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Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : pose de voix, vocalise, découverte du chant grégorien

Commémoraison de tous les fidèles défunts

Messe de funéraillesSaint-Eugène, le mardi 2 novembre 2021, Requiem solennel de 19h.

Catéchisme sur le Purgatoire & sur la prière pour les morts

La prière pour les morts existe dès les premiers temps du christianisme. A côté de la célébration d’offices pour tel et tel défunt se développèrent par la suite des offices célébrés de façon plus générale (en particulier pour tous les bienfaiteurs défunts d’un monastère). Au VIIIème siècle, le monastère de Fulda célébrait chaque mois une commémoraison générale des fidèles défunts.

La célébration annuelle de l’office pour tous les fidèles défunts au 2 novembre, au lendemain de la Toussaint remonte à saint Odilon, abbé de Cluny. Celui-ci ordonne par un édit de 998 pour la centaine de monastères de sa congrégation que le 1er novembre, après les vêpres solennelles de la Toussaint, les cloches sonnent le glas funèbre et que les moines célèbrent au chœur l’office des défunts. Le lendemain, tous les prêtres doivent offrir à Dieu le divin sacrifice pro requiem omnium defunctorum. Diffusé dans toute l’Europe par les moines de Cluny, cet usage fut accueilli très vite par des diocèses (dès 1008 pour Liège) et finit par devenir général au XIVème siècle.

En raison des ravages causés dans la chrétienté par la Ière guerre mondiale, S.S. le Pape Benoît XV a autorisé tous les prêtres à célébrer le 2 novembre 3 messes pour les défunts, étendant un privilège que le Pape Benoît XIV avait accordé initialement aux états dépendants de la couronne d’Espagne. A cette occasion fut insérée dans le Missel Romain la préface pour les défunts, composition moderne inspirée d’une préface similaire en usage de longue date dans les diocèses français & qui figure au propre de Paris (hélas, de ce vénérable & antique texte, seule la sublime phrase vita mutatur non tollitur a été conservée intacte).

A la sainte messe :

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Programme de la fête de tous les saints

Page de garde d'un martyrologe romainSaint-Eugène, le lundi 1er novembre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres, salut du Très-Saint Sacrement & vêpres des morts à 17h45.

Catéchisme sur la fête de tous les saints

Aujourd’hui, bien-aimés frères, nous célébrons, dans l’allégresse d’une solennité commune, la fête de tous les Saints. Leur société réjouit les cieux, leur protection console la terre, leur triomphe couronne la sainte Église. Plus la profession de leur foi a été ferme dans les tourments, plus ils ont d’éclat dans la gloire. Car la violence du combat s’augmentant, l’honneur des combattants s’est aussi accru. Les diverses tortures du martyre rehaussent le triomphe, et des souffrances plus affreuses ont procuré de plus délicieuses récompenses. Notre mère l’Église catholique, répandue au loin dans tout l’univers, à qui Jésus-Christ, son chef, apprit par son exemple à ne craindre ni les outrages, ni les croix, ni la mort, s’est de plus en plus fortifiée, non par la résistance, mais par la patience. Pour encourager toutes ces légions d’illustres athlètes, jetés en prison comme des criminels, et pour les animer tous à soutenir le combat avec la même ardeur et un courage égal, elle leur a inspiré la sainte ambition d’un glorieux triomphe.
Sermon de saint Bède le Vénérable, prêtre, IVème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au second nocturne.

A la messe :

  • Propre grégorien du jour
  • Kyrie IV – Cunctipotens Genitor Deus
  • Gloria IV
  • Epître : Apocalypse VII, 2-12 : Je vis ensuite une grande multitude que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, et ayant des palmes dans leurs mains.
  • Séquence parisienne : Sponsa Christi, quæ per orbem – selon la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Evangile : Matthieu V, 1-12 : Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice ; parce que le royaume des cieux est à eux.
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Laudáte Dóminum – Psaume CXVI du IInd ton – Henri de Villiers
  • Sanctus IV
  • Après la Consécration : O salutaris « arménien », d’après le Vardapet Komitas (1869 † 1935), Saint Sacrifice, 1912 – adaptation Henri de Villiers
  • Agnus Dei IV
  • Pendant la communion : La prière du bon larron en croix & les béatitudes – Ier ton – plain-chant byzantin (tradition grecque) (Luc XXIII, 42 & Matthieu V, 3-12)
  • Ite missa est IV
  • Pendant le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Chantons les combats – texte de l’Abbé Jean-Baptiste Marduel (1763 † 1848), vicaire de Saint-Roch, chanoine des cathédrales de Lyon & de Paris (in Nouveau Recueil de cantiques sur les principales vérités de la foi et de la morale à l’usage du diocèse de Lyon, 1805) – musique : Henri Adam de Villiers

