Saint-Eugène, le mercredi 29 septembre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.
En 1424, l’Archange saint Michel se présente ainsi à sainte Jeanne d’Arc : “Je suis Michel, le protecteur de la France”.
Saint-Michel archange est le chef des armées angéliques ; son nom signifie Qui est comme Dieu ?. Il est cité à quatre reprises dans l’Écriture :
Daniel 10, 13 & 21 : Gabriel déclare à Daniel, lorsque celui-ci demande à Dieu de permettre la Juifs de retourner à Jérusalem : “Le prince du royaume des Perses m’a résisté vingt et un jours ; mais Michel, le premier d’entre les premiers princes, est venu à mon secours (…) Mais je t’annoncerai présentement ce qui est marqué dans l’écriture de la vérité ; et nul ne m’assiste dans toutes ces choses, sinon Michel, qui est ton prince.
Daniel 12, 1 : l’ange parlant de la fin du monde et l’Antéchrist déclare : “EN ce temps-là Michel, le grand prince, s’élèvera, lui qui est le protecteur des enfants de votre peuple ; et il viendra un temps tel qu’on n’en aura jamais vu un semblable, depuis que les peuples ont été établis jusqu’alors. En ce temps-là tous ceux de votre peuple qui seront trouvés écrits dans le livre, seront sauvés.”
Epître de saint Jude 9 : “Cependant l’archange Michel dans la contestation qu’il eut avec le diable touchant le corps de Moïse, n’osa le condamner avec exécration ; mais il se contenta de dire : Que le Seigneur te réprime”. Saint Jude fait ici allusion à une ancienne tradition orale juive d’un différend entre Michel et Satan sur le corps de Moïse (Origène en parle dans son De Principiis III.2.2).
Apocalypse 12, 7-9 : saint Jean évoque le grand combat eschatologique de Michel contre le diable : “Il y eut un grand combat dans le ciel : Michel et ses anges combattaient contre le dragon, et le dragon avec ses anges combattait contre lui. Mais ceux-ci furent les plus faibles ; et depuis ce temps-là ils ne parurent plus dans le ciel. Et ce grand dragon, cet ancien serpent qui est appelé le Diable et Satan, qui séduit tout le monde, fut précipité ; il fut précipité en terre, et ses anges avec lui.”
Suite à ces scripturaires passages, la tradition chrétienne attribue quatre offices à saint Michel : celui de lutter contre Satan, celui d’arracher les âmes des fidèles à la puissance de l’Ennemi, en particulier à l’heure de la mort, celui d’être le champion de l’Eglise militante, et en particulier des chevaliers chrétiens, enfin celui de conduire les âmes au jugement dernier (cf. l’offertoire de la messe des morts).
Dans le rit romain, la fête du 29 septembre est à l’origine la fête de la dédicace au Vème siècle d’une basilique située sur la via Salaria à 6 miles au Nord de Rome, dédiée à saint Michel & à tous les Anges, basilique qui disparut au cours du Xème siècle. Le Sacramentaire léonin place cette fête au 30 septembre sous le titre de Natale basilicae Angeli via Salaria et possède pas moins de cinq formulaires de messe pour ce jour, dont trois mentionnent explicitement saint Michel (les deux autres fêtant plus généralement tous les Anges). Le Sacramentaire gélasien donne la date du 29 septembre et appelle la fête S. Michaelis Archangeli tandis que le Sacramentaire grégorien l’appelle à la même date Dedicatio Basilionis S. Angeli Michaelis. Bien que conservant dans le missel romain l’antique titre de Dédicace de saint Michel Archange, la fête ne possède plus aucun caractère, ni au niveau des textes ni des rubriques, de fête de dédicace.
Les hymnes de l’office romain de ce jour ont été composée par saint Rhaban Maur de Fulda (c. 780 † 856), archevêque de Mayence. L’hymne des laudes mentionne en particulier les 3 archanges Michel, Gabriel & Raphaël.
