Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du IVème dimanche de Carême – dimanche de Lætare

IVème dimanche de CarêmeSaint-Eugène, le dimanche 27 mars 2022, grand’messe de 11h. Conférence de Carême du R.P. Michel, chanoine de Lagrasse, à 16h – 2nde partie. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

> Catéchisme sur le Carême

A Rome, la messe stationnale de ce jour se tient en la basilique de Sainte-Croix-de-Jérusalem. Cette basilique, l’une des sept basiliques du pèlerinage romain, fut construite autour d’une pièce du palais impérial de sainte Hélène, le palais du Sessorium, qu’elle avait transformée en chapelle vers l’an 320. Sainte Hélène fit répandre une grande quantité de la terre du Golgotha sur le sol des fondations de ce sanctuaire, où elle fit déposer plusieurs reliques insignes de la Passion qui y sont toujours. Quelques décennies plus tard, cette chapelle est transformée en une véritable basilique, appelé Heleniana ou Sessoriana. Lorsqu’il récupéra la vraie croix volée par les Perses, l’empereur Héraclius fit partager celle-ci en trois morceaux : Jérusalem conserva le principal d’entre eux, mais l’empereur fit envoyer les deux autres parties à Constantinople et à Rome, qui l’accueillit tout naturellement en la Basilique de Sainte-Croix de Jérusalem (cette partie insigne du bois de la vraie Croix fut transféré en 1629 sur ordre du pape Urbain VIII dans la basilique Saint-Pierre où elle est conservée près de la statue monumentale de sainte Hélène).

La basilique de Sainte-Croix de Jérusalem représente symboliquement à Rome la sainte cité de Jérusalem. C’est pour cette raison que les textes de la messe de ce jour y font allusion :

  • Lætare, Jerusalem – Réjouis-toi Jérusalem (introït),
  • Sina enim mons est in Arabia, qui conjunctus est ei, quæ nunc est Jerusalem – le mon Sinaï se trouve en Arabie ; elle correspond à la Jérusalem actuelle (saint Paul, dans l’épître de ce jour, aux Galates)
  • Lætátus sum in his, quæ dicta sunt mihi : in domum Dómini íbimus – Je me suis réjoui de ce qu’on m’a dit : Nous allons à la maison du Seigneur (graduel),
  • Qui confídunt in Dómino, sicut mons Sion : non commovébitur in ætérnum, qui hábitat in Jerúsalem – Qui se confie en le Seigneur sera comme le Mont Sion : jamais il ne sera ébranlé, celui qui habite Jérusalem (trait).
  • Jerúsalem, quæ ædificátur ut cívitas, cujus participátio ejus in idípsum – Jérusalem, qui est édifiée comme une cité où toutes les parties ne font qu’une (communion)

Comme la liturgie byzantine qui célèbre joyeusement la vénération de la Croix au IIIème dimanche de Carême[1], le rit romain, méditant en ce milieu du Carême devant les reliques de la Croix & de la Passion, n’y associe nullement les sentiments de la tristesse mais bien au contraire ceux de la joie : la Croix, autrefois symbole de la mort la plus vile réservée aux criminels, est devenue par le sacrifice du Christ le glorieux Arbre de vie qui nous réconcilie avec le Père et nous rouvre les portes du ciel.

Aussi répondant à l’appel de l’introït de ce jour – Lætare Jerusalem – le rit romain suspend-il en ce jour les rigueurs du Carême : les ornements de la messe ne sont plus violet mais roses, on fleurit les autels, le diacre & le sous-diacre laissent les chasubles pliées pour prendre la dalmatique & la tunique qui sont des vêtements de joie, l’orgue – muet depuis le Mercredi des Cendres – fait tonner ces accents glorieux et joyeux.

Il est possible que le fleurissement des croix à Byzance en ce dimanche ait influé sur l’usage des fleurs dans la liturgie occidentale en ce même dimanche. A Rome, le pape bénit en ce jour la rose d’or qu’il offre ensuite à une princesse catholique ou à un sanctuaire. Cette coutume est attestée depuis au moins le XIème siècle. Voici le texte de la bénédiction employé à cette occasion :

O Dieu, dont la parole et la puissance ont tout créé, dont la volonté gouverne toutes choses, vous qui êtes la joie et l’allégresse de tous les fidèles ; nous supplions votre majesté de vouloir bien bénir et sanctifier cette Rose, si agréable par son aspect et son parfum, que nous devons porter aujourd’hui dans nos mains, en signe de joie spirituelle : afin que le peuple qui vous est consacre, étant arraché au joug de la captivité de Babylone par la grâce de votre Fils unique qui est la gloire et l’allégresse d’Israël, représente d’un cœur sincère les joies de cette Jérusalem supérieure qui est notre mère. Et comme votre Église, à la vue de ce symbole, tressaille de bonheur, pour la gloire de votre Nom ; vous, Seigneur, donnez-lui un contentement véritable et parfait. Agréez la dévotion, remettez les pèches, augmentez la foi : guérissez par votre pardon, protégez par votre miséricorde ; détruisez les obstacles, accordez tous les biens : afin que cette même Église vous offre le fruit des bonnes œuvres, marchant à l’odeur des parfums de cette Fleur qui, sortie et de la tige de Jessé, est appelée mystiquement la fleur des champs et le lis des vallées, et qu’elle mérite de goûter une joie sans fin au sein de la gloire céleste, dans la compagnie de tous les saints, avec cette Fleur divine qui vit et règne avec vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

L’évangile chanté ce jour est le récit de la multiplication des cinq pains & des deux poissons. Cet évangile fait partie du cycle de préparation des catéchumènes au baptême qu’ils recevront lors de la vigile pascale et figure l’Eucharistie, où le Christ, en son action de grâce au Père, se donne lui-même en une nourriture qui ne s’épuise jamais.

Car c’est un plus grand miracle de gouverner le monde entier que de rassasier de cinq pains cinq mille personnes. Et pourtant, nul ne s’étonne du premier prodige, tandis que l’on est rempli d’admiration pour le second, non parce qu’il est plus grand, mais parce qu’il est rare. Qui, en effet, maintenant encore, nourrit le monde entier, sinon celui qui, de quelques grains, fait sortir les moissons ? Jésus a donc agi à la manière de Dieu. En effet, par cette même puissance qui d’un petit nombre de grains multiplie les moissons, il a multiplié entre ses mains les cinq pains. Car la puissance était entre les mains du Christ. Ces cinq pains étaient comme des semences non plus confiées à la terre, mais multipliées par celui qui a fait la terre.
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

https://youtu.be/FGsymap_oZ0

Conférence de Carême du R.P. Michel, chanoine de Lagrasse.