IIndes vêpres de la Toussaint suivies du salut du Très-Saint Sacrement et des vêpres des morts. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : ave verum, VIème ton – Prose du Très-Saint Sacrement du XIVème siècle, attribuée au pape Innocent VI († 1362)
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Exaudi Christe – extrait des Laudes regiæ – ton de Reims.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo nancéen – mélodie du Ier ton en usage dans le diocèse de Nancy
  • Chant d’action de grâces : O salutaris hostia sacra – motet au Très-Saint Sacrement, pour les défunts – plain-chant musical de François de La Feillée (Méthode de plain-chant de 1748)

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Programme de la fête de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi

Christ en gloire, miniature du XIIIème siècleSaint-Eugène, le dimanche 31 octobre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La fête du Christ-Roi a été instituée par le Pape Pie XI le 11 décembre de l’Année Sainte 1925 par l’encyclique Quas Primas, écrite non seulement dans le contexte de l’avènement du communisme athée en Russie mais aussi pour combattre le développement moderne du laïcisme occidental. Ainsi au Mexique, l’élection en 1924 de Plutarco Elías Calles sonnait le début de la persécution contre l’Eglise et les prémices d’une formidable résistance chrétienne, qui se concrétisera par la Guerre des Cristeros. La fête a été placée par le Pape Pie XI au dimanche qui précède la fête de la Toussaint, afin de montrer le lien existant entre la royauté du Christ et son épanouissement par la sainteté de ses fidèles.

Quel intérêt pour le Roi des siècles de devenir le roi des hommes ? Le Christ n’est pas roi d’Israël pour lever un tribut, pour équiper une armée ou pour combattre des ennemis visibles, mais pour gouverner les âmes, pour veiller à leur salut éternel, et pour conduire au royaume des cieux ceux qui croient, espèrent et aiment. Pour le Fils de Dieu égal au Père, Verbe “par qui tout fut fait”, c’est donc une condescendance de consentir à être roi d’Israël et non une promotion. C’est la marque de sa miséricorde, bien loin d’être un accroissement de pouvoir. II est au ciel le Seigneur des anges celui qui reçoit sur terre le nom de roi des Juifs… Mais le Christ n’est-il que roi des Juifs ? Ne l’est-il pas de toutes les nations ? — Bien sûr que si ! Il l’avait dit prophétiquement : “J’ai été constitué par Dieu roi sur Sion, sa montagne sainte, je publierai le décret du Seigneur.” Mais, puisqu’il s’agit de la montagne de Sion, on pourrait dire qu’il a été constitué roi des Juifs seulement, aussi les versets suivants déclarent-ils : “Le Seigneur m’a dit : tu es mon fils, c’est moi qui t’engendre aujourd’hui ; demande et je te donnerai les nations pour héritage et pour ta possession les confins de la terre.
Homélie de saint Augustin, prêtre, VIIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres de la fête du Christ-Roi. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Christum Regem adoremus – Invitatoire des matines de la Fête-Dieu – Psaume 33 sur une ancienne psalmodie – IVème ton
  • Litanies du Sacré Cœur – mélodie de la litanie Kyrie rex sæculorum du XIIème, du Ier ton
  • Acte de consécration du genre humain au Sacré Cœur du Christ-Roi – indulgence plénière aux conditions ordinaires
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Tota pulchra es Maria – prose du XIVème siècle, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Exaudi Christe – extrait des Laudes regiæ – ton de Reims.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo nancéen – mélodie du Ier ton en usage dans le diocèse de Nancy
  • Chant d’action de grâces : Christus vincit – plain-chant d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse.

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Programme du XIXème dimanche après la Pentecôte – saint Luc – ton 2

Apôtre saint et Evangéliste Luc - Fresque du XVIème siècle par  Théophane Strelídzas le Crétois - Monasère Saint-Nicolas des MétéoresParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 31 octobre 2021 du calendrier grégorien, 18 octobre 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15. La divine liturgie sera suivie de la Slava à saint Luc selon la tradition serbe.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour l’Apôtre saint & Evangéliste Luc.

