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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de la solennité de saint Denys, premier évêque de Paris, & ses compagnons Rustique, prêtre, & Eleuthère, diacre, martyrs

saint Denis portant sa tête - Maître de Sir John Fastoff (c. 1430 - 1440), Getty MuseumSaint-Eugène, le dimanche 15 octobre 2023, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Saint Denis est le premier évêque de Paris, il mourut martyr avec ses compagnons saint Rustique, prêtre, et saint Eleuthère, diacre.

Selon le texte le plus ancien de sa Passion, mise en forme vers l’an 500, Denys a été envoyé de Rome en Gaule comme évêque missionnaire par le pape saint Clément, troisième successeur de saint Pierre, de 88 à 97. Denys parvient à Paris avec un groupe de disciples évangélisateurs, parmi lesquels on compte saint Rustique, saint Eleuthère, saint Eugène (martyrisé à Deuil-la-Barre) et saint Yon (martyrisé à Chastres-sous-Montlhéry, aujourd’hui Arpajon). A Paris, Denys construit la première cathédrale, prêche la foi véritable aux habitants et les convertit au Christ. Les autorités romaines ne tardent pas à remarquer son action. Soumis à un interrogatoire, Denys et ses compagnons se déclarent chrétiens et sont mis à mort, décapités par le glaive du bourreau. Selon la tradition, les trois saints souffrirent le martyre à Montmartre (= le Mont des Martyrs). Pour empêcher que leurs dépouilles ne soient jetés dans la Seine, une aristocrate romaine encore païenne, Catulla, décide de s’en emparer par la ruse et de les ensevelir dans un champ de sa propriété au Nord de Lutèce. La tombe de saint Denys devint très tôt lieu de pèlerinage et de nombreux chrétiens se firent ensevelir au plus près de celle-ci dès la paix de l’Eglise survenue au IVème siècle sous le règne de Constantin. Sainte Geneviève fit construire vers 520 une première église sur la sépulture de saint Denys, qui devint par la suite l’Abbaye royale de Saint-Denis, lieu de sépulture des rois de France.

Fête double de 1ère classe dans l’archidiocèse de Paris, elle surpasse le XXème dimanche après la Pentecôte, dont on fait mémoire.

A la messe :

IIndes vêpres de la solennité de saint Denys avec mémoire du XIXème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Programme du pèlerinage paroissial à la basilique royale Notre-Dame de Cléry

Statue de Notre-Dame de CléryBasilique royale Notre-Dame de Cléry (rue Louis XI, 45370 Cléry-Saint-André), le samedi 14 octobre 2023, grand’messe en rit romain traditionnel à 11h30, premières vêpres du XXème dimanche après la Pentecôte (IIIème dimanche d’octobre) & salut du Très-Saint Sacrement à 16h45.

La basilique royale Notre-Dame de Cléry est à l’origine une modeste chapelle construite en 550 sur les bords de la Loire sous le roi Childebert Ier, le troisième fils de Clovis, roi de Paris et d’Orléans. En 1280, une statue de la Vierge Marie tenant son Enfant est trouvée par des laboureurs dans un champ non loin de là. Des premiers miracles s’accomplissent près de cette statue, et dès lors les premiers pèlerinages affluent à Cléry. Le seigneur du lieu, Simon de Melun, chevalier, seigneur de la Salle à Cléry, qui s’était croisé avec le roi saint Louis, effectue des dotations importantes pour qu’un chapitre de chanoines s’établisse en ce lieu et assure la prière liturgique nuit et jour autour de la statue de Notre Dame : le sanctuaire de Cléry devient ainsi collégiale en 1302.

Les pèlerinages se développant, le roi de France Philippe Le Bel décide en 1309 la construction d’une église plus vaste. Mais ce sera Philippe VI de Valois qui en posera la première pierre en 1339.

La statue miraculeuse de Notre Dame de Cléry
La statue miraculeuse de Notre Dame de Cléry
En pleine guerre de Cent Ans, les Anglais ravagent complètement la collégiale en 1428, ne laissant pour seul vestige que la tour du clocher. La statue de Notre-Dame de Cléry échappe toutefois au pillage.

Lors du siège de Dieppe de novembre 1442 à août 1443 auquel participe le célèbre Jean de Dunois (seigneur de Beaugency & batard d’Orléans, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, grand chambellan du roi), le Dauphin, fils de Charles VII et futur Louis XI, fait le vœu de reconstruire la collégiale Notre-Dame de Cléry ruinée par les Anglais si Dieu lui donne la victoire (allant jusqu’à promettre de lui donner son poids en argent).

Cette victoire obtenue, le Dauphin n’a de cesse d’accomplir son vœu. Le fidèle Dunois, implanté non loin à Beaugency, initie la reconstruction de l’édifice dès 1444. Dunois y installe aussi une chapelle funéraire dans laquelle il sera inhumé avec son épouse Marie d’Harcourt. La reconstruction durera jusqu’en 1485, les travaux sont placés sous la direction de Pierre Chauvin et Pierre Le Page. Le chantier, commencé par Charles VII, s’accélère à partir de 1461, moment où le Dauphin accède au trône de France sous le nom de Louis XI. Le nouveau roi comble alors d’honneur son sanctuaire bien-aimé : de multiples exemptions fiscales sont accordées au chapitre des chanoines de Clery, qui devient baron du lieu. Louis XI va faire don à Notre-Dame de Cléry d’une Sainte Épine et d’une relique de saint André. Il y multiplie les donations, s’y rend solennellement en actions de grâces après sa victoire de Montléry du 16 juillet 1465 et va jusqu’à proclamer l’édifice “Chapelle royale” en 1467.

Notre-Dame de Cléry : la voute de la basilique royale
Notre-Dame de Cléry : la voute de la basilique royale
Le vaisseau qui en résulte est une splendeur du gothique flamboyant du XVème siècle, c’est “le chef-d’œuvre d’un roi visionnaire”. Le roi établit sa résidence royale aux côtés de la nouvelle église.

Fait rarissime dans l’histoire de France, le 7 septembre 1483, Louis XI, puis en décembre de la même année Charlotte de Savoie, son épouse, sont inhumés dans la collégiale Chapelle royale de Cléry au lieu de l’Abbaye royale de Saint-Denis au Nord de Paris. Un splendide tombeau est alors réalisé par l’orfèvre Conrad de Cologne et le canonnier Laurent Wrine, sur lequel une statue dorée représente le roi en habit de chasseur en train de prier.

Malheureusement, le 2 avril 1562, en pleine guerre de Religion, les protestants pillent la Chapelle royale de Cléry, détruisent le tombeau du roi et surtout la statue tant vénérée de la Vierge de Cléry ; ce pillage fait suite à la prise de la ville d’Orléans par les armées du prince de Condé.

