Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.
Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.
Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour notre vénérable Père saint Hilarion le Grand.
Saint Hilarion le Grand est l’un des disciples de saint Antoine le Grand et l’un des Pères des origines du monachisme au IVème siècle. Sa vie a été écrite par saint Jérôme, qui nous donne de nombreux détails sur les nombreux miracles qu’il opéra.
Hilarion est né de parents païens vers l’an 291 dans le village palestinien de Tabatha, non loin de Gaza. Envoyé à Alexandrie pour y étudier, il y découvre le Christ et demande le baptême. Après avoir entendu un compte rendu de la vie angélique de saint Antoine le Grand, Hilarion se mit quelques mois à son école et devint son disciple. Revenu avec quelques compagnons en sa terre natale pour découvrir que ses parents étaient morts, il distribue son héritage aux pauvres & à ses frères moines et se retire dans le désert près de la ville de Maïouma (le port de Gaza). Il n’était alors âgé que de 15 ans.
Pratiquant des jeunes austère au désert, il triomphe des tourments que les démons tentaient de l’affliger ; on dit de lui qu’il pouvait réciter toute l’Ecriture par cœur. Un jour que des brigands l’abordaient en disant : « Que ferais-tu si des voleurs venaient à toi ? », il répondit « Un homme qui n’a rien n’a point peur des voleurs. » Ceux-ci renchérirent : « Mais ils te peuvent tuer ! » – « Ils le peuvent sans doute, répliqua le saint, mais cela ne fait pas que je les craigne, parce que je suis tout préparé à la mort ». Confondus, les brigands promirent au saint de changer de vie.
A partir de l’âge de 22 ans, saint Hilarion commence à opérer de nombreux miracles par le nom de Jésus-Christ : il guérit les malades, rend la vue aux aveugles & délivre les possédés du démon. Autour de sa hutte dans le désert de Maïouma se forme une importante communauté monastique et les foules accourent au désert ! Lors des terribles années du règne de Julien l’Apostat, son monastère est ruiné par les habitants de Gaza et commence pour Hilarion une longue pérégrination, initialement pour fuir la persécution des païens, mais aussi pour fuir les foules des fidèles qui cherchent auprès de lui à recevoir miracles & guérisons. Le saint se réfugie en Libye puis en Sicile, en Dalmatie et enfin à Chypre. Il y rendit à Dieu l’esprit, à plus de 80 ans, et ses dernières paroles avant d’expirer furent : « Sors mon âme, que crains-tu ? Sors mon âme, de quoi as-tu peur ? Tu as servi Jésus-Christ près de soixante-dix ans, & tu crains la mort ? »
Il est aussi fêté à la même date du 21 octobre par le rit romain :
En Chypre, l’anniversaire de saint Hilarion, abbé. Saint Jérôme a écrit sa vie pleine de vertus et de miracles. Martyrologe romain du 21 octobre.
A matines
Versets du matin, ton 2
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : ** Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi ! (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire du vénérable Père, ton 8 : Par les flots de tes larmes tu as fait refleurir le stérile désert, * par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, * tu devins un phare éclairant le monde entier en resplendissant de miracles ; ** Hilarion notre Père, prie le Christ Dieu, de sauver nos âmes.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Théotokion du même ton : Toi qui pour nous es né d’une vierge et as enduré la Croix, ô Très-Bon, * qui par la mort as dépouillé la mort, * et, en tant que Dieu, as manifesté la Résurrection, * ne dédaigne pas ceux que Tu as créés de ta main, * montre ton amour pour les hommes, ô Miséricordieux. * Accueille l’intercession de celle qui t’a enfanté, la Mère de Dieu, ** et sauve un peuple désespéré, ô notre Sauveur.
Polyeleos puis tropaires eulogétaires de la Résurrection, ton 5
Hypakoï du dimanche, ton 2
Après ta passion, ô Christ Dieu, * les femmes venues à ton sépulcre pour embaumer ton corps * virent les anges dans le tombeau * et furent frappés de stupeur ; * car elles entendirent d’eux cette parole : * Le Seigneur est ressuscité, ** en accordant au mon-de la grande miséricorde.
Prokimen Du dimanche, ton 2 : ℟. Eveille-toi, Seigneur mon Dieu, selon le précepte que Tu as prescrit, * et l’assemblée des peuples t’entourera (Psaume VII, 7). ℣. Seigneur mon Dieu, en toi j’ai mis mon espérance, sauve-moi. (Psaume VII, 8).
VIIIer évangile de la Résurrection : Jean (§ 64) XX, 11-18. Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.
Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.
Canon
Canon du dimanche, ton 1 (4 tropaires), œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), de la croix et de la Résurrection (2 tropaires), œuvre de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † c. 787), de la Mère de Dieu alphabétique (2 tropaires), & du Vénérable Père (6 tropaires), œuvre saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845), avec pour acrostiche en grec : Je chante, Bienheureux, l’éclat de tes miracles. Catavasies de la Mère de Dieu, ton 4 (ton grec, tradition de Valaam).
Après la 3ème ode : Kondakion du vénérable Père, ton 3 : Comme un astre sans déclin, du mystique Soleil * tous ensemble nous, * t’acclamons par des hymnes en ce jour : * sur ceux qui gisaient dans les ténèbres de l’ignorance tu as brillé, * faisant monter vers la hauteur divine les fidèles s’écriant : ** Réjouis-toi, Père Hilarion, en qui les moines ont un appui.
Après la 6ème ode : Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.
Les Laudes, ton 2
Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair), ton 2
La prière pour les morts existe dès les premiers temps du christianisme. A côté de la célébration d’offices pour tel et tel défunt se développèrent par la suite des offices célébrés de façon plus générale (en particulier pour tous les bienfaiteurs défunts d’un monastère). Au VIIIème siècle, le monastère de Fulda célébrait chaque mois une commémoraison générale des fidèles défunts.