Luc était originaire d’Antioche et était médecin (cf. Colossiens IV, 14 – il exerçait donc toujours son art au moment où saint Paul écrivit cette épître). Il est probable qu’il n’était pas juif mais prosélyte (les Pères l’ont déduit de la lecture du chapitre IV de l’Epitre aux Colossiens, où saint Paul, après avoir cité les noms de plusieurs disciples, dit au verset 11 que ceux-là sont du nombre des circoncis ; puis il énumère une nouvelle liste de disciples, dont saint Luc : de là saint Jean Chrysostome, comme beaucoup d’autres Pères au témoignage de saint Jérôme, ont inféré que Luc n’était pas juif de naissance).

Certains Pères de l’Eglise, à la suite d’Origène, ont identifié saint Luc avec Lucius qui est cité à la fin de l’Epître aux Romains (XVI, 21) et qui y est décrit par saint Paul comme l’un de ses parents (la latinisation du nom de Luc qu’on voit dans l’Epître aux Romains y trouverait son parallèle avec la latinisation dans le même texte de Silas en Sylvanus). Cette identification n’a toutefois pas été retenue par les Ménées grecs ni par la liste des 70 disciples de saint Hippolyte de Rome, qui font de ce Lucius parent de saint Paul un personnage distinct de l’Evangéliste, et premier évêque de Laodicée en Syrie (fête le 22 avril).

Les Ménées grecs font de saint Luc un des 70 disciples (“apôtres”) du Christ et on le trouve ainsi en 15ème position dans la liste qui parait avoir été établie par saint Hippolyte de Rome. Cette opinion est soutenue par Adamance au début du IVème siècle puis par saint Epiphane. Certains, comme saint Grégoire le Grand, estiment que Luc était le disciple compagnon de Cléophas auquel le Christ apparait à Emmaüs le jour de sa résurrection. Toutefois, saint Irénée l’appelle le disciple des Apôtres, et Tertullien précise qu’il a reçu l’Evangile par saint Paul, laissant entendre donc qu’il n’a pas été un disciple direct du Christ. Cette dernière opinion semble corroborée par les premiers versets de l’Evangile de Luc, où celui-ci précise qu’il s’est informé auprès de témoins oculaires directs avant d’écrire son évangile, ce qui laisse entendre qu’il ne fut pas lui-même un témoin direct de la prédication et de la résurrection du Christ. Cette dernière opinion est celle d’Eusèbe, de saint Jérôme, de saint Augustin et de Théodoret.

Après sa conversion, Luc devint le compagnon de saint Paul dans l’évangélisation. Dans les Actes des Apôtres, il se met à employer la première personne du pluriel à partir du verset 10 du chapitre XVI, ce qu’il n’avait pas fait antérieurement :

“Nous nous disposâmes à passer en Macédoine, ne doutant point que Dieu ne nous y appelât pour y prêcher l’Évangile.”

Luc a donc dû rejoindre Paul à Troade en l’an 51, peu de temps après le départ de saint Barnabé, juste avant donc que leur petite troupe apostolique ne passe en Macédoine. Saint Irénée, dénombrant les voyages que Luc fit en compagnon de Paul, met ce voyage en premier. Après avoir séjourné avec Paul à Philippe de Macédoine, ils parcoururent ensemble les villes de la Grèce. Saint Paul nomme plusieurs fois saint Luc comme le compagnon de ses travaux, comme son coopérateur (cf. Philémon 24 et II Timothée IV, 11). Parfois, Paul envoya Luc comme légat, comme vers l’an 56 où il l’envoie avec Tite à Corinthe pour régler les affaires complexes de cette Eglise.

Cultivé & lettré tant en grec qu’en araméen (n’oublions pas que son métier de médécin suppose une excellente éducation), Luc rédigea le IIIème évangile ainsi que sa suite, les Actes des Apôtres : le style y est exact, pur, élégant. Comme les Actes des Apôtres s’arrêtent deux ans après l’arrivée de Paul à Rome, il y a lieu de penser que les deux ouvrages ont été rédigés avant l’an 63. Selon la tradition romaine, l’église Sainte-Marie-in-via-Lata est édifiée sur l’emplacement où Paul et Luc résidaient à Rome lorsque les Actes des Apôtres furent achevés.

