Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de la fête de la Dédicace de saint Michel Archange, patron secondaire de la France

Francesco Cozza (1605 † 1682) - saint Michel combattant le diable - circa 1650, musée de la Ville de RomeSaint-Eugène, le mercredi 29 septembre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

En 1424, l’Archange saint Michel se présente ainsi à sainte Jeanne d’Arc : “Je suis Michel, le protecteur de la France”.

Saint-Michel archange est le chef des armées angéliques ; son nom signifie Qui est comme Dieu ?. Il est cité à quatre reprises dans l’Écriture :

  1. Daniel 10, 13 & 21 : Gabriel déclare à Daniel, lorsque celui-ci demande à Dieu de permettre la Juifs de retourner à Jérusalem : “Le prince du royaume des Perses m’a résisté vingt et un jours ; mais Michel, le premier d’entre les premiers princes, est venu à mon secours (…) Mais je t’annoncerai présentement ce qui est marqué dans l’écriture de la vérité ; et nul ne m’assiste dans toutes ces choses, sinon Michel, qui est ton prince.
  2. Daniel 12, 1 : l’ange parlant de la fin du monde et l’Antéchrist déclare : “En ce temps-là Michel, le grand prince, s’élèvera, lui qui est le protecteur des enfants de votre peuple ; et il viendra un temps tel qu’on n’en aura jamais vu un semblable, depuis que les peuples ont été établis jusqu’alors. En ce temps-là tous ceux de votre peuple qui seront trouvés écrits dans le livre, seront sauvés.”
  3. Epître de saint Jude 9 : “Cependant l’archange Michel dans la contestation qu’il eut avec le diable touchant le corps de Moïse, n’osa le condamner avec exécration ; mais il se contenta de dire : Que le Seigneur te réprime”. Saint Jude fait ici allusion à une ancienne tradition orale juive d’un différend entre Michel et Satan sur le corps de Moïse (Origène en parle dans son De Principiis III.2.2).
  4. Apocalypse 12, 7-9 : saint Jean évoque le grand combat eschatologique de Michel contre le diable : “Il y eut un grand combat dans le ciel : Michel et ses anges combattaient contre le dragon, et le dragon avec ses anges combattait contre lui. Mais ceux-ci furent les plus faibles ; et depuis ce temps-là ils ne parurent plus dans le ciel. Et ce grand dragon, cet ancien serpent qui est appelé le Diable et Satan, qui séduit tout le monde, fut précipité ; il fut précipité en terre, et ses anges avec lui.”

Suite à ces scripturaires passages, la tradition chrétienne attribue quatre offices à saint Michel : celui de lutter contre Satan, celui d’arracher les âmes des fidèles à la puissance de l’Ennemi, en particulier à l’heure de la mort, celui d’être le champion de l’Eglise militante, et en particulier des chevaliers chrétiens, enfin celui de conduire les âmes au jugement dernier (cf. l’offertoire de la messe des morts).

Dans le rit romain, la fête du 29 septembre est à l’origine la fête de la dédicace au Vème siècle d’une basilique située sur la via Salaria à 6 miles au Nord de Rome, dédiée à saint Michel & à tous les Anges, basilique qui disparut au cours du Xème siècle. Le Sacramentaire léonin place cette fête au 30 septembre sous le titre de Natale basilicae Angeli via Salaria et possède pas moins de cinq formulaires de messe pour ce jour, dont trois mentionnent explicitement saint Michel (les deux autres fêtant plus généralement tous les Anges). Le Sacramentaire gélasien donne la date du 29 septembre et appelle la fête S. Michaelis Archangeli tandis que le Sacramentaire grégorien l’appelle à la même date Dedicatio Basilionis S. Angeli Michaelis. Bien que conservant dans le missel romain l’antique titre de Dédicace de saint Michel Archange, la fête ne possède plus aucun caractère, ni au niveau des textes ni des rubriques, de fête de dédicace.

Les hymnes de l’office romain de ce jour ont été composée par saint Rhaban Maur de Fulda (c. 780 † 856), archevêque de Mayence. L’hymne des laudes mentionne en particulier les 3 archanges Michel, Gabriel & Raphaël.

Nous disons qu’il y a neuf ordres d’Anges. En effet, nous savons positivement par le témoignage de la sainte Écriture, qu’il y a : des Anges, des Archanges, des Vertus, des Puissances, des Principautés, des Dominations, des Trônes, des Chérubins et des Séraphins. Qu’il y ait des Anges et des Archanges, presque toutes les pages sacrées l’attestent ; quant aux Chérubins et aux Séraphins, il en est souvent question, comme on le sait, au livre des Prophètes. De plus, l’Apôtre saint Paul énumère les noms de quatre ordres dans ce passage de son Épître aux Éphésiens : “Au-dessus de toute Principauté, de toute Puissance, de toute Vertu, de toute Domination.” Il dit encore en écrivant aux Colossiens : “Soit les Trônes, soit les Puissances, soit les Principautés, soit les Dominations.” En joignant donc les Trônes aux quatre ordres dont il a parlé aux Éphésiens, on a cinq ordres ; et si l’on y ajoute les Anges et les Archanges, les Chérubins et les Séraphins, on trouve qu’il existe réellement neuf ordres d’Anges.
Sermon de saint Léon le Grand, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

A la sainte messe :

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Programme de la solennité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, patronne secondaire de la France

Saint-Eugène, le dimanche 26 septembre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Mémoire du XVIIIème dimanche après la Pentecôte

