Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de la fête de la Dédicace de saint Michel Archange, patron secondaire de la France

Saint Michel Archange terrassant le dragonSaint-Eugène, le dimanche 29 septembre 2023, messe solennelle en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

En 1424, l’Archange saint Michel se présente ainsi à sainte Jeanne d’Arc : « Je suis Michel, le protecteur de la France ».

Saint-Michel archange est le chef des armées angéliques ; son nom signifie Qui est comme Dieu ?. Il est cité à quatre reprises dans l’Écriture :

  1. Daniel X, 13 & 21 : Gabriel déclare à Daniel, lorsque celui-ci demande à Dieu de permettre la Juifs de retourner à Jérusalem : « Le prince du royaume des Perses m’a résisté vingt et un jours ; mais Michel, le premier d’entre les premiers princes, est venu à mon secours (…) Mais je t’annoncerai présentement ce qui est marqué dans l’écriture de la vérité ; et nul ne m’assiste dans toutes ces choses, sinon Michel, qui est ton prince.
  2. Daniel XII, 1 : l’ange parlant de la fin du monde et l’Antéchrist déclare : « En ce temps-là Michel, le grand prince, s’élèvera, lui qui est le protecteur des enfants de votre peuple ; et il viendra un temps tel qu’on n’en aura jamais vu un semblable, depuis que les peuples ont été établis jusqu’alors. En ce temps-là tous ceux de votre peuple qui seront trouvés écrits dans le livre, seront sauvés. »
  3. Epître de saint Jude 9 : « Cependant l’archange Michel dans la contestation qu’il eut avec le diable touchant le corps de Moïse, n’osa le condamner avec exécration ; mais il se contenta de dire : Que le Seigneur te réprime ». Saint Jude fait ici allusion à une ancienne tradition orale juive d’un différend entre Michel et Satan sur le corps de Moïse (Origène en parle dans son De Principiis III.2.2).
  4. Apocalypse XII, 7-9 : saint Jean évoque le grand combat eschatologique de Michel contre le diable : « Il y eut un grand combat dans le ciel : Michel et ses anges combattaient contre le dragon, et le dragon avec ses anges combattait contre lui. Mais ceux-ci furent les plus faibles ; et depuis ce temps-là ils ne parurent plus dans le ciel. Et ce grand dragon, cet ancien serpent qui est appelé le Diable et Satan, qui séduit tout le monde, fut précipité ; il fut précipité en terre, et ses anges avec lui. »

Suite à ces passages scripturaires, la tradition chrétienne attribue quatre offices à saint Michel : celui de lutter contre Satan, celui d’arracher les âmes des fidèles à la puissance de l’Ennemi, en particulier à l’heure de la mort, celui d’être le champion de l’Eglise militante, et en particulier des chevaliers chrétiens, enfin celui de conduire les âmes au jugement dernier (cf. l’offertoire de la messe des morts).

Dans le rit romain, la fête du 29 septembre est à l’origine la fête de la dédicace au Vème siècle d’une basilique située sur la via Salaria à 6 miles au Nord de Rome, dédiée à saint Michel & à tous les Anges, basilique qui disparut au cours du Xème siècle. Le Sacramentaire léonin place cette fête au 30 septembre sous le titre de Natale basilicae Angeli via Salaria et possède pas moins de cinq formulaires de messe pour ce jour, dont trois mentionnent explicitement saint Michel (les deux autres fêtant plus généralement tous les Anges). Le Sacramentaire gélasien donne la date du 29 septembre et appelle la fête S. Michaelis Archangeli tandis que le Sacramentaire grégorien l’appelle à la même date Dedicatio Basilionis S. Angeli Michaelis. Bien que conservant dans le missel romain l’antique titre de Dédicace de saint Michel Archange, la fête ne possède plus aucun caractère, ni au niveau des textes ni des rubriques, de fête de dédicace.

Les hymnes de l’office romain de ce jour ont été composée par saint Rhaban Maur de Fulda (c. 780 † 856), archevêque de Mayence. L’hymne des laudes mentionne en particulier les 3 archanges Michel, Gabriel & Raphaël.

Nous disons qu’il y a neuf ordres d’Anges. En effet, nous savons positivement par le témoignage de la sainte Écriture, qu’il y a : des Anges, des Archanges, des Vertus, des Puissances, des Principautés, des Dominations, des Trônes, des Chérubins et des Séraphins. Qu’il y ait des Anges et des Archanges, presque toutes les pages sacrées l’attestent ; quant aux Chérubins et aux Séraphins, il en est souvent question, comme on le sait, au livre des Prophètes. De plus, l’Apôtre saint Paul énumère les noms de quatre ordres dans ce passage de son Épître aux Éphésiens : « Au-dessus de toute Principauté, de toute Puissance, de toute Vertu, de toute Domination. » Il dit encore en écrivant aux Colossiens : « Soit les Trônes, soit les Puissances, soit les Principautés, soit les Dominations. » En joignant donc les Trônes aux quatre ordres dont il a parlé aux Éphésiens, on a cinq ordres ; et si l’on y ajoute les Anges et les Archanges, les Chérubins et les Séraphins, on trouve qu’il existe réellement neuf ordres d’Anges.
Sermon de saint Léon le Grand, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres de la fête de la fête de la Dédicace de saint Michel Archange avec mémoire de saint Jérôme et du XIXème dimanche après la Pentecôte.

  • Motet d’exposition : Panis angelicus du Ier ton – plain-chant
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton.
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium du Ier ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo nancéen, du Ier ton.
  • Chant d’action de grâces : Antienne Angeli Domini et Psaume CXVI – ton pérégrin

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Programme du XIVème dimanche après la Pentecôte – Après-fête de l’Exaltation de la sainte Croix – sainte Euphémie – ton 5

Sainte Euphémie de ChalcédoineParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 29 septembre 2024 du calendrier grégorien – 16 septembre 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour :
– l’après-fête de l’universelle Exaltation de la précieuse & vivifiante Croix, laquelle célèbre la restitution de la vraie Croix et sa réinstallation à Jérusalem en 627, la précieuse relique étant rendue par les Perses à l’Empereur Héraclius à la suite de sa victoire de Ninive,
– la fête de la sainte et illustre mégalomartyre Euphémie, qui reçut la palme du martyre vers l’an 304.

Sainte Euphémie est honorée du titre rare de mégalomartyre (grande martyre). Dans le rit byzantin, elle est fêtée à deux reprises au cours de l’année : le jour de son martyre, le 16 septembre, et le 11 juillet. Sainte Euphémie était de Chalcédoine et fut martyrisée avec un luxe d’épreuves & de souffrances durant la persécution de Dioclétien ; sur son tombeau fut édifiée une grande basilique. C’est dans cette basilique de Chalcédoine que se tint le IVème concile œcuménique. Selon l’historien Nicéphore, les pères du concile, après des jours de discussions sans fin, décidèrent de demander à Dieu de trancher sur la question de la double nature (humaine et divine) du Christ. Chacun des deux camps déposa dans la tombe d’Euphémie l’exposé de sa doctrine, et les pères se mirent en prière. Quand ils ouvrirent le tombeau, la thèse orthodoxe se trouvait sur la poitrine de la sainte, et la thèse hérétique à ses pieds. C’était le 11 juillet 451. La deuxième fête de sainte Euphémie commémore donc ce miracle.

