La Missa Assumpta est Maria (H. 11) de Marc-Antoine Charpentier est une œuvre musicale exceptionnelle du XVIIème siècle, qui brille particulièrement dans le vaste corpus des œuvres de ce compositeur. Composée dans les dernières années de sa vie pour célébrer la Vierge Marie, cette messe illustre la maîtrise et la sensibilité de Charpentier en matière de composition. Dans ce podcast dominical diffusé sur Radio Courtoisie, plongeons dans le Kyrie de cette messe et découvrons les éléments qui en font une pièce musicale émouvante et mémorable.
Marc-Antoine Charpentier, compositeur français de renom, a vécu au XVIIème siècle, une période faste pour la musique sacrée française. Sa Missa Assumpta est Maria a probablement été créée au début des années 1690, témoignant de l’influence de l’époque sur la musique sacrée. Le Kyrie, première partie de la messe, est une prière de repentance et de supplication, traduisant la relation spirituelle entre le croyant et Dieu.
Le Kyrie de la Missa Assumpta est Maria se caractérise par sa profondeur émotionnelle et sa structure musicale soignée. Après un prélude instrumental, Charpentier emploie un mélange subtil de chœurs et de solistes pour créer des nuances et des contrastes saisissants. L’utilisation de voix solistes permet d’exprimer une intimité dans la prière implorante du Christe eleison, tandis que les chœurs apportent une dimension de grandeur et de transcendance dans le Kyrie initial repris une seconde fois après le Christe des solistes. L’alternance entre les simphonies de l’orchestre, les interludes de l’orgue, les chœurs et les voix solistes crée une dynamique musicale captivante. Les chœurs interviennent avec force, exprimant la dévotion collective, tandis que les solistes apportent une touche personnelle à la prière. Cette alternance maintient l’intérêt de l’auditeur tout en renforçant le message spirituel.
Charpentier maîtrise l’équilibre entre les traditions musicales liturgiques et ses propres innovations. Il respecte la structure formelle du Kyrie, mais y insuffle des éléments créatifs et expressifs uniques à son style. Cette harmonie entre tradition et innovation témoigne de son génie créatif.
Le Kyrie de la Missa Assumpta est Maria de Marc-Antoine Charpentier représente un exemple exceptionnel de composition musicale baroque du XVIIème siècle. Son expressivité émotionnelle, sa structure soignée et son équilibre entre tradition et innovation en font une œuvre captivante pour les mélomanes et les amateurs de musique sacrée. En explorant les nuances du Kyrie, nous découvrons la profondeur de la foi et de l’émotion humaine qui ont inspiré Charpentier. Ce podcast est le premier d’une série consacrée à la Missa Assumpta est Maria de Charpentier et à son importance dans le répertoire musical historique du Grand Siècle. Cette messe fut manifestement utilisée par Charpentier pour la “Messe rouge” de l’ouverture du Parlement de Paris qui été célébrée depuis le temps de saint Louis chaque 12 novembre.
Nous faisons une écoute comparée de 4 versions de ce Kyrie.
Les piste musicales utilisées dans ce podcast :
- Ouverture pour le sacre d’un évêque H. 536 pour 2 flûtes, cordes à 4 parties, basse continue, volume V des Meslanges (c. 1695) – Ensemble Correspondances, dir. Sébastien Daucé – CD Harmonia Mundi de 2013
- Kyrie de la Missa Assumpta est Maria – Les Arts Florissants, dir. William Christie – CD Harmonia Mundi 2008 (avec le Te Deum H. 146) – Véronique Gens et Noémie Rime, dessus Bernard Deletré, basse taille
- Kyrie de la Missa Assumpta est Maria – Le Concert des Nations & La Chapelle royale de Catalogne, dir. Jordi Savall – Marc-Antoine Charpentier à la Chapelle Royale de Versailles DVD Alia Vox 2014, à partir d’un concert donné dans la Chapelle Royale de Versailles en oc
- Kyrie de la Missa Assumpta est Maria – Instruments of Time & Truth, dir. Edward Higginbottom – enregistrement d’octobre 2020 – Avant le Christe est interprété la Fugue du Premier ton (1665) de Guillaume-Gabriel Nivers
- Kyrie de la Missa Assumpta est Maria – Le Concert Spirituel, dir. Hervé Niquet – CD Glossa d’avril 2009 – Chantal Santon-Jeffery, Hanna Bahodi-Hirt, dessus ; François-Nicolas Geslot, haute-contre ; Romain Champion, taille ; Benoît Arnould, basse
Podcast: Play in new window | Download