IIndes vêpres du IVème dimanche de Carême. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris hostia, sur le ton de l’hymne de Carême Audi benigne Conditor
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Regina cœlorum
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro Francisco.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo, sur le ton de l’hymne de la Passion Pange lingua
  • Supplication finale : Attende Domine avec ses anciens versets

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des IIndes vêpres du dimanche.
Télécharger le livret du propre des IIndes vêpres et du salut du second dimanche de Carême.

***********************

Victor Matorin, La Multiplication des pains

Notes :    (↵ reviens au texte)

  1. Le IIIème dimanche de Carême byzantin correspond de fait exactement au IVème dimanche de Carême romain, la façon de compter étant différente : en Orient on compte pour premier dimanche de Carême celui qui arrive au bout de la première semaine complète de jeûne, alors qu’à Rome celui-ci est compté pour IInd dimanche de Carême.

Programme du IIIème dimanche de Carême – Adoration de la Croix – ton 7

Croix près du lac SengilParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 27 mars 2022 du calendrier grégorien – 14 mars 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Basile le Grand de 9h15.

Dimanche du ton VII de l’Octoèque. En ce troisième dimanche de Carême, le rit byzantin présente aux fidèles l’adoration de la sainte, précieuse & vivifiante Croix. Cette tradition, qui tire son origine de la pratique de l’Eglise de Jérusalem où la vraie Croix fut longtemps conservée, connaît son exact équivalent le Vendredi Saint dans le rit romain avec le rite de l’adoration de la Croix. Du reste, au cours de l’adoration de la Croix le Vendredi saint romain, on chante la même antienne qu’au rit byzantin pour la même cérémonie :

Crucem tuam adoramus, Domine, et sanctam ressurectionem tuam laudamus.
Ta Croix, nous l’adorons, ô Maître, & ta sainte Résurrection, nous la chantons.

De plus, si l’on considère que ce dimanche du Carême byzantin correspond de fait exactement au IVème dimanche de Carême du rit romain, d’autres parallélismes peuvent être observés entre les deux rits : à Rome, la station se fait ce jour en la basilique de Sainte-Croix-de-Jérusalem, afin d’y vénérer les reliques de la vraie Croix et du Golgotha déposées là par l’impératrice sainte Hélène. Il n’est pas impossible que le fleurissement des croix qui a lieu ce jour chez les byzantins ait pu influencer l’Eglise romaine qui use du rose dans les ornements liturgiques de ses ministres en ce dimanche de Lætare, au cours duquel le Pape bénit la rose d’or.

Voici comment se déroule l’adoration de la Croix dans le rit byzantin : vers la fin des vigiles de toute la nuit de ce dimanche, pendant la grande doxologie, le célébrant, revêtu de tous ses vêtements liturgiques, encense trois fois l’autel sur lequel a été déposée la sainte croix. Durant le chant du Trisaghion, il fait une triple prosternation devant la croix, la soulève au dessus de sa tête, fait le tour de l’autel et sort du sanctuaire par la porte du nord précédé du porte-cierge et de l’encensoir. Devant les portes royales il proclame : “Sagesse, soyons attentifs”, et le chœur chante trois fois le tropaire apolytikion de la Croix : “Sauve, Seigneur ton peuple”. Le célébrant dépose la croix sur un lutrin au centre de l’église et l’encense trois fois. Enfin, il procède à la triple prosternation devant la sainte croix en entonnant le tropaire du ton 5 : “Devant Ta croix nous nous prosternons, ô Maître – et Ta sainte Résurrection, nous la glorifions”. Le clergé et les fidèles se prosternent alors devant la Croix. La Croix restera au centre de l’église jusqu’au vendredi suivant.


Célébration pontificale de l’adoration de la Croix à la cathédrale du Christ-Sauveur de Kaliningrad en 2016.

 
L’hymnodie de ce dimanche développe le thème de la victoire et de la joie de la Croix, et non pas celui la souffrance. Pour les Pères de l’Église, la Croix, emblème de notre rédemption, est l’arbre de la vie, source vivifiante au milieu du pèlerinage du Carême. Elle est l’arbre planté au jardin du nouvel Eden ; elle rappelle aux fidèles tant le bonheur d’Adam que la manière dont il l’a perdu.

La Croix est plantée au milieu de l’Église également pour réconforter et encourager ceux qui participent au Grand Carême. Pour l’Église, l’apparition de la Croix au milieu des fidèles rappelle les bannières et symboles qui précèdent le retour d’un roi triomphant. La lecture en ce jour à la liturgie de l’Épître aux Hébreux explique la prêtrise du Christ et la lecture de l’Évangile est un passage de Marc qui finit par les mots : Et il leur disait : “En vérité je vous le dis, il en est d’ici présents qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le Royaume de Dieu venu avec puissance”.


L’adoration de la Croix au célèbre monastère d’Optina Pustyn en 2011.

 

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Triode (de la Croix). Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du Triode (de la Croix).

