18 janvier à 18h30 : Grandes complies
18 janvier à 19h30 : MATINES DE LA THEOPHANIE & BENEDICTION DES EAUX
19 janvier à 12h30 : divine liturgie de la Théophanie
Le mot Epiphanie signifie “manifestation” ; l’Eglise d’Orient emploie également le terme de Théophanie pour désigner cette fête, ce qui signifie “Manifestation de Dieu”. Si l’Occident latin a surtout retenu la manifestation de la divinité du Christ par l’adoration des mages, l’Orient byzantin a mis l’accent sur la manifestation de la Trinité lors du baptême du Christ au Jourdain par saint Jean Baptiste.
L’Eglise catholique russe suit le calendrier Julien et non le calendrier Grégorien. Le décalage entre les deux calendriers étant actuellement de 13 jours, l’Epiphanie – tombe le 19 janvier. Le 18 janvier, l’office solennel des vigiles ouvre la célébration paroissiale de la fête de la Théophanie.
Cet office de vigile, qui durait jadis toute la nuit, ne comporte pas d’eucharistie. Il s’agit d’une veillée liturgique qui prépare les fidèles à la célébration de la divine liturgie le lendemain (le 19 janvier donc, à 12h30).
Cet office comprend trois parties essentielles :
l’office des Grandes Complies suivi de celui des Matines de la Théophanie, qui se conclut par une bénédiction solennelle de l’eau.
L’office des Grandes Complies est célébré dans la pénombre. La plupart des psaumes & prières ne sont pas chantées mais récitées. L’austérité de cette première partie de la Vigile de la Théophanie évoque la longue attente « des peuples assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort ». Le rideau & les portes royales du sanctuaire demeurent fermés, sauf à trois moments clefs de cet office : au chant de la prophétie d’Isaïe (« Dieu est avec nous »), du tropaire (« Dans le Jourdain ») & du kondakion (« En ce jour de l’Epiphanie »), moments essentiels qui symbolisent l’illumination à venir du « Soleil de justice ».
Par contraste, l’office des Matines de la Théophanie est beaucoup plus joyeux, moins ascétique, et les parties chantées sont beaucoup plus développées. L’essentiel de l’hymnographie en a été écrite par saint Jean Damascène et par son frère adoptif saint Cosmas le Mélode au VIIIème siècle.
Saint Sophrone de Jérusalem a quant à lui organisé au VIème siècle la solennelle bénédiction des eaux qui conclut en ce jour l’office de matines. Le magnifique texte en est d’un lyrisme et d’une théologie élevés.
La divine liturgie de saint Jean Chrysostome du jour de l’Epiphanie sera célébrée le 19 janvier à 12h30.
Tropaire de la Théophanie, ton 1 :
“Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * à l’univers fut révélé la sainte Trinité. ; * en ta faveur se fit entendre la voix du Père * te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit sous forme de colombe * confirma la vérité du témoignage. * Christ notre Dieu qui t’es manifesté, * illuminateur du monde, gloire à toi !”