Sainte Euphémie fut tenue très tôt en grand honneur tant en Orient qu’en Occident. Saint Ambroise de Milan parle ainsi de sainte Euphémie :

Cette illustre vierge, cette glorieuse Euphémie, conserva la gloire de la virginité et mérita de recevoir la couronne du martyre. Priscus son adversaire est vaincu. Cette vierge sort intacte d’une fournaise ardente, les pierres les plus dures reviennent à l’état de cendre ; les bêtes féroces s’adoucissent et se baissent devant elle. Sa prière lui fait surmonter toute espèce de supplice. Percée en dernier lieu par la pointe du glaive, elle quitte sa chair qui était sa prison pour se joindre avec liesse aux chœurs célestes. Que cette vierge sacrée, Seigneur, protège votre Église ; qu’elle prie pour nous qui sommes pécheurs : puisse cette vierge pure nourrie dans votre maison vous présenter nos vœux.

Sainte Euphémie est également fêtée au 16 septembre – jour de sa naissance au ciel – par le rit romain :

A Chalcédoine, l’anniversaire de sainte Euphémie, vierge & martyre. Sous l’empereur Dioclétien & le proconsul Prisque, elle supporta courageusement pour le Christ les tortures, la prison, les fouets, les supplices de la roue & du feu, le poids des pierres, les bêtes, la flagellation, les scies aiguës, les poêles bouillantes. De nouveau ramenée à l’amphithéâtre pour y être exposée aux bêtes, comme elle priait le Seigneur de recevoir son âme, une de ces bêtes mordit son saint corps, tandis que les autres léchaient ses pieds, et elle remit à Dieu son âme immaculée.
Martyrologe romain au 16 septembre.

A matines

Versets du matin, ton 5
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection. (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire de la mégalomartyre, ton 4 : Ta brebis, ô Jésus, Euphémie, * crie d’une voix forte : * « Mon époux, c’est toi que j’aime, * c’est pour te chercher que je combats, * c’est avec toi que je suis crucifiée * et ensevelie par ton baptême. * Pour toi je souffre, afin de régner avec toi. * Pour toi je meurs, afin de vivre en toi. * Accueille, comme victime sans tache, * celle qui par amour est immolée pour Toi ». ** Par son intercession, parce que tu es miséricordieux, sauve nos âmes.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Tropaire de la fête, ton 1 : Sauve, Seigneur, ton peuple, * et bénis ton héritage, * accorde aux chrétiens orthodoxes * la victoire sur les ennemis, * et sauvegarde les tiens ** par ta Croix.

Tropaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 5
L’esprit troublé par la vue de l’ange * et l’âme illuminée par la divine résurrection, * les femmes myrrhophores portèrent la bonne nouvelle aux apôtres : * Annoncez parmi les nations la résurrection du Seigneur ** qui nous assiste par des miracles et nous accorde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 5 :
℟. Lève-toi, Seigneur mon Dieu, que ta main soit exaltée, * car Tu régneras pour les siècles (Psaume IX, 33 & 37).
℣. Je te confesserai, Seigneur, de tout mon cœur, je raconterai toutes tes merveilles (Psaume IX, 1).

IIIème évangile de la Résurrection : Marc (§ 71) XVI, 9-20.
Et il leur dit : Allez par tout le monde, prêchez l’Évangile à toutes les créatures.

Chant de la Résurrection (une fois). Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.

Canon

Canon de la Résurrection, ton 5 (4 tropaires), de la Mère de Dieu, ton 5 (2 tropaires), de la fête (4 tropaires) & de la Mégalomartyre (4 tropaires), œuvre de saint Jean Damascène, avec l’acrostiche (à l’exception des théotokia): De l’illustre Euphémie je veux faire l’éloge. Catavasies de la Croix.

Après la 3ème ode : Kondakion de la fête, ton 4 : Toi qui t’es volontairement élevé sur la croix, * accorde tes miséricordes au nouveau peuple * au nouveau peuple appelé de ton nom * accorde tes miséricordes ô Christ Dieu ; * donne ta force aux chrrétiens orthodoxes, * donne-leur la victoire sur l’Ennemi ; que ton alliance leur soit une arme de paix, ** une invincible victoire.
Kondakion de la mégalomartyre, ton 4 : En ton martyre tu as bien combattu, * après ta mort tu nous sanctifiés * par les flots de tes miracles, Euphémie ; * c’est pourquoi nous vénérons ta sainte dormition, * nous tenant avec foi près de tes reliques sacrées * afin de préserver nos âmes de toute maladie ** et de puiser la grâce des miracles auprès de toi.

Après la 6ème ode : Kondakion du dimanche, ton 5 : Tu es descendu aux enfers, ô mon Sauveur, * tu as brisé leurs portes, comme Tout-Puissant, * avec toi tu as ressuscité les morts, comme Créateur ; * et tu as brisé l’aiguillon de la mort * et Adam a été délivré de la malédiction, ô Ami des hommes. * Aussi te clamons-nous : ** Sauve-nous, Seigneur.

A la 9ème ode : chant du Magnificat.

Les Laudes, ton 5

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (impair), ton 5

Conclusion des matines

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Programme du pèlerinage paroissial à Vivières auprès de sainte Clotilde

Saint Clotilde, reine de FranceEglise paroissiale Sainte-Clotilde de Vivières, le samedi 27 septembre 2024, grand’messe en rit romain traditionnel à 11h, procession à la source de saint Clotilde à 14h30, vénération des reliques et vêpres à 16h.

L’église de Sainte-Clotilde de Vivières fut une ancienne collégiale médiévale transformée en abbaye de l’Ordre de Prémontré en 1126. Elle conserve des reliques insignes de sainte Clotilde, reine de France et veuve, depuis que les chanoines de Sainte-Geneviève s’y réfugièrent durant les invasions normandes : son chef et sa dextre.

Sainte Clotilde est une princesse burgonde, fille du roi Chilpéric II de Burgondie. Elle devint reine de France par son union avec le roi Clovis, union célébrée à Soissons vers la fin du Vème siècle. Grâce à ses prières, son époux Clovis, d’abord païen, accueillit la foi au Christ et reçut le saint baptême avec 3000 de ses hommes à Reims en la fête de Noël 496. Après la mort du roi, elle se retira pieusement près de la basilique de Saint-Martin de Tours, ne voulant plus être considérée comme reine, mais comme servante de Dieu. Sa fête est célébrée le 3 juin de chaque année.

Prions Saint Clotilde, reine de France, pour que la foi refleurisse dans notre pays en ces temps funestes.

A la sainte messe :

  • Plain-chant de la Messe votive de sainte Clotilde, reine de France & veuve, (au propre de Paris) avec mémoire de saint Wenceslas, martyr
  • Kyrie : de la Missa secunda (1599) de Hans Leo Hassler von Roseneck (1564 † 1612), organiste de la cathédrale d’Augsbourg et archimusicien de la cité de Nuremberg
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Ad honórem summi regis – prose de la messe de sainte Clotilde dans l’ancien rit parisien – musique transcrite depuis un manuscrit de l’office et de la vie de sainte Clotilde écrit pour la reine de France Jeanne de Bourgogne (c. 1293 † 1349), épouse du roi Philippe VI (1293 † 1350), petite-fille de saint Louis
  • Sanctus : de la Missa secunda de Hans Leo Hassler von Roseneck
  • A l’élévation : Benedictus de la Missa secunda de Hans Leo Hassler von Roseneck
  • Agnus Dei : de la Missa secunda de Hans Leo Hassler von Roseneck
  • Prière pour la France, sur le VIème ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Gaude Mater Ecclesiæ – hymne des des premières vêpres de sainte Clotilde dans l’ancien rit parisien – airs des Jésuites de 1623 (Airs sur les Hymnes sacrez, Odes et Noëls pour chanter au catéchisme – musique attribuée au R.P. Charles d’Ambleville, s.j. († 1637)

Premières vêpres de la fête de la dédicace de saint Michel archange – Mémoire du dimanche (Ier d’octobre au bréviaire).