La célébration annuelle de l’office pour tous les fidèles défunts au 2 novembre, au lendemain de la Toussaint remonte à saint Odilon, abbé de Cluny. Celui-ci ordonne par un édit de 998 pour la centaine de monastères de sa congrégation que le 1er novembre, après les vêpres solennelles de la Toussaint, les cloches sonnent le glas funèbre et que les moines célèbrent au chœur l’office des défunts. Le lendemain, tous les prêtres doivent offrir à Dieu le divin sacrifice pro requiem omnium defunctorum. Diffusé dans toute l’Europe par les moines de Cluny, cet usage fut accueilli très vite par des diocèses (dès 1008 pour Liège) et finit par devenir général au XIVème siècle.
En raison des ravages causés dans la chrétienté par la Ière guerre mondiale, S.S. le Pape Benoît XV a autorisé tous les prêtres à célébrer le 2 novembre 3 messes pour les défunts, étendant un privilège que le Pape Benoît XIV avait accordé initialement aux états dépendants de la couronne d’Espagne. A cette occasion fut insérée dans le Missel Romain la préface pour les défunts, composition moderne inspirée d’une préface similaire en usage de longue date dans les diocèses français & qui figure au propre de Paris (hélas, de ce vénérable & antique texte, seule la sublime phrase vita mutatur non tollitur a été conservée intacte).
A la sainte messe :
Procession d’entrée : faux-bourdon parisien, composition remontant à Jean du Moulin, premier chapelain du roi Charles VI, maître de la Chapelle royale (en 1399)
Messe de Requiem de Claudio Casciolini (1697 † 1760), chantre de Saint-Laurent-in-Damaso à Rome
Epître : I Corinthiens XV, 51-57 : Ô mort ! où est ta victoire ? Ô mort ! où est ton aiguillon ?
Séquence : Dies iræ de la Missa pro defunctis de l’Abbé Homet, maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (XVIIIème siècle), sur un plain-chant de la cathédrale d’Orléans
Evangile : Jean V, 25-29 : Car comme le Père a la vie en lui-même, il a aussi donné au Fils d’avoir la vie en lui-même.
Henri de Villiers
31 octobre 2024
Aucun commentaire
Saint-Eugène, le vendredi 1er novembre 2024, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres, salut du Très-Saint Sacrement & vêpres des morts à 17h45.
Aujourd’hui, bien-aimés frères, nous célébrons, dans l’allégresse d’une solennité commune, la fête de tous les Saints. Leur société réjouit les cieux, leur protection console la terre, leur triomphe couronne la sainte Église. Plus la profession de leur foi a été ferme dans les tourments, plus ils ont d’éclat dans la gloire. Car la violence du combat s’augmentant, l’honneur des combattants s’est aussi accru. Les diverses tortures du martyre rehaussent le triomphe, et des souffrances plus affreuses ont procuré de plus délicieuses récompenses. Notre mère l’Église catholique, répandue au loin dans tout l’univers, à qui Jésus-Christ, son chef, apprit par son exemple à ne craindre ni les outrages, ni les croix, ni la mort, s’est de plus en plus fortifiée, non par la résistance, mais par la patience. Pour encourager toutes ces légions d’illustres athlètes, jetés en prison comme des criminels, et pour les animer tous à soutenir le combat avec la même ardeur et un courage égal, elle leur a inspiré la sainte ambition d’un glorieux triomphe. Sermon de saint Bède le Vénérable, prêtre, IVème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au second nocturne.
A la messe :
Procession d’entrée : Judex – Charles Gounod, extrait de l’oratorio Mors & Vita – Seconde partie : Judicium – n° 4 : Judex – Apocalypse V, 13
Epître : Apocalypse VII, 2-12 : Je vis ensuite une grande multitude que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, et ayant des palmes dans leurs mains.
Procession de sortie : Chantons les combats – texte de l’Abbé Jean-Baptiste Marduel (1763 † 1848), vicaire de Saint-Roch, chanoine des cathédrales de Lyon & de Paris (in Nouveau Recueil de cantiques sur les principales vérités de la foi et de la morale à l’usage du diocèse de Lyon, 1805) – musique : Henri Adam de Villiers
IIndes vêpres de la Toussaint suivies du salut du Très-Saint Sacrement et des vêpres des morts. Au salut du Très-Saint Sacrement :
Motet d’exposition : ave verum, VIème ton – Prose du Très-Saint Sacrement du XIVème siècle, attribuée au pape Innocent VI († 1362)
A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria, du Ier ton
Prière pour Notre Saint Père le Pape : Exaudi Christe – extrait des Laudes regiæ – ton de Reims.
Chant d’action de grâces : O salutaris hostia sacra – motet au Très-Saint Sacrement, pour les défunts – plain-chant musical de François de La Feillée (Méthode de plain-chant de 1748)
Henri de Villiers
26 octobre 2024
Aucun commentaire
Saint-Eugène, le dimanche 27 octobre 2024, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
La fête du Christ-Roi a été instituée par le Pape Pie XI le 11 décembre de l’Année Sainte 1925 par l’encyclique Quas Primas, écrite non seulement dans le contexte de l’avènement du communisme athée en Russie mais aussi pour combattre le développement moderne du laïcisme occidental. Ainsi au Mexique, l’élection en 1924 de Plutarco Elías Calles sonnait le début de la persécution contre l’Eglise et les prémices d’une formidable résistance chrétienne, qui se concrétisera par la Guerre des Cristeros. La fête a été placée par le Pape Pie XI au dimanche qui précède la fête de la Toussaint, afin de montrer le lien existant entre la royauté du Christ et son épanouissement par la sainteté de ses fidèles.
Quel intérêt pour le Roi des siècles de devenir le roi des hommes ? Le Christ n’est pas roi d’Israël pour lever un tribut, pour équiper une armée ou pour combattre des ennemis visibles, mais pour gouverner les âmes, pour veiller à leur salut éternel, et pour conduire au royaume des cieux ceux qui croient, espèrent et aiment. Pour le Fils de Dieu égal au Père, Verbe « par qui tout fut fait », c’est donc une condescendance de consentir à être roi d’Israël et non une promotion. C’est la marque de sa miséricorde, bien loin d’être un accroissement de pouvoir. II est au ciel le Seigneur des anges celui qui reçoit sur terre le nom de roi des Juifs… Mais le Christ n’est-il que roi des Juifs ? Ne l’est-il pas de toutes les nations ? — Bien sûr que si ! Il l’avait dit prophétiquement : « J’ai été constitué par Dieu roi sur Sion, sa montagne sainte, je publierai le décret du Seigneur. » Mais, puisqu’il s’agit de la montagne de Sion, on pourrait dire qu’il a été constitué roi des Juifs seulement, aussi les versets suivants déclarent-ils : « Le Seigneur m’a dit : tu es mon fils, c’est moi qui t’engendre aujourd’hui ; demande et je te donnerai les nations pour héritage et pour ta possession les confins de la terre. Homélie de saint Augustin, prêtre, VIIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.
