Les images sont plus éloquentes que les mots.
Avant :
Après :
Comment peut-on vouloir détruire d’aussi beaux trésors :
Un grand merci à Xavier de Rochebrune qui m’a envoyé ce soir ce tableau représentant la procession de la Fête-Dieu à Toulouse en 1700.
Remarquons :
C’est un témoignage ancien & très intéressant de l’usage de faire porter le dais à des personnages distingués, contraire à la règle de le faire par des clercs.
C’est surtout un beau témoignage de la France chrétienne, dans laquelle les premiers personnages de la Cité ne répugnaient pas à rendre un témoignage public & éclatant de leur foi.
En ce dimanche d’élections, aurons-nous des hommes politiques en nos processions ??? Pfffff… 🙁
Merci encore à Xavier. Continuez à m’envoyer vos images de procession de la Fête-Dieu !
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Dans cette série :
Comme le veut maintenant notre petite tradition interne, il y aura dimanche déjeuner de la Schola entre la messe & les vêpres de la Fête-Dieu.
Il est bon que chacun apporte de quoi partager (ou plutôt: de quoi festoyer !) avec autrui.
En raison du programme assez chargé, il n’y aura pas chant de l’antienne de communion dans le graduel de Nivers par les femmes ce dimanche.
A demain samedi pour la répétition de 18h (présence nécessaire) ! 🙂
Un grand merci à M. l’Abbé Meissonnier, fssp, qui m’a envoyé hier soir ce magnifique tableau dû au talent du comte Lancelot Théodore Turpin de Crissé (1782 † 1859). Sauf erreur de ma part, il s’agirait de la sortie de la procession de la Fête-Dieu de l’église royale de Saint-Germain l’Auxerrois en 1830.
Remarquons :
Voici une vue générale du tableau de Turpin de Crissé :
Remarquons les tapisseries qui bordent le chemin de la procession, les armes pleines de France au portail & les deux bannières fleudelysées, qui firent scandale dans la France louis-philipparde. L’actuelle mairie du Ier arrondissement avec son beffroi n’est pas encore contruite.
Je trouve ce tableau très touchant : beaucoup de grâce ainsi chez les enfants de Marie groupés autour de la bannière de la sainte Vierge. C’est un beau témoignage des fastes de la vie liturgique parisienne quelques années avant l’abandon du rit propre au diocèse.
Si vous avez d’autres images de Fête-Dieu, n’hésitez pas à me les faire parvenir ! 😉
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Dans cette série :
Chers choristes,
Le Pange Lingua de Michel-Richard de Lalande est (enfin ! 🙂 ) en ligne.
Nous chanterons les strophes Tantum ergo & Genitori, Genitoque lors de la communion de la Fête-Dieu (solennité dimanche prochain 10 juin) mais aussi lors de celle du Sacré-Cœur (dimanche 17 juin).
Bon travail de révisions de vos parties grâce aux fichiers MIDI en ligne sur la page “Ressources de travail” ! 😉
Cette œuvre est vraiment magnifique, elle vaut la peine d’un travail soigné.