Une fois le culte catholique rétablit à Cléry, une nouvelle statue copiant au mieux l’ancienne est refaite (elle échappera à la révolution française et c’est cette statue qui est toujours en vénération aujourd’hui). Le roi Henri II offre alors les splendides stalles du chœur, toujours présentes aujourd’hui. Sous le règne du roi Henri III, les processions et pèlerinages vers la chapelle royale de Notre-Dame de Cléry reprennent, en particulier chaque année lors de la fête de l’Annonciation.

Notre-Dame de Cléry : le tombeau du roi Louis XI
Notre-Dame de Cléry : le tombeau du roi Louis XI
En 1622, Louis XIII fait construire pour les restes mortels du roi Louis XI et de son épouse Charlotte de Savoie une nouvelle sépulture en marbre plus modeste qui sera à son tour détruite à la Révolution française.

Le 26 mai 1670, lundi de Pentecôte, la figure de la statue de Notre Dame de Cléry changea de couleur et versa des larmes.

Fortement altérée à la révolution française, où elle fut profanée et pillée comme tant d’autres églises de France, la collégiale chapelle royale est classée en 1840 monument historique protégé, sur la toute première liste établie à la demande de Prosper Mérimée. Un nouveau monument funéraire de Louis XI est construit avec quelques éléments sauvés des dépravations révolutionnaires par Alexandre Lenoir : un premier remontage, fait en 1818, est démonté en 1868 puis remonté en 1896. C’est celui qu’on observe aujourd’hui. En 1873, le comte Georges de Balby de Vernon, membre de la Société archéologique et historique de l’Orléanais, profitant des restaurations pour effectuer des fouilles du sol, découvre le cœur du roi Charles VIII. En 1889 par l’abbé Saget, alors curé de Cléry, découvre des éléments des crânes de Louis XI et de Charlotte de Savoie (les autres ossements ont été dispersés par les révolutionnaires).

Mgr Dupanloup, le célèbre évêque d’Orléans de 1849 à 1878, fera beaucoup pour que Notre-Dame de Cléry recouvre la splendeur de son passé et que des pèlerinages y soient à nouveau célébrés. En 1863, la statue de Notre-Dame de Cléry fut solennellement couronnée d’une riche couronne envoyée par le bienheureux pape Pie IX par S. Em. le cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, en présence de huit archevêques et évêques et au milieu d’un grand concours de fidèles en liesse. Le Pape Léon XIII élève en 1894 la chapelle royale de Cléry au rang de basilique mineure.

Prions Notre Dame de Clery, qui pleura sur la France, pour notre pays en ces temps funestes.

A la sainte messe :

Premières vêpres du XXème dimanche après la Pentecôte (IIIème dimanche d’octobre) – Mémoire de saint Calixte Ier, pape & martyr. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris, du Ier ton, “dans les solennités” – plain-chant de Coutances
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
  • Chant d’action de grâces : Laudáte Dóminum – Psaume CXVI du IInd ton – Henri de Villiers

Cette messe et ces vêpres seront diffusées sur le compte TikTok de la Schola Sainte Cécile.

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Programme du XIXème dimanche après la Pentecôte

19ème dimanche après la Pentecôte - Facit Rex nuptias Filio - Un roi fit les noces de son Fils (Matthieu 22, 1-14)Saint-Eugène, le dimanche 8 octobre 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La parabole du festin des noces

Le Royaume des Cieux est donc l’Église des justes : car déjà le Seigneur règne en eux comme dans les cieux : du fait qu’ils soupirent après les choses d’en haut, leur cœur ne recherche rien sur la terre. On peut donc dire : “Le Royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils.” Votre charité comprend déjà qui est ce Roi, père du Fils Roi. N’est-il pas celui à qui le psalmiste dit : “Dieu, donne au Roi ton jugement, et ta justice au fils du Roi”. “Il célébra les noces de son fils.” Dieu le Père célébra les noces de Dieu son Fils, quand il l’unit à la nature humaine dans le sein de la Vierge ; quand celui qui est Dieu dès avant les siècles, il a voulu le faire devenir homme à la fin des temps. Mais, bien que, normalement, cette union nuptiale se fasse entre deux personnes, qu’il soit banni de nos esprits de croire que la personne du Dieu-homme notre Rédempteur Jésus Christ, soit l’union de deux personnes.
Homélie de saint Grégoire, pape, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

  • Procession d’entrée : Antienne Lauda Jerusalem du Chanoine Noël Darros († 1954), maître de chapelle de Lourdes – versets du psaume 147, psalmodie du Vème ton de l’Oratoire
  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : chant du Dirigatur du VIIIème ton – faux-bourdon parisien (d’après l’édition de 1739)
  • A l’élévation : O salutaris hostia extrait de la Messe de Sainte Cécile d’Augustin D’Oliveira
  • Pendant la communion : IInd mouvement du concerto RV 583 de l’Abbé Antonio Vivaldi (1678 † 1741)
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du Vème ton (d’après l’édition de 1739)
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : En ce jour, ô Marie, daigne écouter nos chants

IIndes vêpres du XIXème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Le calice du sacre des rois de France

Calice du sacre des rois de France
Calice du sacre des rois de France

Le calice du sacre des rois de France, appelé aussi calice de saint Remy, fait partie du trésor de la cathédrale de Reims et est exposé au Musée du Palais du Tau à Reims. Classé monument historique, il fait partie des regalia de la couronne de France, car il servait à l’occasion du sacre des rois de France.

Ce rare chef d’œuvre d’orfèvrerie est en or pur, relevé d’émaux cloisonnés, de filigranes et de pierres précieuses et semi-précieuses de formes et de natures diverses. Par la forme large et évasée de sa coupe, il ressemble davantage à nos ciboires modernes. Les émaux qui le décorent sont d’une transparence et d’une finesse surprenante, ainsi que d’une très grandes variétés. Des bandes de filigranes enrichies de perles courent sur la coupe et le pied, divisant le calice dans la hauteur en six compartiments. Le nœud qui unit la coupe à son pied est rond, couvert de filigranes d’or, de pierres et de losanges émaillés. On compte pour la décoration de ce vase sacré sept émeraudes, six grenats, cinq saphirs, un faux onyx, neuf agates, plusieurs cornalines, une pierre de jaspe, de la lave du Vésuve. Plusieurs de ces pierres précieuses et semi-précieuses sont gravées de représentations antiques, et semblent bien de ce fait avoir été des réemplois de pierres de l’Antiquité romaine : une cornaline est ainsi gravée d’un capricorne et d’un gouvernail, symboles de l’empereur Auguste qui était né sous le signe du capricorne ; une prase représente la Fortune trônant, tenant une corne d’abondance et le globe terrestre ; sur un grenat figure Apollon rayonnant, tenant une tête de cerf ; un jaspe vert enfin comporte la gravure de Mercure avec son caducée.

