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Programme de la messe de Requiem pour Me Jean-Philippe Sisung, 9ème maître de chapelle de Saint-Eugène

Jean-Philippe SisungSaint-Eugène, le samedi 11 février 2023, Requiem de 14h30.

Grand musicien d’église, grand ami de la musique sacrée et du chant grégorien, ardent défenseur de la Tradition de l’Eglise et de la beauté de la liturgie, Me Jean-Philippe Sisung (1er janvier 1937 † 19 septembre 2022) fut le neuvième maître de chapelle de Saint-Eugène, de 1981 à 1999. Il servit notre paroisse sous quatre curés successifs : M. l’Abbé Maréchal, dans les dernières années de son ministère, M. l’Abbé Laurent, M. l’Abbé Veuillez et M. l’Abbé Potez, à son arrivée.

En fondant en novembre 1981 l’association “Les Amis de Sainte-Cécile”, M. Sisung contribua, pour une très large part, au maintien du chant et de la musique traditionnels à Saint-Eugène, comme il fut à l’origine, du rétablissement, quatre ans plus tard, de la messe dite de saint Pie V dans notre paroisse.

Parisien de naissance, avec une ascendance à la fois lorraine, bretonne et normande, M. Sisung appartient à une famille de musiciens. Son grand-père maternel, Jean Guermer, fut un ami intime de Marcel Dupré. Dès sa petite enfance, – il n’avait que cinq ans – notre futur maître de chapelle eut ainsi le privilège, invité à s’asseoir sur son banc, d’entendre les improvisations éblouissantes du Maître. A cette sensibilisation précoce à la musique d’église auprès d’un des plus grands maîtres de l’orgue du siècle dernier, Jean-Philippe Sisung ajoute, dès son enfance, un goût marqué pour la liturgie qui ne le quittera plus.

A seize ans, il entre à la Fédération diocésaine des grands clercs de Paris dirigée par le chanoine Robert Lesage, l’éminent liturgiste et le cérémoniaire des cardinaux-archevêques de Paris.

En novembre 1942, il fonde le Cercle Lyautey, patronné par le général Weygand. De la fréquentation de ce brillant officier, il publiera en 2006 un ouvrage : Weygand, témoignages et documents inédits.

En 1969, installé à Carpentras, il prend à la cathédrale Saint-Siffrein ses fonctions d’organiste et de chef de chœur. En 1974, il quitte Carpentras pour la petite cité de Sainte-Cécile-des-Vignes. Il y fonde une schola, la “Cécilienne” et organise les processions de la Fête-Dieu dans les rues du village. A cette même époque, il devient correspondant pour les questions religieuses de plusieurs journaux dont le Dauphiné libéré. Il y publie, avec courage et conviction, des articles en faveur de saint Pie V, de Mgr Lefebvre, de Mgr Ducaud-Bourget et de la salle Wagram, en ce temps mauvais où la Tradition de l’Eglise était battue en brèche par tout un clergé progressiste.

Après la prise de Saint-Nicolas-du-Chardonnet le 27 février 1977, Jean-Philippe Sisung se voit confié le poste de maître de chapelle. Il forme, dans l’instant, une chorale qui atteint rapidement un effectif de soixante membres, avec solistes et instrumentistes qu’il conservera, avec l’orgue de chœur, jusqu’au lendemain de Noël 1980. Pendant ces années de fonction à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, Jean-Philippe Sisung publiera quatre disques de chants catholiques traditionnels, qui demeurent un témoignage émouvant de la qualité des interprètes et de la maîtrise de leur chef.

Devenu maître de chapelle de Saint-Eugène – Sainte-Cécile, il cumula ce poste avec un similaire à Sainte-Odile (Paris XVII), passant d’une messe dominicale à l’autre en taxi tous les dimanches. Saint-Eugène lui doit à la fois le rétablissement de la liturgie traditionnelle, l’organisation des cérémonies (en particulier de la Fête-Dieu) et le soin d’un chant liturgique de qualité, un ensemble qui continue encore aujourd’hui.”

(cf. Gérard Juber, Saint-Eugène au Faubourg Poissonnière, Pierre Téqui, Paris 2007)

  • Procession d’entrée : faux-bourdon parisien, composition remontant à Jean du Moulin, premier chapelain du roi Charles VI, maître de la Chapelle royale (en 1399)
  • Messe de Requiem de Claudio Casciolini (1697 † 1760), chantre de Saint-Laurent-in-Damaso à Rome
  • Epître : I Corinthiens XV, 51-57 : Ô mort ! où est ta victoire ? Ô mort ! où est ton aiguillon ?
  • Séquence : Dies iræ de la Missa pro defunctis de l’Abbé Homet, maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (XVIIIème siècle), sur un plain-chant de la cathédrale d’Orléans
  • Evangile : jean V, 25-29 : Car comme le Père a la vie en lui-même, il a aussi donné au Fils d’avoir la vie en lui-même.
  • Pendant la communion : Miseremini – plainte des âmes du Purgatoires – Texte tiré du livre de Job lu aux matines des défunts (Job XIX, 21) – Henri Büsser (1872 † 1973), organiste de Saint-Cloud
  • Procession de sortie : Miseremini – plainte des âmes du Purgatoires – Texte tiré du livre de Job lu aux matines des défunts (Job XIX, 21) – motet jésuite anonyme du XVIIème siècle – Henri Büsser (1872 † 1973), organiste de Saint-Cloud

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