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Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Fête-Dieu à Toulouse en 1700

Fete-Dieu a Toulouse 1700

Un grand merci à Xavier de Rochebrune qui m’a envoyé ce soir ce tableau représentant la procession de la Fête-Dieu à Toulouse en 1700.

Remarquons :

  • le clocher de Saint-Sernin en arrière plan,
  • les huit capitouls de Toulouse (premiers magistrats de la ville, charge qui conférait la noblesse héréditaire) portent le dais, assistés par des petits pages,
  • le Saint-Sacrement est porté par l’archevêque de Toulouse, le dais étant précédé de sa crosse,
  • les membres du Parlement de Toulouse suivent le dais, cierge en main pour beaucoup,
  • la couleur liturgique est le rouge, comme à Paris (usage usuel en France jusqu’au XIXème siècle), comme en témoignent les dalmatiques des clercs qui précèdent la croix de procession,
  • le clergé porte des cierges (prescription liturgique pour la procession de la Fête-Dieu), des surplis longs & le rabat blanc (le rabat devient noir sous le règne de Louis XV).

C’est un témoignage ancien & très intéressant de l’usage de faire porter le dais à des personnages distingués, contraire à la règle de le faire par des clercs.

C’est surtout un beau témoignage de la France chrétienne, dans laquelle les premiers personnages de la Cité ne répugnaient pas à rendre un témoignage public & éclatant de leur foi.

En ce dimanche d’élections, aurons-nous des hommes politiques en nos processions ??? Pfffff… 🙁

Merci encore à Xavier. Continuez à m’envoyer vos images de procession de la Fête-Dieu !

***

Dans cette série :

Petit rappel

Comme le veut maintenant notre petite tradition interne, il y aura dimanche déjeuner de la Schola entre la messe & les vêpres de la Fête-Dieu.
Il est bon que chacun apporte de quoi partager (ou plutôt: de quoi festoyer !) avec autrui.

En raison du programme assez chargé, il n’y aura pas chant de l’antienne de communion dans le graduel de Nivers par les femmes ce dimanche.

A demain samedi pour la répétition de 18h (présence nécessaire) ! 🙂

Fête-Dieu à Paris en 1830 – Sortie de procession par Turpin de Crissé

Comte Lancelot Théodore Turpin de Crissé (1782 † 1859) : sortie de la procession de la Fête-Dieu de l’église royale de Saint-Germain l’Auxerrois en 1830 (détail)

Un grand merci à M. l’Abbé Meissonnier, fssp, qui m’a envoyé hier soir ce magnifique tableau dû au talent du comte Lancelot Théodore Turpin de Crissé (1782 † 1859). Sauf erreur de ma part, il s’agirait de la sortie de la procession de la Fête-Dieu de l’église royale de Saint-Germain l’Auxerrois en 1830.

Remarquons :

  • l’admirablement ordonnancement général de la procession,
  • les ornements liturgiques rouges & non blancs (depuis l’origine de la Fête-Dieu à Paris, la couleur liturgique employée a été constamment le rouge),
  • les 40 (!) enfants de chœur portent la ceinture rouge sur le surplis & la calotte rouge ; deux sont acolytes, tous les autres portent un cierge, comme le demandent les règles liturgiques de la procession de la Fête-Dieu (tous les fidèles d’ailleurs devraient porter un cierge ; on voit une petite fille avec un cierge, quelques autres au loin derrière le dais),
  • le dais est porté par des clercs (& non d’éminents laïcs) ce qui est plus conforme aux règles ; ces clercs ne sont pas toutefois induts de chapes ou de dalmatiques,
  • outre le célébrant, tous les autres prêtres présents portent également la chasuble rouge (cela est très fidèle aux rubriques de la procession du Très-Saint Sacrement),
  • le porte-croix est en chape,
  • derrière le porte-croix marchent 6 chantres-chapiers, portant le turlututu, l’ancien chapeau pointu des chantres (le second à gauche le tien en ses mains),
  • derrière les chantres marchent des ecclésiastiques & chantres, puis un second groupe de chantres avec les surplis sans manches (usuels pour les chantres parisiens),
  • tous les ecclésiastiques portent la calotte noire (les deux premiers chapiers semblent porter le col oratorien),
  • la longueur des surplis des petits comme des grands clercs,
  • les bannières sont tenues par les rubans,
  • des jeunes filles jettent des pétales de roses sur deux rangs de part & d’autre du passage de la procession,
  • la troupe présente les armes,
  • le suisse avec sa masse & sa hallebarde, arbore un baudrier magnifique,
  • les deux thuriféraires semblent curieusement manquer.