La hauteur totale du calice de saint Remy est de 17 cm et le diamètre de sa coupe de 15 cm. Sur le pied du calice a été gravée l’inscription latine suivante :

QUICUMQUE HUNC CALICEM INVADIAVERIT VEL AB ECCLESIA REMENSI ALIQUO MODO ALIENAVERIT ANATHEMA SIT. FIAT. AMEN.
Quiconque s’emparerait de ce calice ou l’aliénerait de l’Eglise de Reims de quelque manière que ce soit, qu’il soit anathème. Qu’il en soit ainsi. Amen.

Ce calice servait aux sacres des rois de France dans la cathédrale de Reims : c’est dans cette coupe que le roi nouvellement sacré communiait sous l’espèce du vin après l’archevêque. Lorsque le roi communiait au Précieux Sang avec le calice de saint Remy, une nappe de communion était tendue, tenue par le Grand Aumônier de France & le premier aumônier du Roi côté autel, et par deux princes de la famille royale côté nef (les comtes de Provence et d’Artois, frères du Roi, lors du sacre de Louis XVI). 25 rois de France y trempèrent leurs lèvres. Sur la patène qui lui était associée (qui est perdue depuis la révolution), l’archevêque de Reims mélangeait le saint chrême avec un peu de baume extrait de la Sainte Ampoule afin de procéder ensuite aux onctions du sacre.

Tous les anciens inventaires du Trésor de la cathédrale de Reims le désignent comme “calice de saint Remy”. Pourquoi cette désignation, alors que ce calice n’a probablement été exécuté que vers la fin du XIIème siècle ?

Tout d’abord, le Testament de saint Remy, évêque de Reims qui baptisa le roi Clovis, fait mention d’un calice donné par ce pontife à la cathédrale de Reims :

Le roi Clovis, d’illustre mémoire, dont j’ai parlé souvent, et que j’ai tenu sur les fonts de baptême, comme je l’ai dit plus haut, a daigné me donner un vase d’or de dix litres pour en faire ce que je jugerai à propos. J’ordonne qu’on en fasse pour toi, ô mon héritière, un ciborium en forme de tour et un calice orné de figures, et je veux qu’on y place l’inscription que j’ai fait mettre sur un calice d’argent de l’église de Laon. Ce que je ferai, si je vis assez longtemps ; et si je meurs, c’est vous, ô Loup, évêque, fils de mon frère, qui, par respect pour la dignité épiscopale, vous chargerez de ce soin”.

Notons que le ciborium dont fait état ce texte désigne dans la Gaule chrétienne un vase servant à la conservation de la réserve eucharistique. Toutefois, le calice du Vème siècle, réalisé sur l’ordre de saint Remy, fut hélas cédé (avec sa patène, une croix d’or couvertes de pierreries, plusieurs croix d’or et d’argent) par l’archevêque Hincmar de Reims (806 † 882) pour payer le rachat des captifs de Reims rançonnés par les Normands.

La thèse de M. l’Abbé Cerf au Congrès archéologique de France tenu à Reims en 1861, fut que le ciborium de saint Remy était devenu inutile en 1194, puisqu’à cette date, Alexandre, archidiacre de Reims fait don d’un vase en vermeil pour conserver le Saint Sacrement dans une nouvelle suspension eucharistique au dessus du maître autel ; ce ciborium fut fondu et converti en calice, les pierres actuelles pourraient du reste provenir de ce vase antique du Vème siècle réemployées pour l’occasion. Il n’est pas impossible non plus que l’inscription d’anathème qui orne le calice actuel garde le souvenir de l’inscription du calice originel exécuté sur l’ordre de saint Remy, son testament indiquant bien la présence d’une inscription à réaliser sur le calice.

Voici comment un inventaire de la cathédrale de Reims décrit en 1669 ce calice de saint Remy :

Un calice de sainct Remy, de fin or, garni de plusieurs pierres précieuses, tout à l’entour d’iceluy, avec une platine aussi d’or, faicte en l’année 1367, l’ancienne ayant été perdue. Les dicts calice et platine pèsent ensemble six marcs et six onces et demie. Sur le pied est l’inscription suivante : Quicumque hunc calicem invadiaverit vel ab hac ecclesia Remensi aliquo modo alienaverit anathema sit. Fiat. Amen.

Ce calice fut aliéné en 1792 par les Révolutionnaires et porté au district de Reims. Il aurait dû être fondu comme le fut probablement la patène de 1367 qui l’accompagnait, mais il aurait été oublié et fut finalement déposé au Muséum central des arts de la République au titre des œuvres dont la conservation paraissait importante pour les Sciences et les Arts, puis le précieux calice fut déposé au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale. L’empereur Napoléon III, à son passage à Reims, ayant appris que ce joyau du trésor de la cathédrale était conservé à Paris, le fit restituer à la cathédrale de Reims. Le 19 mars 1861, Mgr d’Arras, aumônier de l’empereur, le remit lui-même à l’archevêque de Reims, en présence du chapitre de la métropole, du conseil de fabrique et des autorités de la ville. Vous pouvez l’admirer aujourd’hui en visitant le Palais du Tau.

Programme de la Solennité du Très-Saint Rosaire de la Bienheureuse Vierge Marie

La victoire de Lépante peinte par Paul VéronèseSaint-Eugène, le dimanche 1er octobre 2023, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Cette fête de Notre-Dame du Très-Saint-Rosaire célèbre l’éclatante victoire navale obtenue le 7 octobre 1571 à Lépante (dans le golfe de Patras, en Grèce) par les armées chrétiennes de la Sainte Ligue, conduite par don Juan d’Autriche, contre les Turcs, pourtant très largement supérieurs en nombre, mais qui subissent une écrasante défaite : les Ottomans perdent plus de 30 000 hommes (sans compter ceux qui sont massacrés à terre par les Grecs révoltés), 192 de leurs vaisseaux sont capturés ou coulés (sur les 273 engagés) contre seulement une douzaine pour les chrétiens. 15 000 forçats chrétiens sont aussi libérés de leurs fers. Il s’agit probablement de la plus importante bataille navale de l’histoire.

Avant la bataille, afin d’implorer la protection céleste sur la flotte, le pape saint Pie V avait ordonné un jubilé solennel, un jeûne et la prière publique du Rosaire.

Le soir de la bataille, le pape va brusquement de son bureau à la fenêtre, où il semble contempler un spectacle. Puis il se retourne et dit aux prélats qui l’entourent : “Allons rendre grâce à Dieu : notre armée est victorieuse”. C’était le 7 octobre un peu avant 5 heures du soir, à l’heure où don Juan, victorieux, s’agenouillait sur le pont de son navire pour remercier Dieu de sa protection. La nouvelle de la victoire ne devait parvenir à Rome que 19 jours plus tard, le 26 octobre, confirmant ainsi la révélation faite au souverain pontife.

