Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du Mercredi Saint

Ecce Homo par MuraSaint-Eugène, le mercredi 27 mars 2024, messe solennelle de 19h. Office de Ténèbres du Jeudi Saint (chanté dans la nuit du mercredi au jeudi) à 21h

La sainte Église débute dans l’Introït par la glorification du saint Nom de Jésus, si outragé aujourd’hui par les hommes infâmes qui le prononcent avec tant de haine, dans l’odieux complot qu’ils ourdissent contre celui auquel il fut imposé, par ordre du ciel, pour annoncer notre salut. Ce Nom béni signifie Sauveur ; nous voici dans les jours où il doit recevoir toute sa signification.
Dom Guéranger, l’Année liturgique

A la sainte messe :

  • Kyrie parisien des féries de pénitence
  • Prophétie : Isaïe LXII, 11 & LXIII, 1-7 : J’ai regardé autour de moi, et il n’y avait personne pour m’aider ; j’ai cherché, et je n’ai point trouvé de secours
  • Epître : Isaïe LIII, 1-12 : Et cependant il a été percé de plaies pour nos iniquités ; il a été brisé pour nos crimes. Le châtiment qui devait nous procurer la paix est sur lui, et nous avons été guéris par ses meurtrissures.
  • Passion selon Luc : Luc XXII, 1 à XXIII, 53 : Et il leur dit : J’ai souhaité avec ardeur de manger cette pâque avec vous, avant de souffrir.
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Seniores populi (Matthieu, XXVI, 4 & 55 & Jean XI, 47) – troisième répons du troisième noc-turne des Ténèbres du Jeudi Saint – polyphonie du Padre Giovanni Baptista Martini, o.f.m. (1704 †1784), maître de chapelle et organiste du couvent franciscain de Bologne
  • Sanctus XVIII
  • Après la Consécration : O Salutaris sur le ton de Vexilla Regis prodeunt, d’après Antoine de Bertrand
  • Agnus Dei XVIII
  • Pendant la communion : Una hora (Matthieu XXVI, 40 – Luc XXII, 46) – second répons du troisième nocturne des Ténèbres du Jeudi Saint – polyphonie du Padre Martini
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum

Chandelier de TénèbresA l’office des Ténèbres :

Pour une description de l’office de Ténèbres, on pourra ce reporter à cet article.

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Programme du Mardi Saint

Agonie du Christ au Mont des Oliviers - Matthias Stom.Saint-Eugène, le mardi 26 mars 2024, grand’messe de 19h.

L’Église lit aujourd’hui, à la Messe, le récit de la Passion selon saint Marc. Dans l’ordre des temps, l’Évangile de saint Marc fut écrit après celui de saint Matthieu : c’est la raison pour laquelle cette Passion vient au second rang. Elle est plus courte que celle de saint Matthieu, dont elle semble le plus souvent l’abrégé ; mais on y trouve certains détails qui sont propres à cet Évangéliste, et attestent les remarques d’un témoin oculaire. On sait que saint Marc était disciple de saint Pierre, et que ce fut sous les yeux du Prince des Apôtres qu’il écrivit son Évangile.

A Rome, la Station est aujourd’hui dans l’Église de Sainte-Prisque, qui fut la maison où habitèrent les deux époux Aquila et Prisca, auxquels saint Paul envoie ses salutations dans son Épître aux Romains. Plus tard, au IIIème siècle, le Pape saint Eutychien y transporta, à cause de la similitude du nom, le corps de sainte Prisque, vierge romaine et martyre.
Dom Guéranger, l’Année liturgique

A la sainte messe :