A la messe :
Propre grégorien du jour
Procession d’entrée : Judex – Charles Gounod, extrait de l’oratorio Mors & Vita – Seconde partie : Judicium – n° 4 : Judex – Apocalypse V, 13
Epître : Colossiens I, 12-20 : Car tout a été créé par lui dans le ciel et sur la terre, les choses visibles et les invisibles ; soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances : tout a été créé par lui et pour lui.
Evangile : Jean XVIII, 33-37 : Pilate lui dit alors : Vous êtes donc Roi ? Jésus lui repartit : Vous le dites ; je suis Roi. Je ne suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité, écoute ma voix.
Pendant la communion : Ego sum Alpha et Omega – Charles Gounod, extrait de l’oratorio Mors & Vita – Troisième partie : Vita – n°7. Chorus cœlestis – Apocalypse XXI, 6-7 & 3
Procession de sortie : Christus vincit – plain-chant d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse, harmonisation du chanoine Gaston Roussel (1913 † 1985), curé de Port-Marly, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles
IIndes vêpres de la fête du Christ-Roi. Au salut du Très-Saint Sacrement :
Motet d’exposition : Christum Regem adoremus – Invitatoire des matines de la Fête-Dieu – Psaume 33 sur une ancienne psalmodie – IVème ton
Litanies du Sacré Cœur – mélodie de la litanie Kyrie rex sæculorum du XIIème, du Ier ton
Acte de consécration du genre humain au Sacré Cœur du Christ-Roi – indulgence plénière aux conditions ordinaires
A la Bienheureuse Vierge Marie : Tota pulchra es Maria – prose du XIVème siècle, du Ier ton
Prière pour Notre Saint Père le Pape : Exaudi Christe – extrait des Laudes regiæ – ton de Reims.
Henri de Villiers
26 octobre 2024
Aucun commentaire
Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 27 octobre 2024 du calendrier grégorien, 14 octobre 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, office de matines de la Résurrection à 9h.
Dimanche du ton I de l’Octoèque. Nous fêtons en ce dimanche les saints Pères du septième concile œcuménique, second de Nicée, tenu en 787, réuni par l’impératrice sainte Irène en présence des légats du pape Adrien pour régler la crise iconoclaste. Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation, puisque « le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création » (Colossiens I, 15). De plus la naissance de l’iconoclasme par la volonté impériale de Léon III l’Isaurien en 730 s’est faite probablement par contamination de la pensée islamique avec laquelle les byzantins étaient entrés en contact. Les Pères du second concile de Nicée demandent la restauration des images du Christ, de la Vierge et des saints qui aident la prière et permettent de communiquer avec le divin. L’image n’est pas le modèle qui y est figuré, mais la vénération rendue à l’image renvoie au modèle.
A matines
Versets du matin, ton 1
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * « Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme ! » (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire des Pères, ton 8 : Tu es glorifié au-dessus de tout, ô Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour éclairer la terre ; * et par eux, Tu nous as tous guidés vers la vraie foi. ** Ô Très-miséricordieux, gloire à toi.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Théotokion du même ton : Toi qui pour nous es né d’une vierge et as enduré la Croix, ô Très-Bon, * qui par la mort as dépouillé la mort, * et, en tant que Dieu, as manifesté la Résurrection, * ne dédaigne pas ceux que Tu as créés de ta main, * montre ton amour pour les hommes, ô Miséricordieux. * Accueille l’intercession de celle qui t’a enfanté, la Mère de Dieu, ** et sauve un peuple désespéré, ô notre Sauveur.
Polyeleos puis tropaires de la Résurrection, ton 5
Hypakoï du dimanche, ton 1
Par son repentir le larron a ravi le paradis, * et par leurs lamentations les femmes myrrhophores ont annoncé la joie, * car Tu es ressuscité, Christ Dieu, ** en accordant au monde la grande miséricorde.
Prokimen Du dimanche, ton 1 : ℟. Maintenant Je ressuscite, dit le Seigneur, * Je serai leur salut, Je le resterai fidèlement (Psaume 11, 6). ℣. Loue le Seigneur, ô mon âme ! * Je louerai le Seigneur toute ma vie, je chanterai mon Dieu tant que je serai. (Psaume 11, 7).
VIIer évangile de la Résurrection : Jean (§ 63) XX, 1-10. Alors donc cet autre disciple qui était arrivé le premier au sépulcre, y entra aussi ; et il vit, et il crut.
Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.
Canon
Canon du dimanche, ton 1 (4 tropaires), œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), de la croix et de la Résurrection (2 tropaires), œuvre de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † c. 787), de la Mère de Dieu alphabétique (2 tropaires), & des Pères (6 tropaires), œuvre saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845), avec pour acrostiche en grec : Je chante le septième Concile des Pères. Catavasies de la Mère de Dieu, ton 4 (ton grec, tradition de Valaam).
Après la 3ème ode : Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.
Après la 6ème ode : Kondakion des Pères, ton 6 : Le Fils qui a indiciblement resplendi du Père, * et qui en deux natures est né d’une femme, * nous le contemplons et ne refusons pas de représenter son visage, * mais le reproduisant avec piété, nous le vénérons avec foi. * C’est pourquoi, fidèle à la foi véritable, ** l’Église embrasse l’icône de l’Incarnation du Christ.
A la 9ème ode : chant du Magnificat.
Les Laudes, ton 1
Grande doxologie
Tropaire du dimanche (impair), ton 1
Henri de Villiers
19 octobre 2024
Aucun commentaire
Saint-Eugène, le dimanche 20 octobre 2024, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
Rendez à César ce qui est à César, & à Dieu ce qui est à Dieu.