L’évangile de saint Luc, même s’il fut rédigé en tenant compte des témoins oculaires des évènements, reflète aussi probablement la prédication de saint Paul, donc Luc était l’assistant, de façon étroite. On notera une certaine conformité des expressions dont tous les deux se sont servis en rapportant le récit de l’institution de l’Eucharistie (Luc XXII, 17 et I Corinthiens XI, 23-25) et l’apparition de Jésus-Christ à saint Pierre (Luc XXIV, 34 & I Corinthiens XV, 5). Son évangile est riche des récits de l’Incarnation, ce qui corrobore la tradition selon laquelle la Sainte Vierge connut saint Luc (une tradition rapporte aussi l’existence de portraits de la Vierge peints par saint Luc – la plus ancienne mention en est faite par l’historien Théodore Lecteur vers l’an 518 qui rapporte qu’on envoya de Jérusalem à l’Impératrice Pulchérie un portrait de la Sainte Vierge peint par saint Luc). La parabole de l’Enfant prodigue lui est propre également.

L’évangile de Luc fut peut-être édité avant son envoi par Paul comme légat avec Tite à Corinthe vers 56, comme pourraient l’indiquer les versets 18 & 19 du chapitre VIII de la seconde Epître aux Corinthiens :

Nous avons envoyé aussi avec lui notre frère qui est devenu célèbre par l’Évangile dans toutes les Églises ; et qui de plus a été choisi par les Églises pour nous accompagner dans nos voyages, et prendre part au soin que nous avons de procurer cette assistance, pour la gloire du Seigneur, et pour seconder notre bonne volonté.

Outre l’évangile et les Actes des Apôtres – qui se présentent comme deux volets du même ouvrage destiné à un certain Théophile (l'”Ami de Dieu” – la plupart des Pères ont considéré très tôt qu’il s’agissait d’une figure de style et non d’un personnage réel), saint Clément d’Alexandrie et saint Jérôme ajoutent que saint Luc a également traduit en grec l’Epître de saint Paul aux Hébreux. Il est vrai que le style littéraire de cet ouvrage se démarque beaucoup des autres épîtres de saint Paul, mais c’est de fait un élément favorable en faveur de son authenticité : alors que les autres épîtres étaient dictées directement en grec par saint Paul (leur style plus simple témoignent d’une dictée orale), celle pour les Hébreux a vraisemblablement été dictée en araméen, puis posément et ultérieurement traduite en grec par un assistant de Paul (fort probablement saint Luc) : le traducteur ayant plus de temps pour l’établissement de son texte, celui-ci est plus ciselé et plus littéraire, au contraire du style plus oral des autres épîtres de saint Paul.

Après avoir accompagné Paul à Rome pour son ultime voyage, Luc mourut martyr en Grèce, selon certains en Achaïe, selon d’autres à Thèbes en Béotie, à un âge fort avancé (84 ans selon saint Jérôme & les Ménées).

Les Grecs comme les Latins font la fête de saint Luc le 18 octobre. Notons que l’antique martyrologe hiéronymien indique lui une fête de saint Luc le 21 septembre et marque le 18 octobre comme la date d’une translation de ses reliques en Orient