Cette messe et ces vêpres seront diffusées sur le compte TikTok de la Schola Sainte Cécile.

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Programme du XVIIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 22 septembre 2024, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La guérison du paralytique.

Alors, pourquoi refuse-t-il pour lui-même les services de la mer, et recourt-il à ceux d’un batelier pour traverser un si petit lac ? « Il monta dans une barque, dit l’Évangile, et il passa sur l’autre rive. » Et quoi d’étonnant, frères ? Le Christ est venu se charger de nos faiblesses et nous donner sa force, chercher ce qui est humain, accorder ce qui est divin, accepter des injures, rendre des dignités, porter des maux, apporter la guérison ; car le médecin qui ne porte pas l’infirmité ne sait pas guérir, et celui qui n’a pas été malade avec le malade ne peut pas apporter au malade la guérison. »
Homélie de saint Pierre Chrysologue, évêque, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la messe :

  • Procession d’entrée : Regnávit Dóminus, hymne litanique du poète Sedulius (Vème siècle) – mélodie du XIIIème siècle
  • Propre du jour en plain-chant grégorien
  • Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Pendant les encensements de l’offertoire : chant du Dirigatur du Vème ton – faux-bourdon parisien (édition de 1739)
  • A l’élévation : O salutaris d’après A. Fateiev – adaptation Henri de Villiers
  • Pendant la communion : Tollite hostias, chœur final de l’Oratorio de Noël de Camille Saint-Saëns (1835 † 1921), organiste de La Madeleine
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du VIIème ton (d’après l’édition de 1739)
  • Après le dernier Evangile : Sub tuum præsidium (la plus ancienne prière à la Très-Sainte Vierge Marie)
  • Procession de sortie : Mon esprit glorifie le Tout-Puissant – Paraphrase du Magnificat par Fernand Fouand, baron de La Tombelle (1854 † 1928), organiste à la Madeleine & à la Trinité

IIndes vêpres du XVIIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Programme du XIIIème dimanche après la Pentecôte – saints Joachim & Anne – ton 4

Saints Joachim & Anne, parents de la Mère de DieuParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le samedi 21 septembre 2024 du calendrier grégorien – 8 septembre 2024 du calendrier julien, vigiles (grandes vêpres & matines) à 18h30 – le dimanche 22 septembre 2024 du calendrier grégorien, 9 septembre 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Le rit byzantin célèbre usuellement au lendemain des grandes fêtes les protagonistes secondaires de l’évènement qui vient d’être fêté. Aussi est-ce tout naturellement que les parents de la Mère de Dieu, saints Joachim & Anne, soient fêtés le 9 septembre, au lendemain de la grande fête de la Nativité de la Sainte Vierge.

Nous sommes dans les 4 jours d’après-fête de la Nativité de la Mère de Dieu. Ce dimanche est aussi le dimanche avant la fête de l’Exaltation de la sainte Croix, d’où un prokimen, un alleluia & des lectures propres. Aussi ce dimanche combine le XIIIème dimanche après la Pentecôte, ton IV, l’après-fête de la Nativité, les saints Joachim & Anne et le dimanche avant la Croix.

*

A la Vigile

Aux grandes vêpres

Premier cathisme.
Lucernaire, ton 4 et 10 stichères : 3 du dimanche, ton 4, 3 de la fête, ton 2 & 4 des Ménées, ton 4. Doxatikon de la fête, ton 5. Dogmatique du dimanche, ton 4.
Prokimen du jour.
A la litie, stichères de la fête, ton 2.
Apostiches du dimanche, ton 4. Gloire. Et maintenant. Apostiche de la fête, ton 8.
Tropaires apolytikia : Mère de Dieu & Vierge, réjouis-toi (2 fois) et tropaire de la fête, ton 4.

A matines

Versets du matin, ton 4. Tropaire du dimanche (deux fois). Gloire. Tropaire des Saints, ton 1. Et maintenant. Tropaire de la fête, ton 4.
Tropaires eulogétaires de la Résurrection, ton 5.

Hypakoï du dimanche, ton 4
Accourues les premières, * les femmes myrrhophores portèrent aux apôtres * l’annonce de ta merveilleuse résurrection, ô Christ, * car Tu es ressuscité en tant que Dieu, ** accordant au monde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 4 :
℟. Lève-toi, Seigneur, viens à notre aide, * et délivre-nous à cause de ton Nom (Psaume XLII, 27).
℣. Dieu, nous avons entendu de nos oreilles, et nos pères nous ont raconté (Psaume XLIII, 2).

IInd évangile de la Résurrection : Marc (§ 70) XVI, 1-8.
Mais il leur dit : Ne craignez point : vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est ressuscité ; il n’est point ici : voici le lieu où on l’avait mis.

Chant de la Résurrection (une fois). Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.

Canon
Canon de la Résurrection, ton 4 (4 tropaires), de la Mère de Dieu, ton 4 (2 tropaires), du premier canon de la fête, œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749) (4 tropaires) & des saints, œuvre attribuée à saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) (4 tropaires). Catavasies de la Croix.
Après la 3ème ode : Kondakion de la fête, ton 4, et Kondakion des Saints, ton 2.
Après la 6ème ode : Kondakion du dimanche, ton 4.

Les Laudes, ton 4
Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair), ton 4
Conclusion des matines