Connaissant le secret de leurs pensées, (car Dieu observe ce qui est caché au plus intime des hommes) Jésus se fait apporter un denier, et il s’informe de qui sont l’inscription et l’effigie. Les pharisiens répondent : « De César. » Il leur dit : « A César il faut rendre ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu. » Réponse vraiment admirable, et solution parfaite que cette parole céleste ! Le Seigneur équilibre si bien tout entre le mépris du siècle et l’injure blessante pour César, qu’il décharge les âmes consacrées à Dieu de tous les soucis et embarras humains en décrétant qu’il faut rendre à César ce qui lui appartient. Car s’il ne reste rien de lui chez nous nous ne serons pas obligés de lui rendre ce qui lui appartient. Homélie de saint Hilaire, évêque, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.
A la sainte messe :
Procession d’entrée : Au Roi des rois – Claudin de Sermisy (1490 † 1562), sous-maître de la chapelle royale, cha-noine de la Sainte Chapelle
Henri de Villiers
19 octobre 2024
Aucun commentaire
Saints Serge & Bacchus : icône du VIIème siècleParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 20 octobre 2024 du calendrier grégorien, 7 octobre 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
Dimanche du ton VIII de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour les saints martyrs Serge & Bacchus.
Serge était un officier militaire supérieur romain, commandant (primicerius) avec son officier adjoint Bacchus (secundarius) une troupe d’élite composée de Barbares, appelée la Schola Gentilium, sur la frontière orientale de l’Empire, face à l’empire Parthe.
Martyre des saints Serge & BacchusAux alentours de l’an 303, durant la persécution de Dioclétien, le co-empereur Maximien en visite en Commagène (petite région au Nord-Est de l’ancien royaume d’Edesse, l’Osrhoène) voulut offrir des libations à Jupiter, mais Serge et Bacchus refusèrent d’y accompagner l’empereur du fait qu’ils étaient chrétiens. Ils confessèrent courageusement leur foi. Bacchus succomba assez rapidement sous la violence de la flagellation & des coups ; Serge subit de longs tourments. Parmi ceux-ci, il fut condamné à courir 18 miles chaussé de sandales dont la semelle intérieure avait été hérissée de pointes acérées. Pendant ce supplice, Bacchus lui apparut et l’encouragea à persévérer, lui disant qu’ils seraient rapidement réunis au ciel. Serge fut décapité à Resafa en Euphratésie de Syrie (à 200 km à l’Est d’Alep).
Leur martyre fut rapidement célèbre dans toute l’Eglise, comme en témoigne la présence de leur fête dans de nombreux martyrologes antiques et la grande vénération qui entoura leur reliques à Resafa, ainsi que l’intérêt que leur porta plusieurs historiens ecclésiastiques, en particulier Théodoret.
Icône arabe des saints Serge & BacchusDès la paix de l’Eglise, la tombe des saints Serge & Bacchus dans la ville de Resafa devint rapidement le plus important centre de pèlerinage d’Orient : une magnifique basilique fortifiée fut élevée sur la tombe des martyrs & la ville pris le nom de Sergiopolis. Elle devint siège d’un évêché vers 431 et au début du VIème siècle c’était le siège d’un archevêché métropolitain avec 5 évêques suffragants. Sous le règne de Justinien, la ville était un centre de pèlerinage d’une richesse inouïe ; on y édifia des murailles magnifiques, des citernes et autres bâtiments imposants encore visibles. Une muraille de trois mètres d’épaisseur formant un rectangle de 500 mètres sur 100 mètres fut même construite pour protéger des voleurs les dons magnifiques que faisaient les pèlerins. Le pèlerinage attirait en particulier les tribus arabes chrétiennes du royaume des Ghassanides. La ville fut assiégée en 543 & pillée en 616 par les Perses & déclina après la conquête musulmane, mais le pèlerinage chrétien subsista jusqu’au XIIIème siècle et les ruines encore visibles aujourd’hui sont imposantes.
Corfou – icône des saints Serge, Bacchus & Justine peinte par Michel Damaskenos après la bataille de Lépante de 1571Serge & Bacchus étaient universellement vénérés dans l’Empire byzantin, et tenus comme protecteurs de l’armée ; l’empereur Justinien (527 † 565) bâtit en leur honneur des basiliques magnifiques à Constantinople et à Saint-Jean d’Acre. Celle de Constantinople, devenue hélas une mosquée après la chute de la Ville, est un chef d’œuvre de l’art byzantin. Sa construction dura de 527 à 536 sous la conduite des architectes Isidore de Millet & Anthemius de Tralles, qui édifièrent ensuite sur son modèle la grande basilique Sainte-Sophie.
Le monastère Saint-Serge-et-Saint-Bacchus dans la ville araménophone à majorité chrétienne de Maaloula en Syrie remonte au moins au Vème siècle et serait l’un des plus anciens du Moyen-Orient encore en activité. Son église daterait de 313-325 et fut édifiée à l’emplacement d’un ancien temple païen ; cette église serait la plus ancienne du monde encore en activité. Le 4 septembre 2013, ce monastère de Maaloula a été attaqué & incendié par les rebelles islamistes du front al-Nosra, ses icônes (certaines du Xème siècle), de renommée mondiale, ont été brûlées, volées ou détruites, dans l’indifférence générale.
Les saint Serge et Bacchus sont particulièrement vénérés par l’Eglise arménienne, qui fait précéder leur fête de trois jours de jeûne préparatoire.
Leur culte se développa également assez tôt en Occident. Le Sacramentaire Gélasien contient une messe pour leur fête, et 5 lieux de culte leur furent dédiés dans Rome ; le plus ancien fut établi dans le forum romain en 678 par le pape saint Agathon (678 † 681), il fut le siège de l’une des 7 diaconies cardinales de Rome. L’actuelle église des Saints-Serge-&-Bacchus-des-Monts est la paroisse romaine des Ukrainiens catholiques.
Des reliques de saint Serge parvinrent en Gaule dès le VIIème siècle et il existe toujours à Angers un monastère des saints Serge & Bacchus remontant à cette époque avec une abbatiale gothique qui leur est dédiées .
Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche, ton 8. Gloire au Père. Tropaire des Martyrs. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A la divine liturgie
Tropaires des Béatitudes :6 tropaires du dimanche ton 8 & 4 tropaires de la 3ème du canon des Martyrs, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Souviens-toi de nous, Christ Sauveur du monde, * comme sur la croix tu t’es souvenu du bon Larron, * & rends-nous dignes, seul Seigneur compatissant, ** d’avoir tous notre part en ton royaume, dans les cieux.
2. Adam, écoute, avec Eve, réjouis-toi, * car celui qui jadis vous dépouilla tous les deux * & dont la ruse nous rendit captifs ** est anéanti par la Croix du Christ.
3. Sur l’arbre de la croix, Sauveur, tu acceptas d’être cloué * pour sauver Adam de la malédiction méritée sous l’arbre défendu * et lui rendre la ressemblance à ton image, Dieu de bonté, ** ainsi que le bonheur d’habiter le Paradis.
4. En ce jour le Christ est ressuscité du tombeau, * à tout fidèle accordant l’incorruptible vie ; * aux Myrrophores il donne l’annonce de la joie ** après ses Souffrances & sa divine Résurrection.
5. Sages Myrrophores, réjouissez-vous * qui les premières avez vu la Résurrection du Christ * & qui à ses Apôtres avez annoncé ** la restauration du monde entier.
6. Vous les Apôtres, amis du Christ en cette vie * & destinés à partager son trône dans la gloire du ciel, * comme Disciples intercédez auprès de lui ** pour que sans crainte devant son trône nous puissions nous présenter.
7. Le Dieu qui seul connaît * tous les êtres avant leur création, * voyant vos dispositions envers lui, * abondamment vous a pourvus * de sagesse en vos propos, * de connaissance divine et de fermes sentiments, ** bienheureux soldats du Christ.
8. Ayant choisi de lutter * selon les règles, serviteurs du Christ, * après sage réflexion * et par amour du Créateur, * vous avez dédaigné l’éphémère gloire qui se corrompt, * le prince de ce monde et tout ce qui lui appartient, ** victorieux Athlètes martyrs.
9. Maintenant que devant Dieu * vous vous tenez, en la pure application de votre esprit, * comblés par la splendeur de l’au-delà, * et que vous jouissez clairement * de l’ineffable béatitude, saints Martyrs, * de toute épreuve délivrez ** les fidèles qui vous glorifient.
10. Jadis sous l’empire de la mort, * Adam est libre désormais * grâce à ton enfantement, divine Epouse immaculée, * car toi seule, tu as enfanté, * en dépassant la nature et la raison, * par l’union de sa personne avec la chair ** la véritable Vie personnifiée.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Tu es descendu des hauteurs, ô Plein de bonté ! * Tu as accepté l’ensevelissement de trois jours, * afin de nous délivrer de nos passions, ** ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à toi !
2. Tropaire des Martyrs, ton 5 : Ornements de ceux qui ont souffert pour le Christ, * vous qui fûtes les yeux de l’Église du Christ, * illuminez les yeux de nos âmes, * Serge le très-éprouvés et Bacchus le très-glorieux. * Priez le Seigneur, pour que nous fuyions les ténèbres du péché * et que nous devenions participants à la lumière sans déclin ** par vos saintes prières.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion des Martyrs, ton 2 : Avec courage ayant affronté les ennemis, * vous avez fait détruit leur tromperie * et d’en haut ayant reçu la victoire, illustres Martyrs, * d’un même cœur vous vous êtes écriés : ** il est bon et agréable d’habiter avec Dieu.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 8 : Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts * et ressuscité Adam ; * Eve exulte en ta résurrection * et les confins du monde célèbrent ** ta résurrection d’entre les morts, ô Très-miséricordieux.
Epîtres Du dimanche :II Corinthiens (§ 182) VI, 16 – VII, 1. Car vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu dit lui-même : J’habiterai en eux, et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
[Des Martyrs :Hébreux (§ 330) XI, 33 – XII, 2.. Puis donc que nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, dégageons-nous de tout le poids qui nous abat, et des pièges qui nous assiègent, et courons par la patience dans cette carrière qui nous est ouverte.]
Alleluia Du dimanche, ton 8 : ℣. Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons le Dieu qui nous sauve (Psaume 94, 1). ℣. Allons devant lui en actions de grâces, au son des musiques, acclamons-le (Psaume 94, 2).
[Des Martyrs, ton 2 : ℣. Voyez comme il est bon, comme il est doux d’habiter en frères tous ensemble ! (Psaume 133, 1)]
Evangiles Du dimanche :Luc (§ 30) VII, 11-16. En même temps le mort se leva en son séant, et commença à parler ; et Jésus le rendit à sa mère.
[Des Martyrs :Luc (§ 106) XXI, 12-19. Car je vous donnerai moi-même une bouche et une sagesse à laquelle tous vos ennemis ne pourront résister, et qu’ils ne pourront contredire]
Verset de communion Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
[Des saints : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.]
Henri de Villiers
12 octobre 2024
Aucun commentaire
Saint-Eugène, le dimanche 13 octobre 2024, messe solennelle de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
Saint Denis est le premier évêque de Paris, il mourut martyr avec ses compagnons saint Rustique, prêtre, et saint Eleuthère, diacre.
Selon le texte le plus ancien de sa Passion, mise en forme vers l’an 500, Denys a été envoyé de Rome en Gaule comme évêque missionnaire par le pape saint Clément, troisième successeur de saint Pierre, de 88 à 97. Denys parvient à Paris avec un groupe de disciples évangélisateurs, parmi lesquels on compte saint Rustique, saint Eleuthère, saint Eugène (martyrisé à Deuil-la-Barre) et saint Yon (martyrisé à Chastres-sous-Montlhéry, aujourd’hui Arpajon). A Paris, Denys construit la première cathédrale, prêche la foi véritable aux habitants et les convertit au Christ. Les autorités romaines ne tardent pas à remarquer son action. Soumis à un interrogatoire, Denys et ses compagnons se déclarent chrétiens et sont mis à mort, décapités par le glaive du bourreau. Selon la tradition, les trois saints souffrirent le martyre à Montmartre (= le Mont des Martyrs). Pour empêcher que leurs dépouilles ne soient jetés dans la Seine, une aristocrate romaine encore païenne, Catulla, décide de s’en emparer par la ruse et de les ensevelir dans un champ de sa propriété au Nord de Lutèce. La tombe de saint Denys devint très tôt lieu de pèlerinage et de nombreux chrétiens se firent ensevelir au plus près de celle-ci dès la paix de l’Eglise survenue au IVème siècle sous le règne de Constantin. Sainte Geneviève fit construire vers 520 une première église sur la sépulture de saint Denys, qui devint par la suite l’Abbaye royale de Saint-Denis, lieu de sépulture des rois de France.