Nous disons qu’il y a neuf ordres d’Anges. En effet, nous savons positivement par le témoignage de la sainte Écriture, qu’il y a : des Anges, des Archanges, des Vertus, des Puissances, des Principautés, des Dominations, des Trônes, des Chérubins et des Séraphins. Qu’il y ait des Anges et des Archanges, presque toutes les pages sacrées l’attestent ; quant aux Chérubins et aux Séraphins, il en est souvent question, comme on le sait, au livre des Prophètes. De plus, l’Apôtre saint Paul énumère les noms de quatre ordres dans ce passage de son Épître aux Éphésiens : “Au-dessus de toute Principauté, de toute Puissance, de toute Vertu, de toute Domination.” Il dit encore en écrivant aux Colossiens : “Soit les Trônes, soit les Puissances, soit les Principautés, soit les Dominations.” En joignant donc les Trônes aux quatre ordres dont il a parlé aux Éphésiens, on a cinq ordres ; et si l’on y ajoute les Anges et les Archanges, les Chérubins et les Séraphins, on trouve qu’il existe réellement neuf ordres d’Anges. Sermon de saint Léon le Grand, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.
Pendant les encensements de l’offertoire : Christe, sanctórum decus Angelórum – hymne des laudes du jour – texte de saint Rhaban Maur de Fulda (c. 780 † 856), archevêque de Mayence
Saint-Eugène, le dimanche 26 septembre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
Mémoire du XVIIIème dimanche après la Pentecôte
Ayant lu dans la Sainte Écriture cette invitation : “Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi”, elle voulut, dans son désir de plaire davantage au Très-Haut, devenir petite selon l’esprit, et, avec une confiance toute filiale, elle se livra pour toujours à Dieu, comme au plus aimant des Pères. Cette “voie de l’enfance spirituelle” selon la doctrine de l’Évangile, elle l’enseigna aux autres, spécialement aux novices qu’elle était chargée, par obéissance, de former aux vertus religieuses ; et ainsi, toute remplie d’un zèle apostolique, elle montra le chemin de la simplicité évangélique à un monde enflé d’orgueil et attaché aux vanités. Jésus, son Époux, l’enflamma profondément du désir de souffrir et dans son âme et dans son corps. Bien plus, considérant avec une extrême douleur, combien l’amour de Dieu est universellement rejeté, deux ans avant sa mort, elle s’offrit en victime à l’Amour très miséricordieux de Dieu. Alors, comme elle le rapporte elle-même, elle fut blessée d’une flamme du céleste feu. Enfin, consumée d’amour, ravie en extase, et murmurant avec une ferveur extrême : “Mon Dieu, je vous aime !” elle s’envola vers son Époux, le trente septembre de l’année mil huit cent quatre-vingt-dix-sept, étant âgée de vingt-quatre ans. La promesse qu’elle avait faite en mourant, de faire tomber sur la terre une perpétuelle pluie de roses, dès son entrée au Ciel elle l’a réalisée, et la réalise encore de nos jours, par d’innombrables miracles. C’est pourquoi le Souverain Pontife Pie XI l’a inscrite parmi les Vierges Bienheureuses et deux ans après, au cours du grand jubilé il l’a solennellement placée au nombre des Saintes, puis constituée et déclarée Patronne spéciale de tous les Missionnaires. Pie XII, accédant aux vœux de tous les évêques de France a établi et déclaré que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus serait auprès de Dieu patronne secondaire de toute la France. Vie de sainte Thérèse, VIème leçon des vigiles nocturnes de sa fête, au second nocturne.
IIndes vêpres de la solennité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus avec mémoire du XVIIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :
Motet d’exposition : O sacrum convivium du VIIème ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1830.
A la Bienheureuse Vierge Marie : Sub tuum præsidium, du Ier ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1830.
Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium du Ier ton.
A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
Chant d’action de grâces : Laudate Dominum – Psaume CXVI du IInd ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1861.
Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 26 septembre 2021 du calendrier grégorien, 13 septembre 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
Dimanche du ton V de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour la dédicace de la basilique de l’Anastasis (= de la Résurrection) à Jérusalem.
Lorsque l’impératrice sainte Hélène fit effectuer à Jérusalem le dégagement des constructions romaines afin de retrouver le saint sépulchre du Christ, la vraie croix fut retrouvée ainsi que le lieu de la crrucifixion, le Golgotha, ainsi que le tombeau.
A la suite des découvertes effectuées par les fouilles dirigées par sa mère, l’empereur saint Constantin ordonna la construction d’un vaste complexe comprenant :
une vaste basilique – appelée le Martyrium – possédant 5 nefs, faisant 56 mètres de long par 40 mètres de large ; cette basilique s’ouvrait à l’Est par trois grands portails sur un atrium à colonnes ; elle abritait la précieuse relique de la Vraie Croix redécouverte par sainte Hélène,
une rotonde de 36,5 mètres de diamètre, appelée Anastasis (“la Résurrection”), surmontée d’un dôme avec un oculus ouvert (sur le modèle du Panthéon à Rome) au dessus du sépulcre où fut déposé le corps de Jésus après la crucifixion, qui fut aussi le lieu de sa résurrection ; il fallut araser le rocher de la colline sur 11 mètres pour aplanir le sol de la rotonde de l’Anastasis ; le tombeau du Christ, surmonté d’un édicule, était au centre de cette rotonde,
une cour (appelé parfois le « Saint-Jardin » ou atrium occidental) à ciel ouvert et à double colonnade sur trois côtés qui formait un triportique, englobait en son sein le rocher du Golgotha – cette cour occidentale reliait la rotonde de l’Anastasis à la basilique du Martyrium.
Reconstitution de la basilique constantinienne du IVème siècle
Plan de la basilique constantinienne (Martyrium et Anastasis)
La construction démarra en 350. Le 13 septembre 355, à l’occasion des tricennalia (trentième anniversaire de règne) de Constantin, la dédicace (ou encénies) de l’ensemble fut célébrée par saint Cyrille de Jérusalem ; la tradition disait que cette date avait été choisie car elle était celle de la dédicace du Temple de Jérusalem par Salomon : le Saint-Sépulchre devenait ainsi le nouveau Temple de la Nouvelle Alliance.
La fête commémorant cette dédicace, comportant une octave, attirait un grand nombre de pélerins à Jérusalem chaque année, ainsi que le rapporte la pèlerine espagnole Egérie vers 381-384 :
Quand advient donc ce jour des encénies (=dédicace), il est observé durant huit jours. Plusieurs jours auparavant, commencent d’affluer de toutes parts des foules de moines et d’apotactites, venus non seulement des diverses provinces telles que Mésopotamie, Syrie, Egypte, Thébaïde où les moines sont nombreux, mais aussi de tous lieux et de toutes provinces. Car il n’en est pas un seul qui, ce jour-là, ne se rende à Jérusalem pour une telle solennité et des fêtes si importantes. A cause de ce saint jour, des laïcs, tant hommes que femmes, se rassemblent de même avec esprit de foi ces jours-là à Jérusalem, venant de toutes les provinces. Les évêques, quand ils sont peu nombreux, sont ces jours-là à Jérusalem plus de quarante ou cinquante, et avec eux viennent un grand nombre de leurs clercs. Bref, on pense avoir commis un très grand péché, si l’on n’a pas pris part, en ces jours-là à une telle solennité, à moins qu’une nécessité contraire n’entrave votre bonne intention. Pendant ces fêtes de la dédicace, la splendeur de toutes les églises est la même qu’à Pâques et à l’Epiphanie, et chaque jour on se rassemble en des lieux saints divers. (Récit, 49, 1-3)
Après avoir récupéré la vraie croix volée par les Perses, l’empereur Héraclius fit l’exaltation de celle-ci au lendemain de la fête de la dédicace de l’Anastasis, premier jour dans l’octave. La fête du 14 septembre de l’Exaltation de la Sainte Croix finit par éclipser la fête du 13 septembre de la dédicace du Saint-Sépulchre. L’octave de la Dédicace a disparu, et le 13 est devenu aussi le jourr d’avant-fête du 14 septembre.
