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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du XIXème dimanche après la Pentecôte – saint Luc – ton 2

Apôtre saint et Evangéliste Luc - Fresque du XVIème siècle par  Théophane Strelídzas le Crétois - Monasère Saint-Nicolas des MétéoresParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 31 octobre 2021 du calendrier grégorien, 18 octobre 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15. La divine liturgie sera suivie de la Slava à saint Luc selon la tradition serbe.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour l’Apôtre saint & Evangéliste Luc.

Luc était originaire d’Antioche et était médecin (cf. Colossiens IV, 14 – il exerçait donc toujours son art au moment où saint Paul écrivit cette épître). Il est probable qu’il n’était pas juif mais prosélyte (les Pères l’ont déduit de la lecture du chapitre IV de l’Epitre aux Colossiens, où saint Paul, après avoir cité les noms de plusieurs disciples, dit au verset 11 que ceux-là sont du nombre des circoncis ; puis il énumère une nouvelle liste de disciples, dont saint Luc : de là saint Jean Chrysostome, comme beaucoup d’autres Pères au témoignage de saint Jérôme, ont inféré que Luc n’était pas juif de naissance).

Certains Pères de l’Eglise, à la suite d’Origène, ont identifié saint Luc avec Lucius qui est cité à la fin de l’Epître aux Romains (XVI, 21) et qui y est décrit par saint Paul comme l’un de ses parents (la latinisation du nom de Luc qu’on voit dans l’Epître aux Romains y trouverait son parallèle avec la latinisation dans le même texte de Silas en Sylvanus). Cette identification n’a toutefois pas été retenue par les Ménées grecs ni par la liste des 70 disciples de saint Hippolyte de Rome, qui font de ce Lucius parent de saint Paul un personnage distinct de l’Evangéliste, et premier évêque de Laodicée en Syrie (fête le 22 avril).

Les Ménées grecs font de saint Luc un des 70 disciples (“apôtres”) du Christ et on le trouve ainsi en 15ème position dans la liste qui parait avoir été établie par saint Hippolyte de Rome. Cette opinion est soutenue par Adamance au début du IVème siècle puis par saint Epiphane. Certains, comme saint Grégoire le Grand, estiment que Luc était le disciple compagnon de Cléophas auquel le Christ apparait à Emmaüs le jour de sa résurrection. Toutefois, saint Irénée l’appelle le disciple des Apôtres, et Tertullien précise qu’il a reçu l’Evangile par saint Paul, laissant entendre donc qu’il n’a pas été un disciple direct du Christ. Cette dernière opinion semble corroborée par les premiers versets de l’Evangile de Luc, où celui-ci précise qu’il s’est informé auprès de témoins oculaires directs avant d’écrire son évangile, ce qui laisse entendre qu’il ne fut pas lui-même un témoin direct de la prédication et de la résurrection du Christ. Cette dernière opinion est celle d’Eusèbe, de saint Jérôme, de saint Augustin et de Théodoret.

Après sa conversion, Luc devint le compagnon de saint Paul dans l’évangélisation. Dans les Actes des Apôtres, il se met à employer la première personne du pluriel à partir du verset 10 du chapitre XVI, ce qu’il n’avait pas fait antérieurement :

“Nous nous disposâmes à passer en Macédoine, ne doutant point que Dieu ne nous y appelât pour y prêcher l’Évangile.”

Luc a donc dû rejoindre Paul à Troade en l’an 51, peu de temps après le départ de saint Barnabé, juste avant donc que leur petite troupe apostolique ne passe en Macédoine. Saint Irénée, dénombrant les voyages que Luc fit en compagnon de Paul, met ce voyage en premier. Après avoir séjourné avec Paul à Philippe de Macédoine, ils parcoururent ensemble les villes de la Grèce. Saint Paul nomme plusieurs fois saint Luc comme le compagnon de ses travaux, comme son coopérateur (cf. Philémon 24 et II Timothée IV, 11). Parfois, Paul envoya Luc comme légat, comme vers l’an 56 où il l’envoie avec Tite à Corinthe pour régler les affaires complexes de cette Eglise.

Cultivé & lettré tant en grec qu’en araméen (n’oublions pas que son métier de médécin suppose une excellente éducation), Luc rédigea le IIIème évangile ainsi que sa suite, les Actes des Apôtres : le style y est exact, pur, élégant. Comme les Actes des Apôtres s’arrêtent deux ans après l’arrivée de Paul à Rome, il y a lieu de penser que les deux ouvrages ont été rédigés avant l’an 63. Selon la tradition romaine, l’église Sainte-Marie-in-via-Lata est édifiée sur l’emplacement où Paul et Luc résidaient à Rome lorsque les Actes des Apôtres furent achevés.