Fête double de 1ère classe dans l’archidiocèse de Paris, elle surpasse le XXème dimanche après la Pentecôte, dont on fait mémoire.
A la messe :
Propre du jour chanté en vieux plain-chant parisien
Procession d’entrée : Charles Gounod, extrait de l’oratorio Mors & Vita – Seconde partie : Judicium – n° 4 : Judex – Apocalypse V, 13
Prose parisienne – Gaude prole, Græcia (ton i) – prose attribuée au roi Robert II le Pieux (972 † 1031) – selon la tradition, l’orgue figure les versets impairs
Evangile : Marc XVI, 16-18 : Et il leur dit : Allez par tout le monde, prêchez l’Évangile à toutes les créatures.
Procession de sortie : Christus vincit – Plain-chant d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse, harmonisation du chanoine Gaston Roussel (1913 † 1985), curé de Port-Marly, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles
IIndes vêpres de la solennité de saint Denys avec mémoire du XXIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :
Henri de Villiers
10 octobre 2024
Aucun commentaire
Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 13 octobre 2024 du calendrier grégorien – 30 septembre 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
Dimanche du ton VII de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint hiéromartyr Grégoire, illuminateur de la Grande Arménie.
Le royaume d’Arménie avait reçu la semence de l’Evangile dès les temps apostoliques (notamment de l’apôtre saint Barthélémy). Néanmoins, les communautés chrétiennes n’avaient pu se développer et la masse du peuple, comme ses rois, étaient restés fidèles aux cultes idolâtres.
C’est saint Grégoire l’Illuminateur (en arménien Գրիգոր Ա Լուսաւորիչ, en grec Γρηγόριος Φωστήρ) (c. 257 † 331) qui est à bon droit tenu pour le saint évangélisateur de l’Arménie et qui en a été le premier catholicos.
Il naquit aux alentours de l’an 257. Grégoire était d’une famille de la noblesse parthe, branche cadette de l’ancienne famille impériale des Arsacides, fils du satrape Anak et de Okohe. Son père, sur l’ordre de l’empereur sassanide de Perse, avait égorgé Khosrov II (217 † 268), roi d’Arménie, de la dynastie arsacide (l’ancienne famille ayant régné sur la Perse avant les Sassanides). En châtiment de ce crime, toute la famille d’Anak fut exécutée par les nobles arméniens, à l’exception de Grégoire et de l’un de ses frères, encore enfants, que leur nourrice emmena en exil dans l’Empire romain à Césarée de Cappadoce. Cette ville était déjà fortement chrétienne depuis les travaux apostoliques du fameux saint Grégoire le Thaumaturge (c. 213 † c. 270) : ce saint avait trouvé dix-sept chrétiens quand il avait été sacré évêque de Césarée et avait laissé seulement dix-sept païens dans la ville au moment de son décès. C’est à Césarée que notre Grégoire découvrit la vraie foi et reçut le saint baptême. Il y épousa une jeune fille de sang royal, fille d’un prince arménien vivant en Cappadoce, qui lui donna deux fils : Aristakès et Verthanès.
Par la suite, Grégoire fut sacré évêque pour l’Arménie par le métropolite Léonce de Césarée. Ayant quitté Césarée avec les reliques de saint Jean-Baptiste et du saint martyr Athanagène, il retourna dans son pays et parut à la cour du roi Tiridate IV, fils de Khosrov II, que l’empereur romain Dioclétien avait rétabli sur le trône d’Arménie. Invité par le roi à sacrifier aux idoles païennes, mais ayant refusé de renier le Christ, Grégoire, après divers supplices particulièrement horribles, fut finalement jeté au fond d’une fosse à Khor Virap où il moisit près d’une quinzaine d’années. Le roi Tiridate étant tombé malade après avoir martyrisé la vierge Rhipsimé, fit sortir Grégoire de sa fosse pour lui demander la guérison. Grégoire pria et obtint de Dieu la guérison corporelle du roi d’Arménie, ce qui entraîna la guérison de son âme par la conversion & le saint baptême. La conversion du roi Tiridate entraîna la conversion rapide et massive de la population arménienne. En 301, le Christianisme est déclaré religion d’état, ce qui fait de l’Arménie la première nation au monde (si on omet l’éphémère royaume d’Edesse du roi Agbar) à adopter le christianisme comme religion d’Etat, 79 ans avant l’empire romain (qui le fait par l’édit de Thessalonique de l’empereur Théodose Ier du 27 février 380). En 303, Saint Grégoire construisit une cathédrale dans la ville de Vagharshapat, la nommant Echmiadzin. Il s’agit toujours de nos jours du siège du catholicosat arménien. Après ses multiples travaux apostoliques, Grégoire se retira dans une grotte, au nord du confluent des deux branches de l’Euphrate et y mourut en paix, vers 326, reconnu comme l’apôtre de l’Arménie. L’histoire de saint Grégoire et de la conversion du roi Tiridate fut mise très tôt par écrit par l’historien Agathange.
Pendant plus d’un siècle, la direction de l’Eglise arménienne – le catholicossat – se transmis héréditairement dans la descendance de saint Grégoire. Afin d’assurer la vie de l’Église, Grégoire avait en effet consacré évêque son fils Aristakès, auquel succéda son autre fils Vertanès. Les deux fils de ce dernier furent évêques, l’aîné Houssik fut catholicos d’Arménie, puis à sa suite son petit-fils saint Nersès le Grand & son arrière petit-fils saint Sahak, dernier catholicos de la dynastie des Grégorides.