En commémoration de la glorieuse victoire de Lépante, Pie V ajoute aux Litanies de la très Sainte Vierge, une invocation supplémentaire : Auxilium christianorum, ora pro nobis – Secours des chrétiens, priez pour nous. Le Pape institue aussi la fête liturgique de Notre-Dame de la Victoire et fait insérer au Martyrologe romain à la date du 7 octobre la mention suivante :

“Mémoire de sainte Marie de la Victoire, que le souverain pontife Pie V ordonna de renouveler chaque année, à cause de l’insigne victoire navale remportée ce jour-là par les chrétiens sur les Turcs, grâce au secours de la Mère de Dieu.”

Grégoire XIII renouvelle en 1573 l’ordonnance de saint Pie V, ajoutant que désormais la fête aura lieu tous les premiers dimanches d’octobre, dans toutes les églises où se trouve un autel ou une chapelle sous l’invocation de Notre-Dame du Saint-Rosaire, et qu’elle portera désormais ce même nom. Répondant à l’instante prière de la Reine Marie-Anne, le pape Clément X étend en 1671 la fête du Saint-Rosaire à toute l’Espagne, sans condition. Clément XI étend en 1716 la fête du Saint-Rosaire à toute l’Eglise, en mémoire de la victoire obtenue en 1715 par Charles VI sur les Turcs, en Hongrie. Le 11 septembre 1887, Léon XIII ordonne de célébrer dans toute l’Eglise, sous le rite de seconde classe, ladite solennité et l’office de Notre-Dame du Rosaire fixé au premier dimanche d’octobre, en sorte que cette fête ne puisse être transférée à un autre jour, si ce n’est en cas d’occurrence d’un office de rite supérieur. La réforme de saint Pie X la fixe au 7 octobre en 1914, mais le 1er dimanche d’octobre reste le jour propre de la solennité externe de la fête.

Guglielmo Caccia (Il Moncalvo), Notre-Dame du Rosaire, circa 1608“Il est un rite pieux selon lequel, contre les dangers que court le monde, on récite l’Ave Maria autant de fois qu’il y a de psaumes de David, en faisant précéder chaque dizaine de l’Oraison dominicale. Avec notre Autorité apostolique, Nous approuvons ce Psautier de la Vierge. Chaque jour, le Rosaire procure des avantages aux chrétiens.” Urbain IV († 1264)
“Le Rosaire est le fouet du démon.” Adrien VI († 1523).
“Le Rosaire est un moyen donné par le Ciel pour apaiser la colère de Dieu.” Grégoire XIII (1573)
“Le Rosaire est un moyen merveilleux pour détruire le péché et recouvrer la grâce de Dieu.” Grégoire XIV († 1591)
“Le Rosaire est le trésor des grâces.” Paul V († 1621)
“Le Rosaire est le remède souverain aux erreurs et aux vices.” Benoît XII († 1730)
“Grande est la force d’une armée qui tient en main non l’épée mais le Rosaire.” Pie IX († 1878)

A la sainte messe :

  • Procession d’entrée: Litanies de la Sainte Vierge – Chant de Besançon
  • Introït – Inclina Domine (ton i.)
  • Kyriale : Missa IX Cum Iubilo – mémoire du XIXème dimanche après la Pentecôte
  • Epître : Proverbes VIII, 22-24 & 32-35 : Le Seigneur m’a possédée au commencement de ses voies ; avant qu’il créât aucune chose, j’étais dès lors.
  • Graduel – Propter veritatem (ton v.)
  • Alleluia – Solemnitas gloriosæ Virginis Mariæ (ton vii.)
  • Evangile : Luc I, 26-38 : L’ange étant entré où elle était, lui dit : Je vous salue, ô pleine de grâce ! le Seigneur est avec vous : vous êtes bénie entre les femmes.
  • Après l’homélie : extrait du deuxième mouvement du duo en Ré majeur de Joseph Haydn (1732 † 1809), maître de chapelle à Esterhaz et Eisenstadt
  • Credo III
  • Offertoire – In me gratia (ton viii.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Ave Maria – César Franck (1822 † 1890), organiste & maître de chapelle de la basilique Sainte-Clotilde
  • Après la Consécration : O salutaris Hostia de la Messe brève « Aux Chapelles » de Charles Gounod (1818 † 1893)
  • Pendant la communion : Magnificat H. 72 de Marc-Antoine Charpentier (c. 1645 † 1704), maître de chapelle de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV, des Jésuites puis de la Sainte Chapelle de Paris
  • Communion – Florete flores (ton i.)
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est XI
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Reine de France, priez pour nous – cantique d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse & de Notre-Dame-des-Victoires – harmonisation : Nicolas Vardon

IIndes vêpres de la solennité du Très-Saint Rosaire avec mémoire du XVIIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O sacrum convivium du VIIème ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1830.
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Tota pulchra es Maria, prose du Ier ton.
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium du Ier ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
  • Chant d’action de grâces : Laudate Dominum – Psaume CXVI du IInd ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1861.

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Programme de la fête de la Dédicace de saint Michel Archange, patron secondaire de la France

Saint Michel Archange terrassant le dragonSaint-Eugène, le vendredi 29 septembre 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

En 1424, l’Archange saint Michel se présente ainsi à sainte Jeanne d’Arc : “Je suis Michel, le protecteur de la France”.

Saint-Michel archange est le chef des armées angéliques ; son nom signifie Qui est comme Dieu ?. Il est cité à quatre reprises dans l’Écriture :

  1. Daniel X, 13 & 21 : Gabriel déclare à Daniel, lorsque celui-ci demande à Dieu de permettre la Juifs de retourner à Jérusalem : “Le prince du royaume des Perses m’a résisté vingt et un jours ; mais Michel, le premier d’entre les premiers princes, est venu à mon secours (…) Mais je t’annoncerai présentement ce qui est marqué dans l’écriture de la vérité ; et nul ne m’assiste dans toutes ces choses, sinon Michel, qui est ton prince.
  2. Daniel XII, 1 : l’ange parlant de la fin du monde et l’Antéchrist déclare : “En ce temps-là Michel, le grand prince, s’élèvera, lui qui est le protecteur des enfants de votre peuple ; et il viendra un temps tel qu’on n’en aura jamais vu un semblable, depuis que les peuples ont été établis jusqu’alors. En ce temps-là tous ceux de votre peuple qui seront trouvés écrits dans le livre, seront sauvés.”
  3. Epître de saint Jude 9 : “Cependant l’archange Michel dans la contestation qu’il eut avec le diable touchant le corps de Moïse, n’osa le condamner avec exécration ; mais il se contenta de dire : Que le Seigneur te réprime”. Saint Jude fait ici allusion à une ancienne tradition orale juive d’un différend entre Michel et Satan sur le corps de Moïse (Origène en parle dans son De Principiis III.2.2).
  4. Apocalypse XII, 7-9 : saint Jean évoque le grand combat eschatologique de Michel contre le diable : “Il y eut un grand combat dans le ciel : Michel et ses anges combattaient contre le dragon, et le dragon avec ses anges combattait contre lui. Mais ceux-ci furent les plus faibles ; et depuis ce temps-là ils ne parurent plus dans le ciel. Et ce grand dragon, cet ancien serpent qui est appelé le Diable et Satan, qui séduit tout le monde, fut précipité ; il fut précipité en terre, et ses anges avec lui.”