Ayant lu dans la Sainte Écriture cette invitation : “Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi”, elle voulut, dans son désir de plaire davantage au Très-Haut, devenir petite selon l’esprit, et, avec une confiance toute filiale, elle se livra pour toujours à Dieu, comme au plus aimant des Pères. Cette “voie de l’enfance spirituelle” selon la doctrine de l’Évangile, elle l’enseigna aux autres, spécialement aux novices qu’elle était chargée, par obéissance, de former aux vertus religieuses ; et ainsi, toute remplie d’un zèle apostolique, elle montra le chemin de la simplicité évangélique à un monde enflé d’orgueil et attaché aux vanités. Jésus, son Époux, l’enflamma profondément du désir de souffrir et dans son âme et dans son corps. Bien plus, considérant avec une extrême douleur, combien l’amour de Dieu est universellement rejeté, deux ans avant sa mort, elle s’offrit en victime à l’Amour très miséricordieux de Dieu. Alors, comme elle le rapporte elle-même, elle fut blessée d’une flamme du céleste feu. Enfin, consumée d’amour, ravie en extase, et murmurant avec une ferveur extrême : “Mon Dieu, je vous aime !” elle s’envola vers son Époux, le trente septembre de l’année mil huit cent quatre-vingt-dix-sept, étant âgée de vingt-quatre ans. La promesse qu’elle avait faite en mourant, de faire tomber sur la terre une perpétuelle pluie de roses, dès son entrée au Ciel elle l’a réalisée, et la réalise encore de nos jours, par d’innombrables miracles. C’est pourquoi le Souverain Pontife Pie XI l’a inscrite parmi les Vierges Bienheureuses et deux ans après, au cours du grand jubilé il l’a solennellement placée au nombre des Saintes, puis constituée et déclarée Patronne spéciale de tous les Missionnaires. Pie XII, accédant aux vœux de tous les évêques de France a établi et déclaré que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus serait auprès de Dieu patronne secondaire de toute la France.
Vie de sainte Thérèse, VIème leçon des vigiles nocturnes de sa fête, au second nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres de la solennité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus avec mémoire du XVIIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O sacrum convivium du VIIème ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1830.
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Sub tuum præsidium, du Ier ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1830.
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium du Ier ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
  • Chant d’action de grâces : Laudate Dominum – Psaume CXVI du IInd ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1861.

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des IIndes vêpres de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et du salut du Très-Saint Sacrement au format PDF.
Télécharger le livret de la mémoire des IIndes vêpres du XVIIIème dimanche après la Pentecôte au format PDF.

Sainte Thérèse secoure les soldats durant la Grande Guerre - Fusain de Pierre Léon Adolphe Annould de 1915.
Sainte Thérèse secoure les soldats durant la Grande Guerre – Fusain de Pierre Léon Adolphe Annould de 1915.

Programme du XIVème dimanche après la Pentecôte – Dédicace de l’Anastasis (Saint-Sépulcre) & avant-fête de l’Exaltation de la sainte Croix – ton 5

Dédicace de l'Anastasis (Saint-Sépulcre) & avant-fête de l'Exaltation de la sainte CroixParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 26 septembre 2021 du calendrier grégorien, 13 septembre 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour la dédicace de la basilique de l’Anastasis (= de la Résurrection) à Jérusalem.

Lorsque l’impératrice sainte Hélène fit effectuer à Jérusalem le dégagement des constructions romaines afin de retrouver le saint sépulchre du Christ, la vraie croix fut retrouvée ainsi que le lieu de la crrucifixion, le Golgotha, ainsi que le tombeau.

A la suite des découvertes effectuées par les fouilles dirigées par sa mère, l’empereur saint Constantin ordonna la construction d’un vaste complexe comprenant :

  • une vaste basilique – appelée le Martyrium – possédant 5 nefs, faisant 56 mètres de long par 40 mètres de large ; cette basilique s’ouvrait à l’Est par trois grands portails sur un atrium à colonnes ; elle abritait la précieuse relique de la Vraie Croix redécouverte par sainte Hélène,
  • une rotonde de 36,5 mètres de diamètre, appelée Anastasis (“la Résurrection”), surmontée d’un dôme avec un oculus ouvert (sur le modèle du Panthéon à Rome) au dessus du sépulcre où fut déposé le corps de Jésus après la crucifixion, qui fut aussi le lieu de sa résurrection ; il fallut araser le rocher de la colline sur 11 mètres pour aplanir le sol de la rotonde de l’Anastasis ; le tombeau du Christ, surmonté d’un édicule, était au centre de cette rotonde,
  • une cour (appelé parfois le « Saint-Jardin » ou atrium occidental) à ciel ouvert et à double colonnade sur trois côtés qui formait un triportique, englobait en son sein le rocher du Golgotha – cette cour occidentale reliait la rotonde de l’Anastasis à la basilique du Martyrium.
  • La construction démarra en 350. Le 13 septembre 355, à l’occasion des tricennalia (trentième anniversaire de règne) de Constantin, la dédicace (ou encénies) de l’ensemble fut célébrée par saint Cyrille de Jérusalem ; la tradition disait que cette date avait été choisie car elle était celle de la dédicace du Temple de Jérusalem par Salomon : le Saint-Sépulchre devenait ainsi le nouveau Temple de la Nouvelle Alliance.