Reliquaire de la dextre de saint Grégoire l’IlluminateurL’Église Arménienne a consacré trois fêtes à saint Grégoire l’Illuminateur : celle de son martyre et de son entrée dans le cachot, celle de la sortie du cachot profond et celle de l’invention des reliques de Saint Grégoire l’Illuminateur, le samedi avant le IVème dimanche après la Pentecôte.
Le canon de matines de la fête de saint Grégoire dans le rit byzantin chante également au dernier tropaire de chaque ode, outre saint Grégoire l’Illuminateur lui-même, la sainte martyre Rhipsimé (ou Hripsimé, en arménien Հռիփսիմէ). Vierge romaine convoitée par le roi arménien Tiridate IV, celui-ci, devant son refus, la fit mettre à mort en 301. La langue de Rhipsimé fut arrachée, son estomac ouvert, elle fut aveuglée puis tuée, et son corps fut taillé en morceaux. Le Christ apparut ensuite à saint Grégoire l’Illuminateur, lui indiquant l’endroit du martyre de Rhipsimé, où Grégoire fit alors élever un martyrium, détruit au VIIème siècle et remplacé par l’actuelle église Sainte-Hripsimé d’Etchmiadzin.
*
Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Hiéromartyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A la divine liturgie
Béatitudes, ton 7 – Tropaires des Béatitudes :6 tropaires du dimanche, ton 7, & 4 tropaires de la 3ème ode du canon du hiéromartyr, œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886) :
1. Il est beau à voir & bon à manger, * le fruit qui a causé mon trépas ; * mais le Christ est cet arbre de vie * dont je puis manger sans mourir ; * & je crie avec le bon Larron : ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
2. Dieu de tendresse, mis en croix, tu effaças * la cédule de l’antique péché d’Adam ; * de l’erreur tu sauvas l’ensemble des mortels : ** aussi nous te chantons, Bienfaiteur & Seigneur.
3. Sur le croix, Dieu de tendresse, tu clouas nos péchés, * par ta mort tu triomphas de la mort ; * d’entre les morts tu éveillas les trépassés ; ** aussi nous nous prosternons devant ta sainte Résurrection.
4. Dans les oreilles d’Eve le serpent injecta son venin, * mais le Christ sur l’arbre de la croix * fit jaillir pour le monde la douceur de la vie. ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
5. Au sépulchre on te dépose comme un mortel, * ô Christ, universelle Vie, * mais de l’Enfer ayant brisé les verrous, * tu ressuscites le troisième jour * avec gloire & puissance, illuminant le monde entier : ** gloire, Seigneur, à ta sainte Résurrection.
6. Ressuscité d’entre les morts le troisième jour, * le Seigneur donne aux Disciples sa paix ; * les bénissants, il les envoie et leur dit : ** Amenez tous les hommes au royaume de Dieu.
7. Par les soufflets qu’ont reçus tes joues * tu brisas les mâchoires des lions spirituels * et par les flots de ton sang * tu arrêtas le sang offert aux démons ; * de fond en comble tu renversas ** les stèles des idoles, Père digne d’admiration.
8. Ni l’intensité de tes malheurs * ni les pires châtiments * ni ta longue captivité * dans la fosse ténébreuse ne vinrent à bout * de ton âme bien trempée, ** admirable Martyr.
9. A tes yeux tu n’as donné, * saint Martyr, de repos * que tu n’aies converti en fils du jour * ceux qu’avait pris misérablement * le sommeil du péché ** et qu’ils chantent : Seigneur, tu es saint.
10. La martyre Rhipsimé, * sachant que tu étais * la virginale Mère de Dieu, * fut charmée par ta beauté * et dans la splendeur de ses combats ** à ta suite fut présentée au Christ.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 7 : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde !
2. Tropaire du Hiéromartyr, ton 4 : Émule des Apôtres dans leur vie, leur successeur sur leurs trônes, * tu as trouvé dans la pratique des vertus, ô inspiré de Dieu, la voie qui mène à la contemplation. * Aussi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu as lutté pour la foi jusqu’au sang, * hiéromartyr Grégoire, * prie le Christ Dieu ** afin qu’il sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Hiéromartyr, ton 2 : L’illustre hiérarque qui souffrit pour la vérité, * en ce jour, fidèles, célébrons-le par des cantiques & des hymnes, * ce pasteur vigilant et docteur Grégoire, * ce flambeau qui éclaire le monde et ce champion : ** car il prie le Christ pour que nous soyons sauvés.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 7 : La puissance de la mort ne peut plus retenir les hommes, * car le Christ est descendu pour briser et détruire sa force. * Les enfers sont enchaînés, * les prophètes en chœur se réjouissent et disent : * Le Sauveur est apparu aux croyants. ** Venez, fidèles, prendre part à la Résurrection.
Prokimen Du dimanche, ton 7 : ℟. Le Seigneur donne la puissance à son peuple, le Seigneur bénit son peuple dans la paix (Psaume 28, 11). ℣. Rendez au Seigneur, fils de Dieu, rendez au Seigneur la puissance & la gloire (Psaume 28, 1).
[Du Hiéromartyr, ton 7 : ℟. Elle a du prix aux yeux du Seigneur, la mort de ses serviteurs (Psaume 115, 5).]
Epîtres Du dimanche :II Corinthiens (§ 181) VI, 1-10. Mais agissant en toutes choses comme des ministres de Dieu, nous nous rendons recommandables par une grande patience dans les maux, dans les nécessités, et dans les extrêmes afflictions.
[Du Hiéromartyr :I Corinthiens (§ 166) XVI, 13-24. Faites avec amour tout ce que vous faites.]
Alleluia Du dimanche, ton 8 : Du dimanche, ton 7 : ℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1) ℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
[Du Hiéromartyr, ton 2 : ℣. Que tes prêtres soient revêtus de justice, et que tes saints tressaillent de joie (Psaume 131, 9).]
Evangiles Du dimanche :Luc (§ 26) VI, 31-36. Mais pour vous, aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans en rien espérer ; et alors votre récompense sera très-grande.
[Du Hiéromartyr :Matthieu (§ 103) XXIV, 42-47. Qui est le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur tous ses serviteurs, pour leur distribuer dans le temps leur nourriture ?]