  • Kyrie parisien des féries de pénitence
  • Epître : Jérémie XI, 5-10 : Pour moi, j’étais comme un agneau plein de douceur, qu’on porte pour en faire une victime ; et je n’avais point su les entreprises qu’ils avaient formées contre moi en disant : Mettons du bois dans son pain, exterminons-le de la terre des vivants, et que son nom soit effacé de la mémoire des hommes.
  • Passion selon Marc : Marc XIV, 1 à XV, 46 : Jésus lui répondit : Je le suis ; et vous verrez un jour le Fils de l’homme assis à la droite de la majesté de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.
  • Pendant les encensements de l’offertoire : In monte Oliveti (Matthieu, 26, 39 & Marc 14, 38) – premier répons du premier nocturne des Ténèbres du Jeudi Saint – polyphonie du Padre Giovanni Baptista Martini, o.f.m. (1704 †1784), maître de chapelle et organiste du couvent franciscain de Bologne
  • Sanctus XVIII
  • Après la Consécration : O Salutaris sur le ton de Vexilla Regis prodeunt, d’après Antoine de Bertrand
  • Agnus Dei XVIII
  • Pendant la communion : Tristis est anima mea (Matthieu 26, 38 & 45) – second répons du premier nocturne des Ténèbres du Jeudi Saint – polyphonie du Padre Martini
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum

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Dimanche des Rameaux – miniature d’un Traité de la Passion de Nicolas de Montmirail du XVIème siècle

Dimanche des Rameaux - L'entrée du Christ dans Jérusalem
Dimanche des Rameaux – L'entrée du Christ dans Jérusalem

Cette miniature représentant le dimanche des Rameaux, autrement dit l’entrée glorieuse du Christ dans Jérusalem avant d’y souffrir sa passion, est tirée d’un manuscrit français du début du XVIème siècle (aux alentours des années 1510-1515), et intitulé le “Saint mistere de la glorieuse piteuse et angoisseuse passion de notre seigneur et saulveur Ihesucrist”.

“A l’honneur et reuerence de la saincte trinite et de la glorieuse vierge Marie et de tous les esperis sains et de sainct Iehan baptiste”, ainsi débute ce traité de la Passion écrit en français, dont l’auteur reste anonyme, et qui présente un commentaire des différents épisodes de la Passion du Christ en traduisant des passages des Pères de l’Eglise et de quelques auteurs plus récents, dont Hugues de Saint-Victor († 1141) et le chancelier Jean Charlier de Gerson (1363 † 1429). L’auteur anonyme de ce curieux traité donne toutefois quelques indications sur sa biographie : il est membre d’un ordre religieux (f° 32), a étudié à Toulouse (f° 132 v°) et est en lien avec le roi d’Aragon à Barcelone (f° 32).

Ce traité de la Passion comporte 23 miniatures en demi-pages, de l’Entrée à Jérusalem à la Descente aux Enfers.

Notre miniature illustrant donc le début de la Passion forme la première miniature de l’ouvrage (f° 1). C’est curieusement la seule du manuscrit a ne pas être entourée d’un cadre en or.

Une note f° 186 indique le nom du commanditaire et premier propriétaire du manuscrit : “Ce liure est a frere Nicole de Montmirel, commandeur de sainct Mauluy”, ce qui est confirmé au bas de la première page grâce aux deux blasons représentant les armes de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (de gueules à la croix d’argent) et celle des Montmirail (d’azur, à la bande indentée d’argent et de gueules, au chef de gueules à la croix d’argent) accompagnée de la devise “Domine in te confido” (Seigneur, en toi je me confie) : il s’agit bien de Nicolas de Montmirail, chevalier de l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem (futur Ordre de Malte), commandeur de Saint-Maulvis en Picardie.

Armes de Nicolas de Montmirail, commandeur de Saint-Maulvis
Armes de Nicolas de Montmirail, commandeur de Saint-Maulvis

Ce manuscrit figurait dès 1542 dans l’inventaire de livres de la bibliothèque de l’Abbaye de Westminster puis passa dans les collections du roi d’Angleterre. Le manuscrit fut offert à la British Library par le roi Georges II en 1757 et y figure toujours sous la côte Royal 19 B VI.

Programme du Lundi Saint

L'Onction de Béthanie avant la Passion - évangile du Lundi SaintSaint-Eugène, le lundi 25 mars 2024, grand’messe de 19h.

