Credo I

Le Credo I en plain-chant grégorien - première partie

Le Credo I en plain-chant grégorien - seconde partie

Le Credo I en plain-chant grégorien - troisième partie

Le Credo I (dans la numérotation de l’Edition Vaticane de 1905) est le chant par excellence le plus antique du Symbole de Nicée-Constantinople propre à la liturgie romaine. C’est le seul qui a longtemps été utilisé dans toutes l’extension du rit romain en Occident. La tradition parisienne ne connait que lui jusqu’au XVIIème siècle. La cantilène du Credo I, de saveur antique, peut se rapprocher d’autres récitatifs liturgiques tout aussi antiques : chant du Te Deum, du Pater noster, de la préface de la messe, même si les premières transcriptions musicales n’apparaissent qu’au XIème siècle comme l’indique l’Edition Vaticane.

Credo in unum deum. Je crois en un seul Dieu.
Patrem omnipoténtem, factórem cæli et terræ, visibílium ómnium, et invisibílium. Le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes choses visibles et invisibles.
Et in unum Dóminum Jesum Christum, Fílium Dei unigénitum. Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu.
Et ex Patre natum ante ómnia sæcula. Né du Père avant tous les siècles.
Deum de Deo, lumen de lúmine, Deum verum de Deo vero. Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu.
Génitum, non factum, consubstantiálem Patri : per quem ómnia facta sunt. Engendré, non fait, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait.
Qui propter nos hómines, et propter nostram salútem descéndit de cælis. Qui pour nous, hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux.
Et incarnátus est de Spíritu Sancto ex María Vírgine : ET HOMO FACTVS EST. Et s’est incarné par l’Esprit-Saint de la Vierge Marie, et s’est fait homme.
Crucifíxus étiam pro nobis : sub Póntio Piláto passus, et sepúltus est. Puis crucifié pour nous, sous Ponce Pilate, il souffrit et fut enseveli.
Et resurréxit tértia die, secúndum Scriptúras. Et il ressuscita le troisième jour, selon les Ecritures.
Et ascéndit in cælum : sedet ad déxteram Patris. Et il monta au ciel, il siège à la dextre du Père.
Et íterum ventúrus est cum glória judicáre vivos, et mórtuos : cujus regni non erit finis. Et il viendra de nouveau avec gloire juger les vivants et les morts ; lui dont le règne n’aura pas de fin.
Et in Spíritum Sanctum, Dóminum, et vivificántem : qui ex Patre, Filióque procédit. Et en l’Esprit-Saint, Seigneur, et donnant la vie, qui procède du Père et du Fils.
Qui cum Patre et Fílio simul adorátur, et conglorificátur : qui locútus est per Prophétas. Qui, avec le Père et le Fils, est de même adoré et glorifié, qui a parlé par les prophètes.
Et unam sanctam cathólicam et apostólicam Ecclésiam. Et à l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.
Confíteor unum baptísma in remissiónem peccatórum. Je confesse un seul baptême pour la rémission des péchés.
Et expécto resurrectiónem mortuórum. Et j’attends la résurrection des morts.
Et vitam ventúri sæculi. Et la vie du siècle à venir.
Amen. Amen.

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42 réflexions au sujet de “Credo I”

  1. Ping : - Liturgia
  2. Bonjour, et merci pour toutes les ressources mises à disposition.
    Je voudrais apporter une amélioration à la traduction du Credo, puisque vous avez pris l’option de ne pas suivre la traduction liturgique officielle.

    Simul adoratur : c’est une notion temporelle qui est ici présente. Les Orientaux utilisent le terme “conjointement”.
    Non erit finis : la notion de “finis” en latin est aussi bien temporelle que spatiale et universelle. Dire que le règne n’aura pas de fin est exclusivement temporel en français, et ce n’est pas ce qui est signifié.
    Qui locutus est : le déponant Loquor est effectivement conjugué à l’actif en français, mais il revêt en latin une certaine passivité, quelque-chose de très subtil que nous pourrions traduire par “il s’est manifesté par la parole des prophètes”. De même pour “confiteor” où là, le chrétien se laisse mouvoir par ce même Esprit dans la reconnaissance de l’unique baptême. C’est certes un actif (témoignage de foi) mais mû (passif) par l’Esprit et non uniquement ma Raison ou ma Volonté personnelles. Unum baptisma in remissionem peccatorum : ce n’est pas “pour” la rémission (le latin aurait préféré “ad”) mais “dans” la rémission, laquelle est la Croix glorieuse, rassemblant la souffrance, la mort et la résurrection. Et c’est bien cela, le baptême.
    Merci encore, au plaisir de vous lire, éventuellement.
    Et unam sanctam catholicam : c’est une infinitive avec omission de “esse”; cela se traduit par “je crois que l’Eglise est une sainte, catholique…. (l’article de foi porte sur les qualités de l’Eglise et non sur l’Eglise elle même).

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