Suite à ces passages scripturaires, la tradition chrétienne attribue quatre offices à saint Michel : celui de lutter contre Satan, celui d’arracher les âmes des fidèles à la puissance de l’Ennemi, en particulier à l’heure de la mort, celui d’être le champion de l’Eglise militante, et en particulier des chevaliers chrétiens, enfin celui de conduire les âmes au jugement dernier (cf. l’offertoire de la messe des morts).

Dans le rit romain, la fête du 29 septembre est à l’origine la fête de la dédicace au Vème siècle d’une basilique située sur la via Salaria à 6 miles au Nord de Rome, dédiée à saint Michel & à tous les Anges, basilique qui disparut au cours du Xème siècle. Le Sacramentaire léonin place cette fête au 30 septembre sous le titre de Natale basilicae Angeli via Salaria et possède pas moins de cinq formulaires de messe pour ce jour, dont trois mentionnent explicitement saint Michel (les deux autres fêtant plus généralement tous les Anges). Le Sacramentaire gélasien donne la date du 29 septembre et appelle la fête S. Michaelis Archangeli tandis que le Sacramentaire grégorien l’appelle à la même date Dedicatio Basilionis S. Angeli Michaelis. Bien que conservant dans le missel romain l’antique titre de Dédicace de saint Michel Archange, la fête ne possède plus aucun caractère, ni au niveau des textes ni des rubriques, de fête de dédicace.

Les hymnes de l’office romain de ce jour ont été composée par saint Rhaban Maur de Fulda (c. 780 † 856), archevêque de Mayence. L’hymne des laudes mentionne en particulier les 3 archanges Michel, Gabriel & Raphaël.

Nous disons qu’il y a neuf ordres d’Anges. En effet, nous savons positivement par le témoignage de la sainte Écriture, qu’il y a : des Anges, des Archanges, des Vertus, des Puissances, des Principautés, des Dominations, des Trônes, des Chérubins et des Séraphins. Qu’il y ait des Anges et des Archanges, presque toutes les pages sacrées l’attestent ; quant aux Chérubins et aux Séraphins, il en est souvent question, comme on le sait, au livre des Prophètes. De plus, l’Apôtre saint Paul énumère les noms de quatre ordres dans ce passage de son Épître aux Éphésiens : “Au-dessus de toute Principauté, de toute Puissance, de toute Vertu, de toute Domination.” Il dit encore en écrivant aux Colossiens : “Soit les Trônes, soit les Puissances, soit les Principautés, soit les Dominations.” En joignant donc les Trônes aux quatre ordres dont il a parlé aux Éphésiens, on a cinq ordres ; et si l’on y ajoute les Anges et les Archanges, les Chérubins et les Séraphins, on trouve qu’il existe réellement neuf ordres d’Anges.
Sermon de saint Léon le Grand, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

A la sainte messe :

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Programme de la solennité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, patronne secondaire de la France

Saint-Eugène, le dimanche 24 septembre 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Mémoire du XVIIème dimanche après la Pentecôte

Ayant lu dans la Sainte Écriture cette invitation : “Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi”, elle voulut, dans son désir de plaire davantage au Très-Haut, devenir petite selon l’esprit, et, avec une confiance toute filiale, elle se livra pour toujours à Dieu, comme au plus aimant des Pères. Cette “voie de l’enfance spirituelle” selon la doctrine de l’Évangile, elle l’enseigna aux autres, spécialement aux novices qu’elle était chargée, par obéissance, de former aux vertus religieuses ; et ainsi, toute remplie d’un zèle apostolique, elle montra le chemin de la simplicité évangélique à un monde enflé d’orgueil et attaché aux vanités. Jésus, son Époux, l’enflamma profondément du désir de souffrir et dans son âme et dans son corps. Bien plus, considérant avec une extrême douleur, combien l’amour de Dieu est universellement rejeté, deux ans avant sa mort, elle s’offrit en victime à l’Amour très miséricordieux de Dieu. Alors, comme elle le rapporte elle-même, elle fut blessée d’une flamme du céleste feu. Enfin, consumée d’amour, ravie en extase, et murmurant avec une ferveur extrême : “Mon Dieu, je vous aime !” elle s’envola vers son Époux, le trente septembre de l’année mil huit cent quatre-vingt-dix-sept, étant âgée de vingt-quatre ans. La promesse qu’elle avait faite en mourant, de faire tomber sur la terre une perpétuelle pluie de roses, dès son entrée au Ciel elle l’a réalisée, et la réalise encore de nos jours, par d’innombrables miracles. C’est pourquoi le Souverain Pontife Pie XI l’a inscrite parmi les Vierges Bienheureuses et deux ans après, au cours du grand jubilé il l’a solennellement placée au nombre des Saintes, puis constituée et déclarée Patronne spéciale de tous les Missionnaires. Pie XII, accédant aux vœux de tous les évêques de France a établi et déclaré que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus serait auprès de Dieu patronne secondaire de toute la France.
Vie de sainte Thérèse, VIème leçon des vigiles nocturnes de sa fête, au second nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres de la solennité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus avec mémoire du XVIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O sacrum convivium du VIIème ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1830.
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Sub tuum præsidium, du Ier ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1830.
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium du Ier ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
  • Chant d’action de grâces : Laudate Dominum – Psaume CXVI du IInd ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1861.

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Sainte Thérèse secoure les soldats durant la Grande Guerre - Fusain de Pierre Léon Adolphe Annould de 1915.
Sainte Thérèse secoure les soldats durant la Grande Guerre – Fusain de Pierre Léon Adolphe Annould de 1915.