    La fête commémorant cette dédicace, comportant une octave, attirait un grand nombre de pélerins à Jérusalem chaque année, ainsi que le rapporte la pèlerine espagnole Egérie vers 381-384 :

    Quand advient donc ce jour des encénies (=dédicace), il est observé durant huit jours. Plusieurs jours auparavant, commencent d’affluer de toutes parts des foules de moines et d’apotactites, venus non seulement des diverses provinces telles que Mésopotamie, Syrie, Egypte, Thébaïde où les moines sont nombreux, mais aussi de tous lieux et de toutes provinces. Car il n’en est pas un seul qui, ce jour-là, ne se rende à Jérusalem pour une telle solennité et des fêtes si importantes. A cause de ce saint jour, des laïcs, tant hommes que femmes, se rassemblent de même avec esprit de foi ces jours-là à Jérusalem, venant de toutes les provinces. Les évêques, quand ils sont peu nombreux, sont ces jours-là à Jérusalem plus de quarante ou cinquante, et avec eux viennent un grand nombre de leurs clercs. Bref, on pense avoir commis un très grand péché, si l’on n’a pas pris part, en ces jours-là à une telle solennité, à moins qu’une nécessité contraire n’entrave votre bonne intention. Pendant ces fêtes de la dédicace, la splendeur de toutes les églises est la même qu’à Pâques et à l’Epiphanie, et chaque jour on se rassemble en des lieux saints divers. (Récit, 49, 1-3)

    Après avoir récupéré la vraie croix volée par les Perses, l’empereur Héraclius fit l’exaltation de celle-ci au lendemain de la fête de la dédicace de l’Anastasis, premier jour dans l’octave. La fête du 14 septembre de l’Exaltation de la Sainte Croix finit par éclipser la fête du 13 septembre de la dédicace du Saint-Sépulchre. L’octave de la Dédicace a disparu, et le 13 est devenu aussi le jourr d’avant-fête du 14 septembre.

    Détruit et restauré à de nombreuses reprises au cours des siècles (incendie lors de la prise de Jérusalem par les Perses en 614, reconstruction par le patriarche modeste vers 650, tremblement de terre de 746, restauration par le patriarche Thomas en 810, incendies accidentels de 841 et de 938, incendie par les musulmans en 966, destruction par le Calife Al Hakim en 1009, qui scandalisa l’Europe chrétienne et déclencha les Croisades, reconstruction par les Byzantins entre 1030 et 1048, agrandissement notable par les Croisés et reconsécration le 15 juillet 1149, dévastation par les Turcs khorezmiens en 1244, par les Turcs ottomans au XVème siècle, restaurations de l’édicule du tombeau en 1555 et de la rotonde entre 1648 et 1719, incendie de 1808, reconstruction notamment de la rotonde entre 1809 et 1868, restauration de l’édicule par le roi de Jordanie entre 2016 et 2017), le vaste ensemble construit par Constantin est l’actuel Saint-Sépulchre.

    *

    Le dimanche avant la fête de l’Exaltation de la Croix est caractérisé par un prokimenon, une épître, un alléluia et un évangile propres, qui exaltent par leurs textes la Croix de Notre Seigneur et préparent à la célébration de cette grande fête.

    *

    Aux heures
    A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Dédicace. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
    A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Dédicace. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la Dédicace.

    A la divine liturgie

    Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 5 & 4 tropaires de la troisième ode du canon de la fête, œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749) :
    1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
    2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
    3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
    4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
    5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
    6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
    7. Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, ** mon refuge et mon soutien.
    8. Sur terre tu as sanctifié, * ô Christ, ton Eglise par l’Esprit, * la consacrant en ce jour ** d’une huile d’allégresse.
    9. En toi l’Eglise possédant, * ô Christ, l’inébranlable fondement * est couronnée de ta Croix ** comme d’un diadème royal.
    10. Par ton œuvre de salut, * d’un temple bâti par les hommes tu as fait * en ce jour, Dieu de bonté, ** la demeure de ta gloire infinie.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * fidèles, chantons-le et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
    2. Tropaire de la Dédicace, ton 4 : Semblable à la splendeur des fondements du ciel, * tu as rendu la beauté de la sainte demeure terrestre de ta gloire, Seigneur, * affermis-la pour les siècles des siècles * et reçois les prières que nous T’y adressons sans cesse par l’intercession de la Mère de Dieu, ** Toi la vie et la résurrection de tous.
    3. Tropaire de l’Avant-fête, ton 4 : Ta Croix vivifiante, dans ta bonté, * Tu nous la donnas, à nous qui en sommes indignes, Seigneur, * nous te la présentons comme une prière : * “Sauve les chrétiens orthodoxes et ta cité qui t’implorent, par la Mère de Dieu, ** seul Ami des hommes.”
    4. Kondakion du dimanche, ton 5 : Tu es descendu aux enfers, ô mon Sauveur, * tu as brisé leurs portes, comme Tout-Puissant, * avec toi tu as ressuscité les morts, comme Créateur ; * et tu as brisé l’aiguillon de la mort * et Adam a été délivré de la malédiction, ô Ami des hommes. * Aussi te clamons-nous : ** Sauve-nous, Seigneur.
    5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    6. Kondakion de la Dédicace, ton 2 : Accorde le renouvellement de l’Esprit dans nos cœurs * et l’illumination de ce qui est en nous, * à nous qui rénovons la sainte demeure de ton temple * qui fut fondé selon ta bienveillance et consacrée à ton nom, ** Toi qui seul parmi les saints est loué.

    Prokimen
    Du dimanche avant la Croix, ton 6 :
    ℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
    ℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
    De la Dédicace, ton 3 :
    ℟. A ta demeure convient la sainteté, Seigneur, pour la suite des jours (Psaume 92, 5).

