n’est pas soumise à la loi et ne peut l’être”. C’est comme si nous disions : L’injustice ne peut être la justice. Par ces mots “le monde”, il désigne ici ceux qui sont pleins de l’amour du monde, amour qui ne vient pas du Père. C’est pourquoi, à l’amour de ce monde, que nous avons tant de peine à diminuer et à détruire en nous, est opposé “l’amour de Dieu, que répand dans nos cœurs l’Esprit-Saint, qui nous a été donné”.
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce samedi, au troisième nocturne.

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Voir aussi sur notre site La Pentecôte – Fête élaguée ou restaurée ? La suppression de l’antique vigile baptismale de la Pentecôte