A la divine liturgie de saint Basile le Grand

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du ton dominical occurrent et quatre tropaires de la 3ème ode du canon du Triode, œuvre de saint Théodore Studite (759 † 826) (suivant les indications du Triode ; le Typikon préconisant lui quatre tropaires de la 6ème ode) :
1. Il est beau à voir & bon à manger, * le fruit qui a causé mon trépas ; * mais le Christ est cet arbre de vie * dont je puis manger sans mourir ; * & je crie avec le bon Larron : ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
2. Dieu de tendresse, mis en croix, tu effaças * la cédule de l’antique péché d’Adam ; * de l’erreur tu sauvas l’ensemble des mortels : ** aussi nous te chantons, Bienfaiteur & Seigneur.
3. Sur le croix, Dieu de tendresse, tu clouas nos péchés, * par ta mort tu triomphas de la mort ; * d’entre les morts tu éveillas les trépassés ; ** aussi nous nous prosternons devant ta sainte Résurrection.
4. Dans les oreilles d’Eve le serpent injecta son venin, * mais le Christ sur l’arbre de la croix * fit jaillir pour le monde la douceur de la vie. ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
5. Au sépulchre on te dépose comme un mortel, * ô Christ, universelle Vie, * mais de l’Enfer ayant brisé les verrous, * tu ressuscites le troisième jour * avec gloire & puissance, illuminant le monde entier : ** gloire, Seigneur, à ta sainte Résurrection.
6. Ressuscité d’entre les morts le troisième jour, * le Seigneur donne aux Disciples sa paix ; * les bénissants, il les envoie et leur dit : ** Amenez tous les hommes au royaume de Dieu.
7. Venez fidèles, puisons * non à la fontaine qui verse l’eau de la corruption * mais à la source de la lumière ** par la vénération de la croix du Christ, en laquelle nous nous glorifions.
8. Embrassant maintenant Ta croix que Moïse figura de ses mains * Christ, Maître, nous renversons l’Amalek spirituel ** et par elle nous sommes sauvés.
9. Dans la pureté des yeux et des lèvres * fidèles, disons notre réjouissance ** vénérons la croix du Seigneur et chantons de joie.
10. Je vénère en trois Personnes un seul Dieu sans commencement * indivisible dans la forme de l’Etre * le Père, le Fils et l’Esprit vivant ** en qui nous sommes baptisés.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 7 : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde !
2. Tropaire de la Croix, ton 1 : Sauve, Seigneur, ton peuple, * et bénis ton héritage, * accorde aux chrétiens orthodoxes * la victoire sur les ennemis, * et garde ton peuple ** par ta Croix.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
4. Kondakion de la Croix, ton 7 : Désormais le glaive de feu ne garde plus la porte de l’Eden, * car le bois de la Croix l’empêche de flamboyer ; l’aiguillon de la mort est émoussé, * la victoire échappe à l’Hadès ; * Dieu Sauveur, tu es venu dire * aux captifs de l’Enfer : ** Entrez à nouveau dans le Paradis.

A la place du Trisaghion, on chante en ce jour :
Ta Croix, nous l’adorons, ô Maître, & ta sainte Résurrection, nous la chantons.

Prokimen
De la Croix, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne sois pas sourd envers moi (Psaume 27, 1).

Epître :
Du troisième dimanche de Carême : Hébreux (§ 311) IV, 14 – V, 6.
Allons donc nous présenter avec confiance devant le trône de la grâce, afin d’y recevoir miséricorde, et d’y trouver le secours de sa grâce dans nos besoins.

Alleluia
De la Croix, ton 8 :
℣. Souviens-toi de ta communauté, que tu as acquis à l’origine. (Psaume 73,2)
℣. Et Dieu notre Roi depuis l’éternité, a réalisé notre salut au milieu de la terre. (Psaume 73,12)

Evangile :
Du troisième dimanche de Carême : Marc (§ 37) VIII, 34 – IX, 1.
Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même, qu’il porte sa croix, et qu’il me suive.

Mégalinaire de la liturgie de saint Basile le Grand :
En toi se réjouissent, * ô Pleine de grâce, * toute la création, * la hiérarchie des anges * et la race des hommes. * Ô Temple sanctifié, * ô Jardin spirituel, * ô Gloire virginale, * c’est en toi que Dieu s’est incarné, * en toi qu’est devenu petit enfant * Celui qui est notre Dieu avant tous les siècles. * De ton sein il a fait un trône, * il l’a rendu plus vaste que les cieux. * Ô Pleine de grâce, * toute la création se réjouit en toi, ** gloire à toi.

Verset de communion
De la Croix : Fais lever sur nous la lumière de ta face (Psaume 4, 7). Alléluia, alléluia, alléluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.
Télécharger le livret des choristes pour le commun de la liturgie des dimanches de Carême.

Les Ave Maria de César Franck

Ave Maria de César Franck en mi mineur - première page de l'édition de 1889
Première page de l’édition de 1889 de l’Ave Maria en mi mineur de César Franck.
César Franck a pu composer trois Ave Maria, le premier en fa Majeur daté du 24 mai 1845, dédié au curé mélomane de Notre-Dame de Lorette, l’abbé Étienne-Théodore de Rolleau, lequel ayant réussi non seulement à constituer un chœur liturgique mais plus encore à réunir les fonds pour l’édification de l’orgue auprès du jeune facteur d’orgue âgé seulement de 21 ans : Aristide Cavaillé-Coll. C’est à ce moment que Franck s’orientera vers le répertoire religieux en prenant ses distances avec l’autorité dominatrice paternelle.

Le deuxième, référencé FWV57, fait partie du corpus de son Salut contenant Trois Motets avec accompagnement d’orgue, avec un O Salutaris et un Tantum ergo, publié en 1865.
Il s’agit d’un duo soprano et basse accompagné de l’orgue, en sol mineur, datant de 1858 soit peu après son entrée en fonction à Sainte Clotilde. Le grand orgue n’était certes pas achevé, cependant si l’accompagnement à l’orgue demeurait sobre, c’était surtout pour laisser la part belle à la voix de soprano, la basse rentrant en contrechant à la reprise, se rapprochant davantage d’une mélodie accompagnée par l’égrènement des arpèges, qu’une recherche d’audaces orchestrales. Ainsi Franck a pu s’installer progressivement au sein de sa nouvelle paroisse.

L’objet de notre étude concerne particulièrement son troisième Ave Maria, en mi mineur, FWV 62, pour trio vocal (soprano, ténor et basse) et accompagnement d’orgue. Ce dernier a pu poser problème dans sa datation, probablement par erreur d’éditeur qui l’a regroupé avec les autres pièces d’offertoires, en supposant que la sobriété de l’orgue et de développement structurel de cette pièce correspondrait à la carence de jeux d’orgues, en référence à l’absence temporaire du grand orgue de Sainte Clotilde.

Or, les recherches récentes indiquent clairement que l’œuvre était isolée, sa première édition fut réalisée en 1889 par Le Bailly-Bornemann, et c’eût été méconnaître non seulement le soin vétilleux qu’apporte Franck à jouer dans le cadre de la liturgie, mais plus encore si l’on se penche raisonnablement dans l’analyse harmonique de la partition.

Dédié à son élève Léon Husson, cette version de l’Ave Maria fait montre de grande hardiesse dans l’écriture harmonique, qui permet de dater l’œuvre aux alentours de 1880. Le langage musical de César Franck évolue en effet sous plusieurs aspects que l’on peut faire correspondre avec les contacts réguliers qu’il a entretenus avec son ami Franz Liszt (1811-1886).