Aux heures

A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Saints. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, 4 tropaires de la 1ère ode du 1er canon de la fête, œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), & 4 tropaires de la 6ème ode du canon des Saints, œuvre attribuée à saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Venez, fidèles, nous réjouissant * dans l’Esprit divin, par nos hymnes vénérons * la Toujours-Vierge qui en ce jour * est issue d’un infertile sein ** pour le salut des mortels.
6. Exulte d’allégresse, Joachim, * avec Anne, car de ton flanc * est issue la Vierge choisie par Dieu, * celle dont naquit ** le Christ notre Seigneur.
7. Réjouis-toi, ô Mère immaculée * et servante du Christ notre Dieu, * toi qui procures au genre humain * son antique félicité : ** en nos hymnes nous te glorifions, comme il se doit.
8. En ce jour est enfantée la passerelle de la vie : * par elle ayant trouvé le salut * après leur chute dans l’Hadès, * en leurs hymnes, les mortels ** glorifient le Christ qui donne la vie.
9. Anne, jadis stérile, ayant reçu * la fertile semence de la divine illumination, * fut à même d’enfanter ** la Souveraine de l’entière création.
10. Stérile qui enfantes maintenant, * tu obéis à la volonté divine en recevant * la Vierge enfantant sans le vouloir de la chair, ** Dieu lui-même l’ayant voulu expressément.
11. Isaïe, dans la lumière de l’Esprit, * vit le fruit produit par Anne et Joachim * comme le livre nouveau ** où fut écrit le Verbe incarné.
12. Le mystère précède le mystère : * la grâce, d’abord stérile, en effet * engendre la virginité ** dont la naissance nous assure le salut.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * « Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde ! »
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, * a annoncé la joie à tout l’univers, * car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, * qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; ** et en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.
3. Tropaire des saints, ton 1 : Etant justes dans la grâce de la Loi, * Joachim & Anne pour nous ont fait naître l’enfant donné par Dieu ; * c’est pourquoi la sainte Eglise en ce jour, * exulte, radieuse, & fête dans la joie * votre mémoire vénérable, ** en louant Dieu qui nous suscite une force de salut dans la maison de David.
4. Kondakion du dimanche, ton 4 : Mon sauveur & mon libérateur, * au sortir du tombeau * a libéré et ressuscité tous les habitants de la terre, car il est Dieu. * Il a brisé les portes des enfers, ** et lui le Maître, il est ressuscité le troisième jour.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion des saints, ton 2 : Anne se réjouit maintenant * que les chaînes de sa stérilité sont brisées ; * elle nourrit la Vierge tout-immaculée, * invitant l’univers à célébrer * Celui qui donne aux hommes comme fruit de son sein ** la seule Vierge Mère et Epouse inépousée.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de la fête, ton 4 : Joachim et Anne ont été délivrés de l’opprobre de la stérilité, * et Adam et Ève de la corruption de la mort, ô Immaculée, en ta sainte nativité ; * c’est elle que fête également ton peuple * libéré de la condamnation pour ses péchés, * en te criant : * « La stérile met au monde la Mère de Dieu, ** & la nourricière de notre vie ».

Prokimen
Du dimanche avant la Croix, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et bénis ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
Des Saints, ton 4 :
℟. Dieu est admirable dans ses saints, lui le Dieu d’Israël (Psaume 67, 36).

Epîtres
Du dimanche avant la Croix: Galates (§ 215) VI, 11-18.
Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est mort, crucifié pour moi, comme je suis mort, crucifié pour le monde !
[Du dimanche : I Corinthiens (§ 166) XVI, 13-24.
Faites avec amour tout ce que vous faites.]
[Des Ancêtres de Dieu : Philippiens (§ 210) IV, 22–31.
Car il est écrit : Réjouis-toi, stérile, qui n’enfantais point ; pousse des cris de joie, toi qui ne devenais point mère : parce que celle qui était délaissée, a plus d’enfants que celle qui a un mari.]

Alleluia
Du dimanche avant la Croix, ton 1 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
Des Saints, même ton :
℣. Le salut des justes vient du Seigneur, il est leur appui au temps de l’affliction. (Psaume 36, 39).

Evangiles
Du dimanche avant la Croix : Jean (§ 9) III, 13-17.
Et comme Moïse éleva dans le désert le serpent, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé en haut.
[Du dimanche : Matthieu (§ 87) XXI, 33-42.
Enfin il leur envoya son fils, disant en lui-même : Ils auront quelque respect pour mon fils.]
[Des Ancêtres de Dieu : Luc (§ 36) VIII, 16–21.
Mais il leur répondit : Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent.]

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique, de la fête
Verset : Magnifie, ô mon âme, la très glorieuse nativité de la Mère de Dieu.
Hirmos de la 9ème ode du second canon de matines, œuvre de saint André de Crète, évêque de Gortyne (c. 660 † 740) : Étrangères aux mères, la virginité,* et étranger aux vierges, l’enfantement ; * mais en toi, Mère de Dieu, * les deux merveilles sont unies * et toutes les familles des nations, ** d’âge en âge nous te magnifions.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
Des saints : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du Vendredi des Quatre-Temps de septembre

Vendredi des Quatre-Temps de septembreSaint-Eugène, le vendredi 20 septembre 2024, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

> Catéchisme sur les Quatre-Temps

Si donc nous faisons des œuvres bonnes, qui répandent dans l’Église l’odeur d’une bonne réputation, que faisons-nous en ce qui concerne le corps du Seigneur, sinon de l’inonder de parfum ? Mais la femme se tint aux pieds de Jésus : nous nous mettons devant les pieds du Seigneur quand nous nous opposons à ses voies par nos péchés ; mais si nous nous convertissons après nos fautes et embrassons une pénitence sincère, alors nous nous tenons en arrière, à ses pieds, car nous voulons suivre ses pas au lieu de les arrêter. La femme arrose ses pieds de ses larmes : ce que nous faisons aussi vraiment si, par un sentiment de compassion, nous nous inclinons vers le moindre des membres du Seigneur, si nous prenons part à la souffrance de ses saints dans la tribulation ; si, leur tristesse, nous la considérons comme notre tristesse.
Homélie de saint Grégoire, pape, IInde leçon des vigiles nocturnes de ce vendredi.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour – mémoire de saint Eustache & de ses compagnons, martyrs<
  • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
  • Commémoraison de la fête de saint Lin, pape et martyr
  • Offertoire Benedic, chanté avec ses antiques versets
  • Sanctus XVIII
  • A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
  • Agnus Dei XVIII
  • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume CXVIII
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Benedic anima mea (Psaume CII, 2) et Psaume XCVI – Vème ton

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Programme du Mercredi des Quatre-Temps de septembre

xMercredi des Quatre-Temps de septembreSaint-Eugène, le mercredi 18 septembre 2024, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

> Catéchisme sur les Quatre-Temps

La semaine qui suit l’Exaltation de la Sainte Croix, l’Eglise romaine célèbre le jeûne des Quatre-Temps, lequel s’étend sur le mercredi, le vendredi et le samedi de la semaine, quatre fois dans l’année au commencement des saisons. Cette pratique, qui remonte à la plus haute antiquité, s’inspire directement de l’Ecriture : le prophète Zacharie parle ainsi du Jeûne du quatrième, du cinquième, du septième (= « septembre ») et du dixième (« décembre ») mois. Il est de règle que la station du mercredi des Quatre-Temps soit toujours à Rome dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure. La messe des Mercredis des Quatre-Temps comporte deux prophéties de l’Ancien Testament avant l’Evangile. Une première oraison est dite avant la première prophétie, et le chant de la collecte de la messe n’arrive qu’après le chant d’un premier graduel.