    Epîtres
    Du dimanche avant la Croix : Galates (§ 215) VI, 11-18.
    Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est mort, crucifié pour moi, comme je suis mort, crucifié pour le monde !
    [Du jour : II Corinthiens (§ 170) I, 21 – II, 4.
    Et c’est lui aussi qui nous a marqués de son sceau, et qui pour arrhes nous a donné le Saint-Esprit dans nos cœurs.]
    De la dédicace : Hébreux (§ 307) III, 1–4.
    Car il n’y a point de maison qui n’ait été bâtie par quelqu’un. Or celui qui est l’architecte, le créateur de toutes choses, est Dieu.

    Alleluia
    Du dimanche avant la Croix, ton 1 :
    ℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
    ℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
    De la Dédicace, ton 8 :
    ℣. Ses fondements sont posés sur les saintes montagnes, le Seigneur aime les portes de Sion plus que toutes les tentes de Jacob (Psaume 86, 1-2).

    Evangiles
    Du dimanche avant la Croix : Jean (§ 9) III, 13-17.
    [Du jour : Matthieu (§ 89) XXII, 1-14.
    Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.]
    De la Dédicace : Matthieu (§ 67) XVI, 13–19..
    Et moi aussi, je vous dis que vous êtes Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle.

    Verset de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
    De la Dédicace : Seigneur, j’ai aimé la beauté de ta maison, et le lieu où habite ta gloire (Psaume 25, 8). Alléluia, alléluia, alléluia.

    Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

    Programme du Samedi des Quatre-Temps de septembre

    Samedi des Quatre-Temps de SeptembreSaint-Eugène, le samedi 25 septembre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 9h30.

    > Catéchisme sur les Quatre-Temps

    Que signifie le figuier, sinon la nature humaine ? Que signifie, que montre la femme courbée, si ce n’est la même nature ? Cette nature a été, et bien plantée comme le figuier, et bien créée comme la femme : mais tombée de son plein gré dans la faute, elle ne conserve pas le fruit des soins de son maître ni l’état de rectitude. Se jetant en effet vers le péché de sa volonté, elle a perdu la droiture parce qu’elle n’a pas voulu porter les fruits de l’obéissance. Elle, créée à l’image de Dieu, en ne persistant pas dans sa dignité, a dédaigné de conserver l’état dans lequel elle avait été plantée ou créée. C’est pour la troisième fois que le maître de la vigne vient au figuier, parce qu’il a recherché le genre humain avant la loi, sous la loi, sous le règne de la grâce : en l’attendant, en l’avertissant, en le visitant.
    Homélie de saint Grégoire, pape, IInde leçon des vigiles nocturnes de ce samedi.

    A la sainte messe :

    • Propre grégorien du jour
    • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
    • Offertoire Dómine, Deus salútis meæ, chanté avec ses antiques versets
    • Sanctus XVIII
    • A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
    • Agnus Dei XVIII
    • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume LXXX
    • Benedicamus Domino XVIII
    • Après le dernier Evangile : Salve Regina
    • Procession de sortie : Bénédictions des Trois Enfants dans la fournaise – Vème ton

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Programme du Vendredi des Quatre-Temps de septembre

    Vendredi des Quatre-Temps de septembreSaint-Eugène, le vendredi 24 septembre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

    > Catéchisme sur les Quatre-Temps

    Si donc nous faisons des œuvres bonnes, qui répandent dans l’Église l’odeur d’une bonne réputation, que faisons-nous en ce qui concerne le corps du Seigneur, sinon de l’inonder de parfum ? Mais la femme se tint aux pieds de Jésus : nous nous mettons devant les pieds du Seigneur quand nous nous opposons à ses voies par nos péchés ; mais si nous nous convertissons après nos fautes et embrassons une pénitence sincère, alors nous nous tenons en arrière, à ses pieds, car nous voulons suivre ses pas au lieu de les arrêter. La femme arrose ses pieds de ses larmes : ce que nous faisons aussi vraiment si, par un sentiment de compassion, nous nous inclinons vers le moindre des membres du Seigneur, si nous prenons part à la souffrance de ses saints dans la tribulation ; si, leur tristesse, nous la considérons comme notre tristesse.
    Homélie de saint Grégoire, pape, IInde leçon des vigiles nocturnes de ce vendredi.

    A la sainte messe :

    • Propre grégorien du jour
    • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
    • Commémoraison de la fête de Notre Dame de la Merci
    • Offertoire Benedic, chanté avec ses antiques versets
    • Sanctus XVIII
    • A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
    • Agnus Dei XVIII
    • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume CXVIII
    • Benedicamus Domino XVIII
    • Après le dernier Evangile : Salve Regina
    • Procession de sortie : Benedic anima mea (Psaume CII, 2) et Psaume XCVI – Vème ton

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Programme du Mercredi des Quatre-Temps de septembre

    Mercredi des Quatre-Temps de septembreSaint-Eugène, le mercredi 22 septembre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

    > Catéchisme sur les Quatre-Temps

    La semaine qui suit l’Exaltation de la Sainte Croix, l’Eglise romaine célèbre le jeûne des Quatre-Temps, lequel s’étend sur le mercredi, le vendredi et le samedi de la semaine, quatre fois dans l’année au commencement des saisons. Cette pratique, qui remonte à la plus haute antiquité, s’inspire directement de l’Ecriture : le prophète Zacharie parle ainsi du Jeûne du quatrième, du cinquième, du septième (= “septembre”) et du dixième (“décembre”) mois. Il est de règle que la station du mercredi des Quatre-Temps soit toujours à Rome dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure. La messe des Mercredis des Quatre-Temps comporte deux prophéties de l’Ancien Testament avant l’Evangile. Une première oraison est dite avant la première prophétie, et le chant de la collecte de la messe n’arrive qu’après le chant d’un premier graduel.