Pourtant ce n’est pas le 18 octobre mais le 3 mars 357 que l’empereur Constance, fils de Constantin, fit transporter le corps de saint Luc à Constantinople et le fit déposer sous l’autel de l’église des Saints-Apôtres, auprès des saintes reliques des Apôtres André et Timothée. On distribua alors quelques portions de ces reliques de saint Luc : saint Gaudence de Bresse en procura à son église, saint Paulin en mit dans l’église de Saint-Félix à Nole et dans une autre à Fondi. A Constantinople même, une reconnaissance de ces reliques eut lieu sous l’empereur Justinien lorsque ce dernier entrepris de reconstruire la basilique des Saints-Apôtres construite par l’empereur Constantin et achevée sous son fils Constance. Saint Grégoire le Grand, apocrisiaire à Constantinople, apporta le chef de saint Luc à Rome (avec un bras de saint André) et déposa ces précieuses reliques dans l’église du monastère de Saint-André. D’autres reliques de saint Luc furent partagées au Mont-Athos et en Italie. Toutefois, lorsque le fanatisme des Turcs s’attacha à détruire la basilique impériale des Saints-Apôtres de Constantinople en 1461, le restant des reliques de l’Apôtre et Evangéliste fut jeté dans le Bosphore (du côté européen) avec des centaines d’autres ossements provenant des nombreux tombeaux des empereurs, patriarches et notables qui ornaient cette basilique-nécropole, parmi lesquels les restes mortels des empereurs saint Constantin, Justinien et Basile II.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Kondakion : de l’Apôtre.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche ton 2, et 4 tropaires de la 3ème ode du canon de l’Apôtre, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Reprenant la prière du bon Larron, * ô Christ, nous te disons : * Souviens-toi de nous, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Ta croix, nous te l’offrons * pour la rémission de nos péchés : * Seigneur, tu l’as supportée ** par amour pour les hommes.
3. Devant ta Sépulture & ta sainte Résurrection, * Maître, nous nous prosternons : * par elles tu rachetas de la corruption, ** Ami des hommes, le monde entier.
4. Seigneur, l’empire de la Mort * par ta mort fut englouti, * & par ta sainte Résurrection, ** Dieu sauveur, tu as sauvé l’univers.
5. Au plus profond de l’Enfer, * lorsqu’ils virent ta clarté, * ceux qui dormaient dans les ténèbres de la mort, ** ô Christ, se levèrent, ressuscités.
6. Ressuscité du tombeau, * tu vins au-devant des Myrrophores, * et les Disciples reçurent la mission ** de proclamer ta Résurrection.
7. Ton Evangile, admirable Luc, * présente l’Orient venu d’en haut ** pour rendre visite à l’humanité.
8. Toi qui en fus aussi l’acteur, * des Actes des Apôtres fidèlement, ** excellent Disciple, tu écrivis le récit.
9. Le bienheureux apôtre Paul * tressa la couronne de tes éloges en premier ** et dans ses épîtres fit ta louange, saint Luc.
10. Elles te disent bienheureuse désormais, * Vierge pure, comme tu l’as prophétisé, ** toutes les générations, qui, par toi ont trouvé le salut.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : ** Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire de l’Apôtre, ton 5 : Le chroniqueur des Actes des Apôtres * et le brillant rédacteur de l’Evangile du Christ, * Luc le très-loué, * qui pour l’Eglise, fut un intarissable écrivain, * par des hymnes sacrées louons-le * comme saint apôtre, * comme excellent médecin guérissant les humaines infirmités, * les naturelles douleurs & les spirituelles passions ** & sans cesse intercédant pour nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 2 : Prédicateur de la piété véritable * et rhéteur du mystère ineffable, * étoile de l’Eglise, Luc fut la louange divine. * Le Verbe l’a élu avec Paul, le sage docteur des nations, ** lui l’Unique qui connaît les cœurs.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : II Corinthiens (§ 194) XI, 31 – XII, 9.
Ma grâce te suffit : car ma puissance éclate davantage dans la faiblesse. Je prendrai donc plaisir à me glorifier dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi.
De l’Apôtre : Colossiens (§ 260) IV, 5–9, 14, 18.
Luc, médecin, notre très-cher frère, et Démas, vous saluent.

Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
De l’Apôtre, ton 1 :
℣. Qui demeure à l’abri du Très-Haut, loge à l’ombre du Puissant (Psaume 90, 1),

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 35) VIII, 5-15.
Enfin ce qui tombe dans la bonne terre, marque ceux qui ayant écouté la parole avec un cœur bon et excellent, la retiennent, la conservent, et portent du fruit par la patience.
De l’Apôtre : Luc (§ 51) X, 16–21.
Il leur répondit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des Apôtres : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.

Après la divine liturgie : slava de saint Luc selon la tradition serbe

Tropaire de l’Apôtre, ton 3 : Apôtre saints & Evangéliste Luc * prie le Dieu de miséricorde * afin que, le pardon de nos péchés, ** il l’accorde à nos âmes.

Tropaires :
Ton 7 : Vous, saints Martyrs, * qui avez souffert & avez été couronnés, * intercédez auprès du Seigneur, ** afin qu’il sauve nos âmes.
Ton 7 : Gloire à Toi, Christ-Dieu, * fierté des Apôtres, * & allégresse des Martyrs, ** qui préchèrent la consubstantielle Trinité.
Ton 5 : Isaïe, danse d’allégresse, * la Vierge a conçu en son sein * et mis au monde un Fils, l’Emmanuel, * Dieu même se fait homme ; * Orient est nom. * Et nous, qui le glorifions, ** Vierge, nous te disons bienheureuse.