Programme du XVIème dimanche après la Pentecôte – saint Silouane l’Athonite – après-fête de la Nativité de la Mère de Dieu – dimanche avant l’Exaltation de la sainte Croix – ton 7

Saint Silouane l'AthoniteParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 24 septembre 2023 du calendrier grégorien, 11 septembre 2023 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VII de l’Octoèque. L’office de ce jour combine le XVIème dimanche après la Pentecôte, la fête de notre Vénérable Père Silouane l’Athonite, l’après-fête de la Nativité de la Mère de Dieu et le dimanche avant la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix.

Saint Silouane l’Athonite (Силуан Афонский) est né en 1866 en Russie, dans le village de Chovskoïé (gouvernement de Tambov) et s’appelle à sa naissance Syméon Ivanovitch Antonov. Il grandit dans une famille paysanne pieuse : outre le père et la mère elle se compose de cinq garçons et deux filles.Dès son plus jeune âge, il montre un vif intérêt pour la foi chrétienne. Son père Ivan, un homme sans instruction, mais plein de douceur et de sagesse, le marque tout particulièrement : alors qu’il sera déjà un moine confirmé, saint Silouane déclarera : “Je ne suis pas parvenu à la mesure de mon père”, ou encore “j’aimerais avoir un starets comme lui.”

Il a dix-neuf ans quand il trouve la foi. Il pense sans cesse à Dieu et prie beaucoup en versant des larmes. Il sent qu’il change intérieurement et éprouve un attrait pour la vie monastique. Mais son père lui refuse la permission de se rendre au Monastère des Grottes de Kiev : “Fais d’abord ton service militaire, ensuite tu seras libre d’y aller.” Cette ferveur religieuse exceptionnelle ne dure cependant que trois mois puis Syméon se remet à vivre comme les autres jeunes gens de son village.

Après quelques mois de vie dissolue, et alors qu’il est assoupi dans un léger sommeil, Syméon voit un serpent qui se glisse dans sa bouche et pénètre dans son corps. Il se réveille en proie à un violent dégoût et entend aussitôt une voix d’une beauté et d’une douceur extraordinaire : “Tu as avalé un serpent en rêve et cela te répugne. De même je n’aime pas voir ce que tu fais.” Bouleversé Syméon a aussitôt la conviction profonde que cette voix est celle de la Sainte Vierge. Jusqu’à la fin de ses jours, il rendra grâce à la Mère de Dieu qui a daigné le visiter et le relever dans sa chute. “Maintenant j’ai vu combien le Seigneur et la Mère de Dieu ont pitié des hommes.”

Cet épisode de sa vie survient juste avant son entrée au service militaire, où il est sert pendant cinq ans au bataillon du génie de la Garde impériale. Vers la fin de son service, il se rend avec le secrétaire de sa compagnie chez saint Jean de Cronstadt pour lui demander ses prières et sa bénédiction. Il lui laisse écrit ces quelques mots: “Mon père, je veux devenir moine. Priez pour que le monde ne me retienne pas.”

Après avoir quitté l’armée en 1892, il se rend au Mont-Athos, où il entre au monastère de Saint-Panteleimon – le Rossikon, l’immense monastère des Russes, qui compte alors 2000 moines et une population de 9000 ouvriers et pèlerins.

La vie monastique de notre saint est caractérisée par une intense lutte spirituelle. Il est profondément conscient de sa propre indignité et de sa lutte contre les passions et les tentations. Sa prière incessante et sa recherche de la grâce divine sont au cœur de sa spiritualité.

Encore novice, il est dans sa cellule, en fin d’après-midi, avant les Vêpres, et pense : “Dieu est inexorable, on ne peut pas le fléchir !” Il éprouve alors un sentiment de délaissement absolu ; son âme est plongée dans les ténèbres d’une angoisse infernale. Mais voici qu’en réponse à sa détresse, le Seigneur apparait au jeune novice pendant les Vêpres dans la chapelle du saint Prophète Elie, à droite des Portes Royales, là où se trouve l’icône du Sauveur : Silouane voit le Christ Vivant. Le doux regard du Christ rayonnant de joie, pardonnant tout et infiniment bon attire à lui son être tout entier.

Après cette apparition, quinze années d’alternance de grâce et d’abandon commencent. Entre temps il fait profession monastique sous le nom de Silouane (Sylvain en français), en l’honneur de saint Silouane le Grand. Il écrira : “Si le Seigneur ne m’avait fait connaitre au commencement de quel amour il aime les hommes, je n’aurais jamais supporté une seule de ces nuits, et j’en ai eu une multitude.”

Saint Silouane l'Athonite vers 1930Vers 1906, au cours d’une de ces nuits terribles de déréliction a lieu l’épisode le plus célèbre de la vie de saint Silouane. Ne parvenant pas malgré ses efforts, à la prière pure, Silouane se lève pour faire des métanies, mais l’immense silhouette d’un démon s’interpose devant les icônes attendant qu’il s’incline devant lui. Silouane s’assied à nouveau, le coeur douloureux et fait cette prière : “Seigneur, Tu vois que les démons m’empêchent de prier avec un esprit pur. Inspire-moi ce que je dois faire pour que les démons me quittent.”
Et le Seigneur lui répond dans son âme : “Les âmes orgueilleuses souffrent toujours des démons.”
“Seigneur, apprends-moi ce que je dois faire pour que mon âme devienne humble.”
Et de nouveau, dans son coeur, il reçoit cette réponse : “Tiens ton esprit en enfer, et ne désespère pas.”

Dans ses paroles et ses écrits, saint Silouane met en valeur d’une part le rôle du Saint-Esprit dans la vie spirituelle, d’autre part l’immense amour qu’il nous faut porter à tout homme. Voici quelques citations de notre saint :

Dieu et toutes les choses célestes ne peuvent être connu qu’à travers le Saint Esprit.

Le Seigneur a un immense amour pour l’homme qu’il nous est donné de connaitre dans le Saint Esprit.

Le Saint Esprit est l’esprit d’humilité, de paix et d’intégrité ; le Saint Esprit est l’esprit de compassion et d’amour des ennemis.

Autrefois je pensais que le Seigneur n’accomplissait de miracles qu’en réponse aux prières des saints, mais, maintenant, j’ai compris que le Seigneur fait aussi des miracles pour le pécheur aussitôt que son âme s’humilie. Plusieurs, par inexpérience, disent que tel saint a fait un miracle, mais j’ai compris que c’est le Saint-Esprit demeurant en l’homme qui accomplit les miracles.

Il y a des hommes qui souhaitent à leurs ennemis et aux ennemis de l’Église les peines et les tourments du feu éternel. Ils ne connaissent pas l’amour de Dieu en pensant ainsi. Qui a l’amour et l’humilité du Christ pleure et prie pour tout le monde.

Seigneur, de même que tu as prié pour tes ennemis, de même enseigne-nous par ton Saint Esprit à les aimer et à prier pour eux avec des larmes. Ceci est cependant bien difficile pour nous, pécheurs, si ta grâce n’est pas avec nous !