    Voici comment le Sacramentaire gélasien annonçait l’arrivée des jeûnes des Quatre-Temps :

    Frères très aimés, la purification annuelle du jeûne qui sanctifie le corps et l’âme nous est annoncée par le retour de ce mois salutaire. Donc, aux féries quatrième et sixième, unissons-nous d’un commun zèle pour offrir à Dieu le jeûne spirituel ; et samedi, célébrons les saintes vigiles de la piété chrétienne en l’Église du bienheureux Pierre, sur l’intercession duquel notre foi fonde son espérance. Ainsi en ces jours saints, les souillures du péché dues à la fragilité de la chair seront effacées par le jeûne et l’aumône, avec l’aide de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père et l’Esprit-Saint dans les siècles des siècles.

    A la sainte messe :

    • Propre grégorien du jour – mémoire de saint Thomas de Villeneuve et de saint Maurice
    • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
    • Offertoire Meditabitur, chanté avec ses antiques versets
    • Sanctus XVIII
    • A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
    • Agnus Dei XVIII
    • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume LXXX
    • Benedicamus Domino XVIII
    • Après le dernier Evangile : Salve Regina
    • Procession de sortie : Antienne Gaudium Domini (II Esdras 10) et Psaume XCVI – IVème ton

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Programme du XVIIème dimanche après la Pentecôte

    Saint-Eugène, le dimanche 16 septembre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

    Dimanche du plus grand commandement.

    Les sadducéens acculés au silence, les pharisiens reviennent à la charge. Ils auraient dû pourtant se tenir tranquilles. Les voici qui continuent la lutte des premiers et poussent en avant le docteur de la loi. Ils n’ont nullement l’intention de s’instruire, mais ils s’affairent à tendre un piège. Ils demandent : “Quel est le premier commandement ?” Comme le premier commandement était celui-ci : “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu”, ils proposent la question dans l’espoir que Jésus leur donnera prise en corrigeant ce commandement pour démontrer qu’il est Dieu. Que fait donc le Christ ? Il veut démasquer le motif de leur conduite : ils n’ont aucune charité, ils se rongent d’envie, ils sont captifs de la jalousie. Alors il dit : “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. C’est là le premier, le grand commandement et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.”
    Homélie de saint Jean Chrysostome, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

    IIndes vêpres du XVIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

    • Motet d’exposition : Christum Regem adoremus – Invitatoire des matines de la Fête-Dieu avec des versets du Psaume 33 sur une ancienne psalmodie
    • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
    • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton.
    • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
    • Chant d’action de grâces : In voce exultationis, VIème ton (antienne de Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le second nocturne de la Fête-Dieu & psaume CXVI)

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
    Télécharger le livret des IIndes vêpres du dimanche.
    Télécharger le livret des IIndes vêpres et du salut du Très-Saint Sacrement propre à ce dimanche au format PDF.

    Iconographie & les 3 leçons des nocturnes de ce dimanche, sur notre page Facebook.

    Programme du XIIIème dimanche après la Pentecôte – Commémoraison du miracle de l’Archange Michel à Colosses – ton 4

    Miracle de Colosses de l'Archange saint Michel
    Le saint Archange Michel arrêtant les flots de son bâton, saint Archippe debout dans une attitude de prière, les mains levés vers le Ciel d’où l’Archistratège est venu manifester la puissance et la protection de Dieu. Icône de Novgorod du XVème siècle.
    Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 19 septembre 2021 du calendrier grégorien, 6 septembre 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Nous commémorons aussi en ce jour le miracle de l’Archange Michel dans la ville de Colosses.

    La ville de Colosses, honorée d’une lettre par l’Apôtre saint Paul, était l’une des villes les plus importantes de Phrygie.

    Dans cette ville eut lieu les premières apparitions de l’Archange saint Michel de notre ère. Ces apparitions eurent lieu dans les premiers siècles, avant la conversion totale de l’Empire (380).

    Un habitant de la ville de Laodicée de Phrygie avait une fille muette. Saint Michel lui apparut pour lui dire de faire boire à sa fille l’eau d’une source près de la ville de Colosses et la jeune fille reçut en effet sa guérison ainsi. Le père et la fille, encore païens, reçurent le saint baptême et édifièrent en reconnaissance en ce lieu une église en l’honneur de saint Michel, l’Archistratège des Armées célestes. Le lieu devint un petit centre de pèlerinage pour les chrétiens de la région, et entraînaient beaucoup de conversions, ce qui attira l’animosité grandissante des païens.