Comme pour le Domine non secundum, l’œuvre se scinde en deux parties distinctes en mi mineur, puis son homonyme Majeur, au moment de la césure traditionnelle de l’invocation “Sancta Maria”. C’est pourquoi, l’on trouve parmi les différentes versions de cet opus, une alternance entre le pupitre de soprano avant que ne lui succède le chœur comme reprise polyphonique et ce, pour chacune de ses sections. Cela devait se justifier sur le principe que la pièce tînt sur l’intégralité du temps de l’offertoire aux messes solennelles.

Ave Maria de César Franck en mi mineur - mise en avant des ambiguïtés tonalesDans cette première partie, Franck va communément de la tonique vers sa dominante (mesure 10), puis instaure une marche modulante pour retourner à sa tonique (mesure 18). Mais les enchaînements sont troublés par ce que l’on désigne comme des degrés faibles du mode (IIIème et VIIème degré), tout comme des enchaînement de type plagal (IVème allant vers le Ier degré), lesquels altèrent la compréhension tonale, et la rend plus ambiguë.

On peut alors concevoir l’harmonie suspensive, par cette déficience d’enchaînements conventionnels, dans une nuance piano, comme la fragilité et l’expression de la douceur de l’Ange Gabriel se présentant à la Très Sainte Vierge Marie.

La période plus modulante, plus intense, (mesures 11 à 18) s’engage certes sur une marche harmonique, mais également sur des entrées en imitations, très expressives grâce aux retards mélodiques ainsi créés. Il achève cette première section par une accélération harmonique très riche, que l’on retrouve spécifiquement dans la période de maturité de César Franck.

Au “Sancta Maria” commence donc la seconde partie, plus diaphane et traduit une proximité étonnante avec langage de Gabriel Fauré (1845-1924) – entre autres son opus 21 (ca. 1880) Poème d’un jour : Adieu – par l’emploi de gammes pentatoniques par ses enchaînements plagaux, à la manière d’un léger balancement, et enfin la basse de l’orgue qui se dérobe au loin, pianissimo.

On notera, en revanche, un grand crescendo amenant vers l’imploration des pécheurs qui bascule sur le riche accord de 9ème de dominante de la, incipit de la Sonate FWV 8, pour violon en la Majeur (1886), de César Franck.

Télécharger la partition de l’Ave Maria en mi mineur FWV 62 de César Franck.

A suivre.

Année Franck à Saint-Eugène

Programme de l’Annonciation

Saint-Eugène, le vendredi 25 mars 2022, messe de 19h.

> Catéchisme sur l’Annonciation.

Lors donc, bien-aimés frères, qu’arrivent les temps, marqués d’avance pour la rédemption des hommes, notre Seigneur Jésus-Christ descend du ciel et vient ici-bas, sans quitter la gloire de son Père : c’est un prodige nouveau que sa génération, un prodige nouveau que sa nativité. Prodige nouveau : lui qui est invisible de sa nature, il s’est rendu visible dans la nôtre ; lui qui est immense et insaisissable, il a voulu être saisi et limité ; lui qui subsiste ayant les siècles, il a commencé d’être au cours des siècles ; lui, souverain maître de l’univers, il a voilé l’éclat de sa majesté et revêtu la forme d’un esclave ; lui, Dieu impassible et immortel, il n’a point dédaigné de se faire homme passible, de s’assujettir aux lois de la mortalité !”
Homélie de saint Léon, pape, VIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

https://youtu.be/wCrm-ADGKLo

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

César Franck, un bicentenaire (1822 † 1890)

César Franck à l'orgue

Si l’année 2018 a été une opportunité pour la paroisse Saint Eugène-Sainte Cécile de célébrer le bicentenaire de la naissance de Charles Gounod, l’année 2022 nous oriente vers un autre géant de la musique religieuse du XIXèmeCésar Franck.

Né le 10 décembre 1822, le compositeur, surnommé le Pater Seraphicus, prolonge notre exploration du répertoire religieux romantique français, non seulement pour son usage au sein de la liturgie traditionnelle, mais plus encore dans les liens que César Franck tisse avec Paris, et même avec notre secteur paroissial, ayant vécu entre autres, au 6 rue de Trévise. A cela s’ajoute la comparaison avec ses contemporains, et Franck aura l’occasion de s’en démarquer à plusieurs reprises.

Sans rentrer dans des éléments biographiques exhaustifs (nous vous recommandons, en revanche, l’excellent César Franck par Joël-Marie Fauquet, Fayard, 1999), quelques éléments caractéristiques traduisent le style musical de Franck : son écriture d’organiste, son talent d’improvisateur, et son apport pédagogique, fondateur d’une école stylistique singulière.

Au nombre de 97, le corpus des œuvres de Franck est limité, et plus encore dans sa production de musique religieuse. Son répertoire pour l’orgue est important sans être démesuré. On pourrait s’étonner de cette faiblesse ayant été organiste pendant plusieurs décennies.
Le compositeur écrivait peu mais jouait surtout en tant qu’improvisateur reconnu, dans le cadre liturgique, et suscitait l’admiration entre autres de ses élèves comme Vincent d’Indy. Marqué par les travaux du R.P. Lambillotte (1797 † 1856), jésuite et compatriote belge, Franck s’est appuyé sur les recherches de celui-ci afin de développer son accompagnement du plain-chant, dès les années 1854 au point de vouloir créer une école de musique ecclésiastique avec son frère Joseph, en 1867. En prenant le grand orgue de Sainte Clotilde, il se déchargera de sa fonction de maître de chapelle au profit d’un jeune compositeur de vingt ans : Théodore Dubois.

Le répertoire pour chœur

Sainte-Clotilde vers 1860, du temps de César Franck

Longtemps délaissé dû au fait qu’il n’était destiné qu’au culte, le répertoire vocal religieux de César Franck s’est constitué pour l’essentiel dans la décennie de 1860, publié ou retrouvé de manière posthume, et difficile à compiler. Ces œuvres correspondent à son arrivée à la basilique sainte Clotilde de Paris, et donc de la conception du grand orgue et de ses 46 jeux initiaux du Cavaillé-Coll, en 1859.