L’évangile de saint Luc, même s’il fut rédigé en tenant compte des témoins oculaires des évènements, reflète aussi probablement la prédication de saint Paul, donc Luc était l’assistant, de façon étroite. On notera une certaine conformité des expressions dont tous les deux se sont servis en rapportant le récit de l’institution de l’Eucharistie (Luc XXII, 17 et I Corinthiens XI, 23-25) et l’apparition de Jésus-Christ à saint Pierre (Luc XXIV, 34 & I Corinthiens XV, 5). Son évangile est riche des récits de l’Incarnation, ce qui corrobore la tradition selon laquelle la Sainte Vierge connut saint Luc (une tradition rapporte aussi l’existence de portraits de la Vierge peints par saint Luc – la plus ancienne mention en est faite par l’historien Théodore Lecteur vers l’an 518 qui rapporte qu’on envoya de Jérusalem à l’Impératrice Pulchérie un portrait de la Sainte Vierge peint par saint Luc). La parabole de l’Enfant prodigue lui est propre également.

L’évangile de Luc fut peut-être édité avant son envoi par Paul comme légat avec Tite à Corinthe vers 56, comme pourraient l’indiquer les versets 18 & 19 du chapitre VIII de la seconde Epître aux Corinthiens :

Nous avons envoyé aussi avec lui notre frère qui est devenu célèbre par l’Évangile dans toutes les Églises ; et qui de plus a été choisi par les Églises pour nous accompagner dans nos voyages, et prendre part au soin que nous avons de procurer cette assistance, pour la gloire du Seigneur, et pour seconder notre bonne volonté.

Outre l’évangile et les Actes des Apôtres – qui se présentent comme deux volets du même ouvrage destiné à un certain Théophile (l'”Ami de Dieu” – la plupart des Pères ont considéré très tôt qu’il s’agissait d’une figure de style et non d’un personnage réel), saint Clément d’Alexandrie et saint Jérôme ajoutent que saint Luc a également traduit en grec l’Epître de saint Paul aux Hébreux. Il est vrai que le style littéraire de cet ouvrage se démarque beaucoup des autres épîtres de saint Paul, mais c’est de fait un élément favorable en faveur de son authenticité : alors que les autres épîtres étaient dictées directement en grec par saint Paul (leur style plus simple témoignent d’une dictée orale), celle pour les Hébreux a vraisemblablement été dictée en araméen, puis posément et ultérieurement traduite en grec par un assistant de Paul (fort probablement saint Luc) : le traducteur ayant plus de temps pour l’établissement de son texte, celui-ci est plus ciselé et plus littéraire, au contraire du style plus oral des autres épîtres de saint Paul.

Après avoir accompagné Paul à Rome pour son ultime voyage, Luc mourut martyr en Grèce, selon certains en Achaïe, selon d’autres à Thèbes en Béotie, à un âge fort avancé (84 ans selon saint Jérôme & les Ménées).

Les Grecs comme les Latins font la fête de saint Luc le 18 octobre. Notons que l’antique martyrologe hiéronymien indique lui une fête de saint Luc le 21 septembre et marque le 18 octobre comme la date d’une translation de ses reliques en Orient