    Quelques années plus tard, un ascète du nom d’Archippe vécut au service de cette église pendant 60 ans, amenant par l’exemple de sa vie de nombreux païens à la foi dans le Christ. Les païens résolurent de détruire l’église de Saint-Michel ; ils rompirent des barrages sur les rivières Lykokaperos et Kufos afin qu’une vague submerge l’église dans laquelle saint Archippe se tenait en prière. L’Archange Michel apparut près de l’église, tenant une lance, et d’un coup de celle-ci ouvrit une fosse dans un rocher de sorte que les torrents d’eau y furent détournés et se perdirent sous terre. L’endroit où les rivières se sont engouffrées a reçu le nom de “Chônae”, qui signifie “plongeante”, il se situe à environ 3 km au Sud de Colosses. C’est là autour de l’église de Saint-Michel que s’établirent au VIIIème siècle les habitants de la ville de Colosses, cette ville ayant été progressivement ruinée par différents tremblements de terre, et ce dès l’époque de Néron. La ville de Chônae fut un lieu de pèlerinage actif dans l’Empire byzantin, et une grande foire annuelle s’y tenait le 6 septembre pour la fête commémorant le miracle. Son évêché devint une métropole vers 950. L’empereur Manuel Ier Comnène y fait halte lors de sa campagne contre le sultanat d’Iconium en 1176 pour visiter en pèlerin l’église de Saint-Michel. Situés près des frontières, la ville et son sanctuaire de Saint-Michel furent ravagés de nombreuses fois par les Turcs dès 1070 et finirent par tomber définitivement en 1204.

    Monastère Tchoudov du Kremlin de Moscou lors du couronnement de Nicolas II
    Monastère Tchoudov du Kremlin de Moscou lors du couronnement de Nicolas II
    Le monastère Tchoudov (“du Miracle”) au Kremlin de Moscou, fondé en 1358 par le métropolite Alexis, reçut son nom de cette fête du 6 septembre. Ce monastère fut durant de longs siècles un des principaux centres intellectuels de Russie. Dans son catholicon, les membres de la famille impériale de Russie recevaient traditionnellement le saint baptême. Fermé en 1918, ce monastère fut détruit sur ordre de Staline en 1929 avec le monastère adjacent de l’Ascension et le Petit Palais de Nicolas Ier ; à leur place fut édifié le Præsidium du Soviet suprême de l’Union soviétique. Le Président Poutine a annoncé en 2014 la destruction du Præsidium du Kremlin (effectuée en 2016) et fait le vœu de la reconstruction à l’identique du monastère Tchoudov, du monastère de l’Ascension et du Petit Palais.

    Après les apparitions près de Colosses de l’Archange saint Michel, celui-ci apparut ensuite plusieurs fois, en voici quelques unes : en 490, 492 et 493 (en encore en 1656) au Mont Gargan dans les Pouilles en Italie, en 590 à Rome au pape saint Grégoire le Grand sur le Château Saint-Ange, le 16 octobre 708 au Mont-Tombe (qui deviendra l’actuel Mont-Saint-Michel), au XIIème siècle lors de la libération de la ville de Saragosse des Arabes, en 1424 à sainte Jeanne d’Arc, à qui l’Archange se présente ainsi : “Je suis Michel, le protecteur de la France”, le 13 octobre 1884 au pape Léon XIII qui instaura à la suite la prière à saint Michel à la fin des messes du rit romain.

    Dans la liturgie byzantine, l’archange saint Michel est appelé l’archistratège, i.e. le chef des milices célestes.

    Aux heures
    A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Archange. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche seulement.

    A la divine liturgie

    Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 4, & 4 tropaires de la 3ème ode du premier canon de l’Archange, œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886) :
    1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
    2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
    3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
    4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
    5. Pour nous l’Impassible devient homme de douleur * et sur la croix se laisse clouer, * afin de nous ressusciter avec lui ; * aussi nous glorifions avec la Croix * les Souffrances & la sainte Résurrection * par lesquelles nous fûmes rénovés, * obtenant le salut en criant : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
    6. Ressuscité d’entre les morts * et dépouillant l’empire de la Mort, * il apparut aux Myrrophores, leur annonçant la joie ; * et nous fidèles, prions-le * d’épargner à nos âmes la corruption, * lui répétant sans cesse la parole du bon Larron : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
    7. Par divine puissance tu parcours, * illustre chef des angéliques armées : * la terre entière en délivrant du malheur ** ceux qui invoquent ton saint nom.
    8. Toi le divin héraut, * l’invincible protecteur des croyants, * tu es le maître et le guide des errants, ** Archistratège tout à fait semblable à Dieu.
    9. Tu es le pur miroir de la divine clarté * qui reçois très nettement * les réflexions de l’Esprit saint, ** archange Michel très-digne d’admiration.
    10. Celui qui par sa volonté * créa les purs esprits immatériels, * Toute-pure, a voulu demeurer corporellement dans ton sein ** et l’Invisible s’est laissé voir dans la chair.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
    2. Tropaire de l’Archange, ton 4 : Archistratège des célestes armées, * nous te prions sans cesse, indignes que nous sommes : * par tes prières couvre-nous * de l’ombre des ailes de ta gloire immatérielle * pour nous sauvegarder, nous qui nous prosternons devant toi avec ferveur et te clamons : * “Délivre-nous de tout danger, ** toi qui es le chef des puissances d’en haut.”
    3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
    4. Kondakion de l’Archange, ton 2 : Archistratège de Dieu, * serviteur de la gloire divine, * prince des anges et guide des hommes, * demande ce qui nous est utile et la grande miséricorde, ** car tu es l’Archistratège des incorporels.
    5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    6. Kondakion du dimanche, ton 4 : Mon sauveur & mon libérateur, * au sortir du tombeau * a libéré et ressuscité tous les habitants de la terre, car il est Dieu. * Il a brisé les portes des enfers, ** et lui le Maître, il est ressuscité le troisième jour.