Voici comment le Sacramentaire gélasien annonçait l’arrivée des jeûnes des Quatre-Temps :

Frères très aimés, la purification annuelle du jeûne qui sanctifie le corps et l’âme nous est annoncée par le retour de ce mois salutaire. Donc, aux féries quatrième et sixième, unissons-nous d’un commun zèle pour offrir à Dieu le jeûne spirituel ; et samedi, célébrons les saintes vigiles de la piété chrétienne en l’Église du bienheureux Pierre, sur l’intercession duquel notre foi fonde son espérance. Ainsi en ces jours saints, les souillures du péché dues à la fragilité de la chair seront effacées par le jeûne et l’aumône, avec l’aide de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père et l’Esprit-Saint dans les siècles des siècles.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour – mémoire de saint Joseph de Cupertino, confesseur
  • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
  • Offertoire Meditabitur, chanté avec ses antiques versets
  • Sanctus XVIII
  • A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
  • Agnus Dei XVIII
  • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume LXXX
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Antienne Gaudium Domini (II Esdras 10) et Psaume XCVI – IVème ton

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Programme de la fête de Notre-Dame des 7 Douleurs

Notre Dame des 7 Douleurs - Anonyme du XVIème s.Saint-Eugène, le dimanche 15 septembre 2024, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

La dévotion aux Douleurs de la Vierge est attestée au Monastère de Schönau, en Allemagne dès l’année 1221 et fut reprise et largement propagée par l’Ordre des Servites, fondé à Florence en Toscane en 1223. L’éclosion de cette dévotion est préparée par les auteurs spirituels des XIème et XIIème siècle, en particulier saint Pierre Damien († 1072), saint Anselme († 1109), Eadmer de Cantorbéry († 1124), saint Bernard († 1153) qui tous méditent sur la souffrance de la Vierge au pied de la Croix. Voici par exemple ce qu’écrit saint Anselme :

Ta peine, Vierge sacrée, a été la plus grande qu’une pure créature ait jamais endurée ; car toutes les cruautés que nous lisons que l’on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en comparaison de ta douleur. Elle a été si grande et si immense, qu’elle a crucifié toutes tes entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de ton cœur. Pour moi, ma très pieuse Maîtresse, je suis persuadé que tu n’aurais jamais pu en souffrir la violence sans mourir, si l’esprit de vie de ton aimable Fils, pour lequel tu souffrais de si grands tourments, ne t’avait soutenue et fortifiée par sa puissance infinie.
Saint Anselme, De l’exercice de la Vierge, I 5.

Ce courant spirituel qui médite sur les douleurs de la Vierge est illustré par l’admirable séquence Stabat Mater dolorosa, qui fut écrite par un ardent franciscain, le Frère Jacques de Benedetti de Todi (1236 † 1306), o.f.m. (Jacopone de Todi).

La méditation sur les douleurs de la Vierge s’épanouit ensuite principalement dans les Flandres et en Rhénanie au cours des XIVème et XVème siècles. La liste des sept douleurs est alors fixée vers cette époque :

  1. la prophétie du vieillard Siméon, (Luc II, 34-35)
  2. le massacre des Innocents et la fuite en Egypte, (Matthieu II, 13-21)
  3. la perte de Jésus au Temple de Jérusalem, (Luc II, 41-51)
  4. La rencontre de Marie et de Jésus lors du portement de la croix, (Luc XXIII, 27-31)
  5. la mise en croix et la mort du Christ, (Jean XIX, 25-27)
  6. la déposition de la croix du corps du Christ, (Matthieu XXVII, 57-59)
  7. la mise au tombeau de Jésus. (Jean XIX, 40-42)

Jean de Coudenberghe, curé de Saint-Sauveur de Bruges, fit placer dans son église une représentation de la Vierge avec les scènes de ces sept Douleurs, pour demander à la Mère de Dieu la cessation de la guerre civile qui ravageait les états bourguignons après la mort de Marie de Bourgogne en 1482. Une confrérie de Notre Dame des 7 Douleurs fut fondée à Bruges en 1492. Elle célébrait sa fête le dimanche dans l’octave de l’Ascension. Cette image de Bruges devait être assez semblable à celle-ci, peinte par Bernard van Orley (1491 – 1542) :

Notre Dame des 7 Douleurs par Bernard van Orley (1491 † 1542)
Notre Dame des 7 Douleurs par Bernard van Orley (1491 † 1542)

Une première fête de Notre Dame de Compassion, dite aussi Notre-Dame des Douleurs ou Notre-Dame de Pitié, ou encore de la Transfixion de Notre-Dame, fut instituée par le Concile de Cologne en 1423 contre les Hussites qui désolaient alors les églises et détruisaient les images saintes. Cette fête est fixée au vendredi après le dimanche de la Passion : afin – dit le Concile – d’honorer l’angoisse et la douleur qu’éprouva Marie lorsque, les bras étendus sur l’autel de la Croix, notre Rédempteur Jésus-Christ s’immola pour nous et recommanda cette Mère bénie à saint Jean (…) surtout afin que soit réprimée la perfidie des impies hérétiques Hussites. Cette fête, qui existe toujours, a été inscrite au Martyrologe Romain par le pape Sixte IV (1471-1484) et étendue à toute l’Eglise latine par le pape Benoît XIII en 1727.

Cependant les règles liturgiques austères du Carême ne permettent pas un plein épanouissement de cette célébration en tant que fête. Aussi l’Ordre des Servites commença en 1668 à célébrer une seconde fête de Notre Dame des 7 Douleurs fixée de façon mobile au IIIème dimanche de septembre, ce qui lui fut confirmé comme un privilège propre par le pape Innocent XI. Rendu à la liberté, le pape Pie VII étendit cette fête à toute l’Eglise latine le 18 septembre 1814. Conséquence du changement du Bréviaire en 1908, on décida en 1914 de libérer un dimanche en fixant cette fête désormais au 15 septembre, octave de la fête de la Nativité de la sainte Vierge et lendemain de celle de l’Exaltation de la sainte Croix.

A noter que les textes liturgiques latins des deux messes de ces deux fêtes sont substantiellement les mêmes (le Trait du Carême est simplement remplacé par l’Alleluia en septembre), la liturgie ne parlant que d’une fête de la Transfixion de la Vierge : ce terme (qui vient du latin transfigere, transpercer) rappelle la prophétie du vieillard Siméon lors de la Présentation au Temple de Jérusalem : Vois, cet enfant est fait pour la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en but à la contradiction, et toi-même, un glaive te transpercera l’âme, afin que se révèlent les pensées de bien des cœurs.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour
  • Asperges me
  • Kyrie IX – Cum jubilo
  • Gloria IX
  • Séquence Stabat Mater dolorosa – texte attribué au Frère Jacques de Benedetti de Todi (1236 † 1306), o.f.m.
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Stabat Mater dolorosa – complainte de la Très Sainte Vierge au pied de la Croix du Sauveur – texte de Jacques de Benedetti de Todi (1236 † 1306), musique de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la Sainte Chapelle : « Stabat Mater pour des religieuses » (H. 15)
  • Sanctus IX
  • A l’élévation : O salutaris sur le ton de Vexilla Regis prodeunt, d’après Antoine de Bertrand
  • Agnus Dei IX
  • Pendant la communion : Caligaverunt oculi mei (Job, XVI, 17 & Lamentations de Jérémie I, -12) – troisième répons du troisième nocturne des Ténèbres du Vendredi Saint – polyphonie du Padre Giovanni Baptista Martini, o.f.m. (1704 †1784), maître de chapelle et organiste du couvent franciscain de Bologne
  • Ite missa est IX
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Je mets ma confiance – Cantique et mélodie du R.P. Lambillotte, s.j. (1796 † 1855), maître de chapelle et directeur de musique de la Compagnie de Jésus – harmonisation de M. le chanoine Gaston Roussel, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles

IIndes vêpres de la fête de Notre Dame des 7 Douleurs avec mémoire du XVIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris hostia, sur le ton de l’hymne de la croix Vexilla Regis prodeunt
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Stabat Mater dolorosa – complainte de la Très Sainte Vierge au pied de la Croix du Sauveur – texte de Jacques de Todi († 1306), plain-chant (versets impairs) et alternances de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la Sainte Chapelle : « Stabat Mater pour des religieuses » (H. 15) (versets pairs)
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro Francisco.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo, sur le ton de l’hymne de la croix Pange lingua
  • Supplication finale : Antique litanie qui concluait autrefois l’office des Ténèbres

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Programme du XIIème dimanche après la Pentecôte – saint Mammès – saint Jean IV le Jeûneur – ton 3

Saint Mammès le mégalomartyrParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 15 septembre 2024 du calendrier grégorien – 2 septembre 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour saint Mammès le mégalomartyr.