Comme dans plusieurs églises parisiennes, un trio vocal (soprano, ténor et basse) chantait pour les offices solennels. Une seule messe nous est parvenue, son opus 12 (1865), des psaumes, des motets et Les Sept Paroles du Christ sur la Croix écrite en 1859, redécouverte en 1955 !

César Franck – Domine non secundum FWV66

César Franck - début du Domine, non secundum, "motet pour un temps de pénitence"
César Franck – début du Domine, non secundum, “motet pour un temps de pénitence”. L’encadré bleu présente le thème principal avec son mineur mélodique ascendant.

Cet offertoire est clairement présenté “pour un temps de pénitence”. Datant de 1871, le texte est tiré de l’office du Mercredi des Cendres. Il est symptomatique que Franck mentionne “avec un accompagnement d’orgue”, car celui-ci se présente en effet plus comme un véritable soutien qu’un instrument en dialogue avec le trio vocal.

La structure de l’œuvre est relativement simple et typique des œuvres de César Franck, c’est-à-dire en deux modes distincts si mineur et son homonyme Majeur à partir de la 45ème mesure séparé par l’entrée complète du chœur à la mesure 24.

Pour être plus précis, César Franck se remarque dans le fait d’exposer le thème pour ensuite l’enrichir d’un contrepoint, soit dans l’éclairage Majeur, inspiré de la technique schubertienne. C’est en effet une superposition mélodique s’agrégeant progressivement qui épaissit l’écriture musicale, comparable à un jeu d’orgue supplémentaire que l’on ajoute : c’est une écriture d’organiste.
À cela s’ajoute l’emploi régulier du mineur mélodique ascendant, très utilisé dans la musique française dont Gabriel Fauré fera une marque de fabrique.

La partie centrale, repérable par l’entrée du chœur modifie l’écriture, elle devient homorythmique au profit d’une harmonie plus complexe, modulant sur son IVème degré en Majeur, après un grand crescendo vers le “Domine” fortissimo. Cette modulation de si vers Mi se déclinera encore par ce rapport au IVème degré, de Mi vers la, puis s’inverse en miroir vers mi puis vers si. Cet emploi du IVème degré plutôt que du Vème degré est typique chez Franck, et particulièrement dans cette relation harmonique du IVème degré vers le Ier, qu’on appelle “plagale” : cela évoque les sonorités de musique religieuse, généralement utilisé pour harmoniser le “Amen” final.

Télécharger la partition PDF du Domine, non secundum de César Franck.

A suivre.

Année Franck à Saint-Eugène

Programme du troisième dimanche de Carême

IIIème dimanche de Carême : exorcisme du démon muetSaint-Eugène, le dimanche 20 mars 2022, grand’messe de 11h. Conférence de Carême du R.P. Michel, chanoine de Lagrasse, à 16h – 2nde partie. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

> Catéchisme sur le Carême

Ce troisième dimanche de Carême est aussi appelé Oculi, du premier mot de l’Introït de la Messe.

A Rome, la station de ce troisième dimanche de Carême se fait en la Basilique de Saint-Laurent-hors-les-Murs. Le saint diacre Laurent qui, dans son martyre, a si héroïquement triomphé du diable, va être notre patron et notre protecteur dans la seconde partie du combat de Carême, combat spirituel auquel fait allusion l’évangile de la messe de ce jour. En ce dimanche également, les catéchumènes font un pas de plus vers l’Église : on l’appelle en effet le dimanche des scrutins. C’est à partir d’aujourd’hui qu’on commençait l’examen des candidats au baptême. Les fidèles étaient invités à venir témoigner au sujet de leur conduite. Il y avait sept de ces scrutins qui avaient lieu, d’ordinaire, le mercredi et le samedi. Le plus important était celui du mercredi de la quatrième semaine de Carême. Aux diptyques du canon de la messe de ce troisième dimanche de Carême, on priait autrefois pour les parrains & marraines des futurs baptisés.

Dans Matthieu on raconte que ce démoniaque est non seulement muet mais aveugle aussi. Il fut guéri par le Seigneur, nous dit-on, si bien qu’il pouvait parler et voir. Trois miracles sont accomplis simultanément dans un seul homme : l’aveugle voit ; le muet parle ; le possédé est délivré du démon. Mais ce qui fut fait alors dans la chair, s’accomplit chaque jour dans la conversion des croyants. Une fois le démon expulsé, ils perçoivent la lumière de la foi, ensuite la bouche, jadis muette, s’ouvre pour louer Dieu. “Mais il s’en trouva pour dire : C’est par Béelzéboub, le chef des démons, qu’il chasse les démons.” Ceux qui dénigraient ainsi, n’étaient pas des personnes dans la foule, mais des scribes et des pharisiens comme l’attestent d’autres évangélistes.”
Homélie de saint Bède le Vénérable, prêtre, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

Luc 14 - Exorcisme du démon muet - 02

A la sainte messe :

  • Procession d’entrée : Audi benigne Conditor, hymne du Carême, à vêpres – alternances polyphoniques de Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle des cathédrales d’Abbeville et d’Amiens, et de la Sainte Chapelle de Paris
  • Kyrie XVII – Kyrie Salve
  • Epître : Ephésiens V, 1-9 : Car vous étiez autrefois ténèbres ; mais maintenant vous êtes lumière en le Seigneur : marchez comme des enfants de lumière. Or le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité.
  • Evangile : Luc XI, 14-28 : Mais si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, assurément le royaume de Dieu est venu jusqu’à vous.
  • Après l’homélie : O bone Jesu – motet de Marc Antoine Ingegneri (1545 † 1592), maître de chapelle de la cathédrale de Crémone
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Domine non secundum peccata nostra – “Pour un temps de pénitence” – motet sur le texte du trait des lundis, mercredis et vendredis de Carême, de César Franck (1822 † 1890), organiste & maître de chapelle de la basilique Sainte-Clotilde
  • Sanctus XV
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton de l’hymne du Carême Audi benigne Conditor, d’après Jean de Bournonville
  • Agnus Dei XV
  • Pendant la communion : Miserere de Sébastien de Brossard (1655 † 1730), maître de chapelle des cathédrales de Strasbourg, puis de Meaux (sous Bossuet)
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du Ier ton (édition de 1739)
  • Benedicamus Domino XVII
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Vous qui voyez couler mes larmes, cantique établi en 1709 sur une mélodie d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles

https://youtu.be/4rfuyjamj6M

Conférence de Carême du R.P. Michel, chanoine de Lagrasse.

https://youtu.be/4mjTjFoSN2g

IIndes vêpres du IIIème dimanche de Carême. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris Hostia – sur le ton de l’hymne du Carême, Audi benigne Conditor – IInd ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Regina cœlorum – VIème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ier ton, sur le ton de Pange lingua gloriosi prœlium certaminis
  • Chant final, d’action de grâces : Hymne Christe qui lux es & dies – Antique hymne du Carême, à complies – IInd ton

https://youtu.be/NVm77pSiHYI

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des IIndes vêpres du dimanche.
Télécharger le livret du propre des IIndes vêpres et du salut du troisième dimanche de Carême.