Le temps où le Sauveur avait résolu de souffrir approchait ; il se rapprocha donc aussi du lieu où il devait accomplir la mystérieuse économie de sa passion : “Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie.” Il se rend d’abord à Béthanie, puis à Jérusalem ; à Jérusalem pour y souffrir, à Béthanie pour que la résurrection de Lazare s’imprimât plus profondément dans la mémoire de tous ; et c’est pour cela que l’Evangéliste ajoute : “Où était mort Lazare, qu’il avait ressuscite.”
Bienheureux Alcuin d’York

En nous disant que Marthe servait à table, l’Evangéliste nous fait entendre que ce repas avait lieu dans sa maison. Mais considérez la foi de cette femme ; elle ne charge pas les femmes de service de servir à table, elle veut elle-même remplir cet office. L’Evangéliste nous donne encore une preuve évident la résurrection de Lazare, en ajoutant : “Lazare était un de ceux qui étaient assis à table avec lui.”
Saint Théophilacte, évêque

Quant à Marie, elle ne s’occupe point du service ordinaire, elle est tout entière à l’honneur qu’elle veut rendre à son divin Maître, et elle s’approche de lui non comme d’un homme, mais comme d’un Dieu: “Or, Marie prit une livre de parfum de nard pur, d’un grand prix, le répandit sur les pieds de Jésus, et les essuya avec ses cheveux”.
Saint Jean Chrysostome, évêque

A la sainte messe :

  • Kyrie parisien des féries de pénitence
  • Epître : Isaïe L, 5-10 : J’ai abandonné mon corps à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient le poil de la barbe : je n’ai point détourné mon visage de ceux qui me couvraient d’injures et de crachats.
  • Evangile : Jean XII, 1-9 : Mais Marie ayant pris une livre d’huile de parfum de vrai nard, qui était de grand prix, elle le répandit sur les pieds de Jésus, et les essuya avec ses cheveux ; et toute la maison fut remplie de l’odeur de ce parfum.
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Ecce vidimus eum (Cf. Matthieu, XXVI, 58) – troisième répons du premier nocturne des Ténèbres du Jeudi Saint – polyphonie du Padre Giovanni Baptista Martini, o.f.m. (1704 †1784), maître de chapelle et organiste du couvent franciscain de Bologne
  • Sanctus XVIII
  • Après la Consécration : O Salutaris sur le ton de Vexilla Regis prodeunt, d’après Antoine de Bertrand
  • Agnus Dei XVIII
  • Pendant la communion : Eram quasi agnus innocens (Matthieu, 26, 24 & 23) – premier répons du troisième nocturne des Ténèbres du Jeudi Saint – polyphonie du Padre Martini
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum

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Programme du dimanche des Rameaux

Michel Corneille l'Ancien, la distribution des RameauxSaint-Eugène, le dimanche 24 mars 2024, messe solennelle de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

> Catéchisme sur la Semaine Sainte

“Le dimanche des Rameaux est la porte d’entrée monumentale qui nous introduit dans les saints mystères de Pâques.” (Dom Pius Parsch).

Le diable fut donc trompé par sa propre malignité ; il fit souffrir au Fils de Dieu un supplice qui est devenu le remède de tous les enfants des hommes. Il répandit le sang innocent qui devait être le prix de la réconciliation du monde, et notre breuvage. Le Seigneur souffrit le genre de mort qu’il avait librement choisi, conformément à ses desseins. Il permit à des hommes furieux de porter sur lui leurs mains impies, et, en accomplissant un crime énorme, elles ont servi à l’exécution des desseins du Rédempteur. La tendresse de son amour était si grande, même envers ses meurtriers, que, suppliant son Père du haut de la croix, il lui demanda non pas de le venger, mais de leur pardonner.
Homélie de saint Léon, pape, VIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du dimanche des Rameaux. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Magnificat du VIIIème ton de Claudin de Sermisy (1490 † 1562), sous-maître de la chapelle royale, chanoine de la Sainte Chapelle
  • Motet d’exposition : O salutaris hostia, sur le ton de l’hymne de la Passion Vexilla Regis prodeunt
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Stabat Mater dolorosa – complainte de la Très Sainte Vierge au pied de la Croix du Sauveur – texte de Jacques de Todi († 1306), plain-chant (versets impairs) et alternances de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la Sainte Chapelle : “Stabat Mater pour des religieuses” (H. 15) (versets pairs)
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro Francisco.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo, sur le ton de l’hymne de la Passion Pange lingua
  • Supplication finale : Antique litanie qui concluait autrefois l’office des Ténèbres

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Télécharger le livret du propre des IIndes vêpres et du salut du dimanche des Rameaux.