Verset de communion Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
[Du Vénérable Père : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6).] Alleluia, alleluia, alleluia.
Henri de Villiers
5 octobre 2024
Aucun commentaire
Saint-Eugène, le dimanche 6 octobre 2024, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.
Cette fête de Notre-Dame du Très-Saint-Rosaire célèbre l’éclatante victoire navale obtenue le 7 octobre 1571 à Lépante (dans le golfe de Patras, en Grèce) par les armées chrétiennes de la Sainte Ligue, conduite par don Juan d’Autriche, contre les Turcs, pourtant très largement supérieurs en nombre, mais qui subissent une écrasante défaite : les Ottomans perdent plus de 30 000 hommes (sans compter ceux qui sont massacrés à terre par les Grecs révoltés), 192 de leurs vaisseaux sont capturés ou coulés (sur les 273 engagés) contre seulement une douzaine pour les chrétiens. 15 000 forçats chrétiens sont aussi libérés de leurs fers. Il s’agit probablement de la plus importante bataille navale de l’histoire.
Avant la bataille, afin d’implorer la protection céleste sur la flotte, le pape saint Pie V avait ordonné un jubilé solennel, un jeûne et la prière publique du Rosaire.
Le soir de la bataille, le pape va brusquement de son bureau à la fenêtre, où il semble contempler un spectacle. Puis il se retourne et dit aux prélats qui l’entourent : « Allons rendre grâce à Dieu : notre armée est victorieuse ». C’était le 7 octobre un peu avant 5 heures du soir, à l’heure où don Juan, victorieux, s’agenouillait sur le pont de son navire pour remercier Dieu de sa protection. La nouvelle de la victoire ne devait parvenir à Rome que 19 jours plus tard, le 26 octobre, confirmant ainsi la révélation faite au souverain pontife.
En commémoration de la glorieuse victoire de Lépante, Pie V ajoute aux Litanies de la très Sainte Vierge, une invocation supplémentaire : Auxilium christianorum, ora pro nobis – Secours des chrétiens, priez pour nous. Le Pape institue aussi la fête liturgique de Notre-Dame de la Victoire et fait insérer au Martyrologe romain à la date du 7 octobre la mention suivante :
« Mémoire de sainte Marie de la Victoire, que le souverain pontife Pie V ordonna de renouveler chaque année, à cause de l’insigne victoire navale remportée ce jour-là par les chrétiens sur les Turcs, grâce au secours de la Mère de Dieu. »
Grégoire XIII renouvelle en 1573 l’ordonnance de saint Pie V, ajoutant que désormais la fête aura lieu tous les premiers dimanches d’octobre, dans toutes les églises où se trouve un autel ou une chapelle sous l’invocation de Notre-Dame du Saint-Rosaire, et qu’elle portera désormais ce même nom. Répondant à l’instante prière de la Reine Marie-Anne, le pape Clément X étend en 1671 la fête du Saint-Rosaire à toute l’Espagne, sans condition. Clément XI étend en 1716 la fête du Saint-Rosaire à toute l’Eglise, en mémoire de la victoire obtenue en 1715 par Charles VI sur les Turcs, en Hongrie. Le 11 septembre 1887, Léon XIII ordonne de célébrer dans toute l’Eglise, sous le rite de seconde classe, ladite solennité et l’office de Notre-Dame du Rosaire fixé au premier dimanche d’octobre, en sorte que cette fête ne puisse être transférée à un autre jour, si ce n’est en cas d’occurrence d’un office de rite supérieur. La réforme de saint Pie X la fixe au 7 octobre en 1914, mais le 1er dimanche d’octobre reste le jour propre de la solennité externe de la fête.
« Il est un rite pieux selon lequel, contre les dangers que court le monde, on récite l’Ave Maria autant de fois qu’il y a de psaumes de David, en faisant précéder chaque dizaine de l’Oraison dominicale. Avec notre Autorité apostolique, Nous approuvons ce Psautier de la Vierge. Chaque jour, le Rosaire procure des avantages aux chrétiens. » Urbain IV († 1264)
« Le Rosaire est le fouet du démon. » Adrien VI († 1523).
« Le Rosaire est un moyen donné par le Ciel pour apaiser la colère de Dieu. » Grégoire XIII (1573)
« Le Rosaire est un moyen merveilleux pour détruire le péché et recouvrer la grâce de Dieu. » Grégoire XIV († 1591)
« Le Rosaire est le trésor des grâces. » Paul V († 1621)
« Le Rosaire est le remède souverain aux erreurs et aux vices. » Benoît XII († 1730)
« Grande est la force d’une armée qui tient en main non l’épée mais le Rosaire. » Pie IX († 1878)
A la sainte messe :
Procession d’entrée: Litanies de la Sainte Vierge – Chant de Besançon
Evangile : Luc I, 26-38 : L’ange étant entré où elle était, lui dit : Je vous salue, ô pleine de grâce ! le Seigneur est avec vous : vous êtes bénie entre les femmes.
Après l’homélie : Adaptation de la 14ème variation sur un thème de Schumann op. 9 de Brahms
Pendant les encensements de l’offertoire : Ave Maria – César Franck (1822 † 1890), organiste & maître de chapelle de la basilique Sainte-Clotilde
Après la Consécration : O salutaris Hostia de la Messe brève « Aux Chapelles » de Charles Gounod (1818 † 1893)
Pendant la communion : Fugue et variation, op. 18 – César Franck (1822 † 1890), organiste & maître de chapelle de la basilique Sainte-Clotilde – transcription pour violon et orgue : Emmanuel Legrand
Procession de sortie : Reine de France, priez pour nous – cantique d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse & de Notre-Dame-des-Victoires – harmonisation : Nicolas Vardon
IIndes vêpres de la solennité du Très-Saint Rosaire avec mémoire du XXème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :
Motet d’exposition : O sacrum convivium du VIIème ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1830.
A la Bienheureuse Vierge Marie : Tota pulchra es Maria, prose du Ier ton.
Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium du Ier ton.
A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
Chant d’action de grâces : Laudate Dominum – Psaume CXVI du IInd ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1861.