Lavda, Sion, Salvatórem, Lauda ducem et pastórem In hymnis et cánticis. |
Loue, Sion, ton Sauveur, Loue ton chef et ton pasteur Par des hymnes et des cantiques. |
Quantum potes, tantum aude : Quia major omni laude, Nec laudáre súfficis. |
Ose autant que tu peux : Il est au-dessus de toute louange, Tu ne peux le louer assez. |
Laudis thema speciális, Panis vivus et vitális Hódie propónitur. |
Le motif spécial de louange Qui t’es proposé aujourd’hui, C’est le Pain vivant et vivifiant, |
Quem in sacræ mensa cœnæ, Turbæ fratrum duodénæ Datum non ambígitur. |
Qui au banquet sacré de la Cène, Au groupe des douze frères, Fut donné sans ambiguïté. |
Sit laus plena sit sonóra, Sit jucúnda, sit decóra Mentis jubilátio. |
Que ta louange soit pleine et sonore, Qu’elle soit belle et délicieuse, Une jubilation pour nos âmes. |
Dies enim solémnis ágitur, In qua mensæ prima recólitur Hujus institútio. |
Voici en effet le jour solennel En lequel on fait mémoire De l’institution du premier banquet. |
In hac mensa novi Regis, Novum Pascha novælegis, Phase vetus términat. |
A cette table du nouveau Roi, La Pâque nouvelle de la nouvelle loi Met un terme à la Pâque antique. |
Vetustátem nóvitas, Umbram fugat véritas, Noctem lux elíminat. |
La nouvelle institution supprime l’ancienne, La vérité chasse l’ombre, La lumière élimine la nuit. |
Quod in cena Christus gessit, Faciéndum hoc expréssit In sui memóriam. |
Ce que le Christ fit à la Cène, Il ordonna de le faire En sa mémoire. |
Docti sacris institútis, Panem, vinum in salútis Consecrámus hóstiam. |
Instruits par ces institution sacrées, Nous consacrons le pain et le vin Pour notre salut. |
Dogma datur Christiánis, Quod in carnem transit panis, Et vinum in sánguinem. |
C’est un dogme donné aux Chrétiens Que le pain se change en chair Et le vin en sang. |
Quod non capis, quod non vides, Animósa firmat fides, Præter rerum órdinem. |
Ce que tu ne comprends ni ne vois Une foi vive l’affirme, Dépassant l’ordre des choses. |
Sub divérsis speciébus, Signis tantum, et non rebus, Latent res exímiæ. |
Ces deux espèces deviennent Seulement des formes, non des substances Sous lesquelles subsistent des réalités sublimes. |
Caro cibus, sanguis potus : Manet tamen Christus totus, Sub utráque spécie. |
Sa chair est nourriture, son sang est boisson, Mais le Christ tout entier demeure Sous chacune des deux espèces. |
A suménte non concísus, Non confráctus, non divísus : Integer accípitur. |
Celui qui le reçoit ne le rompt point, Ne le brise point, ne le divise point : Il le reçoit tout entier. |
Sumit unus, sumunt mille : Quantum isti, tantum ille : Nec sumptus consúmitur. |
Qu’un seul le reçoivent, que mille le reçoivent : Celui-là reçoit autant que ceux-ci ; On le consomme sans l’épuiser. |
Sumunt boni, sumunt mali : Sorte tamen inæquáli, Vitæ, vel intéritus. |
Bons ou mauvais le reçoivent Mais pour un sort différent : Pour la vie ou pour la mort. |
Mors est malis, vita bonis : Vide paris sumptiónis Quam sit dispar éxitus. |
Il est mort des méchants et vie des bons ; Vois quels sont les effets différents De la même nourriture. |
Fracto demum sacraménto. Ne vacílles, sed meménto, Tantum esse sub fragménto, Quantum toto tégitur. |
Quand le sacrement est rompu, Que ta foi ne vacilles, mais souviens-toi Qu’il est tout entier sous un fragment Que dans le tout. |
Nulla rei fit scissúra : Signi tantum fit fractúra : Qua nec status, nec statúra Signáti minúitur. |
La substance n’en est point atteinte : La forme seule est rompue, Sans diminution de l’état ni de l’étendue De Celui qui y est présent. |
Ecce panis Angelórum, Factus cibus viatórum, Vere panis filiórum, Non mitténdus cánibus. |
Voici le pain des Anges, Rendu pain des voyageurs de ce monde, Il est le pain véritable des fils Qu’on ne doit pas jeter aux chiens. |
In figúris præsignátur, Cum Isaac immolátur : Agnus paschæ deputátur : Datur manna pátribus. |
D’avance il fut préfiguré Par l’immolation d’Isaac, Par le sacrifice de l’agneau pascal, Par la manne donnée à nos pères. |
Bone pastor, panis vere, Jesu, nostri miserére : Tu nos pasce, nos tuére : Tu nos bona fac vidére In terra vivéntium. |
Bon pasteur, pain véritable, Jésus, aie pitié de nous, Nourris-nous, défends-nous, Fais-nous voir les biens véritables Dans la terre des vivants. |
Tu, qui cuncta scis et vales : Qui nos pascis hic mortáles : Tuos ibi commensáles, Coherédes et sodáles Fac sanctórum cívium. Amen. Alleluia. |
Toi qui sais tout et qui peux tout, Qui nous nourris, nous, mortels, Fais de nous les commensaux, Les cohéritiers et les compagnons De la cité des saints. Amen. Alléluia. |