Luc 14 - Exorcisme du démon muet - 01

Programme du IInd dimanche de Carême – mémoire de saint Grégoire Palamas – ton 6

Saint Grégoire Palamas, archevêque de Thessalonique - fresque du Monastère de Dyonisiou par le maître Tsortsi Fuca - XVIème siècleParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 20 mars 2022 du calendrier grégorien – 7 mars 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Basile le Grand de 9h15.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. En ce second dimanche de Carême, le rit byzantin commémore depuis l’an 1368 (année de sa canonisation) saint Grégoire Palamas, archevêque de Thessalonique (1296 † 1359).

Saint Grégoire Palamas a développé une théologie mystique qui insiste sur les voies de l’union de l’homme avec Dieu, conduisant à la divinisation de l’homme par le don de la grâce de Dieu, approfondissant par le moyen des techniques de l’hésychasme, de la prière permanente du cœur, ce que disait déjà au IInd siècle saint Irénée du mystère de l’Incarnation et du Salut (“Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu”).

Puisque le Fils de Dieu, dans son incomparable amour pour les hommes, ne s’est pas borné à unir son Hypostase divine à notre nature, en endossant un corps animé et une âme douée d’intelligence, pour apparaître sur terre et vivre avec les hommes, mais puisqu’il s’unit, ô miracle d’une incomparable surabondance, aux hypostases humaines elles-mêmes, en se confondant lui-même avec chacun des fidèles par la communion à son saint Corps, puisqu’il devient un seul corps avec nous et fait de nous un temple de la Divinité tout entière, car dans le Corps même du Christ habite corporellement toute la plénitude de la Divinité, comment n’illuminerait-il pas ceux qui communient dignement au rayon divin de son Corps qui est en nous, en éclairant leur âme comme il illumina les corps mêmes des disciples sur le Thabor ? Car alors ce corps, source de la lumière de la grâce, n’était pas encore uni à nos corps : il illuminait du dehors ceux qui en approchaient dignement et envoyaient l’illumination à l’âme par l’intermédiaire des yeux sensibles ; mais aujourd’hui, puisqu’il est confondu avec nous et existe en nous, il illumine l’âme justement de l’intérieur.”
Saint Grégoire Palamas, Triades 1, 3, 38.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Triode (de saint Grégoire). Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du Triode (de saint Grégoire).
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Triode (de saint Grégoire). Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : du Triode.

Divine liturgie de saint Basile le Grand

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du ton dominical occurrent et quatre tropaires de la 3ème ode du canon de saint Grégoire :
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Les Myrrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.
7. Gardant tes divins commandements * nous évitons toutes les ruses des hérétiques ** nous écartons leurs phalanges, Grégoire, par tes saints écrits.
8. Tu as détruit la sagesse folle des hérétiques * Bienheureux qui avais dans ton cœur la sagesse de la Personne de Dieu ** par laquelle de toute ta voix tu as renversé les ruines de leur orgueil.
9. Sage qui vivais dans l’ascèse * tu as détruit les passions de la chair qui se corrompent ** et fait de ton âme l’organe divin de la théologie.
10. Dans la connaissance et la résolution du cœur * j’aimais la confusion et la perdition de ma vie ** Mais par ton intercession, Vierge Epouse de Dieu, attache moi à mon amour.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire de saint Grégoire Palamas, ton 8 : Lumière de l’Orthodoxie & docteur de l’Eglise dont tu fus le ferme appui, * ornement des saints moines & rempart invincible des théologiens, * saint Grégoire thaumaturge, gloire de Thessalonique & de la grâce le héraut, ** intercède auprès de Dieu afin qu’il sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de saint Grégoire Palamas, ton 8 : Organe sacré & divin de la sagesse, * porte-voix éclatant & harmonieux de la théologie, * nous te chantons, Grégoire aux divines parles. * Soumettant l’intelligence à l’Intelligence première, * conduis vers Elle notre intelligence, Père, pour que nous te clamions : ** Réjouis-toi, prédicateur de la grâce.
6. Kondakion du Triode, ton 4 : Maintenant est venu le temps de nous mettre à l’œuvre, * le jugement est proche ; * hâtons-nous donc de jeûner, * offrons avec nos aumônes nos larmes. * Nos péchés sont plus nombreux que les grains de sable de la mer, * mais efface-les, Créateur de toutes choses, ** afin que nous recevions les couronnes incorruptibles.

Prokimen
Du Triode, ton 5 :
℟. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8).
℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2).
De saint Grégoire Palamas, ton 1 :
℟. Ma bouche annonce la sagesse, & le murmure de mon cœur, l’intelligence (Psaume 48, 4).

Epîtres
Du second dimanche de Carême : Hébreux (§ 304), I, 10 – II, 3.
C’est pourquoi il a fallu qu’il fût en tout semblable à ses frères, pour être envers Dieu un pontife compatissant et fidèle en son ministère, afin d’expier les péchés du peuple.
De saint Grégoire Palamas : Hébreux (§ 318), VII, 26 – VIII, 2.
Car il était bien raisonnable que nous eussions un pontife comme celui-ci, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux.

Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
De saint Grégoire Palamas, ton 2 :
℣. La bouche du juste produit la sagesse, la langue perverse sera arrachée (Proverbes, 10, 31)

Evangiles
Du second dimanche de Carême : Marc (§ 7), II, 1-12.
Le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de remettre les péchés.
De saint Grégoire Palamas : Jean (§ 36), X, 9-16.
Pour moi, je suis le bon Pasteur : je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent.