Détruit et restauré à de nombreuses reprises au cours des siècles (incendie lors de la prise de Jérusalem par les Perses en 614, reconstruction par le patriarche modeste vers 650, tremblement de terre de 746, restauration par le patriarche Thomas en 810, incendies accidentels de 841 et de 938, incendie par les musulmans en 966, destruction par le Calife Al Hakim en 1009, qui scandalisa l’Europe chrétienne et déclencha les Croisades, reconstruction par les Byzantins entre 1030 et 1048, agrandissement notable par les Croisés et reconsécration le 15 juillet 1149, dévastation par les Turcs khorezmiens en 1244, par les Turcs ottomans au XVème siècle, restaurations de l’édicule du tombeau en 1555 et de la rotonde entre 1648 et 1719, incendie de 1808, reconstruction notamment de la rotonde entre 1809 et 1868, restauration de l’édicule par le roi de Jordanie entre 2016 et 2017), le vaste ensemble construit par Constantin est l’actuel Saint-Sépulchre.
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Le dimanche avant la fête de l’Exaltation de la Croix est caractérisé par un prokimenon, une épître, un alléluia et un évangile propres, qui exaltent par leurs textes la Croix de Notre Seigneur et préparent à la célébration de cette grande fête.
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Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Dédicace. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Dédicace. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la Dédicace.
A la divine liturgie
Tropaires des Béatitudes :6 tropaires du dimanche, ton 5 & 4 tropaires de la troisième ode du canon de la fête, œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749) :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
7. Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, ** mon refuge et mon soutien.
8. Sur terre tu as sanctifié, * ô Christ, ton Eglise par l’Esprit, * la consacrant en ce jour ** d’une huile d’allégresse.
9. En toi l’Eglise possédant, * ô Christ, l’inébranlable fondement * est couronnée de ta Croix ** comme d’un diadème royal.
10. Par ton œuvre de salut, * d’un temple bâti par les hommes tu as fait * en ce jour, Dieu de bonté, ** la demeure de ta gloire infinie.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * fidèles, chantons-le et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Tropaire de la Dédicace, ton 4 : Semblable à la splendeur des fondements du ciel, * tu as rendu la beauté de la sainte demeure terrestre de ta gloire, Seigneur, * affermis-la pour les siècles des siècles * et reçois les prières que nous T’y adressons sans cesse par l’intercession de la Mère de Dieu, ** Toi la vie et la résurrection de tous.
3. Tropaire de l’Avant-fête, ton 4 : Ta Croix vivifiante, dans ta bonté, * Tu nous la donnas, à nous qui en sommes indignes, Seigneur, * nous te la présentons comme une prière : * “Sauve les chrétiens orthodoxes et ta cité qui t’implorent, par la Mère de Dieu, ** seul Ami des hommes.”
4. Kondakion du dimanche, ton 5 : Tu es descendu aux enfers, ô mon Sauveur, * tu as brisé leurs portes, comme Tout-Puissant, * avec toi tu as ressuscité les morts, comme Créateur ; * et tu as brisé l’aiguillon de la mort * et Adam a été délivré de la malédiction, ô Ami des hommes. * Aussi te clamons-nous : ** Sauve-nous, Seigneur.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la Dédicace, ton 2 : Accorde le renouvellement de l’Esprit dans nos cœurs * et l’illumination de ce qui est en nous, * à nous qui rénovons la sainte demeure de ton temple * qui fut fondé selon ta bienveillance et consacrée à ton nom, ** Toi qui seul parmi les saints est loué.