Stichères des laudes :
Ton 1 : Fidèles, vénérons * par des hymnes l’apôtre Luc, * le disciple du Christ, le sage rédacteur de l’Evangile divin, * la vivante marque du Vase d’élection ; * toute Eglise le loue * d’avoir annoncé les étonnantes merveilles de Dieu ** en éclairant des rayons de sa connaissance, dans la grâce, les mortels.
Ton 1 : Bienheureux Luc, ayant appris * la médecine des âmes en plus de celle des corps, * dans l’une et l’autre tu excellas, * toi que remplit la sagesse de Dieu ; * en elle guérissant les âmes et les corps, * tu appelles à sa connaissance les mor-tels, * tu les élèves, comme sur des ailes, vers son amour, * chaque jour tu les fais monter vers le ciel ** et tu intercèdes pour tous ceux qui te louent.
Ton 1 : A l’hameçon de la parole tu repêchas * du gouffre de l’ignorance, comme poissons, * ceux qui s’y étaient enfoncés * et les hissas vers la connaissance de Dieu ; * au Christ tu les offris * comme pièces de choix pour son vivier * et ils reçurent la récompense méritée, * bienheureux Luc, l’éternelle vie ; * car tu fus, toi aussi, un apôtre du Sauveur, * tu as écrit l’Evangile du Christ ** et rédigé les Actes de la grâce, après lui.
Ton 7 : Venez, terre entière, chantons * le véritable guérisseur des esprits, * le disciple du Sauveur, l’admirable apôtre Luc. * La maladie des sans-Dieu, il l’a guérie en effet * au baptistère du Christ avec le chrême de l’onction, * il a fait jaillir les divins fleuves de l’Evangile sur le monde habité ; * son message par toute la terre a retenti ; ** désormais il intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
Ton 7 : Fidèles, tous ensemble réunis, * chantons à la manière de David * pour l’orateur mystique du Verbe, saint Luc : * Ta langue est le roseau d’un habile écrivain * illuminant les regards des païens * pour les amener à la connaissance de Dieu ; * ainsi tu as proclamé l’Evangile du Christ * et rédigé les Actes des Apôtres, tes compagnons ; * désormais en présence du seul Dieu, la Trinité, ** intercède pour le salut de nos âmes.
Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Ton 7 : Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs : ** délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche pour la divine liturgie.
Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche pour la slava de saint Luc.

Programme du XXIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 24 octobre 2021, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Rendez à César ce qui est à César, & à Dieu ce qui est à Dieu.

Connaissant le secret de leurs pensées, (car Dieu observe ce qui est caché au plus intime des hommes) Jésus se fait apporter un denier, et il s’informe de qui sont l’inscription et l’effigie. Les pharisiens répondent : “De César.” Il leur dit : “A César il faut rendre ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu.” Réponse vraiment admirable, et solution parfaite que cette parole céleste ! Le Seigneur équilibre si bien tout entre le mépris du siècle et l’injure blessante pour César, qu’il décharge les âmes consacrées à Dieu de tous les soucis et embarras humains en décrétant qu’il faut rendre à César ce qui lui appartient. Car s’il ne reste rien de lui chez nous nous ne serons pas obligés de lui rendre ce qui lui appartient.
Homélie de saint Hilaire, évêque, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Epître : Philippiens I, 6-11 : Car Dieu m’est témoin avec quelle tendresse je vous aime tous dans les entrailles de Jésus-Christ.
  • Evangile : Matthieu XXII, 15-21 : Alors Jésus leur répondit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : chant du Dirigatur du Ier ton – tradition de Coutances – faux-bourdon de l’abbé Cardine
  • Après la Consécration : O salutaris – Michel Imbert, maître de musique de l’Eglise de Sens (Méthode de serpent de 1780)
  • Pendant la communion : Tantum ergo – mélodie ambrosienne antique – IInd ton
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du VIIIème ton (d’après l’édition de 1739)
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Je vous laisse la paix, antiphona ad pacem – Maxime Kovalevsky (1903 † 1988), maître de chapelle à Paris – ton 4 “grec”

IIndes vêpres du XXIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Rendez à César ce qui est à César, & à Dieu ce qui est à Dieu