Mégalinaire de la liturgie de saint Basile le Grand :
En toi se réjouissent, * ô Pleine de grâce, * toute la création, * la hiérarchie des anges * et la race des hommes. * Ô Temple sanctifié, * ô Jardin spirituel, * ô Gloire virginale, * c’est en toi que Dieu s’est incarné, * en toi qu’est devenu petit enfant * Celui qui est notre Dieu avant tous les siècles. * De ton sein il a fait un trône, * il l’a rendu plus vaste que les cieux. * Ô Pleine de grâce, * toute la création se réjouit en toi, ** gloire à toi.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De saint Grégoire Palamas : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.
Télécharger le livret des choristes pour le commun de la liturgie des dimanches de Carême.

Programme de la fête de saint Joseph

Le songe de Joseph - Philippe de ChampaigneSaint-Eugène, le samedi 19 mars 2022, grand’messe de 9h30.

La fête de saint Joseph, connue en Egypte depuis au moins le Vème siècle, fut établie en Occident au 19 mars vers l’an 800. Il n’est pas impossible que le choix de cette date en plein Carême ait découlé du fait que l’Eglise latine lise à partir du IIIème dimanche de Carême l’histoire du patriarche Joseph dans le livre de la Genèse. Or les Pères de l’Eglise ont souvent reconnu dans le patriarche Joseph une figure typologique du père nourricier de notre Sauveur, le glorieux époux de la Vierge Marie, comme l’atteste par exemple l’admirable sermon de saint Bernard lu aux matines de la fête de ce jour :

Quel homme fut le bienheureux Joseph, vous pouvez vous en faire idée d’après le titre dont il a mérité d’être honoré, le Seigneur ayant voulu qu’on l’appelât et qu’on le crût père du Fils de Dieu, titre qui n’est vrai cependant, qu’au sens de nourricier. Jugez-en aussi d’après son propre nom qu’on interprète, vous le savez, par accroissement. Rappelez-vous, en même temps, le grand Patriarche qui fut autrefois vendu en Égypte ; et sachez que non seulement celui-ci a été l’héritier de son nom, mais qu’il eut encore sa chasteté, son innocence et sa grâce.
Sermon de saint Bernard, abbé, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

Si ce Joseph, vendu par l’envie de ses frères et conduit en Égypte, préfigura le Christ qui devait être vendu, lui aussi, saint Joseph fuyant la haine d’Hérode porta le Christ en Égypte. Le premier, pour demeurer fidèle à son maître, refusa de consentir à la passion de la maîtresse ; le second, reconnaissant une Maîtresse dans la vierge devenue mère de son Maître vécut aussi dans la continence et se montra son fidèle gardien. A l’un fut donnée l’intelligence des songes mystérieux ; à l’autre, il a été accordé d’être le confident des mystères célestes, et d’y coopérer pour sa part.
Sermon de saint Bernard, abbé, Vème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

L’un a mis du blé en réserve, non pour lui, mais pour tout un peuple ; l’autre a reçu la garde du pain du ciel, tant pour lui que pour le monde entier. On ne peut douter que ce Joseph à qui fut fiancée la mère du Sauveur, n’ait été un homme bon et fidèle. C’est, dis-je, le serviteur fidèle et prudent que le Seigneur a établi, pour être le consolateur de sa mère, le nourricier de son enfance, enfin le seul et très digne coopérateur, ici-bas, de l’accomplissement de son grand dessein.
Sermon de saint Bernard, abbé, VIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

A la sainte messe :

https://youtu.be/LmFZQ_5LQr4

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Charles de Courbes – Christe qui lux es et dies – Hymne du Carême, à complies

Charles de Courbes (c. 1580 † ap. 1628), esleu & lieutenant particulier, organiste de l’église Saint-Sauveur de Paris.
Christe qui lux es et dies – HYMN. ad completorium in Quadrages. Traduction de l’autheur.
4 voix (SATB).
4 pages.

“L’amateur” éclairé que fut le Sieur de Courbes, élu & lieutenant particulier (qui fut néanmoins à la fin de sa vie organiste de l’église Saint-Sauveur de Paris), publie ses compositions chez Pierre Ballard en 1622 : “Cantiques spirituels nouvellement mis en musique à IIII, V, VI, VII et VIII parties”. Une bonne part de cet ouvrage est consacrée à la mise en musique d’hymnes de l’Eglise, lesquelles peuvent se chanter sur leur texte latin aussi bien que sur une traduction réalisée par l’auteur. Influencées par la chanson française, les hymnes de Charles de Courbes témoignent aussi de l’aspiration générale à plus de clarté dans les compositions musicales liturgiques qui se fait jour après le Concile de Trente. Elles reflètent également les spéculations rythmiques conduites quelques années auparavant par les auteurs de la Pléiade et par Jean-Antoine de Baïf en particulier.

Charles de Courbes met ici en musique à quatre voix l’hymne antique Christe qui lux es et dies, hymne chantée aux complies de Carême, selon l’ancien rit parisien. Vous trouverez sur notre site l’histoire liturgique et musicale de cette hymne.

Charles de Courbes utilise toujours le matériel préexistant du plain-chant comme substrat pour écrire ses hymnes, de sorte que sa musique peut être également utilisée en alternance avec celle du plain-chant. Ici, l’auteur choisit le ton de sol mineur, la transcription la plus fréquente sous l’Ancien Régime pour noter le second ton ecclésiastique. Et en effet, la mélodie parisienne (de faite en usage un peu partout en France) de Christe qui lux et dies est en effet un second ton ecclésiastique.

Voici la traduction française des élégants dimètres iambiques de Christe qui lux es et dies réalisée par Charles de Courbes et insérée dans l’édition de ses œuvres musicales en 1622 :