Programme du Ier dimanche de Carême – Triomphe de l’Orthodoxie (restauration des saintes Images) – ton 1

Triomphe de l'Orthodoxie - rétablissement du culte des Images par l'impératrice ThéodoraParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 24 mars 2024 du calendrier grégorien – 11 mars 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. En ce jour premier dimanche de Carême, le rit byzantin célèbre le Triomphe de l’Orthodoxie, c’est-à-dire le rétablissement de la vénération des icônes au sein de l’Église et la fin définitive de l’hérésie iconoclaste. Cette fête fut instituée en 843.

En dépit du septième concile œcuménique de Nicée II de 787, les empereurs iconoclastes avaient persisté à persécuter les défenseurs des saintes icônes. A la suite d’une vision de la Vierge qu’eut l’impératrice Théodora, l’empereur Théophile se repentit de sa politique iconoclaste, marquant le triomphe définitif des fidèles sur les hérétiques. Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation.

L’instauration de cette fête au début du Carême n’est pas sans rapport avec celui-ci. “Le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création” (Colossiens, 1,15). La sainteté consiste bien à restaurer l’image de Dieu en nous, telle qu’elle était au commencement avant qu’elle ne soit altérée par la Chute, comme l’exprime parfaitement & de façon admirable le kondakion de ce dimanche. Cette fête rappelle par ailleurs que le jeûne est aussi une ascèse du regard, de la manière dont nous regardons le monde, et que la contemplation des saintes images y contribue.

Aux dimanches de Carême, c’est la liturgie de saint Basile le Grand qui est utilisée, en place de celle de saint Jean Chrysostome.

Le canon des matines est l’œuvre du saint moine Théophane le Marqué, moine palestinien réfugié à Constantinople en raison des persécutions musulmanes et l’un des principaux protagonistes de la lutte théologique contre l’hérésie iconoclaste. Avec son frère saint Théodore, ils subirent maintes fois l’ire impériale et ont mérité leur surnom de “Marqués” à la suite d’un cruel supplice : en 836, on leur grava sur le visage, à l’aide d’aiguilles rougies au feu, douze trimètres iambiques à la gloire de l’iconoclasme.

A matines

Versets du matin, ton 1
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !” (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire de la fête, ton 2 : Nous vénérons ton icône très pure, toi qui es bon, * en implorant le pardon de nos fautes, ô Christ Dieu ; * car Tu as bien voulu dans ta chair monter sur la croix, * pour délivrer de l’esclavage de l’Ennemi ceux que Tu as créés. * Aussi, en te rendant grâce, te clamons-nous : ** Tu as tout empli de joie, ô notre Sauveur, toi qui es venu pour sauver le monde.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Théotokion, ton 2 : Ton mystère très glorieux dépasse tout entendement, ô Mère de Dieu : * ta pureté demeurant scellée et ta virginité intacte, * tu t’es fait connaître véritablement Mère, en enfantant le vrai Dieu ; ** prie-le de sauver nos âmes.

Tropaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 1
Par son repentir le larron a ravi le paradis, * et par leurs lamentations les femmes myrrhophores ont annoncé la joie, * car Tu es ressuscité, Christ Dieu, ** en accordant au monde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 1 :
℟. Maintenant Je ressuscite, dit le Seigneur, * Je serai leur salut, Je le resterai fidèlement (Psaume 11, 6).
℣. Loue le Seigneur, ô mon âme ! * Je louerai le Seigneur toute ma vie, je chanterai mon Dieu tant que je serai. (Psaume 11, 7).