Prokimen Du dimanche avant la Croix, ton 6 : ℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9). ℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1). De la Dédicace, ton 3 : ℟. A ta demeure convient la sainteté, Seigneur, pour la suite des jours (Psaume 92, 5).
Epîtres Du dimanche avant la Croix :Galates (§ 215) VI, 11-18. Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est mort, crucifié pour moi, comme je suis mort, crucifié pour le monde !
[Du jour :II Corinthiens (§ 170) I, 21 – II, 4. Et c’est lui aussi qui nous a marqués de son sceau, et qui pour arrhes nous a donné le Saint-Esprit dans nos cœurs.] De la dédicace :Hébreux (§ 307) III, 1–4. Car il n’y a point de maison qui n’ait été bâtie par quelqu’un. Or celui qui est l’architecte, le créateur de toutes choses, est Dieu.
Alleluia Du dimanche avant la Croix, ton 1 : ℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1) ℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2). De la Dédicace, ton 8 : ℣. Ses fondements sont posés sur les saintes montagnes, le Seigneur aime les portes de Sion plus que toutes les tentes de Jacob (Psaume 86, 1-2).
Evangiles Du dimanche avant la Croix :Jean (§ 9) III, 13-17.
[Du jour :Matthieu (§ 89) XXII, 1-14. Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.] De la Dédicace :Matthieu (§ 67) XVI, 13–19.. Et moi aussi, je vous dis que vous êtes Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle.
Verset de communion Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). De la Dédicace : Seigneur, j’ai aimé la beauté de ta maison, et le lieu où habite ta gloire (Psaume 25, 8). Alléluia, alléluia, alléluia.
Que signifie le figuier, sinon la nature humaine ? Que signifie, que montre la femme courbée, si ce n’est la même nature ? Cette nature a été, et bien plantée comme le figuier, et bien créée comme la femme : mais tombée de son plein gré dans la faute, elle ne conserve pas le fruit des soins de son maître ni l’état de rectitude. Se jetant en effet vers le péché de sa volonté, elle a perdu la droiture parce qu’elle n’a pas voulu porter les fruits de l’obéissance. Elle, créée à l’image de Dieu, en ne persistant pas dans sa dignité, a dédaigné de conserver l’état dans lequel elle avait été plantée ou créée. C’est pour la troisième fois que le maître de la vigne vient au figuier, parce qu’il a recherché le genre humain avant la loi, sous la loi, sous le règne de la grâce : en l’attendant, en l’avertissant, en le visitant. Homélie de saint Grégoire, pape, IInde leçon des vigiles nocturnes de ce samedi.
A la sainte messe :
Propre grégorien du jour
Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
Offertoire Dómine, Deus salútis meæ, chanté avec ses antiques versets
Sanctus XVIII
A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
Agnus Dei XVIII
Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume LXXX
Si donc nous faisons des œuvres bonnes, qui répandent dans l’Église l’odeur d’une bonne réputation, que faisons-nous en ce qui concerne le corps du Seigneur, sinon de l’inonder de parfum ? Mais la femme se tint aux pieds de Jésus : nous nous mettons devant les pieds du Seigneur quand nous nous opposons à ses voies par nos péchés ; mais si nous nous convertissons après nos fautes et embrassons une pénitence sincère, alors nous nous tenons en arrière, à ses pieds, car nous voulons suivre ses pas au lieu de les arrêter. La femme arrose ses pieds de ses larmes : ce que nous faisons aussi vraiment si, par un sentiment de compassion, nous nous inclinons vers le moindre des membres du Seigneur, si nous prenons part à la souffrance de ses saints dans la tribulation ; si, leur tristesse, nous la considérons comme notre tristesse. Homélie de saint Grégoire, pape, IInde leçon des vigiles nocturnes de ce vendredi.
A la sainte messe :
Propre grégorien du jour
Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
Commémoraison de la fête de Notre Dame de la Merci
Offertoire Benedic, chanté avec ses antiques versets
Sanctus XVIII
A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
Agnus Dei XVIII
Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume CXVIII