Saint Mammès (ou Mammas, Mamas, Mamant, Mamet) fut martyrisée à Césarée de Cappadoce lors de la brève persécution de l’empereur Aurélien vers l’an 274. On ne sait que peu de choses de sa vie et des circonstances de son martyre sinon par les panégyriques qu’on laissés sur lui saint Basile le Grand, évêque de Césarée (Homélie XVI) et saint Grégoire de Naziance (Oraison 43). Saint Basile nous apprend que saint Mammès était un pauvre berger qui n’avait de grand que sa pauvreté et sa piété, n’ayant d’autre biens que sa besace & son bâton et d’autre toit que le ciel. Le berger saint Mammès était proche des animaux et ceux-ci le vénéraient de façon surnaturelle. Saint Grégoire – natif de Césarée – nous rapporte que les biches de la forêt se pressaient autour de lui comme des animaux domestiques afin de se faire traire pour le nourrir de leur lait (il est amusant de savoir que la spécialité locale de la ville de Saint-Mammès en Seine-et-Marne fut longtemps le fromage frais de biche à l’anguille !).

Martyre de saint MammèEncore tout jeune, saint Mammès souffrit le martyre dans les arènes de Césarée, éventré par les païens au moyen d’un trident, après que les lions eurent refusés de le dévorer.

La ville de Césarée de Cappadoce conserva les saintes reliques du martyr après sa mort et saint Grégoire le Théologien nous rapporte que saint Mammès était tenu pour le pasteur de sa ville, accordant après sa mort de très nombreuses grâces par son intercession. Saint Basile nous rapporte que non seulement de nombreuses guérisons – y compris des résurrections d’enfants morts – furent accordées par Dieu par l’intercession du mégalomartyr, mais que saint Mammès était apparu à plusieurs occasions après sa mort. Aussi la fête de ce saint était célébrée par une grande solennité dans la métropole de Césarée. Cette fête était célébrée avec une vigile solennelle le premier jour de l’année du temps de saint Basile – soit donc le 1er septembre. La fête a été depuis déplacée au lendemain, 2 septembre. Outre ce jour de fête principale, il s’en faisait une seconde au printemps à Césarée, à Naziance et dans le reste de la Cappadoce.

La ville de Césarée possédait une église dédiée à saint Mammès et construite sur son tombeau. A ce propos, saint Grégoire de Naziance et Sozomène rapportent une histoire curieuse : vers le milieu du IVème siècle, les cousins de l’empereur Constance, Gallus et Julien (surnommé par la suite l’Apostat), alors en résidence à Césarée, décidèrent de construire cette basilique en l’honneur de saint Mammès sur son tombeau même, se partageant le chantier. Mais tandis que le chantier de Gallus avançait sereinement, la partie que s’était attribuée Julien ne cessa d’être frappée d’accidents qui ruinaient systématiquement tout progrès, ce qui fut après coup interprété comme un signe prémonitoire du terrible règne de ce prince apostat.

La dévotion envers saint Mammès se répandit rapidement en dehors de la Cappadoce. Sa fête de septembre était célébré à Constantinople dès le temps de l’empereur Léon Ier le Thrace (457 – 474), et plusieurs églises furent édifiées dans la ville impériale et dans ses faubourgs en l’honneur du mégalomartyr. Les latins ne furent pas en reste, car la fête du martyr est déjà inscrite au Martyrologe hiéronymien à la date du 17 août, qui est restée traditionnelle en Occident.

Cathédrale Saint-Mammès de LangresVers 755, un noble franc reçut un os du cou de saint Mammès et l’offrit à la cathédrale de Langres en France. La relique fut reçue avec un si grand honneur par les Langrois que la cathédrale de cette ville, dédiée auparavant à saint Jean l’Evangéliste, le fut dès lors à saint Mammès, qui fut aussi établi patron du diocèse de Langres, comme l’attestent des documents remontant à l’époque de Louis le Débonnaire (778 † 840).

L’essentiel des reliques de saint Mammès resta dans sa ville de Césarée jusqu’aux invasions arabes et il est probable qu’elles furent mis en lieu sûr à Constantinople vers le IXème siècle. La ville de Langres, particulièrement dévote envers notre saint, obtint un os de jambe, puis, en 1075, Renaud, évêque de Langres, en pèlerinage aux lieux saints, rapporta de Constantinople un bras de saint Mammès qu’il avait reçu en cadeau de l’empereur byzantin. En 1190, le chef de saint Mammès fut placé par l’empereur Isaac II Ange (1156 † 1204) dans une église qu’il avait fait bâtir et qui fut placée sous le vocable du mégalomartyr. Lors du sac de Constantinople en 1204, Gualon de Dampierre, chanoine de Langres (par la suite archevêque de Damas), alors présent dans la ville impériale, sauva de la destruction la relique du chef de saint Mammès et l’apporta à Langres en 1209 où elle se trouve toujours.

Tapisserie de saint MammèsLes Langrois eurent une dévotion constante envers saint Mammès, et ce prénom fut longtemps en usage dans le diocèse de Langres (le fameux compositeur langrois, le chanoine Couturier, qui régna sur la musique de la cathédrale de Langres à la fin du XIXème siècle et au tournant du XXème siècle, s’appelait Nicolas-Mammès). Le cardinal de Givry, évêque de Langres de 1529 à 1561, désireux d’embellir sa cathédrale, commanda en 1543 des patrons pour une tenture en huit pièces à Jean Cousin le père. Puis il passa un marché en 1544 avec deux lissiers parisiens réputés, Jacques Langlois et Pierre Blasse II. En accord avec le contrat, les tapisseries – un chef d’œuvre de l’art parisien de la Renaissance – furent terminées vers le mois de mai 1545 et livrées au cardinal qui en fit don aussitôt au chapitre de sa cathédrale. Les tapisseries ornaient le chœur de la cathédrale lors des fêtes religieuses jusqu’à la révolution. La série fut alors dispersée, et seules deux pièces furent restituées après le Concordat de 1801 : Saint Mammès prêchant l’Évangile aux bêtes sauvages et Le Martyre de saint Mammès. Une troisième – Saint Mammès se livrant au gouverneur de Cappadoce -, réapparut dans une collection privée et fut donnée en 1940 au musée du Louvre. Cette tenture présente plusieurs épisodes de la vie du saint au travers d’une scène principale et de plusieurs petites scènes. Mammès, jeune berger, partage, en haut à gauche, son repas avec deux hommes au milieu des bêtes sauvages qui étaient devenues ses compagnes. Dans la scène en dessous, ces deux hommes, venus l’arrêter, sont effrayés par les bêtes sauvages qui protègent le saint. Dans la scène centrale, Mammès vient se livrer au gouverneur de Cappadoce et apaise de sa main le lion qui l’a accompagné. Puis, n’ayant pas voulu renoncer à sa foi chrétienne, il est mis à mort et éventré par le trident. La large bordure de la tapisserie présente dans sa partie supérieure les armes du cardinal de Givry.

