Henri de Villiers (arrangements).
Réponses polyphoniques aux récitatifs liturgiques de la sainte messe.
4 voix (SATB).
8 pages.
Voici les réponses polyphoniques aux récitatifs de la sainte messe que nous avons coutume d’employer à Saint-Eugène uniquement les dimanches et fêtes. Lors des féries et des messes des temps de pénitence (Avent, Carême, Quatre-Temps, Vigiles) ou des Requiem pour les morts, le chœur n’utilise pas ces polyphonies et ne répond en effet qu’à l’unisson, sauf aux versets de l’aspersion dominicale (où le ton simple est employé).
De nombreuses sources anciennes indiquent qu’on répondait dans certaines églises en polyphonies dans les dialogues liturgiques entre le célébrant et le chœur : Et cum spiritu tuo. Amen. Etc…
On trouve déjà ce type de compositions dans les œuvres de Roland de Lassus (1532 † 1594). Nous avons travaillé principalement à partir de 5 sources anciennes :
- la messe du premier ton de R.P Jean-Baptiste Geoffroy, s.j. (1601 † 1675), maître de musique de la maison professe des Jésuites à Paris,
- le Graduale Parisiense de Mgr de Harlay (1689),
- les Faux Bourdon à l’usage de l’Eglise paroissiale de Saint-Jean de Troyes (publiés à Troyes, chez la Veuve Gobelet, c. 1765)
- les Faux-bourdons pour les fêtes solennelles (à Paris, chez J. Th. Hérissant, 1771)
- un Manuel narbonnais (du début du XIXème siècle).
Il existe de très nombreuses autres sources anciennes françaises contenant ici & là des réponses liturgiques en 3 ou 4 parties polyphoniques. Substantiellement, on remarquera une grande proximité des formules employées, en particulier pour le dialogue de la préface. Notre travail aura consisté à réadapter & réagencer ces formules anciennes sur le chant liturgique désormais reçu, universel depuis les réformes du pontificat de saint Pie X. Nous avons complété quelques réponses pour des tons peu ou pas employés dans les traditions françaises – mais présents dans les éditions vaticanes du début du XXème siècle – à partir de formules développées par le compositeur & musicologue Maxime Kovalevsky (1903 † 1988).
Cette partition comprend les réponses suivantes :
- Réponses aux versets de l’Aspersion dominicale : ton simple (ce ton peut s’employer aussi pour les versets de l’office divin & des saluts du Très-Saint Sacrement).
- Réponses aux versets de l’Aspersion dominicale : ton solennel (pour les dimanches de grandes fêtes, le temps pascal et du dimanche dans l’octave de Noël au 2 février – ce ton est aussi traditionnellement celui employé à Paris pour les versets de l’absoute des Requiem solennels) – ce ton est le seul à confier le chant à l’altus
- Réponses aux oraisons (Et cum spiritu tuo. Amen) pour les 3 tons suivants :
- Ton antique simple
- Ton festival ad libitum
- Ton antique solennel
- Réponse au chant de l’Evangile (Gloria tibi Domine) pour les 2 tons suivants :
- Tous les tons
- Ton antique solennel
- Dialogue de la préface en ton solennel
- Amen conclusif du canon
- Réponse au Pater noster (Sed libera nos a malo) & au Pax Domini sit semper vobiscum de la Paix
Ordinairement, à Saint-Eugène, le Superius du chœur chante le chant liturgique (ce qui facilite la participation des fidèles). Traditionnellement pourtant, les sources anciennes françaises confiaient le chant liturgique au Tenor. Les parties du Superius et de Tenor sont à vrai dire interchangeables sans danger ni difficulté dans ces formules de faux-bourdon. On trouvera cependant plus bas en téléchargement les deux dispositions : chant au Superius & chant au Tenor.
Comme les communautés traditionnelles françaises n’emploient très largement de nos jours que le ton antique solennel, aux oraisons et à l’évangile des messes (et que les tons antique simple et festival sont rarement employés de nos jours), un troisième fichier téléchargeable ne présentera par commodité que ce ton (avec le chant liturgique au superius).
Cliquer sur ce lien pour ouvrir & télécharger la partition en fichier PDF : chant au Superius
Cliquer sur ce lien pour ouvrir & télécharger la partition en fichier PDF : chant au Tenor
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