Pourtant ce n’est pas le 18 octobre mais le 3 mars 357 que l’empereur Constance, fils de Constantin, fit transporter le corps de saint Luc à Constantinople et le fit déposer sous l’autel de l’église des Saints-Apôtres, auprès des saintes reliques des Apôtres André et Timothée. On distribua alors quelques portions de ces reliques de saint Luc : saint Gaudence de Bresse en procura à son église, saint Paulin en mit dans l’église de Saint-Félix à Nole et dans une autre à Fondi. A Constantinople même, une reconnaissance de ces reliques eut lieu sous l’empereur Justinien lorsque ce dernier entrepris de reconstruire la basilique des Saints-Apôtres construite par l’empereur Constantin et achevée sous son fils Constance. Saint Grégoire le Grand, apocrisiaire à Constantinople, apporta le chef de saint Luc à Rome (avec un bras de saint André) et déposa ces précieuses reliques dans l’église du monastère de Saint-André. D’autres reliques de saint Luc furent partagées au Mont-Athos et en Italie. Toutefois, lorsque le fanatisme des Turcs s’attacha à détruire la basilique impériale des Saints-Apôtres de Constantinople en 1461, le restant des reliques de l’Apôtre et Evangéliste fut jeté dans le Bosphore (du côté européen) avec des centaines d’autres ossements provenant des nombreux tombeaux des empereurs, patriarches et notables qui ornaient cette basilique-nécropole, parmi lesquels les restes mortels des empereurs saint Constantin, Justinien et Basile II.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Kondakion : de l’Apôtre.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche ton 2, et 4 tropaires de la 3ème ode du canon de l’Apôtre, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Reprenant la prière du bon Larron, * ô Christ, nous te disons : * Souviens-toi de nous, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Ta croix, nous te l’offrons * pour la rémission de nos péchés : * Seigneur, tu l’as supportée ** par amour pour les hommes.
3. Devant ta Sépulture & ta sainte Résurrection, * Maître, nous nous prosternons : * par elles tu rachetas de la corruption, ** Ami des hommes, le monde entier.
4. Seigneur, l’empire de la Mort * par ta mort fut englouti, * & par ta sainte Résurrection, ** Dieu sauveur, tu as sauvé l’univers.
5. Au plus profond de l’Enfer, * lorsqu’ils virent ta clarté, * ceux qui dormaient dans les ténèbres de la mort, ** ô Christ, se levèrent, ressuscités.
6. Ressuscité du tombeau, * tu vins au-devant des Myrrophores, * et les Disciples reçurent la mission ** de proclamer ta Résurrection.
7. Ton Evangile, admirable Luc, * présente l’Orient venu d’en haut ** pour rendre visite à l’humanité.
8. Toi qui en fus aussi l’acteur, * des Actes des Apôtres fidèlement, ** excellent Disciple, tu écrivis le récit.
9. Le bienheureux apôtre Paul * tressa la couronne de tes éloges en premier ** et dans ses épîtres fit ta louange, saint Luc.
10. Elles te disent bienheureuse désormais, * Vierge pure, comme tu l’as prophétisé, ** toutes les générations, qui, par toi ont trouvé le salut.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : ** Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire de l’Apôtre, ton 5 : Le chroniqueur des Actes des Apôtres * et le brillant rédacteur de l’Evangile du Christ, * Luc le très-loué, * qui pour l’Eglise, fut un intarissable écrivain, * par des hymnes sacrées louons-le * comme saint apôtre, * comme excellent médecin guérissant les humaines infirmités, * les naturelles douleurs & les spirituelles passions ** & sans cesse intercédant pour nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 2 : Prédicateur de la piété véritable * et rhéteur du mystère ineffable, * étoile de l’Eglise, Luc fut la louange divine. * Le Verbe l’a élu avec Paul, le sage docteur des nations, ** lui l’Unique qui connaît les cœurs.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : II Corinthiens (§ 194) XI, 31 – XII, 9.
Ma grâce te suffit : car ma puissance éclate davantage dans la faiblesse. Je prendrai donc plaisir à me glorifier dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi.
De l’Apôtre : Colossiens (§ 260) IV, 5–9, 14, 18.
Luc, médecin, notre très-cher frère, et Démas, vous saluent.

Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
De l’Apôtre, ton 1 :
℣. Qui demeure à l’abri du Très-Haut, loge à l’ombre du Puissant (Psaume 90, 1),

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 35) VIII, 5-15.
Enfin ce qui tombe dans la bonne terre, marque ceux qui ayant écouté la parole avec un cœur bon et excellent, la retiennent, la conservent, et portent du fruit par la patience.
De l’Apôtre : Luc (§ 51) X, 16–21.
Il leur répondit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des Apôtres : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.

Après la divine liturgie : slava de saint Luc selon la tradition serbe

Tropaire de l’Apôtre, ton 3 : Apôtre saints & Evangéliste Luc * prie le Dieu de miséricorde * afin que, le pardon de nos péchés, ** il l’accorde à nos âmes.

Tropaires :
Ton 7 : Vous, saints Martyrs, * qui avez souffert & avez été couronnés, * intercédez auprès du Seigneur, ** afin qu’il sauve nos âmes.
Ton 7 : Gloire à Toi, Christ-Dieu, * fierté des Apôtres, * & allégresse des Martyrs, ** qui préchèrent la consubstantielle Trinité.
Ton 5 : Isaïe, danse d’allégresse, * la Vierge a conçu en son sein * et mis au monde un Fils, l’Emmanuel, * Dieu même se fait homme ; * Orient est nom. * Et nous, qui le glorifions, ** Vierge, nous te disons bienheureuse.