A la révolution dite française, le fabuleux trésor de la cathédrale de Langres fut en grande partie dispersé dans la tourmente anti-chrétienne. L’actuel trésor n’est plus qu’un pâle reflet de l’ancien, mais il conserve une petite statuette en ivoire de saint Mammès qui a pu être montée sur un bâton cantoral. Le saint est représenté avec ses entrailles éviscérées. Si son ancien reliquaire fut perdu, le chef de saint Mammès fut cependant conservé et reçut un nouveau reliquaire, magnifique travail de 1854 offert en 1855 par S.E. le cardinal Mathieu, ancien évêque de Langres & archevêque de Besançon. Le reliquaire est toujours porté en procession par le clergé du diocèse lors de la fête de saint Mammès le 17 août. Il est probable que le double cerclage d’argent qui enserre le crâne est d’origine byzantine : il est décrit par les textes du XIIIème siècle et permit l’identification de la relique après le sac de Constantinople.

*

Saint Jean IV le Jeûneur, patriarche de ConstantinopleNous fêtons aussi en ce jour notre vénérable Père jean IV le Jeûneur, patriarche de Constantinople du 12 avril 582 au 2 septembre 595.

Jean naquit et fut élevé à Byzance sous le règne de l’empereur Justin Il (565-578). Il était graveur de profession et montra dès sa jeunesse une grande vertu et un fervent amour de Dieu. Sous Jean III Scholastique, il devint sacellaire (responsable des finances de la cathédrale Sainte-Sophie), et l’un des principaux diacres du patriarcat. Quoiqu’il n’ait pas reçu une formation théologique étendue, il était célèbre pour ses pratiques ascétiques, notamment pour les jeûnes qu’il s’imposait, et pour sa charité envers les pauvres de la ville. A la mort du patriarche Eutychès en avril 582, Jean fut choisit comme successeur par l’empereur Tibère II (578-582) et fut contraint d’accepter la succession patriarcale.

Comme patriarche, selon le monophysite Jean d’Éphèse, il se montra partisan de la tolérance envers les chrétiens hétérodoxes : « Comment pourrais-je persécuter des chrétiens, disait-il, qui se montrent irréprochables dans leur christianisme ? » Son amour des pauvres était tel qu’il épuisa toutes ses ressources en aumônes et dut demander à l’empereur un prêt pour poursuivre ses générosités. A sa mort, en 595, lorsque ce dernier voulut se faire rembourser de son prêt, on ne trouva chez le patriarche de Constantinople qu’un vieux manteau de laine et un méchant lit de bois que l’empereur Maurice prit et sur lequel il couchait les jours de pénitence.

Si sa vie ne contient que peu de faits saillant, on retient surtout de ce patriarche la querelle qui l’opposa à la papauté : dans un jugement synodal concernant le procès intenté en 587 au patriarche Grégoire Ier d’Antioche (procès étonnant en soi puisqu’il laissait entendre une juridiction de Constantinople sur Antioche, non fondée canoniquement), Jean prend pour la première fois le titre de « patriarche œcuménique » ; le pape Pélage II lui adressa une lettre de vives protestations, et son successeur saint Grégoire Ier le Grand – qui l’avait connu lorsqu’il était aprocrisiaire à Constantinople (578-584) – accorda à cette affaire la plus grande importance. Le pape saint Grégoire adressa une correspondante abondante à tous les patriarches orientaux sur cette question, précisant « que nul ne doute que l’Eglise de Constantinople est soumise au Siège Apostolique » (Epître IX, 12) ou encore: « Je ne connais aucun évêque qui ne soit pas soumis au Siège Apostolique » (ibid.). Saint Grégoire « a réfuté le nom d’« universel » et fut le premier à commencer à se désigner comme « Serviteur des serviteurs de Dieu » au début de ses lettres, avec suffisamment d’humilité, en laissant à tous ses successeurs cette héréditaire preuve de sa douceur » (Saint Jean Diacre, Vita S. Gregorii, II, 1).

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Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire du Vénérable Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire du Martyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 8 tropaires du dimanche, ton 4 :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
7. Fidèles chantons le Père, le Fils, le Saint-Esprit, * un seul Dieu, un seul Seigneur, * car la Trinité, soleil unique au trine éclat, * illumine tous ceux qui lui crient : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
8. Réjouis-toi, divine Porte que franchit, * sans en briser les scellés, * le Créateur lorsqu’il prit chair de toi, * Nuée légère portant le Christ, divine ondée ; * réjouis-toi, Echelle et Trône des cieux ; ** réjouis-toi, Montagne sainte, fertile et n’ayant pas subi d’entaille.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire du Martyr, ton 4 : Ton Martyr, Seigneur, Mammès, * pour le combat qu’il a mené, a reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par ses prières sauve nos âmes.
3. Tropaire du Vénérable Père, ton 4 : La vérité de tes œuvres, t’a rendu pour ton troupeau règle de foi, * modèle de douceur, * maître de tempérance. * Aussi as-tu obtenu, par ton humilité, l’exaltation, * par ta pauvreté, la richesse. * Père Jean, * prie le Christ Dieu ** de sauver nos âmes.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion du Martyr, ton 3 : Avec la houlette que Dieu t’a donnée, * mène ton peuple vers les pâturages vivifiants ; * quant aux fauves invisibles & cruels, * écrase-les sous les pieds des fidèles te chantant, * car au milieu des périls nous menaçants, ** c’est toi, Mammès, que nous avons comme fervent défenseur.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion du dimanche, ton 3 : Tu es ressuscité aujourd’hui du tombeau, ô Miséricordieux, * et Tu nous as écartés des portes de la mort. * Aujourd’hui Adam exulte et Ève se réjouit ; * avec eux prophètes et patriarches ne cessent de chanter ** la force divine de ta puissance.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
[Du Martyr, ton 7 :
℟. Le juste a sa joie dans le Seigneur, et en lui il se réfugie (Psaume 63, 11).]

Epîtres
Du dimanche : I Corinthiens (§ 158) XV, 1-11.
Car, premièrement, je vous ai donné ce que j’avais moi-même reçu ; savoir : Que le Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures.
[Du Martyr : Romains (§ 99) VIII, 28-39.
Qui donc nous séparera de l’amour du Christ ? Sera-ce l’affliction, ou les déplaisirs, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou les périls, ou le fer, ou la violence ?]

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3).
[Du Martyr, ton 4 :
℣. Le juste fleurira comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban (Psaume 91, 13).]

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 79) XIX, 16-26.
Et Jésus dit à ses disciples : Je vous dis en vérité, qu’il est bien difficile qu’un riche entre dans le royaume des cieux.
[Du Martyr : Jean (§ 50) XV, 1-7.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et il vous sera accordé.]

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
[Du Martyr : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).] Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

Jean Restout - L'Exaltation de la Sainte CroixSaint-Eugène, le samedi 14 septembre 2024, grand’messe en rit rit romain traditionnel de 9h30.

Fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

Découverte par l’impératrice sainte Hélène en 326 après des fouilles, la sainte relique de la Vraie Croix du Christ avait été partagée en trois parts par celle-ci, entre Jérusalem, Constantinople et Rome.