    Prokimen
    Du dimanche, ton 4 :
    ℟. Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Toutes, avec sagesse tu les fis (Psaume 103, 24).
    ℣. Bénis le Seigneur, mon âme ! Seigneur, mon Dieu, tu es si grand ! (Psaume 103, 1).
    [Autre prokimen de l’Archange, ton 4 :
    ℟. Il rend ses Anges comme du vent, ses serviteurs comme des flammes de feu (Psaume 103, 4).]

    Epîtres
    Du dimanche : I Corinthiens (§ 166) XVI, 13-24.
    Faites avec amour tout ce que vous faites.
    [De l’Archange : Hébreux (§ 305) II, 2–10.
    Car si la loi qui a été annoncée par les anges est demeurée ferme, et si tous les violements et toutes les désobéissances ont reçu la juste punition qui leur était due ; comment pourrons-nous l’éviter, si nous négligeons le véritable salut ?]

    Alleluia
    Du dimanche, ton 4 :
    ℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
    ℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
    [De l’Archange, ton 5 :
    ℣. Louez le Seigneur, tous ses Anges, louez-le, toutes ses puissances (Psaume 148, 2).]

    Evangiles
    Du dimanche : Matthieu (§ 87) XXI, 33-42.
    Enfin il leur envoya son fils, disant en lui-même : Ils auront quelque respect pour mon fils.
    [De l’Archange : Luc (§ 51) X, 16–21.
    Il leur répondit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair.]

    Hymne à la Mère de Dieu pendant l’anaphore
    Il est digne en vérité, ton 4.

    Versets de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
    [De l’Archange : Il rend ses Anges comme du vent, ses serviteurs comme des flammes de feu (Psaume 103, 4).] Alleluia, alleluia, alleluia.

    Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche

    Programme de la fête de Notre-Dame des 7 Douleurs

    Notre Dame des 7 Douleurs - Anonyme du XVIème s.Saint-Eugène, le mercredi 15 septembre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

    La dévotion aux Douleurs de la Vierge est attestée au Monastère de Schönau, en Allemagne dès l’année 1221 et fut reprise et largement propagée par l’Ordre des Servites, fondé à Florence en Toscane en 1223. L’éclosion de cette dévotion est préparée par les auteurs spirituels des XIème et XIIème siècle, en particulier saint Pierre Damien († 1072), saint Anselme († 1109), Eadmer de Cantorbéry († 1124), saint Bernard († 1153) qui tous méditent sur la souffrance de la Vierge au pied de la Croix. Voici par exemple ce qu’écrit saint Anselme :

    Ta peine, Vierge sacrée, a été la plus grande qu’une pure créature ait jamais endurée ; car toutes les cruautés que nous lisons que l’on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en comparaison de ta douleur. Elle a été si grande et si immense, qu’elle a crucifié toutes tes entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de ton cœur. Pour moi, ma très pieuse Maîtresse, je suis persuadé que tu n’aurais jamais pu en souffrir la violence sans mourir, si l’esprit de vie de ton aimable Fils, pour lequel tu souffrais de si grands tourments, ne t’avait soutenue et fortifiée par sa puissance infinie.
    Saint Anselme, De l’exercice de la Vierge, I 5.

    Ce courant spirituel qui médite sur les douleurs de la Vierge est illustré par l’admirable séquence Stabat Mater dolorosa, qui fut écrite par un ardent franciscain, le Frère Jacques de Benedetti de Todi (1236 † 1306), o.f.m. (Jacopone de Todi).

    La méditation sur les douleurs de la Vierge s’épanouit ensuite principalement dans les Flandres et en Rhénanie au cours des XIVème et XVème siècles. La liste des sept douleurs est alors fixée vers cette époque :

    Jean de Coudenberghe, curé de Saint-Sauveur de Bruges, fit placer dans son église une représentation de la Vierge avec les scènes de ces sept Douleurs, pour demander à la Mère de Dieu la cessation de la guerre civile qui ravageait les états bourguignons après la mort de Marie de Bourgogne en 1482. Une confrérie de Notre Dame des 7 Douleurs fut fondée à Bruges en 1492. Elle célébrait sa fête le dimanche dans l’octave de l’Ascension. Cette image de Bruges devait être assez semblable à celle-ci, peinte par Bernard van Orley (1491 – 1542) :

    Notre Dame des 7 Douleurs par Bernard van Orley (1491 † 1542)
    Notre Dame des 7 Douleurs par Bernard van Orley (1491 † 1542)

    Une première fête de Notre Dame de Compassion, dite aussi Notre-Dame des Douleurs ou Notre-Dame de Pitié, ou encore de la Transfixion de Notre-Dame, fut instituée par le Concile de Cologne en 1423 contre les Hussites qui désolaient alors les églises et détruisaient les images saintes. Cette fête est fixée au vendredi après le dimanche de la Passion : afin – dit le Concile – d’honorer l’angoisse et la douleur qu’éprouva Marie lorsque, les bras étendus sur l’autel de la Croix, notre Rédempteur Jésus-Christ s’immola pour nous et recommanda cette Mère bénie à saint Jean (…) surtout afin que soit réprimée la perfidie des impies hérétiques Hussites. Cette fête, qui existe toujours, a été inscrite au Martyrologe Romain par le pape Sixte IV (1471-1484) et étendue à toute l’Eglise latine par le pape Benoît XIII en 1727.