Stichères des laudes :
Ton 1 : Fidèles, vénérons * par des hymnes l’apôtre Luc, * le disciple du Christ, le sage rédacteur de l’Evangile divin, * la vivante marque du Vase d’élection ; * toute Eglise le loue * d’avoir annoncé les étonnantes merveilles de Dieu ** en éclairant des rayons de sa connaissance, dans la grâce, les mortels.
Ton 1 : Bienheureux Luc, ayant appris * la médecine des âmes en plus de celle des corps, * dans l’une et l’autre tu excellas, * toi que remplit la sagesse de Dieu ; * en elle guérissant les âmes et les corps, * tu appelles à sa connaissance les mor-tels, * tu les élèves, comme sur des ailes, vers son amour, * chaque jour tu les fais monter vers le ciel ** et tu intercèdes pour tous ceux qui te louent.
Ton 1 : A l’hameçon de la parole tu repêchas * du gouffre de l’ignorance, comme poissons, * ceux qui s’y étaient enfoncés * et les hissas vers la connaissance de Dieu ; * au Christ tu les offris * comme pièces de choix pour son vivier * et ils reçurent la récompense méritée, * bienheureux Luc, l’éternelle vie ; * car tu fus, toi aussi, un apôtre du Sauveur, * tu as écrit l’Evangile du Christ ** et rédigé les Actes de la grâce, après lui.
Ton 7 : Venez, terre entière, chantons * le véritable guérisseur des esprits, * le disciple du Sauveur, l’admirable apôtre Luc. * La maladie des sans-Dieu, il l’a guérie en effet * au baptistère du Christ avec le chrême de l’onction, * il a fait jaillir les divins fleuves de l’Evangile sur le monde habité ; * son message par toute la terre a retenti ; ** désormais il intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
Ton 7 : Fidèles, tous ensemble réunis, * chantons à la manière de David * pour l’orateur mystique du Verbe, saint Luc : * Ta langue est le roseau d’un habile écrivain * illuminant les regards des païens * pour les amener à la connaissance de Dieu ; * ainsi tu as proclamé l’Evangile du Christ * et rédigé les Actes des Apôtres, tes compagnons ; * désormais en présence du seul Dieu, la Trinité, ** intercède pour le salut de nos âmes.
Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Ton 7 : Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs : ** délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche pour la divine liturgie.
Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche pour la slava de saint Luc.

25 avril – saint Marc – Grandes Heures d’Anne de Bretagne

Saint Marc - Miniature tiré des Grandes Heures d'Anne de Bretagne
Saint Marc – Miniature tiré des Grandes Heures d’Anne de Bretagne.

Afin de célébrer la récupération par la police ce samedi 22 avril 2018 du magnifique cœur-reliquaire d’Anne de Bretagne qui avait été odieusement volé six jours auparavant, et en ce jour de la saint Marc, nous avons choisi de vous présenter la miniature de cet Evangéliste tiré des Grandes Heures ayant appartenu à la Reine Anne.

Née en 1477 à Nantes et morte le 9 janvier 1514 à Blois, Anne, duchesse de Bretagne, devint tout d’abord reine des Romains en épousant par procuration en 1490 Maximilien de Habsbourg, futur empereur du Saint Empire Romain Germanique, mais ce mariage politique en pleine guerre franco-bretonne ne fut pas consommé. A l’issue de la guerre, la paix signée, elle épouse en 1491 le roi de France Charles VIII et est sacrée reine de France en l’Abbaye royale de Saint-Denis l’année suivante, puis devint reine de Naples et de Jérusalem lors de la conquête de Naples par son époux.

Veuve de Charles VIII en 1498, elle épouse l’année suivante son successeur, Louis XII, de qui elle aura deux filles qui parviendront à l’âge adulte, Claude de France, épouse par la suite de François Ier, et Renée de France, épouse d’Hercule II d’Este, duc de Ferrare, Modène et Reggio.