La part de Jérusalem avait été emporté par l’impie Chosroès II, empereur des Perses Sassanides au cours de la terrible guerre de 614 contre l’Empire, pendant laquelle ses troupes s’emparèrent de la ville sainte après un siège de 21 jours, emporté avec la complicité de la population juive. Dans un bain de sang, la ville fut pillée de ses trésors, la basilique de la Résurrection (Saint-Sépulchre) fut détruite, et de nombreuses reliques firent parties du butin perse, parmi lesquelles la relique de la Vraie Croix qui fut emportée à Séleucie-Ctésiphon (non loin de l’actuelle Bagdad), la capitale de l’Empire sassanide, avec d’autres reliques de la Passion du Christ, comme la sainte Eponge ou la sainte Lance. Les survivants du massacre de Jérusalem, dont le patriarche Zacharie, furent déportés en Mésopotamie. La prise de Jérusalem par ces païens mazdéens, soutenus par les Juifs qui préféraient les Perses aux Byzantins, causa un choc intense parmi les chrétiens.

La fête de l’Exaltation de la Sainte Croix fut instituée dans l’Eglise universelle afin de commémorer le retour de la précieuse relique de la Vraie Croix chez les chrétiens, après la victorieuse croisade que mena l’empereur Héraclius de 624 à 631 contre les Perses.

L’éclatante victoire de Ninive que remporta l’empereur Héraclius Ier sur les troupes perses de Chosroès II le 12 décembre 627 entraîna la chute de ce souverain & la restitution de la précieuse relique par le nouveau pouvoir perse. La Vraie Croix restituée fut apportée à Constantinople, ainsi que la relique de la sainte Eponge. Les deux précieuses reliques furent exaltées devant le peuple de Constantinople le 14 septembre 629.

L'empereur Héraclius, chargé de la Vraie Croix, la ramène à JérusalemLes Perses occupaient toujours la Palestine, et ne se retirèrent qu’au cours de l’hiver 629-630. C’est alors qu’Héraclius, accompagné de son épouse l’impératrice Martine, partit pour Jérusalem au début de l’année 630 pour y rapporter la relique de la Vraie Croix reprise aux Perses. Il y fut accueilli le 21 mars par Modeste de Jérusalem, locum tenens du patriarcat, depuis l’exil du patriarche Zacharie. L’empereur entra dans la ville à pied, sans aucun insigne impérial, en portant lui-même la vénérable relique tout au long de la Via Dolorosa. Il fut le seul empereur qui se soit rendu à Jérusalem.

La fête de l’Exaltation de la Sainte Croix fut fixée au 14 septembre pour commémorer cet exploit. Notons que cette fête suit immédiatement la fête de la dédicace de la basilique de la Résurrection (actuel Saint-Sépulcre) – édifiée sur le Golgotha et sur le tombeau du Christ, là même où fut redécouverte la Vraie Croix par sainte Hélène. La dédicace de cette basilique constantinienne fut en effet célébrée le 13 septembre 335.

Par la suite, la portion de la Vraie Croix reste conservée à Jérusalem dans la basilique de l’Anastasis en dépit de la conquète arabe de la ville sainte en 637, qui profite de l’épuisement de l’Empire romain d’Orient et de l’Empire perse sassanide par suite de leurs longues guerres. En 1009, face aux persécutions du calife fatimide al-Hâkim, les chrétiens de Jérusalem toutefois doivent cacher le fragment de la sainte Croix conservée jusque-là au Saint-Sépulcre. Elle reste dissimulée pendant quatre-vingt dix ans jusqu’à la prise de Jérusalem par les Croisés en 1099. Réinstallé avec honneur dans la basilique du Saint-Sépulcre restaurée par les Croisés, les pèlerins viennent en nombre se prosterner devant elle. Cette portion de la Vraie Croix devient alors le symbole du royaume croisé de Jérusalem : les croisés l’emmènent en effet au-devant de l’ennemi à chaque bataille. Guy de Lusignan, roi de Jérusalem, la pert hélas au cours de la terrible bataille d’Hattin de 1187 au cours de laquelle Saladin anéantit les troupes franques, ce qui lui permit de prendre Jérusalem. A la nouvelle de ce double désastre, le pape Urbain III mourut sur le coup.

Cette relique de la vraie Croix fut rachetée aux Mamelouks musulmans par l’empereur d’Ethiopie David Ier (c. 1350 † 1413), dont les troupes avaient poussé jusqu’à Assouan. Son fils, le pieux empereur Zara Yacob (1399 † 1468) – qui règna sous le nom de Constantin Ier d’Ethiopie – plaça cette précieuse relique sous l’église principale du monastère de Debre Gishen, dans le Nord-Est de la province du Wollo, où de grandes foules viennent toujours en pèlerinage de toute l’Ethiopie pour la vénérer.

L'Empereur Héraclius restitue la Vraie Croix à Jérusalem - école flamande

« A la vue du Christ élevé en croix, il ne faut pas, mes bien-aimés, que votre pensée s’arrête à ce seul aspect extérieur qui frappa les yeux des impies, auxquels il a été dit par Moïse : « Ta vie sera comme en suspens devant tes yeux, et tu craindras jour et nuit, et tu ne croiras pas à ta vie. » En effet, à la vue du Seigneur en Croix, les impies ne pouvaient apercevoir en lui autre chose que leur crime ; ils tremblèrent de crainte, non pas de la crainte qui justifie dans la vraie foi, mais de celle qui torture une conscience coupable. Pour nous, ayant l’intelligence éclairée par l’esprit de vérité, embrassons d’un cœur pur et libre la Croix dont la gloire resplendit au ciel et sur la terre, et appliquons toute l’attention de notre âme à pénétrer le mystère que le Seigneur, parlant de sa passion prochaine, annonçait ainsi : « C’est maintenant le jugement du monde, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi. »
Homélie de saint Léon, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

  • Introït – Nos autem gloriari (ton iv.)
  • Kyriale selon les anciens usages parisiens médiévaux
  • Kyrie II – fons bonitatis
  • Gloria IX
  • Epître : Philippiens II, 8-11 : C’est pourquoi Dieu l’a élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom
  • Graduel – Christus factus est pro nobis (ton v.)
  • Alleluia – Dulce lignum (ton viii.)
  • Evangile : Jean XII, 31-36 : Et pour moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tout à moi.
  • Credo : de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
  • Offertoire – Protege, Domine, plebem tuam (ton ii.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Vexilla Regis prodeunt – hymne du temps de la Passion, composé au VIème siècle par Saint Venance Fortunat lors de la susception à Poitiers des reliques de la vraie Croix par la reine de France Sainte Radegonde
  • Sanctus XVII
  • A l’élévation : O salutaris sur le ton de Vexilla Regis prodeunt
  • Agnus Dei XV
  • Ite, missa est : de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : La Croix ouvre l’entrée au trône de la gloire, cantique sur un texte de Pierre Corneille (1606 † 1684), de l’Académie française, tiré de sa traduction versifiée de l’Imitation de Jésus-Christ (livre II, chap. 12 : Du chemin royal de la sainte Croix) – mélodie de Charles Gounod – harmonisation à 4 voix Henri de Villiers

Cette messe sera diffusée sur le compte TikTok de la Schola Sainte Cécile.

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