Voici une vue générale du tableau de Turpin de Crissé :

Comte Lancelot Théodore Turpin de Crissé (1782 † 1859) : sortie de la procession de la Fête-Dieu de l’église royale de Saint-Germain l’Auxerrois en 1830

Remarquons les tapisseries qui bordent le chemin de la procession, les armes pleines de France au portail & les deux bannières fleudelysées, qui firent scandale dans la France louis-philipparde. L’actuelle mairie du Ier arrondissement avec son beffroi n’est pas encore contruite.

Je trouve ce tableau très touchant : beaucoup de grâce ainsi chez les enfants de Marie groupés autour de la bannière de la sainte Vierge. C’est un beau témoignage des fastes de la vie liturgique parisienne quelques années avant l’abandon du rit propre au diocèse.

Si vous avez d’autres images de Fête-Dieu, n’hésitez pas à me les faire parvenir ! 😉

***

Dans cette série :

Pange lingua de Michel-Richard de Lalande

Motets de Michel-Richard de Lalande

Chers choristes,

Le Pange Lingua de Michel-Richard de Lalande est (enfin ! 🙂 ) en ligne.

Nous chanterons les strophes Tantum ergo & Genitori, Genitoque lors de la communion de la Fête-Dieu (solennité dimanche prochain 10 juin) mais aussi lors de celle du Sacré-Cœur (dimanche 17 juin).

Bon travail de révisions de vos parties grâce aux fichiers MIDI en ligne sur la page “Ressources de travail” ! 😉

Cette œuvre est vraiment magnifique, elle vaut la peine d’un travail soigné.

Pange lingua de Lalande

Fête-Dieu – Séquence Lauda Sion – Graduale Romanum 1905

 