IXème évangile de la Résurrection.

Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50 “Ouvre-moi les portes de la pénitence”, ton 8.

Canon

Canon de la Résurrection, ton 1 (4 tropaires), de la Croix et de la Résurrection (2 tropaires), de la Mère de Dieu (Octoèque) (2 tropaires), et du Triode (6 tropaires), œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845). Catavasies du Triode.

Après la 3ème ode :
Sédalène de la fête, ton 1 : Représentant sur les icônes ton visage divin, * nous chantons, ô Christ, ta nativité, tes miracles indicibles et ta crucifixion volontaire ; * aussi les démons sont chassés dans l’effroi ** et les impies, leurs compagnons, se lamentent.
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
Les images des prophètes, les figures des apôtres, * les icônes des saints martyrs et de tous les saints * t’emplissent d’allégresse, Sion, toi la mère céleste, ** parée de la beauté spirituelle de l’Époux divin et de l’Épouse.
Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Pour ceux qui vénèrent avec amour ta très sainte icône, ô Très-pure, * qui proclament que tu es véritablement Mère de Dieu, * et se prosternent avec foi devant toi, * tu es une protectrice et une puissante défense * qui repousse loin d’eux toute adversité, ** car tu as reçu le pouvoir sur tout.

Après la 6ème ode : Kondakion du Triode, ton 2 : Le Verbe incirconscriptible du Père, * s’est circonscrit en s’incarnant de toi, ô Mère de Dieu, * et, restaurant sous sa forme ancienne l’image souillée, * Il l’a unie à la divine beauté. ** Mais confessant le salut, nous le représentons en actes et en paroles.

A la 9ème ode : chant du Magnificat.

Les Laudes, ton 1

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (impair)

Conclusion des matines

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Grandes complies du jeudi de la première semaine du Grand Carême – Grand Canon de saint André de Crète

Icône du Christ souffrant - Grandes complies du Grand CarêmeParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le jeudi 20 mars 2024 du calendrier grégorien – 8 mars 2024 du calendrier julien, grandes complies avec le Grand Canon de saint André de Crète à 18h.

Dans le rit byzantin, le Carême commence le lundi après le dimanche de l’Expulsion d’Adam. La première semaine du Grand Carême est marquée chaque soir par l’office des grandes complies, qui est célébré le lundi soir, le mardi soir, le mercredi soir et le jeudi soir (le vendredi soir on célèbre les petites complies ordinaires, car cette soirée appartient déjà à l’office du samedi, jour qui – avec le dimanche – n’est pas jeûné dans la discipline orientale du jeûne quadragésimal).

L’office des Grandes Complies se déroule dans la pénombre et comporte trois parties. Chacun des quatre soirs de la première semaine de Carême, on y chante au début de la première partie une portion du Grand Canon pénitentiel de saint André de Crète. Ce texte d’une incroyable densité spirituelle oriente idéalement la prière des fidèles en ce temps de conversion intérieure que constitue le Carême. Il parcours toute l’Ecriture Sainte, rappelant tous les archétypes de la pénitence et de la conversion.

Voici quelques tropaires extraits des 9 odes composées par saint André de Crète qui seront lues au cours de l’office de ce jeudi de la première semaine de Carême :

Agneau de Dieu, qui ôte les péchés de tous, ôte de moi le lourd fardeau du péché, et comme miséricordieux, donne-moi des larmes de componction. (Ière ode)

Tu t’ingénias à bâtir une tour, ô mon âme et à élever une forteresse par tes convoitises, mais le Créateur a confondu tes résolutions et précipité à terre tes plans pervers. (IInde ode)

Tu as su, ô mon âme, que l’échelle de Jacob s’est déployée de la terre jusqu’aux cieux. Pourquoi n’as-tu pas acquis pour solide fondement la piété ? (IIIème ode)