    Cependant les règles liturgiques austères du Carême ne permettent pas un plein épanouissement de cette célébration en tant que fête. Aussi l’Ordre des Servites commença en 1668 à célébrer une seconde fête de Notre Dame des 7 Douleurs fixée de façon mobile au IIIème dimanche de septembre, ce qui lui fut confirmé comme un privilège propre par le pape Innocent XI. Rendu à la liberté, le pape Pie VII étendit cette fête à toute l’Eglise latine le 18 septembre 1814. Conséquence du changement du Bréviaire en 1908, on décida en 1914 de libérer un dimanche en fixant cette fête désormais au 15 septembre, octave de la fête de la Nativité de la sainte Vierge et lendemain de celle de l’Exaltation de la sainte Croix.

    A noter que les textes liturgiques latins des deux messes de ces deux fêtes sont substantiellement les mêmes (le Trait du Carême est simplement remplacé par l’Alleluia en septembre), la liturgie ne parlant que d’une fête de la Transfixion de la Vierge : ce terme (qui vient du latin transfigere, transpercer) rappelle la prophétie du vieillard Siméon lors de la Présentation au Temple de Jérusalem : Vois, cet enfant est fait pour la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en but à la contradiction, et toi-même, un glaive te transpercera l’âme, afin que se révèlent les pensées de bien des cœurs.

    A la sainte messe :

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Programme de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

    L'Empereur Héraclius restitue la Vraie Croix à Jérusalem - école flamandeSaint-Eugène, le mardi 14 septembre 2021, grand’messe en rit rit romain traditionnel de 19h.

    Fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

    Découverte par l’impératrice sainte Hélène en 326 après des fouilles, la sainte relique de la Vraie Croix du Christ avait été partagée en trois parts par celle-ci, entre Jérusalem, Constantinople et Rome.

    La part de Jérusalem avait été emporté par l’impie Chosroès II, empereur des Perses Sassanides au cours de la terrible guerre de 614 contre l’Empire, pendant laquelle ses troupes s’emparèrent de la ville sainte après un siège de 21 jours, emporté avec la complicité de la population juive. Dans un bain de sang, la ville fut pillée de ses trésors, la basilique de la Résurrection (Saint-Sépulchre) fut détruite, et de nombreuses reliques firent parties du butin perse, parmi lesquelles la relique de la Vraie Croix qui fut emportée à Séleucie-Ctésiphon (non loin de l’actuelle Bagdad), la capitale de l’Empire sassanide, avec d’autres reliques de la Passion du Christ, comme la sainte Eponge ou la sainte Lance. Les survivants du massacre de Jérusalem, dont le patriarche Zacharie, furent déportés en Mésopotamie. La prise de Jérusalem par ces païens mazdéens, soutenus par les Juifs qui préféraient les Perses aux Byzantins, causa un choc intense parmi les chrétiens.

    La fête de l’Exaltation de la Sainte Croix fut instituée dans l’Eglise universelle afin de commémorer le retour de la précieuse relique de la Vraie Croix chez les chrétiens, après la victorieuse croisade que mena l’empereur Héraclius de 624 à 631 contre les Perses.

    L’éclatante victoire de Ninive que remporta l’empereur Héraclius Ier sur les troupes perses de Chosroès II le 12 décembre 627 entraîna la chute de ce souverain & la restitution de la précieuse relique par le nouveau pouvoir perse. La Vraie Croix restituée fut apportée à Constantinople, ainsi que la relique de la sainte Eponge. Les deux précieuses reliques furent exaltées devant le peuple de Constantinople le 14 septembre 629.

    Les Perses occupaient toujours la Palestine, et ne se retirèrent qu’au cours de l’hiver 629-630. C’est alors qu’Héraclius, accompagné de son épouse l’impératrice Martine, partit pour Jérusalem au début de l’année 630 pour y rapporter la relique de la Vraie Croix reprise aux Perses. Il y fut accueilli le 21 mars par Modeste de Jérusalem, locum tenens du patriarcat, depuis l’exil du patriarche Zacharie. L’empereur entra dans la ville à pied, sans aucun insigne impérial, en portant lui-même la vénérable relique tout au long de la Via Dolorosa. Il fut le seul empereur qui se soit rendu à Jérusalem.

    La fête de l’Exaltation de la Sainte Croix fut fixée au 14 septembre pour commémorer cet exploit. Notons que cette fête suit immédiatement la fête de la dédicace de la basilique de la Résurrection (actuel Saint-Sépulcre) – édifiée sur le Golgotha et sur le tombeau du Christ, là même où fut redécouverte la Vraie Croix par sainte Hélène. La dédicace de cette basilique constantinienne fut en effet célébrée le 13 septembre 335.

    “A la vue du Christ élevé en croix, il ne faut pas, mes bien-aimés, que votre pensée s’arrête à ce seul aspect extérieur qui frappa les yeux des impies, auxquels il a été dit par Moïse : “Ta vie sera comme en suspens devant tes yeux, et tu craindras jour et nuit, et tu ne croiras pas à ta vie.” En effet, à la vue du Seigneur en Croix, les impies ne pouvaient apercevoir en lui autre chose que leur crime ; ils tremblèrent de crainte, non pas de la crainte qui justifie dans la vraie foi, mais de celle qui torture une conscience coupable. Pour nous, ayant l’intelligence éclairée par l’esprit de vérité, embrassons d’un cœur pur et libre la Croix dont la gloire resplendit au ciel et sur la terre, et appliquons toute l’attention de notre âme à pénétrer le mystère que le Seigneur, parlant de sa passion prochaine, annonçait ainsi : “C’est maintenant le jugement du monde, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi.”
    Homélie de saint Léon, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.

    A la sainte messe :

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.