Lavda, Sion, Salvatórem,
Lauda ducem et pastórem
In hymnis et cánticis.
Loue, Sion, ton Sauveur,
Loue ton chef et ton pasteur
Par des hymnes et des cantiques.
Quantum potes, tantum aude :
Quia major omni laude,
Nec laudáre súfficis.
Ose autant que tu peux :
Il est au-dessus de toute louange,
Tu ne peux le louer assez.
Laudis thema speciális,
Panis vivus et vitális
Hódie propónitur.
Le motif spécial de louange
Qui t’es proposé aujourd’hui,
C’est le Pain vivant et vivifiant,
Quem in sacræ mensa cœnæ,
Turbæ fratrum duodénæ
Datum non ambígitur.
Qui au banquet sacré de la Cène,
Au groupe des douze frères,
Fut donné sans ambiguïté.
Sit laus plena sit sonóra,
Sit jucúnda, sit decóra
Mentis jubilátio.
Que ta louange soit pleine et sonore,
Qu’elle soit belle et délicieuse,
Une jubilation pour nos âmes.
Dies enim solémnis ágitur,
In qua mensæ prima recólitur
Hujus institútio.
Voici en effet le jour solennel
En lequel on fait mémoire
De l’institution du premier banquet.
In hac mensa novi Regis,
Novum Pascha novælegis,
Phase vetus términat.
A cette table du nouveau Roi,
La Pâque nouvelle de la nouvelle loi
Met un terme à la Pâque antique.
Vetustátem nóvitas,
Umbram fugat véritas,
Noctem lux elíminat.
La nouvelle institution supprime l’ancienne,
La vérité chasse l’ombre,
La lumière élimine la nuit.
Quod in cena Christus gessit,
Faciéndum hoc expréssit
In sui memóriam.
Ce que le Christ fit à la Cène,
Il ordonna de le faire
En sa mémoire.
Docti sacris institútis,
Panem, vinum in salútis
Consecrámus hóstiam.
Instruits par ces institution sacrées,
Nous consacrons le pain et le vin
Pour notre salut.
Dogma datur Christiánis,
Quod in carnem transit panis,
Et vinum in sánguinem.
C’est un dogme donné aux Chrétiens
Que le pain se change en chair
Et le vin en sang.
Quod non capis, quod non vides,
Animósa firmat fides,
Præter rerum órdinem.
Ce que tu ne comprends ni ne vois
Une foi vive l’affirme,
Dépassant l’ordre des choses.
Sub divérsis speciébus,
Signis tantum, et non rebus,
Latent res exímiæ.
Ces deux espèces deviennent
Seulement des formes, non des substances
Sous lesquelles subsistent des réalités sublimes.
Caro cibus, sanguis potus :
Manet tamen Christus totus,
Sub utráque spécie.
Sa chair est nourriture, son sang est boisson,
Mais le Christ tout entier demeure
Sous chacune des deux espèces.
A suménte non concísus,
Non confráctus, non divísus :
Integer accípitur.
Celui qui le reçoit ne le rompt point,
Ne le brise point, ne le divise point :
Il le reçoit tout entier.
Sumit unus, sumunt mille :
Quantum isti, tantum ille :
Nec sumptus consúmitur.
Qu’un seul le reçoivent, que mille le reçoivent :
Celui-là reçoit autant que ceux-ci ;
On le consomme sans l’épuiser.
Sumunt boni, sumunt mali :
Sorte tamen inæquáli,
Vitæ, vel intéritus.
Bons ou mauvais le reçoivent
Mais pour un sort différent :
Pour la vie ou pour la mort.
Mors est malis, vita bonis :
Vide paris sumptiónis
Quam sit dispar éxitus.
Il est mort des méchants et vie des bons ;
Vois quels sont les effets différents
De la même nourriture.
Fracto demum sacraménto.
Ne vacílles, sed meménto,
Tantum esse sub fragménto,
Quantum toto tégitur.
Quand le sacrement est rompu,
Que ta foi ne vacilles, mais souviens-toi
Qu’il est tout entier sous un fragment
Que dans le tout.
Nulla rei fit scissúra :
Signi tantum fit fractúra :
Qua nec status, nec statúra
Signáti minúitur.
La substance n’en est point atteinte :
La forme seule est rompue,
Sans diminution de l’état ni de l’étendue
De Celui qui y est présent.
Ecce panis Angelórum,
Factus cibus viatórum,
Vere panis filiórum,
Non mitténdus cánibus.
Voici le pain des Anges,
Rendu pain des voyageurs de ce monde,
Il est le pain véritable des fils
Qu’on ne doit pas jeter aux chiens.
In figúris præsignátur,
Cum Isaac immolátur :
Agnus paschæ deputátur :
Datur manna pátribus.
D’avance il fut préfiguré
Par l’immolation d’Isaac,
Par le sacrifice de l’agneau pascal,
Par la manne donnée à nos pères.
Bone pastor, panis vere,
Jesu, nostri miserére :
Tu nos pasce, nos tuére :
Tu nos bona fac vidére
In terra vivéntium.
Bon pasteur, pain véritable,
Jésus, aie pitié de nous,
Nourris-nous, défends-nous,
Fais-nous voir les biens véritables
Dans la terre des vivants.
 
Tu, qui cuncta scis et vales :
Qui nos pascis hic mortáles :
Tuos ibi commensáles,
Coherédes et sodáles
Fac sanctórum cívium.
Amen. Alleluia.
Toi qui sais tout et qui peux tout,
Qui nous nourris, nous, mortels,
Fais de nous les commensaux,
Les cohéritiers et les compagnons
De la cité des saints.
Amen. Alléluia.