Je me suis fait une idole de moi-même, nuisant à mon âme par les passions, ô Miséricordieux, mais reçois-moi repentant et fais-moi revenir à la raison, afin que je ne devienne point la propriété et la nourriture de l’étranger. Sauveur, fais- moi Toi-même miséricorde. (IVème ode)

Imite, ô mon âme, la femme profondément courbée, accours aux pieds de Jésus, afin qu’Il te redresse, et que tu chemines droitement dans les pas du Seigneur. (Vème ode)

Je suis, Sauveur, la drachme royale que Tu perdis jadis ; mais allumant le chandelier, Ton Précurseur, ô Verbe, viens à ma recherche et trouve Ton image. (VIème ode)

Mes jours se sont évanouis tel le songe de celui qui se réveille ; aussi, comme Ezéchias, je verse des larmes sur ma couche, demandant que des années soit ajoutées à ma vie. Mais quel Isaïe se présentera devant toi, ô mon âme, si ce n’est le Dieu de tous ? (VIIème ode)

Je répands sur Ta tête, ô Sauveur, le vase d’albâtre de mes larmes, comme de la myrrhe ; je Te crie, comme la courtisane, cherchant Ta miséricorde ; je T’offre ma supplication et je Te demande de recevoir la rémission. (VIIIème ode)

Un larron T’accusa, un larron Te confessa. Tous deux étaient pendus sur la Croix. Mais, ô Miséricordieux, comme au larron fidèle qui Te reconnut comme Dieu, ouvre-moi aussi la porte de Ton glorieux Royaume. (IXème ode)

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Programme de la fête de saint Joseph

Le songe de Joseph - Philippe de ChampaigneSaint-Eugène, le mardi 19 mars 2024, grand’messe de 19h.

La fête de saint Joseph, connue en Egypte depuis au moins le Vème siècle, fut établie en Occident au 19 mars vers l’an 800. Il n’est pas impossible que le choix de cette date en plein Carême ait découlé du fait que l’Eglise latine lise à partir du IIIème dimanche de Carême l’histoire du patriarche Joseph dans le livre de la Genèse. Or les Pères de l’Eglise ont souvent reconnu dans le patriarche Joseph une figure typologique du père nourricier de notre Sauveur, le glorieux époux de la Vierge Marie, comme l’atteste par exemple l’admirable sermon de saint Bernard lu aux matines de la fête de ce jour :

Quel homme fut le bienheureux Joseph, vous pouvez vous en faire idée d’après le titre dont il a mérité d’être honoré, le Seigneur ayant voulu qu’on l’appelât et qu’on le crût père du Fils de Dieu, titre qui n’est vrai cependant, qu’au sens de nourricier. Jugez-en aussi d’après son propre nom qu’on interprète, vous le savez, par accroissement. Rappelez-vous, en même temps, le grand Patriarche qui fut autrefois vendu en Égypte ; et sachez que non seulement celui-ci a été l’héritier de son nom, mais qu’il eut encore sa chasteté, son innocence et sa grâce.
Sermon de saint Bernard, abbé, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

Si ce Joseph, vendu par l’envie de ses frères et conduit en Égypte, préfigura le Christ qui devait être vendu, lui aussi, saint Joseph fuyant la haine d’Hérode porta le Christ en Égypte. Le premier, pour demeurer fidèle à son maître, refusa de consentir à la passion de la maîtresse ; le second, reconnaissant une Maîtresse dans la vierge devenue mère de son Maître vécut aussi dans la continence et se montra son fidèle gardien. A l’un fut donnée l’intelligence des songes mystérieux ; à l’autre, il a été accordé d’être le confident des mystères célestes, et d’y coopérer pour sa part.
Sermon de saint Bernard, abbé, Vème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

L’un a mis du blé en réserve, non pour lui, mais pour tout un peuple ; l’autre a reçu la garde du pain du ciel, tant pour lui que pour le monde entier. On ne peut douter que ce Joseph à qui fut fiancée la mère du Sauveur, n’ait été un homme bon et fidèle. C’est, dis-je, le serviteur fidèle et prudent que le Seigneur a établi, pour être le consolateur de sa mère, le nourricier de son enfance, enfin le seul et très digne coopérateur, ici-bas, de l’accomplissement de son grand dessein.
Sermon de saint Bernard, abbé, VIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