Si la grâce de l’Esprit Saint habite le cœur d’un homme, même en une mesure infime, cet homme pleure pour tous les hommes ; il a plus encore pitié de ceux qui ne connaissent pas Dieu ou qui lui résistent. Il prie pour eux jour et nuit afin qu’ils se convertissent et reconnaissent Dieu. Le Christ priait pour ceux qui le crucifiaient : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc XXIII, 34). Étienne, lui aussi, priait pour ses persécuteurs afin que Dieu ne leur impute pas ce péché… (Actes VII, 60). Il faut prier pour nos ennemis si nous voulons conserver la grâce, car celui qui n’a pas compassion du pécheur n’a pas en lui la grâce du Saint Esprit. Louange et grâce à Dieu et à sa grande miséricorde, car il nous a accordé, à nous autres hommes, la grâce de l’Esprit Saint.

Grâce aux moines, la prière ne cesse jamais sur la terre, et là est leur utilité pour le monde. Le monde tient grâce à la prière. Si la prière cessait, le monde périrait.

Le Saint-Esprit unit tous les hommes, et c’est pourquoi les Saints nous sont proches. Lorsque nous les prions, alors, par le Saint-Esprit, ils entendent nos prières et nos âmes sentent qu’ils prient pour nous.

Il meurt le 11 (/24) septembre 1938, pendant le chant des matines.

Saint Silouane est canonisé comme saint par le Patriarche de Constantinople le 26 novembre 1987. Il est depuis devenu une figure vénérée par de nombreux chrétiens en Russie comme dans le reste du monde.

*

Dans le rit byzantin, la fête de la Nativité de la Mère de Dieu est l’une des douze grandes fêtes de l’année liturgique. Elle est précédée d’un jour d’avant-fête (le 7 septembre) et de quatre jours d’après-fête (clôture de la fête le 12 septembre).

Cette fête, probablement d’origine hiérosolomytaine, semble avoir été introduite dans le synaxaire de Constantinople par l’empereur Maurice (582 † 602). Saint Jean Damascène (c. 676 † 749) en fait mention dans ses homélies, de même Saint André de Crète (660 † 740) :

Aujourd’hui comme pour des noces, l’Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd’hui, dans tout l’éclat de sa noblesse immaculée, l’humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l’état primitif. Aujourd’hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n’a pas de mère, née elle-même de l’infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd’hui est apparu l’éclat de la pourpre divine, aujourd’hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd’hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d’Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd’hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l’ordre de Melchisédech, le sacerdoce d’Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd’hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.

Le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier (c. 650 † 701) introduisit cette fête à Rome dans le rit romain, faisant précéder la messe d’une procession ; fait curieux (qui n’est pas isolé), le tropaire de l’office byzantin de la fête a été traduit en latin et sert d’antienne de Magnificat des secondes vêpres romaines. Saint Serge Ier mourut du reste le 8 septembre 701.

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Le dimanche avant la fête de l’Exaltation de la Croix est caractérisé par un prokimenon, une épître, un alléluia et un évangile propres, qui exaltent par leurs textes la Croix de Notre Seigneur et préparent à la célébration de cette grande fête.

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Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Martyr. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’avant-fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de l’avant-fête.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 7, 4 tropaires des 7ème & 8ème ode du [premier] canon de la fête, œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), & 4 tropaires de la 6ème ode du canon du Vénérable Père :
1. Il est beau à voir & bon à manger, * le fruit qui a causé mon trépas ; * mais le Christ est cet arbre de vie * dont je puis manger sans mourir ; * & je crie avec le bon Larron : ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
2. Dieu de tendresse, mis en croix, tu effaças * la cédule de l’antique péché d’Adam ; * de l’erreur tu sauvas l’ensemble des mortels : ** aussi nous te chantons, Bienfaiteur & Seigneur.
3. Sur le croix, Dieu de tendresse, tu clouas nos péchés, * par ta mort tu triomphas de la mort ; * d’entre les morts tu éveillas les trépassés ; ** aussi nous nous prosternons devant ta sainte Résurrection.
4. Dans les oreilles d’Eve le serpent injecta son venin, * mais le Christ sur l’arbre de la croix * fit jaillir pour le monde la douceur de la vie. ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
5. Les manifestations matérielles n’ont pas permis à Moïse, le législateur, * de comprendre ton grand mystère, ô Très-Pure, * mais ces symboles lui ont enseigné à ne pas penser de manière terrestre. * C’est pourquoi, étonné par le miracle, il disait : ** Béni est le Dieu de nos pères.
6. Le chœur divin te nomma Montagne, Échelle et Porte céleste. * De toi s’est détachée la Pierre sans l’aide de mains d’homme. * Tu es la porte par laquelle est passé le Seigneur, ** le Dieu de nos pères qui fait des merveilles.
7. Le sanctuaire prédestiné de notre réconciliation avec Dieu commence maintenant son existence. * Elle doit enfanter le Verbe qui nous apparaît dans la lourdeur de la chair. * Nous qui, par Lui, du non-être avons été amenés à l’être, ** nous le chantons et l’exaltons dans tous les siècles.
8. L’abolition de l’infécondité * a mis un terme à l’impuissance du monde à produire le bien ; * elle a clairement montré le miracle de la venue du Christ parmi les hommes. * Nous qui, par Lui, du non-être avons été amenés à l’être, ** nous Le chantons et L’exaltons dans tous les siècles.
9. Hiérarques et prêtres, * moines et tout le peuple, * réjouissez-vous et glorifiez en choeur Dieu et Sa Mère très pure : * un encens nouveau monte devant le trône des cieux pour notre protection,** — c’est Silouane, prière pure, brûlant de la flamme de l’Esprit Saint.
10. Réjouis-toi, Mont Athos, * toi et tous tes habitants ascètes, * et acclamez Dieu par des psaumes, des chants et des hymnes spirituels : * que ton fidèle serviteur soit bien accueilli devant ta face, ** car par ses prières une nouvelle grâce a été accordée à la Sainte Église.
11. Accourez tous, fidèles, vous joindre aux ascètes de la Sainte Montagne, et honorons par nos éloges la mémoire du juste en disant : Exaltez le Seigneur notre Dieu et prosternez-vous devant sa Sainte Montagne, car il est admirable celui qui repose en ses saints.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 7 : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde !
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, * a annoncé la joie à tout l’univers, * car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, * qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; ** et en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.
3. Tropaire du Vénérable Père, ton 2 : Enflammé du zèle de l’amour des séraphins pour le Seigneur * et de Jérémie qui pleura pour le peuple * le fervent imitateur, * ô tout bénit Père Silouane, * entendant l’appel de la Mère du Seigneur des Hauteurs, * avec un sage courage tu recracha le serpent du péché * et t’arrachas des griffes du monde vers la montagne de l’Athos, * où en labeurs et prières, cimentés par les larmes, * tu acquis en abondance la grâce de l’Esprit-Saint * avec lequel nos cœurs sont enflammés. * Etant raffermis par toi, nous clamons avec componction : * Mon Seigneur, ma Vie et la Joie de Tes saints, ** sauve le monde et nous de toutes cruautés.
4. Kondakion du dimanche, ton 7 : La puissance de la mort ne peut plus retenir les hommes, * car le Christ est descendu pour briser et détruire sa force. * Les enfers sont enchaînés, * les prophètes en chœur se réjouissent et disent : * Le Sauveur est apparu aux croyants. ** Venez, fidèles, prendre part à la Résurrection.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Vénérable Père, ton 2 : Epoustouflant prédicateur de l’humilité * et illumination réchauffée par l’amour du Saint-Esprit pour l’humanité : * ô Silouane, bien-aimé de Dieu, * l’Eglise de Russie se réjouit en tes œuvres. * De même, tous les moines de la montagne Athonite et tout le peuple chrétien * se réjouissent, se tournant vers Dieu avec l’amour des enfants. * Supplie Le pour nous, toi qui a vu Dieu et est égal aux Anges, * que nos âmes s’enflamment de ton amour afin qu’elles soient sauvées.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la fête, ton 4 : Joachim et Anne ont été délivrés de l’opprobre de la stérilité, * et Adam et Ève de la corruption de la mort, * en ta sainte nativité, ô Très-pure. * Délivré de la condamnation pour ses péchés, ton peuple célèbre ta nativité et te clame : ** La femme stérile enfante la Mère de Dieu qui nourrit notre vie.