Christe qui lux es & dies,
Noctis ténebras détegis,
Lucísque lumen créderis,
Lumen beátum prædicans.
Christ lumière, & jour apparent,
Toutes ténèbres découvrant,
Qui, splendeur de splendeur, est né,
Prêchant la divine clarté.
Precámur, sancte Dómine,
Defénde nos in hac nocte :
Sit nobis in te réquies,
Quiétam noctem tríbue.
Tres-saint Seigneur, doux Jésus-Christ,
Défend-nous durant cette vie :
Si bien qu’en toi ayons repos,
Et douce vie par ton saint laus.
Ne gravis somnus írruat,
Nec hostis nos surrípiat :
Nec caro illi conséntiens
Nos tibi reos státuat.
Non d’un tel profond somme épris,
Que de Satan fussions surpris :
Notre chair n’adhère à ses faits,
Qu’à toi ne nous accuse, infects.
Oculi somnum cápiant,
Cor ad te semper vígilet :
Déxtera tua prótegat
Fámulos qui te díligunt.
Que si notre œil est sommeillant,
Le coeur soit à toi surveillant :
Ta dextre soit l’appui constant,
De tes élus qui t’aiment tant.
Defénsor noster, áspice,
Insidiántes réprime :
Gubérna tuos fámulos
Quos sánguine mercátus es.
Sois donc notre bon défenseur,
Réprime des malins le cœur,
Régi tes servants affectés,
Que par ton sang as rachetés.
Meménto nostri, Dómine,
In gravi isto córpore :
Qui es defénsor ánimæ,
Adesto nobis, Dómine.
O Seigneur, souviens toi de nous,
En ce corps grave & si reboux,
Toi, de nos âmes, défenseur,
Assiste-nous, ô cher Sauveur.
Deo Patri sit glória,
Ejusque soli Fílio,
Cum Spirítu Paráclito,
Et nunc et in perpétuum. Amen.
A Dieu le Père soit honneur,
Et à son Fils notre Seigneur,
Au Saint Esprit semblablement,
Ores & perdurablement. Amen.

Les premières mesures de cette partition :

Christe qui lux es et dies - hymne de Complies en Carême - musique de Charles de Courbes

Notre partition présente les sept strophes notées à la suite sous la polyphonie de Charles de Courbes. Toutefois, afin d’éviter qu’une monotonie ne s’installe en chantant les sept strophes sur la même polyphone, nous conseillons d’alterner la polyphonie de Charles de Courbes avec le plain-chant grégorien utilisé dans les livres parisiens depuis le heut Moyen-Age. Nous vous offrons également une réduction des voix au clavier pour faciliter éventuellement l’accompagnement de cette partition.

Vous téléchargez cette partition ? Vous appréciez notre travail ? Vous pouvez grandement nous aider en partageant cette page sur vos réseaux sociaux ! Merci par avance !

 
Charles de Courbes, Christe qui lux es et dies – partition de chœur avec toutes les strophes notées sous la même polyphonie
Charles de Courbes, Christe qui lux es et dies – partition d’accompagnement à l’orgue, avec réduction des quatre parties vocales

 

Programme du second dimanche de Carême

Pietro Perugino : La Transfiguration de Notre Seigneur (1496)Saint-Eugène, le dimanche 13 mars 2022, grand’messe de 11h. Conférence de Carême de M. le Chanoine Michel, de l’Abbaye de Lagrasse, à 16h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

> Catéchisme sur le Carême

Le second Dimanche de Carême est appelé Reminiscere, du premier mot de l’Introït de la Messe, et quelquefois aussi le Dimanche de la Transfiguration, à cause de l’Évangile qui y est lu.

La messe de ce dimanche est d’introduction relativement récente : il n’y avait pas de messe pour ce dimanche à Rome dans le sacramentaire du pape Grégoire, car il y avait la veille la longue messe du samedi des Quatre-Temps de Carême laquelle commençait après none et durait une partie de la nuit (on y faisait les ordinations à tous les nombreux ordres ecclésiastiques, sacre des évêques compris) et le pape ne célébrait pas le lendemain (mais les curés de Rome dans leurs titres oui). Quand la cour de Charlemagne décida d’imposer dans l’Empire carolingien, le Sacramentaire grégorien, les liturgistes carolingiens durent compléter ce livre propre au pape en composant les messes que celui ne célébrait pas. De ce fait, les pièces de la messe de ce dimanche sont empruntées à d’autres jours : l’introït Reminiscere provient de la messe du Mercredi des Quatre-Temps de Carême, de même que le graduel Tribulationes cordis mei, l’offertoire Meditabor in mandatis tuis et l’antienne de communion Intellige clamorem. L’évangile de la Transfiguration est repris de la messe du Samedi des Quatre-Temps de la veille. La secrète est la même qu’au IVème dimanche de l’Avent et la Postcommunion est reprise du dimanche de la Sexagésime.

Longtemps, le rit romain et ses variantes n’ont pas connu d’autre fête de la Transfiguration que ce dimanche (ou plus précisément ce Samedi des Quatre-Temps). Les homélies de saint Léon Ier le Grand sur la Transfiguration, prononcées en la vigile du Samedi des Quatre-Temps à Saint-Pierre sont un vrai chef-d’œuvre et indiquent également les raisons pour lesquelles l’Eglise de Rome a placé la Transfiguration pendant le Carême.

Au cours du Moyen-Age, à l’instar des Orientaux, plusieurs Eglises d’Occident se mirent à célébrer distinctement une fête de la Transfiguration le 6 août, date choisie pour son parallélisme avec l’Epiphanie le 6 janvier (la Transfiguration constituant également une épiphanie de fait, la voix du Père se faisant entendre dans les deux cas pour confirmer la filiation divine de Jésus). Rome ne s’y décida qu’en 1456, en célébration de l’éclatante victoire de la levée du siège de Belgrade, remportée sur les Ottomans. La composition de l’office de la Transfiguration (au 6 août) est attribuée au pape Callixte III qui avait convoqué à cette occasion une croisade de prières contre les ennemis de la Foi.

La station de ce jour, à Rome, est dans l’Église de Sainte-Marie in Domenica, sur le mont Cœlius. Cette station est assez récente, il s’agissait à l’origine de l’antique Diaconie où présidait saint Laurent, et dans laquelle il distribuait les aumônes de l’Église.

A la sainte messe :

https://youtu.be/Fc9Br0fPhBs

Conférence de Carême de M. le Chanoine Michel, de l’Abbaye de Lagrasse.

https://youtu.be/oVR5_G2XLFE

IIndes vêpres du IInd dimanche de Carême. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris Hostia – sur le ton de l’hymne du Carême, Audi benigne Conditor – IInd ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Regina cœlorum – VIème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ier ton, sur le ton de Pange lingua gloriosi prœlium certaminis
  • Chant final, d’action de grâces : Hymne Christe qui lux es & dies – Antique hymne du Carême, à complies – IInd ton

https://youtu.be/zrEwsytVMI8

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des IIndes vêpres du dimanche.
Télécharger le livret du propre des IIndes vêpres et du salut du second dimanche de Carême.