A la sainte messe :

  • Procession d’entrée : Salve Pater Salvatóris – hymne à saint Joseph sur le rythme du Stabat Mater par Paul de Barry, s.j., recteur des collèges jésuites d’Aix, Nîmes et Avignon, et Provincial de Lyon (1587 † 1661) – musique : Henri Adam de Villiers
  • Kyrie : de la Missa secunda (1599) de Hans Leo Hassler von Roseneck (1564 † 1612), organiste de la cathédrale d’Augsbourg et archimusicien de la cité de Nuremberg
  • Gloria VIII
  • Epître : Ecclésiastique XLV, 1-6 : Il l’a sanctifié dans sa foi et dans sa douceur, et l’a choisi d’entre tous les hommes.
  • Evangile : Matthieu I, 18-21 : Mais lorsqu’il était dans cette pensée, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et lui dit : Joseph, fils de David, ne craignez point de prendre avec vous Marie, votre femme : car ce qui est né dans elle, a été formé par le Saint-Esprit.
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Iste Confessor Patriarcha – hymne du XVIème siècle, du rit de Prémontré
  • Sanctus : de la Missa secunda de Hans Leo Hassler
  • A l’élévation : Benedictus de la Missa secunda de Hans Leo Hassler
  • Agnus Dei : de la Missa secunda de Hans Leo Hassler
  • Pendant la communion :
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Chantons Joseph, louons ses vertus – cantique de Dom Deprez († 1928)

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Firabet de Rapperswil – Crucifixion avec trois anges et les symboles des Evangélistes

Crucifixion par Firabet de Rapperswil - Gravure sur bois colorisée - Suisse, c. 1465–1480
Crucifixion par Firabet de Rapperswil – Gravure sur bois colorisée – Suisse, c. 1465–1480

Le XVème siècle a été une période charnière dans l’histoire de l’Europe, marquée par des événements majeurs tels que les débuts de la Renaissance et les prémices de l’ère des Grandes Découvertes. Au cœur de cette époque dynamique, les images gravées ont émergé comme un moyen révolutionnaire de diffuser l’art et la théologie chrétienne inhérente à travers le continent, plus rapidement que ne le faisait jusqu’à présent les miniatures (et plus globalement les vitraux et les décorations peintes et sculptées des églises). Avec l’avènement des images gravées, il est devenu possible de reproduire des illustrations et de les intégrer dans des livres en plus grand nombre et à moindre coût.

Les toutes premières gravures sur bois de dévotion sont devenues extrêmement rares aujourd’hui, alors qu’elles furent si typiques de la vie religieuse européenne au XVème & au XVIème siècles. Imprimées par milliers, elles étaient vendues par des colporteurs, dans les foires, ou encore distribuées par les moines et le clergé dans les sanctuaires de pèlerinage.

Ces images pieuses étaient portées sur soi, parfois cousues dans les vêtements, ou bien sûr comme ornement des murs des maisons afin d’y soutenir la prière domestique. Les quelques rares exemplaires qui nous sont parvenus avaient généralement étant collés sur les plats intérieurs de couvertures de livres.

La gravure sur bois et la gravure sur métal étaient les deux principales techniques utilisées pour produire des images gravées à cette époque. La gravure sur bois était la plus couramment utilisée, et elle consistait à sculpter l’image souhaitée sur une planche de bois, généralement en bois de buis ou en bois de tilleul. Une fois la gravure terminée, de l’encre était appliquée sur la surface sculptée, et la planche était ensuite pressée sur du papier pour transférer l’image.

L’œuvre que nous présentons aujourd’hui est une gravure sur bois. Seules deux impressions de cette Crucifixion sont connues aujourd’hui (cette photographie reproduit celle détenue par le Minneapolis Institute of Art aux Etats-Unis). Cette estampe est parmi les premières à mentionner en bas le nom, sans doute de l’artisan ou bien de l’éditeur -Firabet – et semble-t-il son adresse – la ville de Rapperswil en Suisse.