Prokimen
Du dimanche avant la Croix, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
Du Vénérable Père, ton 7 :
℟. Elle a du prix aux yeux du Seigneur, la mort de ses serviteurs (Psaume 115, 5).]

Epîtres
Du dimanche avant la Croix: Galates (§ 215) VI, 11-18.
Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est mort, crucifié pour moi, comme je suis mort, crucifié pour le monde !
Du jour : 2 Corinthiens (§ 181) VI, 1-10.
Mais agissant en toutes choses comme des ministres de Dieu, nous nous rendons recommandables par une grande patience dans les maux, dans les nécessités, et dans les extrêmes afflictions.
Du Vénérable Père : Galates (§ 213) V, 22 – VI, 2.
Si nous vivons par l’Esprit, conduisons-nous aussi par l’Esprit.

Alleluia
Du dimanche avant la Croix, ton 1 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
Du Vénérable Père, ton 6 :
℣. Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur, et qui a une grande affection pour ses commandements (Psaume 111, 1).

Evangiles
Du dimanche avant la Croix : Jean (§ 9) III, 13-17.
De l’avant-fête : Matthieu (§ 105) XXV, 14-30.
Son maître lui répondit : Ô bon et fidèle serviteur, parce que vous avez été fidèle en peu de chose, je vous établirai sur beaucoup : entrez dans la joie de votre seigneur.
Du Vénérable Père : Luc (§ 24) VI, 17–23.
Et tout le peuple tâchait de le toucher, parce qu’il sortait de lui une vertu qui les guérissait tous.

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique, de la fête
Verset : Magnifie, ô mon âme, la très glorieuse nativité de la Mère de Dieu.
Hirmos de la 9ème ode du second canon de matines, œuvre de saint André de Crète, évêque de Gortyne (c. 660 † 740) : Étrangères aux mères, la virginité,* et étranger aux vierges, l’enfantement ; * mais en toi, Mère de Dieu, * les deux merveilles sont unies * et toutes les familles des nations, ** d’âge en âge nous te magnifions.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Du saint : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du Samedi des Quatre-Temps de septembre

Samedi des Quatre-Temps de SeptembreSaint-Eugène, le samedi 23 septembre 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 9h30.

> Catéchisme sur les Quatre-Temps

Que signifie le figuier, sinon la nature humaine ? Que signifie, que montre la femme courbée, si ce n’est la même nature ? Cette nature a été, et bien plantée comme le figuier, et bien créée comme la femme : mais tombée de son plein gré dans la faute, elle ne conserve pas le fruit des soins de son maître ni l’état de rectitude. Se jetant en effet vers le péché de sa volonté, elle a perdu la droiture parce qu’elle n’a pas voulu porter les fruits de l’obéissance. Elle, créée à l’image de Dieu, en ne persistant pas dans sa dignité, a dédaigné de conserver l’état dans lequel elle avait été plantée ou créée. C’est pour la troisième fois que le maître de la vigne vient au figuier, parce qu’il a recherché le genre humain avant la loi, sous la loi, sous le règne de la grâce : en l’attendant, en l’avertissant, en le visitant.
Homélie de saint Grégoire, pape, IInde leçon des vigiles nocturnes de ce samedi.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour
  • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
  • Offertoire Dómine, Deus salútis meæ, chanté avec ses antiques versets
  • Sanctus XVIII
  • A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
  • Agnus Dei XVIII
  • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume LXXX
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Bénédictions des Trois Enfants dans la fournaise – Vème ton

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Programme du Vendredi des Quatre-Temps de septembre

Vendredi des Quatre-Temps de septembreSaint-Eugène, le vendredi 22 septembre 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

> Catéchisme sur les Quatre-Temps

Si donc nous faisons des œuvres bonnes, qui répandent dans l’Église l’odeur d’une bonne réputation, que faisons-nous en ce qui concerne le corps du Seigneur, sinon de l’inonder de parfum ? Mais la femme se tint aux pieds de Jésus : nous nous mettons devant les pieds du Seigneur quand nous nous opposons à ses voies par nos péchés ; mais si nous nous convertissons après nos fautes et embrassons une pénitence sincère, alors nous nous tenons en arrière, à ses pieds, car nous voulons suivre ses pas au lieu de les arrêter. La femme arrose ses pieds de ses larmes : ce que nous faisons aussi vraiment si, par un sentiment de compassion, nous nous inclinons vers le moindre des membres du Seigneur, si nous prenons part à la souffrance de ses saints dans la tribulation ; si, leur tristesse, nous la considérons comme notre tristesse.
Homélie de saint Grégoire, pape, IInde leçon des vigiles nocturnes de ce vendredi.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour
  • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
  • Commémoraison de la fête de saint Lin, pape et martyr
  • Offertoire Benedic, chanté avec ses antiques versets
  • Sanctus XVIII
  • A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
  • Agnus Dei XVIII
  • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume CXVIII
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Benedic anima mea (Psaume CII, 2) et Psaume XCVI – Vème ton

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