Une mécène remarquable

La reine Anne de Bretagne fut une grande protectrice des Arts et des Lettres. Elle exerça son mécénat auprès de nombreux poètes & écrivains, comme Jean Marot, et s’entoura des musiciens les plus célèbres de son temps : Johannes Ockeghem, Antoine de Févin, Loyset Compère & Jean Mouton. Elle possédait une bibliothèque étendue pour son temps, qui comportait au moins cinquante manuscrits. Parmi ceux-ci figurent quatre livres d’Heures remarquables pour leurs qualités artistiques exceptionnelles : les Grandes Heures (commandées à Jean Bourdichon), les Heures (demeurées inachevées), les Petites Heures, les Très Petites Heures.

La miniature de saint Marc

Ce folio ci-dessus – représentant l’Evangéliste saint Marc avec son lion, en train de composer son évangile – est donc tiré des Grandes Heures d’Anne de Bretagne, où il figure parmi les 49 grandes miniatures en pleine page de l’ouvrage, magnifiquement peintes sur fond doré. Au bas de la miniature débute le saint évangile selon Marc : Initium Sancti Evangelii secundum Marcum.

La Reine commanda ces Grandes Heures à l’enlumineur Jean Bourdichon, au début du XVIème siècle, et l’artiste mis cinq ans, de 1503 à 1508, pour les réaliser (il toucha pour ce travail la très belle somme pour l’époque de 1050 livres tournois versée en six cent écus d’or). Après avoir figuré dans les collections des rois de France, l’ouvrage fut versé à la révolution au Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France où il figure sous la côte Ms latin 9474. Vous pouvez consulter en ligne l’intégralité de ce manuscrit fabuleux numérisé sur le site Gallica de la BnF.

Ces Heures sont curieusement à l’usage de Rome et non selon l’usage de Paris, pourtant traditionnel pour les souverains et la Cour de France depuis la fin du Moyen-Age jusqu’au règne d’Henri III.

Programme du XXIIIème dimanche après la Pentecôte – saint Luc – ton 6

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 31 octobre 2010 du calendrier grégorien – 18 octobre 2011 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour l’Apôtre & Evangéliste Luc. Celui-ci fut médecin à Antioche. Après sa conversion, il devint le compagnon de saint Paul dans l’évangélisation. Cultivé & lettré tant en grec qu’en araméen, il rédigea le 3ème évangile ainsi que sa suite, les Actes des Apôtres. Après avoir accompagné Paul à Rome pour son ultime voyage, il mourut martyr à Thèbes en Béotie. Le 3 mars 357, l’empereur Constance, fils de Constantin, fit transporter le corps de saint Luc à Constantinople par l’intermédiaire de saint Artémios, duc d’Egypte, et la fit déposer sous l’autel de l’église des Saints-Apôtres, auprès des saintes reliques des Apôtres André et Timothée. Saint Grégoire le Grand, apocrisiaire à Constantinople, en apporta le chef à Rome.

A la divine liturgie

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Devant ton sépulcre les Puissances des cieux, * autant que les soldats furent frappés d’effroi ; * et Marie Madeleine se tenait près du tombeau, * cherchant ton corps immaculé ; * mais tu brisas l’Enfer sans te laisser vaincre par lui, * tu rencontras la Vierge et nous donnas la vie. * Ressuscité d’entre les morts, * Seigneur, gloire à toi.
2. Tropaire de saint Luc, ton 5 : Le chroniqueur des Actes des Apôtres * et le brillant rédacteur de l’Evangile du Christ, * Luc le très-loué, * qui pour l’Eglise, fut un intarissable écrivain, * par des hymnes sacrées louons-le * comme saint apôtre, * comme excellent médecin guérissant les humaines infirmités, * les naturelles douleurs & les spirituelles passions ** & sans cesse intercédant pour nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de saint Luc, ton 2 : Prédicateur de la piété véritable * et rhéteur du mystère ineffable, * étoile de l’Eglise, Luc fut la louange divine. * Le Verbe l’a élu avec Paul, le sage docteur des nations, ** lui l’Unique qui connaît les cœurs.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main vivifiante le Seigneur source-de-vie, * le Christ notre Dieu, * a fait surgir tous les morts des ténèbres de l’Enfer, * accordant la résurrection à tout le genre humain ; * il est vraiment notre Sauveur, * notre vie, notre résurrection et le Dieu de l’univers.
Prokimen
Du dimanche, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
De saint Luc, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).
Alleluia
Du dimanche, ton 6 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
De saint Luc, ton 1 :
℣. Qui demeure à l’abri du Très-Haut, loge à l’ombre du Puissant (Psaume 90, 1),
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des Apôtres : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.