Crucifixion - Firabet-de-Rapperswil - signature
Crucifixion – Firabet-de-Rapperswil – signature

La partie centrale de la composition – le crucifix avec les 4 symboles des 4 évangélistes – reproduit très probablement une croix processionnelle, pièce d’orfèvrerie médiévale faite d’argent ou d’or.

Programme du dimanche de la Passion

Dimanche de la PassionSaint-Eugène, le dimanche 17 mars 2024, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Avec les premières vêpres de ce dimanche, nous entrons dans le temps de la Passion. La première partie du Carême avait jusqu’alors été surtout consacrée à notre ascèse personnelle, à la contrition de nos péchés. Désormais, le rit romain nous fait méditer sur la Passion & sur la Croix de notre Seigneur. Ce deuil où nous pleurons l’Epoux divin est marqué par un symbole très fort : dès avant les premières vêpres de ce dimanche, les saintes images et les croix sont désormais voilées de violet, en signe de deuil. Les derniers chants joyeux de la messe cessent de se faire entendre : le Gloria Patri disparaît à l’Introït, au Lavabo et dans les répons de l’Office divin. De même, le psaume 42 des prières au bas de l’autel n’est plus récité jusqu’à Pâques. Dans les leçons des vigiles nocturnes, on quitte la lecture des livres de Moïse pour prendre celle du prophète Jérémie, l’une des plus importantes figures du Messie souffrant. L’admirable texte du chapitre IX de l’épître aux Hébreux qui est lu à la messe de ce dimanche est commun au rits romain & byzantin : il s’agit d’une parfaite préface au temps de la Passion.

A Rome, la station se fait en la basilique Saint-Pierre : l’importance de ce dimanche, qui ne cède la place à aucune fête, quelque solennelle qu’elle soit, demandait que la réunion des fidèles eût lieu dans l’un des plus augustes sanctuaires de la ville sainte.

Nous n’ignorons pas, mes bien-aimés, que le mystère pascal occupe le premier rang parmi toutes les solennités chrétiennes. Notre manière de vivre durant l’année tout entière doit, il est vrai, par la réforme de nos mœurs, nous disposer à le célébrer d’une manière digne et convenable ; mais les jours présents exigent au plus haut degré notre dévotion, car nous savons qu’ils sont proches de celui où nous célébrons le mystère très sublime de la divine miséricorde. C’est avec raison et par l’inspiration de l’Esprit-Saint, que les saints Apôtres ont ordonné pour ces jours des jeûnes plus austères, afin que par une participation commune à la croix du Christ, nous fassions, nous aussi, quelque chose qui nous unisse à ce qu’il a fait pour nous. Comme le dit l’Apôtre : “Si nous souffrons avec lui, nous serons glorifiés avec lui.” Là où il y a participation à la passion du Seigneur, on peut regarder comme certaine et assurée l’attente du bonheur qu’il a promis.”
Homélie de saint Léon, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du dimanche de la Passion.

  • Magnificat du IInd ton de Claudin de Sermisy (1490 † 1562), sous-maître de la chapelle royale, chanoine de la Sainte Chapelle

Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris hostia, sur le ton de l’hymne de la Passion Vexilla Regis prodeunt
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Stabat Mater dolorosa – complainte de la Très Sainte Vierge au pied de la Croix du Sauveur – texte de Jacques de Todi († 1306), plain-chant (versets impairs) et alternances de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la Sainte Chapelle : “Stabat Mater pour des religieuses” (H. 15) (versets pairs)
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo, sur le ton de l’hymne de la Passion Pange lingua
  • Supplication finale : Antique litanie qui concluait autrefois l’office des Ténèbres

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Télécharger le livret des IIndes vêpres du dimanche.
Télécharger le livret du propre des IIndes vêpres et du salut du dimanche de la Passion.

Crucifixion tirée d'un canon pontifical du XVIIème siècle